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19 juin 2020, 14:21
Les Larmes du Ciel  privé, RPG+ 
21 septembre 2044, vers 6 heures du matin.

Il pleuvait. Beaucoup. C'était un orage, dehors. L'orage de la vie de Lena. Plantée devant la porte d'entrée, elle observait le parc à travers les portes entrouvertes, fixement.
Comme si elle regardait dans le vide.
Comme si elle était là, sans être là.
Seule. Dans sa bulle.
Ignorant les élèves qui la bousculaient sans le faire exprès en se précipitant à l'intérieur du château pour éviter d'être mouillés.

Soudain, Lena se mit en marche. D'un pas rapide. Elle marchait de plus en plus vite, pour finalement se mettre à courir. La blondinette arriva sur les marches à l'extérieur du château. Mais elle ne s'arrêta pas. Au contraire, elle continua de courir dans le parc, sous la pluie. Sous le tonnerre. Sous les éclairs. S'enfonçant plus loin à chaque foulée.
Elle finit bien vite trempée. Mais elle s'en fichait. Ses vêtements mouillés collaient à sa peau. Arrivée à la lisière de la forêt, la Poufsouffle s'arrêta, essoufflée. Sa respiration saccadée était couverte par le bruit de la pluie.
Mais elle entendait une chose plus forte que les autres bruits.
Son cœur. Il tambourinait à sa poitrine, comme s'il voulait partir.
*Ça fait mal.*
Elle avait mal au cœur. Son cœur bien trop lourd. Lourd à cause de tout ce qu'il devait supporter. La douleur. La tristesse. La joie, aussi. Même s'il y en avait moins.
Mais le pire, c'était les plaies.
Les plaies, à cause de Lui.

La Jaune mit sa main sur son cœur, comme pour le contenir. Mais ça servait à rien. Alors, elle agrippa sa cape. Le tissu se froissa, ses doigts se contractèrent. Elle serrait sa cape de toutes ses forces, comme pour essayer de calmer l'organe sous sa peau. La main crispée. Le corps tendu.

C'en était trop. Lena tomba à genoux dans la boue, sentant ses jambes se dérober sous elle, salissant sa tenue. Mais elle s'en fichait, de ça aussi. La seule chose qui lui importait, c'était son cœur.
Les yeux écartés, la bouche entrouverte dans un cris silencieux, la blondinette essaya de se calmer.
En vain. Elle n'y arrivait pas.
Elle avait besoin d'aide. Mais aucun son ne sortait de sa bouche. Alors elle restait plantée là, affalée dans la boue.
Sa main retomba mollement le long de son corps, avant de se poser sur le sol, paume vers le ciel.

Une larme, puis deux. Et encore une autre.
Elle pleurait.
De douleur.
Toujours immobile sur le sol mouillé. Ses cheveux attachés et trempés lui collant sur les joues.
Maintenant, les larmes ne s'arrêtaient pas de couler de ses yeux bleus. Ses yeux bleus azurs. Bleus comme l'eau. Comme l'eau qui coulait sur ses joues. Bleus comme le ciel.
Le ciel qui pleurait.
@Eryne O'Kieran
Dernière modification par Lena Smith le 03 juil. 2020, 08:47, modifié 3 fois.

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19 juin 2020, 20:23
Les Larmes du Ciel  privé, RPG+ 

Le bruit des grosses gouttes s’écrasant contre les fenêtres du dortoir m’avait réveillé. Déjà six heures du matin, un record pour moi qui me levais normalement une heure plutôt, surtout quand j’étais stressée, comme maintenant pour cet endroit inconnu que m’était Poudlard. Connu à travers les récits de Maman, comme un enfant se dirait de connaître la vie d’une princesse à travers un conte de fées.

Habillée des premiers vêtements trouvés dans ma malle, je me glissai hors des dortoirs, hors de la Salle commune, marchant d’un pas lent, les yeux dans le beau ciel gris, pleurant les gouttes et crachant des éclairs, grondant le tonnerre et assombrissant le Parc des nuages gris emplissant le ciel.

Arrivée au rez-de-chaussée du château, je croisai des élèves matinaux marchant à contre-sens vers l’intérieur du château. Savoir autant d’insomniaques à Poudlard me fit rire intérieurement. Autant d’insomniaques sortant au le Parc si tôt. Peut-être pour réviser leurs prochains cours ou profiter de la chaleur accompagnant l’orage. Mais moi, pour observer la pluie tombant dans le Parc, se mêlant à l’eau du Lac Noir et faisant décamper les autres élèves.

D’un pas savourant l’odeur de l’humide pluie, je m’avançai dans le hall, jusqu’aux grandes portes du château. Le tonnerre gronda, me rappelant les soirs d’orage où Maman et moi nous blottissions aux fenêtres pour observer les lumières zigzagantes et les roulements de tambours du ciel.

