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16 juin 2019, 15:45
La fête à la grenouille  PV : Aelle Bristyle 
- Arya : « C’est bon t’as réussi un tout p’tit sortilège d’gamin alors la ramène pas ! J’ai pas b’soin d’toi... »

Qu’avait-il encore donc fait...
Il lui fallut quelques secondes pour analyser la situation et saisir la soudaine colère de la fille.
Il comprit qu’elle n’avait pas apprécié son attention. Elle avait frissonné, il avait naturellement et en toute innocence déposé sa cape sur les épaules de la jeune sorcière. Il n’y avait eu ni malice ni calcul dans son geste. Le temps était plutôt glacial, c’était un réflexe de bienveillance.
Certaines personnes interprétaient toute délicatesse à leur égard comme de la pitié. Cela leur donnait le sentiment d’être inférieurs.

Gabryel restait un peu interloqué, ses grands yeux bleus observaient Arya. En son for intérieur, le jeune Gryffon ressentait chez elle plus de souffrance que de colère. Tandis qu’elle le menaçait debout devant lui, il se surprit à l’admirer. Sa force de caractère était fascinante. Loin de l’effrayer, elle le subjuguait. Jamais auparavant l’Écossais ne s’était trouvé face à une personnalité de ce type.

- Arya : « Si t’étais pas aussi rêveur, tu saurais qu’tu peux faire tout c’que tu veux avec la magie ! »

Était-ce un défaut d’être rêveur ?
Arya se déplaça de quelques pas, puis visa la cape de Gabryel abandonnée sur le sol. La curiosité du garçon s’accentua soudainement. Un frisson d’excitation parcourut sa nuque. Ses yeux ne quittaient plus la fille, dont le visage reflettait une concentration extrême. Le geste sûr, elle forma le symbole de l’infini avec l’extrémité de sa baguette, tout en prononçant une formule que le Gryffon connaissait peu :
« Avifors ».

Ce qui en découla resta à ce jour pour le jeune apprenti sorcier l’un des moments les plus féériques depuis son entrée au château. Sa cape se décomposa en une dizaine de petits oiseaux aux plumes sombres. Ils chantèrent tout autour de lui, s’élançant comme une nuée de papillons de nuit.

Image

L’enfant se leva, les yeux brillants, un sourire d’émerveillement aux lèvres. L’un des oisillons lui caressa le bout du nez en prenant son envol. Gabryel éclata de rire, la tête vers le ciel, les regardant prendre de la hauteur jusqu’aux nuages puis disparaître dans l’horizon gris.
Il jeta à Arya un intense regard de gratitude. C’était comme un cadeau. Il connaissait la magie depuis sa plus tendre enfance, mais dans sa famille, elle servait surtout à faciliter le quotidien. On l’utilisait rarement à des fins fantaisistes.
S’il avait été témoin d’un bon nombre de démonstrations magiques à Poudlard, ce moment avait pour lui une saveur particulière. Il comprit réellement ce jour-là que rien n’était impossible.

- Gabryel : « Arya... merci ! C’est fabuleux. Tu voudras bien m’apprendre ? »

Apprendre encore et encore... Sa précence à l’école des sorciers prenait tout son sens.
Ses yeux bleus brillaient autant que son coeur battait la chamade.
Dernière modification par Gabryel Fleurdelys le 12 févr. 2021, 00:00, modifié 1 fois.

Gabryel Fleurdelys (avec deux « Y »)
6ème année RP Gryffondor
Auteur de « La touille, c'est la vie »

19 juin 2019, 17:21
La fête à la grenouille  PV : Aelle Bristyle 
Complètement déstabilisée par l’air du garçon, j’en perdis jusqu’à la réplique pleine de fierté que j’allais lui lancer. Il régnait un tel bonheur sur son visage, une telle joie, un tel épanouissement que j’en oubliai presque qui j’étais et ce que j’étais.
Tandis que le garçon observait les oiseaux s’envoler sans ne serait-ce que remarquer le défi que je venais de lui lancer, moi je le regardai lui ; avec une certaine surprise, j’accueillis son rire, son éclat aveuglant et tout ce qui transpirait de lui. Je ne savais même pas comment j’étais capable de ressentir toute cette chaleur et cette lumière qu’il laissait échapper.
Comme tout à l’heure, son rire me fit un effet bizarre. Je me repassais en boucle le son dans ma tête et à chaque fois que je m’imaginai l’entendre une flopée de chatouillis venait habiter mon ventre et mon coeur s’envolait d’une bien étrange manière.

