L'envol
Septembre - Automne 2043
Ellanaelle rêvassait, des partitions posées sur les genoux. La journée était trop belle pour rester enfermée à l’intérieur du château. Ainsi, une fois les cours terminés, elle avait fourré ses affaires dans son sac et avait pris le chemin du parc. Elle avait choisi un grand arbre et s’était installée à ses pieds, entre deux racines. Sur l’herbe étaient posés ses livres ou plutôt les livres de son père. Elle s’était assurée d’en prendre assez avant de partir, mais il faudrait bientôt qu’elle aille faire un tour à la bibliothèque. Elle venait de terminer un ouvrage que Jack, son meilleur ami, un moldu, lui avait offert pendant l’été. Elle avait d’abord pensé à lui écrire une lettre pour le remercier : elle avait beaucoup apprécié sa lecture et désirait lui en parler plus amplement, car certains passages l’avaient particulièrement touchée. Mais en cherchant une feuille de parchemin dans son sac (Jack s’était d’ailleurs moqué gentiment de cette manière un peu vieillotte de rédiger des lettres, sur des parchemins en plus !), elle avait mis la main sur des partitions. C’était son frère qui les lui avait données, quelques jours avant la rentrée. Un de ses amis, à l’orchestre, lui avait fait parvenir.
Elle effleura les notes de ses doigts et une légère musique se mit à jouer. Elle l’écouta plusieurs fois, d’abord en s’imprégnant de la mélodie, puis en lisant les portées. Le niveau était un peu élevé, mais le musicien qui lui avait fait don des partitions avait ajouté des doigtés et commentaires. Au moins, elle allait progresser avec ça… à défaut de pouvoir jouer avec d’autres élèves. Bien sûr son frère lui avait dit de rejoindre la chorale ou même de faire une annonce : il y avait des tas d’enfants qui jouaient d’un instrument. Toutefois, elle n’avait pas encore eu le courage de s’exécuter. De plus, elle venait tout juste d’arriver. Elle avait bien le temps de se renseigner. Pour le moment elle n’avait pu sortir son violoncelle qu’une seule fois, mais elle n’était pas restée longtemps dans la salle de répétition. Autant, elle était parfaitement à l’aise pour jouer avec sa famille et devant ses amis, autant devant des inconnus, la situation devenait beaucoup plus intimidante.
Ses parents lui manquaient atrocement. Bien sûr, ils lui envoyaient des chouettes assez souvent. Toutefois, l’histoire du soir, lue par son père au coin du feu, les promenades dans les champs avec Lucky, le border collie de la famille, le baiser de sa mère avant d’aller dormir… Ses deux amis moldus (les deux seuls enfants du village quasiment, en tout cas les deux seuls intéressants) Jack et Maddie lui avaient envoyé une lettre déjà. Elle avait été rassurée même si Jack, un peu plus âgé qu’elle, posait un peu trop de questions. Il ne comprenait pas bien pourquoi il ne pouvait pas lui envoyer de lettre directement, ni pourquoi il était obligé de la faire parvenir à ses parents. Après tout, elle n’était qu’en internat… Dans la version qui leur avait été donnée, il n’avait bien sûr pas été question de sorcellerie. Jack, à force de côtoyer les Gordon, avait déjà remarqué quelques éléments suspects, mais n’avait jamais trop rien dit. Elle aimait bien Jack. Ils s’étaient rencontrés un jour d’automne, un peu comme celui-ci. Les Gordon étaient sortis dans le champ derrière leur maison pour jouer de la musique. Jack, qui passait par là, avait été attiré par la mélodie, les rires et les chants. Le violoncelle d’Ellanaelle l’avait particulièrement impressionné. Il avait ensuite été invité à revenir quand il voulait et avait presque fini par faire partie de la famille.
