Adulith serra la lettre dans sa main. Elle avait écrit à Alvy, inquiète de sa situation et de celle de ses parents, suite au remplacement du Ministère de la Magie par le conseil des sorciers. Sa mère l'avait informée que les parents d'Alvy avaient tous deux quitté l'organisation et se retrouvaient sans ressources, toute la famille était partie vivre chez la grand-mère d'Alvy en attendant que la situation s'améliore. Adulith avait donc écrit à son amie, et la réponse qu'elle tenait à présent la rendait perplexe. Elle n'y reconnaissait pas le ton d'Alvy, la personne qui écrivait était amère, cassante, d'une ironie presque méchante. Elle soupira, elle ne comprenait pas ce changement radical dans l'attitude de son amie, même si elle avait des circonstances atténuantes. Elle avait du mal à imaginer que l'on change si rapidement.

Elle s'éloigna de la volière et traversa le Parc à la recherche d'un endroit où elle pourrait s'isoler pour penser. Elle fourra la lettre dans sa poche et regarda autour d'elle, cherchant un peu de soleil, une denrée rare depuis que l'arbre géant avait poussé au milieu du Parc. Enfin elle aperçut un peu plus loin une flaque de lumière qui pourrait lui convenir, en espérant qu'elle ne soit pas prise avant qu'elle ne l'atteigne. Elle pressait le pas dans cette direction lorsqu'elle se sentit percutée par une masse lourde qui l'envoya à terre. Elle reprit ses esprits et marmonna un "excuse-moi" en direction de la masse en question qui se révéla être un élève de troisième année. Ce dernier lança un regard rapide vers elle, sans doute pour vérifier qu'elle était toujours vivante, rassuré, il poursuivit sa courses à la poursuite de son Boomerang à mouvement perpétuel sans plus se préoccuper de la jeune serdaigle. Elle soupira, cela ne servait à rien de s'énerver. Elle entreprit de se relever et de ramasser ses affaires étalées sur le sol.

Perdu. Voilà ce qu'était Isaac en ce moment. Tous ces récents événements le tiraillaient, il était confronté à choisir un camp. Celui de ses camarades dont certains sont né-moldus, ou celui de sa famille, sachant qu'il ne s'est jamais opposé à la volonté de son père. Il lui avait toujours obéi, il ne devait pas le décevoir, il devait être comme lui, il devait être parfait. De toute manière, que pouvait-il faire ? Que pouvait donc faire un gamin de première année ? Agir ne servirait à rien, mais ne rien faire ne lui semblait pas non plus être la solution. La solution ? Pourquoi devait-il chercher une solution, tout ce qui importait était la sécurité de sa petite-soeur, et tant que sa famille soutiendrait ce régime alors elle le serait. La question ne se posait même pas, il devait lui aussi le soutenir, se ranger du côté de son paternel. Alors pourquoi est-ce que cela sonnait si faux ? 

Il était sorti s'aérer l'esprit, il en avait bien besoin. C'est alors qu'il vit plus loin du coin de l'oeil une jeune fille se faire bousculer, faire tomber ses affaires et tomber à son tour, tandis que le garçon qui l'avait percuté s'en était déjà allé. Elle se laissait faire. Tant de faiblesse, ça le dégoûtait. Par des temps pareils, ces personnes qui ne disent rien même si on se fout d'eux continuent à ne rien dire, à se laisser faire, et laisseront faire les autres pour ne pas se faire impliquer. Le jeune Serpentard était à cran aujourd'hui, et ce seul événement avait fini de l'énerver. Il s'approcha de cette fille, les mains dans les poches, et s'arrêta en face d'elle, debout, tandis qu'elle était toujours à terre. Il la regardait de haut, la méprisait de ses yeux vairons, mais ses paroles étaient parfaitement calmes et contrôlées. 

