Après la mauvaise journée qu'il avait eu, Mike n'attendait qu'une chose : se retrouver seul et s'aérer l'esprit au parc. Il avait bossé son devoir de Défense Contre les Forces du Mal presque toute la nuit, avait fouillé tous les livres de la bibliothèque pour avoir la meilleur note possible, mais... il n'avait obtenu qu'un A, c'était inacceptable!
Frustré de ne pas avoir mieux réussi, il sorti du château pour se ressourcer dans la verdure. L'air était encore un peu chaud en ce milieu de Septembre et les rayons de soleil réchauffaient la peau blanche du rouquin. Quelques brises légères rafraîchissait par moment ses joues. Mike en profitait alors pour respirer cet air frais qui le relaxait.
Il continua alors de s'avancer dans le parc en direction d'Etash et Ojayit, un lieu du parc où deux arbres s'entrelaçaient pour n'en former qu'un, si gigantesque qu'ils rivalisaient avec les grandes tours de l'école. C'était son endroit préféré pour se changer les idées.
Il s'avança rapidement, ruminant encore sa frustration et ne prêtant pas vraiment attention aux personnes qui passaient. Un A?! C'était si injuste! En passant, il bouscula un autre élève, un serpentard, d'après l'écharpe verte qu'il arborait. Mike se retourna vers le garçon qui lui avait bousculé l'épaule et lui dit :

"Eh fait attention, Face de Troll !"

@Edwin Wellhister

Il avait presque finit de visiter tous les petits recoins du château quand il avait le temps de le faire, plus que les extérieurs et il serait enfin fixé. C'était pas nouveau chez lui, de déterminer toutes les issues possibles, ce n'était qu'un vieux réflexe qu'il avait eu depuis qu'il avait emménagé dans ce que les gens appelaient les cités. C'était toujours mieux de savoir par où on pouvait s'enfuir ou par où passer pour rattraper quelqu'un qui s'enfuyait, justement.  Et comptant qu'il ne pouvait pas quitter Poudlard parce que l'île était entourée d'eau, il avait bien fallut qu'il trouve le plus de cachettes possible, de petits raccourcis et même quelques passages secrets ou simplement les dalles qui glissaient, qui rappaient, les marches qui grinçaient. Toutes les petites choses qui aurait pu le faire remarquer ou le faire tomber. En bref, il devait connaître Poudlard sur le bout des doigts pour s'y sentir en sécurité un minimum. Pas bien, parce que ce n'était pas encore chez lui, mais au moins il savait qu'il pouvait s'enfuir si un psychopathe lui courrait après. 

En marchant il arriva près de deux arbres qui semblaient s'enlacer et trouva cela d'une mièvrerie sans limite. Bon dieu, c'était comme dans les comédies romantiques à la noix que sa mère adorait regarder le Samedi soir quand elle n'avait rien à faire. Ce n'était pas comme si le monde était celui des Bisounours, non plus, avaient-ils vraiment besoin d'un arbre comme ça ? A quoi servait-il ? Qui l'avait planté ? Quel âge avait-il ? Il était tellement immense. Il aurait aimé y grimper encore et encore et ne jamais y descendre, faire son nid comme un oiseau là haut pour admirer la vue et se sentir tellement plus haut que toutes les menaces du monde. Voir les gens en tout petit et se demander ce que vaut leur vie et la sienne et à quoi tout cela sert. Il tourna des talons en grimaçant. Voilà qu'il se mettait à penser comme un foutu déprimé de la vie. 

Mais là. Horreur.
Quelqu'un l'a bousculé. Il l'a touché sans lui demander, avec un degré certain de violence, sans s'excuser et de surcroît en y glissant une insulte. Il serre les poings. Il se prend pour qui l'autre rouquin à deux balles ? 

L'autre garçon le sermonna à son tour. Mais pour qui se prenait-il ? Mike ne se laissa pas faire, il ne voulait pas se laisser marcher sur les pieds.

