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20 oct. 2018, 14:05
 Concours  Les créations horrifiques
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Halloween ne vaut rien sans ses bonnes vieilles histoires terrifiantes. Mais aujourd'hui, le problème, c'est qu'elles sont bien trop démodées. Vues, revues, et rerevues. À force de les écouter chaque année, la trouille, la peur, ne font plus partie de votre vocabulaire. Vous ne ressentez plus les frissons qui apparaissait lorsque le suspens s'installait, ni même lorsque vous étiez supposé retenir votre souffle et regarder de tous les côtés pour savoir si oui ou non, un terrible monstre ne se cachait pas près de vous.

Heureusement, nous avons trouvé la solution, pour que vous, monstrueux zombies sorciers, puissiez passer un Halloween époustouflant et terrifiant. Aujourd'hui, c'est à vous, de nous raconter vos histoires. Mais pas n'importe lesquelles...

Vous avez pour mission de nous conter l'histoire la plus terrifiante qu'il soit, de nous faire frissonner de peur, et même de nous empêcher de dormir ! Animez la soirée en contant vos histoires de fantômes et de bêtes terrifiantes...

Installez-vous, prenez place et laissez votre imagination nous présenter votre terrible histoire !
Fonctionnement du concours :
- Vous devez envoyer votre inscription par hibou à Sigmund Charleston. Un thème vous sera envoyé, contenant une liste de mots, lieux, personnages. (Exemple : lugubre, citrouille, cimetière, vampire, Kristen Loewy). A l’aide de ce thème, vous devrez réaliser une histoire terrifiante inédite, présentée sous la forme d’un texte, d’un dessin ou d’un montage. La liste devra être utilisée entièrement.

- Une fois vos thèmes reçus, vos participations sont à envoyer avant le 29 octobre à 18h, à Sigmund Charleston.

Ce concours est indépendant de l’animation horrifique. Tous les élèves sont les bienvenus ; même ceux qui ne participent pas à l’animation. 
Post principalement écrit par Sara Bowers

#783f04 - DDM de Poufsouffle à partir de mars 2049 - Tutoyez-moi !

24 oct. 2018, 13:36
 Concours  Les créations horrifiques
Bonjour ! Vous pouvez encore demander votre thème par hibou si vous souhaitez participer à ce concours. :) 

#783f04 - DDM de Poufsouffle à partir de mars 2049 - Tutoyez-moi !

28 oct. 2018, 16:04
 Concours  Les créations horrifiques
RAPPEL : Chers participants, vous êtes très nombreux à ne pas m'avoir envoyé vos œuvres. Pour rappel, vous avez jusqu'à demain, 18h pour le faire !  :) 

Aucune participation reçue après cette date et heure ne sera prise en compte. Merci de votre compréhension. 

#783f04 - DDM de Poufsouffle à partir de mars 2049 - Tutoyez-moi !

05 nov. 2018, 11:51
 Concours  Les créations horrifiques
Bien le bonjour ! Voici enfin les résultats pour le concours de créations horrifiques ! Tout d'abord, je tenais à ce que vous sachiez qu'il a été très difficile de vous départager ; vous avez tous fait un très beau travail, nous avons été très impressionnés ! Félicitations à tous !  <3

Voici donc le podium que Solar Kwon, Irene Field, Eleanor Perkins et moi avons choisi :
1ère :  Cassiopée Malory , qui remporte 8 points pour sa maison et une bourse de 1G !
2e : Aliosus Nerrah, qui remporte 6 points et une bourse de 10 mornilles.
3e : Celo Venesi, qui remporte 4 points et des ailes de chauve-souris.
4e : Amaëlle Nelly, qui remporte 2 points et des pattes d'araignées.
Bravo à vous ! Et enfin ; félicitations à tous les autres participants qui ne déméritent pas ! Vous recevrez sous peu une patacitrouille et deux gnomes au poivre

Autres participants : Milie Lomdu, Tom Taylor, Jenny PoirreFresh, Hugo Rolanbri, Juliette Johnson, Gray Harros, Circéia Alekhin, Herminie Peers, Gabryel Fleurdelys, Vanellia Chronos, Irisia MacLynn, Tally Jenkins.

Pour les participants qui souhaitent partager leurs créations ; merci de m'envoyer par hibou l'autorisation de publier votre oeuvre. ;) 

Merci à Sara Bowers qui a participé à l'élaboration de ce concours ! <3 

#783f04 - DDM de Poufsouffle à partir de mars 2049 - Tutoyez-moi !

05 nov. 2018, 17:15
 Concours  Les créations horrifiques
Voici quelques participations, si vous souhaitez partager la vôtre, n'hésitez pas à m'envoyer un hibou pour que je la poste. ;)
/!\ Attention, certains écrits peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes ! Les thèmes abordés sont parfois assez choquants, et quelques textes contiennent des passages à caractère violent. Nous vous invitons donc à ne pas lire les textes suivants si vous êtes particulièrement sensible. /!\

A noter que la publication de ce genre de texte est exceptionnelle ; les RPs choquants sont normalement interdits sur le site conformément à ce qui est indiqué dans ce sujet; il s'agit d'une exception pour Halloween. 
Joyeux Halloween !
Cassiopée Malory, la grande gagnante ! Son thème était "Mort, chat noir, cachots, Frankenstein, Amy Holloway"
Reducio
Herschel Sherinngford

14 Janvier 2085.

Je ne me souviens pas vraiment de toute l'histoire, certains détails resteront à jamais gravés dans ma mémoire tandis que d'autres s’effileront au fil du temps. Je ne peux pas dire à quelle heure cela s'est passé mais je me rappelle encore combien la lune brillait haut dans le ciel, tellement, que tout le parc était éclairé d'une jolie lumière blanche. On aurait dit qu'on était passé dans une autre dimension, tout paraissait irréel. Quand j'y repense maintenant, je me dis que cela aurait dû m'avertir que quelque chose allait se passer. A vrai dire, si Mme Phelps ne m'avait pas obligé à écrire ce journal, peut-être que je ne l'aurais jamais fais. Elle dit toujours qu'écrire pourrait m'aider mais moi je me fiche un peu de ses conseils. Elle est certes psychologue mais elle ne comprend pas tout. Pourquoi je commence finalement l'écriture de ce machin ? Elle m'a promit que la dernière séance que je passerais avec elle sera celle où je lui donnerais un carnet noirci d'écritures et je ne peux pas continuer ma vie si je dois passer toutes les semaines chez elle parce qu'un rendez-vous est inscrit sur son calendrier. Il est temps d'aller de l'avant, je le sais mais c'est dur. Si seulement elle pouvait comprendre. Je fais encore des cauchemars sur cette histoire. Elle me hantera toujours, ils n'ont pas l'air de bien le comprendre.  
Herschel Sherinngford
28 Janvier 2085.

Mme Phelps était assez contente quand je lui ai dis que je comptais commencer l'écriture de mon journal. Moi je crois que c'était juste une joie malsaine. Elle a toujours été curieuse sur ce pour quoi je venais la voir, sur pourquoi l'hôpital avait décrété que j'avais besoin de soins psychologiques. Mais, même si elle a toujours été curieuse, elle n'a jamais rien dit. Il me semble qu'elle n'a pas le droit de creuser dans le passé de ses clients s'ils ne lui disent pas eux-mêmes. Elle est hypocrite cette femme. Je me fous du fait qu'elle me lira sûrement, cela ne change rien à mon avis. Je n'ai jamais eu ma langue dans ma poche, ça faisait bien rire ma directrice de maison, à l'époque. Avant qu'elle crève.
Herschel Sherinngford
5 Février 2085.

