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02 déc. 2019, 17:26
J'ai rendez-vous avec vous  PV Aelle et Zik   RPG+ 
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~ Blaze Rosenberg, deuxième année ~

Parc de Poudlard
25 septembre 2044. 15h15


« Par Merlin ! » fit le petit garçon en rangeant précipitamment ses Chocogrenouilles. Quand distrait, son regard s'était posé tout à fait par hasard sur l'horloge de sa salle commune, le Serdaigle avait d'abord écarquillé les yeux, stupéfait, avant de bondir hors de son fauteuil. Il était 15h04 et il avait rendez-vous quatre minutes plus tôt avec Aelle et Zikomo dans le parc de l'école. Ne sachant pas si la Poufsouffle aurait la patience de l'attendre, il ne perdit pas une minute supplémentaire. Aussitôt sa collection de cartes chocogrenouilles remballée, il quitta sa salle commune en quatrième vitesse et dévala tout aussi rapidement les nombreuses marches de sa tour. 

Malheureusement, il avait oublié son écharpe et, à mi-chemin, il fit demi-tour pour aller la chercher. Sur place, nul signe du gros foulard bleu : il y avait probablement un voleur au sein de l'école ! Il repartit bredouille -mais toujours au pas de course, et franchit les grandes portes de l'école à 15h15. Un regard à gauche, puis un regard à droite. Personne.

« LES AMIIIS ! AELLE, ZIKOMO, JE SUIS ARRIVÉ » cria-t-il de sa voix suraigu en agitant frénétiquement son bras pour se faire repérer. Il sautilla ; peut-être qu'ils ne le voyaient pas parce qu'il était trop petit. Lui, il ne voyait rien -pas l'ombre d'un petit poil bleu ou d'une écharpe aux couleurs de Poufsouffle. 

Ses amis l'attendaient peut-être un peu plus loin, alors Blaze avança encore un peu. Il maudissait le voleur de Serdaigle d'avoir agi ce jour-là en particulier, alors qu'il avait déjà passé une nuit à l'infirmerie à cause d'un vilain rhume. Frissonnant de froid, il se frictionna les bras et resserra sa cape autour de lui. 

« VOUS ETES OÙ ? » cria le malheureux. Il était encore tout essoufflé de sa course mais même cet effort physique n'avait pas été suffisant pour le réchauffer. 

Son nez coulait à nouveau. Il fouilla dans son sac à la recherche d'un mouchoir. Rien. Et cela lui faisait mal au cœur d'y voir ses cartes chocogrenouilles dans une sorte de tas informe ; elles risquaient de s'abîmer. Il écarta les différents objets contenus dans son sac-ce coussin était encombrant ! à la recherche d'un précieux mouchoir et fut attiré par un éclat bleuté caché tout au fond. « Oh, mon écharpe ! » fit-il ravi en la passant à son cou.

Il n'y avait aucun signe d'Aelle et de Zikomo. Il était peut-être arrivé trop tard -c'était probablement le cas. Mais l'une de ses cartes or avait disparu et c'était une affaire à régler de toute urgence. Et comme il avait été à l'infirmerie toute la matinée, sa journée était passée plus rapidement que d'ordinaire. Il y avait aussi une autre option : ils n'étaient jamais venus. Peut-être que Zikomo lui avait menti, ou bien il n'avait pas réussi à convaincre la Poufsouffle de venir. Mais la créature bleue lui avait paru bien sincère alors il ne la pensait pas capable de lui donner de faux espoirs. Ou comme lui, ils avaient succombé à la maladie et ils agonisaient actuellement à l'infirmerie, vivant les dernières heures de leur vie.

Il renifla plusieurs fois et essuya son nez plein de morve avec un pan de sa cape. Il y avait peut-être un malentendu sur l'heure du rendez-vous. Il patienterait.

♦ Étudiant.e à l'IMSM - #b45f06
Appelez-moi Ada ou Lest ! ♦

04 déc. 2019, 08:54
J'ai rendez-vous avec vous  PV Aelle et Zik   RPG+ 
25 septembre 2044
Parc — Poudlard
4ème année


« Soyez pas en retard, qu’il a dit, fulminé-je, soyez pas en retard ! »

Je donne un coup de pied dans un caillou qui traîne au sol dans l’espoir d’apaiser ma colère, mais cela n’apaise rien du tout. Cela doit bien faire une heure que je poireaute ici, tant le temps me paraît long. Dès que l’heure du rendez-vous que nous a donné le gamin Rosenberg — nom retrouvé en laissant traîner mes oreilles dans la Grande Salle — s’est approchée, je me suis mise en route avec Zikomo pour atteindre avant lui le point de rendez-vous. Et, cachés derrière l’un des retours que forme la façade avant du château à surveiller l’entrée, absolument aucun signe du gamin. Pourtant, l’heure est dépassée. Je le sais. Je le sais aussi sûrement je sais que je suis en train de me remplir d’une colère qui me fait mal.

« J’avais raison et tu avais tort, soufflé-je au Mngwi calmement assis à mes pieds. Il viendra pas ! Et dire que j’t’ai écouté et que je suis venue ! »

A vrai dire, je ne l’ai pas écouté, mais c’est bien plus simple de rejeter la faute sur lui. Depuis que j’ai quitté la volière ce jour-là, je n’ai fait que me convaincre que je ne viendrais pas à ce rendez-vous idiot. De toute manière, je n’ai pas envie de revoir ce gosse qui ne s’intéresse à moi que parce que vit dans mon entourage un Mngwi et je n’ai certainement pas envie de m’encombrer de ce même gosse qui n’a aucune mesure dans ses paroles. Merlin, personne ne lui a dont jamais appris à se taire ?

« J’suis vraiment trop bête, murmuré-je en me penchant une nouvelle fois pour regarder la porte d’entrée. Mais vraiment bête. Il va pas venir et moi, je… » Moi, j’ai la gorge gonflée de déception, elle est si grosse que je vais m’étouffer, mourir dans ma peine. « Merde ! J’le déteste ! »

Je lève les yeux vers le ciel pour renvoyer mes larmes d’où elles viennent, pour oublier la tristesse qui me pourfend le coeur, pour faire taire cette petite voix dans ma tête qui me répète — sur le même ton sur lequel me l’a dit Mcwood — que je n’aurais jamais d’ami. *D’toute façon, j’veux pas d’ami. J’veux pas d’idiot près d’moi*. C’est vrai, ça. Je suis mieux toute seule. Je ne vais pas
Zikomo m’interrompt :

« Aelle ? » Il n’attend pas que je réponde pour continuer. Dès que je baisse la tête vers lui il me dit : « Se cacher était-il vraiment indispensable ? »

Je lui jette un regard noir. Oh, j’ai bien compris que Zikomo ne comprend pas pourquoi se cacher est absolument essentiel. Il n’a eu cesse de vouloir me convaincre de rejoindre l’entrée du château, à la vue de tous, depuis que nous sommes arrivé. Hors de question. Je suis déjà bien trop morte de honte alors que je suis cachée, qu’est-ce que ce sera lorsque j’apparaîtrais au monde avec, écrit en lettre de feu sur mon âme : cette fille a encore eu l’audace d’espérer ? Je gémis et ferme les yeux, la peine débordant de ma bouche en un flot piquant de mots :

« Merlin, mais pourquoi je suis venue… »

Je n’aurais jamais cru détester ce garçon plus que tous les Autres au monde, et pourtant. J’aurais dû me convaincre que je ne voulais pas venir au lieu d’accepter au dernier moment de suivre Zikomo jusqu’ici. Je me laisse aller contre le mur, ne me souciant guère que l'on me voit. Le parc s’étend devant moi, éblouissant sous sa couverture de verdure, surplombé par les arbres jumeaux qui s’élèvent dans le ciel. Cette vision aurait pu être splendide si je n’étais pas aussi triste.

