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28 juin 2019, 18:50
Racines du chagrin  Privé   H.S 
26 mai 2044, dans l'après-midi, après les cours



Avec @Herschel Sherringford



Le chêne. Son endroit. Leur endroit.
Panthéa s'était réfugiée entre les racines noueuses de l'arbre, le visage enfoui au creux de ses bras, eux-même posés sur ses genoux repliés sous elle.

L'herbe ondoyait sous la brise qui annonçait l'été. Les feuilles protectrices de l'arbre, au-dessus d'elle, laissait flotter un doux murmure dans le calme ambiant du parc. Quelques oiseaux piaillaient joyeusement dans ses branches tandis qu'une coccinelle grimpait le long de la jambe de la jeune fille.
Mais elle ne remarquait rien.

Six jours. Six jours que Panthéa avait perdu sa route. Six jours qu'elle ne ressentait plus rien.
Son père était mort.
Le choc avait été brutal mais la réalisation qui avait suivi l'était d'autant plus. Sa mort n'avait rien changé. Les jours s'écoulaient comme si rien n'était arrivé. Les élèves suivaient les cours et faisaient leurs devoirs. Les lettres tant attendues n'arrivaient toujours pas. Le monde continuait de tourner tandis qu'elle s'était arrêté sur le bord de la route, incapable de continuer, brisée, détruite. Anéantie.
Depuis, la vie à l'école s'était déroulée devant elle comme une lointaine pièce de théâtre dont elle avait cessé de faire partie. Les gens mangeaient, discutaient, riaient. On la bousculait, on lui adressait sans doute la parole, mais Panthéa n'était plus là. Elle n'était même plus une ombre, à peine une présence, à peine un frisson : elle avait disparu en même temps que lui.

Les larmes avaient coulé pendant des jours jusqu'à ce qu'elles s'arrêtent soudain, laissant la place à un gouffre douloureux qui lui retournait le coeur en même temps que l'estomac. L'univers entier s'était teinté d'un brouillard impénétrable à travers lequel des bribes de sa vie passée lui parvenaient au goutte à goutte : des souvenirs, des voix ... Celle de son père sur le quai de la gare. Son sourire. Ses yeux.

Sa petite main se resserra sur le tissu de sa robe. Ses longs cheveux, habituellement si bien coiffés, tombaient comme les branches d'un saule pleureur par-dessus ses bras et recouvraient tout son dos.
Elle étouffa un long gémissement de douleur tandis que le visage de son père se dessinait avec précision dans son esprit.

On l'avait abandonnée.
Il l'avait abandonnée.

Et tout le monde s'en fichait.

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28 juin 2019, 19:21
Racines du chagrin  Privé   H.S 
    Panthéa était comme une étoile. Un petit soleil qui se développait, encore trop fragile pour y arriver tout seul et pouvant à tout moment se faire absorber par un gros trou noir. Pourtant elle avait toujours brillé, même les jours où ça allait pas forcément très bien, où ça se voyait à son visage qu'elle n'avait pas l'air dans son assiettes. Elle avait toujours eu ce petit quelque chose dans les yeux qui disait qu'elle était vivante, qu'elle était là, dressée contre le monde pour se créer le sien, son futur, son passé et son présent. Herschel aimait beaucoup de choses chez Panthéa et tout particulièrement la façon dont elle avait de briller même quand ça n'allait pas fort, simplement par sa présence. Oui, Panthéa avait tout d'une étoile, de son étoile à lui. 

    Éteinte. 

