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26 oct. 2018, 20:18
Faim de notes  S.C 
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Octobre 2043.
Cassiopée Malory, Deuxième année.
Sigmund Charleston, Professeur.

Les gens riaient autour d'elle, discutaient, mangeaient et ça la dégoûtait de savoir la nourriture disparaître dans leur gosier. Elle les entendais rire comme des hyènes, hurler comme des éléphants et manger comme des lions affamés. Et, elle, elle se tenait assise au milieu de tout ça, ne comprenant pas pourquoi elle était là, pourquoi elle était venue. Pourquoi elle venait toujours si elle savait qu'elle finirait par ne plus pouvoir supporter la vue des autres et qu'elle partirait pas même dix minutes après son arrivée. Elle baissa les yeux sur son assiette, le brouhaha ambiant des élèves glissant sur elle telle une feuille emportée par le vent. L'objet était presque vide. Une grande moitié de cuisse de poulet s'y trouvait échouée, quelques coups de fourchettes pouvaient se voir mais le gros de la viande restait. Ça ne l'intéressait pas. Les gens l'emmerdaient et l'odeur de tous les plats se mélangeait, atteignant son nez comme une odeur nauséabonde et elle semblait la seule à s'en rendre compte. Stupides qu'étaient les autres. Ses couverts claquèrent dans son assiette et elle se leva, marchant élégamment vers la sortie. Personne ne la remarquait jamais, trop occupé à parler aux voisins, c'était tant mieux pour elle. Personne n'avait l'idée de la suivre, de venir la faire chier avec leurs questions hurlées de leur voix criarde. Idiots. Tous des idiots. C'est ce qu'ils étaient sans s'en rendre compte et ça lui donnait envie de vomir. Tout était tellement banal. Si elle pouvait s'asseoir à côté de Solenn, nuls doutes qu'elle aurait été intéressée par le fait de rester plus longtemps mais les autres se tassaient toujours autour d'elle même s'ils ne la connaissaient pas, juste pour avoir assez de place pour s'étaler correctement. Si ses géniteurs avaient été là, ils auraient sûrement reniflé de dégoût face à leurs manières. Les coudes sur la table. Ils y en avaient même qui mâchaient la bouche ouverte ou qui parlaient alors que leurs joues semblaient prêtes à exploser, remplies de nourriture. MAIS ILS NE SONT PAS LA. ILS NE LE SERONT PLUS.
Son corps maigre passa sans mal entre les portes en bois légèrement entres-ouvertes et elle se dirigea vers les dortoirs pour aller chercher son trésor, attachant ses cheveux en un chignon frôlant sa nuque en chemin.

~°~

Le bois de l'instrument luisait sous la lumière du soleil, témoignage de l'attention qu'on lui portait chaque jour. Les cordes, tendues, étaient bien accordées et rien ne venait gâcher la beauté du violon qui se levait et s'abaissait au rythme de la respiration de celle qui l'avait armé à son cou. Presque à la lisière de la forêt interdite, -limite qu'elle n'avait jamais eu l'envie de franchir, sachant très bien que le bois était dangereux et qu'elle ne savait pas réellement bien se défendre, même avec une baguette entre les mains- on pouvait voir le château majestueux s’étaler sur l'espace devant nos yeux comme un rois sur son trône. C'était une des raisons pour lesquelles elle aimait cet endroit. L'autre était que, d'ici, on n'entendait pas son violon devant les portes du monstre de pierres. Pour le faire, il aurait fallut s'approcher et, à cette heure, la majorité des habitants du château était au repas ou dans leur dortoir à roupiller, grattant quelques heures de sommeil en plus pour se coucher plus tard le soir. Elle était tranquille, devant une belle vue et sous une lumière chaude. Bien qu'elle n'aimait pas la chaleur, celle-ci ne la dérangeait pas.
L'archet se souleva, comme une épée fendant l'air, et se posa avec délicatesse sur les cordes, les faisant trembler, créant un son sortit tout droit d'un compte pour enfants. La mélodie sans queue ni tête emplit l'air. Elle n'avait ni nom, ni compositeur. La Serpentard se laissait seulement emporter sous les notes, créant un air inédit que l'on entendrait qu'une seule et unique fois et c'était à cet instant même.

