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02 févr. 2019, 18:11
Oiseux ; bestial  Libre 
3 novembre 2043
Parc — Poudlard
3ème année


Le ciel est une couverture de nuages épais. Il règne sur moi, si bas, à deux doigts de m’écraser contre la terre humide qui me sert de siège. L’air est aussi léger que les nuages sont lourds ; une odeur de neige, sent mon nez, une odeur d’hiver. Un froid sec qui court sur la peau de mon cou dénudé et qui me fait frissonner. Le froid fait mal aujourd’hui, il est piquant et aussi aiguisé qu’une lame. Il franchit les hauteurs des arbres dans un courant de vent et traverse le parc pour venir me frapper.

Mes jambes croisées me font mal, mais je n’ai même pas l’idée de bouger. Mon dos est si droit que mes épaules hurlent de douleur ; peu importe. Entre mes mains protégés par d’épais gants, je tiens une paire de multiplettes lourde et encombrante. Avant de les mener à mon visage, je jette un regard noir à l’écharpe bicolore qui traîne sur le sol près de moi ; un côté vert, un côté jaune. *Pff*, tiqué-je en mitraillant ladite chose de mes yeux de rancoeur avant de plonger dans les jumelles.

Le monde en devient immense. L’orée de la forêt m’apparait toute proche et je me laisse aller, quelques secondes durant, à observer le balancement des feuilles des arbres. Puis je tourne la tête et les multiplettes, vois l’herbe du parc défiler devant mes yeux. Des rochers, des chemins, des arbres ; agacée, je baisse l’outil et me redresse légèrement pour regarder en direction du stade de Quidditch. Là ! Sans quitter les toutes petites silhouettes que j’y vois fendre l’air, je ramène les multiplettes à mon visage et les cale contre mes yeux.

Je tombe directement sur un ado' blondinet ; l’objet dans mes mains me permet même de voir le bleu de son regard. Intérieurement, je jubile de mon pouvoir : je peux tant voir alors qu’Eux ne se doutent même pas de ma présence ! Un sourire sur les lèvres, bien loin pourtant de représenter la jalousie qui glace mes veines, je balade mes multiplettes sur les Autres présents au stade. Des garçons à l’air idiot, des Grands inconnus et… Ici ! Mon coeur sursaute bêtement en avisant la tête brune et le corps trapu de Brodmeal. Mon frère ne doit pas être loin. Il n’est jamais loin de Jace.
*P’tain, ‘l’est où ?!*
Je balaie les gradins de mes yeux de métal, zoom sur les tous les Autres à balai que je croise, jure quand je comprends qu’aucun d’eux n’est Aodren. Je baisse les multiplettes, un juron sur le bord des lèvres.

Je pousse un grand soupir qui envoie une nuée de fumée blanche devant moi. Sans l’outil, le stade de Quidditch est petit et Ceux-qui-volent ne sont rien. Agacée, je pose les multiplettes sur mon écharpe et arrange ma cape autour de moi. Je prends soin de ne pas toucher le sol glacé pour ne pas salir mes gants avec l’humidité de l’herbe. Puis je me rassois, jambes croisées en haut de ma colline, face au terrain de Quidditch.

Convaincue que je finirais par trouver Aodren, je me saisis des multiplettes. Je n’ai aucun doute sur sa présence au stade ; après tout, ne l’avais-je pas suivis jusqu’ici après qu’il m’ait ignoré, me jetant au visage un j’suis pas dispo’, on s’voit plus tard ? *Quel abruti !*, cracha mon esprit. Il est parti en courant, balai dans une main et doigts de Quetrilla serrés contre les siens, suivit de Jace et de quelques autres abrutis.
Une moue agacée sur le visage, je lève de nouveau mes multiplettes. Cette fois-ci, je détaille les tribunes et l’entrée du stade. Je vois la structure de bois, les grands tissus aux couleurs des quatre Maisons, des portes, des bancs, des corps enlacés, des… *QUOI ?*.

Brutalement, je ramène mon regard-de-multiplette sur l’entrée du terrain de Quidditch. Là, juste avant que le reste du couloir me soit caché, appuyé contre un mur, Aodren. Loin d’être seul, il tient entre ses bras une Quetrilla collée à lui qui, alors que je vois tout, plonge sur les lèvres de mon frère pour les embrasser avidement.

Je laisse tomber les multiplettes qui atterrissent sur mes genoux et ai un mouvement de recul. La colère explose dans mon coeur :

« MAIS QUEL CON ! » craché-je en me levant.

Je m'emmêle les pieds dans l’écharpe — celle-là même que mon con de frère m’a offerte en première année. Je manque de m’affaler au sol, mais au dernier moment je me rattrape. Sans attendre, je me retourne vers l’écharpe et donne un grand coup de pied dedans. Le tissu, léger, s’élève tout juste du sol avant de retomber dans la boue. Le geste m’a fait du bien, mais cela ne m’empêche de rester désoeuvrée et fulminante.


Premier post réservé. Le reste est Libre.

