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29 sept. 2020, 17:34
Frappe-toi le cœur
13 Mai 2045
HAINE


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Premier post réservé



Comment le sait-on, quand on est amoureux ? Personne pour vous prévenir, n'est-ce pas ? Même pas un ange tombé du ciel, une flèche qui te transpercerait le cœur ou encore un éclair qui te frapperait directement le crâne dans un vacarme assourdissant. Non, c'est beaucoup plus simple et discret, tu ne le vois même pas arriver. Il est bien dommage d'ailleurs de constater que l'on ne reçoit pas un message pour prévenir de sa venue. Pas un texto ou pigeons voyageur, il vous tombe dessus sans crier gare. Garde à vous ! Il vous rend ivre cet Amour, oh ce qu'il est terrible ce grand, pourtant tout le monde se l'arrache. C'est bien triste, car également, il rend accro. Ça commence par des battements effrénés quand l'humain qu'on a choisi se rapproche. Les pigments de la peau qui violemment foncent pour les plus timides. Cette pupille se dilate pour mieux dévorer l'humain du regard. Les mains moites quand ça vient vous adresser la parole avec ce sourire, et qu'on ne sait que répondre. Ou bien cette sensation si étrange soit-elle qui fait gargouiller votre estomac de plaisir. Et tout cela, doucement, crée un cocktail des plus explosif.

Si tu étais déjà tombée amoureuse dans ta courte vie, tu l'avais depuis lors oublié. Cela ne devait pas être si fantastique, alors les émotions s'étaient perdues dans les tréfonds de ton esprit. C'est curieux, tout de même, ce genre de chose ça ne s'oublie pas. Et puis à quoi cela servait-il, d'être amoureux ? À rien naturellement. À part pouvoir occuper ton esprit dans les moments durs, sourire comme ça rien qu'en se rappelant son visage. Se sentir un peu plus important aux yeux des autres et en particulier de cet humain. Ou bien savoir où trouver du réconfort, avoir un pilier, un confident, un petit plus de bonheur.


Tu avais beau te forcer, tu ne comprenais pas et les regardais en plissant les yeux, presque dégoûtée. Tu ne supportais déjà pas de voir Erin et Walter le faire, alors deux gamines qui se prenaient pour des grandes, tu trouvais cela absurde. Elles se collaient l'une l'autre, se serraient comme elles pouvaient. On aurait dit qu'elles souhaitaient fusionner pour ne plus former qu'un. Serait-ce ça l'Amour ? Rassembler deux âmes en un seul corps ?
Tu détournes le regard, alors qu'une grimace se forme sur ton visage quand tu les vois s'embrasser. *Merde ! 'Sont sérieuses ?* L'une part, quittant l'autre avec un certain regret que tu refuses de relever. Tu t'approches à petit pas, dans le dos de celle qui est restée, t'arrêtes à quelques mètres, la regarde de haut en bas avec dédain.


- Eh. Ça va ? Ça te dérange pas ?

Go away chicken ! Alison M.
Éloge à la Charogne.

01 oct. 2020, 12:24
Frappe-toi le cœur

On ne s'embrasse pas c'est trop peu
On se serre en symbiose
Valse d'atomes qui s'aimantent
Parce que tout va disparaître
Je t'aime

Tim Dup - Le Visage de la Nuit


Frappe-toi le cœur
13 Mai 2045, l'Après-Midi
Parc
Privé avec Ashley Swan




Amplifiés. Les sensations, la brise légère sur ma nuque, mes cheveux s'éparpillant sur mes yeux, tout est si réel. Seuls les Échos restent absents, je me noie dans le Silence des yeux bruns qui me font face. Ses yeux. Alaska.
Je revois encore et encore ces mêmes images, c'était pourtant il y a plus d'un mois, la honte, la fuite. La peur. Mais elle était restée, pour moi. Pour nous. Et pas un jour n'était passé sans que l'image de son sourire ne viennent me soutenir, m'empêcher de me noyer.
Parce que nous nous aimons, parce que c'est beau.
Elle pose son front sur mon épaule, j'ai encore le gout du soleil et de la pluie sur ma bouche. Elle m'a donné un arc-en-ciel, l'a déposé délicatement sur mes lèvres. Les yeux clos, je le savoure, elle serrée contre moi.

