Ce lundi avait débuté comme tous les lundis de cours depuis la rentrée de septembre. Ennis s'était rendue à son premier cours où elle avait travaillé en binôme avec son meilleur ami. Tant que faire se peu - c'est-à-dire quand les professeurs ne constituaient pas eux-même les groupes - ils travaillaient ensemble. Ils avaient développés une dynamique bien à eux, compensant leurs points faibles respectifs, qu'ils retravaillaient de toute façon ensemble après coup. Ça leur permettait d'avancer et de progresser d'autant plus vite. Et puis, ils n'avaient plus besoin de communiquer autant qu'au début, chacun sachant ce qu'il devait faire en fonction de la matière. Un gain de temps considérable. A l'issu de ce cours, ils devaient se rendre au suivant et ils en avaient donc pris le chemin. Mais arrivée dans le hall, la fillette vit son frère. Et elle capta rapidement le geste qu'ils avaient codifié pour se signifier le besoin de parler. La châtain dit donc à son ami anglais de prendre les devant pour leur réserver la place, qu'elle le rejoindrait. De son côté, comme elle en avait le temps, elle se dirigea vers son frère qui l'accueillit sans réel préambule.

- "Hey, comment ça va aujourd'hui? Tu es bien sombre depuis un mois!" Ennis leva la tête pour le regarder et lui dit d'une voix agacée et lasse:

- "Qu'est-ce-qui te faire dire ça?" Il n'était pas le premier à s'en inquiété. Et elle savait qu'il s'inquiétait, même si sa voix avait été égale. Cette voix neutre dans laquelle peu voir aucune émotion perçait que les deux O'Belt avaient été éduqués à prendre déstabilisait la plupart de leurs camarades. Voire certains professeurs. Mais c'était leur mode de fonctionnement. Méritait-il qu'elle réponde ainsi? Peut être pas. Heureusement, il ne lui en tient pas rigueur, et insista.

- "Depuis ta rencontre avec l'invitée de Poudlard, tu es renfermée." Répondit-il sur le même ton que précédemment. Et quelque part, il avait raison, elle le savait. Le point de départ était bien là. Elle reprit alors contenance, se redressa et laissa tomber agacement et lassitude dissimulés pour reprendre une voix bien plus neutre.

- "C'est que cette femme est..." Ennis suspendit sa phrase. Dai Hong Dao venait d’apparaître en haut du grand escalier avec ses tigres, qu'elle envoya à la poursuite d'un élève qui sanglotait. "...inquiétante. Me dit pas que c'est pas inquiétant ça. Alors après m'avoir parlé de guerre, de se préparer en jouant avec les limites. Qu'on ne serait pas à l'abri. Oui ça m'inquiète." Ils en avaient pourtant déjà discuté. Et pas qu'une fois. Et, même si Domhall avait pris de l'assurance et devenait de moins en moins avare de conseils pour l'aider à relativiser - avait-il pris des cours auprès de Dia'? - Ennis ne pouvait s'empêcher d'être tiraillée par l'inquiétude. Surtout en voyant la soricère envoyer voler les deux professeurs qui tentaient d'aider leur jeune camarade, parce qu'il ou elle était trop petit pour faire partit des plus âgés.

- "Je..." commença l'aîné des deux. Mais il fut vite interrompu par sa cadette:

- "Chut!" Miss Kwon venait de poser une question à a vietnamienne, et l'irlandaise savait qu'il valait mieux écouter ses réponses dans les moindres détails.

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RP en réaction à l'aventure S₀₂.E₀₃. Dernier post pris en compte: Narcyz Sjöstedt n°3.
𝆺 Rencontre d'Ennis avec Dai Hong Dao.
𝆺 Domhall O'Belt - 17 ans - est le frère d'Ennis 𝆺 PNJ validé.
@Chems Daley @Kirsty Panglewood

Chems n’arrivait pas à détacher ses yeux des grandes portes du hall sur lesquels s’était écrasé le garçon apeuré avant de s’échapper à toute jambe dans le parc.« ...Alors après m'avoir parlé de guerre, de se préparer en jouant avec les limites. Qu'on ne serait pas à l'abri. Oui ça m'inquiète. » se détacha une réflexion à l'accent bien prononcé, attirant son attention.

