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17 avr. 2020, 16:52
Parc d'attractions improvisé
[Pour Meg :)]

octobre 2044


E N F I N
Être libre comme l’air. A l’air libre. Sentir un air de liberté. Dans le sens que l’on voudra, ce qui importait, c’était cette sensation du vent déplaçant les cheveux ébouriffés, sans contrainte aucune. Les bras étendus à la manière d’un oiseau, je descendais à toute vitesse la pente du parc vers le lac. Mon costume de sorcier, habitué depuis désormais un mois à l’enfermement dans les salles de classe, rencontrait des difficultés à me suivre dans ma course et il semblait qu’une traîne large me suivait dans la pente, ondulant au gré de mes mouvements. J’aurais tellement voulu remplacer mon chapeau de sorcier par un chapeau à panache, dont la plume, comme rappelée vers son oiseau aurait donné un aspect encore plus magique à cette course par laquelle je m’éloignais de plus en plus du bâtiment.

Alors que la pente se raidissait, mes pas se faisaient irréguliers, bondissant dans les tas de feuilles rouge orangé que le vent faisait voltiger. J’aimais foncièrement les feuilles. La façon dont elles se craquelaient… me donnaient des frissons, comme une revanche sur les autres, les feuilles de cours qui devaient, elles, être intactes, propres, bien en place, pour être lues, relues, rerelues. Peut-être que les feuilles de cours vivaient plus longtemps. Mais leur vie était bien moins palpitante. Peut-être que celles qui tremblaient comme des feuilles étaient aussi celles qui éprouvaient les sensations les plus fortes.

Je continuai ma course virevoltante, avançant en tournant sur moi-même comme une feuille dans le vent quand je me retrouvai nez à nez avec une Poufsouffle, emmitouflée dans un large pull à mailles. Le regard dans le vague, atterrissant tout juste d’un mouvement elle-aussi. Oh ! Voilà une partenaire de jeu idéale ! me réjouissais-je. Ni une, ni deux, je lui tendis ma main et m’exclamai : « Enchanté, je suis Jacob, et toi ? ». Fixant ses yeux verts, j’attendais avec impatience sa réponse.

[@Margaret Hunters]

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)

20 avr. 2020, 22:51
Parc d'attractions improvisé
Meg fronça les sourcils. Son pull lui tenait trop chaud, beaucoup trop chaud, et elle se sentait engoncé dans cet habit trop près du corps. Mais elle se forçait à le porter, histoire de ne pas désobéir ; sa mère lui avait ordonné de le mettre s'il faisait un peu froid. Et c'était sa grand-mère, sa petite mamie chérie, qui lui avait tricoté avant son départ à Poudlard. Rien que pour ça, elle le mettait : sa grand-mère ne tricotait jamais, elle trouvait que cela faisait "vieux", "moldu" et elle détestait prendre des épingles pour le faire - tricoter avec une baguette étant sa phobie. Mais elle s'était quand même mise au travail pour sa petite-fille, comme cadeau d'au-revoir. En faisant cet épais pull à grosses mailles qui grattouillaient le cou, elle avait fait en sorte que la jeune fille soit obligée de mettre quelque chose de chaud, même si elle détestait cela. Parce que sa mamie savait que Meg ne portait jamais d'habits dans lesquels elle ne se sentait pas à l'aise, libre.

Pourtant, Margaret oublia bien vite le vêtement qui la gênait. Le Parc verdoyant et ensoleillé - quoique la lumière soit un peu assombrie par un nuage malvenu - s'étendait sous ses yeux, toujours aussi beau et grand. En bonne enfant très active et aimant les grands espaces, la jeune Hunter adorait cet endroit qui s'étalait à perte de vue, avec quelques petits arbustes et de silhouettes d'élèves occupés. A sa gauche, il y avait le terrain de Quidditch et celui d'entraînement où elle avait cours de Vol ; l'horreur pour la jeune fille extrêmement maladroite. A sa droite, les hautes cimes des arbres de la forêt Interdite s'élevaient sinistrement vers le ciel clair. Et en face d'elle, le Lac reflétait le ciel, sans qu'aucunes ondes ne rompt sa surface. Bref, le paradis pour Meg. Elle y passait beaucoup de temps, ainsi qu'à la Bibliothèque et à la Volière, et ces lieux qu'elle appréciait pour des raisons tout à fait différentes remplaçaient son manque de compagnie. Certes, elle discutait avec ses camarades, s'entendait bien avec eux, mais sans lier de relations dignes d'être appelées "amicales".

