Septembre 2043

Gabriel Flin, 16 ans.


Le livre se ferma, accompagné d'un soupir exaspéré de son propriétaire. Il ne trouvait pas ce qu'il cherchait et pourtant il était sûr d'avoir lu l'info' dans ce livre très précisément. La salle commune était presque vide, quelques élèves par-ci, par-là, surtout de son niveau, qui lui faisaient des signes de la main quand il se tournait vers eux. Il était de notoriété public que Gabriel Flin était une grosse tête. La plus grosse de tous les Serdaigle, sans hésitation aucune. Peu de personnes savaient pourquoi, il n'aimait pas vraiment en parler car il était sûr que certains trouveraient ça stupide. Il voulait rendre ses parents fiers. C'est tout. Étant le derniers d'une fratrie de trois enfants, il avait une sœur de 31 ans et un frère pas beaucoup plus vieux. Lui, pauvre gosse de bientôt 16 piges, passait après deux autres enfants qui avaient brillamment réussi leur vie. Loïk, qui n'avait pas eu de chance et qui était le seul à ne pas avoir hérité de pouvoir des trois, était devenu professeur, chercheur à ses heures perdues, s'était marié et avait adopté un enfant. Cassiopée, s'il se souvenait bien. Il l'avait vu durant l'été, à la réunion de famille. Une gamine étrange mais certainement très intelligente et mature pour son âge, il avait adoré discuter avec elle même si ses réponses froides et fermées l'avaient à de nombreuses fois énervé. Quant à Nathalie, elle n'était pas malheureuse non plus. Certes elle avait divorcé après les tromperies de son mari mais elle était revenue à Londres avec des jumeaux absolument formidables et mignons à croquer. Elle n'aimait pas vraiment son travail, elle le trouvait ennuyant mais leurs parents étaient quand même fiers d'avoir leur fille langue-de-plomb. Restait, après tout ça, le pauvre dernier. Serdaigle, aimé par son année entière sans exception, c'était pas un gamin à problème et premier de sa classe. Ses parents n'étaient pas vraiment impressionnés par lui et ça l'énervait vraiment parce qu'il se donnait à fond. Alors, cette année, pour leur prouver qu'il était parfaitement capable de battre à plate couture sa fratrie, il avait décidé d'obtenir les meilleures notes possibles aux ASPICs. Même si cela voulait dire qu'il devait réviser toute l'année, durant deux ans, et négliger ses relations sociales, comme maintenant. Il ne comptait même plus les demandes qu'il avait rejeté. On lui demandait d'aller faire un jeu dans le parc, d'aller au match de Quidditch de sa Maison ou encore de venir manger avec un groupe mais il déclinait à chaque fois.

Pourtant, il n'en restait pas moins populaire et apprécié, les gens ne lui en tenaient pas rigueur. Il avait toujours été le parfais cliché du Serdaigle. Il n'y avait qu'une seule chose qui le tirait de ses révisions. Elle était blonde, gentille et très intelligente. Belle et drôle. Elle était parfaite et, accessoirement, s'appelait Julia James et le connaissait depuis approximativement 4 ans et trois quart. C'était une chose que tout le monde savait : Le Serdaigle Gabriel Flin était complètement et irrémédiablement amoureux de cette Poufousffle qu'il considérait comme sa meilleure amie avec un petit plus non négligeable qu'était le fait que son cœur battait la chamade et qu'il se mettait à bégayer comme un première année devant un septième année de Serpentard dès qu'elle avait le malheur de le regarder avec ses jolis yeux. Elle sentait un mélange d'herbe fraîche et de rose. Somme toute, quelque chose qui donnait envie de plonger son nez dans cou pour renifler cette odeur, même si l'action en elle-même était légèrement étrange. Et putain, qu'est-ce qu'il l'aimait !