Ces pensées, ces souvenirs, lui avaient fait monter les larmes aux yeux. Elle leva la main de la partition pour s’essuyer les joues, mais c’est ce moment que choisit le vent pour souffler une incroyable bourrasque. La partition s’envola, la petite fille se leva d’un bond, faisant tomber divers objets qu’elle avait posés sur ses genoux, et courut derrière la musique…
Elle effleura les notes de ses doigts et une légère musique se mit à jouer. Elle l’écouta plusieurs fois, d’abord en s’imprégnant de la mélodie, puis en lisant les portées. Le niveau était un peu élevé, mais le musicien qui lui avait fait don des partitions avait ajouté des doigtés et commentaires. Au moins, elle allait progresser avec ça… à défaut de pouvoir jouer avec d’autres élèves. Bien sûr son frère lui avait dit de rejoindre la chorale ou même de faire une annonce : il y avait des tas d’enfants qui jouaient d’un instrument. Toutefois, elle n’avait pas encore eu le courage de s’exécuter. De plus, elle venait tout juste d’arriver. Elle avait bien le temps de se renseigner. Pour le moment elle n’avait pu sortir son violoncelle qu’une seule fois, mais elle n’était pas restée longtemps dans la salle de répétition. Autant, elle était parfaitement à l’aise pour jouer avec sa famille et devant ses amis, autant devant des inconnus, la situation devenait beaucoup plus intimidante.
Ses parents lui manquaient atrocement. Bien sûr, ils lui envoyaient des chouettes assez souvent. Toutefois, l’histoire du soir, lue par son père au coin du feu, les promenades dans les champs avec Lucky, le border collie de la famille, le baiser de sa mère avant d’aller dormir… Ses deux amis moldus (les deux seuls enfants du village quasiment, en tout cas les deux seuls intéressants) Jack et Maddie lui avaient envoyé une lettre déjà. Elle avait été rassurée même si Jack, un peu plus âgé qu’elle, posait un peu trop de questions. Il ne comprenait pas bien pourquoi il ne pouvait pas lui envoyer de lettre directement, ni pourquoi il était obligé de la faire parvenir à ses parents. Après tout, elle n’était qu’en internat… Dans la version qui leur avait été donnée, il n’avait bien sûr pas été question de sorcellerie. Jack, à force de côtoyer les Gordon, avait déjà remarqué quelques éléments suspects, mais n’avait jamais trop rien dit. Elle aimait bien Jack. Ils s’étaient rencontrés un jour d’automne, un peu comme celui-ci. Les Gordon étaient sortis dans le champ derrière leur maison pour jouer de la musique. Jack, qui passait par là, avait été attiré par la mélodie, les rires et les chants. Le violoncelle d’Ellanaelle l’avait particulièrement impressionné. Il avait ensuite été invité à revenir quand il voulait et avait presque fini par faire partie de la famille.
Ces pensées, ces souvenirs, lui avaient fait monter les larmes aux yeux. Elle leva la main de la partition pour s’essuyer les joues, mais c’est ce moment que choisit le vent pour souffler une incroyable bourrasque. La partition s’envola, la petite fille se leva d’un bond, faisant tomber divers objets qu’elle avait posés sur ses genoux, et courut derrière la musique…
Dernière modification par Ellanaelle Gordon le 08 janv. 2019, 02:04, modifié 1 fois.
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L'envol
Un peu plus tôt dans la soirée
Vite, il fallait que Camille se dépêche. Elle passait jusqu’à présent une après-midi tranquille. Plongée dans divers ouvrages de la bibliothèque de Poudlard en quête d’informations pour son devoir d’Histoire de la magie, la fillette aux cheveux rouges n’avait pas vu l’heure passer. La bibliothécaire venait tout juste de rappeler aux élèves que l’endroit fermerait dans quelques secondes, pointant du doigt une grande horloge affichant 19h.
19h ! Camille était réellement en retard ! Elle ne pouvait pas rater cette deuxième occasion ! Ni une ni deux, elle sortit en vitesse de la pièce par un étroit couloir et se retrouva au quatrième étage du château. Sans perdre une seconde elle dévala les marches la séparant du rez-de-chaussée avant de sortir dans la cour, légèrement essoufflée. Il était maintenant 19h07. Elle devait encore faire un détour par son dortoir avant de pouvoir rejoindre le parc. C’est là qu’elle devait se rendre et elle devait y être à 19h25 très précises, c’était primordial pour elle. Cela lui laissait ainsi moins de 20min.
*Pourvu que l’énigme du jour ne soit pas trop complexe !* pensa-t-elle en traversant la distance qui la séparait de la Tour Ouest à vive allure.
