Quatre semaines étaient déjà passées depuis la deuxième rentrée des classes de Clément Downing à Poudlard. Après avoir passé un été à se prélasser sur les plages françaises de la Méditerranée, le jeune garçon de douze ans était revenu à Poudlard entièrement métamorphosé : il arborait désormais une coupe de cheveux plus courte que l'année passée, avait grandi d'une dizaine de centimètres et avait gardé des traces de son bronzage estival. Autant dire que ses camarades de classe avaient eu quelques difficultés à le reconnaître lorsqu'il était monté dans le Poudlard Express.
Un point n'avait néanmoins pas changé : l'appétence du Gryffondor pour les études et sa soif d'apprendre incommensurable. Néanmoins, après avoir passé le plus clair de son temps libre pendant sa première année à la Bibliothèque du château, il commençait à avoir fait le tour de ce qui l'intéressait et désirait étendre son champ des possibilités. Le garçon voulait dès à présent pouvoir emprunter des livres dans la Réserve, mais pour cela, il devait avoir l'autorisation d'un professeur. Trois jours plus tôt dans la salle commune de Gryffondor, il avait demandé au professeur Briggs, son directeur de maison, si il pouvait obtenir l'autorisation d'emprunter des livres dans la Réserve sur la maîtrise de la magie. S'attendant à un refus de sa part, Clément fut agréablement surpris d'entendre son professeur d'Astronomie lui proposer un rendez-vous quelques jours plus tard pour lui expliquer comment la magie se concevait et quelles en étaient ses particularités.

Le jeune enfant avançait à pas pressé dans le Parc pour atteindre le lieu indiqué par son enseignant. La silhouette d'un adulte à l'ombre d'un grand chêne se dessinait et Clément n'eut pas de mal à reconnaître son directeur de maison.

« Bonjour Professeur Briggs ! J'espère que je ne suis pas en retard, dit le garçon en adressant un grand sourire au professeur. »

Dès qu'il eut posé son cartable en cuir contre ses jambes, il releva la tête pour regarder son enseignant droit dans les yeux. Oliver Briggs pouvait certainement voir des étoiles briller dans les yeux du Gryffondor en face de lui.

Ce RP se déroule durant la 2^ème année de Clément à Poudlard.

Le directeur de Gryffondor se tenait là, sous un chêne, son épaule droite contre l’écorce de l’arbre. Il avait pris soin de ne pas s’appuyer sur l’épaule gauche pour éviter que sa cicatrice ne s’ouvre soudainement. Ce jour-là, il avait donné rendez-vous à un jeune élève de sa Maison, Clément Downing, pour satisfaire sa curiosité. En effet, ce dernier lui avait demandé d’emprunter un livre à la réserve de la bibliothèque, mais son professeur lui avait informé que c’était impossible d’emprunter un livre là-bas pour un élève. Le jeune Gryffondor avait décrit sa requête, et c’est alors qu’Oliver lui avait proposé de se voir un après-midi dans le parc. Il limitait le plus possible les accès à la réserve des élèves de sa Maison, car il voulait absolument les préserver de livres qui ne devaient pas tomber entre leurs mains. De surcroît, le sujet évoqué avait intéressé le professeur pendant de nombreuses années.
Attendant l’arrivée de son élève, il sortit de sa robe la dernière édition de la Gazette du Sorcier. Il n’avait pas pris le temps de la lire avec toutes les tâches qu’il avait eues à effectuer. Ce qui l’amusait le plus étaient les faits divers. Il pouvait vraiment y avoir n’importe quoi. Apparemment, le batteur de l’équipe des Pies de Montrose s’était fait agresser par son propre balai, un Manchevif, qu’il venait d’acheter à Keddle & Leather. Le joueur est retourné illico se faire rembourser les gallions qu’il avait économisés pendant quelques mois. Ou encore un vendeur de glaces sur le Chemin de Traverse qui s’était plaint que son voisin l’observait lui et sa femme dans son salon, avec des multiplettes.

Oliver n’eut pas le temps de lire un troisième fait qu’il entendit la voix d’un élève derrière lui. Il se retourna et répondit à Clément :

« Vous voilà, monsieur Downing ! »

Désignant le cartable que le Gryffondor avait ramené, il déclara :

« Vous n’en aurez pas besoin. »

Et il rangea son journal dans une des poches de sa robe.