« Aelle ? » m'appelle alors Zikomo.

Comment te dire, Zik ? Comment te dire que je n’ai pas la force, pas la force d’ouvrir la bouche. J’ai peur qu’en parlant, je devienne incapable de retenir mes larmes.

« Aelle ? » insiste-t-il.

Je ne peux m’empêcher de lui jeter, tant son insistance nourrit ma déception : « Oh, mais lâche-moi, Zikomo ! » à l’instant même où mon regard tombe sur la silhouette d’un gamin qui s’éloigne le long du chemin.

Je plisse les yeux, le coeur à l’envers. La silhouette s’accroupit, sort de son sac ce qui semble être une écharpe *bleue !*. L’inspiration que je prends est pleine d'un si grand soulagement que je manque de m'étouffer dans mes émotions. Sans réfléchir à ce que je fais, je me baisse pour attraper Zikomo, le dépose sur mes épaules et marche à grands pas vers le gosse.

Mon coeur bat à toute allure dans ma poitrine. Il s’agite dans tous les sens. Mes pensées également ; *il est là, il est là* disent-elles *Merlin, il est là !*. Je tente de m’exhorter au calme : je ne dois pas lui faire comprendre que je l’ai attendu. Je dois arriver sereinement et ne rien montrer. Je m’efforce d’apaiser mon souffle et ralentis le rythme de mes pas. Je rejoins discrètement le chemin et fais mine de regarder le ciel. Tout contre mon oreille, Zikomo pouffe ; il a bien compris mon jeu, mais il ne dira rien. Il se contente de me souffler : « Est-ce que tu avoueras que tu es heureuse qu’il soit venu ? », mais je ne l’écoute pas.

J’observe le gamin en m’approchant de lui mine de rien. Il renifle comme un malheureux et porte la tête dépitée du gamin capricieux. Je me demande alors pourquoi ; Merlin, pourquoi est-ce que j’avais envie de le revoir ? Mais il n’est plus temps de se questionner. Je prends une grande inspiration, enfonce mes mains dans mes poches et m’exclame sur le ton la surprise en m’approchant de lui :

« Oh ! Tu es là ! C’est vrai qu’on d’vait s’retrouver. J’avais complètement oublié. »

Je lui grimace difficilement un sourire. A vrai dire, je suis bien en peine de savoir quoi rajouter à la suite. Je me dandine en regardant le gamin de haut en bas avant de souffler : « Heureus’ment que je… Euh… Qu’on passait par là. »

Je sens Zikomo se redresser sur mon épaule et me tourne légèrement pour que le garçon ait une vu directe sur lui. Je suis rassurée que le petit Mngwi soit près de moi. Pendant un instant, avant de venir, j’ai songé à trouver une idée pour l’éloigner de ce rendez-vous afin que je m'y rende seule, mais ma culpabilité m’a empêché de le faire. Et je ne regrette pas ; Zikomo, il est toujours là lorsque j’ai besoin de lui. Comme maintenant où il intervient pour chasser des esprits mon mensonge :

« Bonjour ! » s'exclame-t-il sur un ton chaleureux.
Dernière modification par Aelle Bristyle le 05 déc. 2019, 17:15, modifié 1 fois.

04 déc. 2019, 18:39
J'ai rendez-vous avec vous  PV Aelle et Zik   RPG+ 
Il avait été trop confiant. Ce n'était pas la première fois : il se montrait toujours trop bavard avec ses nouvelles rencontres et parfois, un peu trop proche. C'était un garçon très confiant, même s'il avait souvent ses peurs. Cette fois-ci, il avait bêtement cru que la Poufsouffle et son ami l'apprécieraient sous le seul prétexte que lui, Blaze, les tenait en estime. Alors il leur avait proposé son amitié spontanément, sans réfléchir et n'avait pas reculé devant le refus évident d'Aelle. Non, comme un idiot, il avait insisté, et voilà qu'il le payait aujourd'hui en attendant seul dans le froid pour un rendez-vous qui n'arriverait peut-être jamais. Liderick lui dirait probablement qu'il avait été très bête de penser qu'on pourrait vouloir être ami avec lui. Blaze savait qu'il avait tort et qu'il était un très gentil garçon mais, l'espace d'un instant, il fut pris de doute.

L'enfant s'était arrêté et continuait à regarder autour de lui, car peut-être se trompait-il, et peut-être que Zikomo et Aelle avaient accepté son amitié. Son soulagement fut immense quand il les aperçut tous les deux, à quelques pas de lui. Il ne put réprimer un grand sourire ravi -et renifla aussitôt, parce que son nez coulait encore et qu'il avait froid. Aelle semblait surprise de le voir, et elle lui expliqua qu'elle avait oublié leur rendez-vous. Le garçon fut bien incapable de cacher sa déception. Il avait quand même bravé le froid pour eux, alors qu'il était enrhumé ! Zikomo, lui, se montra plus chaleureux et son simple bonjour fit naître un nouveau sourire sur les lèvres de l'enfant.

« B'jour monsieur Zikomo, vous avez un très beau poil aujourd'hui ! Je vous aurais bien caressé mais je suis malade, je ne voudrais pas vous transmettre mon rhume ! Vous avez déjà eu un rhume ? Quand c'est comme ça, vous aussi vous respirez par la bouche ? » s'enquit-il d'une voix légèrement enrouée. Il renifla et s'amusa de constater que sa morve atteignait désormais le bout de son menton.

« Salut Aelle, je suis content que le hasard t'ait amenée jusqu'ici ! C'est quand même trop rigolo que tu passes presque pile poil à l'heure de notre rendez-vous! Est-ce que t'as un mouchoir ? Parce que là c'est urgent, mais du genre vraiment urgent urgent ! » demanda-t-il en s'essuyant une nouvelle fois avec un pan de sa cape.

Aelle ne voulait pas devenir son amie, il ne devait pas l'oublier. Pourtant, il était très heureux de la voir et espérait sincèrement qu'elle accepterait de passer un peu de temps avec lui. S'il s'avérait qu'elle ne lui avait adressé la parole que pour le saluer, alors il serait certainement très triste. Et si elle partait ? Il la suivrait probablement, pour voir par ses propres yeux ce qu'elle avait de mieux à faire que d'être son amie.

