@Julie Jing

Samedi 4 Mars :

Le soleil se levait et une belle journée s'annonçait. Le preintemps approchait à grands pas et les arbres commençaient à fleurir. Après un bon petit-déjeuner, Mattew sortit, comme souvent, dans le parc. Il fit attention à ne pas se casser la figure dans les escalier (ce qui lui arrivait souvent à cause son empressement). Le parc était un lieu merveilleux pour lui. Il pouvait être proche de la nature, comme chez lui, à la campagne. Il y avait des plantes de toutes sortes, de toutes les couleurs. Mattew descendit ensuite vers le lac et le longea pendant plusieurs minutes. Puis il s'arrêta, fasciné par le paysage qui s'offrait à lui. Bien qu'il l'ai déjà vu souvent, à chaque fois, cela lui faisait le même effet. Il s'assit sur un banc, à quelques mètres de lui. Puis il sortit une feuille de parchemin ainsi qu'une plume et se mit à écrire. C'était en partie pour cela qu'il était venu, écrire une lettre à sa famille. Cet endroit était si calme, un lieu rêvé pour écrire. Au début, le jeune Poufsouffle ne savait pas trop quoi écrire. Et puis soudain, il se rappela ses récentes aventures (ses notes, ses amis...) Il parla aussi beaucoup du parc de Poudlard. Depuis tout petit, il adorait les plantes. Après avoir achevé sa lettre, il rangea son parchemin. Il contempla le lac et ses environs. C'est là que Mattew se dit qu'il avait beaucoup de chance d'être un sorcier et de faire ses études à Poudlard. Sinon, il n'aurait jamais vu tout cela. Il s'apprêtait à se lever lorsqu'il entendit une voix...

Samedi 4 mars
Tôt dans la matinée

Julie marchait dans le parc comme à son habitude mais cette fois-ci, elle marchait alors que le soleil se levait à peine à l'horizon. Ça faisait plus d'une heure qu'elle se promenait dans la grande étendue du parc qui entourait l'école de sorcellerie. Elle s'était levée bien plus tôt qu'à son habitude ce matin-là car, elle avait fait un drôle de rêve tournant même plutôt au cauchemar. Elle était donc sorti le plus doucement possible du dortoir pour ne pas réveiller ses camarades, elle avait ensuite traversé la salle commune déserte à cette heure-là avant de traverser l'école, déserte également, et de rejoindre le parc.

Julie marchait donc en repensant à ce rêve...
Un silence de mort régné. Le château était vide. Plus aucune âme présente. La nuit semblait avoir tout englouti pour toujours. Seul le son de ses pas sur les dalles du couloir retentissait dans les couloirs. L'obscurité était devant. L'obscurité était derrière. L'obscurité était à droite. L'obscurité était à gauche. L'obscurité était présente partout autour d'elle. Une très légère lumière apparut alors à droite. Elle tourna. Elle espérait trouver une pointe de vie dans cette obscurité. La lumière provenait d'une pièce et sortait par le bas de la porte. Elle s'en approcha. La porte s'ouvrit toute seule. Et...

Julie se frotta les yeux pour oublier le cauchemar. Elle était venue plus tôt qu'à son habitude, ce n'était pas pour rien. Elle longeait maintenant le bord du lac quand elle passa près d'un banc. Un garçon était assis dessus. Il n'était pas à l'habitude de Julie de parlait si facilement mais, elle se décida quand même à le saluer.

- Bonjour, dit-elle prête à continuer son chemin...

@Julie Jing

-Bonjour.

Mattew se retourna immédiatement, étonné de rencontrer quelqu'un à cette heure matinale.
Il faillit sursauter sur le coup. Jusqu'à ce jour, il n'avait jamais vu personne lors de sa promenade du matin dans le Parc. Une fois retourné, il regarda d'un peu plus près qui était son interlocuteur. C'était une jeune fille, apparemment de Poufsouffle (elle avait le blason de la maison sur sa robe de sorcier) qu'il avait peut-être déjà croisée dans la salle commune, du moins, il n'en avais aucuns souvenirs. Il y avait tellement d'élèves ! Difficile de connaître chacun d'eux. Elle devait mesurer environ plus d'une dizaine de centimètres de moins que lui et avait des yeux noirs.
Des cheveux mi-longs noirs et ondulés descendaient dans son dos. La jeune fille avait également une frange. Mais Mattew ne s'attarda pas plus longtemps et il lui répondit :

-Salut. C'est rare de croiser du monde à cette heure ci.
Je viens ici assez souvent. J'aime beaucoup cet endroit, c'est calme et agréable. Et surtout, le panorama est merveilleux.

