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13 avr. 2020, 20:45
Rencontre Newtonienne  privé 
Pensée / Dialogue

  @Katherine Bailey


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3 Septembre 2044

Alana arrivait dans le parc après avoir pris un rapide déjeuner. Elle avait littéralement englouti un plat de saucisses aux lentilles brûlant, plus vite qu’un troll des montagnes affamé, alors même qu’elle détestait cela. Son esprit était ailleurs.

Alana ne cessait de se repasser la scène du petit-déjeuner.

Alors qu’elle était attablée, les yeux lourds d’un sommeil difficilement trouvé, la horde des hiboux livrant le courrier apparut. Alana avait déjà reçu du courrier de ses parents la veille et comme cette distribution ne la concernait pas, elle replongea entre sommeil et œufs brouillés.

Cinq secondes plus tard, elle fut bien forcée de se réveiller en se trouvant nez à nez avec un hibou qui semblait sortir directement d’un sèche-linge. Le rapace au plumage noir presque hérissé la fixait et Alana ne put s’empêcher de rire. Puis, elle vit la lettre mal refermée que l’oiseau tenait entre ses serres.

* Je déteste qu’on lise notre courrier, même si ce n’est pas le mien ! *

Elle prit l’enveloppe, se leva, prête à l’apporter à l’un de ses voisins de table. Mais elle dû se rasseoir car son nom était inscrit dessus. Au dos, il n’y avait pas d’expéditeur.

Alana ne prit pas le temps de découvrir son contenu car elle ne voulait pas arriver en retard à son premier cours de la matinée et prévoyait quelques minutes supplémentaires pour pouvoir se perdre un peu dans le dédale des couloirs.

Elle tenta de refermer un peu mieux l’enveloppe quand elle sentit quelque chose à l’intérieur Elle se figea quelques secondes, hésitant à l’ouvrir, avant de finalement la ranger dans son sac.

* On verra ça après le déjeuner ! *

Elle se leva précipitamment quand le hibou noir toujours présent lui fonça dessus. Il s’agrippa violemment à sa chevelure avant de s’éloigner victorieux. Il hululait si fort qu’on l’entendait toujours ses cris, alors même qu’il était sorti de la Grande salle. C’était maintenant elle, qui avait les cheveux en bataille, les joues rosies, sous les rires alentour.

Le parc à l’heure du déjeuner voyait fleurir sur son sol une myriade d’apprentis sorciers, heureux de profiter des derniers rayons de soleil qu’offraient cette fin d’été.

* Tiens celui-là est pas mal, je vais être tranquille ! *

Alana arriva au pied d’un arbre de taille moyenne avec beaucoup de branches solides. Ses feuilles laissaient entrevoir un léger changement de nuance jaunâtre, annonciateur d’un automne, qui ne tarderait pas se manifester. Il était un peu à l’écart et après avoir regarder autour d’elle plusieurs fois, pour s’assurer que personne ne l’observait, elle entreprit son ascension, ce qui ne lui prit que quelques secondes, même avec un livre à la main. Elle avait l’habitude de passer du temps dans les arbres près de chez elle, à Catterlen. Cependant, elle n’y montait jamais en jupe et compris vite pourquoi quand elle vit ses cuisses toutes écorchées!

Quand elle fut bien installée contre le tronc, sur une large branche à plusieurs mètres du sol, elle ouvrit son livre des sorts. Il refermait l’enveloppe reçue le matin même.

* Qui a bien pu m’écrire ? j’espère vraiment que c’est pas une plaisanterie *

Elle ouvrit l’enveloppe avec délicatesse car elle savait qu’elle ne contenait pas qu’une lettre. Elle eu le plaisir d’y découvrir un petit pendentif en argent dont la chaîne était fine et élégante. Elle possédait une petite médaille gravée dont une des faces représentait un feu et l’autre un cœur.

Elle prit la lettre avec fébrilité, ce doux mélange de curiosité et d’anxiété qu’elle éprouvait souvent, et la déplia. Sans attendre d’en connaître son contenu exact, ses yeux coururent jusqu’à la fin pour en découvrir son auteur.

* Suzanna Korx… Grand-mère ?! *

Dans ses souvenirs, Alana ne l’avait vu que 2 fois, pour ses 5 ans et pour ses 8 ans ; à chaque fois, à l’occasion de son anniversaire ; à chaque fois, moins d’une heure, en raison de disputes avec sa mère ; à chaque fois, ils étaient arrivés avec un cadeau pour elle et à chaque fois, ils étaient repartis avec !

Alana commença donc à lire, intriguée et intéressée.

* Qu’as-tu à  me dire Grand-mère? *

14 avr. 2020, 16:25
Rencontre Newtonienne  privé 
Était-elle contente de revenir à Poudlard ? Par certains côtés, oui. Par d'autres, non. Elle aurait aimé rester près de sa Grand-Maman, mais elle voulait aussi fuir la tension qui régnait chez elle. Retrouver Deamon. S'éloigner de son frère qui la détestait. Ne plus penser à la gifle de sa mère. Mais elle ne vivrait pas les derniers instants de Grand-Maman. Qu'est-ce qui la rendrait le plus triste : la voir se déliter peu à peu, ou s'imaginer le pire ? Elle ne savait pas. Et puis, de toute manière, elle n'avait pas eu le choix. Elle était obligée d'aller à Poudlard.
La perspective d'être en Deuxième Année l'aidait un peu, car elle se sentait beaucoup plus vieille et beaucoup plus sage. Bien plus qu'elle ne l'était en réalité. Mais elle n'était plus une simple Première Année. Plus que six ans à tirer. Elle aimait bien cette école, mais n'avait pas vraiment goût à grand-chose, à présent. Sa famille, Ursula Parkinson, les Manteaux Noirs, tout ça la stressait. Elle ne suivait les cours que pour être sûre de ne pas manquer son année. Si ça n'avait tenu qu'à elle, elle serait restée dans son dortoir et pis c'est tout.