Oubliant un instant le vide qu'il y avait autour d'elle, vide qui aurait dut être rempli par des corps appelés "amis", elle sourit. Sans plus attendre, elle laissa ses jambes l'entraîner au petit trot vers le bas de la pente douce qui la menait vers le centre du Parc, non loin des rives du Lac. Alors qu'elle bondissait de plus en plus vite, emportée par son élan, elle sentait le vent frais la fouetter et elle aimait beaucoup cette sensation. A Hilligdon, elle n'avait jamais l'occasion de faire ça. Au moins, à Poudlard, elle ne manquait pas d'espace !

Arrivée en bas, essoufflée, elle manqua de rentrer dans quelqu'un qui arrivait en même temps qu'elle. Surprise, elle le vit se retourner (c'était un garçon plutôt petit) et lui tendre simplement la main en se présentant. Il s'appelait Jacob. Meg le regarda avec ahurissement quelques secondes, avant de comprendre que son geste était parfaitement normal. Elle sourit à son tour et, toujours un peu surprise, fit :

Moi, c'est Meg ! Tu courrais pour faire quoi, toi ?

C'était donc si simple de discuter et de se faire un ami ?

“She read about people she could never be and adventures she would never have”
Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin #PouffyFamily

26 avr. 2020, 16:05
Parc d'attractions improvisé
Je répondis immédiatement à sa question : « Je courais pour échapper. Echapper au gris accablant des pierres de Poudlard, qui me fait l’effet d’une carapace de peau vieille et ridée étouffant toute la fougue de la jeunesse. J’avais besoin de m’extraire de ces rappels de nos responsabilités de sorcier pour agir sans but, juste pour le plaisir, comme un papillon qui voltigerait dans les airs juste par bonheur d’avoir quitté le carcan de sa chrysallide. Juste pour jouir du kairos. »

Je baissais la tête, un peu penaud, en même temps que surgissait en moi un souvenir. Mme Cummins, la mère de mon meilleur ami de Cambridge, Arthur, disait toujours qu’Arthur et moi avions le syndrome de Tom Sawyer. Comme si nous vivions tout, pensées et actions, sur le mode de l’aventure. Dans sa bouche de grande personne, c’était un reproche.

Mais moi, j’appréciais sincèrement cette idée : être un garçon facétieux et imaginatif, hors du cocon oppressant des règles. Faire du lac un cadre d’escapades comme Tom Sawyer avec le Mississippi. Être prêt, comme Tom, à échanger toutes ses possessions, billes, babioles et autres jeux contre un moment de liberté. Vivre le monde en pirate, en éprouvant chaque défi comme si c’était un des derniers de notre vie, comme si celle-ci était fragile comme les ailes d'un papillon et que chaque instant comptait pour la rendre belle et intense.

Je repris : « C'est la liberté toute plaisante et ludique, qui donne des couleurs à la vie terne des Grands, qui a conduit mes pas, sans autorité ni utilité en somme. ».

Je songeais à nouveau à Tom Sawyer, bien plus attachant à mes yeux que Twist ou Copperfield, les héros de Dickens, car il parcourait des espaces si vastes hors des villes que le dégrisement était des plus grands. Être entre deux immeubles ou entre les murs d’une salle de cours à la mine grise: surtout celle des potions comme aujourd'hui en sous-sol, vissé statiquement comme un objet : quelle horreur ! Vagabonder en tourbillonnant follement comme une toupie : quelle joie !

« Et toi tu étais là aussi pour t’amuser ? Un jeu ensemble, ça te dirait ? » Après avoir examiné en quelques instants le potentiel de notre environnement, je repris : « Un cache-cache, des ricochets, un jeu de gages, un action/vérité : que préfères-tu ? »


***


Bonus pour me faire pardonner mon retard : couverture de Tom Sawyer revisitée. Tom Sawyer, Jacob et Meg ;)

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Reducio
l'original :
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Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)

27 avr. 2020, 17:24
Parc d'attractions improvisé
Le jeune garçon, Jacob si elle avait bien entendu, se mit alors à déballer un discours sur le fait de courir loin du château pour s'échapper. Meg le regarda avec étrangeté. Elle ne comprenait pas grand-chose à ce qu'il disait, tout ceci lui semblait trop abstrait et poétique pour qu'elle ne saisisse vraiment chaque phrases, mais elle comprenait le sens ; il avait le même besoin de s'évader et de courir qu'elle. Il le disait d'une façon un peu étrange, mais très plaisante à entendre et totalement vrai.