Les gens autour de moi parlent encore des fêtes de fin d'année plus d'un mois après leurs fins. Moi je les ai passé chez moi, tout seul. Difficile de faire autrement lorsque tout le monde croit que vous êtes taré. Même les gens à l'hôpital le croient. Comment prendraient-ils autrement le fait qu'un monde magique existe mais qu'ils n'en savent rien ? Ils ne m'accordent pas de crédit. Si seulement Loewy pouvait arriver pour leur montrer à quel point j'ai raison. Est-elle même toujours en vie ? À l'époque, il y avait plusieurs rumeurs sur le fait qu'elle préparait toujours une possible guerre qui n'était jamais arrivée. Certains disaient qu'à 40 ans, elle était déjà sénile. Si elle avait été là le soir où tout s'est passé, aurait-elle pu faire quelque chose ? J'étais à Serdaigle et ma directrice de maison se nommait Amy Holloway. Elle avait toujours été la plus belle chose que je n'ai jamais vu, même après près de 40 ans ça n'a pas changé.
Herschel Sherinngford
17 Février 2085.

Je n'écris jamais vraiment dans ce journal. Quelques lignes tout au plus à chaque fois. Peut-être qu'un jour j'écrirais assez pour remplir toute une page ? Je réserve ça pour la page où j'aurais décidé de tout raconter. La première chose à savoir c'est que ça s'est passé le 31 Octobre 2043.
Herschel Sherinngford
21 Février 2085.

Aujourd'hui j'ai vu un chat noir en sortant de ma maison. Il attendait patiemment sur la clôture blanche de mon voisin. Le contraste était tellement fort qu'il m'a renvoyé à l'image du château noir que la lune éclairait. Il semblait étinceler. Cette nuit-là, il y avait un chat, aussi. Cela m'avait semblé bizarre parce qu'aucun Serdaigle n'en possédait un ou, du moins, ne le laissait sortir dans la salle commune. Je me souviens, une fille -je crois que son prénom s'était Osiris- était allergique aux poils de chats alors on faisait tous gaffe à pas lui en foutre sur le chemin. Personne ne voulait avoir sa mort sur la conscience. Mais, en fait, à choisir, j'aurais nettement préféré que ce soit elle qui me suive à travers les couloirs cette nuit-là. Elle n'avait pas grand-chose en commun avec moi, je ne lui ai jamais vraiment parlé de toute ma scolarité. Nos échanges se limitaient aux politesses que tous les Serdaigle s'échangeaient le matin avant d'aller en cours. Les cours... Ça aussi c'est très flou dans ma mémoire. Je me rappelle surtout que je détestais le vol sur balais mais que j’excellais en botanique. J'avais même eu un faible pour la prof. Il n'avait pas été long, trois semaines tout au plus. J'avais été énervé parce qu'elle avait commencé à sortir avec un autre prof. Je me souviens pas de son nom mais il avait une putain de moustache ! On aurait cru qu'elle pouvait toucher le sol. Tout ça n'a aucun rapport avec mon traumatisme, j'en ai bien conscience mais mettez-vous à ma place trente secondes : tout va bien dans votre vie et du jour au lendemain vous vous retrouvez à cauchemarder sur la mort de la femme que vous preniez pour votre mère tellement elle était plus présente que la vraie et on vous demande d'écrire sur ça.
Herschel Sherinngford
25 Février 2085.

Ma mère était alcoolique. Pourquoi « était »? Elle est morte, elle aussi. Je n'ai pas pleuré sur sa tombe, elle n'avait jamais été ce que l'on pourrait appeler une maman. Quand j'ai su que j'allais passer toute l'année à Poudlard, j'avais été le plus heureux des gosses. Ça signifiait tellement de choses, je crois pas que vous puissiez comprendre. Dans ma tête, cette lettre signait la fin de l'odeur nauséabonde des bouteilles à moitié vides renversées sur le sol de la cuisine, ça signifiait plus de crises de colère injustifiées. On ne peut rien prévoir avec ces gens là, on ne sait jamais ce qu'il va se passer quand ils boivent. Moi ma mère, elle ne faisait jamais la même chose à chaque fois. Des fois, elle frappait, d'autres elle chialait. Une chose qui ne changeait jamais, j'avais toujours aussi peur. Ma mère, elle me faisait flipper alors Poudlard c'était une manière de ne plus craindre pour ma vie tous les soirs. J'allais enfin être un gosse normal. Avec des amis. Dans le quartier, tout le monde connaissait ma mère alors personne ne voulait être ami avec le fils d'une alcoolique violente qui affamait son gamin. Poudlard c'était mon échappatoire à ma vie merdique. Bientôt, Serdaigle fut ma maison plus que celle où j'avais grandi et Amy Holloway fut la maman dont j'avais toujours rêvé. Elle se montrait toujours forte, cette femme. Elle était belle et puissance, douce et gentille quand il le fallait mais dure lorsque la situation le devait. Son bureau était toujours ouvert au pauvre gamin que j'étais. Elle pouvait m'écouter parler pendant des heures tout en ayant l'air de m'écouter. Je pense qu'elle le faisait vraiment, c'est pour ça que je l'admirais tellement. Plus tard, je voulais devenir comme elle. Bien loin de la vérité. Elle n'était pas un vieux con aigri dépassé par la vie. Durant sept années -7 putains d'années- elle m'a reçu tous les week-ends pendant parfois toute une après-midi. Elle me laissait chialer lorsque ma génitrice me disait que ce n'était pas digne d'un homme. Lorsque le drame est arrivé, j'étais en septième année et j’appréhendais déjà de devoir quitter le château. Je me suis dis, à cette époque -comme le petit naïf que j'étais- que je lui enverrais des hiboux après avoir reçu mon diplôme. J'étais sûr de l'avoir, d'ailleurs. Je n'étais pas un mauvais élève. Finalement, je n'ai jamais fini mes études.
Herschel Sherinngford
02 Mars 2085.

Je ne suis pas sortis aujourd'hui. Le chat est toujours à la même place, je ne veux plus le voir.
Herschel Sherinngford
22 Mars 2085.

J'ai balancé une pierre sur le chat. Trop de mauvais souvenirs, je crois qu'il est mort. 
Herschel Sherinngford
25 Juin 2085.

Je ne suis pas sortis depuis trop longtemps, aujourd'hui j'ai été me balader. Rien d'extraordinaire dans ma vie, en fait. Juste l’existence ratée d'un homme parmi les hommes. 
Herschel Sherinngford
28 Juin 2085.

Mme Phelps est venue toquer à ma porte, elle s'étonnait de ne plus me voir aux consultations. J'ai pleuré et elle m'a écouté pendant des heures. Elle me rappelle Miss Holloway. 
Herschel Sherinngford
30 Juin 2085.

Mme Phelps me fait de plus en plus penser à Miss Holloway. On dirait presque qu'elle a ressuscité. Je sais que ce n'est pas possible, même une personne aussi extraordinaire qu'elle ne peut pas vaincre la mort mais j'ai quand même un petit espoir. Elle vient me voir tous les deux jours pour m'écouter parler. Je pleure à chaque fois, elle doit me trouver bizarre. 

