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20 oct. 2015, 19:07
Il faut souffrir pour être belle  PV 
Lorsque Melissandre lui demanda s'il pensait à un endroit précis Dylan parut légèrement désarçonné. Étonnée, elle haussa les sourcils. Elle avait pensé qu'il avait un lieu en tête, sans quoi elle ne lui aurait pas posé la question. Cependant, il lui répondit rapidement :

"Eh bien en fait oui. J'aime beaucoup me promener dans le parc et je connais un endroit pas très loin du lac pour observer le coucher de soleil."


Mel sourit. Elle était curieuse de voir l'endroit qu'affectionnait Dylan. Elle l'imaginait charmant, avec une vue grandiose. Jusqu'à présent, elle n'avait jamais été en désaccord avec son ami. Ils avaient à peu près les même centres d’intérêts et elle trouvait sa compagnie très agréable. Elle faisait donc totalement confiance à ses goûts en matière de paysages. Dylan lui prit délicatement la main, ce qui la fit sortir de ses pensées. De cette manière, il semblait l'inviter à le suivre. Melissandre sentit ses joues s'empourprer. Elle trouvait que la sensation n'avait rien de désagréable, bien au contraire. Mais il la lâcha rapidement, les joues aussi rouges que les siennes. D'un geste de la main, il lui indiqua de le suivre. Elle attendit qu'il parle le premier mais un silence pesant s'était installé tandis qu'ils marchaient tous les deux. Finalement, Dylan détendit l'atmosphère en faisant des blagues plus ou moins drôles. Melissandre rit de bon sœur à la majorité d'entre elles, Dylan se chargeant de le faire à sa place lorsqu'elle n'y parvenaient pas. Bien coordonnés ces deux là.
Quelques instants plus tard, ils ralentirent le pas puis s’arrêtèrent complètement. Melissandre regarda autour d'elle, émerveillée. L'endroit dans lequel les deux jeunes gens se trouvaient semblait tout droit sortir d'un conte de fée. Il en dégageait une telle harmonie, une telle sérénité, que Mel avait l'impression de se trouver au paradis. L'air pur, balayé par une légère brise vivifiante, chatouillait ses narines. Elle inspira plusieurs fois à pleins poumons, ressentant une impression de fraîcheur très agréable. Des rayons de soleil d'une couleur irréelle, qui évoquait un mélange entre l'or, le rubis, le saphir et l'ambre, perçaient des branches d'arbres qui se trouvaient au-dessus d'elle. Devant eux, se tenait le lac, son eau pure clapotant légèrement. De petites vaguelettes se formaient, causées par le souffle du vent, donnant à l'endroit, un air enchanteur, époustouflant, magique. Ce n'est que quand Dylan lui annonça qu'ils étaient arrivés, que Melissandre se rendit compte qu'elle était restée bouche-bée. Reprenant quelques peu ses esprits, elle s'assit gracieusement sur le tapis moelleux que formait l'herbe verdoyante. En se tournant vers son ami, elle se rendit compte qu'il était également assis, son sac posé.


"Je viens souvent ici. L'endroit est merveilleux, tu ne trouves pas ?"


La gorge nouée par l'émotion elle ne parvint pas à sortir un son. De toute façon, le mot était trop faible. Ce lieu ne pouvait pas être décrit par un simple adjectif. Même dans ses rêves les plus extraordinaires elle n'avait rien vu de tel. Ce qu'elle voyait dépassait l'imagination. Ce qu'elle voyait faisait ressortir une multitude d'émotions qu'elle n'avait pas ressentit depuis longtemps. Il y en avait même qu'elle n'avait jamais dû ressentir de sa vie. Elle se sentait en paix avec elle-même, emplie de joie, d'amour, de gratitude envers la nature. La terre. La vie. Elle ferma les yeux quelques instants, afin de les ressentir au plus profond de son être. Si l'on exceptait le son mélodieux des feuilles d'arbres traversées par la brise, le pépiement des oiseaux et le léger clapotis de l'eau, tout était silencieux. Mais d'un silence qui n'avait rien d'oppressant , ni même de gênant. Ce silence là était plus significatif que n'importe quelle parole. C'était un silence remplis d'émotions, un silence bienvenu. Il fallu à Mel quelques instants pour se rendre compte que Dylan pleurait. Le spectacle l'attendrit aussitôt. Dans un autre endroit, à une autre époque, elle aurait aussitôt détourné les yeux et l'aurait assaillit de questions pour essayer de comprendre, cependant maintenant, à cet instant précis, elle le regarda intensément, se sentant également gagnée par l'émotion. Il ne faisait aucun doute que les larmes versées par Dylan avaient une signification personnelles. C'est pourquoi, elle ne s’embarrassa pas à lui poser des questions malvenues. Après tout, ils venaient de devenir amis. S'il voulait se confier, il le ferait. Elle ne voulait en aucun cas qu'il se sente obligé de se justifier. Le vent se leva, les rayons du soleil prirent une teinte plus sombre. Comme s'ils voulaient l'avertir que le temps était compté. Dévorant une nouvelle fois le paysage du regard, elle prit la parole en parlant très doucement, comme si elle craignait qu'élever la voix ferait disparaître ce paradis sur terre.