« Le hasard fait bien les choses, du coup ! Tu es un petit peu en retard mais c'est pas grave parce que moi aussi, je suis arrivé en retard. En fait, attends, je vais t'expliquer.  Tu vois la carte chocogrenouille de Merlin ? Elle est belle hein ? Bah je l'ai qu'en un seul exemplaire et figure-toi que je l'ai perdue ! Enfin non je ne l'ai pas perdue, on me l'a volée c'est sûr c'est même certain puisque je ne la retrouve pas ! Alors je l'ai cherchée, j'ai rangé toute ma collection et je ne l'ai pas retrouvée. Bien sûr je n'avais pas vu l'heure, d'où mon retard, après je suis parti mais à mi-chemin j'ai vu que j'avais oublié mon écharpe alors j'ai fait demi-tour pour la prendre mais je ne l'ai pas trouvée et devine-quoi ? En fait elle était juste au fond de mon sac ! »

Il s'arrêta une demi-seconde, le temps de reprendre une grande inspiration.

« Bref je suis là, c'était pas gagné parce que j'étais malade et j'ai dormi à l'infirmerie cette nuit, je suis sorti qu'en fin de matinée. D'où mon rhume et mon nez qui coule, tu vois. D'ailleurs à l'infirmerie j'ai vu Liderick et je lui ai fait croire que j'étais amoureux de lui pour la blague comme il posait encore des questions reloues et ce naze m'a cru, il est vraiment teubé. Comme si j'pouvais avoir envie d'embrasser un gars, quelle horreur ! Mais la blague était marrante même si ça l'a pas fait rire lui puis après je suis sorti, et ce midi j'étais trop content car il y avait du gratin de pommes de terre au menu donc je suis resté plus longtemps à table. Mais du coup heureusement que nos chemins se sont quand même croisés parce que j'ai plein de choses à te dire ! »

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05 déc. 2019, 17:57
J'ai rendez-vous avec vous  PV Aelle et Zik   RPG+ 
Les premiers mots du garçon me font lever les yeux au ciel. Je fais mine de regarder autour de moi en attendant qu’il ait fini d’échanger avec Zikomo. Cependant, ce qu’il dit est tellement invraisemblable que je ne peux les ignorer bien longtemps. Le Mngwi ne reste pas de marbre non plus puisqu’un petit rire le secoue ; il m’a beaucoup parlé de ce garçon, Zikomo. Il me disait que sa joie de vivre lui faisait plaisir à voir. Mais moi, lorsque je regarde le visage de ce gamin, la seule chose je vois c’est ce nez dégoulinant et cette bouche qui ne cesse de parler. Pourtant, je ne fais pas mine de l’arrêter. Lorsqu’il parle, il raconte. Il me parle de lui, de sa vie, de sa façon de voir les choses. Et j’ai beau vouloir qu’il arrête le flux interminable de ses mots, je ne peux m’empêcher de l’écouter, un peu surprise de me rendre compte qu’avec lui je n’ai pas besoin de m’exprimer. Il le fait assez pour nous deux.
C’est peut-être pour cela que je suis revenue. Parce que je n’ai pas besoin de parler. Parce qu’il me suffit de dire un mot pour savoir tout ce que je veux ; je suis absolument certaine de pouvoir extorquer tout ce que je veux à ce gamin. Je pourrais lui dire : connais-tu le mot de passe pour rentrer dans la tour de Serdaigle ? et il se perdrait dans un discours si grand et si décousu qu’il finirait par m’offrir la réponse sans même sans rendre compte. Finalement, ce naïf-là est un naïf bien plus agréable que Krissel, qui reste trop accrochée à la réalité même quand elle part dans de terribles discours. 

Écoutant le fil de ses paroles d’une oreille, je fouille négligemment dans mes poches. Tout au fond de l’une d’elle, sous le petit carnet que j’emmène toujours avec moi, se trouve un vieux mouchoir en tissu. Papa me l’a donné il y a longtemps. Je n’en connais même plus la raison. Ce n’est pas comme si on utilisait encore ce genre de choses de nos jours. Mais lorsque l’hiver se fait trop froid, lorsque le nez commence à couler, il m’arrive de me trouver particulièrement rassurée d’avoir cette chose avec moi.
Il est cependant trop tard pour le donner au garçon. Il parle, il parle. Il ment, également. Comme tout enfant de son âge, j’image. Peu m’importe son retard, tant qu’il est là. Je m’en rends compte tout à coup : je suis rassurée qu’il soit finalement venu que je n’ai même pas eu l’intention de lui reprocher son retard. Contrairement à lui qui ne se gêne pas pour le faire.

Je crispe les mâchoires tout le temps que dure la fin de son monologue. Et je n’ai pas pu m’en empêcher, je m’en veux un peu, mais je n’ai pas pu m’empêcher de l’écouter. Pas seulement d’une oreille, oubliant tout ce qu’il me dit dans la seconde, mais d'une vrai écoute attentive. J’en sais déjà plus sur lui que ce que je connais de mes camarades. Ce fait est suffisamment incroyable pour que je le relève.

Il me faut quelques secondes pour comprendre qu’il a fini de parler et qu’il me regarde de son grand regard dérangeant. Quelques secondes durant lesquelles je n’entends rien d’autre que le souvenir de ses paroles dans ma tête. Lorsque je me rends compte que je suis stoïque, le regard fixé sur lui, la bouche légèrement ouverte je me renfrogne et me tourne légèrement pour regarder l’éclat du lac que j’aperçois au loin. Une moue s’inscrit sur mon visage. Mon coeur s’agite un peu à l’intérieur de moi, inquiet à l’idée que ce soit désormais à mon tour de m’exprimer.
Le fait est que je n’ai absolument rien à dire.
Je n’ai que ses mots en tête et rien d’autre ; que dire ? que penser ? Ma tête est enfoncée dans une mélasse de laquelle je ne parviens pas à sortir. Et ma bouche, cette foutue bouche, reste éternellement sèche.

Ce n’est pas le cas de Zikomo. Celui-ci dit simplement, comme s’il avait toujours su ce qu’il voulait dire :

« Tu as beaucoup de choses à dire. » Et dans sa bouche, cela ne sonne pas comme un reproche. « Et si nous nous installions pour t’écouter ? »

Je grimace ; moi, je n’ai pas envie de l’écouter. Mais en fait, je mens. Cela ne me dérange pas.

« Je ne suis jamais tombé malade, continue Zik d’une voix joyeuse, comme si entre la question de Rosenberg et cet instant ne s’étaient pas déroulées de longues secondes de monologue. Et je ne pense pas que tu puisses me transmettre ta maladie. »

« A moi si, il peut, » marmonné-je du bout des lèvres.

Ma propre voix me surprend. Je regarde le garçon avec mes yeux de surprise avant de me détourner, emprisonnant ma lèvre entre mes dents. Merlin, pourquoi ai-je l'impression que le moindre de mes mots est un gouffre d'idiotie ?

