Mi-novembre 2044, jour de pluie.

Mischief, motivé comme jamais, s'était levé très tôt ce matin. Il avait prit son sac à dos, son grand chapeau noir, s'était habillé de sa plus belle robe (en réalité, la seule qu'il avait trouvé de propre, au dessus de sa valise), et avait bien noué sa cravate verte et argent. Le torse bombé, un immense sourire aux lèvres, il était arrivé dans le parc avec un caisson trouvé par-ci par-là, et se mit dessus alors que la pluie frappait brutalement l'herbe, les arbres, lui-même, les yeux brillants.
ÉCOUTEZ-MOI, s'écria-t-il, ayant du mal à entendre sa propre voix à cause du boucan que faisait le lac, pourtant loin derrière lui.
Je suis... Il racla sa gorge, cherchant un peu d'assurance, et reprit : Je suis Mischief Naondan ! Je suis le fondateur du club pas-encore-créé... Mince, qu'est-ce que je raconte ? Le jeune Serpentard tira de sa poche un long papier qui devint immédiatement une éponge parsemée de tâches d'encre lorsqu'il rencontra l'air libre. Il n'arrivait plus à lire ses propres notes.
Je suis, je suis... Il envoya valser le papier qui s'envola loin de lui. Tant pis, vive l'improvisation... C'était pourtant Émeline qui lui avait rédigé tout le texte, mince... 
Je vous propose à tous de rejoindre mon club ! Il est super génial ! En fait, c'est l'idée qui est incroyable... Parce que c'est mon idée ! Je suis en première année à Serpentard, et en fait, lorsque j'étais petit, je me suis senti très triste de voir que vous ! Oui, vous, sorciers avec un esprit si noirci par la magie que vous ne vous préoccupez même plus du sort de ce qui vous entoure !... Il postillonna un peu, parce-que l'eau coulait sur son visage. Les dragons !! C'est beau, les dragons, hein ?! Tout le monde aime les dragons ! Et le Quidditch, vous aimez aussi ?! Je vous propose... LE QUIDDITCH SUR DRAGON !
Il gesticula un peu pour attirer l'attention des quelques-uns qui partaient en courant vers le château, cherchant un abri. C'est super génial, vous allez vite comprendre pourquoi ! En fait, vous serez avec votre dragon... Le dragon il serait à la place du balai, hein ! Je sais pas si vous avez bien compris ! Donc, en fait... 
Mischief sentit son ventre se serrer, personne ne semblait l'écouter. Il cria encore plus fort, toujours debout sur son caisson. 
VOUS MARTYRISEZ DES ANIMAUX !
Quelques élèves en train d'aider un crapaud à rejoindre son maître sursautèrent.
Vos baguettes, là, en ventricule de dragon, et vos gants !... Vous n'avez pas honte de vous ?! Ce sont des animaux tellement géniaux dont personne ne voit le réel potentiel ! Le Quidditch sur Dragon, quoi ! C'est génial ! Vous voulez rejoindre mon club ? SUPER !
Il continuait à monologuer, les yeux fermés parce que les gouttes d'eau sur ses cils le gênait pour voir ce qu'il se passait, et vu qu'il ne se passait rien... Autant ne rien voir.

Il pleut sans arrêt, quel temps vraiment mauvais. Ça rime, et c’est la déprime. Pourtant, ça ne lui faisait pas presser le pas. De toute façon, vu sa cheville claudiquante, il n’irait ni plus loin, ni plus vite. Ça ne ferait que le fatiguer. Bonjour la mauvaise idée. Surtout que sa journée, il venait de l’entamer. Quelle idée de faire cours sous la pluie. Depuis quelques temps, avec l’arrivée des intempéries typiquement écossaises, il avait senti ses articulations se mettre à rouiller. Ou du moins, ce qui y ressemblait. Sensation hautement déplaisante, s’il en est. Lui n’en était pas friand, bien qu’habitué. Il rajoutait ça à la longue liste des « c’est comme ça, faut faire avec ».