« Tu laisses toujours les gens te marcher dessus comme ça ? »

Adulith s'arrêta et leva les yeux vers celui qui venait de lui parler. C'était un jeune serpentard qu'elle ne connaissait que de vue. Il la fixait d'un regard assez méprisant, elle n'en fut pourtant pas impressionnée. Elle était plutôt agacée qu'il se permette de venir lui faire des réflexions alors qu'il aurait été plus poli de sa part de l'aider à se relever. Elle savait que beaucoup à sa place ne se serait pas laissé faire s'ils avaient été bousculés, ils se seraient mis en colère, aurait crié voire même se seraient disputés avec l'auteur de la bousculade. Mais pour Adulith ces effusions de colères ne servaient à rien, elle trouvait qu'on avait plus de mérite à se maitriser, si celui qui l'avait bousculée était mal élevé et égoïste elle n'allait pas le changer. C'est du moins ainsi qu'elle envisageait ce genre de situation et qu'elle avait été éduquée. Elle préférait garder son énergie pour les combats qui en valaient la peine.

Mais était-ce l'attitude du garçon ou son ton qu'elle trouvait arrogant, Adulith sentit qu'elle perdait un peu son calme devant son regard. Elle ne se releva pas et rougit légèrement, avant qu'elle n'ait pu le prévoir elle répondit d'un ton acerbe "Et toi ta vie est si peu intéressante pour que tu aies besoin de te mêler de celle des autres ?". Elle se tut un instant surprise de s'être laissé emportée, et baissa les yeux, cela ne lui ressemblait pas, après tout, il n'avait pas totalement tord, vue de l'extérieur elle devait sembler plutôt faible d'esprit. Il n'empêche que ce n'était pas une raison pour venir lui faire des remarques… Son ton était plus hésitant et moins tranchant lorsqu'elle reprit "J'ai toujours appris qu'il valait mieux se concentrer sur les choses importantes qui valent la peine qu'on se batte. Si on devait s'énerver après tous les imbéciles…" Elle le regarda à nouveau comme si elle cherchait à savoir s'il appartenait à cette dernière catégorie. Elle songea qu'elle pouvait lui laisser le bénéfice du doute et fut embarrassée d'avoir ressenti le besoin de se justifier. Se justifier de quoi d'ailleurs ? Et qu'est-ce que ça pouvait lui faire ce que ce garçon pensait ? Ne sachant qu'ajouter, tiraillée par des sentiments contradictoires, elle recommença à ramasser ses affaires lentement en attendant qu'il parte.

La jeune Gryffondor lui avait répondu de manière assez crue, mais cela ne dérangea pas Isaac, au contraire. Si elle était capable de sortir ses petites griffes, pourquoi ne l'avait-elle pas fait lorsqu'elle se faisait marcher dessus ? C'était une interrogation qui venait de pénétrer dans l'esprit du brun. Le prenait-elle pour une personne inoffensive contre qui elle pourrait éventuellement gagner, et par conséquent elle ne voyait pas l'intérêt de se retenir ? Il continua alors à l'écouter, remarquant son ton hésitant. En fait, elle avait simplement agi sans réfléchir et par pur instinct. Elle ne s'était pas contrôlée... Ennuyeux. Il lui sourit donc jovialement.

« Tu n'apprécies pas que les gens s'intéressent à toi ? Je n'ai fait que te poser une simple question, simplement refuser d'y répondre aurait également suffit. »

Il l'a regarda ensuite un instant, haussant un sourcil.

« Il n'y a pas de rapport entre le fait de rester calme face à des idiots et celui de se laisser marcher dessus. Le premier point concerne ta capacité à te contrôler, le deuxième, celui de t'abaisser volontairement. »

Il marqua un temps, la regardant ramasser ses affaires et s'assurant ainsi qu'elle suive ce qu'il disait. Il n'avait certainement pas l'intention de l'aider à les ramasser, ce n'était pas son problème et il se fichait pas mal de cette personne. De plus, il n'avait aucune raison de faire une bonne action, de toute manière ils ne se croiseraient plus. Il poussa ensuite un léger soupire las, en levant la tête vers la brute qui l'avait bousculé précédemment.