Je m’arrêtai au seuil de l’imposant château pour regarder l’orage s’abattre sur le terrain de l’école. Soudain, prise d’une soudaine envie, je m’avançai de quelques pas et tendis une main vers l’extérieur. Une première goutte se déposa sur ma paume, suivie d’une deuxième, puis d’une troisième, d’une quatrième…

*Les gouttes. La pluie. Les éclairs. Le tonnerre. L’orage. La beauté du ciel.*

Mon autre main rejoignit la première, en cavité où l’eau s’agglutinait avant de glisser le long de mes poignets jusqu’au sol. Je ramenai mes bras vers moi et approchai mes mains à mon cou.

*Froid*

Quelques gouttes coulèrent sous mon pull mais je m’en souciai à peine. J’aimais l’eau. Les gouttes. Les lumières zébrant le ciel, les grondements faisant trembler plus d’un. Les orages. C’était merveilleux. Mes mains se déplacèrent jusqu’à ma capuche *heureusement* que je mis sur la tête. Les mèches rebelles en dépassant furent vite mises à l’abri de l’eau et je sortis sous la pluie d’été. Les paumes vers les nuages, les yeux levés vers l’étendue grise recouvrant le château, le lac et la forêt, les pieds se déposant sur la terre mouillée, bientôt transformée en boue, je savourai le sentiment de puissance emplissant mon cœur lors de mes escapades sous le tonnerre. Je fermai les yeux et inspirai calmement, laissant l’eau tremper mes habits. De toute façon je n’avais pas cours ce jour-là. Je pouvais rester là autant que je voulais avant de retourner au dortoir me changer.

Je fermai mes doigts contre mes paumes et baissai la tête pour regarder devant moi. J’ouvris les yeux, pleine de bonheur, et laissai mon regard courir au tour de moi, observant chaque détail à travers le rideau de pluie.

Mes yeux butèrent sur une forme noire et blonde. En plissant un peu les yeux, je parvins à distinguer une personne, roulée en boule dans la boue. Intriguée et inquiète, je m’avançai doucement. Quand je fus à un ou deux mètres de l’individu, je parvins à voir une longue chevelure blonde cachant le visage du malheureux.

*Ou de la malheureuse*

Sans savoir trop quoi dire mais sentant le désarroi de la personne tombée à terre, je lançai d’une voix soucieuse :

Ça va ?

« Ça va ? » Les deux mots que j’employais toujours quand je ne savais pas quoi dire. Je m’agenouillai auprès du sorcier *ou sorcière* et posai une main sur son dos. Ses longs cheveux me mirent sur la piste d’une jeune fille.

Hey… rajoutai-je embarrassée.

La voix tremblotante de préoccupation, je terminai ma tirade avec deux phrases, le plus rassurantes possibles :

Je suis là, ne t’inquiète pas, ça va aller. Ça va aller.

*Mais tu ne sais pas qui c’est !*

Tant pis. Elle avait besoin d’aide et mon empathie avait pris le dessus sur tout le reste.


Voici mon premier Pas pour cette nouvelle Danse à tes côtés. J’espère qu’il te plaira, Rayon de Soleil.
Et, comme tu as dû le comprendre, Eryne n’a pas reconnu ta Protégée, n’arrivant pas à distinguer son visage. Tu peux très bien considérer que Lena a reconnu sa voix ou son léger accent.
Dernière modification par Eryne O'Kieran le 21 juin 2020, 14:53, modifié 1 fois.

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21 juin 2020, 11:59
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Un Intrus.
Une voix. Quelqu'un était là. Et il voyait Lena dans un état de faiblesse. La blondinette voulait se reprendre, mais elle n'y arrivait pas. Alors elle gardait la tête légèrement baissée, les yeux dans le vague. Les larmes coulant le long de ses joues.

-Hey…

Cette voix... Elle était familière. Elle était familière aux yeux de la Jaune.
*Eryne.*
Sa camarade de dortoir.
Très gentille. Timide, aussi.

-Je suis là, ne t’inquiète pas, ça va aller. Ça va aller.

Mais extrêmement attentionnée envers les autres. Enfin, Lena en avait l'impression. Sinon pourquoi lui aurait-elle parlé ? Pourquoi aurait-elle essayé de la rassurer ?
Du coin de l'œil, la blondinette l'observa. Elle avait remonté sa capuche sur sa tête. Peut-être que la Poufsouffle aurait dû faire pareil. Mais c'était trop tard maintenant. Ses cheveux étaient trempés. Alors à quoi bon mouiller sa capuche pour les mettre à l'abri ? Ça ne servirait à rien. Et puis, elle appréciait l'eau qui dégoulinait sur elle. Ça lui faisait du bien. Comme si ça lui permettait de tout oublier.
*Froid.*
Elle avait froid maintenant. C'était le désavantage de la pluie. Elle était froide. Glacée.
Comme un Iceberg.