Alors que je persiste à plonger mon regard dans l'horizon, je sens la pression de la patte de Zikomo sur mon épaule. Je coule un regard vers lui, surprise, et comprends instantanément ce qu’il cherche à me dire : le mouchoir. Je l’avais oublié, nom de Merlin. Je brandis ledit morceau de tissu sous le nez du gosse et grommelle :

« Tu m’le ramèn’ras, c’est à mon père. »

05 déc. 2019, 21:48
J'ai rendez-vous avec vous  PV Aelle et Zik   RPG+ 
Blaze réalisa qu'il était à bout de souffle, et fut bien obligé de cesser de parler. Il prit quelques secondes pour respirer. Cela faisait du bien. Ce n'était pas facile de parler avec un nez bouché, parce qu'il fallait faire des pauses pour respirer par la bouche or, le garçon ne savait pas s'arrêter quand il commençait à déballer tout ce qu'il avait sur le cœur. C'était agréable, de parler. Les mots s'échappaient tout seuls et emportaient avec eux ses pensées et quand enfin il avait terminé, il se sentait plus léger. C'était libérateur. 

Il avait probablement cessé de parler depuis un moment, puisque ses interlocuteurs jugèrent que leur tour de parole était venu. Zikomo suggéra de trouver un endroit où s'installer, ce qui était une idée formidable. En temps normal, Blaze préférait rester debout et crapahuter, mais son rhume le laissait plus fatigué qu'à l'accoutumée. Les yeux du garçon brillèrent d'un intérêt renouvelé lorsque la créature lui révéla ne jamais avoir été malade, et il dut lutter pour résister à la tentation de sortir son petit carnet pour noter l'information. Un bref regard vers Aelle avait suffi à le dissuader. Par ailleurs, il n'y avait guère prêté attention jusque-là mais fut surpris de constater que sa mine n'était pas aussi joyeuse que celle de Zikomo. Enfin, était-ce réellement étonnant ? Il en était de même à leur première rencontre. Aelle ne semblait pas du genre à sourire très souvent. C'était dommage, pensait Blaze, car elle avait un merveilleux sourire. Il ne lui avait pas encore dit, d'ailleurs. Il le ferait, c'était important.

Elle se tourna à nouveau vers lui, et lui tendit un mouchoir. Les yeux écarquillés de surprise, Blaze accepta le morceau de tissu avec déférence. C'était une relique ancienne, le genre de choses que l'on ne trouvait plus que dans les musées ! Et c'était réutilisable, donc Aelle s'était déjà mouchée dedans. Il observa le tissu pendant un moment avant d'essuyer son nez et de se moucher bruyamment. Techniquement, ce mouchoir était au père de sa nouvelle amie, alors il imagina un vieux monsieur bedonnant -c'était ainsi qu'il le visualisait, occupé à étaler toutes ses crottes de nez sur ce même mouchoir. Et Aelle ! Le faisait-elle aussi ? Oh, trop drôle ! Cette pensée le fit rire aux éclats. 

« Merci Aelle, bien sûr que je te le rendrai -la prochaine fois qu'on se croisera par hasard, je suppose ! » car il n'avait pas oublié qu'elle n'avait pas souhaité se rendre à leur rendez-vous, et qu'elle ne désirait pas être son amie. Ce n'était que le fruit d'un heureux hasard, et cela lui pinçait un peu le cœur.  « Il sera tout propre et tu pourras à nouveau te moucher dedans !  » Il sourit puis ne put s'empêcher de glousser. Sa peine était déjà partie.

Son regard glissa à nouveau vers Zikomo. Il ne tomberait pas malade s'il le touchait. Mais il avait peur de déposer ses vilains microbes sur son pelage -et si Aelle dormait avec comme on le fait avec un doudou, alors elle pourrait tout de même tomber malade, ce qui ne devait absolument pas arriver ! 

« Je ne vous caresse pas quand même, au cas où, pour Aelle. Parce que si elle tombe malade et qu'elle n' a plus son mouchoir, elle sera obligée de s'essuyer le nez avec un pan de sa cape, comme moi ! Après c'est tout sale, même si techniquement, on salit déjà nos vêtements de plein de façons différentes donc ça revient au même mais bon. On peut s'installer quelque part ouais, d'ailleurs normalement j'ai pensé à prendre des choses à grignoter comme je l'avais dit ! C'est quelque part dans mon sac, j'espère que vous aimerez tout ça Zikomo je n'ai aucune idée de ce que les gens -enfin je veux dire, les créatures... enfin, vous et vos semblables, je ne sais pas ce que vous aimez manger. Je ne sais même pas ce que vous êtes au final car je ne vous ai pas encore demandé je crois, mais ça m'intrigue, en tout cas si vous n'avez jamais été malade ça explique peut-être pourquoi vous avez vécu si longtemps ! »

Il reprit son souffle et bâilla. La nuit avait pourtant été bonne à l'infirmerie. Il ne put s'empêcher de glousser en repensant à la tête de Liderick, le matin même, quand il lui avait avoué ses "sentiments". Hilarant !

« On va au lac, ça vous dit ? Hein Aelle, le lac, ça te va ? Tu m'emmènes là où il y a le Calmar géant ? » demanda le garçon avec un regard plein d'espoir. « Je veux lui dire bonjour, et prendre de ses nouvelles. Je suis inquiet pour lui depuis que c'est tout différent ici et qu'ils ont bougé le lac pour le faire entourer tout le château comme une île... eh mais c'est une île du coup, c'est la première fois de ma vie que je suis sur une île c'est trop cool ! Bref du coup comme son habitat a été modifié, j'étais inquiet pour lui et les autres gens qui vivent dans l'eau, je voulais savoir si tout allait bien.  »

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06 déc. 2019, 13:01
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Il se moque du mouchoir de Papa, me dis-je en le regardant s’esclaffer de rire. Ce constat me fait me renfrogner et froncer les sourcils. Je hoche négligemment les épaules à ses mots ; peut-être devrais-je le lui reprendre dans l’instant, ce mouchoir. Au vu de sa façon de prendre soin de lui-même, je serais bien plus à même que lui de le nettoyer. Mais une fois son nez frotté dessus et le mouchoir souillé, toute envie de le récupérer me quitte. Et une petite voix à l’intérieur de moi me chuchote : ainsi, si tu veux le revoir, tu auras une excuse pour le faire. C’est rassurant.

Je commence tout juste à reprendre possession de mes moyens — ce qui signifie que mes pensées retrouvent leur place et que je me sens de nouveau capable de sortir un mot — lorsque le garçon ouvre la bouche. Je lui accorde mon regard avec une certaine crainte : je ne sais jamais combien de temps sa prise de parole durera. Et je suis déchirée, car une partie de moi, une profonde partie de moi, espère en même temps qu'elle le craint que cela dure tout le temps de ma visite. Si sa voix me devient insupportable, je pourrais bien lui envoyer un sortilège pour le faire taire.

Il se met parler. 
Ce garçon est un monstre. Il ouvre grand le gosier et quand il parle ses mots sont comme d’innombrables bouches qui viennent m’avaler toute entière. De moi, il ne reste plus rien. Je ne suis plus que l’ombre de ce que j’étais. Je ne comprends pas pourquoi il agit ainsi sur moi. Plus son discours se prolonge, plus mon esprit s’effiloche, plus je me perds dans ma propre tête. Et quand enfin il se tait, lorsqu’il se retire, il me laisse démunie. J’ouvre la bouche, perdue. Je dois parler, je ne sais que dire. C’est presque avec soulagement que je le vois prêt à m’ensevelir de nouveau sous le flux de ses paroles. Et ça recommence. Cette fois, il me parle à moi. De Calmar. Cela, au moins, a l’effet de me rendre mon esprit. Je cligne des yeux, essaie de me concentrer pour comprendre en plus d’entendre. Il veut que je l’amène au calmar ; comme souvent lorsque j’entends le nom de la créature, mon coeur se soulève et son rythme s’emballe.