Je dû faire un effort exponentiel pour me concentrer lorsque le garçon se tourna vers moi. Tant bien que mal, je me renfrognai ; il avait cependant déjà dû apercevoir mon air idiot. Je m’en inquiéterais plus tard. Pour le moment, il me fallait faire face à ce Regard. Il était bouillant ce regard-là, il était tout chaud, mais pas comme lorsque l’on allait pleurer. Non, j’étais persuadée qu’il voulait dire merci ; je n’avais jamais fait face à un regard aussi expressif. Troublée, je me reculai d’un pas en toussotant. Je baissai la tête pour regarder ma chaussette détrempée, mais surtout pour échapper à la force bien trop éclatante du garçon.
*C’est complètement idiot, son comportement*, tentai-je de me dire.

« Arya… Merci ! »

Je grognai pour la forme.
Oui, oui, c’est ça. On peut oublier ?
C’était incroyablement gênant. Et quelque peu agréable. *Ça fait du bien*, pensai-je un peu bêtement. De sentir ma colère se faire dilapider par ce tout petit mot et ce tout petit regard et ce tout petit rire. C’était foutrement agréable.

« C’est fabuleux. » T’as raison, aurais-je voulu dire, mais je n’étais pas capable de dire grand chose actuellement. J’étais comme figée en moi-même, comme tétanisée de la plus étrange des manières. « Tu voudras bien m’apprendre ? »

Je levai la tête, éberluée. Heureusement pour moi, son regard avait perdu de sa force. Je me plongeai dans ses perles bleues pour savoir s’il était sérieux, mais je n’avais pas besoin de cela pour le croire. Je savais qu’il l’était. Je savais également que j’étais plus que capable de lui apprendre le sortilège ; le seul échec possible ne pouvait venir que de lui et ça c’était important.

« Aelle, dis-je en fronçant légèrement les sourcils. J’m’appelle Aelle, en fait. »

Je levai un peu le menton, sans ne jamais cesser de le regarder. Je le défiai de dire quoi que ce soit ; il n’y avait après tout qu’une Aelle ici et dans le monde, et je savais que mon prénom courait dans les couloirs. Peut-être allait-il me cracher au visage.
Je ne savais pas pourquoi j’avais décidé, tout à coup, de dire la vérité. J’en avais seulement ressentis le besoin. Et l’envie.

« J’peux t’apprendre, c’est sûr, repris-je après un temps d’arrêt. Mais tu l’apprendras bientôt en cours de Métamorphose... »

En disant ces mots, je baissai les yeux. Je ne voulais pas qu’il comprenne que je n’étais pas totalement fermée à l’idée de lui apprendre. Je ne voulais pas qu’il comprenne que je n’étais pas totalement contre l’idée de le revoir. Je ne voulais pas qu’il se dise quoi que ce soit à mon propos.

12 juil. 2019, 19:58
La fête à la grenouille  PV : Aelle Bristyle 
- Arya :  « Aelle... J’m’appelle Aelle, en fait. »

Aelle...
Gabryel trouvait le son particulièrement doux. Il ne connaissait personne avec pareil prénom, il en était de même pour Arya d’ailleurs.
Cette fille avait vraiment quelque chose d’évanescent, d’insaisissable. Elle semblait comme venant d’ici et d’ailleurs, comme issue de nulle part. L’enfant était plus que jamais troublé. Sa capacité à composer avec le temps pour en extraire un élan poétique, comme elle venait de transformer sa cape en dizaines d’oiseaux, lui conférait définitivement un statut à part parmi toutes les personnes rencontrées depuis son arrivée. D’un naturel empathique à la limite du pathologique, l’Écossais ressentait chez elle de la tristesse mêlée à une étrange rage de vivre, comme si elle lutait de toutes ses forces pour conserver ce droit coûte que coûte, une urgence, un combat.
Il aurait aimé lui poser mille questions mais il restait sans voix, ses yeux ne lâchant pas les siens, même si elle détournait souvent son regard.