Les conditions météorologiques étaient parfaites en cette soirée de début d’automne. Cette fois-ci Camille n’allait pas le laisser lui échapper ! Elle monta rapidement les marches de la tour et à son grand soulagement trouva une autre élève de Serdaigle devant la porte des aiglons. A deux, elles réussirent sans difficultés à résoudre l’énigme du heurtoir de bronze et la jeune aigle pu enfin entrer dans le dortoir Airain. Là, elle s’empara d’un objet noir et argent qui l’attendait patiemment dans sa malle au pied du lit. Il s’agissait d’un appareil photo à l’aspect ancien, énième cadeau de son père moldu.
19h18, elle pouvait le faire. Ni une ni deux Camille sortit donc de la Salle commune, redescendit la hauteur de la tour et se précipita vers l’immense parc entourant l’école de sorcellerie.
Au crépuscule
Faisant face à l’ouest, Camille prit un instant pour observer le paysage, il était très exactement 19h24, elle avait réussi. Devant elle se jouait un spectacle hallucinant de couleurs chaudes. Les feuilles des arbres n’étaient pas encore tombés à cette période de l’année mais certaines avaient déjà brunit et leurs reflets rouges se mariaient à merveille avec la couleur orangée du ciel.
Le coucher de soleil avait débuté et Camille comptais bien capturer ce moment de beauté avec son étrange appareil moldu. Depuis le temps qu’elle attendait ce moment. La dernière fois que le ciel était aussi bien dégagé, Camille avait été contrainte d’observer le phénomène par la fenêtre de la salle de Sortilèges après que Miss Perkins ait retenu les élèves pour nettoyer la salle après qu’un élève eu créé une inondation par maladresse... Tout cela n’avait plus d’importance maintenant, la jeune fille allait enfin pouvoir photographier ce paysage chaleureux.
Du moins c’est ce qu’elle pensait. Juste au moment où la jeune fille allait prendre sa photo, un œil collé à l’objectif et l’autre fermé pour lui garantir une meilleure concentration, une musique douce lui parvient à l’oreille immédiatement suivie de bruit de pas rapides. Cela créait un contraste intriguant avec la mélodie légère qui semblait flotter autour d’elle. Flotter était en effet le bon mot. En baissant son instrument argentique, Camille pu observer une scène inédite.
Un curieux parchemin sonore voletait autour d’elle, comme pris entre différentes bourrasques de vents. Plus loin une fille aux cheveux châtains arrivait en courant, poursuivant le bout de papier magique. Camille ne se préoccupa cependant pas de la jeune fille et eu pour réflexe de se saisir du parchemin, sautillant légèrement pour l’atteindre, avant que celui-ci ne s'envole bien au-dessus de sa petite taille.
A cet instant, l’appareil photo était toujours rattaché à la jeune fille, relié à son cou par une fine lanière de cuir et, au loin, le soleil se couchait peu à peu rapidement suivi des couleurs enchantées qui disparaissaient derrière les collines...
Alone, by herself, she built the kingdom that she wanted.
#5CA867
L'envol
Entraînée par son élan, Ellanaelle n’eut pas le temps de s’arrêter lorsqu’elle arriva au niveau de l’inconnue à l’appareil photo et elle tomba plus ou moins lamentablement dans ses bras. Elle se dégagea prestement et, gênée, elle baissa les yeux et essuya discrètement les quelques gouttes de sueur qui commençaient à perler sur son front. L’autre élève, une serdaigle apparemment, avait réussi à attraper la partition au vol. Ellanaelle, soulagée, essaya de reprendre son souffle. Elle avait déjà tout oublié de ses pensées nostalgiques.