La jeune fille parut presque surprise qu'il lui réponde car elle se retourna alors qu'elle passait devant lui. Mais le jeune Poufsouffle se rendit compte qu'il avait cependant oublié l'essentiel, il ajouta donc :

-Oh ! Excuse-moi, je ne me suis même pas présenté. Moi c'est Mattew, Mattew Thomas et je suis à Poufsouffle. Toi aussi ?

Tu avais presque dépassée le garçon lorsqu'il te répondit.
Tu t'attendait à un simple bonjour mais non.
Semble-t-il qu'il veule parler.
Tu t'arrêtes donc.
Tu te retournes.
Vers lui.
Un Poufsouffle.
Tu l'avais déjà croisé en salle commune ou en cours mais jamais tu ne t'étais attardé sur lui.
A vraie dire, il y a beaucoup d'élève à Poudlard.
Bien plus que dans ton ancienne école tout du moins.

Peut-être vit-il ton ère étonné ?
Tu te ressaisis rapidement.
Il se présente alors.
Mattew Thomas.
Ça ne te dis vraiment rien.

- Julie, réponds-tu. Julie Jing à Poufsouffle également.

Tu fais une pose.
Quoi dire maintenant ?
Partir ?
Ou rester là ?
Tu décides finalement de revenir sur ses premières paroles.
Après ça, tu pourras très bien partir.
Tout dépend de sa réaction.

- C'est vraie qu'il n'y a presque personne le matin à cette heure, commences-tu. Et oui, il y a un très beau panorama.

Tu laisses courir ton regard au loin.
Sur l'étendu du lac, assez proche.
Les eux sont calmes.
Noirs.
Profondes.
Magnifiques.
Pour toi, elles ont tant de sens.
De significations.
Et là, elle te montre une chose à tes yeux.
La maladie.
La souffrance de vivre avec une maladie.
De s'y faire.
De la battre.
La maladie.
Mais pas que d'un point de vue du malade.
Aussi de celui de ses proches.
Toi.
En l’occurrence.

Elle est surprise, étonnée.
*L'histoire d'un instant, j'ai bien cru qu'elle allait continuer son chemin sans se préoccuper de moi, sans même un regard.
Elle ne me connait pas.
Et moi non plus.
Peu importe.*
Elle hésite.
Puis elle se décide :

-Julie, répond la jeune fille. Julie Jing à Poufsouffle également.
C'est bien ce qu'il pensait, elle appartient à la même maison que lui.
Elle s'est arrêtée. Elle songe.
La fille reprend :

-C'est vrai qu'il n'y a presque personne le matin à cette heure.

Nouveau temps d'arrêt.
*Nouvelle hésitation ?
Je ne pense pas.*
Elle continue après à peine une fraction de seconde :

-Et oui, il y a un très beau panorama.

Et comment !
C'est juste merveilleux, magnifique, splendide.
Le jeune Poufsouffle profite de ce moment pour admirer une fois de plus le paysage qui s'offre à lui.
Ces couleurs, cette vie, ce calme, font naître en lui une sérénité et une bonne humeur qui lui est très bénéfique. C'est pourquoi il vient souvent là, cela lui permet d'oublier les moments pénibles ou douloureux de la journée.
Il ne pu s'empêcher de murmurer :

-Je trouve ça fascinant.

Impossible de s'en lasser. Et dire que des élèves n'y accordaient pas la moindre importance !
Le jeune garçon décide de poursuivre leur conversation.
Il se leva et demanda :

Ça te dérange que je t'accompagne pour une petite promenade matinale ?

Il attendit, le temps d'entendre une réponse de la part de la fille.

@Julie Jing, tu peux poursuivre. Encore milles excuses pour ce très très, très long retard.

Mattew semble tout autant fasciné que toi par le paysage environnant.
Il le confirme, même, dans un murmure.
Tu laisses ton regard voler par dessus les rives du lac. Loin. Très loin.
Il se perd à l'horizon.
Mais c'est alors que le Jaune te tire de ta rêverie. Il te ramène à la dure réalité du moment.
Tu ne peux t'empêcher d'avoir un moment d'hésitation face à sa proposition.
Mais très vite, tu acceptes.
A vraie dire, à quoi bon refuser un tour dans le parc en compagnie d'un élève de ta maison ?

