Cela faisait quelques jours que les résultats des examens étaient connus et que l'année scolaire était donc officiellement terminée. Les jours blancs entre les résultats et le jour du départ étaient une attente inutile, selon Ethan, car il était pressé de retourner chez lui retrouver sa famille, surtout depuis les événements du 2 mai, afin de serrer ses parents et sa sœur très fort dans ses bras, même si son père n'étais jamais très démonstratif à ce niveau là. Le soleil radieux de juin l'appelait également à la plage en bas de chez lui depuis laquelle il pourrait exercer sa grande passion: le surf. Mais non, rien de toute cela, le voilà coincé dans les limites du lac jusqu'au 20. Son attente touchait enfin à sa fin car dans deux jours chacun retournerait chez lui.

C'était bien sûr l'occasion de passer de bons moments avec ses amis qu'il avait appris à aimer tout au long de cette année écoulée à Poudlard, et il ne s'en privait pas. Le Poufsouffle appréciait cependant aussi des moments de solitude pendant lesquels ils pouvait laisser divaguer son esprit entre ses rêves et les petites histoires qu'il inventait dans sa tête. En particulier quand il furetait dans la nature. Malheureusement pour lui, les dimensions du parc avaient été réduites par le lac. Cela ne l'empêchait pas de s'y rendre encore fréquemment. L'appel de la nature était trop fort pour qu'il ne reste enfermé 24 heures sur 24 entre les murs du château.

Après être passé auprès de l'arbre géant dont l'entortillement des deux troncs ne cessait de l'émerveiller, Ethan se chercha un autre but. Quelque chose qui sorte de l'ordinaire pour marquer le coup car c'était la dernière fois qu'il mettait les pieds au parc avant les vacances d'été. Il ne le verrait plus avant le mois de septembre et qui sait ce qui se passera d'ici là. Profitant de l'absence des professeurs, peut-être que Poudlard subirait une nouvelle attaque et que le château serait détruit?

Que faire? Il avait déjà visité tous les coins et recoins possibles. Il s'était même approché de la lisière de la forêt interdite, aujourd'hui inaccessible. Mas quand il le vit de loin, il sut qu'il se trompait. Il n'avait jamais osé s'approcher franchement du saule-cogneur. Il en avait toujours été effrayé. Mais maintenant il devenait grand! Il avait presque 12 ans et terminait sa première année. Un simple arbre n'allait plus l'impressionner!

Aussitôt pensé, aussitôt décidé: Ethan prit la direction de l'arbre tant redouté. Il fit une pause quand il commençait à s'en approcher. Il l'observa en essayant de calmer les battements de son cœur. Il avait beau faire le brave, il n'en menait pas large pour autant. Il était excité et ... oui, toujours autant apeuré finalement. Il analysa l'arbre qui lui faisait face. Il était parfaitement immobile, comme s'il se prélassait au soleil bien généreux aujourd'hui. Peut-être faisait-il une sieste? Ethan avança d'un pas. Peut-être qu'il ne le remarquerait pas avec sa petite taille? Encore un pas de plus. Et un autre. Toujours aucune réaction. Allez Ethan, n'aie pas peur, ce n'est qu'un tronc et des branches... De pas en pas prudent, Ethan s'approchait de plus en plus de l'arbre ravageur en essayant de dompter sa peur.

C'est déjà l'avant-dernier jour à Poudlard avant de monter à bord du Poudlard Express pour les vacances d'été. C'était en tout cas ce que tu feras le 20 juin mais tu sais que ce n'est pas le cas de tout le monde. Certains resteront au château pour l'été pour le propre protection et tu ne sais pas réellement si cela leur va ou non, ce n'est pas toujours une question de choix malheureusement.

Tu as toujours du mal à croire tous les évènements récents et tout ce que cela va impliquer pour les prochains mois parce que ce n'est pas près de se finir, tu en es certaine. Beaucoup de choses vont changer pour vous tous et tu n'es pas prête à y croire, pas encore. C'est encore trop tôt. 