Je ne sors plus de chez moi. J'ai l'impression que le chat est encore là, tapi dans l'ombre. Pourtant, il est mort, je le sais puisque c'est moi qui l'ai tué. C'est drôle à écrire. J'ai tué quelqu'un. Là, c'est clair, je ne serais jamais comme Miss Holloway plus tard. Elle, elle n'aurait jamais envoyé une pierre en plein dans la gueule d'un chat. 
Herschel Sherinngford
31 Octobre 2085.

Mme Phelps est morte. Crevée. Accident de la route, qu'on m'a dit. Y paraît que c'est son mari qui lui a roulé sur la gueule. Je crois pas que ce soit une coïncidence. Je ne suis pas sortis, je n'ai pas parlé depuis la nouvelle. C'était y'a deux mois, elle sortait de chez moi après y avoir encore passé l'après-midi. Elle m'a dit « Je te revois dans deux jours, veux-tu que je te fasse des cookies, comme la semaine dernière . » Une phrase si simple. Je ne lui ai pas répondu avec des mots, j'ai juste haussé la tête. Mme Phelps faisait des cookies égalant la cuisine trois étoiles. Je me demande si Miss Holloway cuisinait aussi bien qu'elle. Pourquoi elles sont mortes ? Je n'apporte que ça autour de moi, en fait. Mort et désolation. C'est de ma faute. Tout cela l'est. Qu'est-ce qui me retient ici ? La dernière chose que j'avais, c'était Phelps. Elle est morte.

Je crois que dans ces moments-là, c'est une sorte de lettre qu'on laisse ou un truc du genre. Moi je n'ai personne à qui laisser une note. Je me demande même pourquoi j'écris ça dans ce journal. Certains diront sûrement que c'est un hommage aux deux femmes que j'ai connu, les deux merveilles de ma vie. Je n'étais pas amoureux. Mais elles étaient ma famille, pas celle qu'on m'avait donné mais celle que je m'étais construite. À ceux qui croiront ça : Vous avez tellement tort. Si j'écris ça, c'est pour me faire pardonner de ne jamais l'avoir dit à Phelps. De ne jamais lui avoir donné la seule chose qu'elle voulait : la vérité.

C'est arrivé le 31 octobre 2043 à Poudlard, durant la nuit. 

Je me souviens que j'étais dans ma salle commune, à la fenêtre à regarder le ciel. La lune était ronde, on pensait tous qu'une de nos profs était un loup-garou. Chaque mois, y'en avait un qui restait à la fenêtre toute la nuit dans l'espoir de voir nos soupçons confirmés. Dans le dortoir des septièmes années, on était 24 en tout. Je connaissais chacun d'eux. On était tous potes, on se connaissait depuis 7 ans alors difficile de faire autrement. J'étais le seul aux dortoirs, les autres étaient au bal organisé pour Halloween. Moi j'aimais pas les trucs comme ça alors j'avais pris le tour de garde de Brayden qui était parti danser avec sa copine -je crois que c'était Alicia. Comme d'habitude, je n'avais pas vu passer le mystérieux professeur mais un truc bien plus improbable était arrivé. C'était ce petit chat noir qui semblait assit dans les airs. Ce putain de chat noir ! Normalement, j'aurais dû flipper comme pas possible et courir me cacher dans mon lit mais j'étais jeune, j'étais con. Je me suis juste dis que ça ferait un truc cool à raconter aux autres pour les faire rager de ne pas être restés à la tour. J'aurais dû rester au dortoir. Mais il y avait ce petit chat qui gambadait dans les airs comme si tout était normal. Il volait. Je crois pas que vous compreniez bien : il était littéralement assit dans le vide, autour de lui, il n'y avait rien et puis aussi il y avait ses yeux. Ses petits yeux aux pupilles tellement dilatées qu'on ne voyait qu'elles dans ses orbites. Il avait les yeux gris. On aurait dit un chat fantôme, ça collait bien avec la date.

Quand on vous dit « monstre », à quoi est-ce que vous pensez ? Un gros truc qui bouffe des humains ? Moi j'étais du genre à penser que le plus terrifiant des monstres était Frankenstein. C'est vrai, il pouvait s'arracher les membres, il vivait toujours. Il avait même été créé par un taré dans un laboratoire ! J'avais juste peur qu'il existe en vrai, on n'était pas à l’abri d'un psychopathe qui aurait voulu le créer pour relever le défi du mec qui l'avait imaginé. Mais, quand celui-ci était imaginatif, celui qui était réel et que j'avais eu en face de moi était bien pire que tout ce que j'aurais pu imaginer. Il détrônait sur bien des points Frankenstein qui avait pourtant interrompu bien de mes nuits. Pour faire simple, j'en avais cauchemardé pendant 40 ans, et ça c'est long. C'est toute ma vie qui a été brisée à cause de cette merde, pas seulement une partie. J'ai encore l'impression que le monstre me suit. Il est là, caché quelque part et je le sais.

J'ai suivi le chat dans les couloirs. Je n'avais pas de chaussures, mes pieds rappaient sur le sol et mes talons saignaient tellement je courrais vite pour rattraper le chat noir qui ne touchait même pas le sol quand il avançait. C'est un des détails que je n'oublierais jamais. Comme le fait qu'il faisait un froid de canard. J'avais mal, vraiment très mal parce que mes plaies aux pieds frappaient durement le sol à chaque fois mais le chat m'attirait alors j'arrivais pas à m'arrêter. C'était comme si il me hurlait de le suivre. J'avais l'impression que si je le suivais, tous mes problèmes se régleraient d'eux-mêmes. Ce chat, c'était comme j'avais vu Poudlard quand j'avais onze ans. J'aurais pu tout faire avec ce chat.

Les cachots étaient froids, noirs et sales. Et si vides, tellement vides. Les murs de pierres semblaient se resserrer autour de moi, entourer ma gorge de leurs doigts rugueux. J'avais l'impression d'étouffer. Et puis, tout d'un coup, il y eut une ombre qui s'imposa à mes yeux comme un insecte à une loupe. Qu'est-ce qu'elle était laide ! Un monstre, j'étais sûr que c'en était un. Je ne pourrais jamais vous montrer à quel point il était horrible, vous ne pourrez jamais l'imaginer sans en crever d'insomnie. 

La salle des Serpentard ne devait pas être très loin, c'est un membre de celle-ci qui m'a sauvé du monstre.

Le monstre était pire que ceux qu'on voyait dans les films. L’allène fétide qu'il me soufflait dessus me paralysait, elle me faisait pleurer, ses yeux noirs sans pupilles me fixaient sans me voir mais je pouvais savoir au fond de moi que la créature savait parfaitement où je me trouvais. Ses grandes pinces attendaient patiemment de me déchiqueter la gueule, je le voyais dans ses muscles tendus à l’extrême, il était proche d'attaquer. C'était un scorpion. Un scorpion géant qui prenait tout le couloir de son corps massif et noir, tellement qu'il se fondait parfaitement dans la nuit qui semblait presque l'avaler. Il ne faisait pas beaucoup de bruit en avançant. 

Dans ma tête, j'entendais le rituel du scorpion. Aujourd'hui, je l'entends dans mes cauchemars. 
Une dizaine de personnes formaient le cercle, tous disaient quelque chose qui ressemblait à ça :
« À la gloire du scorpion, qu'il purifie le monde de son venin. »
J'aurais voulu devenir sourd juste pour ne plus entendre cette phrase passer en boucle dans mon esprit. 