Il reconnut la voix d'Ennis, une gryffondor avec qui il avait bien eu l'occasion de croiser en cours et qui ne parlait jamais plus que nécessaire lorsqu'elle le devait -ou pas à lui en tout cas-, défocalisant brusquement de la porte aux mots guerres et abri. Dans le meilleur des cas, elle parle d'un film, se disait-il. Mais dans le pire... Comment ne pas penser au pire après les évènements survenu cette année. Qu'il avait l'air loin le temps où Chems avait tout le loisir de se préoccuper de ce qu'il avait envie. Maintenant, les choses touchaient un peu trop à sa sphère pour ne pas faire cas. Si il n'avait jamais fait attention à qui madame la directrice invitait en plus à sa table l'année dernière, forcé était-il de constater que ses yeux scrutaient de plus en plus la table des professeurs après la disparition de miss Montmort.

Le regard toujours glué sur les portes ouvertes du hall, le poufsouffle se laissa surprendre par deux courants d’air, filant droit vers la dite sortie, réalisant alors qu’il n’avait pas regarder ce qu’il fallait voir. 

« C’est des tigres ça?! Quand? » Son murmure se brisa sur la fin de confusion et d'horreur en réalisant que les deux bêtes infernales, toutes dents dehors, reprenait le même chemin du garçon. Et comme si ça ne suffisait pas, impossible de croire à l’image des deux professeurs, pourtant présent pour tenter de secourir le garçon, défaits si rapidement par une étrangère menaçante de par le désordre qu’elle avait engendré. Chems déglutit. C’était elle ? Celle dont tout le monde parlait et dont il avait manqué l'arrivée si prononcée? "Elle veut pas de mal à l'école" mon oeil. Il n'était pas bien convaincu -pas du tout- par ces rumeurs circulantes depuis plus d'un mois, les mots d'Ennis étant encore les seuls à coller à cette toute première image qu'il se faisait de cette femme.

« Alors résumons, elle t'as parlé de guerre, elle est en train de menacer les profs, elle laisse un élève à..., il prit une inspiration fébrile, l'angoisse s'insinuant lentement dans ses veines. -à sa mort, et ça t'inquiètes seulement? » lança t-il entre ses dents, toute effronterie perdu dans sa voix malgré sa tournure de phrase. C'était pire qu'inquiétant, c'était grave. « Moi elle me fout les jetons... » avoua-t-il pour lui-même à mi-voix, le coeur serré, espérant de toute les cellules de son corps voir les professeurs se redresser.

La blondinette resta figée, trop hébétée pour faire quoi que ce soit. Elle regardait, les yeux ronds, la scène qui se déroulait. Quelques secondes plus tôt elle allait tranquillement - certes en trainant des pieds, mais tranquillement quand même - à son cours de Botanique qui allait commencer sous peu, sans se douter de se qui adviendrait par la suite. C'est alors qu'était surgit un jeune garçon dont le visage lui rappelait vaguement quelque chose, par les grandes portes de l'école qu'elle avait franchit un peu plus tôt. Il semblait horriblement apeuré et courait comme s'il avait le diable aux trousses. Et ce n'était pas totalement faux, car quelques instants après surgirent deux effrayants tigres qui arrachèrent un cri de stupeur à Kirsty.

La blondinette s'éloigna de quelques pas, l'air effrayé. Ces deux tigres étaient ensuite suivis par une sorcière à l'apparence presque plus effrayante que les deux félins, malgré leur griffes et leurs crocs. Eux, c'était de simples animaux. Elle, c'était une puissante sorcière qui n'hésiterait pas à réduire en bouillie tout ceux qui se mettraient en travers de leur chemin. Et le garçon devait l'avoir fait, car elle ne retenait pas ses tigres, qui continuaient à lui courir après. Kirsty la connaissait de vue, cette abominable sorcière ; c'était Dai Hong Dao, une chinoise qui s'était pointée à Poudlard pendant un repas à la Grande Salle, en compagnie de l'une des championne du Tournoi, dont le nom échappait à la petite blonde. Deux professeurs arrivèrent à la suite de la sorcière et commencèrent à lui parler, l'air tout aussi paniqué que les élèves entourant Kirsty.

