Octobre 2044

Cela faisait maintenant plusieurs minutes que Mary déambulait sans destination précise dans les couloirs de l'école. Elle avait fini les cours et pour la première fois depuis son arrivée à Poudlard elle était nostalgique de sa vie d'avant. Elle ne comprenait pas vraiment ce monde et ses parents lui manquait. Pour éviter de trop se morfondre Mary passa dans son dortoir pris son appareil photo et elle se dirigea vers le parc. Quand elle sortie du château un rayon de soleil éclaira son visage. Elle sourie de toutes ses dents heureuse de retrouver une sensation qui lui était familière. Elle prit un grand bol d'air frais et observa le parc. Plusieurs groupes d'élèves discutaient en profitant des derniers rayons de soleil avant l'hiver. Elle s'assied seule contre un arbre et commença à prendre en photo les moindres détails du parc. Quand elle eu terminée elle regarda les photos qu'elle avaient prises. Assez fière d'elle Mary posa son appareil. Elle regarda alors les personnes qui se trouvaient autour d'elle. Elle vit une fille blonde arriver dans le parc. Elle lui disait vaguement quelque chose. Ah mais oui Mary l'avais déjà vue plusieurs fois dans la salle commune. Elle était comme elle à Serdaigle et en première année. Elles avaient déjà eu plusieurs cours ensemble mais Mary ne se souvenait pas de son prénom. Un peu honteuse elle essaya de le retrouver. Il commençait par un V... Victoire ?... Valérie ?... Victoria ! Oui c'est ça ! Mary se souvient alors que Victoria était un peu solitaire et renfermée. La curiosité de Mary la gagna, elle se leva alors et décida d'aller lui parler.
-Salut je sais pas si tu me connais, je m'appelle Mary et je viens te voir car j'ai l'impression que tu est un peu renfermée en ce moment et ça ne te ressemble pas. Tu peux me parler si tu en as envie.

Victoria errait dans les couloirs depuis bientôt 10 min lorsqu’elle se décida enfin à aller prendre l’air. Elle s’assit près d’un arbre, profitant dans son ombre pour décompresser. Mais sa joie ne dura pas longtemps. Du coin de l’œil, Victoria aperçu Mary, une élève de serdaigle de première année avec qui elle avait eu quelques cours. Mary arrivait, souriante, son appareil photo à la main. Décidément, les gens ne comprenaient pas qu’elle avait besoin d’être seule. Une semaine qu’elle était arrivé et tout avait déjà basculé. Elle avait juste besoin de réfléchir à sa situation.
Mary s’asseya donc à côté de Victoria et commença la discussion:
Salut je ne sais pas si tu me connais, je m'appelle Mary et je viens te voir car j'ai l'impression que tu est un peu renfermée en ce moment et ça ne te ressemble pas. Tu peux me parler si tu as envie.

Prit de court, Victoria commença à paniquer ! Jamais elle n'avait envisager de se confier à quelqu'un. Elle avait toujours considérée son problème comme personnel.
Je... Je... Tu... Tu n'es personne. Ni préfet ni professeur... Je.. Nan
répondit Victoria en bafouillant comme personne avant ne l'avait fait.
Puis, totalement désespérée, elle prit ses jambes à son cou et partie en courant se réfugier dans son dortoir où, à cette heure de la journée, il n’y avait personne.
Assise sur son lit, Victoria recommença à réfléchir. Pourquoi ? Pourquoi elle ? Elle qui voulait une enfance normale, sans problèmes, pourquoi d’une seul coup toutes les catastrophes possibles et imaginables s’abattaient sur elle ? Pour essayer de se détendre un peu, Victoria sortit ses livres et commença à faire ses devoirs.

Le lendemain matin, en revenant de son petit-déjeuner, Victoria trouva une lettre sur son lit :
Chère Victoria,
Je n’ai aucune mauvaise intentions à ton égard et veux juste comprendre ce qui t'arrive. Rejoins moi dans le parc ce soir après les cours près du même arbre qu’hier. Tu n’es pas obligé de venir mais ça me ferait très plaisir de t’y voir. Nous pourrions discuter un peu.
Mary McCarty