Elle se souvenait vaguement de ses premières leçons. Elle avait eu tellement de mal à apprendre à jouer. Le solfège l'ennuyait et elle ne voulait même pas en faire mais quand elle avait su qu'il fallait passer par là pour apprendre de cet instrument, elle n'avait pas hésité à apprendre. Elle ne savait pas ce qui l'avait poussé à aimer cet instrument. Le fait qu'il était magnifique ou qu'il était la seule chose pouvant la différencier d'Arthur, lui donner un avantage sur lui. Il n'avait jamais été intéressé par la musique et le fait qu'elle l'ai été avait enchanté ses parents qui, pour une fois, avaient passé du temps avec elle sans en être obligé. Sa mère avait crisé des dents plus d'une fois quand elle avait joué faux à ses débuts. Elle avait été en colère et, de rage, avait même brisé un archet, une fois, déclarant que sa fille était un cas désespéré. Mais elle avait eu tort. La preuve en était la jolie mélodie qu'elle savait aujourd'hui tirer de son instrument. Sa mère ne lui avait jamais dit qu'elle était fière d'elle. Une fois qu'elle avait su jouer, elle avait été à des cours et sa mère l'avait à nouveau lâché comme si elle n'était qu'un jouet qu'on pouvait ranger dans son armoire quand on ne veut plus jouer avec. C'était à partir de ce moment là qu'elle avait arrêté de jouer pour ses parents, son frère ou quiconque être vivant à par elle.
C'était aussi quelque chose que Poudlard avait changé. Durant sa première année, elle avait joué devant quelques personnes sans en être dérangées. C'étaient, certes, des moments rares mais ils étaient arrivés. On lui avait dit d'entrer à la chorale mais elle n'avait pas voulu. Jouer, oui. Devant des idiots, non. Considérant que tous, ou presque, en étaient, il n'était pas difficile de savoir qu'elle n'y entrerait jamais. Et puis, sa jolie voix s'était brisée. N'en restait maintenant qu'une voix sifflante et cassante. Elle adorait chanter en jouant, avant. Maintenant elle ne pouvait plus et elle n'avait pas envie d'entrer à la chorale pour voir quelqu'un le faire alors qu'elle n'en était plus capable. Finalement, elle ne jouait plus que lorsque personne ne la regardait. Seule dans le parc. Elle n'avait jamais joué devant Solenn. Quand elle y pensait, elle devrait peut-être le faire. Elle savait que l'autre était musicienne aussi. De la clarinette. Un duo violoniste/clarinettiste serait certainement magnifique à entendre.

Moi ? Je n'fume pas, je n'bois pas, mais je M.L. Chacun son truc.
Mascotte Officielle des Crochets d'Argents, laissez passer s'il vous plait.
01 nov. 2018, 16:18
Faim de notes  S.C 
Sigmund Charleston ne manquait que très rarement son déjeuner. Le repas du midi étant bien évidemment le plus important de la journée ; le professeur se ruait toujours vers la Grande salle dès la fin de ses cours, comme un enfant, pour attendre collègues et élèves couverts en main, une petite serviette posée sur les genoux pour ne pas tâcher son pantalon. A moins que le plus important ne soit celui du matin, pour bien commencer la journée ? Ou celui du soir, pour ne pas être réveillé dix fois par la faim pendant la nuit ? Aussi, Sigmund ne disait pas non pour un petit thé accompagné de gâteaux secs aux alentours de dix-sept heures. Si le sorcier ne parvenait à déterminer quel repas lui était le plus vital dans la journée, il était néanmoins totalement certain qu'ils avaient tous une grande importance. Il était aussi important de noter que la qualité des repas jouait grandement sur l'enthousiasme du professeur pour leur dégustation ; ayant principalement mangé du cassoulet en boîte acheté dans des supermarchés moldus depuis son divorce avec Ellen, qui n'était naturellement plus là pour lui préparer de bons petits repas.

Ainsi, il était tout à fait rare de croiser Sigmund Charleston, dehors, sans un seul mets dans son sac banane , en dehors de quelques gâteaux, pour combler la faim qui lui tenaillait le ventre. Mais c'était un jour particulier : cela faisait tout pile quatre ans qu'Ellen avait agité les papiers de divorce sous son nez avec cris et injures diverses. Il n'avait pas signé tout de suite ; souhaitant dans un premier temps essayer de la raisonner ; ce qui avait conduit à un coup sur la tête qui lui avait laissé une jolie bosse et un « OUVRE LES YEUX » hystérique. D'après Beth, Ellen côtoyait depuis peu un autre homme. Son cœur se serrait à chaque fois qu'il y pensait. Il n'aurait su dire si cette nouvelle était un soulagement ou une torture pour lui mais le fait que cette femme qu'il avait aimée pendant plus de vingt ans soit désormais dans les bras d'un autre ne le laissait pas indifférent. Alors il errait sans but dans le parc de Poudlard, à cette heure où normalement, il aurait du déjà avoir enfourné cinq pilons de poulets dans sa bouche.

Une douce mélodie portée par le vent attira son attention. D'abord aussi faible qu'un murmure ; la musique se fit de plus en plus insistante, et il ne réalisa qu'une fois près de la source que ses pas distraits l'y avait emmené. Une enfant aux couleurs de Serpentard se tenait là, faisant vibrer les cordes de son violon avec un archet. Trop près pour faire demi-tour, il s'approcha jusqu'à n'être plus qu'à quelques pas d'elle. Il reconnut la jeune Cassiopée Malory ; elle n'avait pas cours avec lui mais avait tout de même retenu l'attention du professeur ; suffisamment pour qu'il se rappelât d'elle. 