"Boum boum".
"Boum boum".

Les battements rapides du cœur de Lena.

"Boum boum".
"Boum boum".

Ils ne s'arrêtaient pas. Ils étaient trop rapides.
Forts.
*Mal.*
La Douleur était présente. Dans tout le corps de la blondinette. Partout. Pas un endroit était épargné.
*Dis quelque chose, Lena. Eryne est là, prête à t'aider. Tu vas pas la laisser plantée là, si ?*
*Pourquoi pas ?*
Pourquoi pas rester dans le Silence ?
Pourquoi pas se taire ?
Pourquoi pas ne rien dire ?
Garder tout pour soit ?
Parce que... La Douleur n'en serait que plus pénible.
*J'men fou de ça.*
*C'est bête. Arrête de refouler tes sentiments. Tu essaies de te persuader que tu souffres pas. Sauf que si !*
*La ferme. La ferme ! C'est pas vrai ! T'fais que mentir !*
Tremblements.
Lena tremblait.
Sous l'effet de la colère.
Mais surtout de la douleur.
Ses yeux étaient devenus... Froids. Perçants.
En colère.
*Ferme tes yeux.*
*Pourquoi ?*
*Tu t'sentiras mieux.*
C'est ce qu'elle fit. S'enfermant avec les Ténèbres.
Noires.
Elle avait peur. Mais elle pouvait pas rouvrir les yeux. Alors, son cœur cria. Mais aucun son ne sortait. C'était à l'intérieur du corps de la Jaune. Dans son cœur. Sous sa peau.

-Eryne...

C'était tout ce qu'elle pouvait dire. Un Prénom. Mais rien qu'en le prononçant, elle se sentait mieux. Comme si son amie - si elle pouvait la considérer comme ça - l'apaisait, rien qu'avec son Prénom. Sa Présence, surtout.
Elle. Tout simplement.

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21 juin 2020, 14:53
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J’observais avec attention le moindre mouvement de la jeune fille au sol, priant pour qu’elle aille bien. Je la vis bouger un peu la tête et je fus soulagée ; au moins, elle était vivante. L’obscurité matinale ne me permettait pas de distinguer ses traits mais je voulais savoir qui était sous ces cheveux blonds, sur la terre mouillée sur laquelle il serait bientôt difficile de se déplacer sans glisser.

Hey…

Que dire d’autre pour la rassurer, lui dire qu’il y avait quelqu’un et rompre le bruit ambiant de la pluie ? Je ne savais pas si elle m’avait entendu mais ce simple son sortant de ma bouche me fit sentir mieux. Je laissai les secondes – ou peut-être minutes ? – passer silencieusement, jusqu’à ce que le seul bruit de la pluie me soit insupportable.

J’ouvris la bouche, cherchant mes mots. Que pouvais-je dire ? Comment pouvais-je lui faire décliner son identité et la ramener au château si elle n’allait pas bien ?

L’eau froide coulant sur mon pull, s’infiltrant sous le tissu comme pour caresser mon cou ne faisait que me rappeler la pneumonie que je risquais de prendre en restant là trop longtemps. Enfin, peut-être pas moi, habillée assez chaudement et préparée aux averses écossaises, mais elle, souffrant bien plus que je ne pouvais le comprendre.

*Sûrement*

Enfin, un mot sortit de sa bouche, un seul, qui me surprit bien plus qu’autre chose dans cet étrange tableau de début septembre. « Eryne » Moi. Cette personne me connaissait suffisamment pour me reconnaître rien qu’en entendant ma voix. Mais qui… ?

Le déclic se fit soudainement. Lena. Un flot d’émotions et de pensées m’empêchèrent de me concentrer sur elle.

C’était la Jaune. Mon amie. Ou peut-être pas ? Je l’espérait. Je le voulais. Mais… que faisait-elle là ? On avait eu tous nos cours ensemble sans pourtant se croiser, se parler, se regarder, mais voilà que je la rencontrais par hasard un mercredi, jour où on avait même pas cours ! Savait-elle seulement à quel point elle avait occupé mes pensées ? Avait-elle conscience de tous les petits coup d’œil que je lui avais jeté en douce pendant les cours ? Comment j’essayais d’être proche d’elle sans pourtant qu’elle s’en rende compte ? Tous ces petits moments passés à essayer de la croiser mais au moment de la rencontre, comment je baissai les yeux, de peur de voir son regard ?