Son premier cours l'avait ennuyée. C'était intéressant, mais... elle aurait aimé être ailleurs. Arrête de ressasser tout ça, tu te fais du mal. T'as Deamon, c'est déjà ça. Oui, elle l'avait, lui. C'était déjà ça. Elle n'aurait pas survécu, sinon.
Elle rangea ses affaires pour aller déjeuner. Ce matin, une scène avec un drôle de hibou noir l'avait bien amusée. N'empêche qu'elle compatissait pour la pauvre fille. Elle, avec ses cheveux longs, aurait été vraiment embêtée. Elle aurait dû passer des heures à démêler des nœuds. Un des désavantages de les avoir longs, elle s'en rendait compte.
Elle ne mangea que deux bouchées. Elle n'avait vraiment pas faim. La deuxième année profita de la pause déjeuner pour aller se promener, son carnet à dessins sous le bras. Ce serait l'occasion. Il faisait encore assez beau, elle devait en profiter avant qu'il ne fasse trop froid pour sortir. Elle n'était pas une frileuse, mais c'était moins agréable de dessiner sous un vent glacial que sous un joli soleil, il n'y avait pas photo.
Elle ne semblait pas être la seule à avoir eu cette brillante idée, car le parc regorgeait d'élèves en robe de sorcier. Elle soupira. Comment allait-elle trouver un endroit au calme ? Elle en repéra un plutôt tranquille, près d'un arbre. Elle s'assit dessous, le dos contre le tronc et ouvrir son carnet. Le crayon en main, elle commença à croquer un groupe de personnes devant elle. Ils ne bougeaient pas trop, c'était l'idéal pour la jeune fille. Elle chantonnait, tout en dessinant. C'était une chanson à la fois triste et rythmée. Breaking Me. Elle lui permit d'isoler ses pensées du monde extérieur. Elle se perdit dans les paroles, dans son dessin. Rien d'autre n'importait.

Un fois son croquis terminé, elle en commença un autre. La Forêt Interdite. Ou du moins, ce qu'il en restait depuis le 2 mai. Elle avait été presque totalement envahie par les eaux. L'île de Poudlard. C'était désormais ce que leur école était devenue. Une île. C'était bizarre. Elle qui avait toujours rêvé de visiter la Forêt, elle était très déçue. Elle ne verrait pas grand chose. Pas grande chose, c'est mieux que rien du tout. Certes. Peut-être trouverait-elle des espèces de plantes qu'elle ne connaissait pas. Elle pourrait les mettre dans son herbier. Il faudrait vraiment qu'elle s'y rende, un jour. Pas maintenant, parce que tout le monde la verrait. En hiver, peut-être. Ou le soir, très tard.
Sa chanson était terminée depuis bien longtemps, mais elle n'en avait plus besoin. Elle l'entendait dans sa petite tête. Elle ne s'en lassait pas. Tant mieux, parce qu'elle aurait été bien en peine d'en trouver une autre qui lui fasse cette effet là. Copperhead Road, à la rigueur. Mais elle aimait trop Copperhead Road pour prendre le risque de s'en lasser.

Elle finit par divaguer et son crayon tomba dans l'herbe verte. Elle ferma les yeux. Et commença à somnoler. Comme ça. Alors qu'elle ne s'était même pas sentie fatiguée. Maintenant, elle l'était. Ça lui était tombé dessus d'un coup. Sommeil. Ses pensées s'éparpillaient, pour s'entremêler la seconde d'après. Tout était incohérent. Sa respiration s'alourdit. Se ralentit. Elle était calme. En paix. *T'as pas le droit d'être en paix.* La Voix. Elle rouvrit les yeux. *Coucou !* Mince ! Elle avait cru en être débarrassée. Ça faisait depuis sa rencontre avec les Cooper qu'elle ne l'avait plus entendue. Ça lui semblait remonter à loin. *Je suis dans ta tête, je ne peux pas partir. Quand est-ce que tu l'admettras ?* Jamais. Elle était saine d'esprit. *Compte là-dessus, et bois de l'eau, mon poussin.* La Voix était ridicule. Elle disait des bêtises. C'était juste une présence qui disparaitrait quand elle irait mieux. Quand elle serait tout à fait sympa. C'était son Ancien Elle qui la poussait à la faute pour que son Nouveau Elle ne prenne l'entier pouvoir. *C'est ça. T'en a mis du temps à piger.* Elle écarquilla les yeux. Elle n'en revenait pas. C'était si simple ? Elle pouvait faire partir La Voix en devenant gentille ! Merveilleux ! Elle s'en approchait presque. *N'y compte pas trop. Je sais bien m'accrocher.* La Voix, c'était du lierre. Mais à force de persévérance, elle parviendrait à tout retirer. Et l'arbre (elle) ne serait plus malade (schizophrène). C'était tenace, cette plante-là, mais elle lui ferait sa fête. À coup de gentillesse. Paradoxal, non ?
Elle se replongea dans son demi-sommeil. Il ne s'était écoulé qu'une minute, mais elle avait l'impression que l'échange avait duré bien plus longtemps. Pas des heures, mais... longtemps. La Voix perturbait son horloge interne. *Y a pas que ton horloge interne que je perturbe. Je dis ça, je dis rien.*

Rien n'est plus semblable à l'identique que ce qui est pareil à la même chose.
Peut-être bien qu'il se passe quelque chose avec Edmund.
#0F144D — 5ème Année RP — 16 ans

19 avr. 2020, 12:36
Rencontre Newtonienne  privé 
Alana laissait reposer son poing gauche contenant le joli bijou sur son livre des sorts qui lui-même tenait en équilibre sur sa cuisse gauche.

Tout à coup, son dos frissonna. Avait-elle ressenti la sève monter dans l’arbre ou était-ce parce que ses yeux venaient de lire ‘Alana ma chérie' ? Ces quelques mots lui donnaient l’étrange sensation d’avoir voler le courrier d’une autre élève.
Elle poursuivit sa lecture très lentement car elle avait beaucoup attendu, espéré, avant de renoncer à avoir contact avec sa grand-mère et par extension avec sa famille sorcière.

La lettre disait ceci :
Alana ma chérie,

Je suis heureuse (et ton grand-père aussi) de pouvoir enfin communiquer avec toi. Toutes ces années ont été si longues, si longues…
Nous n’avons pas toujours été d’accord avec ta mère (notre fille bien-aimée), mais nous avons essayé de respecter au mieux notre promesse de ne pas te parler de magie. Par deux fois, nous sommes venus te voir et ta mère a eu raison de se fâcher à chaque fois, car nous brisions notre promesse de ne pas parler, ne pas offrir quelque chose en rapport avec le monde des sorciers. Notre monde. Mais aussi le tien. Il ne faut pas lui en vouloir, d’ailleurs nous ne lui en voulons pas.
Maintenant que tu es à Poudlard, en train de ‘découvrir tout cela par toi même’ comme le dirait Wilma, la promesse est rompue. Nous pouvons donc te parler de magie et te parler de nous.
J’espère que tu te plais déjà à Poudlard. Cela a été ma deuxième maison pendant 7 années merveilleuses à Poufsouffle comme ta maman. Je sais que même cela Wilma ne te l’a pas dit ! Alors qu’elle aussi a adoré cette maison !
* Comme moi... comme grand-mère …comme maman ! *
Quant à ton grand-père, je l’ai rencontré quand nous étions en cinquième année. Il appartenait à la maison Serdaigle.
C’était le plus beau de Poudlard, crois-moi !
Enfin, pour finir cette première lettre, car je compte bien t’écrire souvent et j’espère que tu as accepteras ma correspondance, j’ai mis un réchauf’coeur dans l’enveloppe. C’est une invention de mon frère Irwin.
* C’est quoi ce bruit ? On dirait une chanson ? *

Alana se pencha légèrement, mais de là où elle était perchée, elle ne pouvait apercevoir ni le sol, ni les branches les plus basses. Elle tendait l’oreille pour entendre à nouveau la douce mélodie portée par le vent. Mais elle n’entendit plus rien. De plus, l’attrait de la lettre et du mystérieux réchauf’coeur lui fit oublier la chanson.