"Oui, tu as raison. Cet endroit est magnifique. Je n'aurais jamais pensé qu'il puisse exister un paysage aussi époustouflant ailleurs que dans les histoires. Je ne te remercierai jamais assez pour m'y avoir amené. Vraiment."

Elle se tut. Elle aurait voulu lui décrire ce qu'elle ressentait, l'harmonie que ce lieu faisait naître en elle. Toutes ces émotions positives. Mais une fois encore, cela lui semblait indescriptible. Elle ne parvenait pas à mettre des mots dessus. Alors, elle ferma encore une fois les paupières, frissonnant sous les caresses du vent. En attente de la réponse de Dylan.
22 oct. 2015, 18:58
Il faut souffrir pour être belle  PV 
Depuis qu'il avait emmené Mélissandre à son endroit "secret", Dylan avait ressenti une grande et une profonde nostalgie. Le paysage était magnifique, le soleil offrait des couleurs tout simplement magnifiques, et il ne pouvait pas détacher ses yeux d'un tel spectacle. Assis par terre, il ne pouvait plus vraiment penser à autre chose qu'à la beauté du monde qui l'entourait. L'automne était arrivé d'un coup cette année et les feuilles des arbres affichaient des couleurs absolument superbes. Du vert, du jaune, du rouge en passant par l'orange, tout était vraiment sublime. Il avait séché les quelques larmes qui avait coulés sur son visage et c'était maintenant ressaisi. Il profitait pleinement du spectacle naturel qu'il adorait tant. Même si cela faisait un petit peu, disons fragile, Dylan adorait les couchers de soleil. Et à cet endroit, la magie atteignait son paroxysme. Soudain, Dylan se rappela qu'il avait accompagné Mélissandre avec lui. Il est vrai qu'il oubliait parfois tout ce qui l'entourait à cet endroit. Il ne s'était donc pas vraiment chargé de demander à sa jeune amie ce qu'elle en pensait. Cependant, celle-ci ne se fit pas prier et lui donna son point de vue après quelques minutes de silence :

« Oui, tu as raison. Cet endroit est magnifique. Je n'aurais jamais pensé qu'il puisse exister un paysage aussi époustouflant ailleurs que dans les histoires. Je ne te remercierai jamais assez pour m'y avoir amené. Vraiment. »

Eh bien, il semblerait que la beauté de l'endroit est également touchée la jeune Mélissandre. Le vent donnait une petite touche de fraîcheur qui faisait frissonner de temps à autre le jeune Gryffon. Cependant, pour rien au monde il n'aurait voulu être ailleurs à ce moment même. Le paysage était si idyllique qu'il était difficile même pour un cœur de pierre de ne pas apprécier la beauté du spectacle. Le soleil commençait sa descente lentement, reflétant ces rayons sur le lac qui était non loin. Il avait finalement pu trouver un petit moment de détente tout en rencontrant une nouvelle amie et en cela, Dylan se sentait vraiment heureux. Quand bien même l'endroit lui rappelait beaucoup les moments passés avec son frère, il choisit d'enfouir ses souvenirs au plus profond de lui-même pour ne pas gâcher un moment d'amitié avec Mélissandre en sentiments et paroles inutiles. Le silence collait parfaitement à la situation. Il répondit tout de même à Mélissandre pour ne pas la laisser sans réponse :

« Je te l'avais dit. J'aime beaucoup cet endroit. »