C'est pourquoi tu passes le plus de temps possible avec eux, en partie. Tu sais que tu ne les reverras pas avant un bon moment, surtout que certains ne sont pas certains de revenir à Poudlard l'an prochain car leurs parents ne veulent plus qu'ils aient de liens avec le monde magique. Ces derniers jours sont comme un au revoir imprononcé, personne n'ose réellement imaginer le fait que vous ne reverrez pas tout le monde en septembre. D'un autre côté, passer du temps avec eux t'aide à moins y penser et à laisser de côté toutes les inquiétudes que tu peux avoir pour eux, pour toi famille et pour toi.

Vu le beau temps qui s'offre à vous, vous avez décidé de passer la journée au parc, tous ensemble. Vous parlez un peu, certains dessinent... Toi, tu écris tout ce qui te passe par l'esprit mais tu relèves souvent la tête de tes cahiers pour observer un peu les autres élèves dans le parc et répondre à tes amis. Tu n'es pas du genre à lancer des conversations, cette façon de faire te convient.

En relevant la tête une nouvelle fois, tu aperçois un élève non loin du saule cogneur. Tu vois qu'il s'en approche de plus en plus, comme s'il ne se rendait pas compte des risques qu'il prend, actuellement. Sans plus d'hésitations, tu t'adresses à tes amis, assez nerveuse :

- Je reviens.

Tu as même laissé tes affaires en plan. Tu te lèves rapidement et tu rejoins l'élève en question. Cependant, tu restes à une distance raisonnable de l'arbre. Tu fais un pas en avant puis tu recules, comme si tu avait franchi une ligne invisible que tu ne devais pas franchir.

Tu crois reconnaitre l'élève en question et tu espères que tu ne te trompes pas. 

- Ethan ? Mais qu'est-ce que tu fais ? Tu veux finir en bouillie ?

Peut-être qu'en l'interpelant, il se rendra compte de ce qu'il s'apprête à faire. Heureusement que vous vous êtes rencontrés la semaine dernière ou tu aurais été dans le flou pour un bon moment. Maintenant, tu n'as plus qu'à espérer qu'il ne continuera pas et qu'il reviendra rapidement sur ses pas, sans quoi tu ne sauras pas quoi faire de plus.

Un énième coup d’œil au saule cogneur lui confirmait que celui-ci était toujours calme. Toujours pas le moindre frétillement de feuille. Les branches semblaient parfaitement immobiles. Même un peu trop car la très légère brise aurait dû au minimum faire bouger les branches les plus fines aux extrémités. Mais tant qu'il ne se réveillait pas, tout allait bien! Au moment où il allait faire un nouveau pas en direction de l'arbre, il entendit une voix féminine l'appeler et lui demander s'il voulait finir en bouillie. Il se retourna doucement et reconnut Lili, qu'il avait rencontré à peine quelques jours auparavant.

- Shhhhht, moins fort! chuchota-t-il énergiquement pour être sûr qu'elle comprenne le message. Il ne faut pas le réveiller!fit-il en pointant du doigt l'arbre de tous les dangers.

Cela aurait été terriblement ironique qu'une personne voulant lui éviter de se faire écraser en soit l'élément déclencheur. Il se remémora comment Lili et lui avaient combattu les fourmis ensemble pour sauver un autre insecte. Leurs tailles étaient disproportionnées. C'était maintenant lui qui reprenait le rôle des fourmis et qui risquait de se faire aplatir. La situation s'était inversée en à peine quelques jours. Il se demandait bien qui pourrait à son tour devenir l'écraseur potentiel du saule. Un géant géant?

- Viens avec moi, c'est marrant! murmura-t-il avec force, la Serpentard étant trop éloignée pour murmurer normalement, et en lui tendant la main pour l'inviter à venir à lui.

Il aurait sans doute moins peur s'ils y allaient à deux. Bien qu'il doutait qu'elle le rejoigne vu la distance de sécurité qu'elle se laissait entre elle et le saule cogneur.

