Comme chaque pas vers l’autre est difficile à faire à priori et si insignifiant à posteriori.

Alana avait essayé d’entamer un dialogue qui paraissait encore tellement improbable dix minutes auparavant, au vue de la souffrance qu’avait engendré de part et d’autre cette rencontre. Pourtant, elle se rendait compte qu’elle avait osé lui demandé de l’aide et que plus étonnant encore, elle en avait reçu. Les choses semblaient tourner et peut-être de manière plus favorable.
A ses questions un peu personnelles, elle avait aussi eu des réponses, bien que la jeune fille avait semblé hésiter un instant avant d’y consentir. Le monde n’était probablement pas comme elle se l’était toujours imaginé. Il n’y avait pas que du refus dans le rapport aux autres.

Sa camarade avait un frère plus jeune qu’elle.

* Quelle chance ! Un petit frère ! Si j’en avais eu un, on aurait pu partager le secret de ne pas avoir le droit d’accéder aux Secrets de notre famille ! *

L’ironie s’était emparée d’Alana en même temps qu’un sentiment nouveau d’injustice. Elle se rendait compte, en faisant le bilan de son souvenir avec Peter, que la phrase fétiche de sa mère, sur le fait d’apprendre les choses par soi-même, venait de perdre tout son sens. Ses certitudes volaient en éclats.
Finalement, elle avait bien décidée d’apprendre les choses par elle-même en s’introduisant dans le local professionnel de sa mère. Certes, elle n’était pas seule, mais c’était bien une démarche personnelle.
De plus, Alana ne savait pas comment sa mère avait fait pour récupérer la situation à l’époque, mais ce temps était désormais révolu. Dans le salle commune de Poufsouffle, Alana a entendu une blague sur un sortilège d’amnésie…

* ça expliquerait bien des choses ! *

Katherine poursuivit en donnant sa ville d’origine et en précisa vivre dans la nature.

La nature… les bois... la rivière où elle aimait se baigner, et ce malgré le fait d’avoir tant de mal à rentrer dans l’eau en raison de sa très basse température et du temps qu’il fallait pour se réchauffer en sortant. Combien de fois s’était-elle enrhumée à cause d’un baignade même estivale ?

* Et Peter aussi… *

Alana sourit à son interlocutrice car elle venait d’être relancée. Il s’agissait bien d’une communication et non d’un interrogatoire. Elle lui répondit avec plaisir, non sans une once de timidité dans la voix, car il n’était pas de coutume de parler d’elle :

- Quelle chance ! Moi je suis fille unique. Je t’avouerai que même si je ne connais pas beaucoup de monde ici, pour l’instant, je suis contente de voir d’autres élèves et de pouvoir parler magie ou au moins de ne pas me cacher et me taire tout le temps.

* Même si je n’y connais rien en magie par rapport à ce que je devrais ! *

Alana se dit qu’elle devait paraître bavarde à tort. Elle qui ne parlait pas beaucoup !

* Tant pis, j’aurais sûrement une autre réputation ici qu’à Catterlen de toute façon *

Elle passa la main dans ses cheveux courts tout en observant la jeune fille.

* Elle a des cheveux magnifiques, super longs ! Je crois que je vais les laisser pousser  aussi ! *

Soudain, elle ajouta précipitamment comme pour palier à un oubli majeur :

- Et oui, sinon je viens de Catterlen. Et moi aussi, j’ai passé pas mal de temps dans la ‘nature’ si on veut.

Alana détourna le regard vers le parc qui semblait s’être clairsemé de certains de ses élèves. Ses yeux continuèrent leur chemin jusqu’à se poser sur l’entrée qu’elle devrait emprunté pour retourner en cours et même pour aller se changer avant. Elle n’allait pas y aller dans cet état. Son livre, quant à lui, n’était plus qu’un ramassis de pages esseulées.

A tout hasard, elle lança en direction de Katherine :

- Tu connais pas un sort pour réparer mon livre ? Et sinon, t’as pas l’heure, il faut que je me change avant d’aller à mon cours de sortilèges...