Dylan ne voulait pas trop casser le charme de l'endroit en paroles inutiles, aussi il était resté très évasif. Il n'avait pas vraiment tourné la tête vers son amie pour lui répondre, mais avait simplement répondu simplement, continuant d'observer le soleil. Pas trop quand même, il ne faudrait pas que le pauvre garçon se brûle la rétine. Serein et reposé, il s'allongea dans l'herbe de tout son long, les yeux rivés sur le ciel. Il pensait à quelqu'un à dire vrai. C'est drôle, mais depuis qu'il avait rencontré cette jeune fille, elle occupait toutes ces pensées. Principalement en fin de journée, puisque le jeune Gryffon ne se laissait pas entraîner par ses émotions mais tout de même, il y pensait beaucoup. Il invita Mélissandre à en s'allonger elle aussi dans l'herbe, après tout, après là boue, rien ne pourrait trop la salir. Il sourit à cette pensée alors que sa jeune amie ne semblait pas comprendre. Mais peu importe, Dylan observait les nuages, le coucher du soleil, et se rendit compte que la journée touchait presque à sa fin. Il commençait d'ailleurs à faire un peu plus sombre que tout à l'heure et pourtant, Dylan n'aurait pas voulu quitter sa place pour autant. Il demanda donc à Mélissandre ce qu'elle voulait faire :

« Il commence à se faire tard malheureusement ... On devrait peut-être rentrer ? Je n'en ai pas vraiment envie, mais bon, une fois qu'il fera vraiment nuit ... »

Dylan ne savait pas trop quoi faire. Les jeunes gens venaient à peine d'arriver, mais en même temps la nuit tombait doucement sur le parc ainsi que sur la Grande Bretagne. Et Dylan adorait encore plus la nuit que le jour, aussi voir un coucher du soleil et rester un peu après là nuit ne le gênait absolument pas. Mais il n'était pas seul et il restait l'avis de Mélissandre. Le jeune garçon attendit simplement que sa jeune amie lui réponde, dans le plus grand des silences. Ses pensées naviguaient à travers les nuages qui défilaient sous ses yeux et il réfléchissait à beaucoup de choses à la fois, dont cette jeune fille. * Je me demande bien ce qu'elle pense de moi ... * se dit-il, perdu dans son imagination.

Gryffondor du mois d'octobre 2015
23 oct. 2015, 22:26
Il faut souffrir pour être belle  PV 
"Je te l'avais dit. J'aime beaucoup cet endroit."


Melissandre ne pouvait que le comprendre. Ici, elle se sentait hors du temps, hors des soucis de la vie de tous les jours, hors de tout. Elle se sentait en paix avec elle-même, elle était heureuse. Elle avait bien conscience que, malheureusement, le temps ne s'était pas arrêté pas mais elle se disait qu'elle s'en fichait. Elle n'avait absolument aucune envie de sortir d'ici et elle ne le ferait pas tant que Dylan ne le lui demanderait pas. Ça pouvait paraître assez idiot mais elle se disait que tant qu'elle resterait là, elle échapperai à tout : aux couloirs humides et obscures qui avaient pratiquement réussis à la terroriser, à la masse impressionnante de devoirs qu'elle avait à rendre, à ses parents qui ne manqueraient pas de répondre à sa lettre en la faisant culpabiliser sur tout, elle les connaissait... Toutes ces petites histoires d'apparence insignifiantes contribuaient à lui faire baisser le moral. Mais ici, dans cet endroit sublime au charme idyllique, elle se sentait détachée de toutes ces émotions négatives. Elle aurait voulu rester là jusqu'à la fin de sa vie. La fin de tout. La fin du monde... *Je délire, cet endroit me rends folle !* Mais c'était une douce folie qui lui convenait très bien. À cet instant, Dylan s'allongea sur l'herbe, lui invitant à faire de même. Elle s'exécuta avec bonheur. Le sol était confortable, tapissé d'herbe fraîche. L'air pur dégageait une odeur suave de sapins. *Sûrement grâce à la forêt interdite qui n'est pas loin.* Elle sombra dans une douce torpeur, pas du sommeil, non, mais plutôt un état d'esprit complètement relâché. Elle ne pensait à rien et avait l'impression de penser à tout à la fois. La légère brise qui lui avait parut froide et hostile quelques heures plus tôt - qui lui parurent des siècles - semblait l'inviter à se laisser aller complètement. À n'être plus que paix, liberté et bonheur. Melissandre aurait voulu la remercier mais ça risquait malheureusement de se montrer assez compliqué. Comment remercier du vent ? On ne le lui avait jamais appris. Elle sortit de ses pensées, qui étaient de plus en plus folle, en percevant la voix de Dylan à ses côtés :

"Il commence à se faire tard malheureusement ... On devrait peut-être rentrer ? Je n'en ai pas vraiment envie, mais bon, une fois qu'il fera vraiment nuit ..."