19 févr. 2019, 20:10
Oiseux ; bestial  Libre 
XII / MMXLIII
1ère année ♦ Aelle Bristyle
Poudlard ♦ Parc


10h00. Tu marchais d’un pas lent est décidé vers le stade de Quidditch.

Tu ne parlais pas, mais pourtant un vaste nuage de fumé s’échappait progressivement de ta bouche. Il s’envolait, il tourbillonnait, glaçait tes entrailles. Il était sombre ce nuage, il était sombre notre hiver, sombre comme les gens, sombre comme la Prison…

Le vent lui, n’était pas non plus innocent, il te faisait aussi du mal, il te rongeait la peau, te hérissait les poils et te donnait la chair de poule. Et c'était drôle, de te voir frissonner ainsi, de te voir impuissant face à l’homme Hiver. Non mais aussi Rytz, si tu savais faire la différence entre les saisons, jamais tu ne te serais fait piéger de la sorte. Hiver comme été, c’était toujours de la même façon que tu aimais te vêtir. *Écharpe, gants, bonnets… quoi ? Des tissus de torture oui surtout* Je crois que tu avais l’impression de te sentir emprisonné sous toutes ses épaisseurs, c’était comme une seconde prison au sein même de la première Prison. Quelque chose d’insupportable et d’inimaginable.

L’intolérance.


Là où l’on marche parfois, sans vraiment comprendre nos pas, sans vraiment comprendre leur but. Parfois on s’exécute par instinct ou par besoin… Nul ne le sait vraiment je crois.

Tu marchais toujours droit devant, et devant elle marchait aussi. Une sorte de joujou dans les mains, elle s’arrêtait parfois l’air offusqué, grondait intérieurement puis repartait de plus belle.

Étrange phénomène cette fille non ?

Elle t’intriguait, plus elle bougeait et plus tu voulais savoir ce qu’elle était en train de faire. Ce qu’elle pouvait bien manigancer. Tu n’étais pas sociable, tu les haïssais tous ! Pourtant il y avait parfois chez toi une certaine curiosité, une envie de fouiner partout, une idée de répandre tes malheurs, de jouer à la terreur. Une certaine contradiction finalement était réunie au sein de ton esprit.

Être un jour brun puis le lendemain blond. Être un jour homme puis le lendemain femme. Être un jour fort puis le lendemain faible. Être, pour finalement ne rien être, ne rien laisser paraître. Plus qu’une larme, une fontaine et plus qu’une pierre, un rocher.

Soudain elle s’arrêta. Marmonna une injure. Sembla perdre tous ses moyens. Lâcha subitement l’objet mystère, arracha violemment son écharpe. Toi tu t’approchas encore plus, non pas pour l’aider. Oh non bien au contraire ! Tu l’épias du regard avant de ramasser le fameux objet. Ta curiosité semblait une nouvelle fois avoir pris le dessus. *Encore un fichu objet sorcier. Pff. Inutile. Et elle fait quoi avec cette chose ?* Tu regardas l’objet de plus près, avant de tourner le dos à l’étrange fille. Surement une façon de lui montrer que tu ne lui prêtais pas la moindre attention.

« C’est quoi ce truc ? Enfin tu faisais quoi au juste avec ça ? »

3ème année RP (2045-2046)
I'm waiting for a RPG with you Ly
Jules ma vie :)

26 févr. 2019, 18:16
Oiseux ; bestial  Libre 
Une boule se forme dans mon estomac alors que la scène se joue et se rejoue dans mon esprit.
Quétrilla qui plonge sur mon frère, les mains de ce dernier qui s’enroulent autour sur ses hanches. Leurs qui lèvres se lient et s’entrouvrent et… *Non, non, non*. Je secoue violemment la tête, mais les images ne s’en vont pas. Le corps en feu, je piétine l’herbe humide pour dégager de mon corps les sensations étranges qui me foutent à l’envers.

Aodren est un idiot. Un sombre idiot ! La glace de la jalousie me pourfend le coeur : Quétrilla est plus idiote encore ! Tout cela pour quoi ? Pour s’embrasser dans un stade de Quidditch ? La respiration courte, le corps tremblant et mes traits écrasés par une grimace de haine, je n’ose même plus me tourner vers le terrain. Immobile, je respire fébrilement face au château, les poings serrés et les yeux fermés. Ma colère est un monstre douloureux que j’essaie de maîtriser. Mais il rue, il me frappe et il fait ce qu’il veut de moi. Je suis incapable de me détourner de lui. Incapable de ne pas insulter Aodren *pauv’ con, idiot, abruti !* et de ne pas haïr Quétrilla *sale veracrasse !*.

« C’est quoi ce truc ? »

Je me tourne brutalement vers la gauche ; une voix bien trop près de moi. Là, sous mon regard de feu, un garçon qui me tourne le dos. Je fusille ce dernier de tous mes yeux, mais même cet Autre ne me permet pas de me détourner de la colère froide qui brûle au fond de moi et de l’horrible sensation d’une paire de lèvres qui se colle contre les miennes.