Je n’ai pas vu le calmar depuis un moment. A vrai dire, je ne l’ai pas cherché. Mais toutes les fois où, cet été, je me suis assise devant ce qu’est devenu le lac pour étudier, je n’ai jamais aperçu la moindre tentacule. Une appréhension me tord le ventre. Et s’il à disparu dans l’entreprise ? Et si Sidiki l’a blessé avec sa magie élémentaire ? *Pas possible*. Non, il s’agit de Calmar ; cette créature est bien trop exceptionnelle pour être blessée aussi bêtement.

Je ramène mon regard que j’avais tourné en direction du lac vers Rosenberg. Je le sonde, l’évaluant en même temps que je tente de retrouver mes facultés de parole. Il a l’air très attaché au calmar. Il s’inquiète pour lui. Et c’est le premier, le tout premier à Poudlard que j’entends parler du calmar sur ce ton-là ; en ayant conscience de sa qualité de créature intelligente. Et j’ai beau ne pas vouloir croire que j’apprécie ce gamin-là, je ne peux certainement pas me cacher que son attention me touche profondément.

Quelques secondes passent durant lesquelles je suis tout à fait incapable de l’ouvrir. Il y a ses mots dans ma tête et mon coeur qui bat en pensant à Calmar. Je dois me dépétrer de tout cela avant de pouvoir l'ouvrir, avant de pouvoir ne serait-ce que penser à ce que je veux dire. Lorsqu’en enfin j’y parviens, c’est avec la sensation de revenir à la surface après une longue nage en profondeur.

« Viens, on va chercher Calmar. »

Je ne lui dis pas que je suis aussi inquiète que lui. Je ne lui dis même pas que je ne sais pas où trouver le calmar et que j’ai peur de ne pas pouvoir répondre à ses questions. Je ne dis rien, car je déteste ne pas savoir. Je me mets en route après un dernier regard. Je ne doute pas qu’il me suivra ; il semble aussi collant que ses paroles sont fatigantes. Je profite du peu de silence que j’ai avant qu’il ne se remette à parler. Mais quand ce n’est pas lui qui m’afflige de ses paroles, c’est Zikomo qui prend sa place ; à la différence que le Mngwi pèse le moindre de ses mots. Ce dernier saute sur le sol pour marcher près de moi, tournant son museau vers le garçon pour s’adresser à lui.

« Je suis friand de rongeur, dit mon ami sur un ton guilleret. Est-ce que tu en as dans ton sac ? »

Je soupire, mais ne peux m’empêcher d’échanger un regard complice avec Zikomo qui ne perd jamais une occasion pour surprendre son public en décrivant son régime alimentaire. Cela me fait sourire, je dois bien l’avouer. Voilà pourquoi mes lèvres s’étirent. Mais je cache le phénomène en tournant la tête vers le château.

« Je suis un Mngwi. Un renard d’encre. Et je viens tout droit d’Afrique. Et toi ? Tu ne nous as pas dit ton prénom. »

Je grimace ; poser des questions au garçon, ou même trop lui parler, cela revient à déclencher le flux de ses paroles, je l’ai bien compris. Ainsi, avant qu’il ne m’afflige, je décide de prendre la parole. J’aime apprendre sans effort, écouter et ne pas avoir à parler, savoir sans poser de question. C’est l’échange le plus simple que j'ai eu avec une autre personne depuis… Depuis le dernier instant — si lointain — que j’ai partagé avec ma famille. Mais ses discours m’arrachent de mon esprit. Et je déteste être démunie devant les Autres. Alors je le préviens, car je sens ma patience s’effilocher en même temps que se déroulent nos pas :

« Parle moins, ok ? » 

C’est abrupte. Zikomo me le fait comprendre en me jetant un regard courroucé. Bon sang, ce foutu Mngwi est bien trop aimable pour mon bien ! 

« Ou… Enfin… » J’agite ma main devant moi. « Concentre-toi, quoi. » 

Je soupire et gonfle les joues en direction de mon ami bleu pour lui montrer que je ne prendrais pas des pincettes longtemps avec ce foutu gosse insupportable.
*T’plains pas, t’apprécies ce moment, non ?*
Non, je le déteste. Je me sens totalement perdue. Je déteste ça.
*Tu veux partir ?*
De toute façon, on ne trouvera même pas Calmar. 
*Alors ?*
Non. Je coule un regard vers le gosse. Non, je ne veux pas.
Je suis vraiment idiote quand je m’y mets.

07 déc. 2019, 18:14
J'ai rendez-vous avec vous  PV Aelle et Zik   RPG+ 
Un immense sourire naquit sur ses lèvres. Aelle avait accepté de l'emmener jusqu'au Calmar géant ! Mais c'était absolument merveilleux ! Le garçon était ravi. Il avait eu très peur d'essuyer un refus, comme il ne devait cette joyeuse rencontre qu'à un hasard, mais elle avait accepté ! Finalement, peut-être qu'elle l'aimait bien. Si sa compagnie lui était désagréable, elle serait probablement partie. Personne ne se forcerait à passer du temps avec une personne peu appréciée à partir du moment où le choix est possible. Il ne lui avait pas forcé la main, n'est-ce pas ? Donc elle l'aimait bien ! Le garçon ne parvint pas à se débarrasser de ce sourire ravi qui lui collait aux lèvres. 

Blaze s'élança aussitôt à la suite d'Aelle en direction du lac. L'étendue d'eau était visible au loin -comme il avait été bête de ne pas s'être fait plus tôt la réflexion qu'il était sur une île ! Papa disait qu'il devait faire un vœu à chaque première fois. C'était sa toute première île alors il ferma les yeux deux secondes -c'était tout juste le temps nécessaire pour formuler le souhait d'être ami pour toujours avec Aelle et Zikomo. 

Le renard reprit la parole, captant aussitôt l'attention du garçon. Il sourit à l'écoute de ses préférences alimentaires. Les vrais renards aussi mangeaient des rongeurs -Blaze le savait, puisque les très rares livres qu'il lisait concernaient les animaux. Zikomo ne devait pas être si différent. Malheureusement, il n'y avait aucun rongeur dans son sac. Oh, il y avait pensé quand il avait réfléchi à leur goûter ! Plusieurs de ses camarades à Serdaigle, avaient des rats pour animaux de compagnie, mais ils n'auraient probablement pas apprécié que ces derniers finissent en repas pour un Mngwi. Il adressa un sourire ravi à la créature, tout content d'apprendre de nouvelles choses à son sujet. Il s'apprêtait à lui donner son prénom -il était par ailleurs très étonné qu'ils ne le sachent pas déjà ! mais Aelle prit la parole la première, brisant en trois mots seulement tout l'enthousiasme de l'enfant.

Elle semblait agacée. Pourquoi, d'ailleurs ? Il ne l'avait aucunement obligée à l'accompagner. Elle était compliquée, cette fille. En plus, il ne savait même pas ce que cela signifiait, se concentrer pour parler. Il n'y avait besoin d'aucune concentration pour le faire, il suffisait d'ouvrir la bouche et de laisser ses pensées s'échapper.