Ils avaient un petit rituel, tout les deux. Il ne savait pas comment mais l'habitude s'était installée et maintenant, tous les deux jours, vers 15h, ils se retrouvaient à la lisière de la forêt interdite sur un petit caillou qui était devenu au fil du temps leur repère, leur point encré dans la réalité quand ils partaient rêver tous les deux. Même quand ils se voyaient durant la journée, ils se rencontraient quand même là bas. Personne ne connaissait leur petit secret, pour son plus grand bonheur. Il ne sait pas comment il aurait réagit si quelqu'un était venu interrompre leur moment à eux. Aujourd'hui, c'était un des jours où il se retrouvaient, ce qui expliquait certainement le fait qu'il ait troqué son uniforme contre un chandail vert ample et un jean noir. Julia ne jugeait pas aux apparences, elle se fichait de comment il était habillé mais il considérait ces rencontres comme un événement spécial et il s'habillait toujours le mieux possible pour un événement comme ça. D'ailleurs, cela faisait toujours rire les garçons de son dortoirs, ces traîtres se foutaient toujours de lui quand il bloquait durant 20 minutes devant son armoire avant d'aller demander à un sixième année de l'aider à s'habiller. Il s'appelait Maël et voulait devenir styliste. Un jour, il était bien et le jour suivant il était devenu le conseiller mode de tous les Serdaigle, filles comme garçons. Ça ne semblait pas le déranger. Il avait toujours quelqu'un au bras, grâce à ça, ce fripon de coureur de jupons. Un jour il lui avait fait une blague comme quoi il visait Julia. Il avait passé la semaine suivant à s'excuser après avoir été pendu par les pieds en caleçon au milieu du couloir des dortoirs.


Il ne faisait pas vraiment chaud, après-tout, ils n'étaient qu'en Octobre, il faudrait encore attendre bons nombres de mois avant qu'il ne puisse se balader en tee-shirt sans trembler de tout ses membres. Il était légèrement en retard, comme d'habitude. Julia ne lui en voulait pas, elle savait qu'il était de loin la personne la moins ponctuelle du monde. Être en retard lui donnait une chance non-négligeable : celle de surprendre la blonde.
Elle était magnifique, comme toujours, assise droite sur ce rocher à le chercher des yeux. Il lui arriva dans le dos et, doucement, passa ses mains sous quelques mèches de cheveux pour lui poser sur les yeux. 
Murmurant un « Devines qui c'est » il se pencha, soufflant la phrase dans son cou.
Il profitait toujours de cette occasion pour prendre dans ses bras Julia, comme il le faisait maintenant.

12/09/2043

Cela faisait une heure que Julia avait fini ses devoirs. Assise, ou plutôt affalée sur une chaise dans la Salle d'étude, elle faisait la sieste. Mais les bruits de pages qui se tournaient et les chuchotements de deux premières années dans le fond, merci à eux, l'empêchaient de pouvoir vraiment dormir. Nelson, assis à côté d'elle, finissait un devoir de potion. Et il n'y arrivait pas. La blonde essaya de ne pas réagir au coup de coude de son meilleur ami, et garda ses yeux fermés. Le Gryffondor se pencha vers elle, et lui souffla dans l'oreille, essayant de la faire réagir. Mais au prix d'un effort surhumain, la Poufsouffle ne bougea pas d'un poil. Ne rien laisser transparaître, c'était la clé. Etre comme un moine bouddhiste. Julia l'avait lu dans un livre chez Abigail. Sa mère pensait réellement qu'elle allait se mettre à appeler "maman" une femme qu'elle ne connaissait que très peu ? Elle se foutait de sa gueule, littéralement.

-Allez, s'teuplaît ! Je dois absolument avoir une bonne note à ce devoir !

Julia lui répondit, la bouche collée contre son bras. Nelson soupira, puis lui murmura :

-J'comprends rien, parle distinctement !

Julia grogna, puis leva sa tête pour répéter :

-J'ai dis : T'avais qu'à écouter en cours au lieu de construire des avions en papier
avec Ethan !