Cette dernière entendit alors deux voix connue : l'une qu'elle identifia rapidement comme étant celle d'Ennis, lui de ses camarade Gryffondor, l'autre comme appartenant à un garçon de Pouffsoufle qu'elle avait déjà croisé. Chems. La jeune Panglewood se retourna vivement en direction des deux et se rapprocha d'eux. Elle était très heureuse de retrouver des gens qu'elle connaissait, car l'étrange situation actuelle l'effrayait et elle n'aimait pas trop être seule face à deux tigres enragés et une sorcière maléfique. Elle lança à ses camarade, angoissée : « Qu'est-ce qui s'ets passé pour que ce gosse s'fasse courir après par les tigres ? J'ai rien compris... » C'est alors que l'enfant remarqua un troisième individu qu'elle ne connaissait pas, mais qui avait un air d'Ennis. Les deux devaient être de la même famille. Kirsty, en entendant les dernières paroles de Chems, répondit : « Moi aussi elle me fait peur, elle a l'air complètement folle... »

Le frère et la sœur venaient d'être rejoint par deux autres élèves sans qu'ils ne s'en rendent réellement compte. La plus jeune reconnut sans mal deux camarades de classe. Un Poufsouffle qu'elle ne connaissait que de vue et de nom Chems Daley et Kirsty Panglewood de Gryffondor. Mais son regard ne resta pas longtemps posé sur eux, elle ne voulait rien manquer de l'échange. Car grâce à cela, elle comprendrait peut être mieux ce qu'avait insinué la sorcière étrangère lors de leur entrevue. Ça la tiraillait trop pour qu'elle ne suive pas. Ainsi, elle ne vit pas son frère aîné saluer le jeune brun. Et puis de toute façon, elle ne savait rien de leur rencontre dans la tour d'Astronomie l'année dernière, elle n'aurait pas pu comprendre. Elle n'entendit pas non plus le plus vieux indiquer à la blonde d'une voix basse, posée et neutre:

- "Je doute qu'elle soit folle." Avant de poursuivre à l'attention du garçon:

- "Ma sœur a toujours eu l'art de la litote." Et il était sérieux dans ces paroles car il était pareil. L'éducation, ça reste ancré. Toujours.

Une préfète de Poufsouffle se dirige, inquiète, vers leur professeur de botanique quand un cri de souffrance s'élève en provenance du parc. Le visage d'Ennis se crispa, tout comme celui de Dom'. Ca n'indiquait rien de très bon. Et la suite des évènements fut encore plus troublante. Un des tigres ramena le corps inanimé du petit garçon blond. Et une blondeur pareil, peu de sorcier la possédait. Elle était caractéristique d'une famille. Et Domhall, toujours attentif souffla:

- "Malfoy" il se souvenait bien de la répartition. Mais qui aurait imaginé que le gamin serait impliqué dans un truc aussi fou que ce que disait la sorcière. Si Poudlard était attaqué c'est qu'il devait y avoir eu trahison quelque part se dit Ennis qui commença une question avant de s'interrompre brusquement:

- "Pourquoi il..." Une femme pénétra dans l'école, se présentant comme Tran Hong Dao et parlant de calamités avant qu'une deuxième femme - qui devait être la fameuse Jia arrivait.

- "Elles sont trois. C'est ce qu'elle nous a dit." Dit Ennis troublante de neutralité et de froideur dans sa voix en montrant Dai Hong Dao d'un signe de tête les yeux toujours rivé sur le petit corps. Était-il mort? C'est ce que pensait aussi leur professeur apparemment. Mais elle n'a pas trop le temps d'y réfléchir que les trois champions chinois surgisse avec un sublime dragon... Les deux membres de la famille O'Belt ne peuvent s'empêcher de se regarder alors que les trois enfants qui viennent de débarquer suivent les directives qui leur ont été donnée. La foule d'élève spectateurs voit alors le petit Lupus revenir à lui et Ennis laisse échapper un soupir de soulagement sans s'en rendre compte. Puis ils voient les trois sorcières user de leur magie, comme si elle sortait de leur corps dans un drap de fumée noir ou blanc pour les recouvrir.

