C'est l'après-midi, il fait beau et plutôt chaud. C'est le moment idéal pour aller prendre l'air et se sortir du rythme des cours. Une fois passé les portes de Poudlard, je me dirige vers le parc afin de trouver un peu de calme et me trouver un coin à l'ombre.
En marchant, je peux observer le Saule Cogneur qui s'agite à chaque battement d'aile des oiseaux, c'est que c'est dangereux ces arbres-là, et à la vitesse où il gesticule, je n'aimerais pas me prendre un coup de bastarou dans la tête.

J'arrive enfin dans le parc avec un peu plus loin le lac ou certains élèves barbotent. Le parc me rappelle beaucoup un endroit ou mes parents m'avaient emmené en vacance, un petit village en France... Habituellement les souvenirs ne me font pas autant d’effets, peut-être que je ne suis pas habitué à vivre loin de mes parents aussi longtemps. Et pourtant, je suis si heureux à Poudlard. Dans le lac, le soleil qui se reflète dans l'eau est aveuglant, il vaut mieux ne pas fixer le reflet, car déjà, je n'y vois plus devant moi. Ici, il y a de quoi se sentir bien, ce qui est mon cas. Je scrute un peu les environs pour rechercher un coin à l'ombre, sous un chêne, ce serait l'idéal, leur ombre offre tellement de fraîcheur.

À mon arrivée à Poudlard, j'avais aperçu un chêne plutôt imposant, je crois qu'il n'est pas loin d'ici, je continue donc ma marche et à la fin d'un tournant, j'aperçois enfin ce chêne comme à mon arrivée à Poudlard. Arrivé déjà à quelques mètres du chêne, je vois quelqu'un assis aux pieds de l'arbre... Une Serdaigle et qui plus est de première année, car je me souviens l'avoir vue coiffée du Choixpeau magique peu avant moi. J'aimerais bien m'approcher et tenter de faire connaissance avec des gens de ma maison, car pour l'instant, je ne m'étais fait qu'une bonne amie Poufsouffle dans la bibliothèque.
Je m'approche donc un peu de la fille.

- Bonjour, est-ce que je peux m'installer ici ? Je serais discret, promis !

Je lui affiche un grand sourire, afin de donner un effet amical. J'espère également une réponse de la part de la fille...

Cela fait maintenant quelques jours que je suis arrivée à Poudlard. Le temps a défilé à une telle vitesse que je ne l'ai pas vu passer. Comme je me l'étais promise, j'ai fait beaucoup d'efforts pour faire connaissance avec mes camarades. J'ai même réussi à créer un début d'amitié avec certains. Je pense notamment à ce jeune Serdaigle Edgar, qui a toujours le mot pour plaisanter, ou encore Aliera avec qui j'aime échanger, sans oublier la douce Felicie. Mais aujourd'hui je ressens le besoin de m'isoler un peu, d'être au calme, pour écrire à mes parents. Il faut dire qu'ils commencent à me manquer, nous n'avons jamais eu l'habitude d'être séparé aussi longtemps. Je décide de sortir de la salle commune de ma maison, trop agitée à mon goût pour trouver un endroit où je pourrais écrire tranquillement.

Après être sortie de la tour ouest, je me dirige vers les portes d'entrée du château. En effet, le temps est plutôt clément pour le mois de Septembre, je décide d'en profiter et de trouver un coin calme à l'ombre d'un de ses chênes isolés que j'ai vu lors de mes précédentes sorties. Je finis par trouver l'endroit parfait, un chêne imposant. Je m'installe tranquillement et commence à écrire ma lettre. Dois-je parler à mes parents de l'aventure du Kelpy. Non, il ne vaut mieux pas les inquiéter pour un événement déjà passé puis je pourrais le leur raconter lorsque je viendrais les voir pour les vacances. Mieux vaut se concentrer sur les choses positives, comme cette immense bibliothèque que j'adore, les cours qui ont commencé et me passionne,...

Je sors ma plume et mon parchemin et commence à écrire. A peine après avoir écrit quelques mots, je suis interrompue par la présence d'un garçon appartenant également aux Serdaigle qui me demande:
- Bonjour, est-ce que je peux m'installer ici ? Je serais discret, promis !

J'hésite avant de répondre, je ressens tellement ce besoin de calme mais son sourire chaleureux me fait fondre et fait disparaitre toute tentative de résistance.
D'un hochement de tête, je lui réponds:
- Si tu veux, il y a bien assez de place pour deux. Je suis Dawn Gilmore et toi comment t'appelles-tu? Tu es en quelle année?