* Ça doit juste être un élève qui est passé *

Elle reprit sa lecture :
Il me l’a offert à mon arrivée à Poudlard. Irwin était plus âgé que moi et il venait de quitter l’école quand je suis entrée en première année. J’aurais tellement voulu ne pas y être seule. Alors, il m’a offert ce réchauf’coeur, à porter autour du cou en permanence.
Le principe est qu’il est‘chargé’ par une personne (pour moi c’était Irwin) et quand on est sujet au chagrin, il s’active. Bien sûr, il ne guérit pas les maux, mais il te fait sentir une présence, celle du ‘chargeur’, si tu me suis. Il reste actif tant que celui-ci est en vie.
Comme Irwin est malheureusement décédé, il y a deux ans, ce pendentif est redevenu un simple bijou. Mais, j’ai décidé de le charger moi-même et j’aimerais que tu le portes.

Je te laisse Alana, écris seulement si tu le veux. Mais sache que je le désire ardemment.

Je te renverrai Hermès, notre vieux hibou noir. D’ailleurs, n’oublies pas de lui donner un morceau de gâteau ou de bacon, comme il arrive à l’heure du petit-déjeuner, car il déteste être touché et comme il sera fouillé sans ménagement ainsi que le courrier… D’autant, qu’il est très rancunier... Mieux vaut partir sur de bonnes bases avec lui! Mais je te fais confiance.

Ta grand-mère qui t’embrasse,

Suzanna Korx
* Je crois qu’on a pas commencé sur de bonnes bases avec Hermès ! *

Alana prit une ou deux inspirations. Elle n’avait pas rêvé. Elle venait de mettre un pied dans le monde sorcier de sa famille maternelle.
De joie et de soulagement et se sachant à l’abri de tout regard, elle s’autorisa à pleurer doucement. Tandis que quelques larmes coulaient tranquillement sur ses joues, elle voulut regarder le médaillon de plus près.
C’est alors que le livre posé sur ses genoux bascula à la vitesse de l’éclair.

* Noooooon ! *

Alana eut le réflexe de chercher à le rattraper en se penchant sans penser aux conséquences. Le livre continua sa chute inexorable obéissant à la gravité, alors qu’Alana subissait le même sort.
Le temps semblait ralentir et elle eut bien le loisir de ressentir chaque rencontre de chaque branche avec une partie de son corps. Le bras droit s’érafla, sa tête cogna contre une branche, faisant s’envoler une nuée de feuilles, son tibia reçu un coup violent. Puis, les coups furent si rapides qu’elle n’eut plus le temps de savoir où avaient lieu les impacts.
Le contraste était frappant entre les feuilles de l’arbre, quelques-unes du livre ou sa lettre et son corps, lourd et endoloris. Enfin, la chute finale vit Alana s’écraser au sol à un mètre cinquante du tronc. Le son sourd, les vibrations du sol et un petit cri étouffé firent s’envoler des oiseaux autour ainsi que des papillons et autres insectes volants se reposant dans l’herbe.

- AïiiiiE!

Alana ouvrit les yeux avec difficulté. Ses joues étaient toujours couvertes de larmes. A ce moment, elle aurait eu du mal à citer un endroit de son corps qu’il ne lui faisait pas mal.
Soudain en jetant son regard vers le tronc de l’arbre et elle aperçut une élève plus âgée qu’elle, qui avait une longueur de cheveux impressionnante.
Reprenant un peu ses esprits, elle vit le bazar au pied de l’arbre, les pages du livre dispersées notamment, Alana fit le rapprochement avec la jeune fille.

* J’espère que le livre ne lui est pas tombé dessus ! *

20 avr. 2020, 14:41
Rencontre Newtonienne  privé 
Elle était toute à son plan pour faire partir La Voix. Elle devait être gentille. Gentille avec tout le monde. Plus de sarcasmes, plus de piques. Plus de vengeance. Ça, ça l'embêtait bien. Elle avait un Godzilla de quatrième année à ridiculiser. Je pourrais me venger de lui et après devenir gentille. Mais si elle faisait ça, elle devrait aussi se venger de tous les autres, faire son combat avec Arya et ce serait sans fin. Non, elle devait être gentille maintenant. Tout de suite. Elle allait se lever, aller voir une personne, engager la conversation et devenir son amie. Elle deviendrait l'amie de toutes les personnes de cette école. Sauf avec les partisans de Parkinson. Oui, sauf avec eux. Il fallait qu'elle les repère. Comment pourrait-elle faire ? Elle haussa les épaules. Elle verrait plus tard.

Elle se leva pour aller rejoindre une autre fille, un peu plus âgée. Celle-ci avait l'air sympa. Mais elle fut interrompue dans son élan par un bruit dans l'arbre au dessus d'elle. Elle fronça les sourcils et regarda en l'air. Avant de se prendre un livre en pleine face. Un livre de sorts, plus précisément. Mais finalement, ça n'avait pas d'importance que ce soit un livre de sorts ou un traité sur la bouse de Snallygaster, parce que ça lui faisait un mal de chien de toute manière. Elle se pencha en avant, les mains sur le nez, tandis que le maudit livre s'écrasait par terre. Suivi dix secondes plus tard par une fille. La deuxième année grimaça en voyant la fille s'écraser. Le hurlement qui suivit lui déchira les tympans. Elle ne pouvait pas souffrir en silence, non ?
Prise d'un soudain élan de compassion, elle l'a rejoignit tout de même et s'assit à son côté, une main toujours pressée sur son nez. Quand elle la retira, ce fut pour la trouver couverte de sang. Oh non, pas encore ! Son nez était couvert du liquide rouge. Elle l'essuya négligemment sur sa robe de sorcier. Contempla la kamikaze. Elle était très énervée.

-C'est une pratique courante chez toi, de balancer des livres dans les nez des gens avant de sauter du haut d'un arbre ?

Elle haussa ses sourcils, l'air interrogateur. Elle avait mal à son petit nez. Il n'était pas cassé, mais douloureux. C'était la deuxième fois que ça lui arrivait, la première étant durant son combat avec Arya. Elle espérait que ça ne deviendrait pas une habitude, parce que ce n'était pas franchement marrant. La jeune fille trouva un mouchoir dans sa poche et se moucha pour essayer de retirer tout le sang. Sans doute pas recommandé, mais bon. Elle essaya ensuite de tout enlever en se passant le mouchoir sur et autour du nez.
Contempla de nouveau la fille étendue. Une brune aux yeux verts. Cheveux courts. Elle avait des larmes sur les joues. Et elle n'avait sans doute pas fait exprès de faire tomber ce livre sur elle. Sa colère retomba.