Il n'avait pas l'air très enthousiaste à l'idée de rentrer. Mel y vit une lueur d'espoir : peut-être pourrait-elle le convaincre de rester encore quelques instants ? Elle se sentait si bien ici... L'idée de retourner au château n'était pas très séduisante. *Même pas du tout ! * Dylan était toujours allongé et avait le regard dans le vide, l'air d'être plongé dans ses pensées. Mel se demanda ce qui pouvait l'absorber à ce point. Il semblait même avoir oublié qu'il attendait une réponse. Incertaine de l'attitude à adopter, elle attendit quelques instants mais comme rien ne changeait elle se décida enfin à parler. C'est poussée par la curiosité, qu'elle demanda d'une voix hésitante :

"Dylan, je peux te poser une question ?" Sans attendre sa réponse, elle poursuivit. "À quoi penses-tu ?"


Elle espérait ne pas avoir été trop indiscrète mais il paraissait tellement absorbé par ses pensées que Melissandre en éprouvait une franche curiosité. Elle se demandait si cela pouvait avoir un rapport avec ce qui l'avait beaucoup ému tout à l'heure, mais son expression avait changée : il ne paraissait pas triste, juste extrêmement pensif. Elle le détailla longuement du regard avant de détourner les yeux, gênée. Se plongeant dans la contemplation du soleil presque entièrement couché elle se souvint qu'elle lui devait une réponse.

"Et sinon pour ce qui est de rentrer... Tu n'as pas l'air d'en avoir très envie, je me trompe ?"


Elle acheva sa question d'un petit sourire complice, surprise de sa propre audace. Elle espérait ne pas se tromper, justement. Mais bon, il fallait savoir relativiser. Quelle que soit la réponse de Dylan, rien d'important n'était en jeu. Elle le savait bien. Ce qui ne l'empêchait pas de prendre tout cela très à cœur. Au loin, des chouettes ululèrent, comme pour la traiter d'imbécile. *Je sais, merci, ce n'est pas la peine de retourner le couteau dans la plaie, animaux stupides. * La nuit s'emparait à présent du ciel tout entier, lequel arborait maintenant une couleur entre le bleu marine et le noir, avec des touches de violet. Melissandre adorait le violet depuis sa tendre enfance. En voir dans le ciel l'émut plus que tout. * Mon dieu, s'émouvoir à cause de la couleur du ciel... Il faut vraiment que je me ressaisisse ce n'est plus possible ! * Elle tripota distraitement des brins d'herbes en attente de la réponse de Dylan.
26 oct. 2015, 17:41
Il faut souffrir pour être belle  PV 
Dylan était toujours là, avachi sur l'herbe qui était maintenant chaude de la chaleur corporelle du jeune Gryffon. Le ciel avait toujours été quelque chose qui fascinait le Gryffon, il a toujours adoré les spectacles de lumières qui se jouaient devant ses petits yeux les soirs de pleines lunes. Une fois, il avait même assisté à un magnifique coucher de soleil en compagnie de son père dans le jardin et il ne s'était jamais senti aussi petit. Petit mais vivant. Les étoiles et le ciel étaient pour Dylan deux choses empli de mystère, et il adorait observer l'immensité du ciel, il ne s'en lassait jamais. Croisant ses mains derrière sa tête pour se faire un petit oreiller manuel, il continuait de perdre son regard dans l'immensité du firmament. * Tout est parfait .... * se dit-il, alors qu'il n'avait pas même imaginé se retrouver là en début de journée. Il était déjà venu un autre soir, quelques jours plus tôt, et il avait ressenti les mêmes sensations. Pour lui, rien n'était plus beau que cet endroit. De plus, l'automne offrait des couleurs chaudes et chatoyantes dans les arbres ainsi que sur le sol. Le soleil terminait doucement sa descente et les couleurs tout autour des deux jeunes gens commençaient à changer en une teinte un peu plus sombre mais toujours aussi merveilleuse, aux yeux de Dylan. Il adorait vraiment tout ce que la nature pouvait lui offrir, surtout lorsqu'il s'agissait de spectacles naturels comme ceux-ci. Mélissandre rejoignis Dylan quelques instants après qu'il lui ait proposé de s'allonger sur l'herbe, et la proximité de Mélissandre le fit un peu sourire. * C'est drôle quand même ... * pensa le jeune garçon alors même que Mélissandre n'était plus très loin de lui. Il venait de la rencontrer et pourtant, Dylan savait qu'il pouvait lui faire confiance. De plus, il se sentait étrangement à l'aise avec cette jeune Gryffonne, et parfois Dylan ne comprenait pas vraiment ce qu'il ressentait. En tous les cas, il appréciait beaucoup sa compagnie, et il ne voulait plus vraiment la quitter - façon de parler. Quoiqu'il en soit, les deux jeunes gens profitèrent du spectacle lumineux et des couleurs de l'endroit un certain moment, fermant les yeux par moment pour ne ressentir que la légère brise sur leurs visages. Après un certain moment de silence, la jeune Mélissandre prit la parole pour poser une question qui avait surpris le jeune garçon :