Mais pourtant, elle était là, c’était bien elle sous cette pluie torrentielle, en cette matinée sombre à peine illuminée par les éclairs traversant le ciel. Je ne savais pas quoi dire, je ne savais pas où me mettre. Il fallait que je l’aide. Il fallait que je… Il fallait que… Il fallait…

*Il faut que tu l’aides.*

Je m’approchai tout doucement d’elle et passai un bras au tour de ses épaules, comme pour la tenir, la soulever, lui faire comprendre ma présence à ses côtés. Mon geste se voulait apaisant et compréhensif mais je ne savais comment il avait été vu.

Lena… tranquille.

Elle n’allait pas bien, je le savais, je le voyais. Qui aurait été se vautrer dans la boue sous un orage un mercredi matin en pleine forme ? Elle n’allait définitivement pas bien mais je devais comprendre pourquoi.

Lena, écoute-moi. J’ai besoin que tu m’écoutes, d’accord ? Et que tu me répondes.

Je pris un grande inspiration, essayant d’oublier le bruit du tonnerre accompagnant les grosses gouttes martelant le sol à coups réguliers.

Est-ce que… tu t’es fait mal ? Tu t’es blessée ? Ou… Tu as besoin d’aide ?

Tout d’abord, voir si elle allait bien. M’assurer que sa douleur n’était pas physique, corporel. Et ensuite…

*Attends d’abord sa réponse.*

J’inspirai une nouvelle fois calmement et attendis sa réponse, une boule au ventre.

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24 juin 2020, 20:43
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Le bras d'Eryne passa autour des épaules de Lena. Une vague de chaleur s'empara de son corps, enveloppant son cœur.
*Putain, ça fait du bien.*
La Douleur c'était apaisée. Et comme c'était soulageant ! Peu à peu, la blondinette se détendit, puis ferma les yeux. Écoutant le bruit de la pluie, du tonnerre. La voix de sa camarade, aussi.

"Tranquille". Il fallait qu'elle reste tranquille. C'était devenue plus simple depuis que son amie était là. C'était toujours plus simple avec sa présence.
*Tant mieux.*
Si Eryne n'était pas arrivée, qui sait ce qu'aurait fait Lena ?
Personne ne le savait. Et personne ne le saura jamais.

-Lena, écoute-moi. J’ai besoin que tu m’écoutes, d’accord ? Et que tu me répondes.

D'accord. Le Silence revint lentement, avant d'être de nouveau brisé. Mais c'était tant mieux. Le Silence était oppressant. Il étouffait. Surtout pendant ce moment.

-Est-ce que… tu t’es fait mal ? Tu t’es blessée ? Ou… Tu as besoin d’aide ?

Mal au cœur, oui. Mais le reste, non. Quoique... De l'aide serait la bienvenue. Mais Lena était trop timide pour en demander. Ou alors trop fière.
*Il faut répondre.*
*Je veux pas.*
*T'es obligée.*
*Non.*
Non. Elle n'était pas obliger de répondre. Elle n'était pas obligée de faire entendre sa voix. Alors elle secoua la tête de gauche à droite. Mais pourtant, ça ne suffisait pas. Quelque chose en elle lui disait, lui criait de répondre.
Pour dire... Quelque chose. Quelque chose d'interdit. Pour la Jaune. C'était son cœur qui criait. Pour qu'elle parle de Lui.
*Non.*
Elle voulait pas en parler. Lui... Il était si... Méchant ! Mais gentil à la fois. Il était méchant car il était parti. Pour toujours. Il était parti pour ne jamais revenir. Dans le Ciel. Il était bien, le Ciel. Seul. Grand. Il avait la Galaxie pour lui tout seul. En plus, il était avec les Étoiles. Alors il pouvait leurs parler.
*Chanceux.*
Elle était jalouse. C'était pas bien.
*Peut pas m'en empêcher.*

Lena se rendit compte que le Silence était revenu. Et il était bien présent, cette fois là. Il prenait toute la place. À lui tout seul. De temps en temps, il était brisé par le tonnerre. Mais il revenait bien vite. Trop vite. Et c'en était insupportable.

-Eryne...

C'était la deuxième fois qu'elle disait ça. Mais pourtant, ça la rassurait énormément. Comme si ce Nom renfermait une source de chaleur. D'amour. D'apaisement.
*Lena... Tu vas pas répéter "Eryne" à chaque fois, si ?*
*Bah... Pourquoi pas ?*
Oui. C'était bien, "Eryne". Ça voulait dire pleins de choses. Trop pour les citer.

-Continue d'parler s'teu plait ! Te tais pas !

Ces paroles, venaient du cœur. À moitié criées, elles imploraient Eryne de continuer de parler. Pour entendre sa voix.
Pour être heureuse.