De ce que j'ai compris, ils m'avaient choisi pour leur rituel et j'ai dis non. Ça les avait énervé et, en une petite seconde, le chat noir était entre leurs mains, le cou entouré d'une des griffes du scorpion à qui ils l'avaient donné. Le petit chat était paniqué, ses petites pattes frappaient l'air comme s'il voulait s'enfuir. Et soudain, j'ai su ce qu'ils allaient faire. Ils allaient le buter, le chat allait me remplacer pour le rituel. 

Je me souviendrais même après ma mort de la scène qui suivit.

D'un mouvement du poignet, le chat fut là, à se vider de son sang sur moi. 

D'un autre mouvement, le scorpion s'avança à ma hauteur, se pencha et posa sa tête sur mon torse. Le bruit qu'il fut en aspirant goulûment le sang encore chaud de l'animal désormais mort me hante encore.

Dans un excès de rage, je me suis relevé et j'ai frappé ce truc de toutes mes forces. À chaque coup, j'avais l'impression qu'il rapetissait alors j'ai continué de frapper. J'ai fermé les yeux pour ne plus entendre les cris de désespoir de ce monstre. Il méritait ce que je lui faisais. Tuer les monstres, c'était la mission de ceux qui n'en était pas. J'en étais pas un. Je faisais quelque chose de bien pour le monde. 

Quand j'ai ouvert à nouveau les yeux, c'était parce qu'un cri m'avait interrompu. Le gamin devait pas être en deuxième année, il était jeune. Dans un éclat de lumière, j'ai pu voir la couleur de sa cravate. Verte et argent. Je me suis dis que j'étais sauvé, le monstre était mort et on était venu me délivrer de ces voix dans ma tête. 

Le sang rouge maculait les murs des cachots, le sang du monstre. Il était devenu minuscule par rapport à quand je l'avais vu. Sa tête écrasée par terre me montrait qu'il était bien mort. Ses cheveux roux, flambants s'étendaient en halo autour de ce qui restait de son visage. La pierre que j'avais dans la main gouttait sur le sol. J'étais fier de moi mais le Serpentard s'était précipité vers le monstre et prenait son pouls. Je n'ai pas compris, il aidait le monstre .Il trahissait la race humaine pour le monstre . Et soudain, je n'ai plus vu qu'un autre scorpion penché sur le corps du premier. Je me suis approché et j'ai frappé, j'ai purifié la terre de ces deux monstres.

Ce soir-là, j'ai tué pour la première fois. Mais j'ai eu raison de le faire, deux monstres en moins sur cette terre. 

Je suis fatigué. C'est ce que Mme Phelps voulait que j'écrive, j'ai tenu ma promesse. Plus rien ne me retient ici. 
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Herschel Sherinngford
31 Octobre 2043

Dans les cachots de Poudlard, Amy Holloway ferma le carnet d'une main tremblante et le laissa tomber par terre. Devant elle, son élève avec qui elle avait passé des après-midi à parler, l'élève qu'elle avait écouté parler pendant des heures de sa mère. Une phrase résonna sur les murs de pierres et elle pria pour qu'un de ses collègues vienne la chercher.

« À la gloire du scorpion, qu'il purifie le monde de son venin. »

Puis un cri.

Et c'était fini. 

Reducio
Explications : 
-Le nom Phelps ne vient pas de moi, il vient d'un livre appelé Fahrenheit 451
-Tout ce qui est en citation est dans le journal, chaque citation est une page
-Ce qui n'est pas en citation est ce qui se passe en réalité.
-Le dessin va avec l'histoire : C'est Hershel qui l'a dessiné, on y retrouve :
¤La mort d'Amy Holloway avec la tombe blanche
¤Le passage où il nous raconte que les cheveux de la directrice des Serdaigle lui faisaient comme une couronne avec l'étendue orange au niveau de la tombe.
¤Le Scorpion avec les pattes blanches aux deux extrémités du dessin
¤La lune 
¤Le sang du monstre sur les murs avec les deux taches rouges
Qui était le monstre : 
Le monstre était Amy Holloway, c'est Hershel qui l'a tué dans un excès de folie. Le chat noir n'était qu'une hallucination. 


Aliosus Nerrah, qui a remporté la deuxième place ! Son thème était "Cercueil, bonbon, crypte, squelette, Kristen Loewy"
Reducio
Le Journal 

“Merci Hélène de m’avoir aidé à déménager tous ces cartons.”

“C’est normal, c’est la moindre des choses que je puisses faire pour t’aider à entamer ta nouvelle vie !”
J’aimais bien Hélène, c’était une vraie amie, toujours là pour aider, que ce soit pour participer à une chanson en duo à un karaoké ou, comme là, de vider les affaires de cette maison où j’ai vécu depuis mon accident.
Apparemment quand mes parents ont eu un accident de voiture, j’ai été projeté hors du véhicule. Ça m’a sauvé la vie mais je souffre d’une terrible amnésie, je n’ai pas de souvenirs d’avant mes onze ans. J’ai été recueilli par une vieille tante qui est venue vivre dans la maison de mes parents, mais aujourd’hui qu’elle n’est plus là, je me suis décidé à déménager, enfin.
“C’est quoi ce carton ?” me demanda mon amie.
“Oh ça, ce sont les dernières affaire de ma tante, je vais jeter un coup d’oeil pour voir s’il y a des trucs que je garde.”
“Très bien, dans ce cas je vais te laisser, on se retrouve à la salle de sport Christopher !”

---

Seul dans la maison, je m'asseyais dans un fauteuil déjà emballé dans du papier bulle, ouvrais un sachet de bonbons et commençais à grignoter tout en fouillant dans ce carton de vieilleries. Des grigris étranges, de vieilles photos jaunies, des coupures de journaux, rien de passionnant en somme. Ou presque. Au fond du carton se trouvait un antique carnet. Je l’ouvris. Ce n’était pas l’écriture de ma tante, il avait été écrit à la plume et j’estimais qu’il devait avoir une bonne centaine d’année vu son état et vu la calligraphie. Les pages étaient remplies sous forme de journal. Je pris une entrée au hasard.

“Mon cœur est rongé par la honte qui s'abat sur notre famille, s’il était avéré que cet enfant fut un cracmol il nous faudrait nous en débarrasser sous peine d’être honnis à jamais.”

Tout en mâchonnant mes sucreries, je fronçais les sourcils et continuais la lecture.

4 juillet
Son anniversaire est dans trois mois et il me faut commencer les expériences dès maintenant car cela n’a jamais réussi, ni même tenté si j’en crois mes recherches. K. m’a assurée que c’était possible mai qu’il faudrait de nombreux essais. Je ne sais si je dois commencer sur un moldu ou un cracmol, ils sont si difficile à trouver, surtout les jeunes.

8 juillet
J’ai trouvé le lieu idéal pour mener mes expériences. Là je suis sûr que personne ne dérangera mon travail. Sa mère est alitée et malade, et c’est très bien comme cela, elle n’a pas besoin de s’inquiéter de me voir aller et venir, de l’emporter et de le ramener. Je commence à réunir le nécessaire pour les potions et le rituel, mais il me reste tant de travail.