« Tu sais, le fait de ne rien dire face aux violences n'est pas preuve d'intelligence et de supériorité, ces paroles sont là uniquement pour réconforter. Elles ne font que donner des excuses à la personne violentée, justifier qu'elle ne se prenne pas en main. Ca la rassure. Alors elle s'en contente et continue à se laisser faire. Et les brutes continuent aussi. Et ainsi de suite. »

Il ne partit pas, au contraire il sourit et se mit à lui parler. Adulith écoutait d'une oreille la leçon que tentait de lui donner le garçon, elle ne voyait pas trop pourquoi il tenait absolument à ce qu'elle s'énerve et s'il y avait bien une personne qu'elle trouvait assez agaçante dans l'instant c'était lui. Elle n'avait jamais eu l'impression de se rabaisser en ne rentrant pas dans le jeu de certaines personnes qu'elle ne jugeait pas dignes d'intérêt. Elle pensait que l'indifférence voire le mépris étaient plus efficaces, si l'on s'énerve, c'est qu'on est touché, si le jugement d'une personne nous peine c'est que ce jugement comptait. Qu'un idiot lui rentre dedans n'était pas pour elle un rabaissement. Elle trouvait plus vexante l'intervention de son camarade qui la jugeait sans la connaître. Elle pinça les lèvres et fronça les sourcils : "Je ne pense pas me rabaisser volontairement en agressant pas tous les idiots qui passent ". D'autant qu'elle ne voyait pas une bousculade comme une violence tant qu'elle n'était pas volontaire.

Elle observa le serpentard, elle lui trouva un air un peu condescendant et ne comprenait pas trop ce qu'il lui voulait. S'il la trouvait si faible que cela il avait qu'à retourner à ses occupations. Elle termina de se lever et de récupérer ses affaires puis se posta face à lui et le toisa du regard "Et tu fais quoi toi ? Tu contrôles toujours tout ? Tu aurais fait quoi à ma place ?" elle se disait qu'il aurait forcément une réponse puisqu'il avait l'air d'avoir les idées bien arrêtées sur ces situations, elle trouvait que c'était un peu facile d'arriver pour donner son avis. Elle avait envie d'être seule, d'un autre côté elle était curieuse de connaître l'avis de ce garçon aux cheveux en bataille qui se sentait assez sûr de lui pour venir faire la leçon à un fille par terre. Elle espérait intérieurement que cela en valait la peine, elle avait le sentiment que le garçon pourrait lui apporter quelque chose, il était assez différent des personnes à qui elle parlait d'habitude. Sinon elle n'aurait plus qu'à le laisser à ses jugements et rejoindre le coin tranquille au soleil qu'elle avait repéré plus tôt. Cette pensée ne lui déplaisait pas non plus.

Isaac soupira. Pourquoi parlait-elle à présent "d'agresser tous les idiots" ? Ne comprenait-elle réellement pas que tout cela était fait exprès ? Que le fait d'inculquer aux personnes que ne rien dire face aux manques de respect était preuve de supériorité, que c'était se montrer supérieur, plus intelligent, au-dessus, était là dans le simple but de faire en sorte qu'ils continuent à se laisser faire pour que les brutes puissent continuer à être à les martyriser ? D'un côté il y avait ces personnes qui volontairement ne souhaitaient pas se défendre parce qu'elles se croient supérieures alors qu'elles pleureraient si elles devaient se prendre en mains, et de l'autre, les brutes à qui l'on faisait croire que le manque de respect envers autrui était également preuve de supériorité, en ce sens que si les personnes ne disaient rien c'était parce qu'elles étaient intimidées, et ainsi de suite. Des deux côtés, il y a de quoi faire en sorte que les personnes se sentent au-dessus de l'autre, et c'est fait exprès, pour garder cet équilibre, pour faire en sorte que chaque personne reste à sa place. Pour pas que les personnes agissent par elles-mêmes, pensent par elles-mêmes, mais pour qu'elles suivent les instructions qu'on leur aura dit pour qu'elles se contentent d'être à leur position sans rien tenter d'autre. Ce n'était tout de même pas compliqué à comprendre, qu'elle était complètement influencée par cette première idéologie. Mais elle divaguait, tentait de se justifier, allant même jusqu'à chercher des arguments qui n'avaient aucun rapport comme le fait "d'agresser" alors que cela n'a strictement rien à voir, que cela dépend de la capacité à se contrôler de la personne et de sa personnalité... Et dire qu'il pensait que les Serdaigles avaient un cerveau. Alors il soupira à nouveau, il n'était ni son père ni son frère, si elle n'avait pas les capacités intellectuelles pour comprendre quelque chose d'aussi simple, c'était son problème. 