Elle s'éloigne de quelques centimètres, je crois qu'elle doit partir à présent, j'ignore si elle l'a formulé, mais je le lis dans ses yeux. Je ramasse mon sac posé par terre et la regarde s'éloigner, ses cheveux valsent dans le vent pourtant léger. Je ne souris pas, je savoure les couleurs toujours posées sur mes lèvres. Je crois que je suis heureuse, je ne sais plus bien ce que c'est que de l'être, mais si ce n'est pas ça alors je ne le saurais sans doute jamais. Être heureuse c'est croire en quelque chose après. C'est profiter de ce qui arrive et sourire dans son cœur. C'est ne plus avoir peur du passé ni de l'avenir. C'est pouvoir regarder l'instant présent en se sentant légère dans sa poitrine. Je crois qu'être vraiment heureuse c'est tout simplement avoir envie de vivre.

Progressivement, les sons reviennent taper contre mes tympans. Pourtant je les sens moins agressifs que d'habitude, presque délicats, ils ne me font pas mal. Une fille s'approche de moi, je ne la regarde pas mais je la vois s'avancer. Je ne sais pas qui elle est, je ne sais pas ce qu'elle veut. Elle se plante dans mon dos, je ne me retourne pas, j'ai peur de ce qu'elle pourrait gâcher. Mon bonheur, si rare. Trop précieux.

Sa bouche crache des mots dénudés de sens. Que veut-elle ? Que-lui ai je fait pour qu'elle s'adresse à moi ainsi ? Me déranger.... Je pense comprendre qu'elle parle des baisers. D'Alaska et moi. De notre bonheur, celui qui ne doit pas être partagé. Il n'appartient qu'à moi. Qu'à nous.
Je me retourne, lui faisant face. Elle est belle malgré l'air dédaigneux qui éclabousse son visage. Ses cheveux d'un noir de jais me font penser à la couleur des ailes d'un corbeau. Je suis beaucoup plus grande qu'elle mais elle ne semble pas s'en émouvoir. Pourquoi donc après tout...
Je n'aime pas ce qu'elle a dit, je n'aime pas ce qu'elle est. Je n'aime pas qu'elle essaye d'enlever mon bonheur. Pourtant je n'élève pas la voix quand je lui répond. " T'es belle mais t'es mots y'sont moches. Tu sais pas ce que c'est que d'être heureuse quand on aime." Mes yeux cherchent les siens, bleus-gris, j'aurais voulu que mes mots soient justes. Qu'ils soient vrais. Mais je parle comme une enfant, mes Yeux parlent mieux que mes lèvres. Je l'ai toujours su.

L'arc-en-ciel perd son goût...
Terni.

Soucis IRL : Absence presque totale en ce moment, retard Rp. Privilégiez les hiboux si besoin.
« Il y a un moment où les mots s'usent. Et le silence commence à raconter » -Khalil Gibran-

07 oct. 2020, 17:35
Frappe-toi le cœur
Elle se retourne. Tu ne bouges pas. Elle te regarde, plante ses yeux dans les tiens. Elle semble dire *Qu'est-ce que tu me veux, toi ?* Tu la détaille, ignore son regard. Ce regard qui lui-même te parcourt la face.
Elle est plus grande, te dépasse d'une tête et demi et tu es obligée de lever la tête pour voir son visage. On dirait que ça fait des lustres qu'elle n'a pas dormi, son visage est pâle et de noires cernes lui tombent bien bas sous les yeux. Yeux d'un bleu luisant qui semble pareilles à ceux de Ruby. Tu aurais presque l'impression de la voir Elle, à travers les pupilles de cette Autre. Et il y a ses mèches blondes qui dégoulinent sans jamais atteindre ses épaules, comme pour les narguer.
Et puis elle parle. Sa voix n'a rien d'agressive, ni de joyeuse. Elle est dans un entre-deux morne, sans teinte, comme si tout importait peu. Ce qu'elle dit te fait rosir très légèrement, mais pas assez pour qu'on ne le remarque franchement. Tu savais qu'elle disait n'importe quoi, que de sa jolie bouche ne s'échappaient que de répugnants mensonges. Tu n'avais rien de belle, et tes mots étaient loin d'être laids, contrairement aux siens. Enfin, c'est ce que tu te disais, en tournant de nouveau tes yeux vers les siens. Le seul point où elle avait juste, cette grande à l'allure hautaine, c'est que tu n'avais aucune idée de ce que cela faisait, quand on était amoureux. Et cela ne te préoccupais pas plus que ça, tu t'en fichais bien.