-Tu vas bien ?

*Tu t'en soucies vraiment, Bailey ? Ou tu fais juste semblant, pour me faire partir ?* Elle ne faisait pas semblant. Une chute de ce genre... Ça devait faire très mal. *T'as rien trouvé de mieux ? «Ça doit faire très mal» ?* Bah quoi ? C'était vrai, non ? Elle n'aurait pas aimé être à sa place. Mais qu'est-ce qui lui avait prit, de tomber comme ça ? Il ne fallait pas être très malin. *Oh mais quelle gentillesse, quelle empathie ! Tu vas me faire pleurer, chérie.* Bon, OK. Elle n'était pas sympa. La chute n'était sans doute pas volontaire. *Encore heureux.* Tu vas me laisser finir, oui ? *Mouais, vas-y.* Elle se devait d'être gentille. Pas seulement pour faire partir La Voix. *À d'autres...* Mais aussi parce que la fille -une Poufsouffle de première année lui semblait-il- n'avait pas besoin de méchancetés de sa part en un moment aussi... douloureux. Le sarcasme qu'elle avait lancé un peu plus tôt n'était déjà pas particulièrement sympathique, mieux valait ne pas en rajouter. Elle pourrait même devenir son amie. Comme elle avait prévu de le faire avec toute l'école. Ça serait la première. La métisse était très fière d'elle-même. C'était une très bonne initiative de sa part. *Et gnagnagna. C'est ça, lance-toi des fleurs. Tu es quelqu'un d'adorable et de très altruiste et blablabla. Tu me donnes envie de vomir. Arrête de te mentir comme ça, tu te fais du mal.*

Rien n'est plus semblable à l'identique que ce qui est pareil à la même chose.
Peut-être bien qu'il se passe quelque chose avec Edmund.
#0F144D — 5ème Année RP — 16 ans

25 avr. 2020, 16:45
Rencontre Newtonienne  privé 
Elle observa scrupuleusement l’arrivée de la jeune fille qui se cachait le visage avec ses mains. Celle-ci semblait être dans un état proche de la fureur. Plus elle se rapprochait et plus Alana prenait peur. La jeune fille attendit de s’asseoir juste à côté d’elle pour retirer ses mains, libérant la vue d’un flot de sang coulant abondamment au milieu de son visage.

* C’est pas vrai, elle a dû recevoir le livre en plein sur le nez ! *

Alana tremblait comme une feuille frêle de début de printemps. Elle espérait de tout son être se réveiller au plus vite de ce cauchemar, qui avait pourtant si bien commencé avec la lettre de sa grand-mère. Mais là, c’est vraiment catastrophique. Elle allait devenir la première élève à se faire renvoyer durant sa première semaine à Poudlard.

Elle fut tirée de sa torpeur par la jeune fille ensanglantée, avec la phrase la plus incongrue et la plus surprenante prononcée lors d'un moment pareil :

- C'est une pratique courante chez toi, de balancer des livres dans les nez des gens avant de sauter du haut d'un arbre ?

Alana était pétrifiée, elle trembla de plus belle et resta complètement interdite, comme si on venait de lui jeter un sort paralysant. Elle sentait néanmoins très bien son propre sang s’écouler le long de son bras gauche et sa tête lui lancer des coups sur ce même côté.

* Elle va me frapper en plus ! Ou bien se plaindre en allant à l’infirmerie *

Soudain, sans s’y attendre Alana entendu :

- Tu vas bien ?

Cette phrase dénotait tellement de la phrase qui s’était échappée de sa bouche, moins d’une minute auparavant, que sur le coup, Alana crut qu’elle parlait à quelqu’un d’autre. Mais, le regard fixant de la jeune fille qui venait de se poser sur elle, lui confirma qu’elle venait de bien s’adresser à elle.
Elle semblait moins furieuse, plus empathique malgré sa blessure. Alana la trouva tout de suite moins effrayante.

Elle consentit donc à répondre :

- ça va... je crois que je n’ai rien de casser. Mais toi, ton nez… Tu… Tu sais le réparer ?

Alana se rendit compte de l’absurdité de sa question. Même si la jeune fille connaissait un sort pour le soigner, le pratiquer sur elle-même devait être très difficile. Elle s’avoua, à demi-mot, qu’elle avait dit cela pour s’éviter la visite à l’infirmerie et le renvoi. Néanmoins, vu son propre état, elle devrait peut-être elle-même s’y rendre.
Puis, Alana ajouta précipitamment, en commençant à tâter l’herbe autour d’elle, de plus en plus frénétiquement, sans oser croiser le regard de l’autre élève  :

- Je précise que je n’ai pas ‘viser’ ton nez ! que je ne m’amuse pas à me faire remarquer, même si depuis ce matin... D’abord, avec le hibou de ma grand-mère au petit déjeuner, et là le livre et la chute ! Je me demande si je ne suis pas soumise au sortilège de l’imperium ! Mais où est-il?!

Alana sentait que la situation depuis son arrivée à l’école était hors de son contrôle et profita de ce point culminant d’agitation pour y verser son sentiment d’impuissance. Elle s’était mise à quatre pattes, cherchant à tâtons son réchauf’coeur. Toutes ses affaires étaient éparpillées et cassées. Elle avait l’impression que c’était son monde à elle qui était éparpillé et cassé. De nouvelles larmes coulaient sur son visage. Elle tourna un peu la tête pour essayer de ne pas être vue.

Elle rassembla les pages du livre qui étaient autour d’elle et retrouva son réchauf’coeur. Elle s’arrêta alors de bouger et prit quelques respirations. Ce simple objet, sans même avoir eu besoin d'user de sa magie, venait de la raccrocher à la réalité. Elle venait de retrouver un peu de calme, un espace d’apaisement. Elle se retourna alors vers la jeune fille et dit :

- Je suis sincèrement désolée, je m’excuse de t’avoir blessée. Et je… je m’appelle Alana. Et je crois que tu as compris que je suis en première année. Et toi, tu t’appelles comment ?