« Enfin tu faisais quoi au juste avec ça ? »

Je tique.
*D’quoi i’ m’parle, c’ui-là ?*.
Puis je baisse les yeux, aperçoit mon écharpe trempée par l’herbe et recouverte par la boue. Je tourne sur moi-même à la recherche de ma paire de multiplettes, en vain. Un sursaut au coeur, je comprends que c’est ce dont l’Autre parle. Sans attendre, l’esprit bien trop Plein pour ne serait-ce que penser, je franchis la distance qui me sépare du garçon et le contourne pour me placer face à lui.
Je regarde à peine sa gueule d’inconnu. Je remarque seulement qu’il est super grand et qu’il a une dégaine horrible avec ses cheveux en bataille. Et je remarque également que son regard m’est caché car baissé sur ce qu’il tient entre ses mains de Géant. Mes multiplettes.
Je crois qu’en temps normal, j’aurais été en colère. Mais là, je suis fébrile. Mes yeux, si concentrés sur ce qui m’appartient, papillonnent et, sans que je ne les y autorise réellement, se détournent pour fouiller le stade de Quidditch.

L’Autre disparaît. Désormais seule avec mon coeur en peine, je me dresse sur la pointe des pieds pour apercevoir l’entrée du stade. Elle est là, à demi-cachée par un arbre, mais je ne vois rien du tout. La frustration me prend au coeur et mes sourcils se froncent. Mon envie de surveiller Aodren est aussi forte que celle de jeter les multiplettes et les souvenirs qui vont avec pour ne plus jamais, jamais, jamais revoir ce que j’ *R’voir*. Mon coeur sursaute : *Les multiplettes !*.

« File-moi ça ! » braillé-je, me souvenant soudainement de l’existence de l’Autre.

J’arrache les multiplettes de ses mains. Fébrile, je me détourne de nouveau pour braquer mon regard sur le stade.
Mon crâne est totalement vide. Mais quelque part, tout au fond de moi, je me demande ce que je suis bien en train de faire. J’essaie de me prévenir que je ne veux pas revoir ces images, que je ne veux pas en voir d’autres, que l’idée même de tomber sur Quétrilla et Aodren me secoue le ventre et me donne envie de crier. Mais mon crâne est vide et j’agis sans penser.

Je lève l’objet pour les coller contre mes yeux. Mon coeur se serre de la pire des façons quand je balaye l’entrée du stade sans ne rien y trouver. J’écrase ma lèvre entre mes dents et baisse les multiplettes, déçue, effrayée et légèrement inquiète de ne pas trouver Ao’.
Non, ce n’est pas de l’inquiétude.
C’est une colère bruyante et brûlante qui me fige les veines. N’est-ce pas ? Je ne sais pas. Je plonge dans mes multiplettes et balaye le terrain, les gradins, les airs sans ne rien y trouver.

« Merde, merde, merde ! » grincé-je entre mes dents.

J’abandonne mon observation. J’éloigne l’objet de mes yeux et le regarde d’un air hésitant. Mes joues rouges trahissent les pensées qui roulent dans mon esprit. Peut-être ai-je envie, mais sans y trouver une raison particulière, de revoir les images enfermées dans sa mémoire. *Juste comme ça*. J’hésite, regarde le stade, le sol, puis l’objet. Puis, tout à coup, je me tourne et et m’élance.
L’obstacle que je rencontre est mou, grand et désagréable. Un Autre ; le garçon. Je l’avais oublié. Je grimace, mes dents dévoilées au grand jour par mes lèvres retroussées :

« Bouge,  lui dis-je. J’dois…  »

Je me tais. Pourquoi est-ce que je parle ? Je fouille le visage du garçon, remarque sa gueule fermée de scroutt. *J’fais c’que j’veux !*. Ouais. Pourtant, je ressens le besoin presque viscéral de m’expliquer à cet Autre et sa tronche d’abruti sur les images qui tournent dans ma tête et qui me mettent le corps à l’envers : « Juste revoir un truc.  » Je le contourne sans le quitter des yeux.
Soudainement, mon regard se fronce et mon nez se retrousse. Je serre les doigts autour de ma paire de multiplettes :

« Ça t’regarde pas !  » gueulé-je, persuadée qu’il allait me poser une question.

Il m’a lui-même demandé ce que je faisais avec mes multiplettes ; il veut savoir, il veut comprendre ce qui ne lui appartient pas et surtout, il veut m’empêcher de faire ce que je veux. Je comprends tout cela en un instant et, aussitôt fait, je lui jette un regard noir avant de me détourner.
En m’éloignant, j’écrabouille exagérément mon écharpe dans la boue. Elle ne me sert plus à rien. Mon coeur bat si fort, si fort dans ma poitrine que la tête me tourne. Mon estomac se tord et se crispe quand je comprends ce que je vais faire. Quand je comprends ce que je vais revoir. Je ne peux pas empêcher tous mes membres de frétiller étrangement, comme particulièrement impatient à cette idée. Comme lorsque l’on attend un événement particulièrement plaisant.