[jour effacé] juillet
Ait trouvé un premier sujet. Moldu. Même taille, même corpulence. J’ai du faire preuve de beaucoup de discrétion et suis allé le chercher loin pour limiter les soupçons, même s’ils n’ont aucune chance de percer mes protections, même avec leur “technologie”.

Je n’arrivais pas à comprendre de quoi il s’agissait, mais ces entrées mystérieuses me glaçaient le sang. Insérée dans les pages du journal, je trouvais une lettre.

“Cher M,

Vos débuts sont prometteurs, méfiez vous cependant d’avoir des sujets moldus, comme je vous l’ai dit auparavant, ils risquent de mal réagir. S’il fallait tout de même en passer par là, n’oubliez pas le principe de perméabilité qui devrait vous aider à insuffler ce que vous chercher en votre cible.
Votre idée de partir du principe de création des inferi est intéressante bien qu’elle me repousse personnellement.

Tenez moi au courant de vos avancées.

K.L.”

27 juillet
Tentative catastrophique. Ait perdu mon sujet, impropre pour d’autres tentatives. Toutefois gardé car physiquement intéressant. Je dois trouver un autre sujet, moldu ou cracmol ? Je suis persuadé que Kristen Loewy a raison et que je devrai éviter les moldus. Mais le risque est infiniment plus grand d’être remarqué par les aurors avec un cracmol.

7 août
Quelle chance, quelle chance ! Par Merlin, j’ai deux cracmols, des jumeaux ! Un garçon et une fille. Ils n’ont pas été aisés à avoir et j’ai du éliminer les parents. Des demis sorciers répugnants et balourds. J’ai du lancer Morsmordre pour mettre le ministère sur une fausse piste. J’ai hâte de tester la nouvelle décoction.

Une nouvelle lettre. 

“M,
Je n’ai plus de vos nouvelles. Je vous envoi ce dernier hibou, je ne pourrai plus vous contacter après celà, mais attendrai votre réponse.
Où en êtes vous  de vos tentatives ?
Si vous réussissiez, notre monde serait changé pour toujours, vous oeuvrez pour la grandeur de notre peuple, n’abandonnez pas.

K.L”

Le journal reprenait bien après.

11 octobre
Je ne dors plus, ni ne mange, ni ne bois. Je ne sais pas s’il s’agit d’un effet secondaire des potions, des rituels ou bien ma volonté qui prime sur mon corps. Je n’ai plus le temps pour les essais. J’ai tout tenté. Moldus, cracmols, un à la fois, plusieurs en même temps… Je les hais à présent, je ne supporte plus leurs yeux larmoyants ni leurs suppliques désespérées, ni leurs cris. J’en suis à une douzaine d’échecs déjà, mais aucun n’est physiquement mort. En attendant de les étudier je les ai gardé en dessous. La date approche à grand pas et si je devais échouer au moment fatidique je me résoudrai à l’éliminer car nous ne pourrons supporter cette tache.


Le journal s'arrêtait là. Je me rendis compte que j’avais mangé tout mon paquet de bonbons au fur et à mesure que mon angoisse montait. Je vidais à nouveau le carton à la recherche de plus d’information et reprenais les coupures de journaux.

13 juillet 2033
Disparition à Croydon
Hier, 12 juillet 2031 dans la banlieue sud de Londres à eut lieu un enlèvement d’enfant alors que celui ci était accompagné par sa mère au parc municipal. Les événements sont survenus à 18h45. La mère, choquée, affirme ne pas se rappeler du tout de l’agresseur. L’enfant est un garçon de dix ans, un mètre cinquante environ, brun est vêtu d’un sweat à capuche bleu et rouge. La police à lancer un appel à témoin.

6 Août 2033
Mystérieuses morts et disparitions à Slough
Dans la nuit du 4 au 5 août dernier, une famille discrète de Slough  été retrouvée morte dans des circonstances mystérieuses. La police exclut tout drame familial et assure qu’il s’agit d’un meurtre commis par quelqu’un d’extérieur, mais d’après nos informations ils ne possèdent aucune trace d’un assassin, ni d’effraction et plus étrange encore, l’autopsie n’a pas révélée la cause de la mort des parents et du fils aîné. Les deux jumeaux, eux, ont disparus. La police à lancé des avis de recherche dans tout le pays.

8 octobre 2033
Psychose à Londres
Alors que les disparitions d’enfants de dix ans se multiplient dans la capitale et sa banlieue, la police semble incapable de trouver le coupable. Plusieurs manifestations ont été organisées pour dénoncer l’inaction des pouvoirs publics tandis que le maire a justifié que tout ce qui pouvait être fait avait été mis en oeuvre pour trouver les responsables.


J’étais maintenant complètement nauséeux. Je ne comprenais pas comment des événements aussi récents pouvaient correspondre aux effroyables écrits du vieux carnet. Fiévreusement je retournais une nouvelle fois le carton à la recherche d’indices, mais rien. Je pris alors une carte de Londres et reportais tous les lieux évoqués dans les articles de presses pour essayer de trouver leur centre et au bout d’une heure de recherche, je décidais d’aller voir le cimetière de Brompton, épicentre des meurtres et des disparitions et lieux idéal pour “ne pas être dérangé”.

J’y arrivais à la nuit tombée, tremblant dans le froid. Le cimetière était immense et je passais deux heures à errer dans les tombes avec ma lampe de mon téléphone sans savoir ce que je cherchais exactement, jusqu’à ce que je la trouve.
Une crypte.
Ancienne, décrépie, maléfique.
Je la connaissais, je la reconnaissais. Comment était-ce possible ? Il semblait qu’elle faisait appel à mon subconscient, à mon âme.
Je poussais la lourde grille ouvragée frappée d’un “M” en fer forgé et le grincement me fit mal aux oreilles. Ce n’était pas la première fois qu’elle était visitée, des cercueils avaient été renversés, des squelettes éparpillés, comme si quelqu’un avait cherché quelque chose avec rage, mais en vain.
Il en aurait été de même pour moi si je n’avais pas eu ma lampe : dans un rayon de lumière, je vis un mouvement dans la poussière. En me rapprochant je compris qu’un filet d’air passait sous l’une des dalles de la crypte.
Je me jetais de dessus et arrivais à la soulever pour trouver un escalier obscur qui se perdait dans le noir le plus total. Je le descendais, encore et encore, et arrivais finalement dans une pièce qui semblait immense. Mes pas résonnaient sur la pierre. La lumière de ma torche révélait toute sorte de détails angoissants. Marques sur les murs, écritures, graffitis, griffures, éclaboussures, dessins ésotériques, de lourdes tables en bois, des alambics, des cuves, des chaînes…
Je m’approchais d’une des tables et parmi les accessoires tranchants, les mortiers et les pillons, les fioles et les accessoires que je n’arrivais pas à identifier, je trouvais une page manuscrite.

30 octobre 2033
C’en est fini. Je n’y arriverai pas. Nous sommes condamné à supporter cet immondice jetant l’opprobre sur notre sang pur à tout jamais. Tous les essais ne m’ont pas avancé vers une solution satisfaisante. La magie ne pénètre pas les corps, ni des moldus, ni des cracmols. Impossible de modifier leur condition. Tous ont très mal réagis et leur forme s’est considérablement altérée.