« Dylan, je peux te poser une question ?" Sans attendre sa réponse, elle poursuivit. "À quoi penses-tu ? »

* A quoi je pense ? * se demanda Dylan, circonspect. Il ne savait pas vraiment quoi répondre à cette question un peu vague, mais il pensait beaucoup de choses dans sa petite tête, sans trop vraiment savoir quoi lui répondre précisément. La nuit était tombée maintenant, et le ciel arborait des couleurs sombres mais tellement en harmonie avec la beauté de l'endroit où les deux jeunes gens se trouvaient actuellement. Il en oublia presque la question de sa jeune et nouvelle amie. Absorbé par les étoiles, il n'entendit que d'une oreille Mélissandre qui lui demandait :

« Et sinon pour ce qui est de rentrer... Tu n'as pas l'air d'en avoir très envie, je me trompe ? »

Quand bien même l'endroit était magique et le moment présent absolument parfait, Dylan savait bien qu'il allait finir par rentrer, ils ne pouvaient décemment pas dormir à la belle étoile, même si Dylan était tout à fait d'accord avec cette idée au moment même où elle lui traversa l'esprit. Mélissandre observait toujours les étoiles, et Dylan en faisait autant, mais il fallait bien qu'il finisse par lui donner une réponse, après tout, il ne voulait en aucun cas froisser la jeune et jolie Mélissandre ... C'est étrange tout de même, Dylan n'arrivait pas à mettre des mots sur ce qu'il ressentait actuellement. Il ne savait pas vraiment quoi penser, un sentiment nouveau se développait en lui, mais ce n'était pas un sentiment désagréable bien au contraire. Cependant à seulement douze ans, le monde est vaste et la connaissance de ce dernier n'est pas encore tout à fait complète pour des enfants. Même si Dylan était très réfléchis pour son âge, il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Après un long moment de réflexion, il répondit donc à sa nouvelle amie :

« Ce à quoi je pense ? A l'infinité de l'univers, lorsque je regarde les étoiles. Et à mon frère. Il est souvent très loin, mais je sais qu'il regarde le ciel de temps à autre et qu'il pense à moi, de là où il est. »

Une larme coula sur la joue du jeune Dylan, sans qu'il ne puisse la contrôler. Son frère lui manquait beaucoup, c'est un fait, mais il passait un si bon moment avec Mélissandre qu'il n'aurait pas dû le gâcher en sentiments inutiles. Mel', oui c'est comme ça qu'il avait décidé de la surnommer, sans pour autant lui dire de suite, n'avait pas besoin d'en savoir plus sur la vie de Dylan, pour le moment. Il ne voulait pas lui enlever son plaisir à cet instant précis. Puisque, lançant un rapide coup d'oeil à Mélissandre, il avait bien vu qu'elle aussi, avait des étoiles dans les yeux et qu'elle adorait cette endroit. Elle le lui avait dit de toutes les façons. Le jeune Geryffon ne voulait pas partir d'ici, pas tout de suite, pas encore. Aussi, il choisit de répondre à Mélissandre. Mais avant cela, lui-même ne sait pas pourquoi, si c'est à cause de son émotion précédente ou sur un coup de tête, ou pour se réconforter, Dylan prit timidement la main de Mélissandre et la glissa dans la sienne. Il ignorait vraiment pourquoi il avait fait ça, mais il comprit rapidement qu'il était rouge comme une tomate. Il ne lui lâcha pas pour autant la main puisqu'il se sentait comme sur un petit nuage maintenant, continua d'observer le ciel étoilé, et lui répondit :

« Non, tu as raison, je ne veux pas rentrer. Pas maintenant. »

Gryffondor du mois d'octobre 2015
27 oct. 2015, 15:49
Il faut souffrir pour être belle  PV 
Quelques heures auparavant, Melissandre n'aurait jamais pu imaginer qu'elle passerait une soirée si agréable. Non que la salle commune des Gryffondor ne soient pas accueillante – bien au contraire – seulement là-bas, elle était constamment sur ses gardes. Elle devait toujours s'assurer de dire ce qu'il fallait au bon moment, prendre garde à ne blesser personne... Sans parler de l'ambiance qui était, certes excellente, mais constamment agitée. Là-bas, tout le monde parlait en même temps, les gens affluaient, ce qui était assez fatiguant à la longue. Or l'endroit où elle se trouvait à cet instant était simplement parfait : calme, harmonieux, enchanteur... Sans parler de Dylan. Bien qu'elle ne l'ait rencontré que quelques instants plus tôt, elle avait l'impression qu'ils se connaissaient depuis longtemps. Il était le seul avec qui elle se sentait si bien, si heureuse. Il lui semblait qu'ils étaient connectés. De plus, c'est lui qui lui avait fait découvrir ce lieu magique, ce qui signifiait qu'il avait du goût. Il semblait d'ailleurs toujours dans ses pensées, si bien que Mel se demanda si il avait entendu ce qu'elle lui avait dit quelques secondes plus tôt. * Ça n'a pas d'importance* décréta-t-elle dans ses pensées * Le moment que nous passons est bien plus fort que de vaines paroles*.
En effet, ici à cet instant même, Mel était très touchée de voir toute cette nature si belle, si bouleversante. Elle voyait bien qu'il en était de même pour Dylan. Allongée dans l'herbe, elle voyait quelques étoiles brillantes qui semblaient éclore dans le ciel. Ce spectacle la fascina étrangement.

