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12 juil. 2018, 12:28
Autant en emporte le chou  PV C.M 
Fin mai

Les yeux plissés, Lucy Allen analysait ses notes attentivement. Plusieurs jours auparavant, elle avait terminé son entraînement avec Tally Jenkins, qui consistait à apprendre à lancer correctement le maléfice du Croche-pied. Si la fillette était particulièrement douée pour la métamorphose, il n’en était toutefois pas de même avec la plupart des autres sortilèges. Peu habile avec sa baguette, elle ne manquait cependant pas de bonne volonté. Mais elle était maintenant prête : elle avait eu la meilleure professeure du monde, rien que pour elle, pour l’aider à mettre au point cette vengeance qui lui trottait dans la tête depuis un mois. Calum MacKinnon. Ce rouquin au regard sournois qui avait tenté, par la ruse, de lui subtiliser ses choux à la crème. Ses yeux rieurs, son sourire lourd de sens. Il n’y avait aucun doute pour la jeune Lucy que ce garçon n’avait que de mauvaises intentions.

Les jours suivants, elle n’avait pu se défaire de l’image de cette tignasse rousse et de ses yeux bruns plein de malice. Cette même image qui lui en rappelait une autre, provenant d’une rancœur bien plus ancienne encore.  Ronan O’Brien. Il s’agissait d’un lointain souvenir : celui d’un garçon aux cheveux de feu qui, durant son enfance, avait pris un malin plaisir à faire de sa scolarité un calvaire. Insultes. « T’es grosse, l’alien, et t’es moche ! Arrête de bouffer ! » riait-il en lui crachant dessus. Allen. Alien. Un magnifique surnom pour désigner une petite fille qui malgré elle accumulait les différences avec ses camarades. Elle se souvenait des innombrables fois où le jeune garçon avait volé son goûter et s’amusait à écraser un à un les pâtisseries de sa mère en marchant dessus. Et il y avait eu cette fois encore, plus forte que les autres, où seule avec le garçon, elle avait crié sa rage si fortement qu’il s’était retrouvé projeté, comme par une force surnaturelle, ou par magie, à plusieurs mètres.

Calum MacKinnon ne dégageait pas la même animosité, mais sa ressemblance physique avec ce garçon était si frappante que Lucy ne parvenait à ressentir que de la haine pour lui. Une petite voix dans sa tête lui rappelait sans cesse qu’il ne s’agissait pas de la même personne, mais la jeune fille ne pouvait pas s’empêcher de voir cette vengeance comme une occasion de tirer un trait sur ce passé et de gagner en confiance en elle. De plus, il s’agissait juste de faire tomber le Poufsouffle : elle ne souhaitait pas réellement le blesser. Alors, pendant un mois, elle avait pris des notes. Tout était noté dans son carnet : les habitudes du garçon, ses fréquentations, les horaires exactes de ses cours, les heures auxquelles il se rendait généralement aux toilettes, jusqu’à même ses préférences de gâteaux pour le petit déjeuner. Elle avait élaboré son plan dans les moindres détails ; mais le garçon était constamment entouré de ses amis ; or elle souhaitait le défier seule à seul.

Aujourd’hui, il avait un entraînement de Quidditch. C’est pour cela qu’elle était dans le parc, à guetter son approche. Mais si elle avait croisé plusieurs Poufsouffle jusqu’à maintenant, il n’en était rien du jeune rouquin, alors elle relisait ses notes, vérifiant qu’elle ne s’était pas trompée. Son attention fut rapidement attiré par un bruit : elle releva la tête. Un garçon aux cheveux roux courait à toute vitesse dans le parc. Mais n’était-ce pas… Calum MacKinnon ! Un petit cri de joie échappa à la fillette qui brandit aussitôt sa baguette magique. Il courait bien vite pour elle, et elle n’avait qu’une seule chance. Il fallait qu’elle se concentre, et rapidement. Elle n’avait jamais lancé de sortilège sur une cible aussi rapide. Certes, Tally l’avait entraînée à lancer le sortilège alors qu’elle marchait, mais il y avait une grande différence entre marcher et courir.