« D'accord, Aelle, je parlerai moins. » bougonna le garçon avec un air triste, puis il adressa un regard navré au Mngwi. « Blaze Rosenberg. Pas de rongeur dans mon sac, désolé monsieur Zikomo. » Il avait des pommes. Un renard classique mangeait des fruits, aussi. Lui, il était un renard d'encre, d'après ses dires. C'était la première fois que Blaze en entendait parler, mais peut-être qu'il accepterait quelques pommes.

Est-ce qu'il parlait trop ? Si Aelle lui demandait de moins parler, c'était probablement pour cette raison, parce qu'il avait beau y réfléchir : il ne voyait aucune autre explication pour cette demande étrange. Enfin, ce n'était pas tout à fait vrai ; il était aussi possible qu'elle ait mal à la tête. L'enfant colla sa langue à son palais -le jeu était qu'elle y reste jusqu'à ce qu'ils atteignent le lac. Il prêta attention au vent qui, discret la plupart du temps, les surprenait parfois avec quelques bourrasques. 

Le jeu avait commencé. Il resta silencieux pendant tout le trajet ; aussi bien avec les mots qu'avec les gestes. Prêtant attention à chacun de ses pas, il était hors de question de marcher sur une feuille morte ou une branche. Il se faisait léger comme l'air ; comme pendant ses entraînements de ninja chez lui. Aucun bruit ne devait trahir sa présence. Un pas devant l'autre, beaucoup de délicatesse, une bonne dose de concentration -d'ailleurs, cela l'épuisait beaucoup, mais le jeu demandait de la discrétion. 

Ils étaient arrivés au bord du lac quand une bourrasque un peu plus forte que les autres frappa l'air et vint emporter une branche dans son sillage. Les feuilles des arbres, un peu plus loin, bruissaient. 

« Il a perdu ! J'ai gagné ! » s'exclama Blaze avec un large sourire. Le silence était rompu.  Il était plus difficile de se taire que de parler, et ce jeu avait demandé une intense concentration à ce petit garçon turbulent. « Je jouais au roi du silence avec le vent. » dit-il à ses deux amis, expliquant l'évidence.

Et puisqu'il avait de nouveau le droit de faire du bruit, il défoula toute son énergie en sautillant partout, en s'étirant puis en bâillant longuement -et aussi, il moucha à nouveau son nez, ce qu'il n'avait point osé faire pendant le jeu du silence. 

Il ne restait plus qu'à trouver Calmar !

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11 déc. 2019, 08:46
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Dorénavant, je sais. Je suis prête. Tendue, et légèrement impatiente de savoir sans effort, j’attends que le garçon m’ensevelisse sous une montagne de mots. Je me demande ce qu’il pourra bien trouver à dire à nos réponses courtes ; tout un tas de choses, sûrement. Quelques secondes passent, je retiens mon souffle, puis…

« D’accord Aelle, je parlerais moins. »

Cette phrase est si surprenante que je m’arrache la nuque pour tourner la tête sur le garçon. Quand mes yeux tombent sur lui, ils sont arrondis de stupeur. Comment ça d’accord ? Comment ça je parlerais moins ? Je ne savais pas que ce garçon était capable d’écouter les ordres et moins encore de tout simplement cesser de parler. Cela semble incroyable venant de lui, presque dérangeant. Pendant un instant, je me demande s’il ne me joue pas un tour, ce sale gosse. Peut-être a-t-il fomenté un plan et se taire est la première étape de celui-ci. Mais un regard vers la face penaude de Rosenberg apaise mes craintes : celui-là n’est qu’un naïf, pas un méchant. Et paradoxalement, c’est bien avec ce genre de personne que je peux baisser ma garde. N’est-ce pas ?

Il offre une dernière phrase avant de, semble-t-il, se taire à jamais. Il se nomme Blaze. *Blaze*. Je ne risque pas de l’appeler par son prénom, mais je suis contente de connaître celui-ci. C’est d’ailleurs la seule chose que je lui ai réellement demandé sur lui (que ce soit Zikomo ou moi, c’est pareil), la seule qu’il n’a pas eu besoin d’étirer en un interminable discours. C’est une petite victoire et un léger sourire s’affiche sur mes lèvres.

Le chemin jusqu’au lac est une bénédiction. Il n’y a aucun bruit venant de lui, seulement le chuchotement du vent et la caresse du poil de Zik sur ma joue. Le froid n’est pas suffisant pour anéantir mon sentiment de bien-être. Je resserre néanmoins les pans de ma cape autour de moi, me maudissant de ne pas avoir pris d’écharpe.

En arrivant au lac, comme souvent, je ne me peux m’empêcher de regarder avec regret ce qu’il est devenu. Mon coeur se serre en me souvenant de la raison de tout cela. *Maman*, me chuchote mon esprit inquiet. Mais je le repousse bien vite. Un coup de pied mental et tout revient à la normal. La paix dans mon coeur et les questions dans mon esprit ; l’une d’entre elle vient d’ailleurs chatouiller ma conscience : est-ce réellement normal que le garçon ne parle plus du tout ? J’aime ce silence, mais une part de moi, peut-être celle rattachée à mon coeur, déteste les changements trop brutaux. Et passer du monologue au silence, c’est trop brutal pour moi.

Me postant près de la rive et enfonçant mes mains dans mes poches, je me retourne pour offrir un regard songeur au garçon. Je me recroqueville en sentant une bourrasque me soulever les cheveux et c’est derrière mes yeux fermés que j’entends *enfin !* la voix du gamin. Je lui jette un regard sceptique tandis que Zikomo rit de bon coeur (souvent, je me demande si ce Mngwi n’a pas, derrière son vieil âge, une âme aussi jeune que celle de Rosenberg). *Le roi du silence ?*. Malgré moi, bien malgré moi, un sourire fend mon visage. Lorsque je m’en rends compte, j’emprisonne ma lèvre entre mes dents et me détourne. Mais il est difficile de ne pas sourire quand du coin de l’oeil je peux apercevoir le garçon s’agiter.
Son jeu, son comportement me rappelle soudainement un souvenir. C’est celui-ci qui pèse dans ma tête et qui me donne envie, au choix : soit de me liquéfier en sourire, soit de pleurer de peine. Je me souviens d’une après-midi à la maison. Je venais d’avoir onze ans quelques jours auparavant. Natanaël et Aodren était à Poudlard, et Zakary travaillait. Je me sentais seule. Narym est venu ce jour-là, sans que je ne m’y attende, et nous sommes allés jouer dans la forêt. Nar avait vingt-six ans à cette époque, mais ça ne l’a pas empêché de jouer à la chasse au géant de la même façon que moi : à courir, s’agiter, y croire. Et ce garçon, ce Blaze Rosenberg, il me rappelle nos jeux à la maison. C’était bien. Cela me manque.