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25 juin 2020, 11:47
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Silence. Elle ne disait toujours rien. Pourquoi ? L’angoisse qui me serait le cœur m’empêchait de penser objectivement.

*Respire calmement*

Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer. Inspirer… Je sentis la tête de la Jaune bouger contre moi. Était-ce un oui ? Un non ? Ou rien du tout ? Mais pourquoi elle ne parlait pas ? Que devais-je faire ? Si quelqu’un nous voyait, là, on serait mal. Très mal. Mais pas pire que maintenant.

J’essayai d’attendre le plus patiemment possible. Elle allait parler, elle devait parler. Sinon comment allais-je pouvoir l’aider ?

Eryne...

Encore une fois. Mon nom. Comme pour s’assurer que j’étais là, réellement là. Réellement près d’elle. Réellement prête à l’aider.

Oui ?

Oui, j’étais là. Oui, j’allais l’aider. Oui, elle pouvait me parler. Oui, elle pouvait me dire ce qu’elle avait sur le cœur. Oui.

Continue d’parler s’teu plaît ! Te tais pas !

Mes pensées se stoppèrent un instant. Que… Quoi ? Mais… Que lui arrivait-il ? Pourquoi…

*Au moins, t’as ta réponse à ta question*

En effet, c’était vrai. Sa douleur était à l’intérieur, au plus profond d’elle-même. Pas de souffrance extérieur… juste intérieur. J’allais avoir plus de mal à l’aider comme ça.

Soudain, ses paroles me revinrent à l’esprit. « Te tais pas. » Je devais parler.

Lena…

*Lance-toi*

Je pris une grande inspiration, prête à parler de tout ce qui me passait par la tête, pour l’aider, lui faire du bien. J’étais prête.

J’aime les orages. Ça doit être de famille… Mes parents aiment tous les deux les orages. C’est beau, non ? La pluie, les éclairs, le tonnerre… Ça aide aussi à dormir, tu trouves pas ? Le soir, la pluie qui tombe sur les carreaux, une douce mélodie pour trouver le sommeil… Mais ce que je préfère, c’est les matinées de pluie. Comme aujourd’hui. Quand j’étais chez moi et que j’avais une insomnie, je sortais doucement jusqu’au jardin. Je passai par la fenêtre de ma chambre et je restais assise sur le rebord pour ne pas que ma mère et mon père sachent que j’étais sortie. C’est beau, la pluie…

Je la regardai, guettant une réaction de sa part à ma longue tirade avant de reprendre.

Tu sais, c’est drôle parce que mes parents se sont rencontrés un jour de pluie ! je haussai les épaules comme je pus. C’est peut-être pour ça que je l’aime autant.

Je ris un peu avant de rajouter d’un air complice :

La pluie. Je parle bien de la pluie.

J’espérais qu’avec un peu d’humour son attitude change mais ça n’allait pas être gagné. Je cherchai un autre sujet sur lequel lui parler, pour ne pas laisser le silence l’angoissant tant planer sur nous.

Je… J’aime lire aussi.

*T’as rien trouvé de mieux ?*

Je lis différentes sortes de livres. J’aime l’imaginaire et les livres d’histoire… Par contre, les romans policiers ça me fiche la trouille !

Je fermai les yeux, cherchant quelque chose d’autre à dire, en rigolant entre les dents. Ne trouvant pas d’autre sujet de discussion, je décidai de me lancer sur son problème. Ou ses problèmes. Peut-être les mêmes qui la faisaient souffrir au dortoir ? C’est ce que j’allais voir.

Lena… Je veux bien parler pour combler le silence si tu veux mais je ne peux pas t’aider si tu ne me dit pas ce qui ne va pas. Ça fait toujours du bien parler… Dire ce que l’on a sur le cœur… Les problèmes semblent souvent moins graves après !

Je laissai planer un petit silence.

D’accord ?


L’innocence et la naïveté d’Eryne face aux problèmes de Lena me fait toujours rire… Si seulement je pouvais lui faire dire autre chose que ça ! Mais elle n’en fait qu’à sa tête, comme d’habitude.

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25 juin 2020, 17:27
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La réponse d'Eryne ne tarda pas. "Lena". Ce Prénom... Il la définissait. Trop. Elle aurait aimé être "autre chose" que "Lena". Se détacher de ce Nom.
On pourrait dire qu'elle ne l'aimait pas. Mais ce n'est pas exactement ça. C'est surtout qu'elle n'est pas vraiment attachée à lui. Elle pourrait préférer April ou Linh. Ses autres prénoms. Qui ne sont jamais utilisés, donc qui ne la définissent pas.
Et c'est tant mieux.