Mais de toute façon, elle n’attaquerait pas le garçon de dos, sans prévenir. Et la chute pourrait être plus douloureuse si elle survenait alors qu’il courait, peu importe la présence d’herbe ou non. Elle se décida rapidement, elle n’avait qu’un bref instant pour agir.

«MACKINNON !» hurla –t-elle de toutes ses forces. Le stratagème fonctionna à la perfection : le garçon sembla chercher la source du bruit et ralentit sa course. Lorsque son regard croisa celui de Lucy, il s’arrêta totalement. Parfait. Une cible immobile. Elle n’eut besoin d’aucune source de motivation, autre que le simple visage du garçon, pour lancer ce sortilège, et elle sentit qu’elle y arriverait bien mieux qu’avec Tally ou Lou. Un sourire machiavélique se dessina sur les lèvres de la fillette. Enfin, le temps était venu. De sa baguette magique, tenue fermement dans sa petite main potelée, elle dessina un trait horizontal comme pour faucher les pieds du garçon. Elle s’écria, avec toute sa colère, sa peine et ses espoirs « CROCUS MALIS ! ». Comme dans un rêve, elle vit le garçon tomber sur le sol. Un rire sauvage lui échappa : elle était heureuse. Tally aurait été fière d’elle.

Déplacements et réaction de Cal vus en accord avec lui

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27 juil. 2018, 19:00
Autant en emporte le chou  PV C.M 
Cal enfonça sa tête dans son coussin et y étouffa un cri de douleur. Le coin du lit venait sans pitié de terrasser son petit orteil, le laissant meurtri et plutôt énervé. Les yeux brillants et les lèvres tremblantes, il continua cependant d'inspecter le dortoir. "MAIS OU EST MON FOUTU SAC BORDEL !" hurla-t-il. Les paires d'yeux de plusieurs de ses camarades se tournèrent vers lui, mais il n'en avait que faire. Il était à deux doigts de craquer, le monde entier était contre lui -et il manquait probablement de sommeil, à force de parler jusque pas d'heure avec les quatre fantastiques vous comprenez- et rien ne semblait aller dans son sens. Cal n'avait jamais été aussi en retard pour du quidditch, lui qui d'habitude était même la en avance. Fichus professeurs et leur devoir à la noix. Sa maman lui répétait souvent que les études passaient avant tout le reste, et surtout avant le quidditch. Mais du haut de ses douze ans, et surtout à ce moment, le rouquin ne le concevait pas vraiment de la sorte. Aujourd'hui en plus, c'était séance de penalty au programme. Quelle poisse...

Il réussit finalement à mettre la main sur sa besace, et l'enfila d'un geste rageur sur ses épaules. Le tissu émit un inquiétant craquement, mais ne céda pas. Tant mieux, car le rouquin aurait sans doute tout plaquer pour fondre en larmes. Il se mit à courir comme un dératé, dérapant dangereusement dans les escaliers en pierre du château. Arrivé aux portes donnant sur le parc, il s'autorisa une petite pause. Non pas qu'il était essoufflé, mais il fallait qu'il se calme avant d'affronter sa capitaine. Aucun joueur n'avait encore été en retard à l'entrainement, et le jaune appréhendait grandement la réaction de la batteuse aux cheveux de feu. Prenant de profondes respirations, il réussit à ralentir les battements de son cœur et s'essuya les yeux. Elle était loin d'être terrible après tout, Ambre, et puis si jamais, ce serait juste un mauvais moment à passer. Bien plus serein après quelques minutes de longues inspirations et expirations, il se remit à courir.

