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26 nov. 2020, 18:29
 Fermé  À bout de souffle  PV : Matthew Hughes 
Disclaimer : Sujet sensible.
Ce RP aborde certaines actions dangereuses pratiquées par le personnage.
Les descriptions peuvent heurter les plus jeunes. 
(à ne pas reproduire, ce n’est pas un jeu)


Samedi 11 septembre 2033 - 12h30
Poudlard - Arrière cour sur le Parc



Je ne voulais pas crever... Juste savoir comment c’est après, connaître la sensation de ne plus ressentir le quotidien, devenir plus léger qu’une brise.

La vérité, c’est que j’aimerai tellement comprendre ce qu’il y a derrière. On est sorcier, on côtoie la vie, la mort, on joue avec parfois. Mais on ne sait pas du tout ce qui se passe quand on ne fait plus partie du monde des vivants. Est-ce un autre univers, où se croisent ceux qui ne sont plus ? Les croyants espèrent le paradis, ou envisagent l’enfer avec angoisse. D’autres affirment qu’on ne disparaît jamais vraiment, une trace reste de nous, une forme d’énergie, d’électricité. Maman dit que nous faisons partie d’un tout dans l’Univers infini. Il est aussi possible qu’il n’existe en fait plus rien après. Et l’on se rassure de chimères et de légendes, pour ne pas penser que la vie est une vaste fumisterie. Croire pour ne pas tomber dans le désespoir ? Pourtant, Nick Quasi-sans-tête par exemple existe toujours. Sous une autre forme, soit, mais s’il est devenu un spectre, c’est qu’il y a quelque chose de plus puissant à découvrir. C’est comme Mimi Geignarde. Par quel prodige a-t-elle réussi à perdurer au-delà de sa mort ? Lorsque je leur pose la question, les fantômes de Poudlard ne sont pas très bavards. Il semble que l’instant d’après, ils étaient devenus ce qu’ils sont, sans vraiment savoir par quel enchantement. Quelqu’un a-t-il estimé qu’ils avaient encore un rôle à jouer ? Comme les Sombrals : Voilà des créatures fascinantes. D’où viennent-elles ? Et pour quelle raison seuls ceux qui ont approché le deuil de près peuvent-ils les voir, et pas les autres ? Que sont-ils ? Des zombies ?
J’ai lu une fois dans un journal moldu le témoignage d’un gars déclaré décédé plusieurs minutes après une chute. Il disait avoir vu une sorte de long couloir au bout duquel émanait une lumière vive et douce à la fois. L’ombre d’un proche l’y attendait. Ce dernier lui aurait dit que ce n’était pas encore son tour, et qu’il avait des choses à faire avant de le rejoindre. Le coeur de ce type s’est remis à battre juste après. On ne sait pas si son cerveau a conditionné sa vision. Mais des milliers d’autre gens ont raconté la même histoire vécue dans des circonstances similaires.
Franchement, trop de questions tournent dans mon esprit de pré-ado de treinze ans. Je voudrais juste comprendre, voir, expliquer tout ça. Les gens ne sont-il pas curieux de savoir ? Comment ne peuvent ils pas être curieux de trouver un sens à la vie ? La magie, ça n’explique pas tout. Au contraire, ça interroge plus qu’autre chose. J’avais ce jour-là tenté une fois encore de discuter de tout cela avec le Moine Gras. Mais les fantômes n’ont pas toutes les réponses. Lui en tout cas ne les a pas. Il est juste heureux de hanter le Château, il s’y plaît beaucoup. Le bec dans l’eau, je suis remonté dans mon dortoir, vide à cette heure du déjeuner. Je n’ai pas faim. Je me pose sur mon lit en tripotant mon écharpe. Et puis... une pensée me vient. Une sorte d’idée pour obtenir des réponses. Quand j’étais gamin, des gosses de mon quartier avaient un amusement morbide, le jeu du foulard. Je ne l’ai jamais pratiqué, mais un copain, James, s’y était prêté une fois ou deux. Il parait qu’en coupant sa respiration en serrant très fort le tissu autour de sa gorge un certain temps, on parvient à sortir de son corps, et l’on entrevoit « l’après ». J’avoue qu’en repensant à mon ancien camarade, l’idée m’a séduite. Et quand je reviendrai, je saurai. J’aurai des réponses.
Je me saisie de mon écharpe de soie, et je cours m’installer dans mon endroit favori à l’école, une arrière-cour ouverte sur le ciel, au rez-de-chaussée, donnant sur le parc. De là, on voit le lac qui brille quand le soleil est au Zénith. Je m’assoie sur un muret. Après tout, ça n’a pas l’air si compliqué que ça de se couper le souffle un petit moment. James n’en est pas mort. J’entoure le tissu à mes doigts, je l’étire un peu et emmaillote mon cou. Je commence à forcer sur chaque extrémité, avec de plus en plus de poigne.
Peu à peu, l’air disparaît de mon nez et de ma bouche.