Au même moment ou j’interpelle la jeune fille, une question me taraude, j'ai vu des gens se barboter dans l'eau... En septembre... Est-ce que les sorciers sont immunisés face aux pathologies pulmonaires ? Ou alors ces gens sont fous... Même faisant tremper les panards, je serais capable d'attraper une grippe qui me scotcherait au lit quinze jours. Voilà, vous avez un avant-goût de comment fonctionne mon cerveau, toujours à réfléchir et parfois à des trucs nuls.

Enfin, me revoilà, l'esprit dans la réalité et dans le parc, la fille tient un parchemin et une plume, j'espère que je ne la dérange pas pendant un devoir ou autre chose d'important ou trop personnel... Enfin, je me tiens prêt à m'installer sous un chêne et la jeune fille ne semble pas réticente à ma présence, après avoir levé le nez de ses écrits elle me fixe du regard et d'un hochement de tête elle me répond :

- Si tu veux, il y a bien assez de place pour deux. Je suis Dawn Gilmore et toi comment t'appelles-tu? Tu es en quelle année?

Dawn, il me semble que ça veut dire Aube, c'est extrêmement joli comme prénom...

- Merci ! Enchanté, je suis Ludwic Baltazar. Comme toi je suis en première année, je me souviens t'avoir vue lors de la répartition de début d'année ! Alors, tu fais un devoir ? Où tu fais du gribouillage personnel ? J'espère ne pas t'avoir dérangée...

Je m'installe donc à une trentaine de centimètres de Dawn, je cherche dans mon sac mon parchemin, un roman de fantaisie et ma plume, j'aime toujours prendre des notes à propos des livres que je lis, ça m'aide à comprendre certains passages. Et je commence à reprendre mon livre tout en étant attentif à la conversation avec Dawn. Je serais vraiment content de faire connaissance avec les membres de Serdaigle.

Le garçon qui m'a interrompue me répond et se présente avec gentillesse.
- Merci ! Enchanté, je suis Ludwic Baltazar. Comme toi je suis en première année, je me souviens t'avoir vue lors de la répartition de début d'année ! Alors, tu fais un devoir ? Où tu fais du gribouillage personnel ? J'espère ne pas t'avoir dérangée...

Ludwic est donc de la même promotion que moi, je n'aurais jamais pensé ça car il est déjà bien grand pour son âge ou alors c'est moi qui suis pas très grande. Pendant qu'il s'installe à mes côtés et sort ses affaires, j'en profite pour l'observer discrètement. Il a des cheveux d'un noir intense, semblable à une nuit sans étoiles et des yeux en forme d'amandes de la couleur de la menthe. Son nez tordu lui donne un certain charme. Je me demande si cette légère torsion est dûe à une fracture et si oui, comment s'est t'il fait cette blessure.

Je le regarde alors ouvrir son livre et prends enfin le temps de répondre à ses questions:
- Tu ne me déranges pas, j'allais écrire une lettre à mes parents pour leur donner des nouvelles. Même si la vie ici est très intéressante, ils commencent à me manquer. Je n'ai quasiment jamais été séparée d'eux. Je viens d'un petit village anglais situé au nord-ouest du comté des Cornouailles. Là bas, je vis avec mes parents et mes grands-parents paternels. Tu connais peut-être ce coin de l'Angleterre, c'est près de la mer.
Sans le vouloir, alors que je souhaitais du calme et de la solitude, me voilà en train de lui raconter ma vie. Décidément, j'ai la langue bien pendue. Quitte à être bavarde, autant l'être jusqu'au bout pensais-je en enchaînant avec une série de questions :
- Et toi, tu viens d'où ? Tu es proche de ta famille ? C'est quoi le livre que tu viens de sortir ?

- Tu ne me déranges pas, j'allais écrire une lettre à mes parents pour leur donner des nouvelles. Même si la vie ici est très intéressante, ils commencent à me manquer. Je n'ai quasiment jamais été séparée d'eux. Je viens d'un petit village anglais situé au nord-ouest du comté des Cornouailles. Là-bas, je vis avec mes parents et mes grands-parents paternels. Tu connais peut-être ce coin de l'Angleterre, c'est près de la mer.

Comme je la comprends, je ressens la même chose, étant très proche de ma famille, je ne me suis jamais séparé d'eux aussi longtemps, mais les jours passent et finalement le manque est moins intense et puis, le fait d'avoir constamment l'esprit occupé dans les devoirs et l'apprentissage de la magie, ça aide beaucoup. Il faut d'ailleurs que je pense à leur envoyer une lettre en début de semaine prochaine.
En tout cas, je remarque Dawn semble plutôt confiante en me dévoilant toutes ces informations personnelles, c'est plutôt agréable. J'ai intérêt à être à la hauteur.