Il pensait maintenant exclusivement à son entrainement, histoire de se mettre dedans. C'était son grand-père qui avait parlé de cette technique à Cal, le conditionnement mental. Cela marchait un peu comme un lancer de sort : il fallait penser fort à son entrainement, son match, se visualiser en train de réussir ses passes, ses arrêts... Et il y pensa d'ailleurs tellement fort qu'il ne vit qu'au moment ou elle l'appela la petite asiatique sournoise placée en embuscade sur sa route. Lorsqu'elle hurla son nom, il s’arrêta d'abord net, cherchant du regard celle qui l'avait interpellé. Puis il l'avait enfin repéré. La folle aux choux, la Serdaigle hystérique, nulle autre que la lunatique Lucy Allen. Et alors qu'il s’apprêtait à repartir, n'ayant pas de temps à perdre avec la bronze et bleu, une force invisible vint lui faucher les jambes. Il fut projeté dos au sol, le souffle quelque peu coupé. Abasourdi, ne comprenant pas vraiment ce qui lui arrivait, il resta quelques instants la à regarder le ciel, les bras en croix. Puis il tilta. Quel culot, quelle audace, quel... quel.. affront ! Il se releva promptement, ramassa son sac, et commença à marcher à grandes enjambées vers la jeune fille hilare. Cela ne resterait pas impuni.

Il passa ses doigts dans sa poche, décidé à riposter, mais n'y trouva... rien. "Imbécile, t'as laissé ta baguette au dortoir"
. Se résignant à faire usage de la magie pour faire taire Lucy, il continua cependant de s'en approcher, déterminé à la confronter. C'est la que la pause qu'il avait pris plutôt pris toute son importance. En effet sans cette petite méditation, il aurait sans doute oublié tous ses principes et foncer dans le tas en brandissant les poings. Cela aurait été regrettable, mais lui aurait sûrement fait du bien. Arrivé à la hauteur de l'asiatique, restant tout de même à bonne distance histoire de ne pas être tenté de l'attraper par le col ou quelque chose du genre, il laissa exploser sa colère. "Mais ça va pas Allen ?! T'as de l'eau dans le cerveau ou quoi ! Tu vois pas que j'ai pas le temps pour tes conneries la ?!" Ambre était toujours dans un coin de la tête du rouquin, mais il avait tout d'abord une histoire à régler avec la folle aux choux.

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6ème année RP

02 août 2018, 13:53
Autant en emporte le chou  PV C.M 
MacKinnon ne resta pas longtemps à terre. Très vite, il se redressa et se dirigea vers Lucy, qui perdait son sourire au fur et à mesure que le garçon s’approchait d’elle. Lorsque le Poufsouffle fut arrivé à sa hauteur, conservant toutefois une certaine distance entre eux, il n’y avait plus la moindre trace de sourire sur les lèvres de la jeune fille. Sous l’effet de la panique, elle avait lâché sa baguette magique et se triturait les mains, l’angoisse montant progressivement en elle. Le garçon semblait fou de rage ; il n’avait visiblement pas apprécié la plaisanterie. La jeune Serdaigle, quant à elle, n’aurait su dire si elle était satisfaite de sa vengeance ou si elle avait désormais peur. Les émotions se bousculaient en elle, entre le bonheur d’avoir atteint ses objectifs et la peur soudaine des représailles.

Ses yeux s’arrondirent de surprise lorsqu’il lui demanda –ou plutôt lui hurla dans la figure pour être plus exact, si elle avait de l’eau dans le cerveau. D’après ses dernières lectures, elle avait effectivement, comme tous les êtres humains, environ 75% d’eau dans le cerveau. Elle ne comprenait pas vraiment le sens de sa question ; que souhaitait-il dire ? Pour elle, cela confirmait l’étrangeté de ce rouquin sournois. Sur sa lancée, il hurla qu’il n’avait pas le temps pour ses bêtises. Comment ça, pas le temps ?! Certes, il avait un entraînement, mais il était toujours fourré avec ses amis, ne comprenait-il pas qu’il était difficile pour la pauvre Lucy, qui souffrait d’une grande timidité, de trouver LE moment idéal pour l’affronter seule ? Comme une grande en plus, elle n’avait même pas demandé l’aide de Tally.