Tu restes interdite. Oui, peut-être que baisser un peu le ton ne fera pas de mal, oui. Au moins, il sait que tu es dans les parages donc tu vas pouvoir parler un peu moins fort avec lui, surtout que sa vie en dépend plus ou moins.

Pourtant le Poufsouffle semble bien motivé à continuer sur sa lancée. Avait-il entendu ce que tu lui avais dit ? Finir en bouillie était vraiment une option ? Bon... S'il le souhaite mais pas tant que tu es là.

Tu lèves les yeux au ciel : est-il réellement en train de te proposer de venir avec lui ? Ne voyait-il pas que tu avais laissé une immense marge entre toi et l'arbre pour t'éviter toute blessure ? Non, tu n'allais pas le rejoindre, à la limite, un pas ou deux pour le persuader de revenir vers toi mais c'est tout. Se rend-il compte de ce qu'il risque ? Marrant ? Ce n'est absolument pas un mot que tu aurais utilisé dans le cas présent mais bon... Soit.

- Non, je ne viens pas ! C'est toi qui vient par ici avant que le saule puisse montrer ce que donne de la pâté de Poufsouffle ! dis-tu d'une voix ferme, mais basse.

Tu n'es pas du genre à te montrer très dure avec quelqu'un, sauf quand cette personne se met en danger. Tu espères qu'il t'écoutera parce que tu t'en voudras si jamais cette histoire se finit très mal. Tu fais un pas, puis deux et tu t'adresses à nouveau à Ethan :

- Reviens là, doucement ! prononces-tu calmement en tendant une main vers lui.

Tu as peur pour lui mais cela semble ridicule puisque lui, n'a pas peur. Il semble très calme et content de là où il est actuellement. Tu essaies de trouver un argument imparable pour essayer de l'éloigner du saule cogneur. Tu ne le quittes pas des yeux, comme si tu savais que l'arbre n'allait pas tarder à se réveiller, comme il le dit. Ce n'est qu'une question de minutes.

- Des élèves ont récemment été blessés par l'arbre juste devant toi et, crois-moi, c'est un aller simple à l'infirmerie, tu t'en rends compte ?

Tant que tu y es, autant rajouter une couche.

- Si tu as prévu quoi que ce soit cet été, tu pourras le laisser tomber.

Tout ce que tu dis est vrai et tu espères sincèrement qu'Ethan en tiendra compte.

Ethan ne comprenait pas la folie qui l'avait gagné cet après-midi. Habituellement il n'était ni téméraire ni casse-cou. Peut-être le soleil conjugué à la fin de l'année scolaire? Le relâchement dû au fait que les résultats des examens étaient connus? Toujours est-il qu'il était bien décidé d'aller jusqu'au bout. Pour avoir passé de nombreuses heures dans le parc cette année, il était capable de reconnaître les signes avant coureurs du saule quand celui-ci allait s'activer. Et pour l'instant le danger n'était pas imminent.

Le ton utilise par Lili l'étonna beaucoup. Un autre jour, il aurait certainement obtempéré à ses injonctions. Une graine de Préfète, pensa Ethan en souriant en lui-même. Mais aujourd'hui il était d'humeur à persévérer dans sa bêtise, malgré les arguments de la Serpentard. Le dernier failli faire mouche. Pas de possibilité de faire du surf s'il s'entêtait? Ce serait un été de perdu dans sa vie, se dit le garçon. Mais elle exagérait, forcément. Tout se passerait bien et d'ici quelques jours, il survolerait les vagues comme chaque année en cette période bénie.

- Je ne t'entends pas, lui mentit-il. Il n'était pas fier de lui mais quand il jouait, il était parfois prêt à tout pour arriver à son but. Rapproche toi s'il te plait.

Allait-elle tomber dans le panneau? Elle venait juste de s'approcher de quelques pas. Ce sont toujours les premiers les plus difficiles. Avec l'inertie, les suivants paraissent plus naturels, moins contraignants, parfois même automatiques. Il fit mine de ne pas comprendre et de tendre l'oreille, pour appuyer ses paroles.