- Qu'est c'qu'on s'en fou de mes mots ! Toi, je sais que tu es laide. Entièrement. Même ton âme est moche, ça crève les yeux.


Ta voix est méprisante, bien basse. Comme celle d'un serpent, elle siffle des choses bien infâme. Elle veut encore siffler, ta voix, continuer sur cette lancée. Elle veut déposer délicatement son venin corrosif, jusqu'à faire fondre cette barrière tenant prisonniers les sentiments de l'Autre. Les laisser s'échapper, c'est toujours un moment merveilleux, plus splendide que le plus beau des feux d'artifices.


- J'me demande comment elle peut t'aimer, l'autre. Elle est comme toi, d'ailleurs. Les moches attirent les moches, c'est bien connu.


Tu ricanes, fière de ta remarque, le menton relevé d'un air dédaigneux. Dans tes yeux, brille une lueur mauvaise qui n'est pas prête de disparaître. Et sur tes lèvres s'est dessiné un sourire tordu.

Go away chicken ! Alison M.
Éloge à la Charogne.

29 oct. 2020, 16:54
Frappe-toi le cœur


Ses mots traversent mon cœur sans parvenir à l'abîmer, comme des ombres invisibles et incapables de causer le moindre dégât. Ou bien alors c'est moi l'Ombre, c'est moi le fantôme, alors ses mots tranchants ne peuvent rien contre moi. Parce que, ce que la fille ne sait pas, c'est qu'elle ne m'apprends rien que je ne sache pas déjà. Je suis laide, même mon âme est laide. Je le sais, je le sais et je suis la seule à pouvoir me juger là dessus. Elle, ne sait rien. Strictement rien. Alors je me fiche bien de ce qu'elle a vu à travers moi. Car c'est bien de cela qu'il s'agit n'est ce pas ? Elle a su déceler la pourriture dans mon cœur et la laideur dans chaque parcelle de mon être. Peut-être n'est elle pas une gamine comme les autres. Peut-être sait elle lire a travers les corps. Voir le Dedans. Ce qui ne doit pas être vu, ce que chacun cache au fond de soi.
Non. Non, c'est impossible. Parce que si elle avait su lire en moi elle aurait vu autre chose que la laideur, une étincelle d'amour dans l'Océan de Noirceur.


Je me fiche bien de ce qu'elle puisse me trouver moche, je le suis. Mais le bonheur, ou ce que je pensais qu'il en était est partit. Il n'en reste plus rien. L'arc-en-ciel qu'Alaska avait déposé sur mes lèvres à disparu. Je n'ai pas peur, je ne suis pas en colère, je ne suis même pas triste. Je suis juste vide. Cette fille, qui me fait face, elle m'a vidé. Elle a fait de moi une enveloppe vide, dois-je lui en vouloir pour ça ? Je crois que j'en suis incapable. Parce qu'elle a aussi fait disparaître la douleur de mon être quelques instants. Une coquille vide n'a pas mal, elle ne ressent rien. Bien sur, je sens le mal-être revenir déjà, se faufiler au sein de mon corps et de mes pensées. Reprendre sa place, qu'il occupe depuis si longtemps j'en ai l'impression.

Lorsque je plonge mes yeux dans ceux de la fille, la gamine, l'Autre ou qu'importe le nom qu'on lui donne, je vois la malveillance, je vois sa méchanceté qui s'accorde parfaitement avec son sourire satisfait. Elle pensait me faire mal ? Elle n'a fait que me vider. Elle voulait détruire, détruire le peu d'émotions positives qu'il me reste. Ça, elle a réussi. Finalement, je pourrais être comme elle. Je le suis un peu. Les insultes à ceux qui n'ont rien demandés, la gifle à Élicia, tout ça, est-ce que ce n'est pas de la méchanceté ? Est-ce que la même envie méchante se lisait dans mon regard quand je l'ai frappé ? Peut-être bien... Peut-être, je ne n'en sais rien au fond.


