27 Mai 2045
Troisième année
@Roman Blackbirds



Il était un peu plus de dix-sept heure quand Elfie venait de finir les cours. Aujourd’hui était une grosse journée pour elle, avec le maximum de cours. Elle avait donc décidé d’en sécher un dans l’après midi pour passer un moment dans le parc. Mais ce n’était pas suffisant et la troisième année avait besoin de repos. Elle monta donc dans sa salle commune pour dormir un peu avant le repas. Elle arriva devant le tableau et traversa ensuite la salle rouge et or rempli de Gryffondor. Elle n’avait envie de parler à personne.

Elle monta directement dans son dortoirs, où elle jeta son sac de cours. Elle le détestait, du à son utilité que la jeune fille n’aimait pas. Elle enleva ensuite sa robe aux couleurs de sa maison, qui la gênait plus que tout. Ce n’était pas pratique pour courir, se baigner ou encore grimper aux arbres. Elle enfila à la place son gros suite et un jean ainsi que des baskets. Elle était beaucoup plus à l’aise dans ceux-ci. Elle s’allongea ensuite dans son lit pour dormir. Il faisait malheureusement trop chaud et il y avait beaucoup de bruit. Elle ne savait donc pas comment faire jusqu’au moment où son regard se posa sur la fenêtre ensoleillée. Sans hésiter, elle quitta la maison des rouges et ors, pour se diriger à toute vitesse là où elle aimait être. Elle ne croisa pas beaucoup de monde, ce qui était mieux pour elle.

Maintenant, il fallait choisir le bon endroit, car dans le parc, il y avait des premières années qui jouaient ainsi que celle supérieure qui discutaient. Il y avait pas mal de bruit, il fallait donc trouver un endroit calme et serein. Elle se dirigea vers des buissons qu’elle avait déjà remarqué. C’était quatre buissons qui dormait comme une petite clairière, assez loin du château. Elle y allait d’un pas à la fois décidé et à la fois rêveur. Elle s’installa en s’allongeant dans l’herbe. Elle adorait le contact avec celle-ci, un peu chatouilleuse mais douce à la fois. Elle voyait aussi le ciel, qu’elle avait tant regardé la nuit. Elle pouvait voir les nuances de bleus, ainsi que l’éclairage du soleil.

Elle se décida ensuite à fermer les yeux. Elle entendit deux oiseaux s’approcher. Elle ne les regarda pas pour autant, elle les imaginait. Elle voyait un père, bleu foncé, avec un plus petit de la même couleur. Cette image venait peut-être de son rêve qu’un jour elle revoit son père. Ils s’éloignèrent ensuite. Elle entendit un premier bruit net dans les feuillages, puis un bruit qui dura plus longtemps. Elle vit toujours en inventant, une fille de première année, brune, bronzée, aux yeux marrons, qui venait chercher son ballon.

Elle aimait beaucoup voir à travers ses yeux, en inventant, sans jamais savoir la vérité...

EH

Le temps était une donnée que Leta n’arrivait pas à saisir. Elle essayait pourtant de tout faire pour parvenir à définir cette chose insensée que l’on lui présentait mais jamais elle n’avait réussi à mettre le doigt sur quelque chose d’important. Alors, elle essayait de réfléchir le plus souvent possible pour répondre à cette question non existentielle qu’est celle du temps. Et ce temps justement, elle le perdait.

Allongée dans l’herbe la jeune fille avait décidé de passer un moment seule. Loin de l’agitation qui régnait au château en ces jours si beaux. Leta s’était en effet rapproché de quelques élèves depuis le fameux changement mais cette brusque ouverture au monde lui faisait comme une sensation étrange. Elle voulait donc se reposer. Se reposer en écoutant le calme du parc, pour ensuite s’adonner à un passe-temps singulier...

IH

Je m’étais donc couchée. Sur le dos. Tentant de ressentir chaque choses, bien que ce soit impossible. Puis vint l’imagination. Mes yeux clos je regarde ce qui n'existe pas. Je fais comme avec les nuages j'invente une vie aux formes que mon esprit s'imagine. Peu à peu le sommeil me prend, me laissant vaguabonder à travers maintes folies.

Je dors.

Le premier bruit vient à peine perturber le rêve.

Le second fait irruption dans mes idées.