« Alors, qu’est-ce que vous voulez savoir exactement ? demanda l’enseignant. »

Excité à l'idée de pouvoir apprendre auprès d'un grand maître, Clément avait laissé sa morosité habituelle dans les dortoirs et une joie inhabituelle parcourait tout son être. Il en semblait presque benêt, mais il ne perdait toutefois pas sa lucidité. Il savait très bien que le professeur Briggs lui avait proposé cette leçon particulière, peut-être parce que ça lui faisait plaisir, mais surtout pour lui passer l'envie de fouiner du côté de la Réserve de la Bibliothèque. Il était très rare que des élèves de deuxième année aient accès à cette section contrôlée, ainsi, Downing n'avait pas été déçu par le refus de son directeur de maison. Le professeur lui indiqua qu'il n'avait pas besoin de son cartable que Clément venait de glisser entre ses jambes, et c'est donc, sans faire attention à l'état de son sac que le garçon fit un pas pour se rapprocher de son enseignant, laissant sa besace tomber derrière-lui.

« Je tenais d'abord à vous remercier de m'offrir cette opportunité, Professeur Briggs. »

Cet phrase ne semblait peut-être pas très naturelle dite pour un enfant de douze ans, et c'était le cas. Le Gryffondor avait réfléchi pendant plusieurs heures la veille à ce qu'il pourrait bien dire à son directeur de maison une fois arrivé devant lui, et c'était la phrase qu'il avait fini par choisir. Le professeur finit par lui demander ce qu'il voulait apprendre. Bonne question ! Le garçon n'avait pas forcément réfléchi à la question, pensant que son enseignant avait quelques idées puisqu'il avait été assez prompt à lui proposer ce rendez-vous dans le parc.

« A vrai dire, je voulais en apprendre plus sur ce qu'était la magie, répondit le garçon en premier lieu sur un air un peu gêné. Je voudrais connaître votre ressenti, comment est-ce que vous envisagez la magie qui fait de nous des sorciers ?  Qu'est-ce que la magie selon vous ? »

C'était une question qui avait trotté dans la tête de l'élève pendant les deux mois de l'été et était la raison pour laquelle il avait souhaité emprunter un livre à la bibliothèque. Il ne savait pas si il y avait une réponse unique à cette question, mais peut-être qu'avoir l'opinion d'un adulte là-dessus l'aiderait à mieux appréhender ses prochains actes de magie et à développer ses compétences magiques.

Clément Downing était un élève intéressé et curieux, c’était d’une évidence incontestable. Il était arrivé à un stade de sa curiosité particulièrement fascinant aux yeux d’Oliver : celui concernant les entrailles de la Magie. C’était un sujet qu’il avait étudié de nombreuses années auparavant, car tout simplement passionnant. Il avait lu des dizaines de bouquins, rencontré des dizaines de personnes, voyagé dans une multitude de pays, et découvert une abondance de formes de Magie comme on ne la connaissait pas en Europe occidentale. Son intérêt avait débuté alors qu’il était plus âgé que Clément, vers la Sixième année de sa scolarité à Poudlard. Après l’avoir remercié de ce rendez-vous, Oliver sourit brièvement. L’élève sembla un peu stressé lorsqu’il déclara vouloir en apprendre plus sur la magie. Son supérieur organisa un peu ses idées dans la tête puis embraya.

« Avant de vous donner ma conception de la magie, voyons ce qu’elle n’est pas. La magie, ce n’est pas quelque chose sans vie. C’est-à-dire que ce n’est pas mécanique, machinal. »

Le professeur fit des gestes avec ses mains pour se donner une contenance.

« Je considère la magie comme une force. En vous concentrant, en fermant les yeux, en respirant longuement, en prenant conscience de vos cinq sens, il est tout à fait possible de ressentir votre magie ; ainsi que votre aura. Avant de ressentir sa magie, il faut se connaître soi-même. »

Comme s’il avait parlé pour lui, Oliver ferma les yeux et réfléchit à la perception qu’il avait de son entourage. La vue était exprimée par une visualisation intérieure du paysage : cela nécessitait un très gros travail sur l’observation en amont, afin de pouvoir, de façon instinctive et machinale, repérer chaque détail, chaque élément qui composait l’endroit.