    Morte, vide, triste, déprimée, grise. Un fouillis d'émotions mauvaises. Discrète, silencieuse, sans expression. Évitant les autres. Ne souriant pas. Ne parlant plus, même plus à lui. Ce n'était pas sa Panthéa. C'était quelqu'un d'autre qui avait prit son cœur pour laisser son corps comme coquille vide et il n'aimait pas ça. Pas du tout.  Ce n'était que six jours mais elle lui manquait affreusement. Tout lui manquait quand cela la concernait. C'était pas son amie. Elle n'était pas comme ça. Quelque chose avait cassé un truc en elle et il voulait savoir quoi. Il voulait aider, comme il pouvait, essayer en tout cas. Juste, essayer. Essayer de la faire sourire un peu, de la faire parler. Essayer de retrouver sa meilleure amie. Juste, Panthéa. Juste elle. Il ne voulait rien d'autre. Ce n'était pas juste les choses comme ça, ça n'avait pas le droit d'arriver. Qu'importe ce qui s'était passé, il détestait ça parce que ça avait laissé son amie dans un état désastreux. Et il se sentait effroyablement coupable de ne pas avoir remarqué qu'elle allait mal peut-être avant. Coupable de choses qu'il n'aurait pas pu contrer. Coupable de ce qui avait causé ça. Alors qu'il ne savait pas ce que c'était. 

    Elle était là. 

    Ses pas l'avaient tout naturellement mené vers leur chêne à eux. Il y avait été tout les jours, mais elle ne l'avait jamais rejoint. Et pourtant, elle était là. Triste. Elle gémit une douleur atroce et il se précipita vers elle, dérapant sur l'herbe pour se poster à côté d'elle en un temps record. Il se laissa tomber à ses côtés et s'approcha d'elle, faisant se toucher leurs épaules. Il prit sa main droite dans la sienne et la serra fort. Mais il ne dit rien. Parce qu'il savait pas quoi faire. 

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28 juin 2019, 20:57
Racines du chagrin  Privé   H.S 
Elle sentit sa main tenir la sienne, et n'eut même pas besoin de relever la tête pour savoir qu'il s'agissait de lui.
Elle aurait reconnu sa main entre mille. Les doigts fins, hésitants. Elle sentit qu'il s'était légèrement appuyé contre elle, épaule contre épaule, et sa présence fut comme une lointaine lueur dans l'épais brouillard qu'était devenu son existence.
Elle laissa son chagrin éclater une nouvelle fois. Ses sanglots étaient étouffés contre elle, et elle ne se serait jamais laissée aller à une telle détresse s'il s'était agit de quelqu'un d'autre qu'Herschel. Elle savait qu'elle pouvait tout lui dire, mais dans sa peur, elle avait oublié de s'adresser à lui, oublié qu'il était toujours là pour elle, oublié qu'il aurait pu l'aider dès les premiers instants si elle était allé le voir.

Elle n'avait pas eu la force, après l'annonce faite par la directrice, d'aller trouver son meilleur ami. Panthéa n'avait pas seulement perdu son père. C'était tous ses espoirs qui étaient partis en fumée. Elle avait le sentiment de n'avoir plus qu'un tas de cendres entre les mains, et même l'air ambiant avait l'odeur d'une terre calcinée, brûlée jusqu'aux racines, et sur laquelle plus rien ne pourrait jamais pousser.

Quand enfin ses sanglots cessèrent à peu près, elle redressa la tête pour révéler un visage tuméfié par le chagrin et le désespoir. Ses yeux n'avaient plus d'éclat, ils ressemblaient à deux fentes rougies et gonflés par les larmes et le manque de sommeil. Des mèches de cheveux grasses collaient à son front ridé par la tristesse, et sa bouche était pincée dans son expression de douleur absolue.
Elle voulait tant lui sourire, parce que rien ne lui faisait plus plaisir que de le voir, lui, à cet instant-là, mais son corps était trop affaibli pour réagir. Elle bougea légèrement les doigts pour caresser la main d'Herschel avec douceur.

Panthéa aurait aimé tout lui dire, mais elle ne trouvait pas les mots. Et elle ne voulait pas le rendre triste.
Une gigantesque partie d'elle craignait aussi que révéler sa mort rendrait tout cela réel, comme si ne rien dire avait, jusque là, sauvé son père d'une disparition totale. Comme si son souvenir même ne tenait qu'au fait qu'elle n'avait encore rien dit à Herschel. Comme si tout avouer maintenant ferait du théâtre de l'existence une réalité parfaitement atroce et insupportable.

Elle lui adressa un regard fané.