« C'est magnifique. Vous jouez vraiment très bien. » la complimenta-t-il lorsqu'une pause se fit entendre. Si elle était à cette heure-ci dans le parc ; c'est qu'elle manquait probablement le repas. Cela ne l'étonnait pas, il l'avait déjà aperçue plusieurs fois quitter prématurément la grande salle. Elle n'était pourtant pas bien grosse ; si elle avait été sa fille, il aurait bien tenté de l'engraisser un peu avec quelques kilos de friandises. « Vous avez déjà mangé ? » demanda-t-il finalement, cédant à sa curiosité.

#783f04 - DDM de Poufsouffle à partir de mars 2049 - Tutoyez-moi !
10 nov. 2018, 10:32
Faim de notes  S.C 
Les gens ne comprenaient rien à la musque. Pour eux, ce n'était qu'une succession de notes mais pour elle, c'était son cœur qui grattait les cordes pour faire vibrer son âme, changer les choses en les embellissant. Jouer était son essence, sa nourriture en quelque sorte. Quand elle sentait les mélodies remplacer les cris dans son esprit, elle avait l'impression de ne plus avoir besoin de rien, que tout ce que la musique lui apportait était la seule chose d'utile dans ce monde, dans son monde. Peut-être qu'elle mettait la musique sur un pied-estrade mais elle s'en foutait totalement. Les notes lui créaient sa bulle tout autour d'elle, sa protection contre le monde qu'elle abhorrait. Rien n'avait plus d'importance dans ses moments là, c'est pour cela qu'elle jouait.  Tout semblait tellement meilleur une fois mis en musique, tout devenait parfait. 
Elle abaissa son archet sur sa hanche et, s’asseyant délicatement par terre, posa son violon acoustique sur ses genoux, passant sur la surface boisée un petit produit pour en garder étincelage avant de le ranger délicatement dans son étui, ne le fermant pas dans l'optique que l'homme voudrait entendre un autre morceau. Bien sûr, l'autre ne lui était pas inconnu, comme tous les professeurs, elle le connaissait de loin. Etant en deuxième année, elle ne l'avait pas encore en cours et n'était pas forcément dans l'attente de l'avoir. Elle ne savait pas ce que l'étude des Moldus pourrait lui apporter puisqu'elle vivait dans leur monde depuis le tut début de sa vie. Probablement qu'elle ne choisirait pas ses cours l'année prochaine. Pourtant cela ne l'empêchait pas de comprendre pourquoi cette matière était importante. Il y avait encore grand nombre de sorciers à Poudlard qui ne connaissaient rien au monde Moldu qui allait pourtant être une grande partie de leur vie une fois leur dernière année passée. Elle devait avouer qu'elle avait beaucoup de respect pour ses professeurs, plus pour certains que pour d'autre mais, n'ayant jamais vraiment croisé cet homme, elle ne pouvait pas dire vers quel extrême elle le plaçait.

-Merci. 

Quelques secondes plus tard, il lui posa une question à laquelle elle haussa un sourcil.

-Non. L'avez-vous fait, vous ?

Est-ce qu'il venait de manger ou allait-il le faire avant d'être dérangé par sa mélodie ? Il ne semblait pas du genre à louper un repas, pas forcément potelé, on voyait quand même qu'il mangeait bien. Il avait raison, si ça lui faisait plaisir. Après tout, elle n'était personne pour juger, tant qu'il ne mettait pas sa santé en danger en mangeant trop, elle n'avait pas à mettre son nez dans ses affaires. Elle détestait quand les autres le faisaient alors elle suivait un dicton. Celui qui disait : Ne fait pas aux autres ce que tu ne veux pas que l'on te fasse. Elle faisait déjà bien assez de choses contre elle, ce n'était pas pour en faire contre les autres.

Elle baissa les yeux sur son violon. Pas un Stradivarius mais un très bon quand même. Si on lui avait demandé ce qu'elle voulait le plus au monde, elle vous aurait sûrement répondu "rester avec Solenn" ou encore "Un violon Stradivarius". Ce n'était pas n'importe quel genre de violon, c'était la crème de la crème. Il n'en existait plus qu'environ 600 en circulation, elle espérait de tout cœur en acquérir un un jour même si cela était plutôt improbable que cela n'arrive. En plus de coûter affreusement cher, ils étaient très rares. Elle savait que la plupart qui en avait étaient des collectionneurs que ne savaient pas en jouer, c'était presque un crime de les enfermer dans une vitrine sans aucun moyen d'entendre leur mélodie.