Je suis d'accord, fit-elle simplement, ne cherchant pas à rajouter des choses incompréhensibles.

Le garçon lui faisait penser à ces héros de livres qu'elle croisait très souvent, qui n'avaient peur de rien et qui étaient "courageux". Ou, comme sa grand-mère disait : "inconscients". Meg n'était pas du tout ce genre de personnes casse-cou qui n'hésitaient pas à désobéir. Elle aimait le calme et la tranquillité, la routine était sa meilleure amie, et elle préférait suivre les règles à la lettre plutôt que de risquer à faire n'importe quoi. Mais, parfois, elle avait besoin d'un peu plus de liberté. Elle aimait gambader, courir et sauter simplement pour se dépenser, elle qui était si énergique parfois.

Et toi tu étais là aussi pour t’amuser ? Un jeu ensemble, ça te dirait ? Un cache-cache, des ricochets, un jeu de gages, un action/vérité : que préfères-tu ?

A la mention d'un jeu, Meg se sentit remplie de fierté. Donc Jacob n'allait pas partir, après lui avoir déballer son discours incompréhensible ? Il allait rester, et il lui proposait de jouer ? Comme un... comme un vrai ami ? A cette pensée, la jeune fille esquissa un sourire. Ce n'était donc pas si compliqué, de faire la connaissance des gens, voire se faire des amis. Le problème était qu'elle n'avait jouer que très peu de fois à tous ces jeux qu'il proposait, elle dont les seuls compagnons de jeux avaient été un chat, une mamie et un ami imaginaire. Elle n'avait par exemple jamais fait de ricochets ou d'action ou vérité. En fronçant les sourcils, elle proposa :

Pourquoi pas un jeu de gages ? Ou un cache-cache ?

Super montage photo ! ;)

“She read about people she could never be and adventures she would never have”
Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin #PouffyFamily

27 avr. 2020, 20:42
Parc d'attractions improvisé
Je ne pus m’empêcher de sourire. Meg avait l’air vraiment gentille : elle avait répondu de façon directe et simple quand j’avais essayé de placer tous ses mots que la bibliothécaire de mon école de Cambridge m’avait inculqué : « Pour impressionner les autres, tu verras, cela te sera utile ! » avait-elle dit alors. Cela m’était bien égal de faire bonne ou mauvaise impression sur les autres tant que je restais fidèle à moi-même. En revanche, ce qui m’intéressait, c’était de jouer avec les sons : « carcan », « chrysallide », « kairos »… la série était logique : le suivant était « cache-cache » ! Le mot ressemblait beaucoup à casse-cou et cela produisait un doux effet dans mes oreilles. Aussi je répondis à Meg : « Va pour un cache-cache ! Je compte jusque 20 ! ».

Je me plaçai contre l’un des arbres du parc, mes mains sur mes yeux et commençai après quelques instants la longue ribambelle des chiffres, un sourire amusé sur les lèvres : « 1, 2, 3… *une folle envie de dire soleil me prit mais je continuai*, 4, 5, 6, *cueillir des cerises pensai-je*, 7, 8, 9 *numéro 9, le dessin animé avec les poupées !*, 10, 11, 12 *elles seront toutes rouges : les paroles de la comptine devenaient vraiment amusantes maintenant que j’étais à Gryffondor*, 13… 14… *je ralentissais un peu pour être sûre que Meg ait le temps de se cacher*, 16… *je pensais que si je voulais compter les feuilles d’automne, j’en aurais encore pour longtemps*, 17… *quels animaux pouvait-il bien y avoir dans le parc qui remplaceraient les moutons à compter le soir ?, 18… *un (1) grand huit pensai-je*, 19… *c’était amusant, en disant ce chiffre, on avait l’impression de compter à l’envers* et 20 *peau de lapin, la maîtresse en ... !*. J’ARRIVE ! » Décidément, la journée m’avait épuisé et il m’était définitivement impossible de me concentrer sur autre chose que de la détente pure…