- "Impressionnant" souffle Dom' alors qu'Ennis acquiesce en disant:

- "Si on pouvait faire pareil..." commença-t-elle sans poursuivre. C'est qu'autant de puissance, ça faisait envie, surtout pour cette petite fille qui veut montrer ce qu'elle vaut.

- "Je ne sais pas si tu as vraiment envie de savoir faire ça" la coupe Domhall un peu froidement, protecteur envers cette sœur d'à peine treize ans qui se trouve devant lui observant la scène. C'est pour ça qu'il ne peut pas voir la lueur de défi dans ses yeux.

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Dernier post pris en compte: MJ n°5
Mes excuses pour le retard, la fin mai a été bouleversée de mon côté.

Là au moins, il était sûr de ne pas être le seul paumé, il reconnaissait la confusion dans la voix de Kirsty comme miroitant la sienne. L’air lui semblait si lourd que même la présence de Domhall ne décrispa pas le pli de soucis logé entre ces deux sourcils. L’art de quoi ? Cru t-il avoir demander, si sa distraction n’avait pas noué sa langue avant alors qu’il suivait Ena des yeux. Son inquiétude dédoubla à l'idée de la voir projeter sur un autre pan de mur elle aussi. Ena, qu’il voyait comme une grande soeur, chiante par moment certes, mais qu’il aimait tant quand même, comme elle faisait partie de sa vie, de son quotidien maintenant. Les bribes d’un avenir où elle ne reviendrait pas dans la salle commune alourdirent son souffle.

Ô comme ce qui suivit ne fut pas mille fois pire. Chems fut parcourut d’un violent frisson et se rigidifia d’autant plus lorsque l’effroyable son fut complété de l’image sanglante de l’élève effrayé d'il y a un instant… immobile. Trop. Mort ? « Malfoy ». C'était comme si le ton solennel de Domhall avait répondu à sa question silencieuse. Il bloqua, incapable de détacher ses yeux du visage blafard du garçon, tâché de sang. Son propre visage perdit trois teinte, la dernière devait être verte parce qu’il ne se sentait pas bien. Du genre a avoir envie de vomir.

« E-...trois. C- ce -..que-.dit. »

Physiquement incapable de saisir autre chose que la présence de l’élève, l’irlandais a du mal à se faire à l’idée trop définitive de la mort, exécrant les pensées qui lui faisait se dire plus jamais. Plus jamais le garçon ne se relèverait. Plus jamais il ne pourra revenir chez lui, plus jamais… Il s’en était allé effrayer, chassé, et comme la plupart des cauchemars vous faisait vous réveiller au moment fatidique, lui avait succombé dans la douleur et l’effroi. Chems ne pouvait penser à rien de pire, l'imaginer seulement était insupportable. Ce n’est que quand les yeux de la malheureuse victime, vitreux jusqu’alors, se remirent à briller, que ce soit de peur ou de soulagement, qu’il en libéra un souffle qu’il n’avait pas conscience d’avoir retenu, couvrant ses yeux de ses deux paumes. Ça faisait trop. Engourdi, le nouveau monde dans le hall et la bête ne tirèrent pas sur ses cordes sensibles, il fait juste le constat froid que les professeurs ont reçu l'assistance dont ils avaient besoin. Faible est le soulagement, presque autant que son impression face au déferlement de magie. Il entend pourtant les O’Belt admiratif. Lui ne peut que baisser les yeux sur le sol, dissocié de l’enthousiasme, de l’admiration, sans cesse retenu par l’écho effroyable du cri brisé du garçon probablement poussé au moment où sa vie l'avait quitté. Les mots d'Ennis retournent son estomac. Faire pareil qu'eux? Il ne se faisait qu'une seul association d'eux, une menace, après avoir retourné leurs armes contre deux de leurs professeurs et planter leurs dents dans le corps d'un élève, les faits racontaient une histoire sans aucun sens pour lui, les mots aussi. 

« Je ne te comprends pas... »  ajoute t-il à l'attention d'Ennis. Le vrombissement du château lui-même rattrape sa confusion, alors qu'il se retourne contre une autre à la peau étrange.