- Et toi, tu viens d'où ? Tu es proche de ta famille ? C'est quoi le livre que tu viens de sortir ?

- Si je ne dérange pas alors ça va ! Tu me fais penser que je dois écrire aux miens aussi, j'en suis très proche oui ! J'habite à Pré-au-Lard, donc pas trop loin d'ici. Et mes grands-parents maternels aussi, mais dans des maisons différentes et les grands-parents paternels vivent à Godric's Hollow. C'est vrai que c'est dur d'être séparé d'eux quand on a pas l'habitude, mais avec les devoirs et tout ça fait diminuer le manque.
Oui, je connais un peu le Comté des Cornouailles, j'y allais souvent plus petit pour déposer des fleurs sur la tombe de mes arrière-grands-parents paternels, ils vivaient à Truro, maintenant j'y vais 2 fois par an, histoire de rendre hommage !

Et ce livre, c'est "Le trône de fer", un roman fantaisie, assez violent et vulgaire pour mon âge, mais ce n'est qu'un livre... Et puis j'aime bien ! Après, je prends des notes pour me rappeler des phrases ou des expressions.

C'est vrai que c'est violent et vulgaire comme livre, après, je ne suis pas choqué, j'en ai entendu d'autre... Sincèrement, ça reste passable comme type de lecture, il faut juste avoir l'esprit ouvert et peu sensible.

- Et pendant les vacances, tu rentres voir ta famille du coup ?

Il me confie que lui aussi est très proche de sa famille et qu'il n'habite pas très loin d'ici. D'ailleurs, en me confiant qu'il se rend deux fois par an sur la tombe de ces arrière-grands-parents paternels me confirme ses dires. Peu de gens rendent visite à leurs grand-parents lorsqu'ils sont en vie, alors se rendre sur la tombe de ses ancêtres encore moins. Je trouve ce détail touchant et me dis que je suis en face d'une personne sensible et très aimante envers les siens. Finalement, je suis bien contente d'avoir été dérangée, je pense que cette conversation va être enrichissante. Je reprends la parole avec chaleur pour lui dire :

- A Pré-au-Lard ? Cela ne doit pas trop te changer alors. Ce qui est bien c'est que tu pourras voir souvent tes parents quand tu seras en troisième année. Moi mes grand-parents paternels vivent juste à côté donc je les vois tous les jours quand je suis là bas. En revanche, mes grand-parents maternels sont en France, dans un petit village breton. Du coup, je ne les vois que pendant les vacances estivales et parfois à Noël. Et oui je vais voir mes parents aux prochaines vacances si tout va bien.

J'observe le livre dont il vient de me parler et me dis qu'il ne devrait pas lire un livre si violent à son âge même si il dit qu'il a l'habitude. Je finis par répondre:
- Je ne connais pas cet ouvrage mais ce n'est pas trop le genre de livre que je lis. Je trouve qu'il y a déjà bien assez de choses noires dans ce monde pour ne pas en lire en récit. Du moins, ne pas en lire de fiction. En revanche, j'aime beaucoup les citations. Tu aurais un extrait que tu aimes à me lire ? Enfin pas trop violent si possible.

- A Pré-au-Lard ? Cela ne doit pas trop te changer alors. Ce qui est bien c'est que tu pourras voir souvent tes parents quand tu seras en troisième année. Moi mes grand-parents paternels vivent juste à côté donc je les vois tous les jours quand je suis là bas. En revanche, mes grand-parents maternels sont en France, dans un petit village breton. Du coup, je ne les vois que pendant les vacances estivales et parfois à Noël. Et oui je vais voir mes parents aux prochaines vacances si tout va bien.

C'est vrai que j'ai beaucoup de chance, je ne suis qu'a quelques kilomètres de Poudlard et le gros avantage lors du début d'année, c'est que je n'ai même pas besoin d'aller prendre le Poudlard express, j'ai juste à attendre le guide jusqu'à Poudlard.
Oh, des grands-parents en France, j'aime bien la France, surtout le sud, avec leur accent chantant... j'aimerais bien retourner là-bas pendant les vacances.