Rappel : Cette pratique dangereuse n’est pas un jeu.
Dernière modification par Cassidy Powell le 31 déc. 2021, 02:17, modifié 6 fois.

Cassidy Powell - Gérant du GaiChiffon / Pré-au-Lard

30 nov. 2020, 22:19
 Fermé  À bout de souffle  PV : Matthew Hughes 
Cela faisait trente-deux ans que Matthew enseignait l'Étude des Moldus à Poudlard. Trente-deux années durant lesquelles il avait pu côtoyer des élèves aussi différents les uns que les autres. Chaque étudiant qu'il avait eu dans sa salle de classe était unique : certains feraient de grandes choses dans la vie et d'autres se contenteraient du minimum, certains seraient appréciés de tous et d'autres seraient peu appréciés. C'était cette gamme hétéroclite d'enfants qui l'avait poussé à rester enseigner à Poudlard, bien longtemps après que ces homologues moldus aient pris leur retraite.

La reprise des cours s'était faite dix jours plus tôt. Le vieil homme avait laissé son épouse dans la demeure familiale, ne remarquant qu'à peine que son état de santé commençait doucement mais sûrement à se dégrader. Les deux mois de vacances n'avaient pas suffit à lui faire perdre ses bonnes vieilles habitudes, il avait rapidement repris le rythme.

Après le déjeuner du samedi, Matthew décida d'aller faire une petite promenade dans le parc. Il faisait encore beau, il aurait été bête de ne pas en profiter puisque l'automne n'allait pas tarder à pointer le bout de son nez. L'homme était joyeux, il sifflotait gaiement jusqu'à ce que son regard se pose sur un étudiant – il devait avoir la quinzaine – en train de jouer à un bien drôle de jeu. Celui-ci était en train de s'étrangler, lui-même, avec sa propre écharpe. Il ne fallut guère d'hésitation à l'enseignant pour sortir sa baguette magique de sa poche. En deux trois mouvements de baguette, il métamorphosa l'écharpe du garçon en une nuée de papillons qui s'envolèrent aussitôt dans les airs.

Une expression fâchée sur le visage, Matthew se hâta de rejoindre l'enfant aussi vite que son âge le lui permettait, avec son bras tenant sa baguette magique le long de son corps. Il n'était même pas arrivé à trois mètres de lui qu'il commençait déjà à s'écrier en agitant sa baguette sous la colère :

« Mais... vous êtes inconscient ou tout simplement stupide ? Qu'étiez-vous en train de faire là ? »

♫ Where did I go wrong, I lost a friend ♫

07 déc. 2020, 00:19
 Fermé  À bout de souffle  PV : Matthew Hughes 
Déjà, les sons ambiants laissent place à une sorte de sifflement dans mes tympans. Mes narines se serrent, et j’ai l’impression que tout le sang qui coule dans mon corps comprime mes tempes palpitantes, ainsi que mon crâne. Il n’y a plus d’odeurs autour de moi. J’ai des fourmis dans les doigts, et ma jambe gauche réagit sous de très légères convulsions. À tout moment, j’espère... J’ai l’espoir d’apercevoir une lumière, ou une route, tout ce qui peut me donner un début de réponse. Soudain, ma trachée se libère juste quand l’ombre commençait à m’envahir. Mes yeux ne percevaient déjà plus le jour, et j’allais lâcher mon étreinte, à bout de force. Tout mon corps se relâche. Ma salive a une sorte de goût métallique. Je tousse, tête baissée, les mains tombantes sur mes cuisses. Je sens l’oxygène gonfler à nouveau mes poumons, douloureusement. Ma gorge me fait souffrir, je déglutie avec difficulté. Je relève le menton en direction de mon « sauveur ». Malgré ma vue embuée, je reconnais la silhouette du professeur Hugues. Je n’entends pas sa voix, mais il a clairement l’air mécontent à gesticuler, sa baguette à la main. Je reprends un peu mes esprits avant de lui répondre :
- Je ne faisais rien de mal...
Je dois lui expliquer. C’est inutile, il ne comprendra pas. Il ne fait surement pas partie des gens qui s’interrogent.
- Je... cherchais, c’est tout.
Personne ne comprend.