- Arya : « J’peux t’apprendre, c’est sûr. Mais tu l’apprendras bientôt en cours de Métamorphose... »

Cette dernière phrase avait été prononcé sur un ton défensif. Mais depuis la première seconde de leur rencontre, le garçon interprétait chacune de ses intonations comme un contresens. L’attitude de cette fille et ses mots étaient un perpétuel paradoxe pour lui. Comme elle l’avait repoussé, il ne s’était jamais senti plus accepté par quelqun. Comme elle l’avait menacé, il se sentait en toute sécurité. Comme elle l’avait détesté, il l’appréciait de plus en plus.
Et malgré cet étonnant et improbable constat issu de son inconscient, tout semblait naturel pour l’enfant.

Il se gratta le nez. La boue avait séché et lui donnait l’apparence d’un Indien recouvert de peintures de guerre.

- Gabryel : « J’préfèrerais quand même que ce soit ttttoi qui m’apprennes... Si tu veux bien ! »

Une libellule se posa sur la tête du Gryffon qui explosa alors d’un rire limpide et désarmant.
Les fesses dans la bouillasse, le visage parsemé de terre et un insecte sur le crâne, il devait surement avoir l’air ridicule, ce qui l’amusait beaucoup.

Gabryel Fleurdelys (avec deux « Y »)
6ème année RP Gryffondor
Auteur de « La touille, c'est la vie »

01 août 2019, 10:09
La fête à la grenouille  PV : Aelle Bristyle 
Je préférerais que ce soit toi qui m’apprenne.
Je n’eu l’occasion de m’étonner ni de la joie qui m'envahit à ces mots ni de la peur qui manqua de me faire changer d’avis. Je n’eu l’occasion de rien du tout car, comme Fleurdelys, je vis cette grande libellule lui tourner autour — il avait tant de boue sur lui, le garçon, qu’elle devait le prendre pour un monticule de terre — jusqu’à se poser sur sa tête. Mais à vrai dire, je me foutais totalement de cet insecte. Son existence quitta mon esprit au moment même où le gamin éclata de rire.
Le gamin. C’est ainsi que je le voyais en l’observant de mon regard effaré ; effarée de me rendre compte que j’appréciais le voir ainsi, si joyeux, si amusé de tout ce qui l’entourait. Lui et moi n’avions pas du tout le même regard sur le monde. Je n’avais aucune raison de rire de ce qui venait de se produire et pourtant un sourire grimpa le long de mon corps pour venir s’installer, bien contre mon gré, sur mon visage. Un sourire amusé, ahuri, grimaçant, mais qui parlait bien trop facilement de la légèreté dans laquelle se trouvait mon corps face à ce garçon.
C’était bizarre.
J’eu la soudaine impression que le gamin me rendait aussi idiote que lui.

Je tournai la tête vers le lac pour ne pas que mon trouble se voit. Et j’en profitai pour me renfrogner également. ‘Faudrait pas que cet abruti croit que… *Quoi ?*... que je n’avais aucune idée de ce à quoi il pouvait bien croire et que je devrais m’en foutre au lieu d’y songer.
Il était grand temps que je dégage d’ici. Même si je serais bien resté un petit peu. *Pour faire quoi ?*.
Merlin, les Autres et leurs étranges effets sur moi ; je ne les avais jamais aimé et ce Fleurdelys ne faisait pas exception. Ces pensées résonnèrent dans ma tête, même si j’allais accepter de lui apprendre le sortilège, même si j’avais accepté de le revoir. *D’toute façon, pas b’soin d’logique avec les pensées*.