« Quand vous ressentez la magie, vous la faites vivre. »

La leçon particulière pouvait enfin commencer et Clément absorbait les moindres paroles de son enseignant avec de grands yeux ouverts et la bouche béate. Il comprit rapidement que la magie qui faisait de lui et de toutes ses connaissances actuelles des êtres humains capables de prodiges inimaginables aux yeux des Moldus, serait en fait beaucoup moins cartésienne que ce que ses professeurs avaient bien pu lui enseigner durant sa première année de cours à l'école de sorcellerie. L'année dernière, il avait appris que pour lancer un sortilège correctement, il devait se concentrer sur cinq points essentiels et donc, à chaque fois qu'il jetait un nouveau sortilège, le Gryffondor répétait machinalement ses étapes dans sa tête pour réussir son acte de sorcellerie.

Le professeur Briggs continua son discours en décrivant la magie comme une sorte de force qui les entourerait et pourrait être perçu à force de travail et de patience. Le garçon se surprit même à fermer les yeux en même temps que son directeur de maison lui expliquait que la magie pouvait être ressentie en se concentrant et en fermant les yeux. Il arbora un grand sourire sur le coin des lèvres tandis qu'il réouvrit les yeux et regarda son enseignant avec un regard plein de questions.

« Vous dîtes que la magie n'est pas machinale, que c'est quelque chose qui demande d'être ressenti. Mais, tout ce qu'on m'a appris depuis que je suis à Poudlard, c'est de suivre un protocole strict pour la manipuler, pas de la laisser s'exprimer. Comment ça se fait ? » commença par demander le garçon d'un air un peu perplexe avant de renchaîner : « Vous avez dit que vous pouvez voir la magie, la ressentir ? Ça ressemble à quoi ? Ça sent comme quoi ? »

Des questions se bousculaient dans la tête du garçon de Deuxième Année et il n'arrivait plus à sélectionner les plus pertinentes tellement il voulait avoir un maximum de détails. Sous le coup de l'enthousiasme, il avait inondé son enseignant d'interrogations et ne lui avait même pas laissé le temps de répondre à ses questions au fur et à mesure.

Oliver rouvrit les yeux soudainement et fixa son élève, presque d’un regard accusateur, ou au moins gênant pour le garçon. D’un geste affectueux, il mit sa main gauche sur l’épaule droite de Clément, puis l’amena vers lui avant qu’ils ne se rapprochent tous deux de l’arbre, là où l’ombre mettrait du temps à disparaître.

« Asseyons-nous là, déclara-t-il en se mettant en tailleur dans l’herbe. »

Puis il ne dit plus rien pendant de longues secondes, qui pouvaient ressembler à des minutes. Au bout d’un moment, il ferma à nouveau les yeux, et prit une grande inspiration. Il expira ensuite longuement, et répéta ce schéma de respiration une dizaine de fois.
En réalité, il ne faisait pas rien. Il aimait bien faire cet exercice, car il avait pour intérêt de comprendre l’environnement dans lequel il évoluait, de comprendre ses propres réactions. Tout à la fois, on pouvait ressentir une délicate fraîcheur dans l’air, transportée par une brise d’un été mourant, encore tiède, on pouvait écouter les chants des oiseaux nichés dans les branches du chêne, on pouvait sentir l’odeur de la verdure.

« La magie n’est pas machinale, non. Les protocoles stricts que vous avez appris l’an passé, ne sont pas si stricts que cela. On vous a toujours demandé de penser à la concentration, la visualisation, la gestuelle, la prononciation, et le ressenti. Ces étapes sont là pour vous guider, pour vous donner quelque chose de concret à apprendre et à mettre en œuvre. Le but ultime, c’est de réussir à exécuter tout cela naturellement. »

Prenant sa baguette, l’enseignant continua ses explications.

« Vous devez réussir à canaliser votre énergie. C’est vraiment très important. Le meilleur conseil que je puisse vous donner, et qui vous servira longtemps, c’est de vous connaître. Ici, en toquant gentiment la tête de l’élève, autant qu’ici, désignant cette fois-ci sa poitrine. »

Puis, dans un élan mesuré, Oliver fit jaillir de sa baguette en bois de cerisier un filet bleuté, qui ressemblait à un voile de soie. Il bougeait selon les courants d’air, mais restait toujours sur place. Sa baguette pointait vers le voile, et si le professeur le voulait, il pouvait transformer ce voile à sa guise et sous toutes ses formes.