Mais, alors que je vais mener les multiplettes à mes yeux pour revoir l’image, je prends douloureusement conscience que je  suis incapable de faire quoique ce soit tant que la présence de l’Autre se fera ressentir dans mon dos. Presque avec réticence, je me tourne vers lui, les joues rouges, les mots bloqués dans la gorge. Dans l’attente qu’il se barre.
Dernière modification par Aelle Bristyle le 24 avr. 2019, 15:45, modifié 1 fois.

18 avr. 2019, 16:54
Oiseux ; bestial  Libre 
Elle semblait être vraiment dérangé cette fille ! Toi tu ne comprenais pas vraiment, tu ne comprenais pas vraiment pourquoi elle apportait tant d’importance à regarder dans cette direction bien précise… C’est vrai ! Tout était semblable ici… Tout était une étendue infinie d’herbe grise. Et le terrain de Quidditch ? C’était un simple rond symétrique. Alors pourquoi ? Et puis, dans sa main elle avait aussi cet objet qui semblait être son bien le plus précieux. Elle n’avait même pas daigné répondre à ta question mais, elle ne semblait vraiment pas avoir apprécié le fait que tu lui as arraché son objet fétiche. T’es qu’un voleur Rytz, l’appareil photo cela ne te suffisait donc pas ? *Pff… Les gens sont tous trop susceptibles ici. C’est juste ridicule. * ne put s’empêcher de penser ton esprit.

« File-moi ça ! »

Tu eus à peine le temps de regarder l’objet que déjà la fille te l’avait arraché. Enfin, tu avais juste pu voir que ça ressemblait un peu à une paire de jumelles moldu.

« Oula Mademoiselle s’énerve donc bien facilement ! » déclaras-tu ironiquement.

Je crois que tu l’avais suffisamment observé à ton tour pour arriver à trouver un sens à son petit manège. Faut dire qu’elle n’était pas très discrète et que, la paire de multiplette t’avait bien débloqué les méninges.

Oh et c’était bien cela ! Depuis tout à l’heure, elle était tout bonnement en train d’observer des gens aux alentours du stade de Quidditch. Cependant, ils étaient malheureusement bien trop loin pour que tu puisses poser un verbe sur leurs actions et bien trop petit pour que tu puisses mettre un nom et une maison sur leurs visages. Bien que la pratique de la jeune fille semblât plutôt malsaine, une certaine innocence semblait demeurer en la petite personne qui te faisait face. Quoique je me trompe peut-être… Les apparences… Ne jamais se fier aux apparences, toujours se méfier des apparences. *Tupper*

« Bouge, j’dois… Juste revoir un truc »

Aussitôt son objet retrouvé, la petite était déjà retourné à son poste d’observation. C’était donc si important ?

Elle t’avait mal parlé mais après tout à quoi bon ? Cela ne t’importait guère… Son attitude t’amusait alors, je crois que tu voulais simplement la déranger et la mettre mal à l’aise. Et puis, c’était facile pour toi : tu étais grand et elle petite. Tu t’amusais à faire celui qui était super à l’aise avec les autres alors que c’était en réalité totalement faux.

Cher Rytz, voici de nouveau la fausse façade de ta personnalité ! Celle savamment étudiée afin de ne pas laisser paraître aux autres le mal-être qui est présent en toi.

Cherchant un nouveau moyen de l’embêter, tu regardas autour de toi avant de laisser ton regard se poser sur son écharpe. Pourquoi l’avait-t ’elle jeté à terre ? C’était bien ridicule comme façon d’agir…*Pourquoi elle fait ça ? De plus en plus anormale cette fille…*

« Eh ! Dis donc, ce n’est pas bien de laisser traîner les vêtements par terre, et encore moins de les laisser traîner dans la boue. On t’a donc jamais appris à vivre ? Et qui va la laver ton écharpe ? Ton servant peut-être ? Débile. Bon en même temps je comprends je n’assumerai pas non plus de porter cette écharpe… Elle est bien trop laide. Mais allez bouges-toi. Ramasse. »

Espèce de chose ignoble Rytz ! Pourquoi ? Pourquoi ce ton moqueur envers cette fille ? Oh ! Tu cherchais une nouvelle victime je me trompe ?

C’était donc là une réelle obsession ! Elle semblait effrayée, terrifié comme si elle se forçait à regarder quelque chose qu’elle ne voulait en réalité par voir. Toujours sur son ton peu aimable la jeune fille s’approcha rapidement de toi et marmonne quelques mots que tu ne pus même pas entendre. Elle semblait bien déterminée à renouveler une nouvelle fois son petit manège mais pourtant elle s’arrêta subitement dans son action. Comme si tu étais un élément perturbateur pour elle. Oh la pauvre ! Elle s’arrêta afin de te fixer comme si elle espérait fortement que tu t’en ailles et que tu la laisse tranquille. Mais toi, décidé à jouer ton rôle de garçon autoritaire, tu l’attrapas violemment par le col de ses vêtements et sans réticence tu proclamas !

