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27 août 2018, 16:07
 PV  Deux passions à partager.
Avec Cyanna Hillways

Avril 2044


C’était seulement maintenant que Ariana sentait que l’hiver était réellement fini : les fleurs avaient embelli le parc de leurs couleurs pastel ou jaune et l’herbe était plus verte que jamais. Elle avait décidée de faire un tour dehors : il n’y avait pas de temps à perdre, si ça se trouve, demain, il n’y aurait pas le même paysage. Elle avançait de son pas gambadant vers là où c’était plat, il y avait juste un arbre au milieu, un cerisier fleurie qui n’avait plus de feuilles mais seulement du rose clair, les abeilles volaient autour. Ariana n’avait pas peur des abeilles, pas du tout, et elle ne s’était jamais fait piquer. Je vais vous révéler quelque chose sur elle : depuis qu’elle était petite, Ariana voyait en son entourage souffrir de leurs piqûre d’abeille ou de guêpe, mais elle, non, c’est alors qu’elle s'était mise au défi pendant toute sa vie de ne pas se faire piquer une seule fois. Elle n’aurait rien en échange mais ça allait, c'était plutôt facile, en faite. Souvent les personnes à qui c’était arrivées, ce n'était pas pour rien, soit l’insecte se sentait en danger, soit la personne l’a cherchée. Ariana faisait bien attention d’autant plus que certaines d’entre elles mouraient pour avoir piqué, c'était un peu bête, de mourir pour se défendre, mais elles ne savaient sûrement pas le sort auquel elles étaient destinés. Son père, lui, pensait que c'était juste, qu’au moin, elles seraient punis pour avoir voulu faire du mal contrairement à Ariana qui trouvait qu’entre une douleur forte (certes) qui dure dix minutes maximum et la mort, la mort était plus fatal.

Tout en pensant et en se rappelant, Ariana, assise en tailleur arrachait des morceaux d'herbe avec sa main et les déchirait sans se rendre compte de ses gestes. Elle se rappelait des années qu’elle avait passé à Londres, de la danse et du cirque… Ça lui paraissait longtemps qu’elle n’en avait pas fait, et ça allait être encore plus long. Si ça se trouve, quand elle reprendra, elle ne saura même plus faire un grand écart. Non, tout de même pas. Dans sa famille, on qualifiait Ariana d'élastique, parce qu’elle arrivait à « se tordre dans tous les sens ». Mais ce n'était pas que de se tordre, c'était aussi de l’art, c'était du spectacle, ça devait, derrière ses gestes, raconter et pas seulement impressionner. Elle se rappelait de son premier spectacle de trapèze : de base, elle n'était pas trapéziste mais ils avaient besoin de quelqu’un en plus pour le spectacle et comme Ariana faisait partie des “Fée Contorsionnistes” dans le cirque, ce n'était pas difficile de lui apprendre à faire du trapèze, au début, elle avait peur du vide, mais avec le temps, ça allait. Elle appréciait beaucoup le trapèze, mais elle avait eu à peine deux cours après son inscription qu’elle avait dû arrêter pour aller à Poudlard. Mais de toute manière, le trapèze en plus de la gymnastique acrobatique et du contorsionnisme, ça faisait un peu trop. En dehors des cours, elle avait le droit de s’amuser ou d’apprendre dans les autres chapiteaux. Par exemple, un jour, elle avait essayé la voltige, et apparemment, elle ne se débrouillait pas mal, même si son cheval refusait d’avancer, en même temps, la professeur lui avait dit qu’il fallait apprendre à connaître le cheval et avoir fait un peu d'équitation pour gagner sa confiance. Bref, tout ça lui manquait terriblement, surtout maintenant… 

Reducio
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Elle regardait et déchirait toujours l'herbe, elle avait envie de se lever et de « se tordre dans tous les sens », de se balancer aux branches de l’arbre comme sur un trapèze et de faire des pirouettes mais elle ne voulait pas qu’on la prenne pour une folle venant de l’époque des singes… Elle regarda autour d’elle, il n’y avait personne à part une fille plongée dans un livre, elle ne devrait pas s’en préoccuper. Elle se leva et après avoir vérifié qu'il n'y avait personne à part la fille et son livre, elle bascula en avant, ses bras tendu et ses mains sur le sol, ses jambes ayant décollées maintenant droit en l'air.
Reducio
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Elle avançait, s'amusait à tomber et à recommencer, elle avait l'impression qu'elle pouvait tout faire, qu'elle n'avait plus besoin de son corp. Mais elle s'arrêta d'un coup : la fille qui lisait l'observait.

Avec l'autorisation de Cyanna
Dernière modification par Ariana Anailys le 30 août 2018, 08:18, modifié 1 fois.

Ariana Lucie Anailys, Deuxième année, Poufsouffle.
Team Tarte aux citrons meringuée * Le bonheur, c'est de continuer à désirer ce qu'on possède *
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29 août 2018, 21:17
 PV  Deux passions à partager.
Accordé
Est ce que tu pourra échanger la date de ton RP stp. En avril 2034 Cyanna n'était pas à Poudlard...