« Je ne pourrais malheureusement pas vous dire à quoi ressemble la magie réellement. La magie est différente en chacun de nous, et c’est à vous de trouver une représentation de votre propre magie. »

La magie, selon Oliver, s’apparentait à la nature. C’était une force de la nature, comme il pouvait en exister. Et quand on savait la dompter, la maîtriser, cela pouvait être aussi bénéfique que néfaste.

Un frisson parcourut le garçon de la tête jusqu'aux pieds lorsque son directeur de maison le fixa d'une manière si réprobatrice. Avait-il dit quelque chose de mal pour le fâcher ? Non, la tension redescendit aussitôt que le professeur Briggs posa sa main sur l'épaule de l'enfant afin de l'emmener sous l'arbre, puis de l'inviter à s'asseoir avec lui. Même si Clément n'appréciait toujours pas les contacts physiques, il préférait les endurer plutôt que de décevoir son enseignant. Suivant le mouvement, il s'assit en tailleur face à son professeur, non pas sans quelques difficultés. Un long moment, plutôt gênant s'installa entre les deux sorciers ; son interlocuteur préférant fermer les yeux plutôt que de répondre aux questions posées par le garçon. Lui, ne savait pas quoi dire et se contentait d'attendre patiemment que le professeur Briggs parle.

Ainsi, le professeur ne l'avait pas induit en erreur lorsqu'il lui avait présenté la magie comme quelque chose de vivant et de souple. Même si on lui avait appris à s'en servir de manière mécanique, la magie était tout sauf ça, et si il voulait un jour se parfaire, il devrait vite acquérir ces automatismes pour pouvoir se concentrer sur le plus important : ressentir la magie. Clément regarda son enseignant avec des yeux de merlan frit, comme envoûté par ce qu'il lui racontait. Il n'osa même pas broncher lorsque le professeur vint lui toquer la tête du bout de la baguette magique tellement il était captivé par ses propos ; au contraire son sourire béat ne fit que s'intensifier. Jaillissant de la baguette magique qui l'avait effleuré auparavant, un mince filet bleuté s'agita dans les airs, prenant des formes toutes plus impressionnantes les unes que les autres. 

« Professeur, comment fait-on pour canaliser notre énergie et en faire ce qu'on veut après, comme vous venez de le faire j'imagine ? Je veux dire ... il ne suffit pas de contracter les muscles comme quand on veut porter un objet lou... acheva le garçon sur un air gêné par sa remarque. »

Se retenant du mieux qu'il pouvait d'esquisser un sourire, Clément s'imaginait différentes manières de canaliser cette énergie qu'il avait en lui, certaines plus loufoques que d'autres. Plus le garçon discutait avec son enseignant et plus il se sentait petit et ignorant. La remarque du professeur Briggs sur le fait qu'il y ait autant de magies différentes qu'il y a de sorciers l'interpella.

« Comment fait-on pour découvrir la représentation de notre magie ? Je suis parfois intimidé avec certains adultes et pas du tout avec d'autres... Ça à avoir avec leur magie vous pensez ? »

L'émerveillement qu'avait ressenti le Gryffondor quelques instants plus tôt laissa place au questionnement. Il avait tellement de questions à poser à son directeur de maison qu'il ne savait pas dans quel ordre les poser et avait du mal à ne pas toutes les dérouler d'un coup.

Oliver faillit éclater de rire, mais ne s’empêcha tout de même pas de sourire face à la dernière remarque de son élève.

« Comment vous expliquer… D’un côté, ce n’est pas aussi physique que ça en a l’air, mais d’un autre, il ne suffit pas juste de l’imaginer… Ce serait comme une sensation, en fait. Tenez par exemple, le plaisir, l’euphorie, c’est une sensation que l’on n’imagine pas simplement, mais qui n’est pas si physique comme la force que l’on utilise pour porter un objet lourd, si c’est ce que vous vouliez dire. »

Difficile d’expliquer ce qu’était la magie. En même temps, c’était un bon exercice pour le professeur Briggs, qui tentait, tant bien que mal, d’y mettre des mots.