Si Alana remarque son hésitation, elle n'en dit rien. Et c'est avec timidité que la première année répond à sa question. Une partie de la question, du moins. Quelle "chance" ? Pas quand ton frère te déteste. Elle ne fait cependant aucune remarque, bien plus intéressée par la fin de phrase de sa camarade. Elle fronce les sourcils, s'apprête à poser une question. Ouvre la bouche, la referme. Elle ne comprend pas. "Me cacher et me taire tout le temps" ? Ça veut dire quoi, ça ? La jeune fille se mordille la lèvre en fixant d'un air intrigué Alana. Elle ne sait pas si elle doit oser. *Ça te dérange pas, d'habitude.* Toi, la ferme. Elle n'a rien demandé à La Voix. *Depuis le temps que tu me connais, tu sais bien que je ne vais pas la fermer parce que tu me le demandes.* Ça ne coûte rien d'essayer. *Pareil pour ta question. Ça ne coûte rien de demander.* Oui, mais il ne faut pas faire ce que dit La Voix. C'est toujours mal. La Voix est méchante. Et sournoise. Faire ce qu'elle dit, ce n'est pas bien. *Oui, mais tu veux la poser, ta question.* Pas du tout. Elle n'a vraiment pas envie. Même pas en rêve. *Menteuse.* Et alors ?
Elle se tortille. Elle sait que si elle attend plus, sa question aura l'air déplacée. Surgie de nulle part. Ça fera bizarre. Il faut qu'elle se décide. *Dépêche-toi.* Non, elle ne doit pas. Sauf que si. Elle la pose, la question. Foutu cerveau.

-Je ne comprends pas. Par "me cacher et me taire tout le temps", tu veux dire quoi ? Des gens t'empêchent de parler ?

Elle ne connait pas bien Alana, mais elle est toujours prête à distribuer des coups de poings pour les autres. Elle peut le faire. Sans problèmes. Personne ne lui a encore demandé ce genre de faveurs, mais elle se tient toujours prête. *Que c'est mignon...* Elle ne veut pas parler à La Voix. Celle-ci à encore gagné et ce n'est vraiment pas juste. *Pauvre biquette. Ta vie est tellement dure.* Oui, sa vie l'est, dure. Et elle ne se plaint en disant ça, car c'est la vérité. *Arrête ton baratin. Ta Grand-Maman chérie va juste crever comme la sale vieille peau qu'elle est. Et hop ! Dans la tombe.* Choc. Douleur. Colère. Rage. Une rage sans nom. FERME-LÀ ! ESPÈCE DE SALETÉ ! Elle tremble. De la tête aux pieds. Elle recommence à pleurer. De tristesse, de colère. Ces Mots, ces Mots sont destructeurs. Ils sont horribles, mauvais. *Oups ?* VA TE FAIRE VOIR ! DÉGAGE ! Dans cet ordre, elle mer une telle violence, un tel déferlement de haine que La Voix s'en va aussitôt, comme repoussée par un ouragan. Elle a juste le temps d'entendre un rire. Elle a envie de taper. Fort, fort, fort. À s'en démolir les mains. À s'en détruire les doigts. À s'en écrabouiller les phalanges. Jusqu'à ce que le sang coule à flots. Le sien, celui de tous les autres. Elle souffre, tout le monde mérite de souffrir. D'avoir aussi mal qu'elle. Je vais la tuer. Les vais les tuer toutes les deux. La Voix. Et Ursula Parkinson. Les deux méritent la mort. Une torture, une horrible douleur. Que de la douleur. Sans répit. Ou si. Dix secondes de répit, pour qu'aucune d'elles ne s'habitue. Pour qu'elles espèrent, avant de voir leurs espoirs anéantis. Un frisson la parcourt. Comme ce serait bien. De leur faire mal, comme ça. De les détruire. Avant de les tuer, de les brûler vives. Oh, oui...