Le troisième me fait prendre conscience que je ne suis plus seule dans ce petit bosquet. Je n'ose pas ouvrir les yeux. Quelqu'un m'a rejoint et ne sait sûrement pas que je suis là. Et puis, peut être n'ai-je pas envie de la voir, cette personne. Cet intru.
Alors je continue de rêver quelque peu.

Il se passe un peu de temps, ce fameux temps. Je somnole doucement. Bercée par l'environnement. Bercée et calme.

Jusqu'à ce que l'idée germe. L'idée d'inventer ce monde autour de nous. Un peu comme un rêve, un rêve éveillé.

Puis, je m'adresse à l'autre. Je lui dis que je suis bien ici.

C'est beau. Je ne pensais pas que le ciel pouvait être si rose. Tu vois quelque chose toi ?

Je ne dis rien de plus. Je ne sais même pas si le ciel est rose. Je ne sais même pas si l'autre va comprendre. Comprendre que ce n'est peut-être qu'un jeu.

Alors pour attendre je continue à réfléchir, à imaginer. Un oiseau vole lentement, gracieusement. Seul. Je le suis de mon regard fictif. Puis, n'étant plus qu'un point, je le laisse continuer sa route solitaire.

C'est drôle comme mes paupières sont lourdes.
Ma tête endormie m'empêche de penser rationnellement. Je suis comme anesthésiée, sauf que c'est doux. Doux et agréable. Aurai-je quitté le parc ? Comment ? Je ne sais plus. Je me laisse tomber encore plus profondément comme cette Alice et son pays. Je me sens terriblement légère...

Elfie était toujours allongée dans l’herbe, en train de rêver. Ces yeux sont clos et elle pense, tout en oubliant les autres. Il y a beaucoup de bruit dans le parc mais la jeune fille n’entend rien, elle est perdue, très loin, dans ses rêves et dans ses pensées. Elle ne vit pas que un ballon vint se poser au creux de son bras et qu’un garçon vint le charger. Elle n’entendit pas les pas d’un groupe d’adolescents passer à côté d’elle. Et surtout, elle n’avait pas remarqué qu’un garçon ou plutôt une fille était déjà présente dans la petite clairière. En tout cas, elle était bien. Elle était dans son monde.



J’étais allongée sur de l’herbe, de brins roses, jaunes et bleus. La matière est spéciale. J’ai l’impression que c’est de la mousse, en tout cas agréable comme lit. Je me promène, toujours allongée dans cette herbe. Je peux voir une puis deux montagnes, l’une grise et l’autre verte. Sur chacune d’elle, il y a une vache faisant trois fois ma taille. L’une est blanche et violette, et l’autre exactement l’inverse. J’entends un sifflement, je détourne mon regard vers celui ci et voix un lapin, en train de voler, avec un bec. Je le serre contre moi, il est très mignon. Je me lève et le mets à courir avec les cheveux, ils courent sur de l’eau, solide. Je m’amuse bien, je monte ensuite sur l’un d’eux, qui le permet d’arriver à la hauteur des autres. Je m’amuse à passer d’un à un autre. C’est risqué, et je tombe. J’atténuerais dans une sorte de piscine rempli de nuage. Je suis pelotennée à l’intérieur. Je m’allonge et je réfléchis.



Elfie en voyant dans ses pensées, bouge. En fonction de son rêve, en même temps qu’elle somnole, son corps entier est en train de vivre ses rêves. Elle passe un moment magique, qu’elle ne veut stopper. La personne d’à côté, doit rêver tout autant, il parle a voix haute, d’une phrase assez bizarre...



Quelqu’un s’approche de moi, il ne me parle pas au début mais me demande si le ciel est rose. Tiens c’est vrai ça, je n’avais pas encore levé la tête. Je vis exactement que le ciel était d’un rose particulièrement beau. Je vis, une licorne traverser un nuage violet. Je le fis remarquer à l’enfant qui était venu s’installer à côté de moi:

-À oui, c’est vrai, et oh regarde, y a une licorne la! Elle traverse les nuages violets!

Je regarde autour de moi et pus apercevoir deux personnes s’embrassant. Un enfant apparu à côté d’eux ensuite. Je comprend, une famille apparu!



Elfie sans s’en rendre compte, faisait ce qu’elle faisait dans ses pensées, c’est à dire, qu’elle posa sa main sur celle de la personne d’à côté.