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02 sept. 2019, 15:37
Une chasse aux champignons  PV. J.D. 
Première semaine de Septembre 2044

ft. @Judith Dumaray



C’était long à descendre, des marches. Surtout chargé d’un sac de cours. Surtout la tête chargée de problèmes plus ou moins enfantins. Sa Deuxième année dans la prestigieuse école de Poudlard venait à peine de débuter que déjà, rien n’allait. Il repassait en boucle la scène en compagnie de sa mère, sur le départ. Avait la tête occupée de choses à faire, de livres à lire, de devoir à rendre. Il essayait de se la remplir pour ne plus penser à autre chose. Et avoir au moins le bénéfice du doute concernant ses capacités magiques en étant capable de fournir quelque chose de solide d’un point de vue théorique. Parce que c’est tout ce qu’il avait pour lui actuellement, la théorie.
Et plus de cours d’astronomie pour aller regarder les étoiles.

Ça faisait déjà si peu de temps et déjà, rien n’allait. Il s’y était attendu. Avait envisagé les différents scénarii. Comment cela aurait-il pu se passer autrement ? Après tout, il n’était et ne demeurait que lui-même.

Le sac lui pesait lourd sur l’épaule. Ce n’était pas encore l’heure du dîner, il y avait un petit vent dehors mais il ne faisait pas nuit. C’était l’après-midi, son dernier cours s’était terminé, et il n’avait pas envie de remonter tout de suite toutes les marches menant jusqu’au sommet de la tour d’ivoire. Trop d’efforts pour pas grand-chose. Pourquoi remonter maintenant après tout ? Le dîner était dans une heure, peut-être deux. Il mangerait tôt puis remonterait afin de s’éviter les bousculades dans les couloirs et le surplus de monde dans la Grande Salle.
Et en attendant, il pouvait toujours profiter du parc. Il aimait bien les environnements fermés et sécurisés comme sa chambre dans le château familial ou son baldaquin, ici. Même si des rideaux ça se tire et une porte ça s’ouvre, au moins, l’illusion était conservée. Et il n’en demandait pas plus. Mais il pouvait aussi se laisser bercer par l’appel de la Nature. C’est quelque chose qui le détend, qui lui occupe l’esprit. Tout ce dont il a besoin après cette journée à ressasser, à ne pas pouvoir se détacher.

Alors il marche, assez longtemps, pour s’éloigner, pour s’isoler. Il marche jusqu’à trouver un coin qui le satisfait. Toujours à l’ombre, pas loin d’un arbre. L’herbe semble humide sous ses pieds alors en s’asseyant, il retire ses chaussures et chaussettes : des instruments de l’oppression car ça lui contraint les pieds. Il préfère la sensation qu’il éprouve en les mettant dans l’herbe. Voilà. Comme ça.

C’est calme, et ça faisait longtemps, qu’il n’avait pas été au calme.
C’est calme, et il en profite. Les mains entourant ses genoux venus se placer instinctivement contre son torse, ses pieds dans l’herbe. La tête relevée, le nez en l’air et les bouclettes en arrière afin de savourer la caresse du vent sur son visage. Il fait un peu frais, mais ce n’est pas dérangeant. C’est calme. Il entend les bruits de la Nature et son cœur bat moins vite que dans le Château. Il se sent presque à l’aise.

Et étant posé, il éprouve le besoin de sortir un de ses carnets en cuir, sa plume et son encre. Changeant de position, après ces quelques minutes sans penser à rien, il commence à détendre sa main pour le dessin, avant de se fixer sur un petit champignon, sortit du sol pas loin, qu’il essaye de reproduire le plus fidèlement possible dans son carnet à dessins, déjà remplit de dessins d’observations sur la Nature, bien que celui-ci paraisse presque neuf. Il s’était occupé, pendant l’été.
Il retrouvait le calme des jours où l’on n’a pas à se préoccuper de son environnement.

Method in the Madness
Ière année RP : 2043-2044
Théana : there's alchemy between us

03 sept. 2019, 19:46
Une chasse aux champignons  PV. J.D. 
Il faisait encore beau et les élèves n'étaient pas encore surchargés de devoirs. Judith avait beaucoup de choses à faire mais dans l'immédiat elle souhaitait prendre un peu de temps pour profiter du soleil. Pratiquer après deux mois de repos était plus qu’éreintant et comme tous elle avait besoin de se reposer autant qu'elle travaillait.