Il me fallait cependant bien élaborer une stratégie, sinon Meg risquait bien de passer d’une cachette à l’autre sans que je puisse l'entr'apercevoir… Mince ! Toute fluette et souple comme elle était, elle allait être difficile à trouver ! J’allais d’abord faire un petit tour à pas de loups à travers les arbres puis descendre vers le lac, on verrait bien. Naturellement, j’allais éviter de chantonner « Promenons-nous dans les bois » ou des chansons sur des petits bateaux ou un petit navire, mais elles contribueraient à mon enthousiasme débordant ! En affichant un grand sourire, j’avançais prudemment sur les feuilles qui semblaient bien être à la solde de Margaret : « Crac… crac… crac… »

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)

01 mai 2020, 14:50
Parc d'attractions improvisé
Un cache-cache. Ils allaient jouer à un cache-cache. Meg sentit son coeur se serrer. Elle n'avait jamais vraiment jouer à ce genre de choses, étant plus petite. Elle savait certes les règles, pour avoir vu d'autres gosses plus chanceux y jouer et se cacher dans différents endroits pour ne pas que le "compteur" ne les trouve, mais... cela ne changeait rien au fait que c'était sa toute première partie. Avec Pelote, elle avait déjà essayé de se cacher pour qu'il la trouve, mais le chat se fichait royalement de sa petite maîtresse en manque d'amusement et allait plutôt s'allonger au soleil (en hiver) ou à l'ombre (en été). Elle n'avait donc jamais put tester ce jeu pourtant si courant et aimé des enfants.

Ce fut un peu anxieuse qu'elle hocha vigoureusement de la tête quand Jacob lui annonça qu'il compterait jusqu'à vingt. Serait-elle capable de trouver une cachette où il ne la verrait pas de suite ? Serait-elle capable d'y arriver... ? Une partie d'elle-même doutait, l'autre se moquait de ces intempestives interrogations. Un jeu était un jeu, il ne pouvait pas être raté. Et, au pire, Jacob ne semblait pas moqueur et méchant. Quand celui-ci ferma les yeux pour commencer à compter, Meg lui tourna le dos et partit au petit trot discret de Pelote vers une partie plus feuillue du Parc.

Il y avait un milliard de cachette, dans ce grand Parc, un milliard d'endroit où se planquer et où le Gryffondor ne la retrouverait jamais. Mais il lui fallait faire vite, vingt secondes étant courtes, et choisir l'une d'entre elles. Son regard cherchait frénétiquement le meilleur endroit, tout en veillant à s'éloigner le plus possible de l'arbre où elle avait laisser Jacob. Enfin, elle remarqua un petit bosquet un peu plus loin, vers les rives du Lac, où elle pourrait facilement se terrer. Bifurquant dans cette direction, elle se rendit compte qu'il ne lui restait plus que quelques secondes. Elle arriva devant le bosquet et se dépêcha de se cacher derrière l'un des troncs les plus gros, à l'abri des regards venant de l'endroit où Jacob se trouvait. Malheureusement, s'il allait sur l'autre rive du Lac, il la verrait probablement.

Quand son camarade cria le mot fatidique "j'arrive", elle se recroquevilla encore un peu plus. Elle attendit quelques minutes avant d'entendre à nouveau des signes de Jacob : derrière elle, derrière le gros tronc, des craquements de feuilles se faisaient de plus en plus bruyants. *Et crotte* songea-t-elle en retenant son souffle. Elle ne pouvait pas bouger, sinon il allait l'entendre et la voir ; il fallait espérer que, n'entendant ni ne voyant personne, il rebrousserait chemin.

