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07 juin 2020, 19:43
 RPG+  Tout feu tout flamme  L.G 
Mars 2045
@Leo Ginger


Lorsque le cours qu’il qualifierait dorénavant de « plus long de sa vie » arriva enfin à son terme, c’est survolté que Cal se précipita au dehors, bousculant au passage quelques première années encore bien trop innocents pour se douter de ce qu’il se tramait. Le colis était arrivé ce matin lors du petit déjeuner, livré par un Kuznetsov qui s’était vu offrir sa plus grande récompense jusqu’alors. Il avait été dissimulé presque immédiatement sous l’ample uniforme de l’école, puis ramené en toute discrétion au dortoir des jaunes et noirs afin d’y être caché la ou personne ne pourrait l’y trouver… du moins l’espérait-on. A vrai dire, et bien ce petit paquet contenait une surprise, et pas des moindres. C’était un quelque sorte… un cadeau de pardon, oui voilà. Pardon envers ses amis qui avaient accepté si bienveillamment son retour malgré plusieurs mois à être ignorés et laissés de côté. Ces derniers lui diront bien sur qu’il n’aurait pas dû, qu’il n’avait pas à se racheter de quoique ce soit. Mais Cal y tenait. Plus qu’un rachat, c’était sa façon de dire : je suis de retour les gars, et ça va repartir de plus belle. Et puis, en outre, ce serait une grande première pour lui aussi… Bordel, il en trépignait déjà.

Le pas rapide et souple, le rouquin se dirigeait donc vers la cachette de son précieux sésame. Il fallait qu’il voit la marchandise avant de la présenter à la joyeuse bande voyez-vous. Non pas qu’il doutait de son expéditeur, non loin de là. Mais plutôt pour satisfaire sa curiosité personnelle, trop peu patiente pour attendre la nuit. C’était un vilain défaut selon les dires de certains, couplé à l’impatience qui plus était… mais bon, c’était tout simplement plus fort que lui. Arrivé à son lit, il entreprit dans un premier temps de se changer, les cours étant terminés pour la journée. Par chance, les dortoirs étaient encore déserts, aussi donc n’eut-il pas besoin de moduler son excitement. Un jogging noir, simple, accompagné d’un hoodie oversize lui aussi dans des tons sombres, idéal pour se cacher derrière un arbre, par exemple, mais aussi pour transporter le colis qu’il sortit enfin de sa cachette. L’écossais dut se faire violence pour ne pas céder à la tentation d’arracher le papier journal ici et maintenant. Ne pouvant plus résister très longtemps, il se mit à marcher à grandes enjambées dans les couloirs du château, ne poussant tout de même pas jusqu’à la course qui éveillerait pour sur bien trop de soupçons. Le même sourire malicieux qui ne le quittait plus depuis ce matin bien ancré sur les lèvres, il passa enfin l’arche de pierre menant au parc, avant de remonter l’allée de terre qui le sillonnait. Même si le temps capricieux de ce mois de mars suffirait sans doute à garder les autres élèves à l’intérieur, Cal prit grand soin de s’éloigner le plus possible du chemin. Il repéra enfin un grand chêne suffisamment large pour le cacher tout entier et, n’y tenant plus, se mit à sprinter dans sa direction avant de s’y adosser, haletant, positionnant l’arbre entre lui et le château.

Le crac qu’émit le papier journal en se déchirant lui procura en plaisir intense, mais pas plus grand que celui qu’il ressentit à la vue de la bouteille qu’il tenait à présent dans ses mains. Le liquide ambré qu’elle contenait était tout simplement… magnifique. Retournant le récipient dans tous les sens, Cal prit également le soin de détailler l’étiquette, elle aussi très esthétique. Ogden’s Old FireWhisky. Tout dans cet objet était décidément attirant, jusque son nom. Une petite note accompagnait la bouteille, que l’écossais s’empressa de lire. « Attention à la première gorgée, c’est toujours la plus… surprenante. N’en abusez surtout pas, et si ta maman a vent de cette histoire, je n’ai rien à voir la dedans. ». Le mot n’était pas signé, mais c’était bien sur la main de son grand-père qu’il l’avait rédigé. Y’avait pas à dire, Papy Angus était vraiment le meilleur. Un poil irresponsable quand il s’agissait de faire des bêtises avec son unique petit fils, oui peut-être, mais ce n’était surement pas Cal qui allait lui jeter la première pierre. Attendri par l’histoire de son protégé, il n’avait une nouvelle fois pas su résister à l’envie de lui faire plaisir. Et puis lui-même avait bu son premier whisky bien avant quatorze ans, ou était donc le mal ? C’était comme ça qu’il avait dû justifier son acte tout du moins. Se promettant de copieusement remercier le vieil anglais dès qu’il le pourrait, le rouquin reporta son attention sur la bouteille. Sans qu’il ne s’en aperçoive, ses doigts s’étaient mis à vagabonder autours du bouchon. Peut-être devrait-il tester avant de laisser ses amis y tremper leurs lèvres… non ? Il n’y voyait en tout cas aucun mal.