26 avr. 2020, 15:03
Rencontre Newtonienne  privé 
L'autre fille saignait aussi. C'est ce qui la convainquit vraiment de la bonne foi de sa bonne foi. Aucune chance qu'elle ait fait exprès de tomber de l'arbre. N'empêche, faut pas être maligne. Ou alors, la fille était extrêmement maladroite, ce qui était possible aussi. La deuxième année, elle, n'aurait jamais fait ce genre d'erreur. Elle était agile et adroite. Elle trébucha sur une motte de terre. Ouais, agile et adroite.
Elle avait fait peur à la première année. Elle faisait souvent peur aux gens, à vrai dire. Pourtant, elle ne se trouvait pas si flippante que ça. C'est peut-être le nez. Et continua donc à tamponner. Il restait sans doute encore du sang séché, mais ça irait bien. Elle le rangea dans sa poche. S'adossa à l'arbre.
La première année affirma qu'elle allait bien. La gryffonne failli se mettre à ricaner. C'est ça, et moi je suis la reine d'Angleterre ! Elle lui demanda ensuite si elle savait réparer son nez. La jeune fille fronça les sourcils. Tapota son nez. Il était droit, un peu gonflé, mais pas trop douloureux. Pas cassé. Elle n'était pas une grande experte -parce qu'après tout, elle n'y connaissait pas grand chose aux nez cassés- mais il lui semblait que ça irait.

Alors qu'elle s'apprêtait à répondre, elle vit la fille commença à tâtonner le sol herbu. Elle cherche quoi ? Peut-être qu'elle portait des lunettes et qu'elle les avait perdues. Parce qu'il lui semblait que les affaires de la fille étaient parfaitement visibles, donc ce n'était pas cela qu'elle cherchait avec autant d'application. La jeune fille se demanda si elle devait aller l'aider, mais sa camarade recommença à lui parler, précisant qu'elle n'avait pas visé son nez. Tant mieux pour toi, cocotte. Et ajouta aussi qu'elle ne cherchait pas à se faire remarquer, mais que ça semblait pourtant arriver sans qu'elle le veuille. Et c'était apparemment elle la victime du hibou noir du petit-déjeuner. La deuxième année leva les yeux au ciel quand la fille se demanda si elle n'était pas soumise au sortilège de l'Impérium. Quelle idée saugrenue ! Qui aurait bien pu faire ça ? C'était un sortilège Impardonnable, personne n'aurait eu assez de cran pour oser. Surtout pour embêter une petite nouvelle. Ridicule. Même elle, qui avait pourtant un très grand courage, n'aurait jamais tenté ça. Qu'elle soit face à un ennemi ou non. Se faire renvoyer n'était pas dans ses priorités.
L'autre fille pleurait. Elle cherchait toujours. Pas la peine de pleurer pour des lunettes. Mais elle comprit vite que ce n'était pas ce que la nouvelle cherchait. Un collier. Juste un foutu collier. Un truc débile de filles. Eh bah... Franchement, elle chouine vraiment pour un rien, celle-là. La "chouineuse" finit par s'excuser, dire son prénom et demander le sien. C'est à ce moment-là que la métisse comprit qu'elle n'avait toujours pas dit un mot. Elle soupira, avant de se lancer, récapitulant toute la conversation dans sa petite tête. *Toi, t'as l'air vachement enthousiaste.*

-Mon nez n'est pas cassé. Il est solide. M'enfin, c'était pas loin quand même. Et j'espère bien, que tu ne l'aies pas visé. J'dis ça pour toi. T'as l'air suffisamment mal en point sans que j'aie b'soin d'en rajouter en te tapant dessus. Et pour le sortilège, aucune chance. C'est juste une journée sans, j'crois.

*Mais qu'est-ce que tu es gentille, dis-moi ! Un vrai p'tit ange !* Oh, c'est bon, ça va !Elle décolla son dos du tronc, pour ré-arranger ses affaires à elle. Après que le livre lui soit tombé sur le pif, elle avait tout lâché. Bien heureusement, tout était en bon état. Ce qui ne semblait pas le cas des affaires d'Alana. Elle fit la grimace.

-Katherine. Deuxième année. Gryffondor. Enchantée de faire ta connaissance. T'veux mon mouchoir pour ton bras ? Il est pas bien propre, mais j'me suis pas mouchée dedans, juré craché.

Et elle cracha par terre pour lui prouver. Elle n'était plus du tout fâchée. Elle lui avait même pardonné. Son nez ensanglanté lui donnerait sans doute un petit côté baroudeur. La classe ! Même Dee sera jaloux ! Sûr que son meilleur ami le serait ! Elle avait hâte de lui raconter ses mésaventures. Mais pourquoi c'est toujours quand il est pas là qu'il se passe des trucs intéressants ? Ça aurait été beaucoup plus marrant si il avait été là. Son super acolyte. La scène l'aurait surement fait rigoler et ça l'aurait déridé. Depuis son retour à Poudlard, il était un peu maussade. Elle avait cru comprendre que ses parents préféraient qu'il reste à l'école, même pour les vacances, trouvant que c'était plus sûr pour lui. Elle aurait bien aimé inverser les rôles, parce qu'elle, ça ne la dérangeait pas de ne pas rentrer. Sauf pour Grand-Maman. C'est vrai. Elle avait presque oublié. Vie de merde. Ça c'était certain. Ursula Parkinson. Cette femme... cette femme était horrible. Le mot était tellement faible. Elle n'avait jamais autant haï quelqu'un.
Ses yeux se rivèrent sur le collier d'Alana. Pense à autre chose. *Tu veux la tuer. Tu veux la faire payer pour ce qu'elle a fait.* Bien sûr que oui. *Trouve-là. Fais-lui du mal.* Oui. Elle allait le faire. Il le fallait. Pour elle, pour Deamon. Pour tous ceux qui souffraient.

-C'est quoi, ton collier ?

Sa bouche parlait, faisait comme si de rien n'était. Mais son cerveau... oui, son cerveau était à tout autre chose. Comme une litanie, un mot revenait sans cesse. Vengeance, vengeance, vengeance, vengeance, vengeance.

Rien n'est plus semblable à l'identique que ce qui est pareil à la même chose.
Peut-être bien qu'il se passe quelque chose avec Edmund.
#0F144D — 5ème Année RP — 16 ans

03 mai 2020, 18:03
Rencontre Newtonienne  privé 
Alana cessa de pleurer. Elle regardait toujours en direction de l’autre élève quand celle-ci lui donna des nouvelles de son nez qui n’était pas cassé. Pour la suite, Alana comprit du discours qu’elle avait eu de la chance de s’être fait aussi mal, sinon elle aurait pu subir des représailles. Et puis, que finalement, c’était juste une journée exceptionnellement mauvaise pour elle.

Alana semblait percevoir une contradiction. Effectivement, elle avait mal, même si certaines douleurs s’estompaient. Mais elle préférerait de loin que cette douleur provienne de la chute d’un arbre, plutôt que de coups pour avoir accidentellement fait tomber un livre.

Finalement, c’était plutôt une bonne journée alors. Le réchauf’coeur, l’évitement des coups et peut-être même que l’élève de Gryffondor était très sympa... quand on lui fait pas tombé un manuel de sorts sur le coin du nez.