« C’est pas d’ma faute si le timing n’est pas parfait, d’abord ! » rétorqua-t-elle avec la même colère. Il était toujours impressionnant de voir à quel point certaines émotions parvenaient à limiter sa timidité dans ce genre de situation. « T’es toujours entouré de plein de gens, j’fais comment moi pour t’avoir pour moi toute seule, hein ? Vas-y, dis-moi ! » Elle accompagnait ses propos de grands gestes et termina en tirant la langue et en croisant les bras. « Et d'abord, bah oui j'en ai de l'eau dans le cerveau. Si toi t'en as pas, alors t'es encore plus bizarre que tu ne le parais ! Ou alors t'es juste bête, j'sais pas. » Et maintenant ? Devait-elle s’en aller, et le laisser planté là, seul ? La laisserait-il partir, pour se rendre à son entraînement, ou la retiendrait-elle ?  Par pure fierté, mais aussi parce qu’elle estimait être parfaitement dans son droit avec son attaque, elle ne bougea pas d’un pouce. Silencieusement, elle maintint le regard du garçon sans lâcher un seul mot. Cela ne lui ressemblait pas, autant de hargne, de conviction, de confiance. Mais MacKinnon était une personne particulière pour Lucy, et ce garçon avait le don pour faire ressortir des aspects de sa personnalité dont elle ne soupçonnait même pas l'existence.

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04 août 2018, 16:06
Autant en emporte le chou  PV C.M 
Le rouquin avait vu la Serdaigle se liquéfier devant lui, jusqu'à en laisser tomber sa baguette. Il s'était d'abord demandé si sa réaction n'était pas un peu abusée, aux vues de l'état d'anxiété dans lequelle il avait mis Lucy. Mais il s'était ensuite souvenu que, quand même, il ne lui avait rien fait à cette malade ! Elle cependant, s'était permise de lui lancer un sort, pas des plus gentils d'ailleurs, puis de se marrer bien comme il fallait. Elle était vraiment bizarre décidément, cette Lucy Allen. Entre son cinéma du lac, et maintenant ça, Cal commençait à se demander très sérieusement si il ne fallait pas alerter l'infirmière ou un professeur. Quoiqu'il en était, la bleue et bronze semblait avoir repris du poil de la bête, puisqu'elle se mit à son tour à crier sur le gamin à grands renforts de gestes. Timing pas parfait, qu'est ce qu'il fallait pas entendre. Il ne fallait pas avoir ses ASPIC pour voir que le poufsouffle était en retard tout de même. Et.. hein ? L'avoir à elle toute seule ? La discussion commençait à prendre une tournure assez bizarre. Alors qu'après lui avoir tiré la langue elle commençait à jouer sur les mots en exposant comment chaque être vivant avait un certains pourcentage d'eau dans le cerveau, il ne l'écoutait plus. C'était quoi cette histoire de "t'avoir pour moi toute seule" ? Décidément, il ne comprendrait jamais ce qu'il se passait dans la tête remplie à 70% d'eau de l'asiatique qui se tenait en face de lui. Lorsque cette dernière se tut enfin, le silence tira Cal de ses pensées. Lucy se tenait en face de lui, le fixant de ses yeux bridés ou flottait une lueur de détermination. Son attitude avait bien changé, mais cela ne changeait rien au fait que Calum n'avait rien compris à son charabia. "T'es super bizarre Allen, vraiment va consulter, pis comment ça tu veux m'avoir pour toi toute seule, c'est quoi ton problème ? J'comprends rien à c'que tu dis". Il ne criait plus, mais son ton n'était pas devenu amical pour autant. Alors qu'il s'apprêtait à tourner les talons, n'attendant pas vraiment de réponse de la part de la serdaigle, quelque chose le titilla. Un il-ne-savait-quoi qui le fit rester sur place. Il fronça les sourcils, se triturant les méninges pour trouver ce qu'il le traca... ce sort ! Les premières années, dans aucun de leur cours, n'avaient appris ce sortilège capable de réaliser un croche-patte à sa cible. L'esprit du rouquin se mit à réfléchir à toute vitesse. Se pourrait-il que Lucy ait un ami d'année supérieure à qui elle aurait demandé de lui apprendre ce qui ressemblait à un maléfice ? Peut-être un autre serdaigle. La maison de l'aigle n'était décidément pas sa préférée, toujours à mettre des batons dans les roues aux jaunes et noirs, et maintenant voilà qu'ils se liguaient pour l'embêter ?. Ne voulant pas tirer de conclusions hâtives, il choisit cependant de s'en assurer avant de prévoir quoique ce soit. "Ou t'as appris ce sortilege Allen ?" cracha-t-il à l'intention de son interlocutrice, le regard mauvais.