Il ferme les yeux à l'impact, s'octroie le temps de penser tant que la lumière derrière ses paupières ne s'est pas atténué. Poudlard était sa seconde maison, Poudlard l’avait accueillit mieux que sa mère ne les avait jamais vraiment considéré lui et son frère. Mais Chems savait mieux qu’une maison était synonyme de confort et de sureté, et qu’à cet instant, le château ne répondait plus à sa définition. Qu’à regret, il s’en ressentait perdu si loin de l’Irlande, en face d’une magie et d’un monde redevenu étranger en l’espace d’un instant.

L'autre garçon, celui que Kirsty ne connaissait pas mais qui ressemblait énormément à Ennis, répondit à la blondinette d'une voix neutre qu'il doutait que Dai Hong Dao soit folle. Pourtant elle en doutait : un être si cruel qu'il était capable de poursuivre un jeune garçon innocent ne devait surement pas être sain d'esprit. Mais l'enfant garda cette pensée pour elle, ne voulant pas contredire l'inconnu dans un moment si étrange et effrayant. Elle avait bien d'autre choses auxquelles penser, comme par exemple le garçon blond qui semblait en très mauvaise posture. Il était immobile, bien trop pour être encore vivant. Cette pensée glaça le sang de Kirsty qui recula de quelques infimes petits pas, dans l'espoir que cette image d'horreur disparaisse.

La petite fille avait raison : Dai machin-truc était belle et bien folle, et pas qu'un tout petit peu. Très profondément. Les yeux rivés sur le visage blafard et fermé du pauvre garçon blond, la fillette était horrifiée. Tout comme les autres autour d'elle, elle vit que l'immobilité du garçon était due à... Elle ne put finir la phrase, trop terrifiée pour le faire. Non, ce n'était pas possible. C'était interdit de tuer quelqu'un, un élève de Poudlard qui plus est. Kirsty n'avait beau ne pas connaitre l'identité de la victime, elle compatissait pour sa famille. Soudain, la sortant de ses pensées néfastes, la voix du garçon inconnu rompit le silence en murmurant : « Malfoy ». Ce nom disait quelque chose à la blondinette, mais elle ne sut quoi. De toute manière, elle n'avait pas le temps de réfléchir à ça, et cette pensée fut bientôt rejetée dans un coin de son esprit. Kirsty chuchota d'une voix faible et pleine de douleur : « P... pourquoi ? Qu'est-ce qu'il a fait ? » Qu'est-ce qu'avait ce Malfoy pour subir un tel châtiment ? Il fallait que sa faute soit grave, très grave, pour mériter la mort. Et ce petit ange blond n'avait pas la tête à en faire.

La main de l'enfant se saisit d'une mèche dorée qui passait par-dessus son épaule, qu'elle enroula autour de son index, dans un geste de stresse et d'angoisse. Elle baissa son regard, ne pouvant supporter davantage la vision de ce garçon mort. L'herbe ondulant dans la douce brise est tellement belle par rapport au corps sans vie de Malfoy... Tout à coup, le soupir de Chems puis les paroles d'Ennis retentirent en même temps, ce qui poussa Kirsty à relever la tête. A présent, deux autres femmes inconnues arrivèrent. La blondinette poussa un "Oh !" de surprise. Elle ne comprenait plus vraiment qui était qui, ni qui faisait quoi. Les évènements s'enchainèrent sans qu'elle ne comprenne quoi que ce soit. Elle jeta un regard paniqué à l'adresse de ses camarades, mais son attention fut bientôt attirée par un grand dragon qui arriva des airs, et qui aimanta son regard. Ce n'était pas tous les jours que l'on voyait un spectacle pareil, surtout lorsque les trois champions chinois descendirent du dos de l'animal.

La blondinette partagea son incompréhension avec ses camarades, un peu perdue : « J'y comprends plus rien. Qu'est-ce qui se passe ? »

Ennis, délaissa rapidement l'observation de ses deux professeurs en train d'obtenir des soins de la part des élèves chinois. Décidément, ces jeunes de leur âge en savaient tellement plus qu'eux. En regardant Chu Jung faire apparaître un mur d'éther sensé protéger l'intérieur du château de ce qui se trouve dans le parc, les paroles de la sorcière vietnamienne, qui venait de sortir avec sa mère et sa sœur pour batailler contre... contre qui au juste?, lui revinrent en mémoire. On ne leur avait pas appris, pas appris quoi que ce soit qui leur servirait concrètement à l'extérieur. Elle se retourna alors pour planter tour à tour son regard dans celui des trois personnes qui l'accompagnait, insistant plus fermement avec son frère qui l'avait rabroué une minute plus tôt. Elle ne les avait pas réellement regardé jusqu'alors et elle vit l'incompréhension dans les yeux de ses deux camarades d'année ainsi que le reproche dans ceux de son frère.