"... P-pardon ...", dit-elle, d'un ton à peine audible, après avoir dégluti.

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28 juin 2019, 21:31
Racines du chagrin  Privé   H.S 
     Il avait envie de pleurer. De se pincer jusqu'à en avoir de gros bleus juste pour vérifier qu'il ne cauchemardait pas. Ce n'était pas possible, ce n'était pas Panthéa. Ça ne pouvait pas l'être. Bien sûr, elle avait déjà pleuré devant lui, mais jamais avec autant d'intensité, comme si un barrage avait cédé en elle et que tout ses sentiments se reversaient en un flot violent de ses jolis yeux maintenant ternes. Cela dépassait totalement sa capacité de compréhension. Il avait l'impression d'avoir oublié tout ce qu'il avait apprit. Ça avait toujours été simple avec Panthéa. Ils étaient là, tout les deux, sans se prendre la tête, juste parfois à rester plusieurs heures à se parler d'histoire qui n'arriveraient jamais en dehors de leur petite tête, juste parce que rester ensemble était amusant. Ils auraient pu rester immobile comme des statues et muets comme des carpes que ça n'aurait pas dérangé, parce que l'autre était là. Que l'autre était à côté. Juste rester comme ça, à côté de l'autre parce qu'ils n'avaient envie de rien d'autre que d'apprécier le moment.

     Aussi sûrement que deux et deux font quatre, Herschel et Panthéa se complétaient. 

    Il n'y avait pas l'un sans l'autre. C'était impossible. Ils ne se connaissaient que depuis un an, même pas, mais pour Herschel, c'était comme s'il l'avait toujours connue. Il croyait aux âmes-sœurs. Il croyait dur comme fer au fait que Panthéa et lui, c'était ça. Qu'ils avaient été destinés à se rencontrer, que ça avait été écrit comme ça. Que ça devait arriver. Qu'importe si ça avait prit vingt ou dix ans, ça serait arrivé parce que l'un n'allait pas sans l'autre. Peut-être qu'elle ne croyait pas à tout ça, mais Herschel si, et il était maintenant persuadé que s'il avait dû rencontrer, dans toute l'immensité du monde, une seule âme qui lui aurait convenu parfaitement, même à des centaines ou des milliards de kilomètre, il aurait retrouvé Panthéa. 

    Il se retourna vers elle et prit sa taille entre ses bras, la câlinant bien fort. S'il y avait bien une personne sur cette terre, pour lui, c'était Panthéa. Il en était parfaitement certain.

    -Pourquoi tu t'excuse ? Pour pleurer, à cause de moi ou pour quelque chose d'autre ? Je t'ai déjà dis de pas t'excuser pour ça, c'est pas grave, t'as le droit. Alors, si tu t'excuse pas pour ça, c'est qu'il y a autre chose. Et j'aime pas te voir comme ça, parce que moi j'aime quand tu souris, quand on se lit des histoires et pas quand tu es toute triste. assura-t-il. 

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28 juin 2019, 21:57
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Elle ressentit sa détresse comme un second tsunami, et les larmes jaillirent de plus belle.

Herschel lui offrait un soutien sans faille. Son étreinte fut pour elle comme une bouée de sauvetage qu'on lui lançait en pleine tempête alors qu'elle était en train de couler et de boire la tasse. Elle passa les deux bras autour des épaules du jeune garçon et le serra contre elle avec le peu de forces qui lui restait, couvrant son épaule de larmes, les sanglots entrecoupés de hoquets intempestifs.

Il était tout pour elle. Dans cette période où même sa famille semblait ne plus se soucier d'elle, Panthéa s'accrochait à leur amitié comme à un rocher, et voyait en lui bien plus qu'un ami, bien plus qu'un meilleur ami, et bien plus que tout autre chose. En se pressant contre lui, elle avait le sentiment de retrouver une partie de son âme, et même si tout lui semblait douloureux, Herschel offrait un réconfort inestimable.