"Eh! Je te signale que c'est toi qui m'a foncé dessus!"

Ce n'était en réalité pas le cas, mais Mike n'avait pas réellement fait attention pendant qu'il marchait et avait donc supposé que ce n'était pas de sa faute... c'était jamais de sa faute de toute manière. La colère et la frustration accumulées dans la journée lui monta à la tête. Il sentit le sang lui montait au visage et son coeur s’accélérer. Ses muscles se raidirent et ses poings se fermèrent. Il venait de l'insulter! Mike n'allait pas laisser passer ça, surtout que les autres élèves autour d'eux commençait à les dévisager de loin. Mike l'avait décider, il ne se laisserait pas humilier par ce Serpentard.

"Allez, retourne dans ta cave avant que j'rende ton appareil dentaire hors d'usage!"

Mike avait évidement remarquer l'appareil dentaire du garçon qui lui faisait face. Il pensait qu'après sa remarque, le serpentard allait le laisser tranquille. Il se retourna donc pour partir, mais il fut surpris d'entendre l'autre enfant riposter. Mais que lui voulait-il encore ? N'allait-il pas le laisser tranquille ? Il se retourna alors vers ce dernier, les sourcil froncé par la colère.

@Edwin Wellhister

Il allait l'exploser, lui et ses dents alignées. Il serre les dents. Ouais, appareil, et puis ? Il va lui foutre un pain, deux même, ou trois. Comment il lui parle l'autre ? Il le connait pas, c'est personne, il s'en fout et l'autre il arrive il explose son délire, il le touche avec ses milliards de microbes et en plus il l'insulte ? Mais il vit sur quelle planète au juste ?



Qu'est-ce qu'ils avaient tous à les regarder comme ça ? C'était quoi tout ça ? D'où à Poudlard on l'emmerdait comme ça ? C'était pas comme ça qu'on lui avait vendu cette école "niahniahniah, ce sera votre maison" que dalle ouais ! Chez lui c'était carrément mieux. S'il avait rencontré ce gamin hors de Poudlard, il n'aurait pas fait le malin. Il s'en fout, il a une bonne réponse pour lui foutre la main dans la bouche, sa mère dira rien. C'était la première à lui dire que si les gens n'étaient pas gentils avec lui, il n'avait pas à l'être également. Pourquoi essayer d'être sympa quand les autres le sont pas ? Il va pas se laisser écraser par ce rouquin, il s'en fout de ce que les autres vont penser, des sanctions. C'est pas une victime de première classe, et s'il doit casser des nez pour qu'on comprenne ça, il s'en fout, il va le faire. 

*Eh ça y est, il recommence... Il se pense malin avec ses deux petits centimètres de plus ! Pensa Mike. Ma main peut toujours atteindre son nez!*

Mike s'avança alors vers l'autre garçon, lui tenant tête. Ça n'allait pas se passait comme ça, et s'il le fallait, il retrousserait les manches de sa robe de sorcier. Non, mais il s'est cru où le Londonien de banlieue ! Mike, qui ne s'efforçait plus à contrôler son accent écossais pour se faire comprendre, rétorqua :

"Eh, langue de vipère, tu parl'ras quand ch't'aurais sonné ta sonnette !"

Mike continuait à ruminer dans sa tête :

*Il s'croit supérieur aux aut' lui ! Il a un problème dans s'tête !*

L'autre garçon lui répondit alors :

"Tu crois que tu vas te casser comme ça ? Mais tu vas t'excuser avant, d'où tu bouscule les gens comme ça pour les insulter après ? Tes parents t'ont jamais appris la politesse ?"

*Comment i'm'parle lui, il est sérieux ?! Et pourquoi il m'parle de mes parents ?! Et les siens ne lui ont jamais appris à s'taire !*

"T'es sérieux toi ! C'est toi qui m'insultes et je dois m'excuser ! Mais t'as un pète-au-casque ! C'est tes parents qui t'ont mal éduqué ! Une bonne torgnole aurait arrangé ta face toi !"