Et elle revient à la réalité. Alana parle. Elle parle. Ses pensées volent en éclats. Elle se sent honteuse. Elle baisse les yeux sur ses pieds. Elle a honte, honte, honte. Si la première année aux cheveux courts avait entendu ses pensées... Vu les images mentales qui lui venaient. Tant d'horreur... Non, elle prie pour qu'Alana n'en ait rien vu. Que personne n'en voie rien. Que personne ne sache jamais le genre de choses horribles qui lui passait par l'esprit, que personne ne soit témoin de sa folie. Car elle était folle. *Oui, tu l'es.* Elle est revenue. Elle revient toujours. Va-t'en. Elle n'y met pas de conviction. Plus de forces. Elle s'en fout. Rien à cirer. Rien à cirer, fais ce que tu veux. Je m'en fous. *Quoi ?*
Alana a passé du temps dans la nature. C'est bien. Elle se sent... vide. Plus rien ne l'atteint. C'est bien. C'est flippant. Elle préfère quand c'est comme ça. Non, c'est horrible.
La fille lui demande de l'aide. *Encore ? Y a pas marqué "aide aux petits mioches" sur ton front, pourtant.* Et alors ? Elle peut quand même aider. *Ce sort, elle devrait le connaître. C'est la base.* Et bah Alana va l'apprendre. En la regardant faire. Ça ne la dérange pas.

-Reparo.

Un petit coup de baguette et le livre se répare de lui même. Bientôt, il redevient comme avant. *Tu aurais dû la laisser se débrouiller. Maintenant, elle ne va pas arrêter de te demander des services.* Il n'y a pas de mal à ça. Elle peut aider, elle aide, point. *T'es sérieuse ? Mais qu'est-ce qu'il t'arrive, bon sang ?!* La Voix hausse le ton, comme énervée. La deuxième année hausse les épaules intérieurement. Elle s'en moque. Elle regarde sa montre.

-Une heure moins dix. Tu veux aller à l'infirmerie, pour ton bras ? J'peux t'accompagner.

*Mais... mais...* La Voix ne comprend pas. La métisse -enfin, elle se considère comme telle- a un petit sourire en coin. Bien fait. T'es surprise, hein ? *Non. Pas du tout. T'es juste lunatique.* C'est vrai. Mais elle peut rester gentille aussi longtemps qu'elle le veut. *Non. C'est pas vrai.* Si c'est vrai. La preuve. Elle sort un sorbet citron de sa poche, avant de le donner à sa camarade.

-Tiens. J'peux t'apprendre des sorts, si tu veux.

Parce que La Voix a raison. Si la petite ne connait pas reparo, c'est bizarre. Elle doit être Née-Moldue ou un truc comme ça. Alors elle peut lui apprendre. Elle n'est pas prof, mais elle ne doit pas être si mauvaise. *Si. T'es pourrie. Naze.* La Voix peut fermer sa petite bouche. Elle est juste méchante. *Mais nan. Moi je suis gentille, toi t'es méchante.* Alors là, c'est le monde à l'envers. *Non. Pas du tout.* C'est bizarre, La Voix parait moins sûre d'elle. Doute-elle ? Le sourire de la gryffonne s'élargit de plus en plus. *Même pas en rêve.* Ça aurait été trop beau si elle avait avoué. La Voix n'avouait jamais ses défaites. *Peut-être parce que je ne perds pas souvent.* C'est vrai que la plupart du temps, c'est elle qui se fait avoir.

Elle a eu la réponse à sa question. Il lui semble que pour Alana, ça n'a pas été facile, mais elle l'a quand même fait. La deuxième année aurait presque préféré n'en rien savoir. *Bah, pourquoi t'a demandé, alors ?* La Voix est idiote, c'est elle qui l'a forcée à demander, la jeune fille ne voulait pas. *Tu pouvais te rebeller.* Mais bien sûr...
Elle a une grimace. Elle, elle n'a jamais vraiment eu l'occasion de mettre en danger sa famille, mais elle comprend et compatit. Si ça lui arrivait... *Tu ferais pas la maligne.* Exactement. Au final, elle a eu la vie un peu rose, du moins pour le côté sorcier, car elle a toujours su qu'elle serait sorcière et a donc été des plus prudentes, ce qui a évité sûrement pas mal de dégâts. Et peut-être repoussé sa découverte de ses pouvoirs. *Tu te rends compte ? T'as failli être Cracmolle !* Rien de nouveau là-dedans, elle le sait depuis longtemps. D'un côté, elle aurait presque préféré. Ses parents en auraient été littéralement catastrophés, à son grand bonheur. Et elle serait restée auprès de sa Grand-Maman. Mais être une sorcière... c'est une telle fierté pour elle qu'elle ne sait pas si elle aurait le courage de vouloir changer. *En même temps, maintenant, tu peux plus.* Il est vrai que c'est un peu tard, à présent.