Moi ? Je n'fume pas, je n'bois pas, mais je M.L. Chacun son truc.
Mascotte Officielle des Crochets d'Argents, laissez passer s'il vous plait.
12 nov. 2018, 12:07
Faim de notes  S.C 
La jeune fille s'assit et rangea son violon dans un étui. Sigmund suivait ses mouvements du regard, ses yeux s'attardant un peu plus sur l'instrument de musique. Il semblait être de très bonne facture ; il ne s'y connaissait pas vraiment mais pouvait dire au premier regard qu'il était déjà de meilleure qualité que celui de sa fille. Un sourire attristé passa sur ses lèvres tandis qu'il repensait au vieux violon qui avait passé des mois entiers abandonné à son sort, tout au fond du sac du sorcier en attendant le retour de sa propriétaire. Beth avait joué du violon elle aussi, pendant une période. Mais comme toutes les passions de cette chère enfant, elle s'était échappée à la première bourrasque, éphémère loisir, pour laisser place à de nouvelles activités. Sigmund n'aurait su dire s'il s'agissait d'indécision ou d'une grande curiosité qui la poussait à toujours tester de nouvelles choses, sans aller au bout de ce qu'elle avait déjà entrepris. Et maintenant, c'était la viticulture ; une occupation qui semblait bien étrange pour le sorcier. Il avait hâte qu'elle abandonnât cette nouvelle lubie pour revenir au Royaume-Uni, mais qu'elle se fût amourachée d'un gars de là-bas n'arrangeait pas les choses. Boh, cela ne durerait pas ; comme toutes ses autres relations.

Il reporta son attention sur la jeune élève. Après l'avoir remercié, elle déclara ne pas avoir mangé et lui retourna la question. Rien d'étonnant à cela ; frêle comme elle l'était, elle semblait bien du genre à rater quelques repas. Mais que pouvait-il lui dire ? Lui non plus n'avait rien mangé.

« Non. Ce n'est pas dans mes habitudes mais... je n'avais pas très faim aujourd'hui. » avoua-t-il. Il ignorait pourquoi il se justifiait ; peut-être parce que pour lui, il fallait forcément avoir une très bonne raison pour ne pas avoir faim et rater un repas. Comme pour venir contredire ses propos, son ventre gargouilla de plus belle. Gêné, il s'assit à côté de Cassiopée avant de reprendre la parole. « J'ai quelques gâteaux dans mon sac. Vous en voulez un ?  »

Sans attendre sa réponse, il sortit la petite boîte de gâteaux de son sac et la posa, ouverte, entre eux deux. Il l'avait remplie le matin même avec les biscuits du petit-déjeuner ; petite habitude qu'il avait rapidement prise pour avoir toujours de quoi manger sous la main. Tout en grignotant un gâteau, il réfléchit à ce qu'il pouvait bien dire à cette fillette qui sautait manifestement quelques repas. Peut-être pouvait-il en toucher un mot à Solar ? Après tout, elle était sa Directrice de Maison. Lui, il avait beau être gentil et beaucoup aimer les enfants, il n'avait jamais été très doué pour leur parler, manquant la plupart du temps de délicatesse. Il n'était pas normal qu'une enfant en pleine croissance ne mange pas à tous les repas. Il avait beau retourner le problème dans sa tête, il ne voyait aucune raison à cela : la nourriture était pourtant très bonne, à Poudlard ! Et que pouvait-il lui dire, lui qui n'avait pas non plus déjeuné ? 

« La Grande Salle est parfois très bruyante.  » dit-il. Ce n'était pas une question ; il énonçait simplement un fait. Que ce soit les couverts qui s'entrechoquent, glissent sur les assiettes, les bruits de déglutition ou les multiples bavardages pendant les repas, on ne pouvait pas dire que c'était très calme. Peut-être était-cela ? « Vous venez souvent ici, pendant les repas ? demanda-t-il en désignant l'endroit où ils se trouvaient. C'est assez calme. »