- Oui, si tu veux, lui réponds-tu.

Après cette réponse, tu commences à te mettre en marche.
Tes pieds laissent des traces dans l'herbe humide par la rosée matinale.
Vous marchez en silence.
Tu n'oses pas parler.
Briser le calme.
C'est si beau.
La nature qui renait après une nuit.
Des animaux qui se réveillent.
Mais d'autres qui s'en vont se coucher.

Tu te baisses alors un peu pour observer une fleur dans l'herbe haute.
Une fleur égaré à cette saison avancé.
Tu ne connais pas son nom.
Mais qu'importe.
Ça la rend d'autant plus belle.
Plus mystérieuse.
Quelques gouttes de rosé son présentes sur ses délicats pétales.
Tu pourrais l'arracher.
C'est ce que ferait beaucoup de personnes surement.
C'est ce que tu faisais petite.
Mais plus maintenant.
Pas aujourd'hui.
Elles ont droit de vivre. Comme toi tu vis.
Tu n'as pas le droit de leur arracher la Vie.
C'est trop cruel.
Et tu ne veux pas l'être.

Tu te relèves enfin.

- Désolé, dis-tu à Mattew.

Comme si tu avais le besoin de t'excuser pour l'avoir fait attendre.

La Poufsouffle accepta la demande et ils commencèrent à marcher, toujours aussi fascinés par la paysage. Après quelques minutes où ils avaient avancé sans prononcer un mot, sur le petit chemin qui bordait le lac, la jeune fille s'arrêta soudainement pour se baisser, observant quelque chose.
Ce quelque chose était une fleur. Il le comprit assez tardivement, juste avant qu'elle se relève pour s'excuser.

- Pas de problème, répondit le jeune Poufsouffle d'un haussement d'épaules.

Ils reprirent alors leur marche silencieuse.
Une légère brise secouait les branches des arbres et sifflotait dans les oreilles.
Le soleil brillait de mille feux et les nuages avaient tous disparus de l'horizon.
*Il fait plutôt doux pour un début mars*, songea Mattew.
Le jeune garçon inspira une grande bouffée d'air par ses narines avant d'expirer doucement par la bouche. Il se sentait parfaitement calme et apaisé mais également bien réveillé malgré la fraicheur matinale.
*Cet endroit est unique, pensa-t-il.
Vraiment. Le parfait alliage entre beauté et calme. J'ai beau me le répéter tous les jours, cela me paraît toujours comme une évidence.*
Soudain, le jeune Poufsouffle demanda, sans même réfléchir avant de parler :

- T'en penses quoi toi des Moldus ?

Puis, réalisant ce qu'il venait de dire, reprit :

- Désolé si je t'ai paru trop direct. T'es pas obligée de répondre tu sais. En fait, je te demande ça parce que je suis né-moldu.

Après t’être excusé, le Jaune et Noir lâcha un «Pas de problème» qui s’envola dans l’air encore humide et frai d’un début de matinée d’un mois de mars.
Au loin le soleil est là, apparaissant à l’horizon et venant tout doucement réchauffer l’atmosphère.
Tu te sens bien ici. Calme. Apaisée.
C’est parfait comme temps pour bien commencer une nouvelle journée de cours.
Et il te suffit d’un coup d’œil vers le garçon à côté de toi pour comprendre que lui aussi est bien, ici.
Dans cet espace de verdure, vous êtes simplement deux êtres paisibles qui marchent sans un mot.
Vous avancez vers un but inconnu.
Au loin, tu entends les oiseaux chanter l’arrivée du soleil et une nouvelle journée qui s’annonce.

- T’en penses quoi des Moldus ?

Les mots de Mattew viennent s’éveiller à leur tour.
Tu es plus surprise par la phrase qu’ils forment que par le fait qu’ils viennent ainsi troubler le calme.
Le Jaune et Noir semble lui aussi un peu étonné car il s’empresse d’ajouter :

- Désolé si je t’ai paru trop direct. T’es pas obligée de répondre tu sais. En fait, je te demande ça parce que je suis né-moldu.