Une liste qui ne cessait de s’allonger jour après jour. Supporter, attendre, suivre le mouvement. Il n’y trouvait strictement aucun intérêt et s’ennuyait de plus en plus. Heureusement qu’il pouvait toujours lire en faisant semblant de prendre des notes. Comme ça, il ne restait pas inactif bien longtemps. Il était peut-être apathique et sans convictions, mais il avait à cœur de poursuivre ses intérêts particuliers et personnels. L’immense bibliothèque de Poudlard y étant pour beaucoup.

Mais avant que de pouvoir s’adonner à ses activités quotidiennes, il devait subir le temps de trajet. Où il était pressé de tous côtés par tout un tas d’autres puants et bruyants. Son casque anti-bruits l’aidait bien. Mais il n’allait pas le mettre pour traverser le parc sous la pluie. Sa cape de pluie était certes très efficace, mais il préférait ne pas prendre de risque et l’avait donc sagement laissé dans son sac. Que deviendrait-il sans lui ? Il n’osait l’imaginer.
Capuche rabattue sur les bouclettes, il suivait mollement le chemin si bien connu qui le mènerait à son cours dans une pièce froide où il aurait tout le temps d’être hypersensible à son environnement quand un événement inattendu le fit ralentir progressivement dans son trajet, puis s’arrêter.
Là, sur une caisse et sous la pluie, un hurluberlu crachait ses poumons et les gouttes qui lui rentraient dans le nez. Une histoire de dragons et de Quidditch. Des reproches.

En soi, il aurait pu repartir, ne pas s’en soucier. Ce qu’il aurait fait d’habitude.
Mais il s’ennuyait. Par Merlin, ce qu’il pouvait s’ennuyer dans cette école. Surtout pour quelqu’un qui refusait d’utiliser sa magie suite à un blocage intime sur le sujet.

Alors, poussé par son besoin, purement enfantin de distraction, il décida de participer à la petite distraction. Cette saynète ne changeait après tout pas beaucoup des bals et spectacles auxquels les gens de sa caste devaient assister.

« - Elle est débile ton idée. » Toujours honnête, jamais dans le tact, c’était une de ses caractéristiques oratoires principales. « - Tu ne veux pas utiliser des dragons morts mais des vivants pour ton amusement et t’appelles Quidditich un truc qui ne ressemble plus à du Quidditch. »

Même si lui-même n’y connaissait rien au Quidditch, par manque d’intérêt profond.
Mais comme dit, et répété, l’ennui pousse aux excentricités.

Vu qu'y a marqué "libre", je me permets cette incruste. Mais au besoin, je peux modifier

Le temps est beurk aujourd'hui.
Il pleut.
C'est moche.
C'est nul.
Ca me déprime.

Dépression.

Pourtant, je ne sais pas pourquoi mais je suis sorti me balader sous la pluie.
C'est bête je sais.
Mais j'ai eu l'impression qu'elle m’appelait.
Comme si quelque chose d'important allait se jouer dehors.
Mais quoi?
Je n'en ai aucune idée.

Incertitude.

J'entends du bruit.
Quelqu'un qui crie.
Qui hurle même.
Aïe, mes oreilles. 
Je me retourne.
C'est un garçon de Serpentard.
Il est un peu ridicule.
Pourtant ses propos attire mon attention.
Il parle de.
De Quidditch sur dragon.
Sérieusement?

Surprise.

J'en ai jamais entendu parlé mais l'idée me séduit tout de suite.
Ca doit être tellement mieux que du Quidditch normal.
Je m'approche un peu.
Un Serdaigle de deuxième année s'approche lui aussi.
Sauf que lui n'a pas l'air de trouver l'idée intéressante bien au contraire.
Il lâche  que l'idée de mon camarade est débile.
Alors, comme par soutient je proteste.

-Moi j'trouve pas, ça doit être drôle le Quidditch sur dragon, un peu dangereux mais drôle! T'a déjà du monde dans ton club inexistant? Parce que si tu m'acceptes, saches que tu as déjà moi, je t'encourage dans ton projet. Mais par contre, tu les trouves où tes dragons? Non parce que moi les fois où j'en ai vu sont très rares!

Je souri amicalement.