#783f04 - DDM de Poufsouffle à partir de mars 2049 - Tutoyez-moi !
12 nov. 2018, 13:03
Faim de notes  S.C 
Il y eut quelques secondes de silence avant que l'adulte ne se remette à parler en posant une boite ouverte entre eux deux, s'étant assis à une petite vingtaine de centimètre d'elle. Il avait semblé perdu dans ses pensées quelques instants en regardant le violon. Lui avait-il fait se souvenir de mauvaises choses ? Elle ne lui demanda pas, sachant que ce n'était pas ses affaires. Baissant ses manches au niveau de ses phalanges pour être sûre qu'elles ne se relèveraient pas, elle lui fit un petit geste de la tête pour le remercier et, de ses longs doigts blancs, prit une des pâtisseries se trouvant dans la boite. Tournant et retournant le joli cercle qu'elle faisait, elle se demanda soudainement si la manger était sûr. La vigilance, dans un monde comme le notre, était quelque chose de terriblement important, même si votre interlocuteur semblait gentil aux premiers abords, il n'était pas impossible qu'il ne le soit pas sous son masque de bon enfant. De quelles étaient les probabilité pour qu'un mage noir en puissance ait réussit à s'infiltrer dans Poudlard de cette manière ? Ce ne serait pas la première fois que ça arrivait, bien sûr, mais elle avait bon espoir que la sécurité avait été renforcée après les attaques alors, doucement, elle planta ses dents dans le biscuit, prête à recracher si jamais le goût n'était pas net. Finalement, à part le goût fort du citron qui lui fit remonter le nez dans une imitation plutôt réussite du dégoût, le biscuit ne semblait pas dangereux. Le finissant rapidement tandis que l'autre reprenait la parole, elle ne sembla pas dérangée par l’aliment qui glissait dans sa gorge.

S'essuyant rapidement la main sur sa robe noire, elle se tourna vers l'autre, haussant un sourcil devant sa question. La réponse l'intéressait-elle vraiment ? Peut-être, vu qu'il semblait l'attendre.

-...Toujours. C'est beaucoup plus calme lorsque l'heure du repas arrive que durant le reste de la journée.

Elle ne lui retourna pas la question, ayant très bien enregistré le fait que, d'habitude, il allait manger dans la Grande Salle. Était-il judicieux de lui avouer ne jamais manger dans la Grande Salle ? Elle n'y restait jamais très longtemps mais mangeait le minimum pour rester debout. A ses yeux, le reste n'avait pas d'importance. 

On pouvait trouver toute sorte d'excuse pour louper un repas mais elle n'était pas sûre que "Je n'avais pas envie" en soit une bonne alors elle ne se justifia pas de sa non-présence dans la Grande Salle. Bien sûr, pour ne pas se faire remarquer, elle aurait pu tout simplement aller se terrer en salle commune mais le bruit de la nature était sans aucun doute la plus belle chose qu'on pouvait entendre, bien au dessus de ses mélodies au violon ou encore au piano -instrument qu'elle ne pouvait pas, à son grand désarroi, apporter à Poudlard. Entendre le vent dans les feuilles ou l'eau qui battait tranquillement dans son lit. Cela sonnait très roman à l'eau de rose mais c'était ce qu'elle pensait. Elle était certaine que bon nombre de personnes se fichaient de ça et que c'était pour cela qu'ils étaient si bruyants mais, dans son monde de silence, les seuls sons qui passaient sa bulle étaient ceux de la nature alors elle les chérissaient plus que tout autre chose qu'elle n'ai jamais entendu. A ses oreilles, rien ne pouvait être plus beau que ça.

-Le chant de la nature est magnifique, ne trouvez-vous pas ?

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14 nov. 2018, 18:05
Faim de notes  S.C 
Après avoir englouti quelques petits gâteaux au citron, Sigmund s'attaqua à des cupcakes recouverts d'un glaçage brillant et appétissant. Finalement, peu importait la situation, l'appétit revenait toujours au galop à la vue de quelques douceurs. Il ne semblait pas en être de même pour la jeune Cassiopée qui grignota timidement un gâteau au citron, lui arrachant au passage une petite grimace. Elle semblait peu confiante ; pourtant les biscuits dataient du matin même, ils ne pouvaient pas déjà être périmés. *Assurément non, ils sont tout à fait bons*, ne put s'empêcher de penser Sigmund tout en refrénant son envie de terminer la boîte de gâteaux sans en laisser à son interlocutrice. 

La jeune fille ne tarda pas à lui répondre, lui avouant qu'elle venait toujours pendant les heures de repas. Le sorcier soupira. C'était bien ce qu'il pensait. Elle en négligeait probablement ses repas. Un besoin de solitude, de calme, un dégoût de la nourriture... ce pouvait être tout ou n'importe quoi, mais Sigmund n'était pas très doué pour analyser les autres, et encore moins les enfants. 

« Je comprends. » Ou plutôt, il aurait aimé comprendre. Il était plus juste de dire qu'il avait bien compris sa situation, mais pas pourquoi il en était ainsi. « Et donc, quand mangez-vous ? Pardonnez mon indiscrétion mais, si vous vous retirez de la Grande Salle au début de chaque repas -ou pire, que vous ne venez pas, et que vous ratez des repas, ce n'est pas bon pour votre santé. Manger est très important, c'est ce qui permet de donner à votre corps de quoi fonctionner, c'est indispensable pour se sentir bien... » Il s'arrêta et soupira. Il n'avait pas vraiment le cœur à sermonner une jeune fille qui souhaitait probablement juste un peu de calme et qui était peut-être mal dans sa peau. Pourtant, quand il voyait un enfant  qui avait besoin d'aide, il ne pouvait s'empêcher faire l'analogie avec sa fille, qui elle-même avait eu une adolescence parfois difficile. Il n'avait pas su lui offrir le soutien qu'elle avait attendu de lui. Cela non, malgré toute sa bonne volonté, ses compétences restaient limitées. Il avait toujours l'impression d'être à côté de la plaque quand il essayait d'offrir un soutien psychologique à quelqu'un. 