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6ème année RP

09 août 2018, 11:49
Autant en emporte le chou  PV C.M 
Maman disait toujours « La discussion est le meilleur moyen de régler les conflits. ». Bien sûr, ce n’était pas toujours vrai, mais elle souhaitait avant tout faire comprendre à ses enfants qu’il fallait privilégier les mots aux poings –ou en l’occurrence, à la baguette, mais maman était une moldue. Lucy écoutait toujours sa mère : c’était la voix de la sagesse, la petite lumière qui la guidait toujours vers le bon chemin. Mais le problème était qu’elle n’avait jamais été très douée avec les mots. Sa timidité jouait une grande part ; sa solitude aussi, mais maintenant qu’elle était entourée d’amis à Poudlard, elle gagnait peu à peu en confiance. Avec MacKinnon, il y avait un petit quelque chose de différent. Sa rancune, qu’elle nourrissait depuis quelques semaines, avait crû jusqu’à arriver à un point de rupture. Elle était passée à l’offensive, sans doute influencée par Tally. Elle enviait la troisième année sur de nombreux points et à force de la côtoyer, elle avait fini par se dire que l’attaque, c’était la meilleure des défenses.

Mais parler enfin avec le rouquin, cela avait quelque chose de libérateur. Elle avait enfin l’occasion de  lui dire ce qu’elle avait sur le cœur, et au final, discuter la soulageait plus que lui balancer un sortilège à la figure. « Tu n’en fais pas un peu trop ? » fit une petite voix dans sa tête. Elle secoua la tête pour chasser cette idée déplacée. Bien sûr que non. Lucy Allen n’était jamais dans l’excès.

« Bah les conflits, ça reste entre les personnes concernées. Si tu ramènes tes potes, moi j’ramène les miens, et j’te préviens, tu fais pas le poids ! » répliqua-t-elle. Et puis d’abord, comment cela, il fallait qu’elle consulte ? Elle était tout à fait normale, ELLE ! Ce n’était pas elle qui avait les cheveux roux et un regard mauvais. Et qui voulait voler des choux. Lucy avait un problème avec les rouquins depuis sa mésaventure avec Rey Sifferlen. Depuis Ronan O’Brien aussi, mais Rey était la goutte qui avait fait déborder le vase. Elle reporta son attention sur le Poufsouffle. Le regard un peu perdu et les sourcils froncés, on aurait dit qu’il réfléchissait. Lucy poussa un sifflement d’admiration. Elle ne le savait pas capable de réflexion.

Finalement, contre toute attente, il lui demanda où elle avait appris ce sortilège. Un sourire mesquin naquit sur les lèvres de la fillette. Le rouquin semblait vraiment vouloir connaître la réponse à sa question. Et Lucy n’avait aucune envie de lui offrir ce plaisir. Les yeux rieurs, elle garda le silence quelques secondes, son regard planté dans celui de MacKinnon. Elle n’aurait su dire d’où venait cette audace, cette confiance inhabituelle. Sa première année d’étude à Poudlard l’avait beaucoup changée. « Dans le parc de Poudlard. Près du lac. » répondit-elle finalement. Il avait demandé un lieu. Sa réponse était on ne peut plus exacte.