« Hop hop hop ! Et bah dis-moi, t’as le sang qui te monte vite à la tête. Surtout, tu ne bouges pas. Et, ce n’est pas la peine de me regarder comme ça, je ne partirai pas. Espèce de petite perverse qu’est-ce qui te prend de les observer comme ça ? C’est dégoutant. Non mais sérieusement. »

Tu essayais donc de tout faire pour l’intimider et la provoquer mais au fond, ça n’avait aucun sens. Quelle image cherchais-tu à refléter à travers ce comportement Rytz ? Quel « masque » voulais tu encore dessiner sur ton visage à travers cette attitude Rytz ? Essaye de penser à une chose la prochaine fois avant d’agir systématiquement sans réfléchir. Une simple question pourrait changer tout ton comportement le sais-tu ça Rytz ? *Je sais mais… à quoi bon ? Je ne veux pas changer. *Tu ne pourras pas éternellement être comme tu es actuellement le sais-tu ça aussi ? *Faux. Laisse-moi je veux être libre. * Mais allez Rytz, excuses-toi auprès d’elle ce n’est pas si compliqué. Allez. *Non non, je ne veux pas ! Je ne peux pas ! Laisse-moi. * Faible monstre se croyant fort, immonde créature narcissique comment pouvais-tu agir comme cela. Tes parents ils n’étaient pas comme ça. *Je n’en sais rien, t’en sais rien… On ne les connait pas eux. *

Le visage crispé sous l’effet de tes pensées néfastes. Tu la lâchas violemment, à moitié inconsciemment. Tu t’éloignes de quelques pas et tu restes là, l’air froid à la regarder.

3ème année RP (2045-2046)
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Jules ma vie :)

24 avr. 2019, 18:00
Oiseux ; bestial  Libre 
Le Géant déblatère tout seul dans son coin ; s’il espère que ses paroles m’atteignent, il peut attendre. Je n’en ai rien à faire de ses paroles, j’ai même envie de lui rire au nez. Et qui va la laver ton écharpe ? Ton servant ? Cet abruti le fait sans doute exprès. Si je n’étais pas si accaparée par Aodren, je lui aurais rappelé l’existence des elfes à ce demi-sorcier, peut-être alors m’aurait-il foutu la paix avec ma fichue écharpe. Mais je ne dis rien, car il n’est pas grand chose à côté du feu qui brûle dans mes veines et des images qui me hantent la tête. Même un Grand idiot dans son genre ne peut effacer l’effroi que j’ai ressenti en voyant Ao’ avec Quétrilla — comme à chaque fois. Mon corps est déchiré entre deux monstres : le premier veut visionner les images enregistrées dans les multiplettes et le second courir vers le stade pour apprendre à mon frère la réelle signification de « J’suis pas dispo ».

Mes doigts se crispent autour de mes multiplettes ; mon regard balaie le terrain. Mon coeur, lui, se fait la malle, il n’a rien pour le retenir. Je n’ai pas le temps de le voir venir. Ma vision était claire et l’instant d’après une ombre me tombe dessus, manquant de m’arracher mon souffle lorsque je comprends qu’il s’agit du Grand.
*Qu’est-ce qu’il fout !*, ai-je à peine le temps de penser avant qu’il m’attrape par le col de ma cape. Le choc est violent, je retombe comme une poupée de tissu dans ses bras, lâchant mes jumelles qui tombent par terre. Ma tête part en arrière, mon regard tombe dans le sien. Il me tient si bien et si fort que je ne pense même pas à me débattre.

«Hop hop hop ! Et bah dis-moi, t’as le sang qui te monte vite à la tête. » Je peux seulement rester là comme une enfant ; le coeur figé, les veines glacées. « Surtout, tu ne bouges pas. » Sa voix a la force du vent. Pourtant, il a une gueule de gamin, comme moi. Mais sa voix et la violence qu’elle cache m’isolent du reste. « Et ce n’est pas la peine de me regarder comme ça, je ne partirai pas. » *Merlin...* Je peine à respirer, sa poigne rend difficile cette entreprise. « Espèce de petite perverse, qu’est-ce qui te prend de les observer comme ça ? »

*Que… ?*
Mon souffle se coupe brutalement. Mais ce n’est pas lui, c’est moi. Perverse. Quoi ? Il ne comprend rien ! Je veux juste savoir pourquoi Ao’ m’a abandonné ; il n’avait d’ailleurs aucune raison de le faire et j’en ai la preuve dans mes jumelles. Il m’a laissé pour embrasser Quétrilla. J’ai envie de lui hurler à ce gros abruti, mais ma gorge est nouée et ses paroles m’ont arraché tout mon souffle.
Perverse. Qu’est-ce que c’est ? C’est seulement un mot que l’on utilise pour parler de choses dégoûtantes ; dit-il que je suis dégoûtante ? Il ne me connait même pas !
Mes pensées volent en tout sens, renversant ma colère, bouleversant mon incompréhension. Enfin, je me rends compte que je suis enfermée dans la poigne de cet Autre et une envie déchirante de m’éloigner de lui me pourfend. J’essaie de me libérer, mais il est bien trop fort.
Par Merlin, pourquoi son regard me fige-t-il ainsi ?