La jeune fille enchaîna en se présentant. Elle lui proposa même son mouchoir pour essuyer le sang sur son bras. La proposition parut très généreuse jusqu’à ce qu’elle lui précise qu’il était sale, bien qu’elle jura ne pas s’être mouchée dedans, tout en joignant à sa proposition un crachat pour confirmer son propos.

* un mouchoir sale sur une plaie ouverte... dégoûtant… *

Alana ne put s’empêcher de faire une grimace, qu’elle réfréna de son mieux pour ne pas offenser la jeune fille. Avec un sourire léger et gêné, elle fit non de la tête.

Elle avait appris pendant des années avec ses parents, les gestes élémentaires pour éviter les infections. Elle aidait souvent son père, vétérinaire, pour nettoyer les plaies des chats, chiens ou autre animal domestique que les moldus lui amenaient. Mais, dans le cabinet de sa mère, les personnes qui amenaient des créatures magiques avaient ordre de ne rien lui dire sur la magie.

* pour que j’apprenne par moi-même… je sais maman… *

Si bien, qu’Alana ne savait pas vraiment comment elle les soignait. Elle avait bien essayé de percer le mystère. Mais les clients, qui savaient qu’il n’y a avait pas d’autre soigneur de créatures magiques à des centaines de kilomètres à la ronde, n’auraient jamais risquer de contrarier sa mère en lui désobéissant.
Certains clients l’ignoraient même dans la salle d’attente. Parfois, M. Lorbton, un client régulier qui venait avec son boursouf, et qui l’ignorait complètement, se retournait au moment de repasser la porte, et lui adressait un clin d’œil bref et malicieux…

Alana sortit de ses pensées car on venait de lui poser une question :

- C'est quoi, ton collier ?

Elle était assez contente de pouvoir parler de quelque chose qu’elle connaissait en matière de magie. C’était bien trop rare. Elle le savait depuis peu, mais elle le savait quand même.

- C’est un cadeau de ma Grand-mère.

Alana fit une légère pause .

* C’est le premier… Mon premier vrai contact avec elle… *

Et reprit, tout en manipulant le collier, avec soin, sans le lâcher des yeux :

- Ah, oui ! c’est un réchauf’cœur, une invention de son frère si j’ai bien compris. Il faut que je garde autour du cou et a priori, si j’en ai vraiment besoin, je ressentirai une présence ou quelque comme ça. Et j’irai peut-être mieux... Je ne l’ai jamais mis… En fait, je viens juste de le recevoir.

Alana ne savait pas vraiment si cela marchait. Elle ne voulait pas non plus se retrouver dans une situation qui lui permettrait de le savoir.

Elle ne savait pas pourquoi, mais à ce moment-là, elle avait envie de raconter des choses sur elle. Elle referma très vite sa bouche pour ne pas laisser s’échapper toute sa vie en un flot de paroles qui deviendrait incontrôlable. Cela n’intéressait pas les autres.

Alana décida alors le mettre autour de son cou. Elle le regarda encore une fois, une gravure de feu sur une face et une gravure de cœur sur l’autre. Le fermoir en argent était un peu dur à ouvrir, mais Alana finit par y arriver. Pour le refermer afin de le porter, là ce fut une autre affaire. De grimaces en plus de petits grognements et de gesticulations ridicules, le collier ne voulait pas se fermer.

* Allez, ferme-toi ! Allez... *

Alana s’arrêta et leva les yeux vers la jeune fille. Elle hésitait de par son regard et de par son silence.

* Demande de l’aide. Courage ! Demande ! *

Elle ravala sa salive et soupira avant de demander :

- Est-ce que tu pourrais m’aider le mettre ?

04 mai 2020, 15:36
Rencontre Newtonienne  privé 
Alana n'a pas l'air convaincue par son mouchoir. La deuxième année fronce les sourcils, sans comprendre. Regarde le mouchoir. Il n'est pas si crade et elle a juré qu'elle ne s'était pas mouchée dedans. Elle peut encore cracher par terre et jurer, si c'est ce que l'autre veut. Elle le range pourtant dans sa poche. Tant pis pour elle. Elle hausse les épaules en soupirant.

-Y a juste mon sang dessus, tu sais. Alors... (Pause.) Ah. OK. J'ai pigé. Le risque d'infection, toussa toussa. Pas de 'blème.

Elle n'a pas réfléchi à ça et elle se maudit d'être aussi courge. Voilà qu'une première année était plus maligne qu'elle ! Sa réputation allait en prendre un coup. *T'as juste la réputation d'être une vraie teigne. Pas d'être intelligente. T'as pas de soucis à te faire là-dessus, ça n'étonnera personne.* Elle se met en colère. Elle n'est pas une idiote. Elle est très intelligente. *Ah ouais ?* Ouais. Elle ne travaille pas assidument, c'est tout. Si elle le faisait, elle éclaterait tout le monde et bien fait pour eux si ils avaient un jour cru qu'elle était bête.
L'autre -Alana- à répondu à sa question. Le collier est un cadeau de sa grand-mère. La jeune fille pince les lèvres. Elle est jalouse. Pas du cadeau, elle s'en moque, du collier. Non, elle est jalouse parce que la première année à une grand-mère. Et que moi, j'en aurais bientôt plus du tout. Elle commence à pleurer. Discrètement. Silencieusement. Seuls ses yeux rougis pourraient en attester. Elle arrange ses cheveux devant, pour que personne n'y voie rien. Elle écoute à peine les explications de la fille sur le pendentif. Elle se force quand même à dire un truc, pour que sa camarade ne lui demande pas ce qu'elle a. Elle ne répondrait pas à ce genre de questions. Je n'ai pas besoin d'une confidente. Deamon me suffit très bien. *Vraiment ? Mais il n'est pas là, en ce moment. Il t'a laissée tomber comme une vieille chaussette.* Non, Dee avait surement d'autres choses à faire pour l'instant. Il la rejoindrait bien vite.

-J'en avais jamais entendu parler. Mais ça à l'air vachement cool.

Finalement, elle aimerait bien avoir le collier. Elle irait mieux, ainsi. Son ancienne elle se serait précipitée pour le voler, mais elle n'était plus comme ça. Alana en avait surement besoin et elle n'allait pas le lui piquer. *Si. T'en a besoin, toi aussi. Surement beaucoup plus qu'elle.* Hors de question. La Voix n'avait pas intérêt à essayer de la tenter. *Sinon quoi ?* Sinon... sinon elle allait devenir gentille et elle allait la faire disparaître. *T'es incompréhensible.* Pas faux. C'est complètement débile, comme menace. Parce que de toute manière, elle veut la faire disparaître, La Voix. Du coup, ça change rien. La Voix continuera de toute manière. *Bien vu.*
Elle essaie de se détacher de La Voix. Mais retombe dans sa peine. Elle serre les poings, elle serre les dents et elle hurle dans sa tête. C'est injuste. Injuste, injuste, injuste ! Elle a envie de trépigner, de crier, de taper un truc. Quelqu'un. Elle ne dois taper personne. Ça ne va rien changer. *Enfin un peu de bon sens.* Que La Voix se range à son avis la fait tiquer. C'est bizarre. Est-ce qu'elle prend la mauvaise décision ? Ou est-ce que c'est une ruse ? *Je t'ai eue !* Elle grogne intérieurement. Par certains côtés, La Voix lui fait penser à Peeves. Mais elle préfère de loin l'esprit frappeur.