« Ce à quoi je pense ? A l'infinité de l'univers, lorsque je regarde les étoiles. Et à mon frère. Il est souvent très loin, mais je sais qu'il regarde le ciel de temps à autre et qu'il pense à moi, de là où il est. »


Lorsqu'il mentionna les étoiles, Mel sourit. Une fois encore, ils étaient sur la même longueur d'onde. Mais son sourire laissa place à une expression de tristesse en entendant la dernière phrase de Dylan. Visiblement, il souffrait. Elle se rendit compte avec une légère surprise que sa détresse l'atteignait, lui faisait mal. Dylan était la personne la plus gentille qu'elle connaissait, la plus généreuse également. Melissandre se demandait parfois comment il faisait pour avoir un visage si joyeux, si insouciant. Sauf qu'à cet instant précis, il était malheureux. Elle s'en sentit révoltée : avec toutes les qualités qu'il avait, il devrait avoir tout pour lui : du bonheur, beaucoup de chance, la vie qui lui souriait... Elle trouvait injuste qu'un être tel que lui puisse avoir des problèmes, être triste. Cela devrait être réservé aux personnes mauvaises, dépourvus de bons sentiments, sinon où était la justice dans ce monde ? Il y en avait-il seulement ?
Ses pensées la surprirent : compatir ainsi aux problèmes des autres n'était pas du tout son genre, habituellement. Visiblement, les qualités de Dylan déteignaient sur elle. Ou alors, Dylan était plus que « les autres » pour elle. Elle devait éprouver des sentiments particuliers à son égard. Des sentiments qu'elle n'éprouvait pour personne d'autre. Elle était un peu perdue, n'étant pas sûre de comprendre ce qu'il lui arrivait. Seulement elle se sentait si bien qu'elle décida qu'elle s'enfichait.
* Il est tellement plus simple de se laisser aller * À cet instant précis, elle sentit un main se glisser dans la sienne. Celle de Dylan. Le cœur battant, elle referma ses doigts contre les siens, se laissant submerger par un sentiment de bonheur. Ils restèrent silencieux quelques instants puis il lui répondit, lui tenant toujours la main :

« Non, tu as raison, je ne veux pas rentrer. Pas maintenant. »


Elle sourit. Visiblement, ses sentiments étaient partagés. Ils se sentaient bien tous les deux, tout allait pour le mieux. Mel se sentait comblée, elle avait l'impression que son être entier dégageait tant d'ondes positives, qu'elles devient se ressentir dans tout le pays, voir le continent. Une légère brise l'incita tout naturellement à se rapprocher de lui. Un rayon de lune les éclairaient faiblement. Dans le noir, les cheveux blonds de Dylan semblaient lumineux. Il évoquait un ange.

«  J'ai toujours raison , murmura-t-elle avec malice. »


Elle songea à leur rencontre, elle couverte de boue et immobilisée par une racine, Dylan lui venant en aide tel un chevalier servant. Mel sourit. Puis, elle songea à ce qui serait arrivé si elle n'avait pas voulu se faire ce stupide masque adoucissant, si elle s'était rendue directement en salle commune après les cours. Elle n'aurait peut-être jamais rencontré Dylan, sa vie aurait sûrement continuée à être aussi grise et monotone. Ses seules sources de joie auraient été en recevant de bonnes notes ou en mangeant quelques patacitrouilles. En cet instant cela lui paraissait risible. Elle éprouvait un tel bonheur rien qu'en tenant la main de Dylan qu'elle n'aurait échangé sa place pour rien au monde.