Elle a aussi parlé d'Alaska, elle a dit qu'elle était moche. Je m'en fous. C'est faux, et tant que moi je la trouve belle, le reste importe peu. Je ne sais pas quoi faire, quoi lui répondre, je ne sais même pas si je dois lui répondre. Je pourrais rester ici, à la fixer, sans rien dire, à attendre qu'elle se lasse de faire le mal. Je pourrais partir, lui tourner le dos et l'oublier. Me dire qu'elle n'est qu'une enfant de plus, stupide et sans cervelle qui pensent que cracher sur le monde le rendra meilleur. Je pourrais aussi lui répondre qu'elle aussi est moche et que je me fiche bien de ce qu'elle pense. Je pourrais la frapper, comme j'ai frappé la gamine, je pourrais sortir ma baguette et lui lancer un sort humiliant. Au lieu de ça, un chuchotement franchis mes lèvres "Tu crois vraiment m'apprendre quoi que ce soit ? Tu crois réellement pouvoir m'blesser avec tes mots tranchants ? J'suis un fantôme, tes mots ils m'traversent. Ils m'atteindront pas. Jamais."

Je ne suis plus vide du tout, au contraire, je me sens lourde, comme si tout était revenu en moi d'un coup. La tristesse, la douleur, la colère, seul le bonheur ne reviens pas. Je le savais, je le savais.
Parce qu'il était éphémère...


Désolée pour ce retard, vraiment, le temps et l'inspiration m'ont manqués, mais Siam m'a appelée et me voilà à nouveau. J'espère que ce Pas saura te convenir, je ne suis pas réellement convaincue par lui, mais je crois qu'il est sincère.

Soucis IRL : Absence presque totale en ce moment, retard Rp. Privilégiez les hiboux si besoin.
« Il y a un moment où les mots s'usent. Et le silence commence à raconter » -Khalil Gibran-

26 nov. 2020, 14:15
Frappe-toi le cœur
Elle te regarde longuement, comme plongée dans ses pensées et incapable de te répondre dans l'instant. Ses pupilles te fixent avec un air si vide et sans expression que ton ricanement fini par s'éteindre au fond de ta gorge. Aucune réaction de la part de l'autre. Tu la trouves alors d'un ennui mortel, et te demandes si tu ne devrais pas faire demi-tour. *Elle n'en vaut pas la peine, franchement. Vaudrez mieux que je retourne faire mes devoirs plutôt que de perdre mon temps avec elle.* Tu lâches un soufflement de mépris et va pour tourner les talons, quand sa voix interrompt ton geste et te fait de nouveau lever les yeux vers elle. Celle-là, tu ne l'attendais pas, et tu reçois ses paroles avec un haussement de sourcil.

Tu la regardes, essayes de déceler la moindre étincelle d'ironie dans ses prunelles, mais non, l'enfant est tout ce qu'il y a de plus sérieux. Alors c'est comme si une boule se forme au creux de ton ventre s'enflamme toute entière dans ton fort intérieur. Elle remonte le long de ta gorge, comme une météorite entrant dans l'atmosphère, fait vibrer ta lèvre inférieure et gonfler légèrement tes joues. Et tout à coup, elle s'échappe de ta bouche alors que tu lui ris au nez. Un rire qui parait franche, les yeux brillants de moquerie. Tu tentes une dernière chose, avant de probablement laisser tomber.


- Un fantôme ? Et t'as vu, moi j'suis une licorne ! Non mais sérieux, dans quel monde tu vis toi ? Tu crois vraiment que je vais m'émouvoir aux larmes devant tes métaphores et tes jolis mots ? Ridicule.


Tu continues de lâcher un petit ricanement discret, avant d’enfoncer tes mains dans tes poches. *Bien sûr que oui ma cocotte, je crois pouvoir te blesser. Tout ce que tu racontes, c'est faux et tu le sais. Mes mots tranchants comme tu dis, ils ratent jamais leur cible. Si ce n'est pas maintenant, ils reviendront te hanter ce soir.*

Navrée pour ce retard

Go away chicken ! Alison M.
Éloge à la Charogne.

01 févr. 2021, 17:00
Frappe-toi le cœur


Je me sens lourde, triste et en colère contre cette fille et ses cheveux noirs comme sa méchanceté. La méchanceté est la vengeance du malheur il parait. Pourtant dans son cas, j'ai l'impression que cette phrase perd tout son sens. Elle rit, elle rit et parle, chacune de ses interrogations et exclamations sortant de ses lèvres comme du venin.

