Cette journée ne commençait pas comme tu l'avais prévu : Ton frère avait une nouvelle fois annulé au dernier moment votre balade au parc, ce qui t'a lourdement déçue mais tu ne l'as pas laissé transparaitre, tu ne veux pas le faire culpabiliser, tu préfères garder le tout pour toi. Après tout, tu devais t'y attendre : Etant dans une année bien supérieure à la tienne, il ne peut pas se permettre d'avoir autant de temps libre que toi. Et dire que tu pensais que vous retrouver tous les deux à Poudlard vous permettrait de passer plus de temps tous les deux, tu t'es lourdement trompée.

Quoi qu'il en soit, tu te diriges tout de même vers le parc, rester enfermée en ce beau jour de printemps serait bien dommage. tu ne sais pas vraiment où aller exactement mais ce n'est pas l'important, tu n'as pas besoin de toujours tout prévoir.

Bizarrement, le parc était plus vide que ce que tu imaginais, tu te demandes comment on peut vouloir rester au château par un temps pareil. Tant pis pour eux, toi, tu pourras profiter du calme en étant assise sur l'herbe.

Tu avances encore un peu quand tu remarques une silhouette habillée de vert, tout comme toi. Comprenant que vous êtes tous les deux de la même maison, tu avances encore un peu, bien que ta démarche soit désormais plus lente, pour éviter de faire sursauter l'élève qui est juste en face de toi.

En voyant que l'élève pointe sa baguette vers toi, tu as un mouvement de recul, jusqu'à ce que tu reconnaisses ce jeune Serpentard :

- Brett ? Désolée, je ne voulais pas te faire peur, dis-tu, embarrassée.

Tu restes plantée là, tu n'oses pas plus avancer. Tu attends un signe distinctif de la part de l'élève que tu connais en réalité que très peu, voire que de nom, étant donné qu'il est dans la même promotion que toi.

322 mots ✔

Malgré toi, tu ne peux t'empêcher de rire légèrement quand Brett te dit ce que tu aurais pu devenir s'il n'avait pas hésité. Le pauvre, tu ne voulais pas qu'il ait cette impression :

- Dans ce cas, excuse-moi, ce n'était absolument pas mon but, heureusement, nous sommes encore là tous les deux, en chair et en os. Et bien, non, disons que je ne devais pas me retrouver seule normalement et quand j'ai reconnu la couleur de ta cape, je me suis dit que je pouvais toujours voir si je pouvais avoir un peu de compagnie, je n'en sais trop rien.

Pourquoi as-tu laissé échapper cette information ? Tu n'en as aucune idée mais tu n'en fais pas tout un plat, ça ne sert à rien, rien du tout même.

- Oui, c'est bien ça, Lili Cooper, répètes-tu simplement.

Il te demande à nouveau si ta présence est récente ou non, ce qui te rend un peu perplexe et te met surtout la puce à l'oreille : Il a peur de s'être ridiculisé. Sans plus réfléchir, tu viens t'installer en face de lui, en tailleur. Tu regardes un instant les fleurs qui sont autour de vous, avant de commencer gentiment à lui parler à nouveau :

- Tu sais, peu importe ce que tu fais, je suis pas là pour te dire ce qui est bien ou non, je n'aime pas qu'on me juge donc je ne me permettrais jamais de le faire avec les autres alors fais comme si je n'étais pas là ou si c'est plus simple pour toi, je peux repartir, je ne veux pas que tu te sentes observé.

Tu t'arrêtes un moment, repensant aux paroles qu'il venait tout juste de prononcer :

- Tu penses... Que tu n'as pas le droit de contempler les fleurs ? Enfin, par "droit", j'entends : Tu penses que ça ne peut pas être ton truc ?

Tu as sûrement été un peu maladroite, il faut dire que tu n'as que rarement ce genre de pensées. Si tu as envie de faire quelque chose, tu le fais, tu n'attends pas une quelconque approbation de qui que ce soit. Si ça ne plait pas, tant pis, tes envies passeront toujours avant les avis des Autres.

375 mots ✔

Tu es contente de voir que tu n'auras pas besoin de chercher un autre endroit tranquille et que Brett est d'accord que tu restes là où tu es.

- D'accord, je reste, dis-tu en souriant. J'aime bien aussi, c'est pour ça que je ne t'en aurais pas voulu. Ah, ça va pas fort, c'est ça ?