L'inspiration que prit Eryne tira la blondinette de ses pensées. Elle écouta la voix de sa camarade, comme bercée. Elle était apaisée. Apaisée par la mélodie de son amie. Alors elle ferma les yeux.

*Moi aussi j'aime les orages.*
Lena n'avait pas parlé. Elle n'y arrivait pas de toute façon. C'était trop "dur". Plus fort qu'elle.

-Tu sais, c’est drôle parce que mes parents se sont rencontrés un jour de pluie ! C’est peut-être pour ça que je l’aime autant.

*Pas moi.*
*T'sais... Tu devrais parler.
*Pas envie.*

La remarque d'Eryne arracha un sourire à la Jaune. Et que ça lui faisait du bien de sourire ! Ça rendait... Heureux. Il n'y avait pas d'autre Mot.

*Moi aussi j'aime lire.*
Oui, Lena aimait lire. Beaucoup. Rien que pour l'odeur du papier. Le bruit des pages quand on les tourne. Mais surtout, surtout pour le Monde dans lequel on était transporté. Un Monde imaginaire. Sans les problèmes de la vie.

Mais la suite de la tirade enleva toute joie dans le corps de Lena.
Comment pouvait-elle ?
Comment pouvait-elle faire ça ?
Demander, ça ?

La suite n'arrangea rien. Le "D'accord ?" était tranchant. Comme si c'était une leçon de moral.
*J'ai pas b'soin de ça.*
Non, en effet. Déjà que le moral de la blondinette n'était pas haut... Même si la découverte de Poudlard était merveilleuse.

-Quoi ?!

C'était tout ce que la Poufsouffle avait trouvé à dire. Un pauvre "quoi". Mais elle était en état de choc. Eryne avait posé La question. La question interdite. À laquelle elle ne voulait pas répondre.
Jamais.
Rester dans le Silence, pour toujours.
Seule.
Avec la Solitude. Une bonne amie. Toujours là pour vous. Mais pas dans le sens pour aider les gens. Dans le sens où elle vous attend quand on veut être avec elle.

Dans un élan de colère, mélangé avec un sentiment d'incertitude, Lena se dégagea de l'étreinte de son amie pour essayer de se relever d'un coup. Mais ça ne dura pas longtemps.
À peine était-elle arrivée debout qu'elle retomba à genoux dans la boue.
Elle n'avait pas la force de se lever.
Elle était faible.
Trop faible.

*Aaah...*
C'était dur. Dur d'encaisser ça. Mais elle était obligée. Elle devait assumer ça.
Alors la Jaune répondit :

-Je... J'suis faible. Incapable. Incapable de t'le dire.

*Même si ça fait mal de le garder pour sois même.*

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26 juin 2020, 11:34
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Elle semblait m’écouter, sans ne rien dire, sans ne rien faire. Lena ne paraissait ni vraiment heureuse mais pas triste non plus. Juste… à l’écoute. S’accrochant à mes mots comme une bouée de sauvetage, bercée par le tonnerre de fond.

Quand je lui conseillai de se confier, sa réaction fut violente. Un simple mot me blessa.

Quoi ?!

La Jaune avait élevé la voix. M’avait fait sursauter sursauter. Ma gorge se serra. J’aurai dû me taire, j’avais de nouveau tout gâché ! Tout ! Je voulus dire quelque chose, quoique ce soit qui aurait pu arranger la situation, mais elle me bouscula, fort, se dégageant de mon bras et se relevant du même mouvement.

À peine sa tête s’était redressée, elle chancela et tomba à genoux devant moi. Cette chute faisait pitié. Elle n’arrivait même pas à tenir sur ses jambes, sur ses fragiles jambes.

Je... J’suis faible. Incapable. Incapable de t’le dire.

Ce fut la goutte qui déborda le vase. Je ne pouvais pas la laisser comme ça, vraiment pas. Éberluée, je ne comprenais pas comment cette scène si pitoyable avait pu avoir lieu devant mes yeux. Je me levai et m’approchai doucement d’elle. Une fois devant la pauvre Poufsouffle, je m’agenouillai à sa hauteur.

Lena…

Je regardai mes mains sans trouver mes mots. Devais-je nier ses paroles ? Non, ce serait du mensonge. Elle était là, affaiblie, devant moi, sans arriver à me raconter ses cauchemars, la bête noire la dévorant de l’intérieur.

Désolée d’avoir insisté. J’aurais pas dû. Excuse-moi.

Je la regardai et portai mes mains à ma capuche glissante pour la rabattre plus sur mon visage, chassant les gouttes coulant sur mon visage, quand je me rendis compte que ces gouttes étaient des larmes. Surprise, je plaquai mes poings contre mes yeux pendant quelques secondes *pas pleurer, pas pleurer, pas pleurer* avant de baisser mon regard sur Lena.