Mais le venin n'est efficace que lorsqu'il est inséré dans la victime, et ses paroles ne m'ont pas mordues. Ses mots ne me font pas mal, ils m'effleurent et me traversent sans réellement me toucher, tout cela n'a aucun sens. Cette fille n'a aucun sens. Elle parle pour faire mal, dégaine ses mots pour blesser, pensant atteindre sa cible aussi surement que si elle était munie d'un poignard effilé. Mais sa lame ne me blesse pas. Et celle qui la tient semble être une bien piètre épéiste. Elle ne sais pas manier son sabre, elle ne sais pas manier ses mots. Et les mots qu'elle me jette dans le désordre à la figure sont si peux travaillés qu'ils rebondissent sur moi, ou manquent leur cible.

J'ai reçu beaucoup de mots, j'en ai reçu des très beaux, des cadeaux ou des caresses. Des perles transparentes ou bien des fleurs odorantes. Et j'en ai reçu des moins agréables, des pierres que l'on jette au visage, des poignards plantés dans le cœur. Parfois ce ne sont que des égratignures qui s'effacent vite, mais d'autres fois la plaie ne guérit mal et laisse une cicatrice. Les mots de celle qui me fait face, les mains rentrées dans ses poches, un air méprisant peint sur son visage, ils ne sont ni des caresses, ni des pierres, ils sont comme de l'eau, on les sent passer mais ils ne font aucun dégâts.

Pourtant je ne peux me résoudre à la laisser ainsi, à la laisser croire qu'elle me fait mal. Je ne veux pas qu'elle est la satisfaction de me voir partir ainsi. Parce qu'elle m'a gâché mon bonheur, et ça je ne l'oublierais pas. Alaska m'a donné un arc-en-ciel, et il m'est impossible de ne pas en vouloir à la personne qui à réussi à le faire disparaître plus tôt que prévu.

"Je ne crois rien du tout, j'm'en fiche totalement. Le monde dans lequel j'vis me regarde moi et uniquement moi et change toi en licorne si ça te fais plaisir. Dit que je suis ridicule, mais songe p'têtre aussi à te retourner l'compliment." Ma voix est rauque et frotte sur les voyelles, comme après une mauvaise toux et mes mots s'estompent si vite dans l'air ambiant que l'on pourrait croire que l'atmosphère les a absorbés.
Je ne cherche pas à l'affecter, je ne cherche pas à lui lancer des mots poignards, à la blesser. Je ne sais pas si j'y arriverais, même si je le voulais. Il faut savoir affuter sa lame pour faire le mal, je ne sais pas aiguiser mes mots. Je connais leur pouvoir et ils m'accompagnent mais je suis incapable de les maitriser.

Cette gamine, car plus aucun doute s'en est une, ne mérite pas que je tente de polir mes mots pour tenter de lui faire mal. Je rends les coups quand on m'en donne, mais les siens m'ont loupés. Je l'empêche simplement de partir sur des fausses impressions et d'avoir à enrichir son orgueil. Je reste de marbre et la fixe du regard. J'ignore ce que mes yeux expriment parce que j'ai du mal à exposer ce que je ressent. Un trop vide et trop plein en même temps.
Toujours Trop.


Que dire, presque deux mois sans écrire... Mais me revoici, je ne peux pas promettre que ma présence soit stable, mais mes Mots m'avaient manqués. Je suis désolée pour cet immense retard et j'espère que ce Pas saura te convenir...

Soucis IRL : Absence presque totale en ce moment, retard Rp. Privilégiez les hiboux si besoin.
« Il y a un moment où les mots s'usent. Et le silence commence à raconter » -Khalil Gibran-