Il ne veut pas t'écouter. Tu le sais, sinon, il serait déjà là. Pense-t-il que tu lui mens quand tu lui dis qu'il peut être gravement blessé ? Tu ne sais pas, tu ne le connais pas plus que ça. Cela n'empêche pas pour autant que tu sois encore inquiète. Il ne t'entends pas ? Tu n'y crois pas une seule seconde. 

Instinctivement, tu recules pour retourner à ta place initiale puis tu t'assieds en tailleur. Tu croises même les bras. Non, tu ne vas pas te rapprocher, pas du tout même.

- Non, je sais que tu m'as entendue. Je ne bougerai pas d'ici.

Ton comportement semble totalement différent par apport à la semaine dernière. En réalité, tu le fais pour éviter qu'il ne te prenne pas au sérieux mais cela ne semble absolument pas marcher. Si tu n'avais pas aussi peur, tu serais allée le chercher pour le tirer bien loin de cet arbre et il vaut mieux le laisser venir de son plein gré plutôt que d'aller le chercher et faire du chahut auprès de saule cogneur.

Que cherchait-il donc à faire ? Pourquoi avoir envie de se mettre en danger consciemment ? Tu n'es pas casse-cou, tu ne comprends donc pas ses envies. Tu espères simplement que cette histoire ne se finira pas mal et qu'il prendra conscience de ce que tu dis à temps.

- Ethan ?...

Ta voix est un peu plus basse, il n'a pas dû t'entendre, réellement, cette fois-ci. 

Mince, elle n'était pas tombée dans le panneau, se dit Ethan. Lili avait deviné qu'il jouait la comédie. Il aurait encore beaucoup de progrès à faire s'il voulait duper ses interlocuteurs. Mais pour l'heure, ce n'était pas le sujet principal. Le but était de toucher le tronc de l'arbre et de revenir à l'abri vivant. Lili avait annoncé qu'elle ne bougerait plus de là où elle était, avait même à nouveau reculé et s'était même assise. Avec ses bras croisés, elle semblait même fâchée. Eh bien qu'elle reste là après tout, ça ne changeait rien à ses plans initiaux...

Ethan se tourna à nouveau vers le saule. Rêvait-t-il ou il avait imperceptiblement changé l'agencement de ses branches? Il n'en était absolument pas sûr. Il s'en était déjà bien approché et était à portée de coup, mais en même temps il y a tellement de branches que c'est difficile d'être sûr. En tout cas il était toujours aussi calme.

Le Poufsouffle évacua ses questions existentielles et se reconcentra. Il venait de perdre assez de précieux temps. Il avait été distrait de sa peur par l'intervention de Lili, mais maintenant qu'il devait faire un nouveau pas vers l'avant, celle-ci reprit sa place. Il bougea très lentement son pied au ras du sol, sans le racler pour éviter le bruit, avec un mouvement aussi fluide et souple que possible afin de ne pas se faire repérer. Au moment précis où il déposa son pied par terre, toutes les feuilles de l'arbre se mirent à frémir en même temps. Ethan resta scotché dans sa position, complètement interdit, le cœur martelant dans sa poitrine. C'était là le premier signe du réveil du saule.

Il s'en fiche complètement, il n'y a rien qui ne peut lui faire changer ses plans. Il est comme hypnotisé par l'arbre, rien n'y fait. Tu relèves la tête et tu le regardes continuer à s'approcher du saule. Tu le vois légèrement bouger, ce qui te fait tressaillir. Il continue tout de même, il a dû se persuader que ce n'était rien. Tu te relèves doucement et tu passes une main dans tes cheveux. Allait-il réellement faire un jeu d'agilité sur un arbre pareil ? Non parce qu'il vaudrait mieux le prévenir que cela deviendra vite du rodéo. 

Tu vois que l'arbre bouge une nouvelle fois, tu as un haut-le-coeur. Le Poufsouffle reste immobile, la peur semble l'avoir gagné. Pour toi, cela a assez duré, il faut qu'il s'éloigne immédiatement de la où il est. Pour le moment, il ne semble pas vouloir le faire de lui-même alors tu t'approches doucement, bien que tu sois apeurée. Arrivée vers lui, tu le tires légèrement en arrière pour qu'il revienne sur la terre ferme, loin de l'arbre. Il n'a pas le temps de jouer ou ce sera le saule cogneur qui jouera avec lui, avec ses propres règles.