Vite, je dois me diriger vers les serres pour mon prochain cours. Tout en pestant contre la pluie et le froid mordant, je m'empresse de manger et de prendre mes notes de Botanique puis je me dirige vers les serres, munie de mon sac bleu fétiche contenant mes gants et mes notes, d'une echarpe bleue et bronze autour du cou, seul vêtements de couleur autre que le noir dans ma tenue de ma cape, de gants, de bottines noires et d'un parapluie noir. Je me débats un moment avec, pestant parceque je ne sais pas encore en faire un avec ma baguette.
Je suis partie vers les serres en avance, je me permets donc de prendre mon temps, et je remarque un Serpentard plus jeune que moi qui s'egosille sous la pluie en parlant de dragons et de quidditch.

Il y a aussi un garçon de mon âge, Anathema qui s'est arrêté, et qui lui fait remarquer que son idée est un débile.
Je m'avance pour donner mon opinion lorsqu'un autre étudiant, plus jeune que moi aussi, arrive et montre son approbation.
Parlant juste assez fort pour être entendue, je m'approche du petit groupe a petits pas gracieux (autant qu'on puisse l'etre sous la pluie, du moins)
«Le souci, c'est qu'un dragon,
c'est grand. On aurait du mal a évoluer avec un dragon sur un terrain. Tu imagines un gardien essayer un arrêt avec le dragon ? Ou un poursuiveur tenter de narquer avec un dragon devant lui ? Ce serait problématique. »
De toute façon, je crois que je suis bien placée pour le savoir, et pour donner mon avis.


moi aussi je me tape l'incruste !

Mischief les observe tour à tour débattre, les yeux brillants de joie. Ça alors ! Il avait vraiment intéressé quelques uns ! 
Plus heureux que jamais, il fit craquer ses doigts, et reprit d'une voix un peu plus calme, comme ils étaient plus près, c'était plus simple de se faire entendre, toujours debout sur sa cagette volée :
Les dragons, c'est rare, mais c'est vraiment passionnant, vous ne trouvez pas ? Et puis, avoir un dragon permettrait de créer un véritable lien entre le familier et le sorcier, lien qui n'existe pas entre le balai et le joueur ! 
Voilà, c'était les deux seules phrases dont il se rappelait, écrites pas Émeline. Maintenant, il fallait reprendre l'improvisation. Il se racla la gorge, observant son futur-nouvel-ami-Serpentard, et les deux Serdaigle. 
Petite tête blonde ! Déclara-t-il au premier Serdaigle, n'ayant, malgré ces premiers mois passés à Poudlard, aucune idée de son nom. Ce n'est pas une idée débile, c'est une idée... Révolutionnaire ! Ce ne serait plus du Quidditch comme tu as pu le connaître, mais un Quidditch-sur-Dragon ! Et le nom n'est que provisoire ! D'ailleurs je suis ouvert à vos propositions, eh. Et puis, tout de même, les dragons morts, c'est grave. Tout ce carbonnage, là... Ce... Carbo... Il fronça des sourcils, ne se rappelant plus du mot exacte. Braconnage ! Tout ce braconnage de dragons, c'est une plaie qu'il faut guérir au lieu de poser un petit pansement dessus. On en parle pas assez ! Toujours est-il que si un dragon devient un animal de compagnie comme un chat ou un crapaud, il serait moins chassé ! Il mima une explosion pour illustrer son idée terriblement ingénieuse selon lui, et ajouta : Tu entends beaucoup parler du braconnage de chouettes, toi ?
Il se tourna ensuite vers le Serpentard qui avait pris la parole pour le soutenir, et s'écria :
Évidemment, qu'il y a des membres ! 
Ou lou lou le mensonge, souffla sa petite voix à l'intérieur de son esprit. 
Mais il se trouve que si tu es motivé, les portes te sont grandes ouvertes ! 
Il faudra absolument que j'en parle à Émeline, elle ne va pas me croire lorsque je vais lui dire que des gens sont intéressés à part nous ! 
Si tu veux, tu m'écriras une petite lettre pour me donner... Tes motivations ! Et tes propositions pour rendre ce projet de club inébranlable ! Et, pour trouver des dragons, c'est simple ! Il suffit de voyager, beaucoup, pour en apprendre tout pleiiiiiiin sur leur manière de vivre ! Et là, on aura plus qu'à être super-intelligents comme toi et moi, et les prendre dans l'œuf. Il faudra évidemment gélaliser... Fin le mot de loi, là, pour permettre leur élevage ! 
Il pencha ensuite la tête vers la dernière Serdaigle, et son visage s'éclaira de joie. Enfin une question à laquelle il avait une réponse, une vraie, pas une à inventer sur le coup. Il fouilla ses poches tout en observant le ciel, hésitant à sortir ses papiers, puis tira une feuille de parchemin où un plan grossier d'un terrain aux dimensions exubérantes s'étalait, avec d'immenses tribunes, des abris pour les dragons, des vestiaires enfoncées dans le sol, des tuyaux sortant de nulle-part pour éteindre les éventuels incendies... Il tendit le papier vers la jeune fille :
Regarde ! Ce n'est plus un problème de place, si on a un plus grand terrain ! Et puis, les joueurs, il faudra p't'être des années d'entraînement, mais eh ! Qui le vaut bien le vaut bien !... Qui le veut bien le vaut aussi... 
Il serra les dents, en rangeant à nouveau le plan dans sa poche. C'était quoi, le proverbe ?
Qui le veut le peut ! 
Mischief adressa un immense sourire aux trois personnes face à lui, très content de pouvoir débattre sur ce sujet. En plus, ils lui avaient indiqués plein de failles, c'était super pour progresser, selon Émeline ! Il posa à nouveau ses poings sur ses hanches, en position de Superman.... Ah, il a envie d'éternuer, et son nez est super froid... Tant pis, autant se choper la crève pour la bonne cause !