« Ok. J’verrais quand j’ai l’temps alors. »

Maintenant, j’avais le temps.
Mais mon entraînement à la magie des golem m’avait épuisé et j’en avais assez de me sentir débile et gênée devant ce garçon. Je voulais être seule, loin de tous, loin de moi et de mes performances minables dans tout ce qui dépassait un temps soit peu le programme scolaire.

« A plus, Fleurdelys. »

Je me détournai sans ne plus lui jeter de regard et m’éloignai nerveusement, clopinant dans la boue à cause de ma bottine manquante. J’avais froid et j’étais agacée sans raison. Pire que ça : plus je m’éloignais, plus j’avais la certitude que le garçon s’était joué de moi, qu’il ne voulait pas du tout que je lui apprenne, qu’il ne voulait pas du tout faire quoi que ce soit avec moi. Et plus je pensais à cela, plus je me sentais mal.

05 août 2019, 16:56
La fête à la grenouille  PV : Aelle Bristyle 
- « Ok. J’verrais quand j’ai l’temps alors. »

L’enfant n’en souhaitait pas plus de la part de la jeune sorcière. Il espérait qu’elle l’apprécie assez pour penser un peu à lui, et prendrait une heure ou deux pour lui enseigner Avifors.
Il vit la fille s’en aller, le pied nu dans la boue, après lui avoir lancé un simple « A plus, Fleurdelys ».
Le garçon s’en voulut à nouveau de lui avoir fait disparaître sa chaussure. Mais au moins elle se souvenait son nom, c’était déjà ça. Certainement lui confiait-elle à travers ces quelques mots - Je sais que tu existes maintenant... -
Il savait au fond de lui qu’Aelle n’était pas le genre de fille à se répandre en amabilités et autres courbettes inutiles. Cette simple dernière phrase prenait d’autant plus tout son sens.
Gabryel, se saisit spontanément du collier qu’il avait autour du cou, auquel pendait un médaillon pierre de lune. Il lui avait été offert par son meilleur ami Grégoire, qu’il considérait comme son frère, avant son départ pour Poudlard.
« Tu ne m’oublieras pas comme ça » lui avait-il dit.

- « Aelle, attends ! »

Il courut en direction de la Poufsouffle et en une seconde clipsa la ficelle du pendentif autour se son cou.

- « Comme cela tu ne m’oublieras pas, et tu seras obligée de me rrrrevoir pour me le rendre ! »

Il éclata à nouveau de rire et partit en courant en direction du Château. Il ne prit pas la peine de lui expliquer la signification de son geste, ni ce que représentait son précieux présent.
À mi-chemin, il se tourna une dernière fois vers la demoiselle et lui lança :

- « Au fait, tu sais que tu n’as plus qu’une bottine ? »

Puis lui fit un dernier clin d’oeil malicieux, rit encore une fois avec toute la joie de vivre de ses douze ans et disparut au loin, alors que le soleil brilla à nouveau de mille feux.

Fin de RP pour moi, je te laisse si tu le souhaites le mot de la fin. Merci merci merci chère Aelle...
Dernière modification par Gabryel Fleurdelys le 05 août 2019, 22:12, modifié 1 fois.

Gabryel Fleurdelys (avec deux « Y »)
6ème année RP Gryffondor
Auteur de « La touille, c'est la vie »

05 août 2019, 20:06
La fête à la grenouille  PV : Aelle Bristyle 
*I’ s’fout d’moi, c’est sûr.*
Et mon fichu pied qui s’enfonçait dans la boue gelée.
*Rien qu’à voir sa tronche c’est évident.*
Et mes membres qui hurlaient leur fatigue.
*J’me raconte des histoires, l’est sûr’ment trop idiot pour penser à s’foutre de moi.*
Et mes pensées qui ne cessaient d’en revenir à Fleurdelys.
*De toute façon, je m’en fous de lui. J’reviendrais même pas l’voir.*

Cette dernière pensée était la meilleure de toute et c’est sur elle que je focalisai mon esprit. Je me foutais du garçon, de ce qu’il devenait et de la promesse que je lui avais faite à demi-mot. Qu’il aille se faire cuire un oeuf de doxy.
N’empêche que cela n’avait pas été si désagréable de passer ce petit morceau de temps avec lui et c’est précisément ce fait qui me donnait la rage. Comme si j’avais besoin d’un abruti heureux. Ce n’était pas lui qui allait m’aider à m’améliorer en magie ou qui allait m’apprendre quoi que ce soit.