« Oh, merci… Merci pour la partition… Je peux la récupérer ? »
Sa voix était un peu moins assurée qu’elle ne l’aurait voulu. La partition était à elle après tout, elle n’avait pas à demander la permission de la reprendre. Mais elle était comme ça. À s’excuser si on lui marchait sur le pied, si on la grondait pour une bêtise qu’elle n’avait pas faite… Elle s’en voulut pendant quelques secondes, puis la curiosité prit le dessus et elle oublia toute timidité. L’appareil photo l’intriguait. Elle s’approcha un peu sans pour autant le toucher. Elle en avait déjà vu, peut-être pas d’aussi anciens, mais elle se souvenait que Jack en avait ramené un, un jour, pour « attraper des souvenirs » comme il disait. Il avait, plus tard, offert des photos aux Gordon qui avaient été très touchés par ce geste. Bien sûr, les clichés restaient immobiles et cela avait amusé Ella, son frère et sa sœur au départ. En effet, en tant que petits sorciers, ils étaient habitués aux images mouvantes et trouvaient étranges ces personnes figées dans le temps et l’espace. Mais il fallait avouer que ça avait un certain charme, un aspect vieillot qui n’était pas dénué de grâce… Ella avait même emporté une de ces photos, prise par son père à sa demande. On y voyait Jack, Maddie et Ellanaelle. Les trois enfants avaient du mal à retenir leur hilarité et Ellanaelle se souvenait très bien pourquoi. Elle sourit à ce souvenir et se demanda si l’autre élève avait elle aussi des amis moldus et s’ils lui manquaient…
En la regardant bien, d’ailleurs, la petite fille aux cheveux rouges lui parut familière. Elles avaient déjà dû se croiser dans les couloirs du château. Peut-être avaient-elles des cours en commun. Il y avait tant de premières années qu’Ella avait du mal à s’y retrouver. Elle avait discuté avec quelques poufsouffles déjà, ainsi qu’avec des élèves d’autres maisons pour des travaux de groupe, mais elle ne s’était pas encore fait d’amis. Tout allait très vite et le rythme était assez intense, entre les devoirs, les diverses activités après les cours, les passe-temps de chacun…
Elle pointa l’appareil photo :
En la regardant bien, d’ailleurs, la petite fille aux cheveux rouges lui parut familière. Elles avaient déjà dû se croiser dans les couloirs du château. Peut-être avaient-elles des cours en commun. Il y avait tant de premières années qu’Ella avait du mal à s’y retrouver. Elle avait discuté avec quelques poufsouffles déjà, ainsi qu’avec des élèves d’autres maisons pour des travaux de groupe, mais elle ne s’était pas encore fait d’amis. Tout allait très vite et le rythme était assez intense, entre les devoirs, les diverses activités après les cours, les passe-temps de chacun…
Elle pointa l’appareil photo :
« Tu aimes faire des photos ? Mais… C’est un appareil moldu non ? »
Code couleur : #008080
L'envol
Une fois que le parchemin étrange fut écarté de toute bourrasque fourbe, Camille cessa de sautiller et ramena l’envoutant objet sous ses yeux dans le but de l’examiner. Jamais elle n’avait vu de pareil parchemin bien qu’elle soit issue en grande partie d’une famille sorcière. Étrange. Il devait certainement s’agir d’une magie très pure pour pouvoir produire une mélodie si douce et agréable. Pas vraiment le genre de magie que sa famille maternelle pratiquait… Cette mélodie avait décidément le don de lui procurer un sentiment de bien-être indescriptible, comme si tout à coup elle était enveloppée dans une bulle protectrice et qu’elle n’avait plus d’interaction néfaste possible avec le monde extérieur…
Voulant néanmoins reprendre ses esprits elle tenta alors de lire les premières lignes de la partition, cela s’avérait malheureusement ne pas être une tâche aisée compte tenu de son manque de connaissances en lecture de notes musicales. Elle n’eut cependant pas le temps de se pencher réellement sur l’étude des noires et des croches car les bruits de pas qu’elle avait entendu plus tôt se firent de plus en plus proches et lui permirent de reprendre complètement conscience de son environnement.
Bien avant que Camille ait eu le temps de relever la tête, réalisant brutalement que le coucher de soleil s’était certainement de s’éclipsé, un grand choc la fit basculer. La jeune fille brune que Camille avait repéré auparavant venait de la percuter de plein fouet et il s’en était fallu de peu pour que les deux jeunes filles ne finissent pas instantanément face contre terre.
Celle-ci paraissait ébranlée, suant de sa course effrénée, et elle s’éloigna rapidement de l’aiglonne.
Son regard s’adouci cependant à la vue du parchemin, *le sien sans doute* supposait Camille.
« Oh, merci… Merci pour la partition… Je peux la récupérer ? »
C’était bel et bien le sien donc.
« Bien sûr ! Excuse moi j’ai été totalement envoûtée par la magie de ton parchemin je crois. C’est toi qui lui as lancé un enchantement ? C’est très réussi ! » s’exclama-t’elle en lui tendant la partition.