Comprenant un peu mieux la raison de cette question, tu marques une pose avant de te décider à répondre le plus sincèrement possible.
Quoiqu’un tel résonnement puisse t’étonner, cela ne sert à rien de cacher tes pensées surtout quand tu te doutes qu’elles rejoignent plus ou moins celles de Mattew.

- Et bien… Pour moi, les Moldus se sont juste des gens comme nous, sorciers, sauf qu’ils ont pas de pouvoir et pas connaissance de tout ce monde magique donc font des trucs différemment mais c’est tout…

Tu marques une pause, observant l’horizon avant d’ajouter :

- Et puis, j’ai bien plus vécu à la manière des moldus que des sorciers jusque là donc bon…

La surprise de la Poufsouffle se fit ressentir lorsque sa question vint percer le silence. Elle ne s'attendait visiblement pas à ce qu'il lui parle.
Après qu'il ait essayé de mieux lui expliquer la raison de cette interrogation soudaine, la réponse de Julie lui parvint rapidement :

- Et bien… Pour moi, les Moldus se sont juste des gens comme nous, sorciers, sauf qu’ils ont pas de pouvoir et pas connaissance de tout ce monde magique donc font des trucs différemment mais c’est tout…

Il approuvait ses idées ce qui n'était pas très étonnant vu qu'il était né-moldu. Le Poufsouffle le lui fit comprendre d'un hochement de tête avant de la laisser reprendre. Elle en avait profiter pour diriger quelques instants son regard, au loin, là-bas, vers le soleil levant :

- Et puis, j’ai bien plus vécu à la manière des moldus que des sorciers jusque là donc bon…

Ce fut à son tour d'être surpris lorsqu'il l'entendit prononcer la dernière phrase, et il ne parvint à empêcher sa curiosité de questionner la fille de nouveau :

- Ah bon ? Comment ça se fait ? Parce que, je parvient pas à saisir si tu es née-moldue ou née-sorcière, s'expliqua-t-il. Après tu sais je m'en fiche des status de sang, je trouve ça vraiment ridicule et pathétique de voir des gens juger les autres sur des trucs comme ça. On est tous différent et c'est la diversité qui fait la beauté non ? acheva Mattew.

Il tâcha ensuite de reprendre un peu son souffle après cette longue tirade. Aligner autant de mot à cette vitesse avait significativement augmenté le rythme de sa respiration. Emporté par l'envie de montrer clairement son opinion, il ne s'était pas rendu compte de ce détail.
Le Poufsouffle tourna alors la tête pour observer avec admiration le magnifique lever du soleil, au loin, émergeant des cimes, répandant ses couleurs violettes et rosées dans le ciel, le teintant de couleurs absolument sublimes.
Puis après cet instant de délicieuse contemplation, il raccorda toute son attention à son interlocutrice, pour écouter sa réaction.

...

La tirade du Jaune et Noir perce à nouveau l'air frai du matin.
Rapidement tu comprends son incompréhension. C'est vrai, tu ne t'es pas expliqué et il ne peut pas savoir alors qu'il te connait à peine.
Aussi, après qu'il finisse de parler et qu'il reprenne sa respiration, tu te permets de l'éclairer sur le sujet :

- Excuse-moi tu ne peux pas savoir mais mon père est moldu et ma mère née-sorcière.

Tu fais une rapide pose avant de rajouter :

- Et ne t'inquiète pas, je comprend et je trouve aussi que c'est inutile de juger sur le sang d'une personne. Nos origines ne font pas qui nous sommes.

Malgré tout, tu ne peux t'empêcher de penser à Malya.
La jeune Serpentard qui ne pouvait s'empêcher de ne pas aimer les Moldus et, dans son cas, tu comprends au fond. On ne peut apprécier ou ne pas juger des personnes quand leurs "semblables" ont été... cruelles. Oui, peut-être est-ce le mot finalement, cruelle.
Être différent ensemble ce n'est pas toujours facile, être différent seul tu ne doutes pas que ça l'est encore moins.

- C'est un peu une découverte pour moi du monde magique malgré ma mère sorcière alors toi, comment l'as-tu appris, vécu ?

Te rendant compte que ta question est peut-être un peu trop indiscrète, tu t'empresses de rajouter :

- Enfin si tu veux bien me dire, ma question est un peu indiscrète et je ne voudrais pas que tu te sentes mal à l'aise, ça ne regarde que toi...