Tu avais posé ta question sans trop tourner autour du pot. Tu ne sais pas si Brett est du genre à se confier mais au cas où, tu aimerais lui montrer qu'il n'a pas besoin d'hésiter s'il veut le faire.

- Enfin, tu n'es pas obligé de m'en dire plus mais si ça te dit, j'écouterai sans souci.

Tu le vois rougir et tu comprends assez vite qu'il a encore un peu de mal. Tu sais que cela ne vient pas directement de toi mais tu fais tout de même en sorte de le mettre le plus possible en confiance, tu n'as pas envie qu'il soit dans l'embarras par ta faute.

- Et bien, j'avoue que je n'aurais pas compris, moi : Pourquoi certaines choses se doivent absolument d'être genrées ? Mon frère.. 

Tu marques une pause, tu regardes un peu dans le vide, puis tu continues :

- Pardon, je disais : Mon frère aime beaucoup le Quidditch mais cela ne l'empêche pas de s'occuper du jardin avec toutes les fleurs à la maison ou même parfois de faire des bouquets. 

Tu espères ne pas y aller trop fort, il ne manquerait plus que tu le brusques.

- Tout ça pour dire que si tu arrives à ne plus donner autant d'importance à ce que la société aimerait nous faire avaler, ça ira sûrement mieux pour toi.

Tu ne sais pas si Brett est du genre à jouer un rôle pour plaire aux autres mais tu ne l'espères pas car ce serait bien dommage. Il semble avoir une belle personnalité et en cacher une partie peut ne pas avoir que des bons côtés.

- Et bien, oui, je les trouve jolies mais je ne m'y intéresse pas tant que ça, je ne sais pas grand-chose sur elles. Et toi ?

Tu espères sincèrement qu'il te répondra franchement parce que tu préfères voir quelqu'un qui assume pleinement ses intérêts plutôt que quelqu'un qui essaie de plaire à la majorité, qui elle, n'a pas toujours raison.

393 mots ✔

Tu comprends les raisons de Brett et tu n'hésites pas à le lui dire : En aucun cas il se doit de te le dire, c'est un fait, tu n'es personne pour qu'il te le dise, surtout que vous ne vous connaissez pas tant que ça et que toi-même, tu n'es pas sûre que tu aurais dit quoi que ce soit à sa place.

- Je vois, aucun souci, vraiment, dis-tu en souriant.

Parfois, il faut un peu de temps pour en parler, se laisser le temps de digérer. Tu ne lui proposes pas à nouveau la possibilité de t'en parler car il le fera sûrement mais avec quelqu'un d'autre, comme un ami, tout simplement, alors tu ne te sens pas légitime à insister et c'est bien normal.

- Oui, c'est compréhensible, le regard des autres est toujours plus ou moins pesant, c'est certain.

Tu n'as jamais vraiment encore vécu cela mais tu peux facilement voir que c'était le cas de Brett, même s'il ne le dit pas explicitement. Instantanément, tu es désolée pour lui, tu sais qu'il ne l'a pas mérité, comme toutes les autres personnes qui ont subi cela d'ailleurs.

- Je suis... désolée pour toi en tout cas, dis-tu simplement, un peu embarrassée.

L'éducation que l'on reçoit, voilà un facteur assez important qui détermine assez facilement ce que l'on pense. Pour vous, la vision de vos parents est la seule imaginable et celle qu'il faut à tout prix suivre car ce sont des êtres qui comptent énormément à vos yeux.

- C'est sûr que, vu comme ça, c'est compliqué de se persuader du contraire, on voit souvent nos parents comme des vrais modèles à notre âge mais parfois, on peut oublier qu'ils peuvent aussi se tromper, même s'ils veulent bien faire, dis-tu, un brin dans la lune.

L'éducation de tes parents te permet de pouvoir sentir plus facilement ce genre de choses que les autres enfants de ton entourage. Evidemment, tu n'as pas fait ces constats toute seule, tu te rappelles de ce que tes parents ont pu te dire là-dessus, tu es encore un peu trop jeune pour prendre autant de recul.

- C'est vrai, ça fait du bien, dis-tu tout en sentant ce parfum qu'apporte le printemps.

Tu es contente de voir que Brett s'est laissé aller vers la vérité plutôt que de continuer à nier. Toi, tu préfères faire connaissance avec le vrai Brett, pas celui que la société aimerait voir.