Le ton amical de Camille réussit visiblement à détendre l’autre jeune fille car celle-ci se mit à la questionner sur son appareil photo, elle savait que celui-ci était moldu et cela avait dû enflammer sa curiosité. Peu de gens possédaient ce genre d’objet à Poudlard, des enfants de moldu venaient parfois faire leurs études ici, se découvrant par la même occasion un don pour la magie, mais la majorité des élèves étaient issus de familles sorcières.
« Oui j’adore ça ! Je devais d’ailleurs photographier le crépuscule ce soir mais je crois bien l’avoir loupé, tant pis. C’est mon père qui me l’a offert, c’est un moldu, il a toujours aimé ces vieux modèles d’appareil. Toi aussi tu es une Sang-Mêlé alors ? Oh et je ne t’ai même pas demandé ton prénom, quelle sotte. Moi c’est Camille, enchantée ! » déclara l’aiglonne, un sourire grandissant sur son visage.
Elle avait toujours adoré faire la rencontre de nouvelles personnes, encore plus avec des situations inattendues comme celle que les deux jeunes filles venait de partager.
Alone, by herself, she built the kingdom that she wanted.
#5CA867
Voulant néanmoins reprendre ses esprits elle tenta alors de lire les premières lignes de la partition, cela s’avérait malheureusement ne pas être une tâche aisée compte tenu de son manque de connaissances en lecture de notes musicales. Elle n’eut cependant pas le temps de se pencher réellement sur l’étude des noires et des croches car les bruits de pas qu’elle avait entendu plus tôt se firent de plus en plus proches et lui permirent de reprendre complètement conscience de son environnement.
Bien avant que Camille ait eu le temps de relever la tête, réalisant brutalement que le coucher de soleil s’était certainement de s’éclipsé, un grand choc la fit basculer. La jeune fille brune que Camille avait repéré auparavant venait de la percuter de plein fouet et il s’en était fallu de peu pour que les deux jeunes filles ne finissent pas instantanément face contre terre.
Celle-ci paraissait ébranlée, suant de sa course effrénée, et elle s’éloigna rapidement de l’aiglonne.
Son regard s’adouci cependant à la vue du parchemin, *le sien sans doute* supposait Camille.
« Oh, merci… Merci pour la partition… Je peux la récupérer ? »
C’était bel et bien le sien donc.
« Bien sûr ! Excuse moi j’ai été totalement envoûtée par la magie de ton parchemin je crois. C’est toi qui lui as lancé un enchantement ? C’est très réussi ! » s’exclama-t’elle en lui tendant la partition.
Le ton amical de Camille réussit visiblement à détendre l’autre jeune fille car celle-ci se mit à la questionner sur son appareil photo, elle savait que celui-ci était moldu et cela avait dû enflammer sa curiosité. Peu de gens possédaient ce genre d’objet à Poudlard, des enfants de moldu venaient parfois faire leurs études ici, se découvrant par la même occasion un don pour la magie, mais la majorité des élèves étaient issus de familles sorcières.
« Oui j’adore ça ! Je devais d’ailleurs photographier le crépuscule ce soir mais je crois bien l’avoir loupé, tant pis. C’est mon père qui me l’a offert, c’est un moldu, il a toujours aimé ces vieux modèles d’appareil. Toi aussi tu es une Sang-Mêlé alors ? Oh et je ne t’ai même pas demandé ton prénom, quelle sotte. Moi c’est Camille, enchantée ! » déclara l’aiglonne, un sourire grandissant sur son visage.
Elle avait toujours adoré faire la rencontre de nouvelles personnes, encore plus avec des situations inattendues comme celle que les deux jeunes filles venait de partager.
Mille pardons pour le retard 
Alone, by herself, she built the kingdom that she wanted.
#5CA867
L'envol
Rassurée, Ellanaelle récupéra sa partition. C’était un cadeau précieux qu’elle ne voulait surtout pas perdre, même si elle avait déjà plutôt bien assimilé la mélodie. Les doigtés indiqués par l’ami de son frère, quant à eux, elle ne pouvait pas s’en passer pour le moment.
« Bien sûr ! Excuse-moi, j’ai été totalement envoûtée par la magie de ton parchemin, je crois. C’est toi qui lui as lancé un enchantement ? C’est très réussi ! » s’exclama sa sauveuse.