« Je lui aurais clairement dit que je ne suis pas un paillasson, de sorte à ce qu'il s'excuse en comprenant son tord. »

Après tout, il n'allait pas lui demander de s'excuser, il fallait que l'autre type le fasse de lui-même sinon ça n'avait pas d'intérêt. 

« Je n'ai pas l'intention de faire parti de cet engrenage hiérarchique ridicule, contrairement à certaines personnes. »

Il ferma un instant les yeux, puis lui sourit. Il ne voyait plus d'intérêt à rester là, il avait simplement besoin de faire une remarque à quelqu'un pour faire partir son agacement de tout à l'heure, et maintenant qu'il l'avait fait, elle ne lui était plus utile. Peut-être devrait-il partir à présent ? Après tout, il avait fait ce qu'il voulait. 

Adulith sentit qu'ils ne se comprenaient pas. Elle se dit qu'il le sentait aussi et qu'il partirait de lui-même. Elle ne voyait pas comment la conversation pouvait déboucher sur quelque chose de positif. Elle n'avait rien contre le garçon mais elle voyait bien qu'ils étaient différents, c'était ainsi et elle ne comptait pas forcer les choses. Cependant, si elle n'adhérait pas vraiment au discours du serpentard, trop excessif à son goût, elle se devait de reconnaître qu'il avait raison sur le fait de ne pas toujours se laisser faire. Elle se moquait de celui qui l'avait bousculée, elle ne pensait pas qu'on pouvait changer sa mentalité juste en l'interpellant comme ça. Par contre les paroles de son camarades lui firent penser aux événements récents. S'il y avait bien une situation où le fait de ne pas se laisser faire était crucial, c'était bien celle qu'ils étaient en train de vivre. Soutenir les sorciers né-moldus, ça c'était important. Faire en sorte qu'Alvy et sa famille puissent vivre en toute liberté, ça c'était une situation qui méritait que l'on se rebelle. Agir pour que quelqu'un comme Alvy puisse vivre une vie normale, sans être rejetée de la communauté des sorciers, ça c'était important. Pour ce genre de cause elle se sentait capable d'agir, elle sentait en elle un sentiment de révolte mêlé d'impuissance. Si la colère ou le dégoût qu'elle pouvait éprouver pour la manière dont le monde tournait actuellement ne se traduisait pas dans son comportement, car elle était toujours aussi calme (peut-être un peu plus souvent dans ses pensées) cela ne l'empêchait pas d'éprouver un bouillonnement intérieur qu'elle commençait seulement à décrypter, qu'elle sentait présent et incompréhensible à la fois.

Elle dévisagea son camarade, elle avait le sentiment qu'il éprouvait du mépris à son égard, même s'il souriait, et cela lui fit de la peine, pourtant elle ne le connaissait pas, cela n'aurait pas dû la toucher. Un sentiment de curiosité persistait également, elle se demandait pourquoi il semblait si en colère. Pour les mêmes raisons qu'elle ? ça ne pouvait pas être juste à cause de la bousculade. Elle hésita un instant, puis, se disant qu'elle n'avait rien à perdre, le questionna : "Tu te révoltes toujours contre ce que tu trouves injuste toi ? Je veux dire… à chaque fois ?" D'un côté elle trouvait admirable son énergie qui l'incitait à ne pas se laisser faire, mais elle ne pouvait s'empêcher de se dire que ça ne pouvait pas être aussi simple.