La jeune fille aux cheveux d'ébène était assise sur l'herbe grasse qu'offrait le parc de Poudlard, un livre à la main. En cette belle journée ensoleillée de début de printemps, elle avait décidé de profiter de la douce chaleur qui réchauffait l'atmosphère, signe de l'arrivée du printemps. Les arbres bourgeonnaient tout autour d'elle et les premiers oiseaux se faisaient entendre. Toute la nature semblait s'éveiller d'une longue transe et la vie reprenait, renaissait. Cyanna, assise sur l'herbe encore humide après avoir marché un moment dans le parc avait choisit cet endroit dégagé, un peu éloigné du château mais qui lui offrait un calme apaisant et ressourçant. En plus de cela elle avait une vue imprenable sur le lac. La jeune fille regardait donc d'un air tranquille le paysage qui s'offrait à elle, les oiseaux volaient de branches en branches et ils rappelèrent ce vieux rêve à la jeune fille. Son rêve d'enfance. Son rêve si banal et pourtant si puissant. Depuis son plus jeune âge, Cyanna voulait voler. C'était ridicule, surtout dans sa culture moldue mais jamais elle n'avait abandonné. Jamais elle n'avait cessé d'y croire. Voler. Sentir le vent frais la contourner, lui mordre les joues, les lèvres. Voler. Toujours plus loin, plus haut, plus vite. Sentir son coeur s'accélérer, ses poumons la brûler et son coeur vibrer. Voir les hommes, ces petites choses insignifiantes face aux forces de la nature, de plus haut, de plus loin. Mettre de la distance entre ce monde égoïste et elle qui l'était tout autant. Traverser un nuage et être mouillée. Se sentir vivante, resplendissante. Et ne jamais s'arrêter.
Elle savait bien que tout cela était impossible. Que ce n'était que fiction, imagination, rêve... Mais elle avait découvert le monde magique. Et... les balais.

La jeune fille sursauta, interrompue dans ses réflexions. Une chose mouvante, autre qu'un oiseau, était apparue dans son champ de vision, une autre fille, de son âge environ. Elle la regarda s'asseoir en tailleur non loin d'elle. Cyanna la détailla avec son éternel regard un peu hautain et sceptique qui, malgré elle, la suivait partout. Elle enregistrait les informations peu à peu et analysait pour savoir à qui elle avait affaire.
Puis, après son habituelle inspection, Cyanna reprit la lecture de son livre. Un roman d'amour et une sorte de tragédie... Enfin comment appeler le fait de gâcher 18 ans de sa vie à cause d'une mère... trop protectrice ? La jeune fille avait beaucoup aimé ce livre alors, faute de trouver des romans moldus de son âge dans la bibliothèque de Poudlard, elle s'était rabattue sur ce livre qu'elle avait emmené de chez elle jusqu'au château : Everything Everything. Elle le relisait pour la énième fois et le livre touchait bientôt à sa fin ce qui signifiait qu'elle allait bientôt devoir rentrer au dortoir pour aller en chercher un autre.

Quand Cyanna eut finit son livre, soit quelques minutes après, elle trouva la sage jeune fille qui, tout à l'heure était paisiblement assise sur l'herbe, en train faire des cabrioles et des poiriers. Ses cheveux volaient dans tous les sens et devaient lui fouetter le visage par instants. L'apprentie sorcière était d'une souplesse phénoménale au contraire de Cyanna qui s'avérait être un véritable manche à balai ultra résistant et en plus de cela d'une maladresse incomparable. Ses nombreuses chutes quotidiennes lui avaient valu de nombreuses blessures diverses et variées soignées de manière moldue, soit longue et douloureuse. Alors la première année ne s'imaginait même pas faire autant que la fille devant elle.
Pourtant Cyanna regardait la jeune fille avec une sorte d'envie. Si elle se savait incapable de telles prouesses, elle aurait tout de même bien aimé savoir effectuer ces sauts plus impressionnants les uns que les autres. Alors elle avait le regard rivé sur l'accrobate qui semblait s'amuser comme une folle jusqu'à ce que, un peu essoufflée elle regarde dans la direction de Cyanna qui ne cessait de la fixer. Toutes deux gênées, Cyanna se sentir rougir, trop loin pour savoir si il en était de même pour sa camarade, la timide jeune fille qui s'était épanouie aussi vite que le printemps prenait place sur l'hiver, applaudit :

clap clap clap clap clap clap clap clap clap clap

Après tout, elles étaient seules. Et elle pouvait bien remercier sa camarade pour le spectacle quelle venait de lui offrir. Cyanna sourit et finalement plus gênée que tout à l'heure, elle garda ce sourire un peu niais mais plein de bienveillance aux lèvres.

Être ou ne paraître.
Gérante du Club de poésie avec Harriet Greenwood - 6ème session en cours !