Désolée du petit retard. :/

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06 mai 2020, 23:37
Parc d'attractions improvisé
Chercher une fille fine comme une aiguille dans ce méli-mélo orangé n'était pas tâche facile... J'allais forger un plan. Renoncer à la majesté du lionceau pour trottiner adroitement comme une petite souris. Quelques grattements tout au plus sur le sous-bois que j'arpentais comme s'il se fut agi d'un fil fragile. Mon corps gracile de souris vacilla légèrement mais l'avancée se profilait petit à petit... crac crac crac... Je ne l'apercevais pourtant pas. La pensée m'envahit alors : *Tut, tut, tut, tuuuut, échec Jacob, essaie encore !*

-


La tactique devait être bancale. Je tentai alors une marche solennelle sur le couvert de feuilles que je toisais de mes un mètre quarante-sept comme une famille de ridicules pécadilles. Piétinant ainsi les broutilles triomphalement, j'attirerai peut-être l'oeil de Margaret qui croirait au passage d'un professeur.

*sur l'air d'une marche de la victoire*
Pam Pam Pam Pam Pam Padam Pam Padam
Pam Pam Pam Pam Pam Padam Pam Padam

Je marche sur le tapis feuillu orangé comme si je défilais sur le tapis rouge de Cannes chez les Moldus.

Pam Pam Pam Pam Pam Padam Pam Padam

Les feuilles n'arrivaient pas à mes chevilles, na. Porté par ma démarche élégante, je me sentais aussi puissant qu'une longue chenille d'écoliers dans cette cour d'école bien plus grande et plus feuillue que les autres.

Je scrutai les alentours, prêt à percer tout mystère qui ferait saillie dans ce millefeuille de strates citrouille, fauve, ocre, rouille, aubrun, ambre, brique.

-


Un reflet jaune camomille dans le fourré de charmilles m'éblouit tout à coup. Une très belle fleur jaune entourée d'une tache pâle... un visage. Une tache claire dans ces tons grillés. Un point lisse dans cet univers croustillant. Un élément immobile dans ce pêle-mêle de frétillements pétillants. Et puis il y eut une voix. "Trouvée !". La mienne.

J'allais désormais devoir me fondre en lion-blaireau pour réussir : blaireau pour me tapir, lion pour la couleur. "Bravo Meg pour ta cachette maline" m'exclamai-je "Ta fleur t'a trahie... mais sinon je ne t'aurai peut-être pas trouvée." souriai-je. Sûrement même. Octobre, calé entre le temps des myrtilles et le temps des arbres en guenilles s'annonçait amusant. Quand Meg commença à compter, je réalisai à quel point le déroulement des unités de temps s'écoulait imperceptiblement à ses côtés.

@Margaret Hunter
Avec mes excuses pour ce retard
et le lien d'une petite fable plaisante sur cache-cache en mini-compensation (clique sur le mot lien)

Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)

08 mai 2020, 18:28
Parc d'attractions improvisé
La position n'était pas bien confortable, et les écorces derrière elle lui irritaient le dos, car celui-ci était malheureusement collé au tronc. Ce n'était pas le jeu qu'elle avait cru, où il lui faudrait courir dans tous les sens, sauter, se cacher dans un endroit pas possible. Même si c'était amusant tout de même, de pouvoir se soustraire à la vue de Jacob et, pourquoi pas ? lui faire une farce, elle aurait préféré pouvoir un peu plus se remuer. Ses jambes repliées contre elle commençaient à l'élancer, lui demandant de bouger quelques millimètres - mais elle se ferait voir, alors elle résistait à la tentation. Il ne fallait surtout pas qu'elle se fasse voir !

Malheureusement, Jacob ne semblait pas loin. Elle entendait toujours les bruits de pas qu'il faisait, un peu plus proche, et commençait à se dire que son plan d'immobilité n'était pas le meilleur qu'elle avait eu. Probablement aurait-elle dut bouger plus tôt, aller plus loin, pour éviter ce moment d'appréhension immobile. Tout à coup, les pas s'arrêtèrent brusquement. La jeune fille fronça les sourcils et tourna légèrement la tête, afin de voir ce qu'il se passait. Mais les pas reprirent, plus sonores, plus lents, comme si un adulte marchait. Un adulte ? Meg se figea lorsque son camarade apparut dans son champ de vision. Elle voulut détourner le visage, mais celui de Jacob s'était tourné vers elle et il l'avait aperçu. Pourtant, elle croisa les doigts pour qu'il ne l'est pas réellement vu. Malheureusement, il s'approcha d'elle en rigolant.

Trouvée ! Bravo Meg pour ta cachette maline. Ta fleur t'a trahie... mais sinon je ne t'aurai peut-être pas trouvée.