J’aurais mieux fait de me taire, je le savais, une vrai amie ne se serait pas s’obstinée sur les problèmes de l’autre mais aurait essayer de lui faire oublier ça, l’aider jusqu’à qu’elle soit en condition pour se confier. Ou pas. Mais jamais elle n’aurait fait comme moi.

*Parce que tu es son amie, maintenant ?*

La ferme. Oui, j’étais son amie. Je l’espérais. Je le voulais.

*Oh, c’est bon, ça va, j’crois qu’on a compris*

Je posai mes mains sur les épaules de la Jaune, espérant qu’elle ne me repousse pas, et pris la parole :

Je…

*Ne dis pas « Je vais t’aider », par Merlin !*

Ne reste pas là dans la boue, on va trouver un endroit où s’asseoir. Tu… Tu veux de l’aide pour te lever ?

*Faut pas qu’elle voit à quel point elle fait pitié, surtout pas...*

J’accompagnai mes mots d’un sourire et la regardai dans les yeux pour montrer la sincérité qui émanait de mes propos et de mes actes.
Dernière modification par Eryne O'Kieran le 07 juil. 2020, 11:37, modifié 1 fois.

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01 juil. 2020, 21:47
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Encore une fois. Un prénom. Celui qu’elle déteste tant. Mais qu’elle aime en même temps. Étrange, non ?
Mais elle est comme ça.
Étrange.
C’est pas nouveau.

Des excuses, maintenant.
*Y’en a pas eu assez ?*
Si. Sûrement. Mais elle ne sait pas. Puisqu’elle ne sait rien.
*Ignorante.*
Ça aussi c’est pas nouveau.

Eryne bougea. Pourquoi ? Lena ne sait pas. Encore. Mais elle s’en fiche.
Un regard bleu. Ces yeux sont ceux d’Eryne.
*Beaux.*
Ils sont beaux ses yeux. Une vague d'océan. Mélangés avec du gris. Gris ciel. Bleu ciel. Les yeux d'Eryne représentent le ciel.

Puis elle posa ses mains sur les épaules de la blondinette. Une étrange chaleur envahit son corps. C'était *Rassurant*. Comme un cocon. Au fond de sa maison, au chaud. Dans un endroit sans danger. Qu'on aimait.
Et il y eut encore une hésitation. Avant une phrase complète.

-Ne reste pas là dans la boue, on va trouver un endroit où s’asseoir. Tu… Tu veux de l’aide pour te lever ?

Lena secoua la tête à gauche, puis à droite.

-Non.

Ça servait à rien de le dire à voix haute, puisqu'elle l'avait fait en bougeant. Mais si elle avait parler, si elle avait ouvert sa bouche pour sortir ce Mot, c'était comme pour se convaincre soi-même.
Reniant ses Pensées qui étaient "méchantes", la Jaune prit délicatement les mains de son amie dans les sienne, pour les repousser lentement.

Avec un regret qu'elle ne pouvait définir, la blondinette se releva lentement. Arrivée debout sur ses jambes, elle chancela légèrement. Un tout petit peu. Un infime mouvement.
Pourtant, il l'a découragea.
*J'fais pitié.*
C'était les seules Pensées qu'elle entendait.
"J'fais pitié."
C'était vexant. Et pourtant vrai.
La Vérité ne mentait jamais, si ? Ce serait étonnant.

-Viens.

Lena prit la main d'Eryne dans la sienne, comme pour l'aider à se relever.
*Non.*
Non, effectivement. C'était plus pour sentir la chaleur.
D'un pas légèrement hésitant au début, la Poufsouffle se mit en marche, toujours la main de son amie dans la sienne.

Au fur et à mesure, elle marcha de plus en plus vite. Tellement vite qu'elle se mit à courir.
Encore.
Courir était parfois pour elle un moyen d'évacuer quelque chose. Un sentiment, peut-être. Un état d'esprit.
La Jaune entendait le souffle de son amie derrière elle. Mais elle ne ralentit pas pour autant. Continuant de courir, elles arrivèrent assez vite à la destination de Lena.
Un saule pleureur.
Ses branches cachaient un banc, posé près du tronc.
Cet endroit, Lena n'y avait jamais emmené personne. C'était un lieu qui lui tenait à cœur. Un peu trop peut-être.

De sa main libre, elle écarta le rideau de feuille pour entrer à l'intérieur.
C'était comme un autre monde. Les branches de l'arbre faisaient une grotte, ou une cabane. La pluie ne passait pas, sauf quelques gouttes. Même avec un orage, on y était assez à l'abri. Le clapotis de l'eau était apaisant. Régulier. Il aurait pu calmer n'importe qui.
Au pied de l'arbre, se trouvait un banc. Il n'était pas beaucoup utilisé, étant donné que de la mousse le recouvrait sur une grande partie.