Nelson grogna à son tour, mais ne répondit rien. Il avait tort, et il le savait très bien. Julia, contente d'elle, replongea dans ses bras croisés. L'envie de sortir la prit soudainement, mais cela aurait été être malpoli avec Nelson, à qui elle avait promis qu'elle resterait avec lui si besoin. Etre une surdoué amenait à avoir beaucoup de demandes d'aides. Elle les refusait toutes. Sauf celles de Nelson, bien entendu. La blonde n'en parlait pas, mais elle détestait le fait de tout comprendre. Les gens ne lui parlaient pas comme avec les autres. Elle était une intello. Il y avait seulement trois personnes qui se foutaient de ce statut. Nelson, Gabriel, et Solenn. Solenn. Cette fille était vraiment étrange. Depuis que Julia avait fait sa connaissance, elle avait l'impression de la voir partout. Ses cheveux roux étaient aussi quelque chose d'assez voyant. Heureusement, la rousse était quelqu'un de plutôt sympa, alors Julia avait décidé de ne pas l'ignorer. Elle la saluait donc à chaque fois qu'elles se croisaient. Nelson avait posé mille et une questions sur Solenn, sa demi-sœur. Elle ne lui avait pas répondu grand chose. Même si elle appréciait Solenn, la blonde n'avait pas essayé d'apprendre plus de choses sur elle que son prénom et ce qu'elle aimait dans la vie. La clarinette et le dessin. Et Cassiopée. Julia en avait déduit que Cassiopée était la fille toujours avec elle. Elle aussi, elle semblait être bizarre. Mais bon, Julia aussi l'était, donc ce n'était pas pour ça qu'elle ne pouvait pas les apprécier.
Un autre coup de coude la réveilla, et la voix de Nelson résonna trop près dans ses oreilles :

-Il est presque 15h, blondinette.

Julia grogna pour le remercier, puis se leva en vitesse et enfila sa veste en jean, cadeau d'Abigail. Elle tapota la tête de Nelson, comme pour lui dire au revoir, et s'enfuit. Le Gryffondor était très gentil sur ce sujet là, et ne l'embêtait pas. Les deux garçons ne se connaissaient pas très bien, et de toute façon, étaient trop différents pour s'entendre. Julia connaissait Gabriel depuis plus longtemps, et au début de la rencontre avec le lion, ce dernier n'avait cessé de lui demander si les deux étaient en couple. Julia détestait cette question. Elle était amoureuse, oui. Mais trop bornée pour se l'avouer, ou même le concevoir. Alors, elle répondait toujours négativement lorsque quelqu'un lui posait la question. Ses camarades de dortoir n'arrêtaient pas de parler du couple Juliel, ou encore, le couple d'intellos. Parce que oui, Gabriel était aussi un intello. Et même plus que Julia, qui ne travaillait presque pas. Lui, passait son temps à bosser, à réviser, sujet de petites moqueries récurrent pour la blonde.
Ses grands pas l'amenèrent en avance jusqu'à leur point de rencontre habituel. Le gros rocher était seul, et Julia s'y assit en tailleur, sachant très bien que Gabriel arriverait un peu en retard. Près de son genou gauche, une petite chenille verte s'acharnait à monter sur la mousse de la pierre. Reconnaissant une espèce inoffensive, Julia la laissa monter sur son doigt, pour l'observer. Après quelques dizaines de seconde à la regarder, elle redressa la tête, soupirant. Gabriel était vraiment en retard... Comme toujours. Ses yeux scrutaient le parc, les gens profitant de leur samedi tranquille, les cours n'étant pas encore à fond. Mais non. Il n'était pas là. Alors qu'elle allait se remettre à l'observation de sa nouvelle amie, deux mains  longues et froides lui cachèrent les yeux. Un sourire s'afficha sur le visage de la blonde, tandis qu'elle répondait à la question stupide.

-J'sais pas... P't-être Gabriel Flin, en sixième année à Serdaigle ?