16 avr. 2021, 18:03
Frappe-toi le cœur
À quoi ça sert tout ça, hein Gamine ? De frapper comme ça, par pur plaisir de voir s'effondrer toutes les belles choses qui t'entourent ? Tu n'agissais même pas par vengeance, cette fille que tu n'avais jamais vue avant et qui ne t'avait même pas cherché. Les dites piques que tu lui lançais depuis tout à l'heure ne semblaient pas même lui frôler le cœur. Tant mieux sans doute, mais tout ce qui te venait à l'esprit à présent, c'était la déception de ne pas avoir réussi à la faire vriller. Il ne te restait plus qu'à abandonner et partir à présent. Mais la honte de cette défaite t'empêchait de faire marche arrière vers le château. Sans doute, n'étais-tu pas assez douée pour faire mal, mais tu ne manquais pas de patience et de détermination.
Sa remarque te fit comme un petit coup de couteau dans la poitrine. Rapide et efficace. Néanmoins, tu pris un savoureux plaisir à le recevoir, détectant toute la colère et la rancœur que l'autre t'accordait dans ses mots pincés. *C'est un bon début.*
Tu la regardais un instant, sans sourire, ni haine, ni dégoût, ni rien du tout. Comme si tu ne savais plus quoi lui répondre.
Les pensées se succédaient à une vitesse vertigineuse dans ton esprit, à en donner le tournis à toute autre personne. Tu avais attaqué sur ce qui lui semblait cher à ses yeux ; l'autre fille, mais finalement ça n'avait plus du tout l'air d'une bonne idée. La grande semblait parée à toutes provocations sur ce sujet, il fallait chercher plus profond. Trouver la faille de la blonde. Tout le monde a une faille, n'est-ce pas ? Même toi Gamine.


- Pff, t'es bête...


Bien que tu l'eus dit tout haut, cette phrase sonnait comme pour toi-même. Tu l'avais prononcé comme si tu étais une petite enfant s'apprêtant à faire une bêtise. Tu clignais des paupières avant de baisser les yeux vers le sol, les joues rosies et un air désolé sur le visage. Jouer la comédie, berner les autres, ça, tu savais faire. Au moins une chose que tu tenais de ta mère, si elle t'avait vu, elle aurait sans doute été fière de toi. À moins d'être une machine, l'autre n'aurait jamais pu deviner ce que tu avais derrière la tête à ce moment précis, et encore moins savoir que cet air terriblement désolé n'était qu'un masque dont tu te débarrasserais facilement.
À présent, tu t'apprêtais à faire une chose que tu détestais plus que tout, mais tu te forçais à ouvrir la bouche et marmonner.


- Ouais, t'as raison. C'était con, désolé.


T'aurais envie de te frapper. Ashley Swan ne dit pas *pardon*. Et si elle le dit, elle ne le pense pas, mais ça, l'autre ne le sait pas. Loin d'être bête, tu te dis alors qu'elle trouvera ce changement un peu bizarre, surtout après tout ce que tu avais tenté de lui balancer à la figure. Il te fallait trouver une excuse, éloigner toute la méfiance de l'autre. Tu enchaînais alors rapidement, lui jetant des petits coup d’œil gênés.


- Je ne sais pas ce que j'ai aujourd'hui, normalement, je ne dis pas ce genre de chose... Enfin, je ne suis pas méchante gratuitement, comme ça. *Faux, mais comment pourrait-elle le savoir ? Enchainons sur la partie émotion.* Ça va pas trop en ce moment alors j'ai voulu étaler ma haine sur quelqu'un, ce qui est complètement débile et en plus je suis pas très douée pour faire mal... Pardon, pour ce que j'ai dit, j'le pensais pas du tout.


Tu fais un pas pour t'éloigner d'elle, te dandinant un pied sur l'autre et lui adressant un minuscule sourire désolé sur ta face d'ange. Dans la manipulation, chaque geste, chaque mot, chaque regard ou micro-expression du visage entre en jeu. Le moindre faux pas peut tout détruire.


- Elle... elle s'appelle comment ta copine ?


L'autre t'adresse un regard comme tu en as rarement vue dans ta vie, emprunt d'un mélange de haine, de dégout, de fatigue, de tristesse et pleins d'autres éclats mystérieux que tu n'aurais su définir. Ses yeux brillaient si fort qu'elle aurait pu remplacer le soleil, on n'y aurait vu que du feu. Elle avait bien plus d'allure, à présent, peut-être avait-elle deviné ton petit jeu, ça expliquerait sans doute l'air avec lequel elle te dévisageait. Sa froideur soudaine te fais déglutir et tu penses un instant voir arriver à une vitesse vertigineuse sa main dans ta figure. Mais son calme semble souverain, et elle finit par faire demi-tour vers le château, sans t'accorder la moindre importance.
Tu restes quelques minutes sans bouger, le regard dans le vague. Tout cela n'avait décidément aucun sens.

Post modifié pour cause du dépars de la Plume de Siam. Autorisation de cette dernière pour faire agir son personnage.

Go away chicken ! Alison M.
Éloge à la Charogne.