Elle bafouilla une phrase incompréhensible avant de parvenir à mettre des mots sur tout ce qu'elle ressentait. Il ne s'agissait plus d'un flot mais d'un véritable déluge dans lequel se mêlait la détresse et la solitude qu'elle ressentait dans sa situation.


" J-je suis désolée, Herschel ! J-j'aurais dû venir te- te voir, mais je ... je n'y suis pas ... Je ne savais pas quoi faire ...!"
Un nouveau gémissement s'échappa tandis qu'elle enfouissait le visage dans le cou de son ami. Son corps frêle, amincit par les soucis des derniers mois et encore plus par le désespoir des dernières semaines, était entièrement secoué par les pleurs et parcouru de frissons. Le chagrin lui tordait le ventre et déformait sa voix en un soupire éreinté.

"Ce n'est pas toi. Ce n'est pas toi ...", répéta-t-elle à voix basse, avant de lâcher le poids qui l'empêchait de respirer normalement depuis quelques jours : "... Papa ... papa est ... il est ... il est ..."

Le dernier mot eut tant de mal à sortir qu'elle se figea dans une sorte de torpeur au moment où elle le prononça, dans un murmure abasourdi : "Mort."
Une incroyable nausée ainsi qu'un terrible vertige s'emparèrent d'elle, et elle crut bien défaillir, s'accrochant à Herschel avec plus d'insistance pour ne pas complètement perdre pieds.

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29 juin 2019, 11:16
Racines du chagrin  Privé   H.S 
    Mort. 

    Il se recula, Panthéa et lui toujours accrochés l'un à l'autre. Il s'assit sur ses talons on serra plus fort encore son amie, presque assez fort pour lui laisser de grosses marques sur les hanches. Il n'avait jamais perdu quelqu'un d'aussi proche de lui. Il avait perdu des grands-parents, mais ne les ayant jamasi connus, ça ne l'avait pas plus attristé que ça. Imaginer perdre son père, c'était impossible pour lui. Il ne pouvait pas imaginer combien elle devait avoir mal en cet instant présent. Combien etlle devait être triste, se sentir abandonnée. Il ne pouvait pas imaginer tout ça même s'il essayait très fort parce que personne ne pouvait imaginer ce que ferait la mort d'un être aussi cher à quelqu'un d'autre. Tout le monde réagissait d'une façon différente. Certains déprimeraient, d'autres deviendraient plus forts. Et d'autres encore se fissureraient comme un verre tombé au sol et laisseraient éclater toutes les mauvaises choses qu'ils gardaient en eux, comme Panthéa. 

    Ses yeux lui brûlaient mais aucune larme n'en sortait. Ce n'était pas à lui de pleurer, pas cette fois. Panthéa devait pleurer, elle devait et non pouvait. Il fallait qu'elle fasse sortir tout ça, qu'elle en parle, à lui ou à un autre, ce n'était pas grave, il suffisait simplement qu'elle en parle, ce serait déjà un grand pas. Parler c'était accepté que c'était la réalité et que ce n'était pas qu'un mauvais cauchemars. mais parler, c'était comprendre, apprendre à vivre sans cette personne perdue. Il avait envie de lui demander pourquoi, comment. Mais il savait que si elle voulait lui dire, elle lui dirait. Il n'avait pas à demander, parce que ça ferait mal et qu'il n'avait pas envie de paraître insistant. Il ne savait pas comment réagir en cet instant. 

    -Je suis désolé Panthéa. Je suis là, on est là et on partir pas, d'accord ? Ça ne va pas, mais tu peux essayer.

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29 juin 2019, 11:51
Racines du chagrin  Privé   H.S 
Elle se sentait comme Alice dans le roman de Lewis Carroll, prisonnière d'une chute au fond d'un puit qui n'avait pas de fin, incapable de distinguer l'endroit de l'envers, désespérée et perdue. Alors même qu'elle sentait l'étreinte d'Herschel se resserrer un peu plus autour de sa taille, afin de mieux la soutenir, elle se sentait à la fois submergée par le chagrin et vidée de toute sensation. Elle ne sentait plus vraiment son corps - ni le sommeil, ni la faim, ni même la chaleur et ou le froid - elle avait l'horrible sensation de n'être qu'un sac de pensées chaotiques, malmené au creux des vagues d'un océan déchaîné. Elle ne savait pas où regarder, vers où nager pour retrouver le rivage, mais elle savait que là, dans les bras de son meilleur ami, elle se sentait mieux que nulle part ailleurs. Ici, avec lui, elle avait le droit de céder à la panique.