« Le chant de la nature ? » reprit-il sans comprendre immédiatement de quoi parlait Cassiopée. Un peu honteux de ne jamais y prêter attention, il tendit l'oreille. Le vent. Le bruissement des feuilles. De l'eau, pas très loin. Quelques rares chants d'oiseaux encore. Magnifique, peut-être pour certains, mais pour Sigmund, cela ne valait pas une bonne chanson de Celine Dion. Elle avait vieilli, mais sa voix restait magnifique. La nature, c'était beau, mais il n'y était pas particulièrement sensible, à part peut-être quand Solar était dans les parages.  « Euh, oui.  Certes. C'est beau. » Il était peut-être un peu trop terre-à-terre. Boh, quel mal y avait-il à cela...

#783f04 - DDM de Poufsouffle à partir de mars 2049 - Tutoyez-moi !
26 nov. 2018, 18:55
Faim de notes  S.C 
Elle baissa les yeux sur ses genoux qu'elle ramena sous son menton, honteuse. Après-tout, il avait raison, comme le faisaient la plupart des adultes quand ils commentaient sa façon de vivre. Elle savait bien que ce n'était pas saint et que pour aller bien, il fallait manger et dormir et faire toutes ces petites choses indispensables à la vie mais, dès lors qu'elle laissait sa tête toucher l'oreiller, elle se réveillait en hurlant et ne parvenait même plus à manger une seule petite miette pour le reste de la journée. Ça lui coupait l'appétit et la rendait souvent somnolente et sujette à de petits malaises qu'elle arrivait à cacher à la perfection, comme toutes les autres choses qu'elle ne volait pas voir mises à nues devant les autres. Une sorte de jardin secret. Pas le genre enchanté, ni même emplit de fleurs et de soleil. Dans son jardin à elle, il pleuvait et la seule dose de nature résidait en un arbre mort et les quelques centaines d'épines de roses fanées qui lui coupaient les pieds à chaque pas. Malgré tout, elle aimait ce petit jardin, seul endroit où elle pouvait être totalement elle-même parce qu'il avait été créé à l'effigie de son mental. Craquelé et mort. Elle n'avait pas besoin d'artifices pour vivre, là bas. Il lui suffisait simplement de fermer les yeux et d'imaginer son corps mourir pour renaître de ses cendres en un bel arbre verdoyant mais elle savait que ça n'arriverait jamais. La résurrection, ça n'existait pas. Mourir ça voulait dire mourir. Pas d'autre alternative. On finissait tous pas mourir, certains plus vite que d'autres mais cette fin arrivait et il était impossible de s'en soustraire. 

L'enfance est le monde où personne ne meurt. Oui, mais pas dans le sien. Elle s'est fabriquée un monde à elle, où personne ne pourra mieux comprendre les choses qu'elle, où personne ne pourra jamais entrer à moins d'y avoir été invité. Le portail est rouillé par les années passées sous la plus à ne servir à rien, jamais mais elle sait qu'il suffit de quelques mots de Solenn pour qu'il s'ouvre comme au premier jour, quand elle l'a installé et qu'elle a décidé que tout ses sentiments resteraient cloîtrés derrière. 
Le portail est troué, le temps a fait son oeuvre et toutes les choses enfermées en profite pour s'échapper une par une et lui asséner un nouveau coup qu'elle sait nécessaire pour avancer, pour apprendre à vivre sans tout ça. Elle n'est pas stupide, elle voit bien que les adultes pensent qu'elle ne veut pas s'en sortir, qu'elle ne fait pas d'efforts pour mais ils ne voient pas toute la lutte mentale qui se passe entre les os de son crâne. Elle essaie de faire tout ce qu'on lui dit être les bonnes choses pour sa santé, elle essaie vraiment mais elle n'y arrive pas. Elle n'arrive pas à dormir parce qu'elle ne veut pas se perdre encore plus dans son dédale de cauchemars. Elle ne peut pas manger parce qu'elle ne supporte pas de se repaître du cadavre de quelqu'un ou quelque chose. C'est comme ça et ce n'est pas autrement. 

-Je n'aime pas..... Manger...