- "Ils ont notre âge." Dit-elle en désignant d'un coup de tête les trois chinois. "Ils ont des pouvoirs qu'on peu à peine rêver d'avoir. Même toi." Poursuit-elle en fixant son frère. "Et je ne parle même pas de ces trois femmes. Dai Hong Dao n'a fait qu'une bouchée de deux professeurs. Et avec sa mère et sa sœur elles sont en train de défendre NOTRE école contre on ne sait qui." En parlant, son regard allait des uns aux autres. "Alors ce que Lupus Malfoy a à voir là dedans j'en sais rien, mais oui, j'aimerais pouvoir faire comme eux." Encore une fois, ses yeux se plantèrent dans ceux de son frère. Et cette fois-ci Domhall comprit à quel point la rencontre entre sa sœur et l'invité de Poudlard avait changé sa cadette. Pas que ça soit mal, mais là elle lui semblait presque effrayante avec cette flamme dans les yeux. Cadette qui se retourne une nouvelle fois vers le hall alors qu'une lumière intense se propage, signe que les défenses se mettent en marche.

Impossible de voir quoi que ce soit de ce qu'il peut bien se passer. L'irlandaise voit leur professeur de botanique envoyer un patronus sans pouvoir entendre quoi que ce soit alors que son aîné lui, regarde plutôt du côté du première année.

- "Il va bien." Lâche-t-il platement à l'intention de la petite blonde non loin de lui. La seule qui s'en était inquiété à haute voix "Je ne sais pas en quoi il est impliqué mais il va bien." L'instant d'après, les éclats de lumière cessent, le jeune chinois lève son mur d'éther. Une foule d'élève vient de s'approcher mais déchante en voyant pénétrer telles deux furies une vouivre noire et une oiseau de feu gigantesque.

- "Elle a grandit non?" demande alors Ennis interloquée avec un ton de voix beaucoup plus doux que précédemment. Comme si l'étonnement venait de la ramener à son statut d'enfant. La réplique de la préfète des jaunes et noire attire ensuite ses yeux vers l'oiseau qu'elle avait pris pour un phénix. Quel comportement étrange. Ses sourcils se lèvent une fraction de seconde avant de revenir à leur position habituelle quand la vieille femme prend la parole. Voler toutes la magie des protections? Mais contre qui s'étaient battues les trois femmes au dehors? Pas ce seul homme aux cheveux aussi semblables que ceux du jeune Malfoy? Elles ne seraient pas dans cet état, non?

La détermination puis l'étonnement qui s'étaient emparés l'un après l'autre d'Ennis firent alors place à un tout autre sentiment. La peur. Les asiatiques étaient puissants, ils l'avaient démontrés. Alors si les trois femmes étaient dans cet état, à deux doigts de s'effondrer, après une bataille certes intense... La petite ne put réprimer un frisson avant de se retourner vers son frère alors que douze nouveaux adultes apparaissaient à Poudlard.

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Dernier post pris en compte: MJ n°7.
Je répondrais encore une fois. Ce post est déjà suffisamment long et dense

Toujours aussi imperturbable... Domhall. Face à l'ambition sans borne de sa soeur, Chems essaye de déceler ce que pense le Serdaigle et croit même voir un tressaillement de sa paupière inférieur, son corps perdre sa balance pour moins d'une seconde, mais à l'arrivée, le poufsouffle est plus persuadé d'avoir rêver quand l'adolescent reprend un ton placide pour répondre à Kirsty. Pour quelques raisons, il est presque déçu d’assister à ce dénouement -Il l'avait connu avec plus de répondant. Certainement, le deuxième année n'était pas inviter à donner son avis, mais Chems l'aurait effrontément donné de toute manière, même si il avait l’impression qu’Ennis avait par dessus tout envie de prouver un point à son frère en priorité. « C’est pas en encastrant les gens dans le mur qu’on les défend, ça marche pas comme ça ! » -Et les tuer encore moins....