Elle se délivra de l'emprise du garçon, pour lui mettre sous le nez sa main, où résidait la chenille verte.

-Regarde qui j'ai trouvé ? Elle est pas trop chou ?

Ses yeux brillants démontraient sa fascination pour les petites bêtes, tandis qu'elle attendait la réponse de son meilleur ami.

Ce qu'il aimait aussi chez Julia, c'était la façon qu'elle avait d'être, un coup, mature et l'autre, naïve, enfantine sans y penser. Elle avait, à son sens, une âme d'enfant, une jolie étincelle qui parfois lui mangeait les yeux, ses jolis yeux qui tournaient encore et encore pour capturer chaque instant, chaque petite cellule du monde pour les mémoriser et y penser plus tard, le goût, les odeurs et les couleurs qu'elle avait remarqué et qu'elle avait aimé. Et il adorait cette partie d'elle, cette façon qu'elle avait d'être si intelligente sans en parler, sans le montrer parce qu'elle n'était pas comme ça. Elle avait un cœur en or, Julia et il se demandait pourquoi et comment les gens ne s'en rendaient tous pas compte, insultant parfois cette blonde loin de tous les clichés qu'elle pouvait recevoir. Julia James était, par sa définition, simplement parfaite. Même ses petits défauts, cette façon qu'elle avait de toujours penser à quelque chose et d'avoir du mal à se concentrer un long moment sur quelque chose. Elle était un de ces esprits libres qui ne supportaient pas l'ennui, de rester sans rien faire. 

Mais d'un côté, il ne supportait pas qu'on lui dise que Julia était plus intelligente que lui. Il le sait très bien mais il ne peut pas s'empêcher de détester les remarques qu'on lui faisait sur le fait que lui travaillait beaucoup plus qu'elle sans arriver à son niveau. Il s'en foutait d'être au même niveau que Julia, personne ne pouvait et il ne voulait pas ça. La seule chose qu'il voulait, c'était que sa famille le reconnaisse. Julia n'avait pas à être mêlée à son obsession de bien faire. Elle, n'avait rien fait de mal. 

Il loucha sur l'insecte et se demanda vraiment comment elle pouvait aimer ces petites bêtes. Elle n'avait jamais eu les mêmes centres d'intérêts que les enfants de son âge, même quand ils s'étaient rencontrés la première fois mais d'un côté, c'était cela qui faisait le joli charme de son amie. Julia était intéressée par tellement de chose qu'il était impossible de toutes les nommer, c'est pour cela que bien souvent, il prenait des mois à choisir ses cadeaux d’anniversaire ou de Noël parce qu'il voulait toujours quelque chose de parfait, qu'elle aimerait sans pour autant que ce soit quelque chose qu'on achète et il n'était pas souvent très habile de ses doigts. Et pourtant, il y avait des jours où il lui apportait de petits cadeaux parce qu'il était certain que ça allait avec son humeur du moment. Il porta sa main à sa poche arrière et en sortit un pins rond avec une jolie image d'insecte avec un filet à papillon dessus; Il offrait souvent des pins à Julia, elle devait d'ailleurs en avoir des dizaines, que -dis-je, des centaines ! Et de cette façon, elle pouvait changer à chaque fois que son humeur changeait. Il se demandaient d'ailleurs ce qu'elle en faisait et comment elle les rangeait. Il tendit sa main ouvert vers le visage de son amie. 

-Elle est... heu... Très mignonne ? Connais-tu le nom de cette espèce ? il inclina la tête en avant. Tiens, c'est pour toi.