- Je ne connais pas cet ouvrage mais ce n'est pas trop le genre de livre que je lis. Je trouve qu'il y a déjà bien assez de choses noires dans ce monde pour ne pas en lire en récit. Du moins, ne pas en lire de fiction. En revanche, j'aime beaucoup les citations. Tu aurais un extrait que tu aimes à me lire ? Enfin pas trop violent si possible.


- Oui, c'est plutôt pratique, en début d'année, j'ai passé une heure à attendre le Poudlard express pour embarquer dans les barques, du coup je ne risque jamais d'arriver en retard ! Ah, c'est chouette la France, j'y suis allé en vacance deux fois, dans le sud. C'est un super livre, oui, c'est vrai il y a de la guerre, mais d'un côté, les fragments historiques utilisé dans les livres sont interessants...
Oui, une il y a une phrase qui me plait beaucoup :
"L'esprit a autant besoin de livres qu'une épée de pierre à aiguiser pour conserver son tranchant."

Cette phrase est tellement vrai, quand on pense que beaucoup se font la guerre à coup d’épées et de sang, alors que les mots peuvent faire bien mal...

Désolé pour ce moment de philosophie, d'habitude je me retiens d'étaler mon intellect, mais... voilà.
D'habitude je ne sors jamais ce genre de bêtises aux gens... Le cliché du Serdaigle tête d'ampoule dans toute sa splendeur, applaudissez M. Baltazar... Youpi !

J'ignore pourquoi, mais je me suis mis à rire bêtement, je me suis sentis tellement gêné de sortir tant de... Bêtises... Si je continue à la baratiner avec... Mon baratin elle va prendre la fuite.
Enfin, bref, ce qui est sûr c'est que je suis tombé sur une vrai Serdaigle, elle a l'air d'aimer la littérature.

- Et toi, tu lis quel genre de bouquins ?

La conversation continue sur un ton très jovial. Il me confie qu'effectivement la proximité entre son habitation et l'école est très pratique et qu'il ne risque pas d'arriver en retard. Sur ce dernier point, je tique et lui répond:
- Ne pas arriver en retard ?! Je n'en suis pas si sûre, on dit bien que "les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés". En général, plus on habite proche du lieu où l'on doit se rendre, plus on arrive en retard. Enfin moi c'est ce qui m'arrive souvent dis-je sur le ton de la confidence.

Je poursuis la conversation, en ayant pris le temps de réfléchir à sa citation:
- Elle est belle cette citation et très juste. J'approuve totalement sur tous les points que tu as évoqué. Les mots peuvent faire tellement de mal, blesser dans le plus profond du cœur une personne. Mmmmh.... c'est décidé, je vais garder cette phrase pour le cahier des citations que je voulais faire.

Puis je repense à la façon qu'il a eu de s'excuser de me faire partager ses savoirs, son rire gêné et lui rétorque d'un air déterminé, en fronçant légèrement les sourcils:
- Par contre, on va mettre les choses au point tout de suite et de façon non négociable. Ne t'excuse surtout pas avec moi de faire partager tes connaissances, ne te prive jamais de ça avec moi car au contraire j'aime apprendre des autres. Puis je te signale que je viens aussi de Serdaigle, alors si tu es une tête d'ampoule, je dois bien l'être un peu. Alors Monsieur Baltazar, je vous ordonne d'être naturel avec moi, vous n'avez pas de honte à avoir!
Je n'arrive pas à croire que je peux parler d'un air si déterminé, si sûr, il faut croire que mon camarade m'inspire. Je ne veux surtout pas qu'il puisse croire qu'il doit faire attention avec moi, car moi ce que je veux voir et que j'aime voir, c'est la vraie âme d'une personne, ses vraies sentiments, son vrai lui... Comment être ami avec une personne qui surjoue, cache son identité. Ludwic en quelques mots m'a vraiment intéressée, je souhaite donc vraiment apprendre à le connaître en toute sincérité.

Ayant peur que l'atmosphère se tende, je me décide à réouvrir la bouche sur un air beaucoup plus chaleureux, avec un sourire qui veut dire, du moins je l'espère, que je suis contente d'être avec lui et partager ses moments.
- Il y a une citation que j'adore, elle vient d'un ancien chef dirigeant moldu d'un pays africain, Nelson Mandela. Il disait: "Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j'apprends". Je trouve que c'est totalement ça, dans la vie soit on réussit du premier coup, soit on apprend de ses erreurs.
Quand aux livres que je lis, c'est des romans de Fantasy, un peu comme les Chevaliers d’Émeraude.

Quel plaisir de pouvoir partager tant de choses, c'est une conversation des plus captivante depuis mon arrivée à Poudlard. Je suis bien content que Dawn me parle aussi facilement. Dawn n'a pas tord, plus on vit prêt d'un endroit, plus on arrive en retard...