« Ne soyez pas si pressé de découvrir votre représentation de la magie, ce n’est pas quelque chose qui arrive après tel événement, et il n’y a pas de méthode particulière ou rigide pour découvrir sa propre magie ! Laissez-vous le temps de vous connaître, je vous dis. Ça viendra au moment où vous ne chercherez pas, croyez-moi ! »

En écoutant la dernière question du jeune garçon, Oliver la trouva pertinente. En fait, il ne connaissait pas vraiment la réponse, pour le coup.

« Pour ne rien vous cacher, c’est une question que je me pose également. J’ai quelques hypothèses à ce sujet, mais je n’ai pas assez d’expérience. Vous savez, je n’ai que vingt-neuf ans, et j’ai encore beaucoup de choses à apprendre ! Il laissa passer un temps. Je pense que certaines personnes dégagent une aura, qui est plus ou moins puissante par rapport à leur vécu, leur caractère, enfin, il y a plein de facteurs qui entrent en compte. »

Le professeur d’Astronomie se leva, et sortit de la poche intérieure de sa robe une montre gousset en argent. Il s’enquit de l’heure et s’exclama :

« Eh bien ! Le temps passe extrêmement vite ou je ne m’abuse ! Je vais devoir vous laisser, Clément, j’ai une course à faire à Pré-au-Lard. Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à venir me voir à la fin d’un cours où je suis de bonne humeur. Il ajouta en chuchotant et en lui faisant un clin d’œil : Ça vaut mieux pour vous ! »

Et Briggs passa sa main dans les cheveux de Clément pour les ébouriffer, avant de s’en aller vers le château.

Fin du RP pour moi, merci !

Sa remarque semblait avoir amusé son enseignant, puisque Clément remarqua qu'il se retenait de rire en se contentant simplement de rire. Il préféra ne pas s'offusquer et ne rien dire au professeur Briggs, mais il n'appréciait pas vraiment qu'on se moque de lui, même si cela partait d'une bonne intention. C'est tout de même avec attention qu'il s'abreuva des moindres informations que son directeur de maison lui donnait. Ainsi, tout comme il avait appris quand il était plus jeune à savoir ce qu'était la joie sans que ce soit quelque chose de physique, il pourrait apprendre ce qu'était la magie et la manipuler à sa guise.

« Oh... je vois ! C'est comme si vous me demandiez la définition de l'Amour. Je saurais incapable de mettre des mots, mais pourtant, je sais ce que c'est. La magie, c'est pareil, on ne sait pas comment ça marche, on la ressent naturellement ! Avec un peu d'entraînement et de recul, je pourrais sans doute forger la mienne ! s'exclama Clément en opinant de la tête. Mais ça a l'air tellement dur ... »

Il ne se voyait pas capable de découvrir sa propre magie en ce moment, c'était tout juste si il arrivait à exécuter les sortilèges demandés par le professeur Perkins. Baissant la tête sur cet aveu de faiblesse qui ne lui ressemblait pas, le Deuxième Année écouta en silence son professeur lui avouer que lui-même ne connaissait pas entièrement le sujet. Un timide sourire apparut sur le visage de Clément tandis qu'il relevait la tête et regardait Oliver Briggs droit dans les yeux. Il lui avait fait se sentir mieux en montrant que même les adultes ne savaient pas tout sur tout et Downing lui était reconnaissant pour ça. Après avoir regardé l'heure sur sa montre à gousset, le directeur de Gryffondor lui annonça la fin du cours particulier et lui proposa de le revoir en fin de cours d'astronomie si jamais il avait d'autres questions.

« Merci beaucoup professeur, c'était vraiment très instructif ce que vous m'avez dit aujourd'hui ! dit-il en se faisant ébouriffer les cheveux par son professeur. Son visage irradiait désormais de bonheur. »

En regardant le professeur Briggs partir en direction des grilles du château, Clément ne put s'empêcher de penser qu'il faisait beaucoup plus expérimenté que l'âge qu'il lui avait aujourd'hui révélé. L'habit ne faisait donc pas le moine.

Fin du RP pour moi aussi, merci beaucoup pour ce moment Professeur !