Après la question de Mary, Victoria avait l'air paniquée. Elle lui répondit avec un air totalement perdu :
Je... Je... Tu... Tu n'es personne. Ni préfet ni professeur... Je.. Nan
Dit elle en bafouillant puis elle partie en courant. Mary se leva précipitamment et tenta de la retenir mais elle était déjà partie. Mary se sentait terriblement coupable de ce qui venait d'arriver. Elle ne comprenait pas vraiment ce qui c'était passé et elle se dit qu'elle aurait mieux fait de rester à sa place au lieu de toujours se mêler des affaires des autres. Mary rentra la tête basse dans le château et se dirigea vers la bibliothèque. Elle prit le premier livre qui lui passa sous la main et commença à le lire. Malgré tout Mary ne réussissait pas à se changer les idées. Elle prit donc un morceau de papier et écrit une lettre à l'attention de Victoria.
Chère Victoria,
Je n’ai aucune mauvaise intentions à ton égard et veux juste comprendre ce qui t'arrive. Rejoins moi dans le parc ce soir après les cours près du même arbre qu’hier. Tu n’es pas obligé de venir mais ça me ferait très plaisir de t’y voir. Nous pourrions discuter un peu.
Mary McCarty

Le lendemain matin Mary déposa la lettre sur le lit de Victoria une fois qu'elle fut partie petit déjeuner. Puis elle partie elle aussi dans la grande salle.
Mary avait fini ses cours de la journée mais elle avait eu beaucoup de mal à se concentrer. Sa discutions avec Victoria la veille la préoccupait toujours. Elle prit donc la direction du parc avec une petite appréhension. Mary s'assit sur un banc libre et attendit Victoria avec impatience. Elle espérait de tout cœur qu'elle allait venir. Mary était toujours dans ses pensées quand une ombre apparue dans son champ de vision. Elle releva la tête et vu Victoria. Elle se releva d'un et dit d'une voix hésitante :
Ah...Salut Victoria... Je voulais d'abord m'excuser pour hier et surtout si tu n'a pas envie de me parler de ce qui te tracasse ce n'est pas grave on peut juste apprendre à se connaître.

Durant toute la journée de cours qui suivit, Victoria n’arrêta pas de penser à la lettre de Mary. Une partie d’elle avait besoin de se confier tandis que l’autre voulait absolument garder ses problèmes pour elle. Victoria essaya de se concentrer le plus possible sur les cours pour oublier ce choix qu’elle devait faire.

A la fin des cours, Victoria resta un moment dans la salle de classe. De la fenêtre, elle avait vu sur le parc. Elle aperçu Mary attendant sur un banc. Culpabilisant dans la laisser seul, Victoria pris son courage à deux main à sortie la rejoindre.
Lorsqu’elle arriva près d’elle, Mary se releva et dit d’une voix hésitante :
Ah…Salut Victoria… Je voulais d’abord m’excuser pour hier et surtout si tu n’a pas envie de me parler de ce qui te tracasse ce n’est pas grave on peut juste apprendre à se connaître.
Debout devant elle, Victoria ne savait pas quoi répondre. Le débat dans sa tête avait repris. Ayant peur de se ridiculiser de nouveau, elle bafouilla un vague “désolé je… je dois y aller” et partie les larmes aux yeux. Elle savait qu’elle faisait du mal à Mary mais également à elle même. Elle devait se confier, elle en était persuadée, mais elle n’y arrivait pas. Arriver au dortoir, elle s’assit sur son lit et fondit en larmes. Une chouette passa près de la fenêtre mais Victoria ne s’en aperçut même pas. Elle ne remarqua pas non plus Mary, dans l’encadrement de la porte, qui la regarda avec pitié pendant quelque secondes puis redescendit dans la salle commune.

Au bout de 15 min, elle se releva et pris la décision de raconter son histoire à Mary même si ça allait être compliqué, dur, quasi impossible, elle le ferait. Elle le ferait car elle n’avait pas envie de vivre dans la peur que quelqu’un découvre la bataille qui faisait rage dans sa famille à cause d’elle. Tout était de sa faute, elle le savait. Il était désormais temps de réparer ses erreurs !

Mary regardait Victoria en attendant qu'elle lui réponde. Les larmes montèrent aux yeux de Victoria et elle s'excusa rapidement avant de s'enfuir précipitamment. Mary se rassis en soupirant et mit sa tête entre ses mains. Elle réfléchie rapidement et elle se dirigea vers les dortoirs pour voir si Victoria allait bien. Pendant le trajet milles question tournaient dans la tête de Mary. Arrivée là bas Victoria était sur son lit en larmes. Mary la regarda avec pitié, elle voulait vraiment l'aider mais pour ça il fallait que Victoria accepte de se confier. En redescendant dans la salle commune Mary essayait de trouver ce qui avait mis Victoria dans un état pareil mais rien de lui venait à l'esprit. Elle s'installa sur un canapé de la salle en attendant de voir si Victoria descendait la rejoindre. 15 minutes après alors que Mary allait partir elle vu Victoria descendre des dortoirs. Elle avait encore les yeux rouges a force d'avoir pleuré. En voyant l'air déterminé de Victoria, Mary compris tout de suite qu'elle avait quelque chose à lui dire. Elle lui fit alors un sourire rassurant :
-On devrait aller dans un endroit plus calme
et elle prit, pour la deuxième fois de la journée, la direction du parc en demandant à Victoria de la suivre. Une fois arrivés au parc elles s'installèrent sur un banc libre. Mary n'osait rien dire de peur de faire fuire une nouvelle fois Victoria. Elle la regarda donc en attendant qu'elle se sente prête à parler.