La grosse lumière était arrivé après ça et le garçon s’était malgré lui perdu dans ses pensés brumeuses.

Être sous l’eau et observer les rayons du soleil percer la surface de la mer donnait la même impression qu’observer la barrière de Chu-Jung derrière les battements du combat. Les éclats intermittents venant du parc réverbéraient sur la magie du chinois, rendant visible par endroit le mur censé être transparent. S’en était hypnotisant. Chems avait autant envie de s’approcher pour toucher la surface de magie du bout des doigts que pour regarder l’affrontement d’un meilleur angle. Miss Kwon le devança, sans parvenir à tenir sa position, restreinte par celui même ayant dressé le mur. Le poufsouffle en haussa un sourcil, intrigué “bizarre ça…” et se pencha légèrement sur sa droite, près de Kirsty, suffisamment proche pour qu’elle puisse l’entendre chuchoter. « J’crois qu’on peut passer à travers la barrière, regarde » indiqua-t-il d’un mouvement de tête vers la professeur de botanique « Si il a empêcher miss Kwon de s’approcher, c’est que soit il voulait pas qu’on voit que sa protection c’est de l’eau, soit… »

… Soit qu’il voulait empêcher l’adulte de voir quelques chose à travers.

En temps normal, Chems bannissait assez rapidement ce genre de réflexions absurdes, mais après les agissements contradictoires de Dai, la méfiance avait la vie dure dans le coeur du Poufsouffle. Cette femme était prompt à commettre l'impardonnable et le "l'effacer" après. Il ne parvenait décidément pas à se départir de sa méfiance, tant qu'il ne saura pas exactement pourquoi le serpentard s'est fait prendre ainsi pour cible.

Le temps sembla interminable à l'irlandais jusqu’à l'arrêt de l’attaque. Comme il ne voulait pas avouer qu’il n’avait pas tant de souvenir du premier passage de la délégation chinoise, il fit mine de regarder l’autre drôle d’oiseau pour ne pas avoir à donner son avis sur la vouive après la question d’Ennis. Seulement, lorsque le dragon déploie soudain ses ailes, il est bien difficile de regarder autre chose que les blessures et la fatigue des trois sorcières étrangères.

Si rien n’était une mise en scène, il y avait eu combat.

Si l’apparence débraillée des chinoises étaient le résultat des ripostes ennemis, il avait été rude.

Si rien n’était une mascarade, alors la charge traîné péniblement par les femmes était la représentation physique d’un cauchemars.

Voila un de ces moments où il était difficile d'accepter la vérité, poser sur un plateau d'argent mais toujours aussi indigeste.... Poudlard était attaqué. Les pupilles de Chems s’étaient fendues du déplaisir de revoir la meurtrière de Malfoy, mais s’assombrirent d’autant plus de suivre l’homme porté devant le jugement de la directrice, haute sur le grand escalier du hall. Sitôt devant le regard de l’école, il n’avait plus où courir.

« Celui là ferait mieux de se préparer à parler »

- "Je serais toi, je tenterai pas de passer par là avant qu'elle n'ait totalement disparue. Dans le doute." Fut tout ce que dit Domhall à Chems, ignorant sa sœur et son caractère par bien trop explosif en ce moment, avant que les douze adultes ne débarquent au milieu du grand hall et que la Vouivre ne s'y installe aussi confortablement que le pouvait un animal de cette taille.

Il jeta un regard à Ennis, étrangement immobile depuis l'arrivée de ceux qui devaient être les directeurs des douze autres écoles de magie du monde. Et elle était par trop silencieuse aussi. Quelque chose couvait et, alors qu'il aurait aimé déterminer qui dirigeait quelle école, il la regarda plus précisément et il sut. Il sut qu'il avait raison quand elle se tourna vers Chems après que ce dernier ait fait une remarque sur celui qui semblait être Malefoy père. Elle allait dire quelque chose. Quelque chose qu'elle regretterait peut être vu ses humeurs du moment. Et il devait intervenir. Sans tarder.

- "A ta place, je prendrais le temps de réfléchir à ce que je vais dire." lui dit-il sèchement, s'attirant un regard noir de sa cadette.