Il parlait beaucoup, l’illuminé aux dragons. Genre, vraiment beaucoup. Comme la pluie, il ne s’arrêtait pas. Et c’est bien contre la pluie que des capes anti-pluies avaient été inventées, ou des parapluies, ou les plumes des canards. Im-per-mé-a-ble. Comme lui dès qu’un inconnu décidait d’entretenir des interactions avec sa personne. Et des inconnus, il n’y avait que ça, à Poudlard. Alors, un de plus, un de moins… ça n’allait pas le défriser plus que ça. Ça durerait le temps de l’ennuyer à nouveau et ensuite, il reprendrait son petit chemin vers les serres, histoire d’attraper froid en compagnie d’Autres, de faire semblant de prendre des notes tout en dessinant des feuilles, puis de repartir et de continuer pour toutes les heures de la journée, avant de pouvoir s’installer tranquillement loin de tout, histoire de lire un bon livre.
Un bon livre avec des dragons, peut-être. Pourquoi pas ?

Mais en attendant, il était là, avec les informations qui rentraient par une oreille, faisaient des boucles, puis ressortaient par l’autre. De toute façon, il avait raison, les autres avaient tort, et le reste n’étaient que formalité. C’est bien pour cela que le ton de sa voix était aussi monotone qu’un employé de la poste à 15h au mois d’Août. Quand on arrivait à trouver ce genre de spécimen en pleine nature, évidemment.

« - Et tu penses qu’on fabrique rien à partir des chouettes ou d’autres animaux ? Pour eux ça va, mais pas pour les dragons, parce que t’en veux un comme animal domestique ? »

Et cet enfant du Tilleul, se permit même d’arquer un sourcil aristocratique, afin d’exprimer une sorte de dédain vis-à-vis de cette situation. Domestiquer des dragons, ces créatures mythiques et majestueuses pour le bon plaisir de quelques sorciers… Les Autres vivaient vraiment dans un drôle de monde.

A sa rhétorique imparable, ne manquait plus que sa conclusion, qu’il daigna donner en haussant les épaules : « - De toute façon, le Quidditch, c’est suffisamment mauvais comme c’est. Pas besoin de rajouter du désastre sur de l’ennui. »

Même si un petit désastre, permettrait à coup sûr de chasser l’ennui.