- Oui, ce n'est pas faux, mais comme je suis toujours ponctuel, j'espère que je n'aurais pas le malheur d'arriver en retard ! Et puis, je ne suis pas cordonnier... Oh, une blague nulle.

Dawn n'a pas eut l'air choquée par mon attitude gêné et c'est plutôt génial... je vais peut-être pouvoir m'ouvrir d'avantage... Et encore, elle n'avait pas goutée à mes blagues nulles, j'espère qu'elle a s'en remettre. Dawn m'a rassuré, je repense à ce qu'elle m'a dit, que je dois être moi-même, je n'ai pas tellement l'habitude, mais c'est encore une sorte d'apprentissage, un nouveau challenge à relever... Je pense pouvoir y arriver.

- Je suis rassurée que tu le prenne comme ça, j'ai pas l'habitude d'être vraiment moi-même, je me cache souvent, mais je pense qu'il faudrait que je m'ouvre d'avantage. Alors, d'accord Mlle Gilmore, je viens comme je suis ! N'ai pas peu si un jour, je te fais une blague ou un jeu de mot... pourris.

Comme c'est agréable de se lâcher sans avoir peur d'être critiqué, sans avoir peur du regard des autres. Je me sens très à l'aise avec cette fille, dans l'élan de détente, je relâche un peu la pression qu'exerce ma cravate un peu trop serrée. Je crois, à présent, que je peux considérer Dawn comme une bonne amie, une camarade en qui je peux avoir confiance et à qui je peux me confier sans avoir peur.
Lorsqu'elle revient sur la citation du livre, elle me parle de Nelson Mandela... un Grand Monsieur, une âme noble et douce.

- Ah, M. Mandela, c'était quelqu'un... un homme si sage. Cette citation est parfaite pour deux Serdaigles comme nous.
Je connais ces livres là, ma mère les dévore comme des petits beurres.

Je repense à toute notre conversation... ce que je ressent c'est de l'apaisement, une détente absolue

- En tout cas Dawn... je suis très heureux de t'avoir dérangé, notre conversation est un délice et j'espère que ce n'est pas finis !

J'écoute avec attention Ludwic, j'aime sa façon de parler, de se tenir. Je suis sûre que de loin on pourrait donner l'impression d'un duo d'amis qui se connaissent depuis toujours. Cela ne fait que quelques minutes que nous parlons, et j'ai l'impression d'avoir déjà plein de points communs avec lui.

Lorsqu’il me confie qu'il n'a pas trop l'habitude de s'ouvrir mais plutôt de se cacher, je le comprends tout à fait. Si quelqu'un me voyait ici, il pourrait penser que je suis quelqu'un d'hyper sociable, ce qui n'a pas toujours été le cas. A la base je l'étais, mais lorsque que cet accident est arrivé dans mon enfance avec mon ami moldu, je me suis renfermée comme une huître, impossible de me lier d'amitié avec autrui. Ce n'est qu'après m'être fait violence et promis de me forcer à me ré ouvrir que j'ai pu me faire des relations. Bref, je n'ai pas envie de ressasser les fantômes du passé, je préfère me concentrer sur la suite du discours de mon copain qui semble être de plus en plus à l'aise avec moi car je viens de remarquer qu'il a desserré sa cravate..

Je suis heureuse de voir qu'il semble avoir une bonne culture moldue, puisqu'il semble connaître Nelson Mandela. C'est un bon point pour lui!
Il finit de parler en disant:
- En tout cas Dawn... je suis très heureux de t'avoir dérangée, notre conversation est un délice et j'espère que ce n'est pas finis !
Ces quelques mots réchauffent mon âme et flattent mon égo. Dire qu'à la base, je voulais juste être seule, souffler de mes efforts d'intégration, puis il est venu... Lui avec qui tout échange semble simple, facile, fluide. Avec lui, je n'ai pas l'impression de faire d'efforts pour m'ouvrir, comme si il possédait la formule magique capable de faire taire mes peurs, mes angoisses.

Tout ceci me trouble, et c'est en rougissant que je lui réponds:
- Merci c'est très gentil ce que tu viens de me dire. Moi aussi je suis ravie de parler avec toi. C'est peut-être bête mais j'ai l'impression qu'on a des points communs. Puis j'ai hâte d'entendre tes "blagues nulles" lui dis-je sur le ton de l'humour.
Dis, quels sont les cours que tu préfères?