«  Comme quoi ça peut avoir du bon de tomber par terre dans le parc. »


Se rendant compte qu'elle s'était exprimée tout haut, elle rougit légèrement.
09 nov. 2015, 13:13
Il faut souffrir pour être belle  PV 
C'est drôle mais en cet instant précis, Dylan réfléchissait à ce qui l'avait amené ici, dans le parc. Ni plus ni moins que son ennui, et il devait pour une fois admettre qu'il pouvait remercier son ennui, même si cela est un peu étrange tout de même. Mais il ne voudrait échanger sa place pour rien au monde. Main dans la main avec la jeune Mélissandre, il se sentait parfaitement bien, sans aucun problème en tête. Peut être que la nuit qui se faisant petit à petit de plus en plus sombre deviendrait rapidement un petit souci, mais Dylan n'en avait que faire. Il était heureux et c'est tout ce qui comptait. Il repensait à la façon dont il avait croisé Mélissandre et se dit que tout cela était bien amusant, tout de même, mais qu'au final, il était très content de l'avoir rencontré, et qu'il aimerait passer - beaucoup - plus de temps avec elle une fois la journée terminée. Quand bien même il ne voulait pas qu'elle se termine, ceci était ineluctable. Malgré tout, le jeune homme ressentait une grande satisfaction, bien qu'il soit tout de même un petit peu gêné d'avoir osé prendre la main de Mélissandre de la sorte. * C'est vrai que j'ai jamais fait ça, moi * songea-t-il, ne regrettant tout de même pas son geste. Après tout, Mélissandre n'avait pas retiré sa main non plus, aussi il était plutôt content qu'elle n'ai pas protestée.

Il entendit murmurer sa jeune amie qu'elle avait toujours raison et il laissa échapper un sourire de complicité, sans pour autant répondre quoi que ce soit. Il ne fallait pas briser la beauté de l'instant : le ciel étoilé était d'un bleu profond qui était absolument magnifique, la brise légère du vent était un peu plus froide qu'avant mais cela ne semblait pas déranger les deux jeunes gens, les feuilles des arbres tombaient nonchalamment sur l'herbe du parc tout en effectuant des pirouettes, guidées par le vent. Dylan, qui adorait les étoiles, n'en perdait pas une miette, même s'il gardait à l'esprit qu'il se faisait un petit peu tard. Elles étaient sublimes, les étoiles. Certaines étaient plus visibles que d'autres et Dylan cru même apercevoir à un moment une formation d'étoile, mais il ne put mettre un nom sur cette dernière. * C'est drôle, tout de même, je ne me serais pas attendu à cela ce matin ... * pensa le jeune homme en remerciant l'univers entier de lui permettre de profiter d'un tel spectacle en compagnie d'une si jolie jeune fille. De sa maison en plus, il pourrait donc la revoir très souvent, à son plus grand plaisir. Alors que ses pensées erraient sans but précis dans sa petite tête d'enfant, Dylan entendit Mélissandre qui rompit le silence qui s'était installé depuis quelques temps déjà :


« Comme quoi ça peut avoir du bon de tomber par terre dans le parc. »

Si le jeune Gryffon avait des doutes quant à ce que pensait Mélissandre de la situation, il ne pouvait plus en avoir désormais. Et cela le fit sourire. De toutes ses dents. Il était heureux de savoir qu'il ne passait pas pour un garçon un peu trop entreprenant et surtout un peu trop tactile, dirons-nous. Il continuait d'observer les étoiles, mais la nuit se faisait de plus en plus épaisse et on pouvait entendre de temps à autre l'estomac du Gryffon gargouiller. Discrètement, certes, mais assez pour mettre le jeune homme mal à l'aise, et il se mit également à rougir. Difficile de distinguer quoique ce soit dans la nuit, aussi il ne savait pas si Mélissandre affichait une mine un peu gênée elle aussi. Après tout, Dylan n'avait pas répondu à sa petite remarque plaisante, mais s'apprêtait à le faire, tout en commençant à insinuer qu'il faudrait peut être retourner au château avant de mourir de faim dans l'herbe. Ceci étant, cela n'allait certainement pas déranger le jeune garçon, qui serait bien resté dormir ici même. Alors que le silence s'était ré-installé, le jeune homme renchérit sur la remarque de sa jeune amie :

« Je ne te le fais pas dire ! Les personnes qui tombent dans le parc sont des personnes absolument merveilleuses, tu sais. » avait répondu le jeune Gryffon. Cela était une affirmation plus qu'une simplement remarque. Ne voulant pas non plus qu'ils attrapent froid, Dylan se releva doucement, sans pour autant lâcher la main de Mélissandre. Il n'en avait pas non plus envie. Assis, il observait l'immensitude du lac non loin, et prit à nouveau la parole :