- "Ce qui vient de se passer, ce qui se passe et va se passer dans les heures à venir, c'est lourd de conséquence. A ta place, je prendrais garde à tout, et surtout à ton propre caractère. L'impulsivité n'est jamais bonne."

Ennis l'observa et son visage changea d'expression, seul son frère pouvait distinguer la lueur qui venait de changer dans ses yeux. La colère venait de se muer en peur. Et pour cause, la petite venait de se rendre compte que la situation était peut être plus complexe qu'il n'y paraissait. Il la vit fermer les yeux, accepter la douche froide qu'il venait de lui asséner et les rouvrir pour analyser ce qui se passait autour d'elle.

- "Il faudrait peut être les suivre" Dit elle plus calmement que depuis le début de la scène alors que Miss Loewy invitaient tout ce petit monde à pénétrer dans la Grande Salle.

- "En tout cas j'y vais. Puisque tu dis qu'il faut comprendre." Ca n'avait pas été dit exactement comme ça, mais elle avait raison. Et elle avait sûrement eu aussi raison de lui renvoyer sa pique. D'un geste il l'invita à passer devant lui. Il ne savait pas si les deux autres suivraient mais frère et sœur atteignirent sans trop de difficulté des places, elle un rang devant lui. Il avait vu des amis et s'était placé à leur côté.

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Dernier post pour moi. Merci à tous les deux et au plaisir de se retrouver en RP

Chems tressaillit légèrement après la réflexion de Domhall. Lui qui pensait avoir chuchoter suffisamment bas... Et bien pas assez suffisamment apparement. Il leva les yeux vers l'adolescent et se sentit s'adoucir, ses épaules se détendre. Depuis le début de la scène, le poufsouffle n'avait pas regarder une seule fois le garçon dans les yeux. De voir clairement le visage de ce dernier, il en ressentait un apaisement que la situation n'encourageait pas. Que même les professeurs n'éveillaient pas comme son aîné le faisait. « J'avais pas l'intention » lui répondit-il calmement, sans outrecuidance aucune. Si il y avait une personne en ce château que Chems respectait plus que n'importe qui, c'était Domhall. Jamais plus il ne remettrait ce qui sortait de la bouche du Serdaigle en cause, il en avait ressentit assez de honte de lui avoir répondu comme il l'avait fait un an plus tôt. 

Après tout ça, alors que le regard glacé de la directrice semblait consumé l'incendie déclenché par le fiasco qui avait secoué tout le hall, Chems pensait que plus rien ne pouvait le surprendre pour cette journée. C'est fini... c'était censé être finit pour aujourd'hui. Mais alors, le ton sec de l'aîné O'Belt trancha l'air alors que la tension semblait être redescendu à peine. Le poufsouffle déglutit et tourna les yeux juste à temps pour assister à l'échange de regard entre Ennis et Domhall. Perdu, il eut juste le temps de jeter un coup d'oeil à Kirsty avant que le plus grand ne reprenne ce qui ressemblait très fortement à un sermon à sa jeune soeur.

Et dire qu'il avait remit en cause le répondant de l'adolescent... Chems n'était pas sûr de savoir où se placer face à la rigidité du Serdaigle, se contentant de baisser les yeux sur ses chaussures. « Il faudrait peut être les suivre » entendit-il finalement Ennis répondre. Ses propre orteils se plièrent, sentant déjà le mouvement de foule à côté de lui. Chems n'avait pas envie de suivre. « En tout cas j'y vais. Puisque tu dis qu'il faut comprendre. » Alors sans bouger, il observa les O'Belt entrer dans la grande salle, engloutit par la masse d'élève en soif d'explications. Laissé presque seul dans le hall, il resta à regarder, absent, les restes de trace appartenant à la scène effroyable qui s'était joué quelques minutes plus tôt à peine.

Probablement demain, il ne resterait rien de ce qui venait de se passer dans ce pan du couloir, mais que ce soit maintenant, dans trois mois ou dans trois ans, Chems verrait toujours les gouttes de sang tapissant le sol du hall et la barrière de magie, il marcherait encore dans ce hall, et ressentirait toujours le frisson qui l'avait parcouru en assistant à la scène d'aujourd'hui. 

Une image qui lui resterait sur la rétine aussi longtemps qu'il serait un élève de Poudlard.