La force de ce souvenir me laisse pantoise et, comme bien souvent, les mots viennent à me manquer. Je me contente de caresser le garçon du regard, attendant qu’il prenne la parole, qu’il dise quelque chose. Mais rien n’arrive et bientôt le vent s’apaise. Finalement, j’expulse ma peine d’un profond soupir et marmonne :

« On verra s’tu gagnes à Qui trouve Calmar en premier. »

Puis, sans un mot, je me mets à suivre la rive, choisissant la direction nous éloignant du château. Zikomo choisit ce moment pour sauter de mon épaule et marcher devant nous, sautillant par dessus les herbes et les cailloux.

« Pourquoi veux-tu apprendre à communiquer avec le calmar, Blaze ? »

Je ricane à part moi, moqueuse : « I’ veut savoir si cette créature mythique est Monsieur Godric Gryffondor. Même si j’lui ai déjà dit qu’non.»

Cette théorie fumeuse. Thalia a bien rit lorsque je lui en ai parlé. Moi aussi, j’ai rit. Et j’en ris encore. Ce Christopher Martin dont m’a parlé Rosenberg doit avoir un grain ; ou alors il est réellement idiot, ça arrive.

« Si tu as une théorie en tête, s’exclame joyeusement Zikomo comme si je n’avais pas ouvert la bouche, tu fais bien d’essayer de la vérifier. C’est le point de départ de tout bon chercheur. »

Je ne peux manquer le regard moqueur que me lance le Mngwi par dessus son épaule. Bien entendu, depuis qu’elle est avec moi cette fichue créature m’a vu réfuter bien des théories que j’avais soulevé seule dans mon coin. J’en ai d’ailleurs réfuté plus que je n’en ai validé. Mais cela, Rosenberg n’a pas besoin de le savoir. Je hausse les épaules et fais mine de regarder le lac ; son eau est calme, bien trop calme.

« Va falloir marcher un moment, »  songé-je.

12 déc. 2019, 11:16
J'ai rendez-vous avec vous  PV Aelle et Zik   RPG+ 
Que c'était agréable de se défouler ! S'il n'y avait pas eu deux paires d'yeux qui le surveillaient probablement, Blaze aurait certainement imité quelques bruits d'insectes comme le bourdonnement d'une mouche ou la stridulation d'un criquet, pour faire un peu plus de bruit. Il aimait les insectes. Dos à Aelle et Zikomo, il observait l'horizon en trépignant d'impatience. Il avait vraiment très, très envie de voir le Calmar géant !

Derrière lui, un soupir. Enfin, il entendit la voix de la Poufsouffle. Sa remarque avait des airs de défi -du moins c'était ainsi que cela sonnait à ses oreilles. Elle lui avait proposé ce jeu : trouver le Calmar géant. Apparemment, ce ne serait donc pas un travail d'équipe, puisque celui qui le voyait en premier remportait la victoire. Que gagnait-on, d'ailleurs ? Et monsieur Zikomo n'avait pas intérêt à faire équipe avec elle, parce que c'était de la triche s'ils étaient deux contre lui seul ! Surtout qu'elle était censée savoir comment le trouver. Les règles ne semblaient pas très justes, mais puisqu'il aimait les défis, il n'émit aucune plainte.

Néanmoins, le garçon continua à la suivre. Si elle connaissait la localisation de la créature, alors il ne devait pas la lâcher d'une semelle. Il lui suffirait juste d'être attentif -peut-être serait-il le premier à voir un tentacule jaillir de l'eau -et là, il aurait gagné ! Zikomo, à côté de lui, lui posa une question. Le gamin afficha un sourire ravi et s'apprêtait à répondre avec son enthousiasme habituel, mais il fut devancé. Aelle expliqua ce qui constituait selon elle ses raisons, et elle n'avait pas totalement tort mais elle omettait un point essentiel -bien plus important que l'identité même du Calmar géant. Cela gêna le garçon, qui n'appréciait pas vraiment que l'on réduise son intérêt pour le Calmar à la simple question de son passé. 

Heureusement, Zikomo lui réchauffa à nouveau le cœur. Ce renard -non, c'était un Mngwi ! Quel étrange nom, par ailleurs. C'était la première fois que Blaze l'entendait, pourtant sa maman lui avait raconté bien des histoires sur les créatures magiques. Bref, ce Mngwi, disais-je, était bien plus aimable que sa compagne humaine. Il se fichait un peu de l'avis d'Aelle -de toute façon, elle n'était jamais contente donc rétablir la vérité ne changerait pas grand chose, mais il n'aimait pas que Zikomo se fasse de mauvaises idées sur ses intentions. Cela le contrariait beaucoup. C'était d'ailleurs visible à son expression : voilà qu'il avait les sourcils froncés, l'air revêche et la moue boudeuse. 

Le Serdaigle écouta à peine Aelle quand cette dernière reprit la parole. Il repensait au Calmar géant et à leurs rencontres, l'année précédente. A ce moment-là, la créature semblait encore en forme. Il espérait sincèrement qu'elle se portait toujours aussi bien -ne pas l'avoir aperçue depuis le début de l'année l'inquiétait beaucoup.

« Y a pas que le fait que c'est p't'être m'sieur Gryffondor qui m'intéresse. » Oui, cela le contrariait beaucoup. Il soupira et, après avoir lancé un regard accusateur à Aelle, qui lui criait silencieusement *J'l'ai déjà dit en plus, tu m'écoutes pas j'parie, méchante ! bouh, vilaine pas belle !*, il se tourna vers le Mngwi. « J'suis inquiet pour lui, aussi. C'est surtout ça. J'l'ai pas vu depuis le début de l'année -enfin du coup, depuis la fin de l'année dernière quoi. Je veux surtout savoir s'il va bien -pis si j'en apprends plus sur son identité, c'est cool mais du coup c'est pas que ça hein ! »

Tout en marchant le long de la rive, Blaze jetait continuellement des regards en direction de l'étendue d'eau, espérant y apercevoir un tentacule qui trahirait la présence de la créature. Mais il n'y avait rien, et le lac semblait bien calme, ce jour-là. C'était peut-être le jour de repos du Calmar géant ; il l'imaginait en train de roupiller au milieu des algues, au fond du lac. C'était dimanche, son hypothèse n'était donc pas incohérente. Les autres jours de la semaine, que faisait-il ? Le petit Serdaigle l'imaginait bien sage diplomate, à se rendre entre les différents peuples de l'eau pour discuter, apaiser d'éventuelles tensions et établir des accords -enfin, toute la paperasse des grands, en somme.

Il avait même pensé à lui apporter un petit truc à manger. L'année dernière, c'était comme ça qu'ils l'avaient attiré, Fiss et lui, mais là, le garçon était malade alors il ne souhaitait pas spécialement faire une petite baignade improvisée. Néanmoins, il choisit de soumettre l'idée à Zikomo et son accompagnatrice.