La jeune fille ne se fit pas prier et se releva d'un bond, pouvant enfin bouger. Elle enleva alors la fleur jaune qui ornait ses cheveux en bataille et la jeta parmi les plantes et les feuilles alentours. La prochaine fois, elle ne la trahirait pas !

Tu as mit beaucoup de temps ! blagua-t-elle en souriant. Bon, à moi de te chercher... je compte ici.

Une fois cela dit, elle tourna le dos à son camarade pour faire face au tronc qui l'avait abritée, et se boucha les oreilles - pas la peine de fermer les yeux, la seule vue qu'elle avait était celle de l'écorce un peu arrachée de l'arbre. Des petites fourmis s'affairaient là, marchant précipitamment à la verticlae comme si elles avaient été sur le sol. Si Meg avait put faire cela, marcher sur les murs, sa vie serait bien plus passionnante et rythmée des blagues qu'elle ferait à ses camarades. L'une des petites bestioles noires transportait un lourd fardeau, un morceau de pain probablement, qu'elle montait vers le haut de l'arbre. Ce spectacle était si attendrissant, et l'activité fourmilière si intéressante qu'elle en oublia de compter !

Super poème, je ne le connaissais pas !

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11 mai 2020, 11:54
Parc d'attractions improvisé
Margaret répondit tout sourire : « Tu as mis beaucoup de temps ! Bon, à moi de te chercher... je compte ici. », et elle se posta face à un arbre. Ni une, ni deux, je me précipitai à travers les feuilles mortes vers l’autre rive et me tapis furtivement entre les grandes colonnes entrelacées que formaient le tronc d’un arbre large à la lisière du lac. (cf. pour visualiser à peu près la même chose, je te fais une proposition d'arbre dans l'amplificatum :))

Je ne m’étais jamais aventuré dans les parages jusque là, pas tant par lâcheté que par répulsion à l’idée d’une étendue brunâtre couverte de canards piaillants qui criaillent à tous bouts de champs, étouffée par les joncs secs en été sous l’effet du soleil, en automne sous l’effet du rougissement, en hiver sous l’effet du froid. L’image du Lake Te Koutu de Cambridge dégoulinait en une coulée visuelle et sonore répugnante qui me frissonner sous mon manteau noir. Je n’avais pas pensé à enfiler ma cape d’hiver, elle m’aurait alourdi de toute façon, alors, quitte à contracter une toux et des éternuements, autant prolonger le plaisir : je retirai mon manteau, le roulai dans ma besace et fis de même de cette cravate rouge vif aux rayures dorées, pas plus discrète parmi les rouges orangés alentour et le brun mat du tronc que le manteau. Peut-être Margaret chercherait-elle un point noir. Dans ce cas, elle n’était pas près de le trouver.

Après avoir passé en revue toutes les possibilités d’amusement avortées par cette obligation de ne pas bouger, du gravissement de l’arbre à l’aménagement d’une petite cabane suspendue à la façon de Tom Sawyer en passant par de hauts sauts pour attraper les branches et s’y balancer comme dans une jungle sauvage, je me décidai en plissant les yeux à jeter un regard furtif au faible soleil qui se diffractait en un halo de bulles orangées jusqu’à la terre.

En le suivant des yeux, j’atteins une masse noire, immense, d’une profondeur inconnue, une surface aqueuse mystérieuse, qui semblait échanger avec le soleil des signes, ou plutôt un chant du cygne terrible. L’étendue noire semblait une blessure terrible, immense, dans la chair orangée de la terre, qui rapportait le petit bout de chair qui entourait Poudlard à ses justes dimensions : un bout de lard rien de plus. Poudlard : une petite pierre, un pou, seulement un reflet grisonnant de ces rayons qui poignaient doucement dans le petit matin. Le noir cratère vertigineux d’un volcan dont les laves se seraient échappées en éclaboussements de lumière rousse jusqu’au soleil et qui ne tarderait pas à faire exploser tout Poudlard ; menace aussi forte qu’attirante.

Quelques craquements de feuille me ramenèrent à la réalité : un merle avançait doucement son bec orange vif parmi l’orange fade des feuilles, l'oeil curieux, la démarche quelque peu sautillante, les plumes légèrement ébouriffées. L’immobilité totale de mon corps et mon regard fixé dans celui du merle se confondait au silence du tronc de l’arbre.