Alana lui demande de l'aide. Pour attacher le collier. C'est vrai qu'elle n'a pas l'air bien douée. La nouvelle a gesticulé comme un petit singe. D'habitude, elle aurait souri. Elle met une dizaine de secondes avant de réagir. S'avance enfin. S'empêche de balbutier. De bégayer. Elle doit avoir l'air normale. Je sais faire un air normal, moi ? Elle n'a jamais réussi à avoir l'air normale. Elle se goure peut-être de tête. J'ai surement l'air constipé. Elle grimace et essaie d'avoir un visage neutre. Ça, elle sait faire. Elle ne sait pas si c'est un air normal, mais bon.

-Pas de problème. Attends.

Elle se met derrière la première année et récupère les deux bouts de la chaîne. Elle ouvre le fermoir avec quelque difficultés et finalement, arrive à le refermer sur la boucle. Elle l'ajuste un peu et s'écarte.

-Et voilà.

Elle se remet devant sa camarade pour contempler le bijou. Elle le veut, elle en veut un pareil, mais elle ne fait pas de geste pour le prendre. Elle éteint toute lueur de convoitise dans son regard. Ferme les yeux, avant de les rouvrir. Elle se contente de dire quelques mots.

-Il est joli.

Elle essuie les larmes qui ont coulé quelques minutes auparavant, sans se préoccuper que l'autre la voie ou non. Elle s'en fiche. *Pauvre chérie.* La ferme.

Rien n'est plus semblable à l'identique que ce qui est pareil à la même chose.
Peut-être bien qu'il se passe quelque chose avec Edmund.
#0F144D — 5ème Année RP — 16 ans

10 mai 2020, 18:20
Rencontre Newtonienne  privé 
Avait-elle eu d’autres choix que de demander de l’aide à la deuxième année ? A qui aurait-elle pu demander, elle ne connaissait pas grand monde.
Maintenant, elle attendait anxieusement la réponse, persuadée que l’élève de Gryffondor refuserait de l’aider après l’avoir blessée au nez.
C’est d’ailleurs pour cela qu’elle ne demandait pas d’aide d’habitude, pour éviter un refus. Ou pire, pour éviter des problèmes !

Alana repensa un élève qui avait été un temps son ami à Catterlen.
Peter était dans la même classe qu’elle, assit au même bureau. Elle l’aimait bien et ils allaient parfois jouer dans le bois tout près de chez elle.
Sachant qu’Alana voulait à tout prix percer les mystères du monde magique que sa mère refusait catégoriquement de lui ouvrir, elle prit une décision lourde de conséquences.
Elle décida de requérir le concours de Peter pour réussir à voir ce que faisait réellement sa mère dans la pièce du fond. Cet antre énigmatique qui attirait toutes les convoitises de sa curiosité, juste parce qu’il était interdit d’y entrer.
Alana savait qu’elle ne devait parler à personne de la magie. De toute façon, elle ne savait presque rien et Peter ferait juste le guet.
A peine le stratagème mis en place, Alana se retrouva devant la ‘porte des vérités’, comme elle la surnommait secrètement. Elle n’eut pas le temps de tenter d’y entrer qu’elle fut rejointe par Peter qui arrivait en courant.

- Je t’avais dit de ne pas entrer. Tu devais surveiller pour voir si ma mère revenait !

Ce à quoi Peter lui répliqua dans un souffle qu’elle était déjà là !

Chacun trouva une cachette rapidement. Alana se précipita derrière un énorme pot de fleur contenant une jolie plante dont les fleurs rejetaient des effluves de citron et de chewing-gum à la fraise.
Peter, lui, ouvrit la porte interdite de la pièce interdite pour se cacher dedans…
Sa mère passa devant elle sans la voir et entra dans la pièce où se trouvait son ami.

Alana attendit dehors le retour de Peter, mais contre toute attente, c’est sa mère qu’elle vit arriver au loin .

* J’ai rêvé ? Elle était à l’intérieur et là elle est dehors *

Elle demanda :

- Où est Peter ?

Sa mère lui répondit qu’elle l’avait justement aperçu dans le village en revenant au cabinet.

Après 2 jours d’absence, Peter revint en l’ignorant complètement. Il faisait comme s’ils ne se connaissaient pas, ne s’étaient jamais vus, ni même parlés.
Il avait fini par demander à changer de place, ils n’étaient plus amis et tout le monde prit le parti de Peter sans savoir le fin mot de l’histoire.

L’esprit d’Alana revint peu à peu à Poudlard.

* Il ne faut pas demander de l’aide *

Mais, c’est pourtant ce qu’elle venait de faire. Quelles conséquences devraient assumées ?

* Reproduire ses erreurs c’est stupide ! Je suis stupide ! *

La jeune fille s’avançait doucement, mimant une légère grimace qui s’effaça aussitôt pour ne plus laissé d’indice quand à son humeur, puis dit :

- Pas de problème. Attends.

Elle contourna Alana et se plaça derrière elle. Alana ne se sentait pas vraiment en confiance car elle pensait trente secondes encore auparavant essuyer un refus.

* J’espère pas me prendre un coup derrière la tête *

Alana laissa les 2 bouts du réchauf’coeur à sa camarade qui mit un peu de temps avant réussir à enclencher le fermoir. Cette réussite fut confirmée par le clic du fermoir accompagné d’une affirmation verbale de la part de Katherine.

Elle avait imaginé ressentir quelque chose de particulier en mettant le cadeau de sa Grand-mère. Mais, elle fut assez déçue.

* Je ne dois pas en avoir suffisamment besoin ou ça ne marche pas ! *

L’autre élève repassa devant elle. Elle regarda son collier, puis ferma les yeux avant de lui dire qu’il était joli. Elle vit alors que la jeune fille séchait quelques larmes qui avaient coulé sur ses joues. 

Alana lui sourit et dit :

- Merci. Je le trouve joli aussi. Ça fait bizarre de recevoir un cadeau de quelqu’un qu’on ne connaît pas vraiment. Tu sais, ma Grand-mère, je l’ai aperçu que deux fois et aujourd’hui j’ai reçu le hibou et le collier de sa part...

* Et à chaque fois, il y a eu une catastrophe !*

Le soleil continuait de briller et Alana se sentait un peu plus en confiance, elle tenta :

- Tu as des frères et sœurs toi ? Tu viens de quel coin ?