Elle se tord les doigts, ne levant pas les yeux vers l'autre quand elle lui parle. On lui a souvent dit que c'était impoli mais, dans l'instant, elle ne veut pas savoir ce qu'il pourrait voir dans ses yeux. Le sol, lui, ne la trahira jamais, elle lui fait confiance pour ne jamais dire à personne ce qui se passe dans sa tête. Ce n'est pas la notion qu'elle se fait d'un ami, après-tout, il n'est qu'une chose qui ne peut pas interagir avec les humains. Non, le sol est juste un confident à sens unique. Certains écrivent dans un journal, elle, elle le regarde juste et elle ira mieux après, quand elle aura réussit à remettre de l'ordre dans ses idées. 
Un peu d'ordre dans le bazar que c'est.

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Mascotte Officielle des Crochets d'Argents, laissez passer s'il vous plait.
29 nov. 2018, 17:42
Faim de notes  S.C 
Sigmund regretta rapidement ses propos. Etre parent ne lui avait pas appris tous les codes et toutes les règles pour communiquer avec les enfants et les adolescents. Cassiopée ramena ses genoux sous son menton et planta son regard dans le sol, tout en murmurant un « Je n'aime pas... manger... » qui semblait lui avoir demandé beaucoup d'efforts. Ses doigts qu'elle tordait, et son regard distant firent comprendre au sorcier qu'il n'employait pas la bonne méthode et que la jeune fille était gênée.

Tout en faisant rouler quelques brins d'herbe entre ses doigts, Sigmund réfléchissait à ce qu'il pouvait bien lui répondre. Il s'assurerait que Cassiopée ait un rendez-vous avec l'infirmière de l'école et que Solar, sa Directrice de Maison, soit bien au courant de tout cela. Dans l'immédiat, discuter encore un peu pouvait être bénéfique. Il faisait face à une jeune adolescente, qui sortait peu à peu de l'enfance. C'était un âge qui, il le savait, pouvait être délicat ; une étape à passer parfois douloureuse pour certaines personnes. L'adolescence de Sigmund était désormais bien lointaine ; et il en avait des souvenirs plutôt heureux. La dernière adolescente qu'il avait côtoyé ; en dehors d'Elian qu'il considérait de toute façon encore comme un véritable enfant, était Beth. Preuve qu'il n'était pas doué pour comprendre les jeunes gens qui traversaient cet âge délicat : c'est exactement à cette période que sa relation avec sa fille avait flanché et pris cette direction qu'il regrettait tant aujourd'hui.

Ce n'était pas faute d'avoir acheté multitudes de bouquins moldus intitulés «Le guide des parents » ou encore « Comprendre votre ado. » ou même « L'adolescence pour les nuls. »  Leur lecture, bien qu'enrichissante, n'avait pas beaucoup aidé Sigmund dans sa quête d'une relation calme et paisible avec sa bouillonnante fille. Pourquoi Cassiopée lui faisait penser à elle : il n'en savait rien. Elles semblaient très différentes l'une de l'autre, bien que Sigmund ne connût pas assez la jeune Serpentard pour évaluer l'étendue de leurs similitudes et différences. 

« Pourquoi ? » répondit-il simplement. Il espérait que cette question ne la mettrait pas mal à l'aise et qu'elle accepterait d'y répondre. Il ne souhaitait pas l'embêter : juste la comprendre et s'il le pouvait, lui apporter une petite aide. Mais difficile d'aider quelqu'un quand on ignore ce qui le tourmente. 

#783f04 - DDM de Poufsouffle à partir de mars 2049 - Tutoyez-moi !
30 nov. 2018, 21:03
Faim de notes  S.C 
Satisfaite, elle regarda presque tendrement le petit nuage de buée qui essayait de se former tant bien que mal à chaque fois qu'elle expirait. En fin de compte, elle semblait bien vivante. Cette constatation ne lui fit ni chaud ni froid. Après-tout, les deux choses n'étaient pas foncièrement différentes, quand on les regardait de plus près. On ne pouvait pas vivre sans la mort, ne serait-ce que pour se nourrir. C'était sûrement pour ça qu'elle n'aimait pas le faire. Dans la vie de tous les jours, une loi s'appliquait sans aucun moyen d'en changer : Manger ou être mangé. Elle, elle était née chez ceux qui mangeaient mais il aurait fallut que Merlin ou elle-ne-savait-qui bouge un seul de ses doigts fripés et crochus pour qu'elle atterrisse chez les bêtes, chez les mangés. Et, même en étant née comme ça, rien ne lui disait, ne lui prouvait qu'elle ne finirait jamais dans la deuxième catégorie, elle qui fuyait les conflits comme une lâche, comme la fuyarde qu'elle était. C'était pour ça qu'elle se disait qu'elle ne pourrait pas participer à une guerre. En plus de ne faire que des coups par derrière, elle ne savait même pas dans quel hypothétique clan elle serait. Il aurait été stupide de les catégorisés en disant qu'un était le mal et l'autre le bien. Quand on y réfléchissait bien, ils étaient tous gris et si les guerres existaient, c'était tout simplement parce que deux personnes pouvaient avoir une vision de ce qui était bien différente. Rien ne disait à personne qu'elle serait du côté de la vie, elle se foutait de celle des autres. Si elle devait se battre, cela ne serait sûrement que dans son propre intérêt et donc, du côté qui lui permettrait de mieux se sentir une fois la guerre finie. Bien sûr, Solenn changerait peut-être quelque chose à tout ça mais, globalement, personne ne pourrait la compter dans ses rangs. Avec la guerre, les mentalités changeaient. Elle pourrait très bien décider de changer de camps ou de devenir pacifiste. 
On ne pouvait prétendre tout connaître à l'avance, même en étant devin. 