Un bruit me fit sursauter et mon téléphone tomba par terre en se brisant. Impossible de le rallumer. Je pestais et sortais une boite d’allumettes. C’était ridicule mais c’était une vieille habitude que m’avait transmise ma vieille tante. J’en craquais une première pour continuer ma lecture.

Je crois qu’ils sont dangereux, mais je les garde en cage. Un jour je les ouvrirai pour les étudier. Un jour. Mais ce soir je dois me résoudre à le sacrifier. A sacrifier cette chose indigente qu’ils appellent mon fils. Jamais il ne pourra l’être, car jamais il ne sera de notre monde. Et je préfère sa mort à l’indignité. 

31 octobre
Sa mère m’a finalement convaincu de le laisser vivre, mais hors de question que je puisse être rattaché à cet être. J’effacerai sa mémoire, mais j’effacerai aussi la mienne, à jamais, pour ne pas vivre avec la honte de mes actes. Ce sont mes derniers mots en tant que sorcier.
Mes créatures, mes expériences ratées, resteront ici, pour l’éternité, car elle ne doivent pas être découvertes. Je prie pour qu’elles ne sortent pas de leurs cages. Même Kristen ne saura jamais le fin mot de tout ceci.
Adieu, monde sorcier. Adieu, rejeton que je hais de tout mon être, adieu toi que ta mère à appelé Christopher.

M.

Mon allumette s’éteignit à force de tremblements de ma main. Je tentais d’en allumer une autre mais je fit tomber le paquet et me perdit en le cherchant, restant avec une ultime allumette dans les doigts, que je me résolu à n’utiliser qu’en dernier recours. A tâtons, pleurant de terreur, je cherchais la sortie. Me cognais, trébuchais, et soudain je sentit un contact froid. Une barre métallique. Une porte ? Elle semblait bouger.

Mes halètements et mes gémissements résonnaient dans le noir. Je n’arrivais pas à me calmer, je ne comprenais plus, ni où j’étais, ni qui j’étais ou encore les horreurs dont je semblais être la clé. Toute cette folie était elle possible ?

Un gémissement retenti. Mais il ne venait pas de moi. Un gémissement plaintif, humide, désagréable. Puis ce furent des chuintements, des bruits de succion , ils envahir l’espace aveugle autour de moi. Je repensais au journal, et aux créatures.

Les plaintes se rapprochèrent.
Je craquais mon allumette.

Je perdis l’esprit devant le spectacle innommable des chairs en mouvements devant moi et sombrais dans la folie en hurlant de terreur. 

Celo Venesi, dont la belle bande dessinée lui a permis de remporter la troisième place, avec pour thème "Mort, toiles d’araignée, au fond d’un puits, loup-garou, Kristen Loewy"
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Amaëlle Nelly, qui a remporté la quatrième place avec le thème "Cercueil, toiles d’araignée, crypte, asticot, Sara Bowers"
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Octobre 2040

Marthe a attrapé la puronéole. Je pensais qu’on aurait encore une centaine d’année avant qu’un nouveau cycle ne recommence mais visiblement il va falloir retourner au Monde. Rien que de penser aux Hommes, toujours en mouvement, comme s’ils allaient mourir demain – ce qui est sans doute un peu vrai – je suis fatiguée. Je crois que Marthe ne participera pas à la Continuation cette fois ci. Elle s’est trop attachée à la crypte et depuis qu’elle ne peut plus cacher sa puronéole elle s’est recouchée dans son cercueil et n’en a pas bougé.

Moi je ne veux pas encore laisser la Nature me reprendre, j’aime être.



Juillet 2041


Ils sont cinq désormais dans notre crypte à avoir attrapé la puronéole et je sens parfois mes doigts fourmiller comme ils le font parfois à l’approche du Néant. Je ne sais pas s’ils sont le signe de ma prochaine contamination ou celui du renoncement de Marthe. Je ne crois pas avoir déjà vu une puronéole évoluer si vite. Toujours dans son cercueil elle ne nous parle plus et même si elle voulait le faire je ne suis pas sûre que nous l’entendrions vraiment : son cercueil est tissé de toiles d’araignées et un voile épais couvert de cadavres de moucherons couvre sa dernière demeure. La seule preuve de son Existence ce sont les moucherons qui continuent à fournir la toile ou s’échapper parfois. Moi je continue d’écouter le vent qui siffle, s’étrangle et hurle son agonie en entrant dans la crypte par les lézardes et autres fissures du Monde.


Mai 2042


J’ai attrapé la puronéole il y a quelques mois et mes intestins se tordent d’un inconfort flou que je n’avait plus senti depuis bien longtemps. Alors je passe mes journées assise au centre de la crypte à laisser les mouches s’échapper de ma bouche et ressentir. Le silence est presqu’irréel, à peine troublé par le bourdonnement des moucherons qui grandissent en nous. Le vent ne souffle plus, les araignées ont recouvert toutes les fentes.
Dallan et Juan ont fait leur première sortie aujourd’hui et ils nous observent depuis la première pièce de la crypte, un peu plus humains qu’avant. Ou peut-être qu’ils ont recouvert assez de leurs dons pour nous en donner l’illusion. J’avais presque oublié le regard envoûtant de Dallan : depuis quelques années son regard s’était empli du vide caractéristique de ceux qui ne vivent plus qu’à l’intérieur d’eux mêmes et ces derniers temps ses orbites n’étaient plus remplies que d’asticots. J’imagine d’ailleurs que sans Juan il n’aurait pas pu participer à la Continuation. Mais j’imagine aussi que Juan a besoin de lui : il n’a jamais su vraiment vivre parmi les Hommes et Dallan est un maître dans ce domaine.


Janvier 2043


Dallan et Juan sont partis déjà et je sens que tout le monde est sur le départ maintenant, ils sont notre tête de file pour ce cycle. Même ceux qui sont atteint depuis à peine quelques mois se rapprochent de plus en plus de l’entrée du Monde. Pour ma part je suis plongée dans mes souvenirs et dans l’invention de ce qui pourra être mon passé aux yeux des Hommes. Les champignons muraux et les petits cadavres de rats ne suffisent plus à combler le vide qui s’empare de moi et plus les mouches s’échappent de ma bouche pour aller nourrir les araignées de Marthe, plus je me sens ralentir. Je partirais bientôt, il me semble me souvenir de la direction que je devrais prendre pour ma première sortie.


Avril 2043


Quelques cœurs ont suffit à faire refluer les relents de décomposition avancée qui s’échappaient de ma bouche, mes oreilles et mes jambes. Les fourmillements de mes doigts ont accompagné leur Néant mais désormais mes appendices ne se manifestent plus, j’imagine que le mien est écarté. Dehors donc je serai une Bowers, comme le veut la tradition du premier cœur pris. Le nom du premier envoyé au Néant pour contrer le mien.
Il me tarde maintenant de retrouver toutes mes capacités. Je pense que je vais marcher jusqu’en Écosse, cela me donnera le temps de me faire totalement humaine et intègre aux yeux du Monde. Et de réapprendre à dissimuler le reste des corps.