Reducio
Galerie illustrative ;)
Je m’imagine un arbre comme celui-là (avec pour différence la couleur orangée des feuilles, bien sûr ;))
Image
, , un arbre un peu semblable à un arbre généalogique en termes de forme en somme...

Quand je parle du halo orangé de lumière, je pense à quelque chose de ce genre :
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Jacob, Jafini, MMG, Allez les Griffes ! (5ème année RP)

(présence fantôme)

12 mai 2020, 19:53
Parc d'attractions improvisé
Quand elle s'en rendit compte, Meg leva les yeux au ciel, amusée par son propre manque de concentration. Elle y était habituée, avec le temps. Tous les jours depuis sa naissance ses pensées filaient sans aucuns rapports entre elles, passant d'un sujet à un autre et perdant le fil de sa réflexion première. Là encore, alors qu'elle songeait à cette fâcheuse tendance à la déconcentration, elle se perdait dans des pensées inutiles. Chaque détails, même le plus petit, lui faisait songer à autre chose, ce qui ne l'aidait pas beaucoup dans ses songes.

Elle poussa un soupir consterné, pour reprendre le fil de son décomptage. Elle devait probablement avoir perdu quelques secondes précieuses, et ne savait pas bien où reprendre. 1, 2, 3, 4 Jacob devait déjà s'être caché, mais elle n'en était pas sûre. 5, 6, 7, 8 Il fallait qu'elle continue un peu à compter, histoire de lui laisser encore quelques minutes. 9, 10, 11, 12 D'un autre côté, si elle lui laissait trop de temps, il filerait à l'autre bout du Parc et ne pourrait pas le rattraper. 13, 14, 15, 16 Que devait-elle faire ? N'ayant jamais jouer au jeu, elle ne savait pas quand aller le chercher. 17, 18, 19, 20 Elle lui laissait encore quelques secondes, pour qu'il ne soit pas pris au dépourvu si elle arrivait trop tôt. 21, 22, 23, 2... Mais c'était ennuyant de compter, presque autant que de rester cachée derrière un arbre en attendant qu'un camarade vienne la chercher. Elle se perdit bientôt dans ses chiffres et décréta qu'elle avait assez perdu de temps.

Meg se détourna du tronc d'arbre et des fourmis qui l'habitaient et y travaillaient, pour sortir du bosquet et partir à la recherche de Jacob. Elle quitta les bords du Lac pour s'enfoncer un peu plus dans le Parc en lui-même. A quelques endroits, des élèves parlaient et riaient, mais aucune tête brune connue ne semblait les accompagner. L'endroit était si vaste et les cachettes si nombreuses ! Elle ne parviendrait jamais à le trouver. Pourtant, la jeune Hunter n'allait pas abandonner si vite : ce n'était pas son genre de baisser les bras dès la première difficulté venue. Son regard erra parmi les herbes, les arbres et les buissons du Parc, parmi les visages de ses camarades, sans qu'elle ne trouve son camarade du regard. Elle poussa un profond soupir et commença ses recherches.

Il n'était pas là, ni dans le buisson, pas non plus derrière le troupeau de troisième année un peu idiots, toujours pas derrière cet arbre... il ne serait quand même pas aller vers la Forêt Interdite ? Elle frissonna à cette pensée et se tourna plutôt vers l'étendue plane du Lac. Peut-être sur l'autre rive ? Car il ne semblait pas se trouver sur celle-ci. Elle entreprit de contourner le Lac pour arriver à un endroit plutôt feuillu où elle n'allait pas très souvent, préférant les grandes étendues chaudes et vertes de l'autre côté. Meg chercha encore des yeux son camarade parmi les quelques arbres, mais ne le trouva pas. Elle poussa un soupir de frustration. Qu'elle était nulle à ce jeu ! Comment ferait-elle pour arriver à le retrouver dans ce grand Parc ?

Jacob ? appela-t-elle d'une voix énergique. T'es où ? Je te trouve pas, ça me soule...

Probablement qu'il ne l'entendrait pas, mais il fallait bien essayer. Elle décréta que ce jeuserait plus amusant si l'endroit était moins grand et qu'elle ne s'y perdait pas.

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