« Monsieur Zikomo, comme vous êtes bien vieux, vous l'avez connu, m'sieur Gryffondor ? Vous savez ce qu'il préfère manger ?  » commença le Serdaigle, avant d'expliquer son idée : « L'année dernière avec Fiss, pour attirer le Calmar géant, j'avais chapardé de la tourte au poisson -et une autre que j'avais rempli de salade, pendant le repas pour lui. La salade, c'était au cas où il aurait un traité de paix avec les poissons. Enfin j'veux dire, si jamais c'est bien Godric Gryffondor, Fiss et moi on s'était dit que ça lui f'rait peut-être plaisir de retrouver de la nourriture qui ressemble à celle que faisait madame Poufsouffle, d'où la tourte en fait. J'avais été dans l'eau et j'avais secoué la nourriture dedans, puis il faisait super frisquet quand même alors Fiss a lancé des lashlabask dans l'eau comme ça les jets brûlants réchauffaient un peu le tout et ça faisait des courants qui emportaient l'odeur et devinez-quoi ? On a fini par apercevoir le Calmar géant ! Mais il est pas vraiment resté longtemps. Là vous pensez qu'il faudrait qu'on refasse ça ? »

Tout en posant la question, il avait déjà ouvert son sac -c'était un bazar monstre, là-dedans ! et en avait sorti une part de tarte à la citrouille, soigneusement emballée la veille en prévision. 

Il sourit. 

« Monsieur Gryffondor ? » appela-t-il au cas où, face au lac. Pas l'ombre d'un tentacule.

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16 déc. 2019, 10:37
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Je porte mon regard au-delà de l’eau, oubliant pendant un instant ma quête. Là-bas, au loin, j’aperçois le dôme qui protège Poudlard. Derrière celui-ci, le monde. Je fouille l’espace, mais ne vois aucun Manteau Noir sillonner le ciel ; il est plus facile d’en apercevoir depuis les fenêtre du château, mais parfois certains d’entre eux volent assez haut. Ce n’est pas le cas aujourd’hui et j’en suis profondément soulagée. Le coeur plus tranquille, je repousse les Manteaux Noirs et toutes les histoires qui leur sont associées de ma tête et continue ma recherche de Calmar. Il n’y a aucune trace de lui pour le moment, mais c’est une créature qui sait se faire désirer : elle apparaîtra lorsque l’on s’y attendra le moins.

La voix de Rosenberg me fait tourner la tête vers lui. Cependant, je ne tombe pas sur la face d’enfant à laquelle je m’attendais ; non, sur cette tête-là il n’y a qu’un regard accusateur et celui-ci m’est destiné. Je l'accueille avec surprise, n’ayant aucune idée de pourquoi le garçon peut bien m’en vouloir. Mais la surprise passe rapidement. Après tout, je me fous qu’il ne soit pas content. Et j’ignore également la petite voix dans ma tête qui me dit que c’est faux et qui me prévient que je devrais peut-être mentir un peu, avoir l’air gentille pour que le garçon ne s’en aille pas. Foutue voix.

Heureusement Rosenberg reprend la parole et je l’écoute. Quand il parle, c’est facile de l’écouter et d’apprendre. Alors mes pensées se taisent elles aussi, et ça c’est très agréable. Je ne peux m’empêcher de le regarder de nouveau, le gamin ; cette fois-ci, aucune accusation sur ses traits. Seulement de l’inquiétude dont il parle si facilement. Il s’inquiète pour le Calmar, il espère qu’il va bien et pas seulement parce qu’il croit dur comme fer qu’il s’appelle Godric. Tout au fond de mon coeur, les paroles du garçon me font plaisir à un tel point que je pourrais en sourire. Il s’inquiète réellement. Ce n’est pas seulement une lubie, ni même un défi. Non, je crois bien qu’il aime Calmar comme moi je l’aime.
Mon coeur balance : être jalouse ou apprécier cette inquiétude ? Mais très vite, il penche du côté du plaisir. Je suis bien trop heureuse, secrètement, de savoir que ce gam… Qu’un Autre apprécie Calmar au point de s’inquiéter pour lui. Peut-être que Blaze Rosenberg, derrière ses paroles sans fin et ses discours ennuyeux, est un garçon intéressant, finalement.

Mon regard s’en retourne à la recherche du Calmar. Bien vite, mes recherches sont bercées par la voix du garçon et cette fois-ci je me surprends à ne pas vouloir avec autant d’ardeur que précédemment qu’il se taise. Puisqu’il parle de Calmar — et un peu de sa vie, tout de même, il ne peut s’en empêcher — je l’écoute avec attention et un sourire mi-figue mi-maison s’affiche sur mes lèvres en apprenant ce qu’il a fait pour attirer la créature avec son ami. Cela me semble au premier abord complètement débile, mais puisque j’ai tendance à faire d’étranges expérimentations de temps à autre, je ne dis rien. Et puis je n’y aurais jamais pensé. Le regard que je pose sur le garçon est songeur. Avec son esprit de gamin, il parvient à avoir des idées totalement novatrices. Là où moi j’aurais utilisé la magie, le savoir, la complexité, lui pense simple. Et agiter un morceau de bouffe dans l’eau est une idée simple, mais pas idiote. Même si penser que Calmar réagit seulement parce que c’est de la tourte a quelque chose de très idiot.

M’étant arrêtée pour attendre le garçon, je le regarde fouiller dans son sac et en ressortir une vieille part de tarte volée au déjeuner. Zikomo s’est également arrêté et, assis dans l’herbe, il nous observe. Comme moi, il regarde le garçon agiter son présent devant le lac ; cette vision a quelque chose de profondément drôle et je ne cherche même pas à retenir l’éclat qui monte le long de mon coeur : j’éclate de rire. Aussitôt, je lève une main pour me cacher la bouche et détourne la tête.

« I’ va pas t’entendre comme ça, hein, » dis-je en secouant la tête, un rire encore présent au bout des lèvres.

« Mais c'est une bonne idée, intervient Zik en énonçant tout haut mes pensées. Je ne sais pas ce qu'il aime, cependant. Je ne l'ai pas connu. »

Je lève les yeux au ciel ; si Zikomo va dans le sens du garçon, celui-ci ne se sortira jamais de la tête que le Calmar n'est pas Godric Gryffondor. Je soupire, regarde un instant le lac qui n’en est plus un, puis m’approche du garçon.

« Le Calmar est une créature curieuse, commencé-je en scrutant la surface de l’eau. C’est pas ta tarte qui va l’attirer, mais surtout l’fait qu’ce soit un truc qu’il connaît pas. J’suis sûre qu’c’est pour ça qu’il s’est ram’né la dernière fois. »

J’attrape ma baguette et me redresse. Je ne voulais pas en arriver là, songeant que c’était à Calmar de choisir quand se montrer et non à moi de le lui imposer, mais une partie de moi, celle que j’essaie de ne pas écouter, ne cesse de me répéter une petite phrase bien étrange qui dit : si t’arrives à ramener le calmar, le gosse sera super content et c’est toi qu’il citera la prochaine fois en disant « c’est Aelle qui a réussi à le faire venir, c’était trop impressionnant ! ». Je m’éclaircis donc la voix et ferme les yeux avant m’exclamer :

« Periculum. » Je vise sur la surface du lac un point éloigné de nous de quelques mètres. Le sortilège s’enfonce dans l’eau et la surface brille de mille feux pendant quelques secondes. Puis je me tourne vers Rosenberg, réfléchis quelques secondes avant de pointer ma baguette sur lui. « T’as qu’à essayer avec ta tarte, lui lancé-je. Impervius. » Un fuseau de magie s’échappe de ma baguette et percute le garçon.