La petite chenille qui commençait à se promener sur le doigt de la blonde ne semblait pas être apprécié par le beau jeune homme. Celui-ci complimenta l'insecte, mais Julia comprit un peu tardivement qu'il ne le pensait pas du tout. En même temps, il lui offrit un joli pins qu'elle s'empressa de prendre, appréciant toucher les doigts pâles de son meilleur ami. Elle le fourra dans sa poche, en se promettant de le mettre le lendemain pour lui faire plaisir, et lança un "Merci !" suivi d'un baiser sur la joue. L'anglaise ne savait pas ce que cette simple action pouvait créer chez l'autre, et remarqua seulement que, dans son cerveau, une sorte d'explosion de sentiments, comme des millions de confettis, éclata, bousculant tout. Elle baissa la tête, autant pour cacher son trouble que pour regarder de nouveau la petite créature.

-Je pense que c'est une Carcinidae... J'suis pas sûr après...

Elle posa sa main à plat sur le rocher, bien trop près de la jambe de Gabriel qui restait penché vers elle, et la petite chenille commença lentement à descendre. Tout en regardant Camille* dandiner, Julia lança comme si de rien n'était :

-C'est compliqué en c'moment avec ma mère...

Ses cheveux blonds, presque blancs lui cachaient le visage, et tant mieux. Elle ne voulait pas que Gabriel, le parfait Gabriel, voit le trouble sur son visage. Il n'avait pas intérêt à se baisser, Julia nee lui pardonnerait pas si facilement. Parler de cela n'était déjà pas une chose si facile, d'habitude elle évitait tout ce qui pouvait la mettre dans une position de trouble, de gêne ou de tristesse. Sa mère lui avait sorti un jour que cela était dû à son autisme. Elle n'avait pas aimé cette phrase, et avait passé le reste de la journée seule dans sa chambre, allongée sur son lit sans rien faire, juste réfléchir. Est-ce que son autisme la définissait ?

-Ouais, depuis qu'elle est avec sa nouvelle copine, y'en a plus pour que pour elle. Et Abigail par-là, et Abigail par-ci... Et fais attention avec Solenn, elle va pas bien... Mais qu'est-ce que j'en ai à foutre moi ?

Sur ces derniers mots, elle releva la tête. L'insecte vert avait terminé de descendre de son doigt, et la blonde se leva, poussant légèrement Gabriel. Le beau Gabriel.
Gabriel était le garçon parfait. Dans ses devoirs, dans ses relations, dans sa façon d'être de parler... Julia, de son côté, sortait tout ce qu'elle pensait, et ne s'en rendait compte que trop tard. Elle ne comprenait aussi pas quelquefois le sarcasme, ou l'ironie. Alors que Gabriel, bah, il était parfait. Sauf dans la ponctualité, mais personne ne semblait en être dérangé. Il était beau aussi Gabriel. Ses yeux étaient  si bleus, ses cheveux si soyeux, ses lèvres si... Oh ses lèvres... Certaines de ses amies le trouvaient même très à leur goût. L'une d'elles, l'année dernière, lui avait envoyé une lettre d'amour pour la Saint-Valentin. Julia n'avait plus entendu parler du bout de papier, et le couple ne s'était jamais formé. De son côté, la blonde ne cessait de répéter que le Serdaigle était son meilleur ami, point barre. Même si c'était bien plus compliqué que cela.
*Il travaille tout le temps de tout'façon*, avait glissé une brune de Poufsouffle dont Julia ne connaissait même pas le prénom. Gabriel avait été leur sujet de conversation une nuit entière, la veille des vacances de Noël lorsque certaines finissaient encore de préparer leurs valises. Julia avait fait semblant de continuer de lire son livre sur les différentes espèces de scarabée, mais n'avait pas tourné une seule page. Tout avait été passé en revue : le physique (la plupart le trouvaient assez musclé, et ses cheveux et ses yeux étaient vraiment un atout), l'intelligence (trop intelligent malheureusement), l'humour (assez drôle, ça rattrape), et ainsi de suite. Toutes les informations avaient été stockés dans le magnifique cerveau de Julia, et quelquefois, elle se les repassait en boucle. Car ces filles étaient si étranges, et en même temps si... bah si normales. Pas comme Julia, quoi.

*Camille la chenille, se plie, se déplie, Camille la chenille, se plie, c'est la vie !