Décembre 2043


Le cœur de Grants était pas mal. Pas trop jeune, pas trop vieux et pas empli de ce goût de cendres qu’il y avait dans les environs de la crypte, comme si la concentration de notre magie perturbait tous les alentours. Résultat je vais mieux et si les derniers asticots qui grouillaient dans mes intestins avaient déjà disparu depuis des moits, je sens que mes pensées sont plus claires, plus nettes. Même si je le savais, je ne m’étais pas rendue compte à quel point j’étais ralentie depuis la fin du dernier cycle.
J’espérais cependant que la femme serait plus savoureuse, affiliée comme elle l’était aux fameux Gryffons, mais je suppose que enfants rouges, plus que simplement affiliés, seront parfaits. Le courage donne aux cœurs une saveur que rien n’égale et puisque la Sorcière Grise m’a acceptée pour remplacer mon dernier repas, j’aurais l’occasion de  le vérifier.

Tally Jenkins, qui avait pour thème "mort, bougie, acromantule, forêt, Kristen Loewy"
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Juliette Johnson, dont le thème était "Peur, bonbon, au fond d'un puits, squelette, Irene Field"
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Irisia MacLynn, qui avait pour thème "Maléfique, bougie, hôpital abandonné, asticot, Magdaléna Xarinez "
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Vous qui lisez ces lignes, connaissez-vous l'adage tous les chemins mènent à Rome ? Il existe en cette nuit d'Halloween un maléfice qui enchante les chemins sombres de campagne... Tous les 31 de ce mois, lorsque le soleil se couche, les chemins frétillent et vibrent, amenant les marcheurs jusqu'à la sombre demeure de leur cauchemar. Tandis que le froid perce vos os et vos oreilles tintent des gémissements lugubres de l'hôpital abandonné, vous ne pouvez vous empêcher de vous diriger là-bas, votre peau frissonnant de nervosité alors que vous transpirez l'angoisse. Le verre des fenêtres éclatées tombe encore sur les pavés du parvis et le bois des portes grincent sous la caresse des serres du vent. L'odeur de la pourriture vous colle à la peau alors que vous entrez dans l'hôpital, vos cheveux se hérissent alors que les bougies abandonnées s'allument sur votre passage, invitation maléfique vers une lente et douloureuse agonie.

Mais ce n'est pas l'Enfer qui vous tend ses bras, mais une beauté froide et pulpeuse. La peau blanche et les lèvres rouge, les épaules rondes et nues appellent vos caresses, sa taille fine et sa gorge appellent vos baisers brûlants. Sa longue chevelure corbeaux ondulent et flottent au gré du souffle de la brise glacée d'automne, et la profondeur de ses yeux d'onyx vous charme et vous entraîne à ses pieds, loque gémissante adulant la reine du domaine. Ses longs doigts de fées caressent votre joue, gelant votre peau et affolant votre cœur, sa bouche sanglante s'étirant dans un sourire ensorcelant avant qu'il ne défigure son visage sublime dans une grimace d'horreur, enfonçant ses ongles mortifères dans la chaire tendre, la perçant pour faire couler votre sang rubis et frais.

« Je suis Magdaléna Xarinez... Et tu es à moi maintenant ! »

Sa voix chantante s'enfouit en vous et vous fait perdre vos repères avant que des murmures résonnent entre les murs de plus en plus fort et de plus en plus violent jusqu'à ce que le malaise grandit en vous et vous tord les boyaux. Vous haletez et vous crispez vos mains sur votre poitrine, toussant et espérant vous défaire du maléfice avant de vos tordre à ses pieds jusqu'à ce que vous vomissiez sang et asticots.

Votre cœur finit par cesser de battre et vous rejoignez la mare de cadavres dans les fondations de l'hôpital abandonné, esclave éternel, le corps crispé dans une posture d'agonie douloureuse.

« Je suis... La Mort... »

Et le rire strident de la maîtresse des lieux brisa le silence lugubre des bois, les corbeaux quittant les sapins pour s'envoler sous la lune, promesse funeste d'une mort prochaine.

Vanellia Chronos, qui avait pour thème "Nuit, lanterne, cimetière, squelette, Marty Lamberts"
Reducio
31 octobre 2043

23h48

Ne dit-on pas que la nuit tous les chats sont gris? Et bien celui qui se tenait devant vous ne devait pas connaître ce dicton. Il vous regarde de ses yeux jaunes brillants dans l'obscurité. Quelle chance que ce soit la pleine lune, sinon vous seriez totalement aveugle. Mais peut-être aurait-il mieux valu?

Le chat blanchâtre est assis, immobile et il continue de vous fixer. Ça en devient dérangeant. Vous décidez de faire fit de cet obstacle. En effet, vous êtes attendu: une petite réunion dans un cimetière le soir d'Halloween, ça ne se refuse pas! À minuit vous a été promis un spectacle mémorable... Pourtant, un sentiment d'insécurité s'immisce dans votre esprit plus profondément à chaque pas alors qu’un souffle de vent glacial vous transperce les os. Mais pourtant vous décidez de continuer d'avancer et de contourner ce maudit chat blafard. Contre toute attente ce-dernier se met à hurler à la mort, un miaulement rauque venu d'outre-tombe. Vous pressez le pas, mieux vaut ne pas s'y frotter... Vous pénétrez dans le cimetière, et vous êtes seul. Un silence de mort règne en ces lieux. Mais où sont les autres?

Soudain une lumière vacillante apparait au loin. Elle semble osciller de droite à gauche. On dirait bien qu'elle se rapproche. Vous ne discernez pas grand-chose dans cette pénombre, et il vous semble même que l'humidité s'intensifie alors qu’un brouillard commence à monter de la terre. C'est étrange, vous ne voyez presque plus vos pieds à présent. Mais vous sentez la terre sous vos chaussures, une terre molle et boueuse qui colle à vos semelles, créant un bruit très désagréable à chaque pas. Si vous restez sur place, elle semble vous engloutir, autant avancer, et pourquoi pas vers cette lumière justement. Seulement quelques mètres vous séparent d'elle. Vous avancez prudemment, mais avec ce brouillard au sol vous n'avez pas vu la racine de cet arbre rachitique devant vos pieds. Vous vous sentez partir en avant dans une chute incontrôlée et bien que vous tentiez de vous rattraper à quelque chose, vous finissez ventre contre terre malgré que vos mains aient amorti la chute. D’ailleurs, quelque chose est dur sous votre main droite. Une pierre? Vous vous relevez en saisissant cette chose dure et étrange, mais lorsque vous vous rendez compte de votre trouvaille, un cri s’échappe de votre bouche: il s’agit assurément d’un squelette de bébé chat rongé par les vers. Vous le lâchez immédiatement, dégouté, tentant de faire partir ce sentiment de mort qui vous submerge en vous essuyant frénétiquement les mains sur votre pantalon. Nerveusement, vous reculez d'un pas alors que les douze coups de minuit retentissent et percent le silence de la nuit. Vous auriez pourtant juré qu'il n'y avait aucun clocher dans les environs...

Un petit rire grave vous parvient, vous relevez brusquement la tête mais une forte lumière jaune vous éblouit à présent. Une lanterne se trouve à 10 cm de votre visage, vous empêchant de distinguer son propriétaire.

- Élève hors de son dortoir

Un murmure s'élève derrière la lanterne et une main puissante s'abat sur votre épaule. Vous n'avez même pas le temps de réaliser que Marty Lamberts se tient devant vous, vous êtes déjà tombé dans les pommes. 