Elle a un petit sourire en entendant le "Génial" poussé par Alana. Elle est amusée, mais en même temps nostalgique du temps où un petit sort pouvait elle aussi l'impressionner. Maintenant, elle se dit qu'il n'y a que les choses compliquées qui arrivent à l'émerveiller. *Vas-y, pleure. C'est trop triste.* La Voix peut aller se faire cuire un œuf.
La gamine fronce les sourcils en entendant Alana prétendre que tout va bien. C'était quand même une grosse chute et elle a presque envie de la forcer à se rendre à l'infirmerie. *Elle va pas t'aimer, si tu fait ça.* Elle hésite. C'est pas faux. Après de longues tergiversations intérieures, elle finit par capituler, tout de même pas très jouasse.

—OK. Mais passe quand même ce soir ou demain te faire examiner, au cas où. J'voudrais pas qu'tu fasses une hémorragie interne ou j'sais pas quoi.

*Oh, c'est mignon, tu t'inquiètes !* Évidemment, elle a un cœur, elle. *Eh, c'est méchant, ça !* C'est surtout vrai et elle ne va pas se gêner pour le répéter à La Voix. Si ça peut l'embêter, c'est tant mieux. *J'en ai rien à faire.* Mensonge. La gryffonne le sait, et elle va l'exploiter. Souvent. Autant que possible jusqu'à faire partir cette saleté de Voix. Et de reprendre le contrôle sur elle-même.
Elle repense à ce que la première année lui a dit, concernant sa hâte d'apprendre des sorts. Elle hoche la tête.

—Tu vas en apprendre très vite, crois-moi ! Au début, des tout simples et puis après des bien plus intéressants.

Très intéressants, même. La gamine a hâte d'atteindre des années supérieures pour en connaître pleins de nouveaux hyper cools.
Sa camarade accepte sa proposition de lui apprendre des sorts. *Toi, une prof ? Laisse-moi rire ! T'auras pas la patience !* Bien sûr que si. Elle fera des efforts. Elle a envie d'être prof de botanique ou de soins aux créatures magiques, il faut bien qu'elle s'entraine un peu, non ? *Non.* Si La Voix se met à bouder, la Bailey va sans doute se mettre à rigoler. *T'es naze.* Oh, je t'ai vexée ? Oh que oui ! Victorieuse, elle rejette ses cheveux en arrière.

—T'sais, j'crois que même certains nés-sorciers n'y connaissent pas grand-chose non plus. (Clin d'œil. Elle n'en connait pas, mais se doute que ça existe.) Oui, j'connaissais déjà avant. Mes parents sont tous les deux des sorciers, en fait. Par contre, j'ai mis trèèèès longtemps avant de déclencher ma magie, pour tout te dire, mon petit frère qui a six ans les a découverts avant moi. J'ai cru qu'j'étais une sans-pouvoirs, une Cracmolle, mais je n'ai juste pas vraiment eu l'occasion de pouvoir les faire apparaitre, j'crois.

*Bah vas-y, raconte ta vie.* C'est ce qu'elle fait. Et ça ne lui pose aucun problème. Et toc ! Elle se sent bien, de tenir tête à La Voix. Ça n'arrive pas souvent, mais c'est très agréable. *N'y prends pas trop goût.* Oh, si. Elle adore. Vraiment. C'est un tel soulagement d'avoir de nouveau le contrôle de soi, de ne plus sentir totalement folle à lier. *Profite, tant que tu le peux.* C'est ce qu'elle a prévu. Elle va profiter. À fond.