-Je me dé.... Ça, elle insista sur le mot, me dégoûte. Je n'aimerais pas qu'on m'arrache les entrailles pour en faire des saucisses. J'ai songé à devenir végétarienne mais cela n'aurait rien changé... On se repaît des cadavres des autres.

Elle effaça un pli sur sa cape et apprécia plus que jamais l'avoir sur le dos. La partie de l'année qui comprenait l'Automne et l'Hiver était sa préférée parce que, durant ce temps là, elle n'avait pas besoin d'inventer monts et merveilles pour justifier ses pantalons et ses pulls. Il suffisait juste de sortir habillée chaudement. Elle n'avait même pas besoin de justifier sa cape trop grande qui cachait tout son corps et qu'elle vérifiait tous les quarts d'heure pour voir si elle ne laissait pas apparaître un bout de la ceinture en cuire serrée autour de ses hanches trop fines pour garder son pantalon autour puisque beaucoup trop grand. Pour sûr, elle n'était pas fière de ça et, tous les matins, elle avait l'impression que son reflet dans le miroir jugeait sa maigreur affolante tel les médecins jugeaient les fous. Les étincelles dans les yeux de son reflet semblaient scander "Freak, freak, freak" comme une musique apprise par cœur depuis nombre d'années et jamais oubliées qu'importe ses efforts pour le faire. 
Elle tira sur ses manches.
Bordel de vie à la noix et tous les codes de bienfaisance qui la composait. 
Bordel de troubles qu'elle ne pouvait combattre.
Bordel de reflet dans le miroir.
Bordel de tout.

Moi ? Je n'fume pas, je n'bois pas, mais je M.L. Chacun son truc.
Mascotte Officielle des Crochets d'Argents, laissez passer s'il vous plait.
07 déc. 2018, 11:31
Faim de notes  S.C 
Lorsqu'un courant d'air s'insinua dans ses vêtements, le faisant frissonner, Sigmund resserra sa cape autour de lui. Il faisait assez frais et rester immobile, assis, n'arrangeait pas les choses. Alors que Cassiopée lui évoquait son dégoût pour la nourriture, lui, il commençait à avoir un petit creux. Sauter des repas ne lui réussissait pas, et maintenant qu'ils n'avaient plus les pensées tournées vers Ellen, son appétit revenait au galop.

A vrai dire, il ne savait pas vraiment quoi répondre à cette jeune fille. Quoi qu'il dise, il avait l'impression que cela ne l'aiderait pas beaucoup. Il se sentait dépassé. Une simple conversation ne pouvait pas apporter solutions aux problèmes de Cassiopée. Surtout quand son interlocuteur n'avait aucune formation en psychologie et que bien que plein de bonne volonté, n'était pas ni très perspicace, ni doué en communication. 

« Au contraire, est-ce que cela ne changerait pas tout si vous cessiez de manger de la viande ? Les animaux sont des êtres sensibles, capables de ressentir de la souffrance, ou certaines émotions comme la peur, la joie, peut-être même la tristesse. Je ne sais pas trop ; ce ne doit pas être le cas de tous les animaux, mais je suppose que c'est ainsi. » Il arracha un brin d'herbe et l'observa dans le creux de sa main. « Les végétaux, ne pensez-vous pas que cela est différent ? S'ils perçoivent leur environnement -c'est le propre du vivant, je ne pense pas qu'ils ressentent une quelconque douleur -du moins, la douleur que peuvent ressentir les humains et les animaux que l'on peut manger. Après, je ne suis pas un expert dans le domaine. C'est peut-être une question que vous pourriez poser à miss Kwon ?  »

Sur ces mots, Sigmund se redressa et épousseta sa cape. Il n'aimait pas rester assis très longtemps, il fallait toujours qu'il bouge. Même lorsqu'il donnait cours, il faisait inlassablement les cent pas dans sa salle de classe, ne tenant pas en place.

« Vous souhaitez marcher un peu ? » lui proposa-t-il avec un sourire.

#783f04 - DDM de Poufsouffle à partir de mars 2049 - Tutoyez-moi !