Ellanaelle regarda la petite fille d’un drôle d’air. Elles venaient tout juste de commencer les cours. L’autre élève avait dû la prendre pour une année supérieure. Pourtant, elle n’était pas très grande (ni trop petite) et ne pensait pas avoir l’air si mature que ça. Elle esquissa un sourire et répondit :
« Non, je ne suis qu’en première année ! Je viens de faire ma rentrée, comme toi, non ? On s’est croisé pendant un cours, je crois… Potion ? Ou… Sortilèges… »
Tout embrouillée dans ses pensées à la recherche du cours qu’elles avaient en commun, Ellanaelle en oublia la question que la Serdaigle venait tout juste de lui poser. Elle secoua la tête. *Laisse ça de côté pour l’instant, ce n’est ni important ni intéressant.* Elle se lança dans un petit monologue intérieur, exercice auquel elle excellait. *Oh et puis arrête un peu et parle au lieu de penser ! Tu vas encore paraître bizarre. C’est gênant… Essaye de te faire des amis plutôt que de t’enfermer dans ta tête !* Qu’il était fatigant de trop réfléchir…
« C’est mon frère qui l’a ensorcelée ! ajouta-t-elle précipitamment, en espérant que son délai de réponse n’avait pas été trop long. Je crois que les musiciens font tous ça. C’est plus simple pour découvrir et apprendre les morceaux. »
Elle se tut pour laisser la petite, Camille donc, lui expliquer d’où venait son appareil photographique.
« Oui, j’adore ça ! Je devais d’ailleurs photographier le crépuscule ce soir, mais je crois bien l’avoir loupé, tant pis. C’est mon père qui me l’a offert, c’est un moldu. Il a toujours aimé ces vieux modèles d’appareil. Toi aussi tu es une Sang-Mêlée alors ? Oh et je n’ai même pas demandé ton prénom, quelle sotte. Moi c’est Camille, enchantée ! »
Le sourire et la bonne humeur de Camille étaient communicatifs et Ellanaelle sourit à son tour, de manière un peu plus décontractée cette fois. Avant de répondre aux questions de la petite fille, Ellanaelle prit soin de s’excuser, l’air penaud. Elle baissa les yeux, ne sachant plus trop où se mettre.
« Oh, désolé… Sans ma maladresse, tu aurais pu prendre ce coucher de soleil en photo… Sinon, j’ai déjà vu des appareils comme ça, mon ami moldu en a un. Ma sœur n’a jamais compris l’intérêt de prendre des photos si c’est pour que les gens dessus restent immobiles. Elle dit que ça fait peur… Moi, je trouve ça plutôt joli, c’est différent que les photos de sorciers… C’est vraiment capturer un instant, une seconde même pas… »
Elle s’interrompit dans sa tirade, un peu perdue dans son raisonnement.
« Enfin bref ! Oui, je suis Sang-Mêlée, en même temps il n’y a plus beaucoup de familles de sang pur, tu sais… Mais je t’avouerais que mes ancêtres moldus sont tellement éparpillés dans ma famille que je ne suis même pas sûre d’en connaître ! Je crois que j’ai une tante éloignée encore ou quelque chose comme ça… Je dois avoir des arrières-arrières-arrières… arrières ? Grands-mères ou grands-pères moldus. »
Encore un mini silence. *C’est toujours pas très intéressant… Ce que tu peux être bavarde quand tu veux !* Et elle ne s’était toujours pas présentée ! Ce qu’elle pouvait être tête en l’air parfois.
« Je m’appelle Ellanaelle. Enchantée de faire ta connaissance Camille ! »
Et elle lui offrit un grand sourire, espérant que celui-ci effacerait son discours maladroit et ses bizarreries… Une légère bourrasque choisit de moment pour souffler dans les cheveux des deux filles et Ella jeta un coup d’œil à ses affaires.
« Ça te dit qu’on marche vers mes affaires en discutant ? J’ai un peu peur qu’elles s’envolent… J’ai laissé mon livre dans l’herbe et d’autres partitions pas très bien rangées je crois… »
Oh là là, ce délai de réponse... Encore toutes mes excuses !
Aussi, mon code couleur : #008080
Code couleur : #008080
« Bien sûr ! Excuse-moi, j’ai été totalement envoûtée par la magie de ton parchemin, je crois. C’est toi qui lui as lancé un enchantement ? C’est très réussi ! » s’exclama sa sauveuse.