Les paroles de Mike dépasser sa pensées. Mais peu importe, il avait décidé de ne pas se laisser faire, quitte à enchérir dans ce duel d’ego. Il souffla énervement et resserra ses poings d'avantage. La tension commençait à monter.

@Edwin Wellhister

L'autre à moitié analphabète à deux balles qui mange ses mots. Pour. Qui. Il. Se. Prend. Hein ? Il veut bien rester calme, mais pas quand un espèce de vieux piaf lui parle comme ça : c'est pas un chien et si l'autre le comprend pas bien, il va lui faire rentrer dans la tête à coups de pied aux fesses. Personne ne parle de son père ou de sa mère. Personne ne parle en mal ou en bien d'eux, personne n'a seulement le droit de dire les mots qui les concernent, parce que personne ne les connais et personne ne comprend comment sa mère trime pour lui et comment elle essaie de retenir les petites choses belles de la vie qui semblent lui glisser entre les doigts. Et pis l'autre qui se victime, qu'essaie de passer pour le gentil dans l'histoire alors que c'est lui qui l'a boulé au début et qui a commencé à l'insulter. Il commence vraiment à lui taper sur le système. Le roi sur son trône, c'est surtout le roi des cons et il l'incarne parfaitement. Sauf que comme tout bon roi, il va vivre une révolution qui va lui retirer la couronne fictive qu'il porte sur la tête. 



Il balança sa main bien ouverte sur le visage de l'autre ou elle alla s'écraser avec grand bruit alors qu'il soufflait par le nez comme un buffle, espérant se calmer avant de vraiment exploser, parce que ce serait pas beau, et pour lui, et pour l'autre. Mais peut-être qu'il se ferait virer pour ça. Ce serait un bon plan, revenir chez lui avec sa mère, ses potes. Loin de ce gamin et de toutes les bizarreries de Poudlard. Oublier tout ça et juste se dire que ça aurait été un mauvais rêve.

Mike n'eut pas le temps d'éviter la main qui se rapprochait à toute vitesse sur son visage. La claque s'écrasa sur son visage en un bruit sec et sonore. Les autres élèves présents autour d'eux se retournèrent alors... du moins, ceux qui ne s'étaient pas encore retournés! Mike sentait ses joues endolories rougir sous l'effet du coup. Il frotta sa joue et fronça les sourcils d'avantages.

*Il a vraiment un problème, il vient de m'en mettre une! Il s'est cru pour qui ? S'il veut qu'on s'batte, alors on va se battre!*

Mike se rapprocha alors du garçon qui venait de le taper. D'autres élèves attirés par le combat commençaient à les encercler. Mike n'y prêta pas attention, toute sa concentration se portait sur son agresseur. Il fallait qu'il se défende, une claque, ce n'était pas rien.
Il se rappela alors de son oncle qui lui avait enseigné quand il était enfant, comment donner un bon coup de poing. Il l'avait entraîné sur des ballots de paille dans son champ. Bien sûr, cela n'avait pas plu à ses parents qui avaient grondé son oncle, et lui avait interdit d'utiliser ce qu'il avait appris. Mais peu importe, son oncle lui avait ensuite soufflé que s'il s'agissait d'un cas d'urgence, il pourrait l'utiliser ; et pour Mike, il s'agissait d'un cas d'urgence! Il avança alors violemment sa main sur le visage du garçon, qui recula face au coup.

"Et un poing pour Serpentard! S'exclama-t-il ironiquement."