13 mai 2020, 15:03
Rencontre Newtonienne  privé 
La maladroite lui dit merci. Pour quoi faire ? *C'est le principe de la gentillesse, chérie. On remercie les gens qui nous ont aidés.* Oui, mais elle était obligée de l'aider. Elle n'aurait pas pu dire non, elle n'aurait pas eu le droit de dire non. Du coup, la remercier est inutile, pas vrai ? *La politesse. C'est de la politesse.* Pourquoi s'embarrasser de mots ? Elle ne comprends pas vraiment. On lui demande quelque chose, elle le fait, point, au revoir tout le monde. Ça lui parait logique. *Ça ne l'est pas. T'es pas logique, t'es jamais logique.* Elle se renfrogne. Elle est logique. Elle veut juste aller droit au but. Pas de quoi en faire un plat de fromage. C'est pas ça, l'expression. Y a pas "fromage". Il y a "fromage" si elle dit qu'il y a "fromage". Elle aime le fromage, elle fait ce qu'elle veut, elle dit ce qu'elle veut et si y en a qui sont pas contents, ils s'en prennent une dans la tronche.
Alana lui demande d'où elle vient et si elle a des frères et sœurs. En quoi ça le regarde ? Son frère est un sujet sensible. Il la déteste. Elle n'a pas envie de parler de lui. *C'est bien.* Et elle n'a pas envie de dire où elle habite. Parce qu'il y a ses parents, dans sa maison. *Dans ton "manoir", n'oublie pas, richarde.* Et sa Grand-Maman. Et elle ne veut pas parler d'elle. Elle ne veut pas que les autres la souillent. *Pourquoi ?* C'est sa Grand-Maman, elle ne veut pas la partager. Avec personne. C'est le sienne. *Et Dee ? Et ton Diabolo ?* Lui, c'est différent. Lui, c'est son Tout. À lui, elle peut tout dire. Lui, il ne souillera pas Grand-Maman. *Oui, Deamon est parfait, bla bla bla. Tu devrais sortir avec lui, tiens !* Elle s'étouffe. Sortir avec son meilleur ami ? Quelle horreur ! Ce serait comme si elle sortait avec Chan ! Dee est son frère de coeur, point. *T'as vu les regards qu'il te lance ? C'est pas les regards normaux qu'on lance à une amie.* Elle n'en croit pas un mot. La Voix dit des bêtises, comme d'habitude.

Elle revient à l'instant présent. À Alana. Elle ne sait pas pourquoi, mais elle est contente que l'autre ne connaisse pas sa grand-mère. Au moins, elle n'est plus jalouse. Elle ne veut pas être jalouse d'une fille qui l'a faite saigner du nez. *Je croyais que tu ne lui en voulait pas ?* Oui mais... C'est différent. La Voix dit n'importe quoi. *C'est toi qui dit n'importe quoi.* La jeune fille se met à bouder.
Il faut qu'elle dise un truc. *Ou que tu te barres.* Elle commence à y penser. Le silence s'éternise. Elle est mal à l'aise. Elle se tortille. *Allez, va-t'en. T'en as rien à cirer, de cette fille.* Elle s'apprête à tourner les talons. Eh... Mais attends voir... Elle ne va pas obéir à La voix, tout de même ! Et ses résolutions, d'il y a peu ? Elle les oublie ? Elle serre les dents.

-J'ai un petit frère. Il a six ans.

Voilà, c'est déjà bien. Déjà très bien, même. Il ne lui manque plus que la réponse à la deuxième question. La première n'était pas si difficile, après tout. Elle peut le faire. Elle peut le dire, elle peut se confier. Elle ne le fait qu'avec Dee, d'habitude. Elle n'est pas habituée à se dévoiler. Ça lui fait vraiment tout bizarre et elle ne sait pas si elle aime.

-J'habite à Oxford. Dans la partie extérieure de la ville. Dans la nature, toussa toussa.

Elle a une serre, chez elle. Une serre à elle. Et à sa Grand-Maman Lee. C'est essentiellement la deuxième année qui l'utilise, pour y mettre tous ses plants d'herbes médicinales, mais elle est souvent aidée par sa Grand-Maman. C'est celle-ci qui lui a tout appris. Qui lui a donné cette passion.
Malheureusement, elle ne peut pas s'occuper de tout ce petit monde, maintenant qu'elle passe sa scolarité à Poudlard. Elle se sent mal d'avoir abandonné ses plantes, ses belles plantes. Sa mère s'en occuperait mais... *Pas aussi bien que toi. Si ça se trouve, elle les a oubliées. Elle n'a pas pensé à les arroser. Elle va les laisser mourir. Qu'est-ce qu'elle en a à faire, de toute façon ?* Elle sent la colère l'envahir. Cet été, la plupart de ses plants avaient été en à peu près bon état. Pas assez taillés, peut-être. Normalement, c'était sa Grand-Maman qui devait se charger de leurs soins. Mais depuis son attaque, elle avait dû laisser tomber. Elle ne lui en veut pas, mais elle a peur de ce qu'elle retrouvera l'été prochain, à laisser sa mère s'en occuper. Elle garde toujours de la rancune contre elle. *Et c'est mérité.*

-Et toi ?

Elle doit lui retourner la question. Sinon, ça va laisser un blanc hyper gênant. Et elle n'aime pas être gênée. Pas du tout.
Elle repense à sa maison. À sa chambre. Vide, impersonnelle. Il faut dire que ses posters de groupes de musique n'iraient pas trop avec le papier peint. Ni avec le reste de la pièce. Elle n'est pas décoratrice d'intérieur, mais elle aime bien que tout soit dans un même thème. Du coup, les posters, au placard.
Elle repense à tous ses chats. Maya "Yaya", la vieille chatte protectrice. Alfred, la vraie teigne. Gribouille le gourmand. Princess Leia, la voleuse d'éponge qui fait tourner en bourrique sa maternelle. Vador l'affectueux. Luciole la stressée. Clarence le dormeur. Banshee la bêcheuse. Elle repense à sa vieille Cheyenne. Aux hiboux.
À la chambre de sa Grand-Maman. L'endroit qu'elle préfère au monde. Ça sent bon, c'est tout vert, c'est frais, c'est beau. Simple, mais beau. Elle s'y sent toujours en sécurité. Comme dans un cocon, tandis que sa Grand-Maman lui montre des trésors à ses yeux. Un gland, une vieille bible, des bijoux, des figurines en plomb, des petites balles, des billes en terre cuite et plein d'autres objets magnifiques et précieux.

Rien n'est plus semblable à l'identique que ce qui est pareil à la même chose.
Peut-être bien qu'il se passe quelque chose avec Edmund.
#0F144D — 5ème Année RP — 16 ans