Les paroles et l'admiration qu'elle lit dans les yeux de sa camarade la font se figer, la bouche entrouverte, sincèrement étonnée. Et flattée. *Elle te caresse dans le sens du poil, tous les gens font ça pour obtenir quelque chose.* Eh bien non, la première année ne demande rien du tout et la gryffonne a un grand sourire. Tu vois, celle-là, elle est gentille. Et puis, de toute manière, si Alana continue à lui dire des choses aussi sympas, elle ne voit pas d'inconvénients à lui rendre service, quelque soit le service. *C'est ce que je disais.* Peut-être. Ou peut-être pas. Elle s'en fiche comme de ses premières croûtes aux genoux. *Je vois pas le rapport.*
Surtout que c'est vrai, elle a appris un peu moins vite que certains au début, ne maitrisant pas sa magie depuis très longtemps, mais elle s'est bien améliorée. Et est déjà meilleure que d'autres, ce qui la rend fière comme un paon. *Fais gaffe, tes chevilles gonflent.* Elle secoue la tête intérieurement. Même pas vrai.
Alana lui annonce finalement qu'elle doit y aller et la jeune fille hoche la tête. Elle aussi va devoir se dépêcher, elle n'a pas envie de faire une mauvaise impression pour sa deuxième année en arrivant en retard.

—Bien sûr que ça tient toujours ! Et pas d'soucis pour la rencontre violente. J'ai tendance à dramatiser, je n'ai pas si mal que ça. Ravie d'avoir fait ta connaissance ! (Grand sourire.) À une prochaine fois moins brutale, dans ce cas !

Son rire suit celui de la Poufsouffle, avant qu'elle ne serre la main tendue. Alana finit par s'en aller et la métisse lui fait un petit salut alors que l'autre à le dos tourné. *T'es bête.* Elle hausse les épaules, avant de récupérer toutes ses affaires. Elle doit d'abord passer par les toilettes histoire de terminer de nettoyer son nez. Elle n'a pas l'impression qu'il est encore ensanglanté, elle a quand même essuyé un maximum de sang, mais il doit tout de même en rester un peu et elle ne souhaite pas qu'un professeur ne pense qu'elle s'est battue et ne l'envoie en retenue. Ça ferait mauvais genre.
Elle prend donc le chemin du château en même temps que quelques autres élèves et se fond dans la masse le temps de monter se débarbouiller. Elle contemple ensuite son nez un peu gonflé pendant quelques secondes, perdue dans ses pensées. *Tu vas te faire punir !* La Voix a l'air tellement contente en disant ça... Elle secoue la tête. Elle peut bien rester une minute de plus, ça ne va pas changer grand chose. *Et pour quoi faire ?* Réfléchir ? Penser aux sorts qu'elle apprendra à sa camarade ? *Mais t'as tout le temps d'y penser, à ça !* Ça, La Voix ne peut pas le savoir. Si ça se trouve, elles vont se retrouver le lendemain, par hasard, et elle sera bien embêtée si elle n'a rien préparé. Il va également falloir qu'elle aille à la bibliothèque, pour voir si il n'y a pas des livres sur la pédagogie. *Sacré programme.* Elle roule des yeux, avant de pousser un gros soupir et de repartir en cours, perdue dans ses pensées. Elle ne sait même pas si elle a écouté la moitié de ce que disais le professeur. Je rattraperais ça cet aprèm. Ou ce soir. *En même temps que tes recherches sur les sorts de première année et la meilleure manière de faire un cours sans perdre la patience que tu n'as pas ?* Oui. Autant qu'elle en profite alors qu'elle n'a pas trop de devoirs. *Et Deamon ?* C'est vrai qu'elle a aussi ses obligations de meilleure amie. Trainer, discuter, rire et avoir tout un tas d'aventures palpitantes. *Les journées ne font que vingt-quatre heures, tu sais.* Eh bien elle ira voler un retourneur de temps. Comme si ça courait les rues. Elle trouvera bien. Après tout, elle est maligne et déterminée. Et c'est une Gryffondor. Donc surtout, ne pas paniquer. Jamais. *Tu vas pas y arriver.*



Merci pour cet Écrit !