"Qu-qu'est-ce que je vais faire, Herschel !?", murmura-t-elle entre deux hoquets. "J-je n'ai ... Je ne sais pas ce que je vais devenir ! J'aurais voulu lui dire au revoir, je ne sais même pas pourquoi ... pourquoi on ..."

Cela avait été parfaitement inconcevable pour elle. Comment son père avait-il pu être tué ? C'était un meurtre. Pur et simple. Dans le Chemin de Traverse. Là où elle avait fait ses courses de rentrée avec lui. Là où il lui avait prodigué les ultimes conseils qu'un père peut faire à sa fille quand elle s'apprête à rejoindre l'école dans laquelle il avait lui-même grandi - et elle ne le reverrait jamais.
Elle n'entendrait plus jamais sa voix.
Elle ne recevrait plus jamais de hibou de sa part.
Elle ne reverrait plus son visage.
Herschel ne le rencontrerait jamais.

Nouveau vertige.


"C'est injuste ! C'est pas juste !", s'écria-t-elle comme si elle perdait totalement la raison. "Pourquoi on l'a tué !? Pourquoi il est allé là-bas !?"
Elle laissa échapper un nouveau gémissement de douleur qui lui arracha les tripes en lui ébréchant les cordes vocales.

"Pauvre papa ... pauvre papa ...", sanglota-t-elle en enfouissant de nouveau son visage dans le cou de son meilleur ami.

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15 juil. 2019, 14:49
Racines du chagrin  Privé   H.S 
    Panpan chialait toujours, coupant son ami. Il avait l'air d'un grand gaillard, apportant un appui à l'aiglon larmoyant. Il tapota son dos. 

    -Tu sais, là où il dort ton papa, j'sais qu'il sourit. Il a fait ça pour toi. Tu m'as pas dit qui a fait ça, pourquoi mais au moins, tu dois savoir qu'il n'a pas voulu partir mais il l'a fait. Faut subir ça mais un jour ça ira. Tu vas avoir du mal, mais ça iras un jour. Il mit son bras droit autour du dos vacillant autant qu'il pouvait puis posa un bisou sur son front. Il voulu lui offrir un câlin jusqu'à l'infini mais il savait qu'il pourrait pas, alors il chuchota : Tu m'as moi. Pas fou mais j'ai mal pour toi. J'aurais pas d'gros trucs pour toi mais j'aurais toujours un truc pour ton moral, pour toi... 

    Si son papa mourait, il savait qu'il vivrait plus jamais à fond. Il mourrait. Il aurait si mal. Pourquoi pas Panpan ? Il sanglota lui aussi. L’opinion qu'il avait sur la mort.....Trop gamin pour pouvoir agir. Il chialait aussi du coup. Pourquoi ? ! Mais pas lui ! Il n'avait aucun tact. Il monta sa main sur son cou. Son pouls battait fort. Mais pourquoi ? Il voulait partir, loin, pour plus jamais voir son chagrin.

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15 juil. 2019, 18:26
Racines du chagrin  Privé   H.S 
Son sanglot paraissait infini tandis qu'il affirmait qu'il n'y avait nul mal plus grand qu'un papa qui disparaît.
"Disparu". Mourir sans bruit, sans qu'il l'annonçât. Un mot qu'un garçon prononçait sans circonlocution, sans mauvais fond non plus.
Puis il s'abstint.
Il immortalisait l'angoissant frisson qui la saisissait.