Il fronça des sourcils, et mis ses mains dans ses poches, parce qu'il avait froid aux doigts, avant de rapidement essuyer son nez. 
Je ne veux pas forcément un dragon, parce que mes parents n'accepteraient jamais ! Tu n'imagines même pas, pour un chat, tout ce que j'ai dû faire. Mais, seulement, s'ils servent à autre chose qu'à fabriquer des baguettes, et qu'en plus ils servent au Quidditch-sur-Dragon, c'est super ! 
Il bondit de son cageot pour tomber et faire face à Anathema. 
Tu sais, c'est comme pour les tomates ! Avant on n'en mangeait pas parce que c'était rouge ! Et maintenant, on en mange parce que c'est bon ! C'est parce qu'on a é-vo-lu-é ! C'est super, non ? Tu aimes les tomates, toi ? 
Il entama un petit monologue sur combien il aimait les tomates, avant de se rappeler quel était le sujet principal. 
Oui, donc, on a seulement à apprendre à voir différemment les dragons pour qu'on puisse les comprendre ! Je ne pense pas qu'au premier coup qu'on ait vu une limace cornue, on ait compris qu'elle servait dans les potions, et pourtant c'est le cas ! 
Il s'étira, puis sortit précipitamment un mouchoir de sa poche pour éternuer dedans. Ça y est. La fin était là. Il était enrhumé. 
Et puis, ajouta-t-il en essuyant son nez, les yeux brillants. Si tu n'aimes pas le Quidditch, ce n'est pas de ma faute. J'aimerais bien te montrer tout ce qu'il y a de super là-dedans, mais c'est impossible si tu restes sur ton idée de départ. Dans ce cas, il est certain que tu n'aimeras pas le Quidditch-sur..sur... Il éternua à nouveau, toujours dans son mouchoir, des larmes commençant à couler sur ses joues, comme à chaque fois qu'il était malade. 
Sub Dragon... Marmonna-t-il en frottant son nez du mouchoir, à nouveau. 

Un sourire attendri prend place sur non visage en voyant le jeune garçon gesticuler, tout enthousiaste quant à son projet. Cependant, un de ses arguments me fait tiquer. Un joueur de quidich a un lien très fort avec son balai : le mien, par exemple n'aime pas vraiment m'obéir tôt le matin. J'ai fini par m'y faire et je ne l'embête plus avant huit heures du matin, et chaque semaine, j'egalise ses poils et m'occupe du manche comme il faut, un peu comme un cavalier le ferait avec son cheval, ou comme un tireur le fait avec son équipement.
«Par contre, je dois t'arêter là. Nous (en tout cas, moi au moins) avons de forts liens avec nos balais. Regarde, nous leur faisons assez confiance pour qu'ils nous portent à des dizaines de mètres de haut. Nous leur confions carrément notre vie ! Il faut une relaion de confiance avec son balai pour pouvoir bien jouer.
Je pipe mot pendant qu'il parle à l'autre première année qui semble aussi enthousiaste que lui, et me contente de les regarder, un air amusé sur le visage.
Je me penche ensuite vers lui pour vour son terrain
«Je dois que tu as pensé à tout, côté terrain. »
S'ensuit ensuite une discution sur le quid, les tomates et sur les dragons, ponctuée par des éternuement du garçon.
Je retire mon écharpe et mes gants et tend le tout au garçon.
«Tiens. Ce serait idiot que tu attrapes une pneumonie. Tu me les rendra après. Et tu n'as pas le droit de refuser. »
Je jette un rapide coup d'oeil à Anathema, et décide de ne pas relever son idée sur le quidditch. Ce n'est certes pas le meilleur sport du monde, mais ce n'est pas un désastre.
«En vrai, un joueur aine son balai et lui fait confiance. Après tout, lors d'un match, nous lui confions notre vie.
Ainsi, nous en orenons grand soin. Par exemple, moi, j'ai reçu un Comète récemment. Ez bien, je peux te garantir que je taille ses brindilles chaque soir et vérifie soigneusement son manche à chaque fois. Ce n'est certes pas un dragon, mais c'est une possession tres importante aux yeux d'un joueur, un peu comme sa baguette. »