Lorsque Victoria redescendit de son dortoir, elle trouva Mary installée sur un canapé. Bien déterminer à tout lui dire, elle s’approcha d’elle.
On devrait aller dans un endroit plus calme. dit Mary avec un sourire rassurant.
Elles se dirigèrent donc vers le parc et s’installèrent sur un banc libre. Au bout de quelques minutes, rassemblant tout son courage, Victoria commença à parler :
Je suis née le 1 mai à Londres où j’ai passé toute mon enfance. Je suis la troisième et dernière de ma famille avec un frère en 5ème année et une sœur en 3ème année. Mes parents travaillent tous les deux au ministère de la magie. Avant d’aller à Poudlard, je pensais que c'était les meilleurs du monde.
Victoria prit une pause mais qui s’arrêta vite devant le regard interrogateur de Mary.
Durant toute mon enfance, mes parents m’ont aimé et chéri. Ils m’ont toujours consolés et accompagnés dans les moment les plus durs. Ils étaient doux, me punissaient que très rarement et n’arrêtaient pas de jouer et de s’amuser avec moi. Avant de continuer, il faut que tu sache que toute ma famille est à Gryffondor. Je sais que ça peut paraître bête mais c’est un détail important. Toute ma famille… sauf moi. Quand j’ai été répartie à Serdaigle, je ne me doutait de rien et j’étais plutôt contente mais ma mère elle, ne l’entendait pas de cette oreille. Elle s’est énervée contre moi et lorsque mon frère et mon père ont voulu prendre ma défense, elle s’est également fâché contre eux. Sauf que mon père ne voulait pas perdre sa femme et il a donc essayé de se réconcilier avec elle. Cependant mon frère l’a considéré comme un traître et ils se sont disputés. Et ma sœur dans tout ça ? Et bien, ma sœur, n’a pris aucun parti. Si bien qu’elle s’est fait renier par les deux. L’un était outré qu’elle ne prenne pas la défense de sa petite sœur et l’autre ne comprenais pas pourquoi elle ne considérait pas que toute sa famille devait, et c’était obligatoire, aller à Gryffondor. Bref j’ai fait exploser ma famille et le pire dans tout ça… c’est que tout est de ma faute…

Mary avait écoutée avec beaucoup d'attention les confidences de Victoria. D'un côté elle était heureuse qu'elle se confie enfin mais d'un autre côté ce que lui racontait Victoria la troublait énormément. Comment pouvait on en vouloir à sa fille sur quelque chose qu'elle n'avait même pas choisie. Quand Victoria eu terminée il y eu un silence puis Mary fini par prendre la parole :
- Il ne faut pas que tu te sente responsable de ce qui arrive dans ta famille. Ta mère n'a pas à t'en vouloir d'avoir été répartie à Sedaigle. Je ne connais pas ta mère mais tu pourrais essayer de lui envoyer un hibou pour lui expliquer ton point de vue. Tu m'as beaucoup parlé de ce que pensais ta famille sur le fait que tu sois allée à Serdaigle mais toi est tu heureuse d'être allée à Serdaigle ? Car si la réponse est oui je pense que c'est le plus important.
Mary s'arrêta un instant pour réfléchir un peu.
- Tu va rester un moment à Poudlard donc tu devrais plutôt essayer d'expliquer à ta famille ton point de vue plutôt que de tout garder pour toi. Sinon ta scolarité risque d'être compliqué.
Quand Mary eu fini elle espérait qu'elle avait dit ce qu'il fallait. Elle avait vraiment envie d'aider Victoria et pourquoi pas devenir amie avec elle. Ca n'avais pas du être facile pour elle de se confier comme ça à une inconnue mais Mary espérait vraiment qu'elle se sentirai mieux après.