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14 août 2018, 22:11
Autant en emporte le chou  PV C.M 
Garder son calme, avant tout garder son calme. Le rouquin avait un nouvel objectif : découvrir comment Allen avait appris le maléfice du croche-patte. Et pour le remplir, il lui faudrait être lucide. Dans sa tête deux scenarios pouvaient expliquer que la jeune asiatique ait réussi à lancer ce sort. En effet soit on lui avait enseigné, soit elle l'avait appris par elle-même. Dans les deux cas, tout ça ne plaisait pas du tout au poufsouffle. Outre le fait d'avoir été la cible du maléfice, ce qui l'énervait au plus haut point était de savoir qu'un première année ici dans ce château avec une quelconque avance sur lui. Il lui était insupportable de se savoir devancé, plus faible qu'un camarade de classe, ou que quiconque d'ailleurs -dans la limite du raisonnable bien sur, évidemment que ses professeurs le surpassaient, et de loin même-. Et même si le jeune garçon se donnait des airs d'élève facile qui n'étudiait pas beaucoup, il s'assurait toujours dans l'ombre lors de séances de révisions nocturnes d'avoir les armes nécessaires pour être le meilleur. Le premier, toujours le premier. Durant toute son enfance, son air un peu distrait et son caractère jovial et rieur avait toujours conduit ses petits camarades à ne pas le prendre au sérieux, ce qui n'était pas pour déplaire au rouquin, friand de leurs réactions quand ils découvraient qu'ils avaient été doublés. Il aimait ça, tout simplement, être le meilleur.

Mais la ce n'était pas le cas visiblement, puisqu'Allen possédait des connaissances que lui n'avait pas. Restait à savoir maintenant lequel des deux scénarios était le bon, afin de sortir du flou, puis dans un plus long terme rattraper son retard, si le sort ne leur était pas enseigné avant. Non pas qu'il sous-estimait Lucy, mais un petit quelque chose lui faisait douter qu'elle l'ai appris par elle-même. Il ne la connaissait pas beaucoup -même si assez pour savoir qu'elle était un peu dérangée-mais avait ce curieux sentiment que la fillette n'aurait pas elle-même fait toutes les démarches pour pouvoir faire chuter quelqu'un. De plus, sa réponse, bien qu'insolente, lui mit la puce à l'oreille. "Dans le parc, hein Allen ?", et pas à la bibliothèque donc. Décidant de ne pas relever la remarque stupide sur les conflits et les personnes concernées, considérant le fait que le rouquin avait jugé la rencontre au parc comme "bizarre, mais sans suite", ainsi que le sifflement provocateur de la serdaigle, Cal passa à l'action. Il fit quelque chose qu'il répugnait à faire. Il attrapa la bronze et bleue par le col de sa chemise, puis leva le poing en l'air, comme prêt à frapper. La dominant d'une bonne tête, il se fit le plus menaçant possible, espérant faire peur à la jeune fille. Même si bien avant de s'exécuter il s'était dit que jamais il ne frapperait, se tenir la de la sorte le plonga dans un grand malaise qu'il ne laissa cependant pas paraitre. MacKinnon n'était pas un enfant violent. Même si il y avait parfois été contraint dans les rues de Montrose lors de querelles de gamins, il évitait toujours au maximum d'en venir aux coups. Surtout contre les filles, plus petites qui plus est. Mais c'était encore cette peur d'être laissé derrière qui le poussait, ce stress de ne plus être à la hauteur de ses homologues.


C'était donc le regard dur et le ton glacial, le poing serré et les machoires crispés qu'il prévint Lucy à contre-coeur : "Allen j'hésiterais pas, j'ai déjà perdu beaucoup trop de temps, alors sois gentille, dis-moi qui t'as appris ça". Même si il n'appréciait guère cette petite fille étrange, les mots qui sortirent de sa propre bouche lui serrèrent le coeur. Il pourrait peut-être lui tout lui avouer plus tard, et s'excuser... Et puis il faudra que les deux enfants parlent de toute façon, pour tirer les choses au clair sur un conflit dont Cal ne comprenait pas très bien l'origine. Il raffermit cependant sa prise. Dans l'immédiat, il lui fallait une réponse.