Tu as presque envie de le traiter d'idiot mais le renfermer n'est pas la bonne idée, tu pourras toujours le faire plus tard. Tu n'arrives pas à capter son regard mais s'il te regarde dans les secondes qui suivent, il pourrait facilement lire dans tes pensées : "Tu viens là, tout. de. suite." Et s'il ne le fait pas, tu le tireras sans problème cinq mètres en arrière. Tu te mets en danger pour lui, tu espères qu'il le comprendra à un moment ou un autre.

Le bon sens lui dictait de revenir impérativement en arrière, mais il n'avait pas encore beaucoup droit au chapitre ces dernières minutes. Ethan hésitait. Peut-être qu'il avait encore le temps, en courant, d'atteindre le tronc avant qu'il ne s'active pour de bon? Mais la peur le tenaillait et il restait figé sur place, les muscles complètement tétanisé. Il était perdu. Rejoindre Lili signifiait perdre son pari personnel. Rejoindre le saule signifiait mettre sa vie en danger. Le choix était facile à faire en étant au calme ou simple spectateur, mais quand l'adrénaline affluait en grande quantité dans le corps, ce n'était pas aussi évident que cela.

Il entendit des pas derrière lui. Qui était assez fou pour s'aventurer près du saule à ce moment précis? Il sentit une main lui agripper le bras pour le tirer en arrière. Ce mouvement le sortit de sa torpeur. Il se tourna vers cette personne téméraire et fut surpris de voir que c'était Lili. Elle était donc quand même venue jusqu'à lui. Non pas pour faire la sotte comme lui, mais pour venir le secourir, car il se rendait compte qu'il s'était mis en danger et qu'en restant figé sur place, il s'exposait à la violence de l'arbre. Le regard de sa camarade était on ne peut plus clair. Il y lisait l'urgence de revenir en arrière. Il jeta un dernier regard du côté du saule. Une branche prenait dangereusement de la hauteur. Il tourna une nouvelle fois la tête vers Lili en opinant du chef, pour lui dire qu'il acquiesçait. Il ne fallait plus trainer dans les parages.

- Je te suis, dit-il simplement, enfin décidé à perdre la partie.

Les paroles du Poufsouffle te rassurent, tu n'as clairement pas le temps d'argumenter avec lui, surtout pas à côté du saule. Tu hoches la tête à sa réponse et vous rebroussez chemin, non sans peine, la première partie était la plus dure : il faut croire que l'arbre souhaitait réellement en envoyer un à l'infirmerie, si ce n'est les deux, pour se venger de l'avoir réveillé. Quelques coups ont été envoyés mais, heureusement pour vous, dans le vide. Vous vous éloignez de plus en plus de l'arbre pour finalement arriver à ta frontière imaginaire qui signifie que vous ne craignez plus rien.

Tu inspires longuement, bien contente de te retrouver ici à nouveau. Tu n'oses pas imaginer ce qui ce serait passé si tu n'avais pas vu Ethan depuis le coin où tu t'es posée avec tes amis. Tu ne sais toujours pas pourquoi il tenait autant à se rapprocher de l'arbre, tu as du mal à saisir l'envie de se mettre en danger, tu préfères largement rester dans ta zone de confort tant que tu en as la possibilité.

- Pourquoi tenais-tu autant à aller sur le Saule cogneur ? Tu sais qu'il est encore plus agressif que d'habitude depuis plus d'un mois environ ?

Cela ressemble sûrement à des reproches mais en réalité, ce sont des vraies questions que tu te poses. Tu es soulagée de savoir qu'il va bien mais cela devait sortir. Tu ressens encore de l'angoisse, tellement tu as eu peur, tu ne sais même pas comment tu as pu aller jusqu'à lui pour le sortir de là, c'est un mystère.