Ce n’est que quand Victoria s’arrêta de parler qu’elle se rendit compte à quel point elle avait tout déballer sans vraiment s’en rendre compte. Quand elle vit la mine troublée de Mary, elle se dit que ce n’était peut être pas une si bonne idée de tout lui dire mais, désormais, elle ne pouvait plus faire machine arrière. Tendue, elle attendit que Mary parle.
Lorsque Mary eu fini d’expliquer son point de vu, Victoria réfléchit un instant. Certes elle avait raison mais d’un autre côté, elle ne connaissait pas sa mère. En se disant ça, Victoria se rappela qu’elle même ne l'a reconnaissait plus. Elle avait tellement changée.
Je ne peux pas lui dire. Elle ne m’écoutera pas. Elle n’a pas écoutée mon père. Elle n’a pas écouté mon frère. Comment veux tu qu’elle m'écoute moi ?
Comme Mary ne disait rien, Victoria continua.
Bien sur que je me plais à Serdaigle mais entre se plaire dans sa maison et détruire sa famille, que choisi tu ? Tu préfères ruiné tes relations à tout jamais ou vivre dans la mauvaise maison pendant 7 ans ? Avant on était tous unis, rien ne pouvait nous séparer. Maintenant tout le monde crie sur tout le monde. J’ai l'impression d’être un jouet que deux enfants se dispute. Je ne sais pas quoi faire, personne ne sait quoi faire. Et je suis au milieu de tout ça…, perdue.
Mary ne disait toujours rien. Sans doute choqué par ce qu’elle venait d’entendre, elle regardait Victoria d’un air hébété.
Merci. dit Victoria. Merci pour tout.

La réponse de Victoria la laissa sans voix. Elle avait raison Mary avait été incapable de comprendre ce que ressentais Victoria. Mary baissa la tête honteuse ses cheveux tombant de part et d'autre de son visage. Comment pouvaient elles devenir amies si Mary n'était même pas capable de l'aider quand elle en avait besoin. Mary releva la tête et regarda Victoria l'air inquiète. Elle n'arrivait pas à comprendre si elle lui en voulait ou pas. Mary garda donc le silence en observant ce qui se passait autour d'elles. Ça devait déjà faire un bout de temps qu'elles étaient là car la majorité des élèves avaient quitté le parc. Elle se retourna vers Victoria décidée à ne pas faire une nouvelle gaffe. Mary pris une grande inspiration et commença à parler.
- Je suis désolée je n'avais pas vu les choses sous cet angle là dit Mary en tentant de se justifier. Je n'ai pas trop ce genre de problème là mes deux parents sont des moldus dit-elle avec rire nerveux. Mary jeta un rapide regard à Victoria qui ne répondait pas.
Je n'ai pas de solution pour ta famille comme tu t'en doute mais je peux toujours t'aider pour que ce soit le moins insupportable pour toi. Donc si tu as besoin de parler ou de quelques chose tu peux compter sur moi.
Elle espérait que Victoria comprendrais qu'elle n'avait aucune mauvaise intention mais juste envie de l'aider. Mary était sûre que Victoria était quelqu'un de super mais cette histoire dans sa famille la mettait trop sur la défensive. En même temps on ne pouvait pas lui en vouloir elle avait l'impression que sa famille était détruite à cause d'elle.

Tendu, Victoria attendit la réponse de Mary. Cependant, elle baissa la tête et ne dit rien. Troublée, Victoria n’osa pas rompre le silence qui s’était installé entre elles. Puis, Mary se décida enfin à parler :
Je suis désolée je n'avais pas vu les choses sous cet angle là. Je n'ai pas trop ce genre de problème là mes deux parents sont des moldus.
La voyant rigoler nerveusement, Victoria esquissa un sourire gêné.
Je n'ai pas de solution pour ta famille comme tu t'en doute mais je peux toujours t'aider pour que ce soit le moins insupportable pour toi. Donc si tu as besoin de parler ou de quelques chose tu peux compter sur moi.
Je sais ! dit Victoria en faisant un vrai sourire cette fois ci. Bon c’est pas tout mais ils commence à faire tard avec toute cette histoire. Je dois rentrer faire mes devoirs.
Elles remontèrent donc chercher leurs affaires et s'installèrent dans leur salle commune. Cependant, au bout de 10min, se disant qu’au final, le parc était mieux, elle descendirent s'installer sur leur banc.
Après avoir fini leurs devoirs et bien rigolé, Mary, qui commencait a avoir faim, décida qu’il était grand temps d’aller manger. A la fin du repas, Victoria pris la parole :
Je tenais à vraiment te remercier Mary. C’est vrai quoi, tu m’a fais comprendre que cela ne servait a rien de garder ses problème pour soi. Il faut les partager avec ses amis car tout seul, on ne peut pas porter ce poid.