@Edwin Wellhister

Outch ! Il sentit ses bagues creuser dans sa joue et il pu goutter à son sang quelques secondes. Il résista à l'envie de le cracher au visage du garçon : il ne méritait même pas une goutte de sang. A peine l'aurait-elle touché qu'elle se serait retrouvée contaminée. Il avait envie de pleurer de rage contenue. On l'emmenait loin de ses parents, on le foutait dans une école où personne n'avait la notion d'espace personnel puisque tout le monde bousculait tout le monde et pour couronner le tout, il se faisait emmerder par un gamin qui méritait clairement plus d'une claque. Il allait juste morfler pour toutes les choses qu'il accumulait depuis des semaines, même si ce n'était ni juste, ni fondamentalement de sa faute. Il n'avait pas pas l'insulter, le bousculer alors qu'il était enfin tranquille et le frapper. Il avait commencé avec sa réplique à la noix et n'avait pas voulu s'excuser, il en avait des choses à se faire pardonner, et même si lui non plus n'était pas tout blanc dans cette histoire, il s'en foutait. 



Il avala sa salive et le sang qui s'y était mélangé à cause de ses bagues et grimaça avec le goût. Il n'aimait pas le goût du sang, c'était ni un vampire, ni un cannibale. Il croisa les bras sur son torse.

Mike secoua sa main, le coup porté au garçon avait fait craquer ses phalanges. Ce n'était pas comme dans les films, où le héro enchaînait coups sur coups sans se faire mal! L'autre garçon grimaça, sûrement un peu sous le choc, pensa-t-il. Le serpentard fronça les sourcils en colère, il n'avait visiblement pas apprécié, et c'était tout à fait compréhensible. Mike, quant à lui, s'était calmé. Il avait, à travers ce coup, éliminé toute la tension de la journée ; cependant, il culpabilisait légèrement de s'en être pris si violemment au jeune garçon. Mais en même temps, il l'avait mérité! Mike ne voulait pas laissé passer une claque! Et s'il fallait continuer, il le ferait! Mike était beaucoup trop fier pour s'éloigner sans rien dire. Le choipeau ne s'était pas trompé : sa fierté pouvait lui être dangereuse.

"Tu dois bien être désespéré pour rire sur une coupe que vous allez perdre. Lança le garçon."

Cette remarque ne l'atteint pas. Mike était beaucoup trop confiant pour penser perdre la coupe, beaucoup trop sûr, certainement. Le garçon grimaça et croisa les bras.

"Excuse toi et je m'excuserai. T'as intérêt à t'excuser espèce de pauv' type. "

*Pardon? Il veut que je m'excuse! Et en plus il m'insulte derrière! Mais il rêve!?*

Mike haussa les sourcils, et dit :

"Que je m'excuse? Certainement pas! Tu l'as bien mérité! Tronche de Gobelin!"

@Edwin Wellhister

Il se jeta sur l'autre si vite qu'il en eu presque le vertige : comme une balle qui quitte un pistolet. Rapide, droit, vers sa cible sans même quitter sa ligne de mire. Il allait lui exploser sa petite face de prétentieux, de gamin trop fier pour accepter qu'il avait mal agit. De gamin un peu trop comme lui à son avis, un peu trop tout. Il avait envie de le réduire en bouillie. Si on agissait mal, on s'excusait, c'était tout. Il lui avait proposé de le faire, il l'aurait fait si un désolé avait échappé à l'autre, mais il n'en avait rien été et l'autre allait payer pour le coup et pour s'être foutu de sa tronche si ouvertement. Une grimace de haine se peigna sur son visage rouge de colère alors qu'il envoyait son coude violemment dans l'estomac de l'autre. 


Il le frappa encore une fois de son coude et répéta plusieurs fois l'opération, profitant du fait que l'information n'avait pas encore été bien traitée chez l'autre.


Il se recula en hoquetant. Maman ne serait pas fière. Il n'avait jamais été aussi violent que ça. Il essuya ses yeux brûlant, mais il ne pleurait pas. Il se sentait haineux contre ce monde qui l'avait arraché à sa routine alors qu'il n'avait rien demandé, qu'il l'avait foutu dans un monde où il était perdu avec des gens pour la plupart condescendant avec les gens comme lui. Qu'est-ce qu'ils en savaient de toute façon, eux, du monde moldu ? C'était tellement mieux qu'ici !