Il ne lui restait que peu de travail, juste une lecture à faire. Elle la ferait avant de dormir pour se souvenir d'un maximum d’informations. La lecture c'était reposant, plus que l’apprentissage de nouveau sortilèges. Mais tout de même, par pur esprit de contradiction elle préférait lire des livres qu'elle avait choisi de lire.

Ses pieds foulèrent l'herbe sèche et elle marcha, parcourant une énième fois la longue pente menant au lac noir. Plutôt que de descendre sur les rives elle reste sur le flanc de la colline et la longe sans faire trop attention à l'endroit où elle va. Impossible de se perdre avec un château de cette taille derrière soi.

Alors qu'elle pensait que les autres élèves étaient plus proches du bord de l'eau elle vit un jeune homme. Un petit garçon tout blond aux bouclettes bien coiffées. Elle s'approcha intrigué par sa présence et regarda ce qu'il faisait. Du dessin... pas étonnant ! Elle-même aimait aussi dessiner dans ses temps libres. La nature en plus, était le plus beau des modèles. Elle ne nous demandait pas de la dessiner comme l'une de nos Françaises et nous pouvions l'interpréter selon notre bon vouloir.

Le garçon ne la remarquait pas... il était de dos aussi. Une idée vint à la jeune fille. Elle reconnaissait les champignons qu'il dessinait alors pourquoi ne pas tenter une blague ? Elle avait vu en botanique des sortilèges formidables qui pour l'occasion allaient bien lui servir !

Elle sortit doucement sa baguette de sa poche et suspendit son geste. Elle répéta une ou deux fois la formule pour elle-même, en chuchotant, pour vérifier qu'elle l'articulerait bien. Puis, elle pensa fort au champignon en question et murmura un peu plus nettement "Deprehendimus". Le garçon avait l'air trop dans son monde pour l'entendre. Soudain, les champignons qu'il étudiait et d'autres aux alentours se teintèrent d'un halo bleu qui permettait de les voir de bien loin. Judith sourit en attendant la réaction de l'enfant.

#375D81

11 sept. 2019, 20:39
Une chasse aux champignons  PV. J.D. 
Son crayon dansait tranquillement sur le papier crème de son carnet de cuir. Il suivait les courbes d’un dessin botanique, avec une lucidité de perception propre aux enfants rêveurs qui remarquent des détails secrets et extrapolent tout autour. Il aimait, la base de son champignon, son chapeau et ce qui le composait. L’herbe autour, d’autres champignons. Il se demandait comment ils pouvaient communiquer entre eux. Par des spores ? Par les racines ? Par la terre ? Il lui semblait avoir lu quelque chose de ce genre dans un manuel, mais peut-être devrait-il y revenir. Il y avait tellement de sorte de champignon, c’était un peu difficile d’établir une généralité, ou de se contenter d’un seul motif, d’une seule manière de les représenter.

Ceux-là avaient l’air assez communs, de ce qu’il avait pu constater. Assez nombreux par ce temps. Ils aiment l’humidité, la mousse. Sont pas loin d’un lac et d’un endroit où il pleut relativement souvent. Il y fait plutôt frais et ils sont à l’ombre. Normal que l’on en retrouve plusieurs.

Absorbé par son dessin, il s’apprêtait à ouvrir son pot d’encre à deux mains, afin de conserver plus longtemps le croquis d’un champignon qu’il jugeait comme étant mieux réussi que les autres, mais fut soudain prit d’un brusque sursaut, ses doigts serrant le pot d’encre heureusement toujours fermé.

Là, le champignon commun, normalement marron et blanc. Il s’était mis à briller d’une lumière bleue. Comme un halo.
Et tous ses copains tout autour luisaient de la même façon. Bougeant la tête dans un mouvement un peu frénétique, il s’était redressé pour observer ce phénomène assez étrange pour lui faire froncer les sourcils et regarder de partout. Pourquoi ils brillaient ? Que ce passait-il ? Etait-ce un mécanisme de défense ?

Nerveux, il reposa son pot d’encre sur son carnet, délaissé à côté de lui, avant de se pencher vers le champignon le plus proche de lui, le regardant fixement. Pourquoi, bleu ?

Il ne faisait pas un geste, pas un bruit, semblait presque avoir retenu sa respiration. Non, entre lui et le champignon, une bataille de regards avait lieu. Surtout une bataille de compréhension. Qui sait ? Peut-être qu’en observant le spécimen devant lui suffisamment fort et suffisamment longtemps, il arriverait à en percer ses secrets.

Method in the Madness
Ière année RP : 2043-2044
Théana : there's alchemy between us