Jenny PoirreFresh, qui avait pour thème "Nuit, bonbon, Azkaban, clown, Sigmund Charleston"
Reducio

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Sigmund , sept ans piétinait encore entre les feuilles mortes et les peaux d'oranges meurtries au sol. A cette époque la moustache du jeune homme n'était réduite qu'a un simple duvet invisible.Patiemment il attendait que sa mère vienne le chercher a la sortie de l'école ,grignotant un kiri écrasé, caché derrière l'abri-bus. Trop habitué a se faire piquer ses goûters il mangeait le plus silencieusement possible et évitait tout geste suspect.

Sa mère arriva enfin et il se laissa aller a ses pensées ... ce soir c'était Halloween ,tout les enfants sortaient , et il savait qu'il devrait faire de même. Sa mère le lui rappela d'ailleurs rapidement ;


-J'ai finis de recoudre ton costume de Super Charleston ,tu pourras aller faire la tournée des maisons !

L'engouement de sa mère lui rappela qu'il devait jouer le jeu pour elle. Sept ans et déjà il savait que sa tristesse pourrait causer celle des autres. Ainsi il rendit a sa mère un magnifique sourire d'enfant avec sa dent de lait fraîchement tombée et son adorable petite bouille jouflue...

Peu après ils arrivèrent devant leur maison banlieusarde, il fila a toute vitesse dans la maison et enfila son costume puis se saisit de son seau a bonbon; Il serait seul ce soir mais il savait qu'il n'avait pas besoin des autres pour s'amuser !

La nuit venait de tomber et les lampadaires ne c'étaient allumés que quelques minutes avant que Sigmund ne parte a la chasse aux bonbons. Il commença par sa vieille voisine qui il le savait aurait de quoi le sustenter ! Le sourire aux lèvres il entreprit de toquer a la porte de tout le quartier maison par maison ,croisant quelques camarades détestés au passage mais il s'en fichait. Alors qu'il s'approchait d'une maison identique aux autres il entendit un bruit derrière lui sur le gravier. Quand il se retourna , rien. Il continua donc a avancer vers la maison avant de réentendre le même bruit. Cette fois lorsqu'il se retourna il remarqua comme une ombre s'évanouissant derrière un buisson. Il pensa donc a un chat et reprit son avancée.

Son seau était peut être bien plein aux deux tiers lorsqu'il pris la décision de faire demi tour pour attaquer la rangée de maisons d'en face. Lorsqu'il traversa la route et entendit un bruit de voiture qui accélère, ainsi le plus vite possible il trottina jusqu'à l'autre côté de la route ,ses petites jambes ralenties par son jean large. Enfin de l'autre côté ,sauf bien qu'effrayé il se retourna s'attendant a voir la voiture passer mais rien...plus un bruit. C'est a ce moment que Sigmund compris qu'il devrait rentrer. Il pensait être fatigué , il pensait que son imagination lui jouait quelques tours. Quand il releva sa bouille pour regarder la rue il remarqua qu'il n'y avait plus d'enfants... était-il si tard ? la fêtes avait-elle finit a l'avance ? Tout était calme et le petit garçon se sentait effrayé d'être seul.

Soudain derrière lui il y eu un bruit de pas, des feuilles d'automnes qui crissaient ...c'était proche. Il se retourna ,toujours rien mis appart une ombre se faufilant derrière le mur de la maison... Sigmund n'avait jamais vu de film d'horreur ,il pensait que tout finissait toujours bien et se permettait donc d'être curieux sans jamais avoir de doute. L'insouciance enfantine le mena a suivre l'endroit ou partait l'ombre ; Il contourna la maison jusqu’à trouver dans l'herbe rêche du jardin une grande chaussure rouge. Une chaussure de clown... Intrigué il s'approcha de la chaussure et la pris dans sa main . Et dès lors que sa main la toucha il se sentit comme emporté en arrière , il sentait un crochet qui lui tirait le nombril ,tout tourbillonnait a une vitesse folle le vent soufflait fort et cela sembla lui durer une éternité avant qu'il ne retombe sur un sol dur et froid.

Il ouvrit ses yeux ,il était dans un long couloir au mûrs noir . Derrière lui il y avait une porte de bois sombre, en face le sol de pierre lui semblait s'étendre a l'infini... Au plafond quelques vieux néons salis par les cadavres d'insectes luisaient , clignotaient. Au loin une voix cruelle résonna faisant trembler le garçonnet "Bienvenue Sigmund ah ah ah , Bienvenue a Azkaban !"
Un rire viscéral résonna longtemps ,Sigmund jambes tremblantes se releva. Il laissa tomber son panier a bonbons la où il était et avança a petits pas . De sa voix aigue il se plaint timidement "ma..mamaaan , aide ....moi" on sentait bien que sa voix était entrecoupée de nombreux sanglots . Une larme tomba au sol ,résonnant. Le même rire vint briser le silence ,son ton grinçant arrachant un frisson au petit homme.

En marchant il perçut le long des mûrs des portes de fer avec en leur centre un rectangle de vide entrecoupé par trois petit barreaux a chaque fois. On pouvait voir l'intérieur des salles, noir ,sombres. Quelques fois des cliquetis retentissaient depuis ces salles , ou un souffle froid et continu qui ne ressemblait pas a une respiration humaine... Après une centaine de mètres a marcher en pleurant sigmund vit une intersection ,a ce moment devant lui ,loin dans le couloir, si loin qu'il ne pouvait y voir quoi que ce soit , des pas retentirent s'approchant significativement de l'endroit où il était. L'adrénaline monta en lui et il courût ,il tourna et courût. Le paterne était toujours le même ,toujours identique . Vint une autre intersection ,derrière lui les pas et comme un grognement . A gauche rien ,et a droite les pleurs d'une petite fille... Aussitôt il fût attirée par la compagnie de la petite fille il se dirigea vers elle le plus vite qu'il le pu.

Il la vit ,dans sa robe bleu ciel ,recroquevillée au sol la tête entre les genoux ,elle pleurait. Elle pleurait et derrière les pas continuaient . "viens ,suis moi !" essaya de dire sigmund ,mais aucun son de sortit de sa bouche. Alors il pris le bras de la petite fille et la tira mais elle resta immobile certainement elle aussi transi par la peur . Les pas se rapprochaient...trop... il releva la tête "coucou" un immense clown...  Horrible être difforme au visage ravagé de cicatrices blanchies par la poudre . Un nez de bûcheron peint en rouge sang... une bouche immense , un sourire qui n'avait rien de naturel et des dents pointues et sales. Le garçon pris encore quelques secondes pour regarder les yeux injectés de sang puis il fit demi tour et courût, vite ,aussi vite qu'il put et tant pis pour la forte douleur dans la poitrine qui le faisait cracher ses poumons aussi bien que sa salive. Derrière les pleurs de la fille cessèrent en même temps qu'un bruit de rupture lui parvint. L'horrible son d'os qui se brisent , d'un animal qui mange . Le garçon en profita pour courir mais bientôt les pas reprirent ,cette fois plus rapide "j'ai encore faim sigmund" le garçon courût a s'en arracher les jambes mais bientôt c'est a un cul de sac qu'il fit face. Derrière lui les pas continuaient ,l'allure de son poursuivant restait régulière et sigmund restait figé face au mur froid et noir qui lui bloquait le passage. Les pas étaient tout prêts ,vraiment trop . Une main sur son épaule le paralysa. Une goutte rouge ,brillante tomba sur son front...Il releva la tête. Il était la, la bouche remplis de sang les yeux deux fois plus injectés "je t'ai eu Sigmund....je t'ai eu"

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