« C’est dégoûtant, rajoute-t-il. Non mais sérieusement. »

Chacune de ses paroles est un jugement. La honte se déverse dans mes veines et je ne sais même pas pourquoi je la ressens avec tant de force. De quoi ai-je honte ? Qu’est-ce qui colore mes joues du feu de la gêne ? Je n’en ai aucune idée, mon corps ne m’appartient plus.
Son visage est aussi crispé que le mien est rouge ; une grimace déforme mes traits. L’injustice rend ma respiration difficile.
Lâche-moi !
La fierté m’empêche de demander quoi que ce soit.
Éloigne-toi !
La honte me retient de me débattre.
J’suis pas dégoûtante !

Puis il me lâche brutalement.
J’avais oublié que mes jambes pouvaient servir à me retenir. Je trébuche sur mes propres pieds et bats des mains pour me retenir. Je manque de m’affaler sur le sol mais au dernier moment je parviens à garder l’équilibre. D’une immense goulée d’air, je remplis mes poumons.
L’Autre s’est éloigné. Je m’en fous ; je suis pantelante. Pendant un instant, un tout petit instant, j’ai l’impression d’avoir rêvé cette scène ; à le voir là, devant moi, avec son visage fermé, je pourrais croire qu’il ne s’est rien passé, que j’ai imaginé cette agression idiote et complètement délirante. Mais ma cape froissée qui me remonte autour du cou et mon coeur qui se meurt dans ma poitrine me hurlent le contraire.

Je me sens minable.
Pas comme avec la serpentard ou avec l’enfant-roi de Gryffondor ; non, cette fois-ci je ne suis pas en position de force. Non, je suis faible et lui il m’a totalement dominé.
En m’attrapant, il m’a soumise à lui, il a annihilé la moindre rébellion.
C’est la première fois que j’ai la sensation d’être totalement incapable de me défendre. Comme si me servir de ma magie ou même de mes poings serait inutile face à ce Grand.

Je déglutis difficilement ; j’ai du mal à supporter son regard. Je tremble des pieds à la tête et Merlin en soit témoin, je suis incapable d’aligner deux pensées concrètes.

« T’es vraiment qu’un gros con, » soufflé-je, amère.

Je fais quelques pas en arrière sans le quitter des yeux. Mon coeur fait le fou dans ma poitrine ; il essaie de me prévenir, je l’entends : fais gaffe, il va t’laminer ! Je ne peux même pas lui fermer son clapet, à mon coeur, car tout au fond de moi je sais qu’il a raison, même si je hurle, je hurle tout ce que je peux dans ma tête pour me persuader du contraire.

« C’que j’fais c’est pas tes affaires ! »
Espèce de petite perverse.
« Si tu m’approches encore… » *Tais-toi, Ely !* « … J’te lamine ! »

Par Merlin, si le manque de conviction ne s’entend pas dans ma voix, c’est certain qu’il s’inscrit sur mon visage qui perd son pitoyable masque de rage pendant un instant.
*J’lamine rien du tout*, chante mon esprit. *Merlin, j’lamine rien*.
Mais dans mon corps se cache un besoin hystérique de faire comprendre au Géant — non, à ce minable ! — qu’il n’a rien le droit de me faire et qu’il ne me domine certainement pas. Ce besoin naît d’un sentiment qui se roule en boule dans mon coeur et qui grossit, grossit jusqu’à prendre des proportions inouïes : perverse ! ; la honte ; surtout, tu ne bouges pas ; l’humiliation.
Mon visage se transforme en un tableau de colère.

01 juin 2019, 12:44
Oiseux ; bestial  Libre 
La vie jurant toujours plus fort : non elle n’est pas moi. Je n’ai jamais dit vouloir faire du mal aux autres, je ne sais simplement pas comment faire autrement.

Las, l’air exaspéré par l’attitude étonnante de la perverse tu restas pourtant tranquille. Tu en étais presque venu à te demander si elle était vraiment humaine puisque d’ordinaire les autres ils te frappaient quand tu agissais de la sorte. Mais, elle, elle s’autorisait à agir autrement. Pourquoi ? *Ils sont tous pareils les autres normalement* pensa lâchement ton esprit.

Te craignais-t ’elle donc réellement ? Était-ce une vraie de vrai ? Une vraie victime et une cible facile ?


Cependant, toujours obsédée par cette scène choquante qu’elle venait d’observer elle semblait se moquer partiellement de ta présence. Mais je crois que ce fut ta supériorité physique qui parvient finalement à l’intimider. Une nouvelle fois tu avais réussi à allier mots et violence minime et ainsi tu avais positionné ton adversaire dans une position inconditionnée de faiblesse.