N'empêche que mon coeur palpitait d'une bien agréable façon. 

J’aurais pu divaguer des heures durant. J’avais un panel de pensées qui se jetaient contre la porte de mon esprit pour venir me torturer. Mais lorsque la voix s’éleva derrière moi tout s’évapora pour ne laisser que la surprise. Une immense et dérangeante surprise qui se mua en agacement quand j’aperçus le garçon courir vers moi.
Il osait.
Encore.
Il osait me courir après, me retenir. Ne m’avait-il pas arraché assez de promesse, assez d’effort ?

Je le regardai venir à moi les sourcils froncés. Je pensais qu’il allait s’arrêter à quelques mètres, me demander de lui apprendre tout de suite, exiger des choses qu’il pouvait toujours rêver d’avoir, me demander de rester encore un peu avec lui. Mais il ne dit rien. Il franchit les mètres qui nous séparaient, faisant fi de mon mouvement de recul. Ni une ni deux il vint se coller à moi, lui et ses foutus yeux brillants, et accrocha quelque chose autour de mon cou. Ma baguette était déjà dans ma main, j’étais prête à le repousser (l’image de Thalia s’approchant de moi me sauta à l’esprit et, malgré tous mes efforts pour l’en déloger, persista jusqu’à me rendre rouge), mais je ne fis rien du tout. Il faut dire que l’occasion était trop bonne pour échapper à la foutue proximité du garçon : j’attrapai le bijou dans le creux de ma main et baissai la tête. 

« Comme cela tu ne m’oublieras pas, et tu seras obligée de me rrrrevoir pour me le rendre ! »

*Oh non !*
Quand je levai la tête, il s’enfuyait déjà. Quelques pas m’approchèrent de lui avant que je ne me fige ; je ne le rattraperais pas. Son rire s’éleva dans les airs. Il n’avait pas du tout la même saveur que tout à l’heure. Au contraire, il fit flamber ma colère qui prit une proportion énorme en l’espace de quelques secondes.

« Espèce de sale petit…, » fulminai-je, les poings serrés et les mâchoires crispées.

Mais il disparut. En me lançant une dernière phrase qui le fit éclater de rire. Je restai seule dans mon coin de parc, la colère faisant bouillir mes veines.
Il a osé ! me répété-je.
Osé me laisser son fichu présent.
Osé m’attacher à lui en sachant que je voudrais lui rendre son pendentif.
Osé m’accrocher à lui.
Oser ne pas demander mon avis.

Fulminante, j’arrachai le collier de mon cou et le jetai sur le sol. La pierre brillait sous les rayons faiblards du soleil d’Ecosse.

*Va t’faire voir, Fleurdelys !*
Les mots ne parvenaient pas à franchir la barrière de mes lèvres.
*Toi et tes putains d’gamineries !*
Je n’arrivai pas à m’éloigner du collier qui gisait dans la boue.
*T’as pas à m’obliger à faire des trucs !*

Poussant un cri de rage vers le ciel, je ramassai finalement le collier et le fourrai dans ma poche, incapable de l’abandonner au sol. A grands pas colériques, je rejoignis le château.
J’étais en colère que le garçon m’ait forcé à le revoir.
J’étais en colère, car je savais bien que je ne me débarrasserais pas du collier.
J’étais en colère, car j’avais l’impression de ne plus avoir le choix.
Les forces avaient tourné. Au départ, c’était une faveur que je faisais au garçon en acceptant de lui apprendre — et une faveur que je m'accordais à moi. Dorénavant, c’était une obligation de le revoir. C’était toujours la même chose : il gagnait.

« Gnagnagna t’as plus d’bottine ! » mimai-je en pénétrant dans le hall.

Le son de ses éclats de rire résonnaient dans ma tête.

- Fin -

C'est moi qui dois te remercier, car écrire avec toi est un bonheur qui m'est cher.