Ellanaelle regarda la petite fille d’un drôle d’air. Elles venaient tout juste de commencer les cours. L’autre élève avait dû la prendre pour une année supérieure. Pourtant, elle n’était pas très grande (ni trop petite) et ne pensait pas avoir l’air si mature que ça. Elle esquissa un sourire et répondit :
« Non, je ne suis qu’en première année ! Je viens de faire ma rentrée, comme toi, non ? On s’est croisé pendant un cours, je crois… Potion ? Ou… Sortilèges… »
Tout embrouillée dans ses pensées à la recherche du cours qu’elles avaient en commun, Ellanaelle en oublia la question que la Serdaigle venait tout juste de lui poser. Elle secoua la tête. *Laisse ça de côté pour l’instant, ce n’est ni important ni intéressant.* Elle se lança dans un petit monologue intérieur, exercice auquel elle excellait. *Oh et puis arrête un peu et parle au lieu de penser ! Tu vas encore paraître bizarre. C’est gênant… Essaye de te faire des amis plutôt que de t’enfermer dans ta tête !* Qu’il était fatigant de trop réfléchir…
« C’est mon frère qui l’a ensorcelée ! ajouta-t-elle précipitamment, en espérant que son délai de réponse n’avait pas été trop long. Je crois que les musiciens font tous ça. C’est plus simple pour découvrir et apprendre les morceaux. »
Elle se tut pour laisser la petite, Camille donc, lui expliquer d’où venait son appareil photographique.
« Oui, j’adore ça ! Je devais d’ailleurs photographier le crépuscule ce soir, mais je crois bien l’avoir loupé, tant pis. C’est mon père qui me l’a offert, c’est un moldu. Il a toujours aimé ces vieux modèles d’appareil. Toi aussi tu es une Sang-Mêlée alors ? Oh et je n’ai même pas demandé ton prénom, quelle sotte. Moi c’est Camille, enchantée ! »
Le sourire et la bonne humeur de Camille étaient communicatifs et Ellanaelle sourit à son tour, de manière un peu plus décontractée cette fois. Avant de répondre aux questions de la petite fille, Ellanaelle prit soin de s’excuser, l’air penaud. Elle baissa les yeux, ne sachant plus trop où se mettre.
« Oh, désolé… Sans ma maladresse, tu aurais pu prendre ce coucher de soleil en photo… Sinon, j’ai déjà vu des appareils comme ça, mon ami moldu en a un. Ma sœur n’a jamais compris l’intérêt de prendre des photos si c’est pour que les gens dessus restent immobiles. Elle dit que ça fait peur… Moi, je trouve ça plutôt joli, c’est différent que les photos de sorciers… C’est vraiment capturer un instant, une seconde même pas… »
Elle s’interrompit dans sa tirade, un peu perdue dans son raisonnement.
« Enfin bref ! Oui, je suis Sang-Mêlée, en même temps il n’y a plus beaucoup de familles de sang pur, tu sais… Mais je t’avouerais que mes ancêtres moldus sont tellement éparpillés dans ma famille que je ne suis même pas sûre d’en connaître ! Je crois que j’ai une tante éloignée encore ou quelque chose comme ça… Je dois avoir des arrières-arrières-arrières… arrières ? Grands-mères ou grands-pères moldus. »
Encore un mini silence. *C’est toujours pas très intéressant… Ce que tu peux être bavarde quand tu veux !* Et elle ne s’était toujours pas présentée ! Ce qu’elle pouvait être tête en l’air parfois.
« Je m’appelle Ellanaelle. Enchantée de faire ta connaissance Camille ! »
Et elle lui offrit un grand sourire, espérant que celui-ci effacerait son discours maladroit et ses bizarreries… Une légère bourrasque choisit de moment pour souffler dans les cheveux des deux filles et Ella jeta un coup d’œil à ses affaires.
« Ça te dit qu’on marche vers mes affaires en discutant ? J’ai un peu peur qu’elles s’envolent… J’ai laissé mon livre dans l’herbe et d’autres partitions pas très bien rangées je crois… »
Oh là là, ce délai de réponse... Encore toutes mes excuses !
Aussi, mon code couleur : #008080
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