Cassidy Powell - Gérant du GaiChiffon / Pré-au-Lard

12 déc. 2020, 23:38
 Fermé  À bout de souffle  PV : Matthew Hughes 
La colère ne semblait pas vouloir quitter le visage du directeur de Poufsouffle. Au contraire, les traits de son visage s'accentuèrent lorsque le garçon de Serdaigle lui répondit qu'il ne faisait pas de mal. Serrant le poing, l'homme dut se faire violence pour ne pas crier sur le gamin, lui dire à quel point il avait été stupide et qu'il aurait bien failli y rester. Qu'espérait-il trouver en s'étranglant ainsi et en passant à deux doigt de la mort ? Son expression ne se désenfrognant pas, Matthew rangea toutefois sa baguette magique à l'intérieur de sa poche de sa robe de sorcier ; il n'en aurait plus besoin à présent, ou du moins, il l'espérait. Mettant les deux mains sur les hanches, le professeur toise du regard l'adolescent et s'exclama de nouveau :

« Ah oui ? Vous ne faisiez rien de mal ? Vous étiez sans doute en train de vous préparer pour un bal de fin d'année, c'est ça ? Ne me prenez pas pour un scroutt à pétard, je vous ai très bien vu en train de vous étrangler. »

Sur la fin de sa phrase, la voix de Matthew était devenue sèche. Il était stupéfait qu'un enfant n'ait si peu de considération pour sa propre vie qu'il en était arriver à jouer à ce genre de jeu. Sans laisser le temps au Serdaigle de répondre, l'enseignant rajouta :

« Par la barbe de Merlin, qu'est-ce qui vous a pris de faire ça ? »

♫ Where did I go wrong, I lost a friend ♫

30 déc. 2020, 14:21
 Fermé  À bout de souffle  PV : Matthew Hughes 
J'ai le sourire aux lèvres. Elles doivent être encore un peu bleues d'ailleurs. Je sais, j'ai une vraie tête à claques quand je fais ça. Un adulte m'engueule, et j'ai l'air de me foutre de lui. Il n'y a rien qui énerve plus que ça. Mais je n'y peux pas grand chose. C'est ma façon de déminer des situations un peu tendues. Je ne parviens pas à avoir l'attitude que l'on attend légitimement de moi : Les yeux baissés, le regard gêné, rougissant et honteux. Non, moi j'affronte en face, les yeux dans les yeux, avec l'expression de "parle toujours vieux schnock" alors que ce n'est pas du tout ce que je pense. Et puis ce professeur, que je connaissais peu à vrai dire, est bienveillant selon Diane. Je me relève, je m'étire la carcasse avec nonchalance, comme un chat, avant de lui répondre, totalement inconscient des risques que je viens de prendre, et encore moins que la mort m'aurait eu à la bonne s'il n'était pas intervenu. Je ne vais par m'épuiser à lui expliquer ce que je cherche, et il ne répondra de toute façon pas à mes interrogations. *Ils ne répondent jamais*. Alors je vais tenter de noyer le poisson et lui faire à l'envers. Avec un peu de chance, j'aurai une remontrance salée, et je réessaierai une autre fois, tranquille.
- Je ne vous prends pas pour un scroutt à pétard, Monsieur. En fait... je testais... un nouveau sortilège pour nouer et dénouer un nœud de cravate ! Parce que... il y a le bal à la fin de l'année, et... je suis nul en cravates et tout ça...
Bon, ce n'est pas terrible comme explication, mais en général, plus c'est con, plus on pense que ça ne peut être que vérité.

Cassidy Powell - Gérant du GaiChiffon / Pré-au-Lard

02 sept. 2021, 11:10
 Fermé  À bout de souffle  PV : Matthew Hughes 
RP FERME

Cassidy Powell - Gérant du GaiChiffon / Pré-au-Lard