- C'est joli les roses, dis-tu, rêveuse.

414 mots ✔
 

Tu aimes voir comment Brett parle des fleurs : Même s'il se dit très peu connaisseur, il a une façon de le faire qui est plutôt captivante, il en parlerait pendant des heures que cela ne te dérangerait même pas, tu en es certaine.

Sa comparaison est plutôt bien trouvée, tu n'avais jamais vu les fleurs de cette manière, ce qui attise encore plus ta curiosité, bien qu'elle soit, en général, que très peu développée.

- Vu comme ça, tu n'as pas tort, je ne l'avais jamais vu sous cet angle.

Tu es intéressée par ce qu'il te dit, c'est une certitude mais tu ne saurais pas en rajouter : Il faut le dire, tu ne connais pas grand-chose en fleurs, si ce n'est comment il faut en prendre soin alors la conversation semble peut-être être à sens unique, bien que tu aimerais que ce ne soit pas le cas.

La question du Serpentard est un peu inattendue : Peut-être cherche-t-il à en savoir plus sur toi ou simplement mener une conversation plus légère, qui sait ? Quoiqu'il en soit, repenser à ton frère ternit un peu ton visage mais tu te ressaisis assez vite : Tu n'as pas envie que Brett croie que sa question était déplacée, loin de là :

- Et bien, au début, je devais venir au parc avec mon frère mais il vient tout juste d'annuler. Il est en cinquième année alors il a beaucoup de travail. Je pensais enfin le voir car cela fait un petit moment déjà mais... non. Du coup, je pensais rester à la bibliothèque mais j'ai trouvé dommage de ne pas venir au parc alors qu'il fait si beau, donc je suis venue, même si je pensais que j'allais passer mon temps seule.

Tu espères que Brett ne se voit pas comme un plan B car ce n'est absolument pas le cas, tu aurais très bien pu passer du temps seule, cela te fait du bien, de temps en temps.

- Je ne dis pas que la raison pour laquelle je suis là avec toi est pour éviter que je sois seule, absolument pas mais.. Je me dis que j'ai bien fait de venir, finalement. dis-tu en lui souriant.

369 mots ✔

Tu es contente de voir que tu as su lui changer les idées sans même qu'il ait eu besoin de trop s'étaler sur le sujet. Tu ne le connaissais que de nom, puisque vous êtes dans la même année mais tu ne regrettes pas l'opportunité de le connaitre un peu plus qui s'est présentée à toi. 

- Moi aussi Brett, ravie de te connaitre un peu plus. Oh, c'est.. gentil de ta part. dis-tu, un brin gênée.

Tu as du mal quand on te fait des compliments, tu ne sais pas comment les prendre, de peur que cela fasse un peu égocentrique. Tu finis donc par le remercier avec un nouveau sourire. Tu espères que vous aurez plus d'occasions pour vous parler dans le futur parce que tu trouves que c'est une personne bien et qui a peut-être besoin de s'évader de temps en temps avec ce qui se passe actuellement pour lui.

Quand il te tend la rose, tes yeux brillent : Tu trouves cela si touchant de sa part. Tu n'avais jamais vu une fleur pareille, si jolie, tu sais déjà où la placer dans ton dortoir.

- Oh, merci ! Elle est très jolie.

Malheureusement, tu n'as rien pour lui, tu notes donc dans un coin de ta tête que tu devrait remédier à ça un de ces jours.

- Désolée, je n'ai rien pour toi... dis-tu, un peu déçue.

Le garçon ne semble pas t'en vouloir pour autant, ce qui te rassure. Il t'explique comment prendre soin de la rose comme un vrai petit expert, vraiment passionné, ce qui t'attendrit un peu.

- J'en prendrai grand soin.

C'est vrai, il commençait à se faire tard et la proposition du Serpentard te va très bien. Il est grand temps de rejoindre la grande salle et le fait qu'il ait envie que vous poursuiviez votre discussion là-bas n'est pas pour te déplaire :

- Oui, allons-y, je vais venir avec toi, dis-tu en te levant. Si en plus, nous pouvons continuer à parler de tout ça là-bas, je ne peux pas refuser, dis-tu en riant. 

Tu aides Brett à se lever puis vous vous dirigez vers le château, ayant pour destination finale la table des Serpentard dans la grande salle.

Fin du RP. Merci à toi  

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