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02 sept. 2018, 22:15
Prendre la mouche  Pv, L. Gardner 
Septembre 2043


Il faisait beau en ce début septembre. En se promenant dans le parc, Olympe avait cru apercevoir les signes de la présence d'un Crocus Radix, une plante assez rare, et très intéressante à observer d'après son père. Elle est composée principalement de racines et vit donc presque entièrement immergée sous terre. La seule partie apparente se composait de petites fleurs vertes, très semblable à des trèfles à quarte feuilles. Il est donc quasiment impossible de détecter sa présence, sauf si on regarde très attentivement et d'assez loin, les fameux trèfles. La plante est carnivore, et se nourrit donc essentiellement de mouches et insecte en tous genres, lorsque l'un deux approche, la fleur sécrète une odeur qui lui donne envie de venir se poser, et aussitôt les pétales se referment sur lui. Pour le moment rien de bien impressionnant, mais si l'on arrive à trouver un assortiment entre un insecte et une substance autre, il est possible d'arriver à faire sortir les racines de terre, et elle viendront elle-même se nourrir. Un jeu passionnant auquel aucun fan de botanique n'a manqué de s'y essayer.

Ce jour-là, justement, la rouquine pensait avoir trouvé un assortiment : mouche miel. La préparation avait était un peu sadique, surtout pour ses pauvres mouches. Finalement, elle sortit dans le parc, son peau de miel opaque à la main. *En cas d’échec, moins de personnes s'en apercevront, et surtout personne ne verra que ce pot contient du miel aux mouches !* Cette idée répugnait un peu la fillette, mais elle avait très envie d'observer ses fameuses racines, et ce n'était pas ça qui allait l'en empêcher. Elle s'installa donc tranquillement, non loin de l'endroit où il lui semblait avoir vu des trèfles bouger. Le bocal ouvert, posé juste devant elle orienté de façon à ce que personne d'autre qu'elle ne puisse en voir le contenu.

Une fillette, de première année environ, était assise à l'ombre d'un arbre et fixait Olympe, sans même faire un effort pour s'en cacher, goguenarde. Au bout d'un long quart d'heure, l'Aiglonne que cette fille agaçait, se retourna brusquement vers elle, avec l'intention de se lever et de lui demander ce qu'elle voulait, mais la plus jeune parla avant même qu'elle ne soit sur ces pieds.

/!\ Je repondrais à tous mes Rps en retard TRES bientôt ! Excusez le retard ... Je suis en plein rush de Rp, le votre est sur la liste !
2 eme année Rp

20 oct. 2018, 20:32
Prendre la mouche  Pv, L. Gardner 

2 Septembre 2043


Lolita était à peine arrivée que déjà la population de Poudlard lui semblait ridicule. Les élèves ricanaient bêtement comme des hyènes sans arrêt, à moins qu'ils ne soient plongés dans un livre d'un ennui profond, des lunettes masquant leurs yeux globuleux. Non, vraiment, personne ne paraissait choqué de ces attitudes navrantes. L'immaturité et le manque cruel de charisme se faisaient ressentir où que l'on soit. Les professeurs étaient soit exubérants soit d'une rigidité implacable. Quant à la directrice, elle se donnait un genre sombre qui lui allait fort mal.

Personne n'étant capable d'être, si ce n'est brillant, au moins convenable, Lolita avait fait le choix de s'éloigner de ces êtres insupportables en s'allongeant dans un coin calme du parc. Le dos appuyé sur le tronc, un bras négligemment posé sur son genou, les paupières closes, elle se détendait enfin. Sans qu'elle puisse se l'expliquer, la nature était sa source de vitalité. Les plantes, le vent, l'eau, les pierres recelaient une énergie qui la touchait particulièrement. Peut-être parce que, contrairement aux humains, ils étaient ordonnés et intéressants. Ils n'avaient pas besoin, eux, de se passionner pour des futilités ou d'avoir un air imbécile. Ils portaient un intérêt véritable.
Alors Lolita y passait du temps. Elle contemplait les feuilles, elle écoutait leur bruissement, elle laissait venir à elle le parfum de l'herbe mouillée. Tout se mélangeait pour composer une harmonie parfaite qui résonnait en elle comme une seule note vibrante. Elle était en osmose avec la nature et elle-même. Fragile équilibre.

Équilibre rompu. Une sotte, elle l'était forcément vu sa façon de batifoler, venait de briser le calme solitaire de Lolita. L'odieuse rouquine s'installa non loin et déposa face à elle un bocal dans lequel se trouvait un contenu inconnu. Elle paraissait attendre quelque chose, un air idiot peint sur son visage. Sa concentration était d'un ridicule ! Elle aurait dû s'y préparer, tout ici était risible. Heureusement, elle ne resterait sans doute pas longtemps assise là, à déranger la précieuse tranquillité de Lolita.

Elle patienta donc, fixant l'intruse sans sourciller. Le temps passait, et l'écureuil ne paraissait pas vouloir s'en aller. Il restait là, muet comme une carpe et le visage toujours aussi stupide. Bien que la fillette détesta parler - elle estimait que c'était un exercice inutile et que trop de gens bavardaient trop, et rien n'était plus insupportable que cela, hormis peut-être cette fille qui ne bougeait pas - elle s'y décida finalement.

- Tu vas rester là longtemps ?

Bien sûr, son ton avait été sec et glacial. Il ne fallait pas attendre autre chose de Lolita, jamais elle n'avait eu de ton doux avec personne, si ce n'est la voix mielleuse qu'elle prenait pour demander une faveur à son père lorsqu'elle était plus jeune. Mais ce temps était révolu, puisqu'elle avait décidé que faire des demandes était malséant ; dépendre de quelqu'un pour quoi que ce fut lui était absolument inconcevable. Les personnes respectables devaient vivre en solitaire. Ou du moins essayer, mais les importuns, comme l'écureuil, pullulaient visiblement.

"Il m'est, lorsque j'y pense, avantageux sans doute
D'avoir perdu mes pas, et pu manquer sa route"
Code couleur #963FD8