-Ici c'est... Un endroit que j'aime beaucoup. C'est un peu comme mon jardin secret.

Peu à peu, sa carapace tombait. Pas totalement, certes, mais au moins une petite partie.

-Cet endroit m'rappel chez moi. Y'a aussi un saule pleureur. On l'a planté parce que... Parce que...

Ça ne voulait pas sortir. La phrase restait coincée dans la gorge de la Jaune.

-Parce que...

*J'y arrive pas.*
*Normal. T'es trop faible.*
Il fallait qu'elle continue.
Pour Lui.
Pour Eryne.
Pour elle.

-'Fin c'était pour rendre... Pour... Mon frère.

Une partie était sortie. Pas tout. Mais le plus gros.
Restait plus qu'à attendre la réponse d'Eryne.
En espérant qu'elle ne se moque pas.

Cinquième année rp 2048-2049
« If you're the sickness, I suppose you can't also be the cure. » – Cardan Greenbriar
Membre de la RASA.

01 juil. 2020, 22:28
Les Larmes du Ciel  privé, RPG+ 
« Non. » Elle secoua la tête. « Non. » Elle refusait mon aide. « Non. » Elle allait m’envoyer dans les roses. « Non. » Tout était fichu.

*Non*

Elle s’était levée. En chancelant, certes, mais elle était sur ses deux pieds, debout, face à moi. Elle me prit la main et je me levai en la regardant avec attention. Ce changement de voix, de regard, de réaction face à mes mots me laissait surprise mais quand elle se mit en marche, je la suivis sans un mot. Qu’aurais-je pu dire ?

Le pas de la Jaune s’accéléra jusqu’à devenir si rapide que je commençais à avoir du mal à la suivre. Les gouttes qui tombaient du ciel jusqu’à la terre marquaient un rythme différent de celui du pas de Lena, me déroutant. Sa main dans la mienne, je commençai à courir derrière elle, mes pieds s’enfonçant dans la terre trempée du parc, espérant ne pas glisser. Je butai sur une pierre mais ça ne stoppa en aucun cas la course de mon *amie* qui m’entraînait à travers les arbres et petits sentiers du terrain entourant Poudlard.

J’avais du mal à suivre sa cadence mais je fis du mieux que je pouvais, en laissant ma capuche glisser et mes cheveux blonds à découvert, des mèches virevoltant sous la pluie. Enfin, elle s’arrêta devant un arbre, un majestueux saule pleureur. Je soufflai un peu derrière elle, courir sous l’orage n’étant pas mon fort, et l’interrogeai du regard. Pourquoi m’avait-elle emmenée ici ?

Sa main gauche sépara les branches tombantes de l’arbre pour nous frayer un passage et une seule pensée s’empara de moi, comme une alarme.

*Jamais. Aller. Sous. Un. Arbre. Pendant. Un. Orage.*

Je n’écoutai pas la voix de la raison et déplaçai mon regard sur le banc qu’abritait le saule. C’était un peu comme son jardin secret. Je serrai un peu plus fort la main de la Jaune dans la mienne, comme un remerciement pour m’avoir fait confiance. Cet endroit lui rappelait chez elle. Un sourire se dessina sur mon visage. Un arbre lui rappelait son « chez moi. » Son saule pleureur était comme mon lilas. Comme mon chez moi.

L’endroit était beau mais toute mon attention était reportée sur Lena. « On l’a planté parce que… » La jeune fille semblait être proie à un malaise terrifiant. Aux cauchemars la dévorant. Je serrai de nouveau sa main pour la mettre en confiance, pour qu’elle n’ait pas peur de parler.

Et puis, ses paroles virent. Émouvantes. Douloureuses. Le sous-entendu fut clair à mes yeux. « Pour me rendre mon frère. » Rendre. Je tournai mon visage vers elle, affligée. Était-ce bien ce que j’avais compris ? Son frère… était… mort ?

Sans savoir quoi dire, je la regardai droit dans les yeux. Aucun son ne sortit de ma bouche mais mes yeux exprimaient tout le soutien dont elle avait besoin. Ce fut mon tour de la guider, main dans la main, jusqu’au banc. Sans m’y asseoir pourtant, juste debout, devant, pour le regarder. Cherchant les mots justes pour Lena. Je pris sa main libre dans la mienne et chuchotai :

Rien de ce que je pourrais dire changerait quelque chose à la situation, non ? Et parfois, les mots valent mieux que les actes, n’est-ce pas ?

Sans attendre sa réaction, je lâchai ses mains pour passer mes bras autour de son cou et la serrer dans mes bras.

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