.. tant que la bicorne n'y est pas.

[RP privé : la rencontre avec Tayana Saorsa, ça se fête. Du moment qu'on ne se fasse pas manger]

C'était la fin de la journée. Des heures bien chargées avaient occupé tout le temps de la jeune Serpentard. Et là, sa seule envie était la détente. Le travail c'était bien mais il ne faut pas ruiner sa santé pour autant. A voir si au moment des examens le discours qu'elle portait serait le même mais en cet instant ceux-ci étaient encore bien loin.

Un arbre majestueux attira son attention. On aurait dit que ses branches allant vers le sol étaient des bras protecteurs et que le souffle du vent dans ses feuilles pendantes murmurait des paroles protectrices. La demoiselle sentit une bouffée de nostalgique, l'envoyant directement aux paysages verdoyants de la région de Wink. Par Merlin, que sa demeure lui manquait. Il faut dire qu'elle n'avait jamais été, auparavant, arrachée de ses racines. Or cet arbre, si insignifiant, les lui rappelait.

Elle déposa délicatement son sac. Restant debout, elle observa le magnifique paysage qui l'entourait. Ce lieu avait la faculté de l’apaiser. Il était en dehors du temps, en dehors du va et vient constant des élèves. Et surtout il était en plein air. Enfermée h24 dans une pièce était à la limite de la claustrophobie surtout quand on connaissait les penchants de la jeune fille pour la nature. Entre la pierre froide ou le mixte végétal-animal, son choix était vite fait.

Elle n'en n'avait pas encore la faculté mais elle mourrait d'envie de créer une source d'eau pure jaillissant du sol comme le champagne trop vite sabré. Ça sera pour dans quelques années, chaque chose en son temps. Elle jeta un oeil à sa gourde. Vide. Flûte, elle n'avait pas envie de revenir sur ses pas pour la recharger. Fainéantise quand tu nous tiens.
"Ouf. Enfin un moment à soi. Cela fait du bien"

Ses épaules s'affaissèrent. La pression s'échappa peu à peu. La vrai Deina était présente. Pas le masque qu'elle s'était forgé. Peut-être que quelqu'un allait la découvrir telle qu'elle était.. et plus vite qu'elle ne le pensait. Ou peut-être que cette même personne laisserait passer sa "chance".

S’il y avait bien quelques choses que je détestais dans la vie, en dehors des injustices, c'était bien les questions sans réponses ! Aujourd'hui, il fallait le dire, j'étais en colère. Je suis en colère ! Ça faisait une heure que j'étais plongé dans un livre et j'avais lu une information pour le moins intéressante : il avait été supposé par des chercheurs sorciers que dans certaines circonstances, il était impossible pour une personne d'éprouver le moindre sentiment. Pas de peur, pas d'amour ni d'attirance. RIEN. Et j'avais chercher dans ce fichu bouquin incomplet quelles étaient ces fameuses "circonstances", mais RIEN !

Agacée, je me suis dit que ce serait plus utile que je fasse mes devoirs ou que je commence à réviser. Mais... comme j'étais en colère et que cette question sans réponse me hantait, je n'arrivais à rien ! J'ai donc pris la décision de me balader un peu : prendre l'air me permettrait de me changer les idées et de devenir un peu plus efficace. Du moins je l'espérerais. Ni une ni deux, je prends mon sac, j'y mets quelques barres de choconoisette, mon carnet à découverte - je ne m'en sépare jamais -, de quoi écrire, on ne sait jamais, une bouteille d'eau et je file vers le parc.

Pour une fois, je ne me suis pas perdue. Ou peut-être que si, mais j'étais arrivé à l'endroit que je voulais. Arf, quelle déception. Moi qui pensais pouvoir me calmer en allant au parc, ça ne marche pas du tout. J'étais vraiment en colère et un peu stressé aussi ! J'avais besoin de me défouler. J'ai donc pris un petit caillou par terre et je l'ai jeté de toutes mes forces ! Et ... Mince... Il a atterri sur la tête de quelqu'un. Pour le coup, ça m'a calmé net : je me sentais tellement coupable... Je me suis précipité vers ma victime : c'était une fille brune qui, d'après son uniforme, était à serpen... Serpentard... Aie. J'avais entendu parler de certains Serpentard fourbe. J'ai intérieurement espéré que ce ne soit pas son cas. Aller Tayana ! Pas d'amalgame !

- Je suis désolée ! Ce n’était pas volontaire ! J'étais énervée alors j'ai voulu jeter un truc pour me défouler ! Pardon ! Pardon ! Pardon !

J'étais complètement paniquée : blesser quelqu'un ne faisait pas partie de mes objectifs dans la vie.