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6ème année RP

17 août 2018, 16:50
Autant en emporte le chou  PV C.M 
Lucy ne manquait pas d’assurance, à cet instant précis. Elle en avait même un peu trop, pour la fillette toujours très craintive et angoissée qu’elle était d’ordinaire. Plantée face au Poufsouffle, son regard brillant de malice plongé dans le sien, elle profitait des interrogations du jeune garçon pour l’embêter. Son stratagème fonctionna mieux que prévu. Sans prévenir, il bondit sur elle et l’attrapa violemment par le col. Elle sentit son cœur se serrer dans sa poitrine et ses yeux s’écarquillèrent de surprise. Elle n’avait rien vu arriver, et très vite, elle s’était retrouvée à sa merci, alors qu’il semblait prêt à utiliser tous les moyens nécessaires pour avoir la réponse à sa question. La fillette sentait le regard oppressant du garçon posé sur elle, mais elle ne pouvait lâcher des yeux le poing menaçant qui semblait prêt à s’écraser sur elle à tout moment.

La gorge nouée, ses pensées s’emmêlaient dans sa tête et elle ne parvenait plus à les rassembler pour réfléchir. L’esprit confus, elle peinait à réaliser pleinement la situation dans laquelle elle se trouvait. Les seules choses dont elle avait conscience, c’était son cœur qui battait à tout rompre dans sa poitrine, sa gorge qui se serrait peu à peu, sa respiration qui devenait plus difficile sous l’effet de l’angoisse qui montait. Des tremblements. De pitoyables larmes qui coulaient sur ses joues, tandis qu’à chaque seconde qui passait, le poing dressé vers elle semblait de plus en plus grand et menaçant. Elle se sentait minuscule, et ridicule, à côté de ce garçon qui avait pourtant le même âge qu’elle.

Que faire, que dire… Pourquoi faisait-il cela… Ah, elle avait refusé de parler. Tout comme elle avait refusé de porter les affaires de Ronan O’Brien. Ou de lui donner les gâteaux de sa mère. De faire les devoirs à sa place, parce que ce n’était pas une lumière. O’Brien, quand il était mécontent, la prenait parfois par le col, de cette même façon. Il avait arrêté après avoir failli être renvoyé de l’école. Si Lucy avait déjà ressenti la moindre culpabilité en associant dans sa tête O’Brien à MacKinnon, il n’en était plus de même désormais. Pourtant, son regard semblait plein de doutes et d’incompréhension. Il n’avait pas le même regard de méchanceté pure que Ronan O’Brien. Elle tremblait de tout son corps. Pensées confuses. Que faire, que dire ?

Son corps réagit plus vite que sa tête. Sans réfléchir, elle mordit à pleines dents la main qui la tenait fermement par le col, jusqu’à la faire céder. Libre, elle s’enfuit en courant en direction du château. C’est à peine si elle sentait ses jambes, ou le reste de son corps. Poussée par l’adrénaline, son instinct avait pris les choses en main pour elle. A une dizaine de mètres, elle se retourna et regarda le garçon dans les yeux. « TALLY JENKINS ! J’vais lui dire que t’as été méchant avec moi ! TU VAS LE PAYER ! » hurla-t-elle, la voix toute tremblante et la crédibilité perdue au fond de ses chaussures. Le visage brouillé par les larmes et le menton tremblant, elle n’attendit pas la réaction du garçon pour déguerpir à nouveau.