Enfin tu lâchas ta proie mais l’histoire n’allait pas s’arrêter là puisque le courant de ta vie dans notre petite Prison t’avait tout de même appris que la violence ne restait jamais impunie. Combien de gifles avais-tu pu te ramasser en un temps-record ? Combien de mots grossiers t’avait-on crachés lourdement à la figure ? Combien de fois par jour voyais-tu les gens s’éloigner lorsque tu passais devant eux ? Cette souffrance Rytz, ce mal intérieur que tu subissais chaque jour n’avait je crois pas encore suffit à tisser la barrière entre la violence et ta conscience.

« T’es vraiment qu’un gros con. » avait-elle dit lourdement.

Bam ! Et ce n’était pas faute de t’avoir prévenu Rytz. Même ceux qui paraissaient comme faible ne l’étaient en réalité pas vraiment. *Je suis un gros con ? Je le sais bien moi que je suis un gros con * avais-tu envie de lui cracher à la figure. Une des solutions – toujours la plus simple – semblait pourtant naître devant tes yeux.

Pourquoi continuer à être « un gros con » si tu savais très bien que tu en étais un ?

*Parce qu’il faut sans cesse être fort, il ne faut jamais paraître faible * Entêté. Mais c’est vrai qu’il est inévitable de penser que parfois ce qui pourrait paraître simple pour quelqu’un se relève comme étant fort compliqué pour l’autre. Moi je crois qu’il faut paraître simple de manière à se confondre simplement dans la masse. De manière à être oublié. *Je n’ai jamais voulu paraître différent. Ce sont les autres qui ne me comprennent pas* Incrédule, tu te focalisas de nouveau sur la fille laissant le comportement animal prendre une nouvelle fois possession de ton esprit. *Il m’emprisonne. Il m’étouffe *

« - Moi ? Un gros con ? Et toi on en parle de ce que tu es ? Je suis bien trop poli pour le dire. Je sais me tenir moi au moins, je ne suis pas un pervers. Je n’observe pas ce qu’il ne faut pas voir et je n’écoute pas ce qu’il ne faut pas entendre. » Eh ! Menaçant le regard ! Menaçant ! T’es un ours Rytz, tu ne vaux rien. Tu es comme le Lâche. Tu es comme Tupper. T’es même pas poli, t’es qu’un sale menteur.

Traître de maître, je suis le simple reflet de celui qui m’a éduqué c’est bien cela ? MAIS NON, JE REFUSE.

Le chaos. Le calme. La violence. Sans cesse tourner autour du pot, sans cesse vouloir exterminer les mots. *Ma vie restera un arbre sans fleur, et mon esprit une pourriture * Cherchant de nouveau à exterminer ta nouvelle ennemie tu remis une éternelle fois ton masque. Elle s’éloigne et tu t’approches. Tu ne voulais certainement pas la laisser s’échapper – pas maintenant –

« - C’que j’fais c’est pas tes affaires ! Si tu m’approches encore J’te lamine ! » renchéris la petite comme si elle voulait encore plus aggraver son cas. Lentement tu lui dis d’un air froid :

« - Certes ce ne sont pas mes affaires mais ce ne sont pas les tiennes non plus. Je ne sais pas ton prénom et d’ailleurs je ne veux pas le savoir parce que cela ne m’intéresse pas mais sache qu’il faut apprendre à respecter la vie privée des gens. Je fus comme toi durant un temps et ceci m’a donné une vie bien vide. » Pourquoi lui avait tu dit ceci alors qu’au fond je savais très bien que tu ne voulais pas en parler ?

Gêné, tu regardas rapidement tes pieds puis ton attitude féroce fut obligée de reprendre le dessus. Brusquement tu fis de nouveau un pas vers elle, faisant claquer violemment ton pied sur le sol.

« - Non ! Tu ne pourras pas me laminer. Allez, ne fais pas l’idiote tu es qu’une sale Poufsouffle de t’façon. Une faible et une perverse. Tu n’es pas mon égal ni mon supérieur. Même ta voix elle en tremble. »
Dernière modification par Galvane Rytz le 05 oct. 2019, 15:06, modifié 1 fois.

3ème année RP (2045-2046)
I'm waiting for a RPG with you Ly
Jules ma vie :)

08 août 2019, 09:23
Oiseux ; bestial  Libre 
Ce n’est pas la colère qui fait trembler mon corps, ni même la peur ; c’est la honte qui me foudroie sur place. Il n’y a qu’elle pour me faire croire que je suis pleine de rage alors que je suis aussi vide que le néant. Toute mon énergie aspirée par les mots du garçon, toute ma force arrachée par sa vérité. *C’est pas la vérité !*. Mais bien sûr que ça l’est. Perverse. C’est tout ce que je suis, c’est tout ce que je fais.
Mon coeur rate un battement.
C’est la perversion qui me force à regarder au travers ces jumelles pour épier mon frère, c’est elle qui me donne envie de revoir les images. Et c’est elle qui me jette en pâture à ce garçon qui est visiblement bien trop décidé à me montrer ce que je suis réellement.