Le poufsouffle préféré de ton poufsouffle préféré
6ème année RP

09 juin 2020, 21:56
 RPG+  Tout feu tout flamme  L.G 
Le gros coup de mou que Leo avait subi durant cette dernière heure de cours en ce début de semaine ne s'était pas retiré au son de la cloche. Les cours de botanique n'étaient vraiment pas la tasse de thé de Leo. C'était moins la matière en elle-même qui désintéressait la gamine, mais une obstination féroce à penser que "Miss Bergsturm n'est pô sympa et ses cours de jardinage sont juste trop nazes". Une pensée qui s'était fermement ancrée dans son esprit depuis septembre déjà, et qu'elle préservait avec une ferme assiduité. La gamine n'avait nullement pardonné à la professeure de lui avoir confisqué son frisbee à dents de serpents au début de l'année.

De geste exagérément lents, Leo rassembla ses affaires, les fourra dans son sac qu'elle balança par dessus son épaule. D'un pas traînant, elle quitta les serres. Bientôt, tous les élèves l'avaient dépassée. Alors qu'elle était presque convaincue qu'elle allait devoir passer la nuit à camper dans le parc faute d'atteindre le château à temps pour cause de sa vitesse d'escargot; son regard, qui jusqu'à là était fixé sur la cible hors d'atteinte, captura autre chose. Elle plissa les yeux pour mieux voir. Il ne s'agissait en fait pas d'une chose, mais d'un humain. Une silhouette sombre qui avançait d'un pas vif et persuadé. Inconsciemment, la gamine passa à la vitesse supérieure, changeant légèrement de cap pour s'approcher un peu de la personne. A en juger par la taille, il devait s'agir d'un élève et la carrure indiquait plutôt un garçon, même si les vêtement amples qui couvraient le corps l'empêchaient de distinguer des contours précis. Soudainement, le garçon quitta le chemin. Le pas énergique et assuré était tellement intriguant que Leo changea carrément de direction, cette fois-ci, pour le suivre. Ou pouvait-il bien aller avec une telle conviction? Tout seul, en plus?

Leo semblait entièrement avoir perdu de vue son but premier, c'est à dire atteindre le château. L'accès de flemme qui s'était emparé d'elle semblait également s'être dissipé. En tout cas, elle avait à présent actionné la vitesse "allure de girafe", imitant les grandes enjambées de la mystérieuse personne. Et tout à coup, il se mit à courir. Instinctivement, Leo allait s'élancer à sa poursuite. Mais la Gryffondor se retint de justesse. Elle ne voulait pas qu'il s'aperçoive qu'elle le suivait. Du moins, pas jusqu'à ce qu'elle sache ce qu'il avait en tête. Leo lui laissa donc de l'avance, mais veilla soigneusement à le garder dans son champs de vision. Il ne tarda pas de disparaitre derrière un grand arbre, mais ne réapparut pas de l'autre côté. Si Leo n'avait pas une lumière ni reine de la logique, elle parvint toutefois à déduire de la situation actuelle que le garçon s'était arrêté. A pas feutrés, elle s'approcha. Leo était dans son ensemble une vraie tempête avec tout ce qui allait avec; c'est à dire surprise, désordre et bruit. Elle avait toutefois cette étrange capacité à se déplacer de manière presque féline, en tout cas silencieuse. Passant en mode "guépard à la chasse", la fillette avança.

Il était tout près, maintenant. Leo avait même réussi à identifier l'individu, bien qu'elle ne le voyait que de dos. Elle avait reconnu la chevelure rousse du Poufsouffle ayant capturé le viffet de bronze presque simultanément que Jo' le vif d'or, lors de la dernière rencontre entre les Hel's (ou plutôt les Frelons, en reprenant le nom historique) et les Griffes Ardentes, assurant ainsi à son équipe l'égalisation finale. Leo ses tenait juste derrière lui, à moins d'un mètre.

"Calum MacKinnon"

Le nom lui était revenu. Elle l'avait prononcé d'une voix ferme, autant pour elle même que pour lui signifier sa présence. Du papier journal froissé et déchiré traînait dans l'herbe, et sa tête était légèrement abaissée. Il devait tenir quelque chose entre les mains. L'anglaise s'approcha encore d'un pas. Elle aurait bien fait comme dans les films, où le protagoniste aurait, dans cette situation, jeté un regard par dessus l'épaule de l'autre. Mais Calum la dépassait de quelques bons centimètres, et elle dut se contenter de le contourner de manière très peu stylée pour voir ce qui valait la peine d'être déballé derrière un arbre au parc. Oh Wow! Un sifflement admiratif lui échappa. C'était une bouteille, et l'étiquette ne faisait nul doute sur le contenu. Elle comprenait mieux à présent. Leo leva les yeux vers le garçon. Le sourire affiché sur sa face faisait écho dans sa voix lorsqu'elle s'adressa à lui:

"Du Whisky pur Feu. Pas mal!"

Elle hocha la tête d'un air approbateur avant d'enchainer, les sourcils exagérément foncés:

"Dis, t'as quel âge déjà?"

En réalité, ce n'était pas vraiment une question. Plutôt une manière de lui faire comprendre qu'elle savait pertinemment qu'il n'avait pas l'âge qu'il fallait. Leo était incroyablement satisfaite. Elle tenait Calum. Et Calum tenait quelque chose d'extrêmement intéressant.

ˈli(ː)əʊ ˈʤɪnʤə
Flash McQueen, Flash McWin