Ce RP est terminé pour moi. Merci pour cet échange, c'était sympa de te faire tomber, un peu moins d'avoir failli se prendre un coup de poing. Bisous. <3 
P.S. La baguette de Lucy est encore par terre, elle l'a oubliée.  :sweatingbullets:

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18 août 2018, 19:07
Autant en emporte le chou  PV C.M 
Les larmes de Lucy achevèrent de briser le cœur du garçon. Lorsqu'elle le mordit pour se libérer de son étreinte, il ne s'en offusqua même pas. Lui aussi dans un sens était libéré maintenant, libéré de ce rôle répugnant qu'il avait dû jouer pour obtenir ce qu'il cherchait. Tout cela le dégoutait, il détestait être méchant. Tout penaud, il regarda la serdaigle s'éloigner. Dans sa fuite, elle avait donné à Cal ce qu'il cherchait : un nom. Le jaune et noir avait vu juste, quelqu'un, et pas n'importe qui, lui avait appris à lancer ce maléfice. Quelqu'un, comme il s'y attendait, de plus âgé, de plus fort qu'eux. Quelqu'un dont la réputation à Poudlard n'était plus à faire. Un caractère bien trempé, une tendance certaine à la violence, mais aussi il faut le dire un grand talent pour le quidditch et la magie. "L'allié" d'Allen n'était autre que Tally Jenkins, troisième année et capitaine des Eclairs.

Lorsque la menace de Lucy fusa cependant, le rouquin n'eut aucune réaction. Il aurait bien assez tôt l'occasion de s'en inquiéter, mais à l'instant présent, c'était la plus jeune des deux serdaigle qui occupait toutes ses pensées. Il se laissa tomber en tailleur, le regard vide. Que lui voulait-elle à la fin ? Il avait beau terriblement s'en vouloir, une partie de lui protestait contre l'injustice de la situation. Il se creusait la tête, et pourtant ne voyait pas ce qui aurait pu déclencher ce conflit semblant si cher à la fillette. Et puis cette scène qui tournait en boucle, ce poing crispé suspendu en l'air, les pleurs. Le rouquin secoua la tête, comme pour chasser ces pensées parasites. Il avait un entrainement et était déjà bien trop en retard. Et puis rien n'était de sa faute, on l'y avait poussé. Il se releva et s'épousseta, ramassa son sac et vit volte-face en direction du terrain. Ses mouvements étaient lents, lui-même étant toujours très contrarié. Avant de partir, il aperçut au sol à ses pieds la baguette d'Allen. Devait-il la ramasser ? D'un côté, cela le lierait encore plus à elle, ce qui lui déplaisait fortement, mais il ne pouvait pas non plus la laisser la, et puis c'était une bonne occasion de s'excuser... Cal pesta et récupéra finalement la baguette, qu'il fourra dans son sac de sport. Il se mit à prier silencieusement qu'Ambre fasse preuve d'indulgence, tout cela faisait déjà bien assez.



Quelques heures plus tard, en salle commune des Poufsouffle

Cal, affalé dans le canapé de l'angle, broyait du noir. L'entrainement avait été catastrophique. Il n'était parvenu à rien, et cela avait achevé de gâcher sa journée. La baguette d'Allen entre les doigts, la faisant rouler de phalanges en phalanges, il regardait la pluie qui s'était subitement mise à se déchaîner en début de soirée. Il se sentait coupable, et il fallait que ça cesse. Il bondit du canapé, attrapa un encrier, une plume et un parchemin qui traînaient par la et prit la direction de la volière. Une fois arrivé en haut, il se mit à l'abri et commença à griffonner de son écriture peu gracieuse un message d'excuse à l'intention de Lucy. Il le voulait sincère, vrai, et surtout voulait lui faire comprendre au combien il était désolé, mais aussi dans l'incompréhension la plus totale. Il finit son message par une invitation à s'expliquer, que la bronze et bleue serait libre ou pas d'accepter. Cela pouvait peut-être passer pour de la lâcheté suite au menaces impliquant Jenkins, mais le rouquin s'en fichait pas mal. Jenkins, si terrible soit-elle, il s'en occuperait plus tard. Il enroula le morceau de papier autour de la baguette oubliée, et confia le tout à une chouette effraie non loin de lui. Elle ne s'envolerait sans doute pas de suite, compte tenu des rafales de vent et de la pluie, mais amènera tôt ou tard son message à Lucy. Il n'aurait ensuite plus qu'à attendre sa réponse, ou de la recroiser...


RP fini pour moi aussi ! C'était sympa, merci eheh

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