Et l’Immense qui m’écrase explose.
« Moi ? Un gros con ? Et toi on en parle de ce que tu es ? »
Ses paroles ont un effet dévastateur sur moi — tout comme sa taille.
« Je sais me tenir moi au moins, je ne suis pas un pervers. »
Elles m’éjectent, elles m’écrabouillent.
« Je n’observe pas ce qu’il ne faut pas voir et je n’écoute pas ce qu’il ne faut pas entendre. »
Je me recroqueville, ma colère fait pâle figure à côté de la sienne. Et la honte qu’il me conte et la honte qu’il me dessine ; *tais-toi ! Ferme-la !*.

Il s’approche. Un pas immense qui grandit l’ombre qui règne déjà sur mon esprit. La peur, la rage, la honte ; tous ces Monstres veulent que je recule pour garder intacte la distance de cet Ignoble qui croit tout savoir. Qui sait tout. Mais je ne recule pas. La colère, qu’elle ne soit que mensonge ou non, me fait tenir bon et mes poings se serrent comme pour rassembler mes forces. Je repousse mon coeur effrayé, je repousse mon ventre tordu qui ne ressent plus aucun désir, je repousse la lointaine sensation des lèvres de Thalia sur les miennes, je repousse tout ce qui me rend faible.

Et ses mots qui me claquent.
Et ses paroles qui me retiennent.
Et ses yeux qui m’emprisonnent.

Je le hais, par tous les Mages, je le hais de toute la force de mon coeur. C’est instantané et c’est violent ; la rage me fige sur place et me coupe la respiration. Je me sens pitoyable, je me sens moins que rien, je me sens dégueulasse, je me sens nulle, je me sens trop. Et lui, lui qui me met face à tout cela, lui qui empêche mon insouciance, lui qui fait l’adulte, lui qui me gronde, lui qui ose me faire la morale ! La morale ! Comme s’il avait plus vécu que moi, comme s’il avait ne serait-ce qu’une once de sagesse en lui ! Mais il n’a rien du tout, rien du tout si ce n’est la vérité de mes actes.

Un nouveau pas. *Non !*. La peur prend le dessus, je recule. Un geste qui décuple ma honte ; moi, je fuis, moi j’ai peur, moi je lui laisse gagner du terrain. Mes propres actes me restent entre la gorge, déjà je regrette ce geste, déjà j’essaie de réfléchir à la façon de retrouver ma place de Dominante. Il me stoppe en plein effort ; sa voix me percute plus forte que jamais. Elle fouille mon être pour y faire resurgir tout ce qui est dégueulasse en moi.
« Tu es qu’une sale Poufsouffle. »
Je n’en peux plus de haine, je n’en peux plus de honte.
« Une faible et une perverse. »
Un cri monte le long de ma gorge, mais je ne peux pas le laisser sortir, je ne peux pas, je ne peux pas.
« Tu n’es pas mon égal ni mon supérieur. »

Le jugement est tombé. Tu es faible, dit-il.

Il n’y a plus de place pour ma tête, il n’y a plus de place pour mes envies, plus aucune place pour la raison de tout cela. Il n’y a que ma colère, bien réelle cette fois-ci, qui défracte ma peur et déchire mon visage d’une grimace de haine.

« Tu veux que j’te montre ? hurlé-je, m’arrachant la gorge et en perdant toute crédibilité dans le même temps. Tu veux que j’te montre si j’suis faible ?! »

Ma baguette se retrouve dans ma main, mais je suis bien trop survoltée pour ne serait-ce que penser à l’utiliser.

« Jamais tu s’ras plus fort que moi, t’entends ! Jamais tu m’f’ras peur ! Jamais tu m’diras c’que j’dois faire ou non ! »

Je tremble. Mes yeux sont plein de larmes. Ma bouche est déformée par les cris.
Je suis pitoyable.
Je n’arrive même plus à respirer. Ma bouche s’ouvre et se ferme sans avaler le moindre air ; mais mon regard ne se détourne pas.

« Ferme-la ! Si t’es v-vide, c’est parce que t’es qu’un-un idiot ! Qui sait rien, rien du tout ! Tu sais même pas c’que c’est qu’une p-perverse, tu sais même pas pourquoi j’regardais Aodren, t’sais même pas. Pourquoi. J’l’ai fait ! »

Mon manque de respiration m’empêche de parler comme je le souhaite. Je ferme brièvement les yeux pour calmer la crispation douloureuse de mes poumons. Mes paroles accélèrent les battements de mon coeur, j’ai envie de lui exploser la tronche à cet idiot, j’ai envie de lui faire regretter ses paroles. Mais je suis incapable de faire autre chose que respirer pour retrouver mon souffle, respirer pour apaiser ma colère, respirer pour empêcher mes larmes de couler.
Trop tard je me souviens que j’ai ma baguette en main et qu’il aurait été bien plus aisé de faire tout cela une fois l’ennemi neutralisé.

Me voilà enfin. Toutes mes excuses.
J'ai pris autant de plaisir à écrire Aelle face à Galvane que les fois précédentes, c'est toujours aussi facile, comme une évidence.
Je ne pensais pas qu'il y aurait une telle colère.