Il approuva les mots de la Serdaigle, puis enfila ses gants et son écharpe, qui sentait délicieusement l'odeur féminine, un peu florale, sans broncher. Jamais il n'aurait refusé, même si c'était une maison "ennemie", tout ça c'était dépassé !
Il frotta ses mains, et écouta Célia-Awena, avant d'affirmer :
Oui ! Je sais le lien entre un joueur et son balai, mais il n'est bas... Équibalant à un lien entre un homme et un dragon ! Ton Comète doit être suber-heureux que tu brennes autant soinb de lui, il n'embêche qu'il ne beut bas entrer en communion avec toi, te combrendre... Lorsque tu barles à un balai, c'est cobbe barler à une tasse de thé, ça ne va bas te rébondre ! Il y a ce... Truc avec l'animal en blus, tu vois ? C'est justement ce qui doit être incroyable. 
Il prit le temps de se moucher, avant de ramasser son cageot. Il commençait à vraiment trop pleuvoir, il n'allait pas rester ici jusqu'à sa mort. Il observa tour à tour ses orateurs, avant de comprendre ce qu'avait dit la Serdaigle. 
Pardomb ? Tu as un Comète ? Je bourrais le voir ?! Il date de quand ? Quelle génératiomb ? Wooaa tu as beaucoup de chance ! ... Mais tu es en quelle année ? 
Jusque-là, il s'était dit que la Serdaigle était en première année, comme lui, mais peut-être que non, finalement... Un comète ?! Whoaaa c'était incroyable ! Il voulait un Flèche d'Argent lui, depuis tout petit c'était son balai préféré. 

Le bout de son nez nobiliaire se mit à se froncer à la façon d’un chaton ayant reçu un coup sur le museau, à l’entente des mots du jeune Serpentard. Servir, servir, faut que ça serve… L’autre était vraiment étrange et n’avait pas l’air d’avoir une conception très respectueuse des êtres magiques. Ça devait être un enfant de Moldu. Il en avait les manières, en tout cas.
Surtout en le voyant s’essuyer le nez, sa morve gluante qui pendait, les reniflements et la pluie qui tombaient.

Et surtout, pire que tout, mais qu’est-ce qu’il pouvait parler ! Lui n’avait pas le temps d’enregistrer tout ce qu’il disait ou de prêter attention à chacun de ses mots. Type de conversation auquel il était habitué dans les salons mondains de ses parents et de la bonne société. Mais là… ça parlait, ça parlait, et ça n’en finissait pas. Depuis quand étaient-il passés des dragons aux tomates ? Ça n’avait aucun sens et, à vrai dire, il n’avait jamais vraiment cherché à comprendre cette espèce d’hurluberlu.
C’est bien pour cela qu’il apposa rapidement ses mains contre ses oreilles, afin de camoufler le bruit. Et surtout, surtout ! Car ce désastre, ça n’en finissait jamais…

Surtout, il commença à s’éloigner, presque d’un bond, en le voyant éternuer, se moucher et propager tous ces miasmes bruyants partout.

C’était une forme de torture ? Il se sentait vraiment hors de tout. La pluie n’arrangeait rien à l’absurde de cette situation. Il aurait presque envie de se mettre à courir, s’il ne craignait pas de glisser (d’autant que ce n’était pas très élégant : seul le peuple abruti de désœuvrement se presse, pas les gens de sa race).

Un regard vers la fille d’à côté qui commençait à parler balais, sûrement pour faire le ménage. Ça serait bien un truc de fille tiens. De fille moldue, évidemment. Ce n’était pas sa chère mère qui s’abaisserait à ce genre d’activité. Alors oui, certes, ça parlait de balais volant, encore de Quidditch. Et dans son esprit, ça revenait un peu au même : la poussière se trouvait tout aussi bien au sol que dans les airs, suffisait d’observer les rayons de soleil pour s’en rendre compte.
Mais pour ça, encore fallait-il prendre le temps… De prendre son temps. Il en avait presque de la peine pour l’autre avec son cageot sans fruits, qui s’échinait, gesticulait et braillait dans son mouchoir. C’était très agricole comme spectacle, mais sa patience commençait à sérieusement se réduire. Et il lui faudrait en faire usage, de cette patience si utile, à l’heure du déjeuner quand il se retrouverait coincé et bousculé dans les couloirs.

« - Vous parlez trop ! »

Pas besoin d’en dire plus, tandis qu’il gardait ses mains plaquées sur ses oreilles, dans un geste de protection auditive plus qu’évident.
Et sur ces paroles assez significatives, il partit tranquillement d’une démarche anglaise. A savoir, une démarche ignorant la pluie et les intempéries car le temps n’avait de toute façon, qu’assez peu d’emprise sur lui.

Le mot à retenir, était véritablement : imperméable.

=> Fin du RP pour Ana', merci !