Un mot qui soulignait son affliction, la poussait dans un puits abyssal. Son discours qui suivit, confiant, rassurant, brillait dans la nuit mais il fut aussi lourd, angoissant. Son corps s'appuya, titubant. Puis son bras, sur son cou, la transporta tout à fait. Il lui donnait l'autorisation d'avoir mal sans qu'il n'ajoutât mot. Ça faisait chaud là où un froid agaçant parcourait son corps las.

Il n'avait jamais fait ça. Pas ainsi. Un transport qui la surprit. Blotti, là, il lui donnait tout son cran dans un corps à corps amical. Mais son sang-froid dura un court instant. Un chagrin plus grand paraissait soudain saisir son ami : la position dans sa main vacilla. Il sanglotait lui aussi.

A son tour d'avoir l'aplomb suffisant.
On lui saisit la main. Ça comptait plus qu'un mot.


"Allons", fut dit sur un ton consolant, doux. Affaibli aussi. Mais un trauma si vif n'autorisait pas qu'on balbutia plus.
Son bras soutint, non sans mal, son ami qui paraissait trop chagrin. L'impact d'un discours trop dur pour lui. On n'aurait pas dû.

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29 juil. 2019, 20:30
Racines du chagrin  Privé   H.S 
    Il ne pouvait pas s'empêcher de pleurer, alors qu'il savait très bien que ce n'était pas à lui de le faire mais à son amie. Il ne pouvait pas s'empêcher de ressentir le vide qu'elle même ressentait lui bouffer les entrailles alors qu'il avait toujours son papa. Il se sentait égoïste de ne laisser place qu'à ses sentiments et pas à ceux de son amie qui avait tellement plus besoin que lui de pleurer. Il pourrait le faire au soir, sous sa couette comme il en avait l'habitude en fin de journée particulièrement difficile où il s'était senti mal pour trop de personnes qu'il ne connaissait pour la plupart ni de nom, ni de vue. Il faisait souvent ça, alors pourquoi il n'avait pas pu se retenir cette fois-ci ? Parce que c'était Panthéa, et que toutes les choses mauvaises qui lui arrivaient étaient pires que les choses qui arrivaient aux autres parce que c'était elle et qu'elle valait tout l'or du monde à ses yeux. Il essuya les siens de ses mains tremblantes et embarqua son amie pour une embrassade serrée. 

    Il se demanda s'il pourrait aspirer les sentiments de Panthéa comme ceux de tous les autres pour l'en défaire et qu'elle aille un peu mieux, qu'elle ai de nouveau la force de sourire ou de rire, ou simplement de vivre, non pas comme l'ombre qu'elle était devenue, mais comme la fille souriante, parfois timide, intéressante et intelligente qu'il avait rencontré la première fois. Il se demandait s'il pouvait avoir des pouvoirs comme ça, qui auraient réparé tout ce qui s'était cassé dans son cœur. Malheureusement, ce pouvoir ci n’existait pas. La perte d'un être aussi cher que devait l'être son papa était une épreuve dont on avait l'impression de ne jamais pouvoir sortir. Quand on perdait quelqu'un de si proche, on avait l'impression de porter le poids de la tristesse du monde sur nos épaules et que le souvenir de l’être aimé ne s’envolerait jamais et continuerait à nous hanter des siècles durant. On avait l'impression que ce n'était pas l'autre qui était décédé tellement notre douleur était sourde et notre cœur remplit d'idées noires. Et il savait bien qu'il n'avait pas les clés pour ouvrir la boite des sentiments de Panthéa et que, au lieu de la lui donner comme elle l'aurait fait avant, cette boite resterait cachée au fin fond de sa poitrine car en parler faisait paraître ça beaucoup plus réel qu'avant. Quand on en parlait, on ne pouvait plus ignorer et faire semblant que tout allait bien et que rien ne s'était passé. Mais on devait le faire pour avancer, il fallait parler, qu'importe combien cela faisait mal. Mais Herschel savait qu'il n'était pas assez fort pour écouter tout ça et qu'il ne pouvait faire qu'une autre, être désolé. Désolé de ne pas pouvoir l'aider, désolé d'être trop faible pour, désolé pour tout. 

    -Je suis tellement désolé Panthéa. 

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