Et la voilà qui rentamait la conversation alors qu'il s'apprêtait à partir, pour complètement changer de sujet au passage. Sa formulation le rendait néanmoins assez perplexe bien qu'il ne le montra pas dans son attitude, qui était toujours souriante et débordante de mépris. "Injuste", trouvait-il cela injuste ? Non, pas vraiment, ce n'était pas tant une question d'injustice ici que d'une fausse idéologie à laquelle elle croyait qui l'avait révulsé. Puis aller jusqu'à dire qu'il le faisait à chaque fois, il ne fallait pas non plus aller trop loin. Evidemment qu'il y avait des exceptions, comme pour tout, une personne n'était pas systématiquement dans l'obligation de réagir toujours de la même manière à des événements similaires, les circonstances impactaient ces dernières. 

« Non. Parce que je me fous de la justice, ce qui compte pour moi est avant tout la compréhension. »

Et c'était vrai, il se foutait de la justice autant qu'il se foutait de la Sainte morale. La compréhension mutuelle des tords de chacun était un élément qu'il souhaitait être appliqué, parce que ce jeune garçon aux yeux vairons avait horreur des malentendus. Qu'une personne se leurre en pensant qu'elle n'est pas fautive à cause d'un événement X alors que si, elle l'est, ça l'énervait. Il fallait, pour lui, que les deux côtés comprennent ce qui s'était passé et rendent comptes en fonction de cette compréhension, d'où le fait qu'il aurait fait en sorte qu'une personne le bousculant s'excuse par la suite de son propre gré et non par obligation. Mais bon, au vu du contexte actuel qui les entourait, elle devait sûrement faire allusion à cette nouvelle politique répressive.

« Je ne me prononce pas quand la situation ne le requiert pas. »

"Pour moi la justice est importante, c'est ce qui permet de déterminer nos actions et ce que l'on est prêt ou non à accepter. "

Elle ne comprenait pas qu'il puisse ne pas se sentir concerné par la justice, et elle trouvait étrange que pour quelqu'un d'aussi détaché il prenne la peine de venir critiquer sa manière d'agir alors qu'elle n'avait rien demandé. Sûrement cette histoire de compréhension mais il n'y avait rien à comprendre dans sa situation, les deux personnes avaient agi d'une certaine façon, fidèles à leur manière d'être et puis voilà. Qu'est-ce qu'il voulait ? Il pensait qu'elle n'avait pas compris sa situation ? Elle l'avait très bien comprise, elle avait juste décidé de ne pas réagir.

Par contre pour une situation bien plus importante comme celle qu'ils étaient en train de vivre dans le contexte actuel, là il ne se sentait pas concerné ? Pouvait-il aller dire aux sorciers nés-moldus mis à l'écart et persécutés qu'il ne se prononçait pas ? Adulith trouvait inconcevable qu'on puisse être aussi détaché, il ne pouvait pas ne rien penser, c'était impossible. Elle sentait qu'il n'était pas méchant, pas à ce point.

Elle en avait assez, cette conversation ne menait à rien, ce garçon avait nettement l'intention de partir, il avait pris la peine de lui répondre (par politesse ? pour le plaisir de la contredire ?) mais elle n'avait pas envie de subir encore son ton désapprobateur et son regard méprisant, elle voulait bien être compréhensive et discuter mais avec une personne qui la considérait au même niveau qu'elle, pas avec ce garçon dont elle n'arrivait pas à décrypter le sourire. Elle reprit donc la parole assez sèchement "En tout cas la situation actuelle ne demandait pas ton avis et pourtant te voilà. Mais je te rassure, on n'est pas obligés d'être d'accord et tu peux continuer ton regard méprisant si tu le veux, j'ai très bien compris quelle image tu as de moi, que ce soit juste ou non. Personnellement j'estime qu'il y a de vrais sujet qui mériteraient un ton méprisant et qui ne sont pas réglés avec de la désinvolture."

Elle lui jeta un regard noir se détourna, guettant du regard si la place qu'elle convoitait était encore libre, mais, comme le garçon ne faisait pas mine de vouloir partir, prit le parti de le faire d'elle-même, place ou pas place, elle trouverait bien un coin tranquille. Elle tourna donc les talons et planta là le serpentard.

Il avait raison, parfois, la meilleure manière de régler une situation pénible, c'était d'agir.

Fin du rp pour Adulith.