« Ce n'est pas que j'ai envie de quitter cet endroit, mais il commence à faire nuit. Et froid. Et il ne faudrait pas non plus que l'on traîne trop, sinon, j'en connais quelques-uns qui vont manger pour nous, ce soir ! »

Dylan était attristé de partir mais content d'avoir fait une si belle rencontre. Les deux jeunes gens allaient se revoir, c'est évident. Prochainement, très prochainement même. Dylan ferait en sorte de croiser Mélissandre quelque part, en salle commune, dans les couloirs, ailleurs, enfin quelque part quoi. Il voulait apprendre à mieux la connaître et passer plus de temps avec cette jeune fille. Il lui lâcha la main un court instant, se releva, s'époussiéra un petit peu et tendit ensuite la main à sa jeune amie, qui était encore assise par terre. D'un sourire enjôleur, il lui offrit de se relever.

« Aller, viens Mel'. Il nous reste encore un peu de chemin à faire ensemble avant de rentrer au château. »

* Mel ? MEL ?! * paniqua un peu Dylan. Pourquoi l'avait-il appelé Mel ? Il ne la connaissait que depuis aujourd'hui ? Et puis " ensemble " ? Dylan ne faisait pas exprès mais il traduisait son intention de rester encore un peu aux côtés de Mélissandre. Gêné d'un tel surnom, il se mit à rougir comme une tomate, heureusement pour lui la nuit empêchait Mélissandre de bien voir ce qu'il se passait. Il tenta de rester calme, mais il était un peu inquiet de la réaction de Mélissandre par rapport à cela. En plus, il ne savait pas vraiment comment il allait lui dire au revoir ...

Gryffondor du mois d'octobre 2015
15 nov. 2015, 20:01
Il faut souffrir pour être belle  PV 
Un silence serein s'était installé, ponctué par quelques ululements de hiboux. Dans le ciel nocturne, une multitude d'étoiles brillaient dans un spectacle magnifique. Au bout d'un moment, Melissandre entendit un léger gargouillement qui venait de Dylan, ce qui la fit sourire. Parfois, elle oubliait qu'il était humain, tant ses traits étaient angéliques. Mais à présent, il se faisait tard, et leur dernier repas dans la grande salle semblait remonter à une éternité. Mel s'aperçut qu'elle avait faim, mais elle s'efforça de l'ignorer. Elle ne tenait pas vraiment à partir d'ici, ça aurait été comme si tout cela n'avait pas été réel, comme si ça n'avait été qu'un joli rêve qui s’effacerait pour laisser place à la triste réalité et à ses contraintes, ses ennuis... Elle repensa à ce qu'elle avait dit, tout à l'heure, ce qui la fit rougir encore une fois. Dylan n'avait rien répondu et elle se posait des questions : peut-être ses sentiments n'étaient pas partagés, où alors ne l'avait-il tout simplement pas entendu ? Mel commençait à s'inquiéter, mais la main de Dylan dans la sienne la rassura rapidement : elle n'était pas là pour rien, c'était évident. Rassérénée, son regard se perdit une nouvelle fois dans la contemplation des étoiles. Dylan prit la parole.

« Je ne te le fais pas dire ! Les personnes qui tombent dans le parc sont des personnes absolument merveilleuses, tu sais. »


Mel rougit une nouvelle fois, un petit sourire aux lèvres. Elle était aux anges, d'ailleurs elle en avait un à ses côtés. Il se leva, sa main toujours dans la sienne.

« Ce n'est pas que j'ai envie de quitter cet endroit, mais il commence à faire nuit. Et froid. Et il ne faudrait pas non plus que l'on traîne trop, sinon, j'en connais quelques-uns qui vont manger pour nous, ce soir ! »


Mel soupira.
* Il a raison, bien sûr qu'il a raison... * se dit-elle, mais elle avait autant envie de regagner le château que de se transformer en troll des montagnes. Il faudrait beaucoup d'argile pour la rendre regardable, dans ce cas-là. Ou alors un rendez-vous express chez la meilleure esthéticienne d'Angleterre. En imaginant la tête que l'esthéticienne ferait si un troll venait à s'aventurer dans sa boutique, Mel réprima un gloussement. La main de Dylan se retirant de la sienne la fit brusquement revenir à la réalité. * Je.. je ne me serais quand même pas vraiment transformée en troll ? * paniqua-t-elle. Melissandre examina sa main, elle avait l'air normale. Puis elle tâta sa tête : elle avait toujours des cheveux. Soupirant de soulagement, elle leva la tête en direction de Dylan, qui lui tendait à nouveau la main, l'invitant à se relever. Il arborait un sourire séduisant et, l'espace de quelques secondes, Melissandre en oublia de respirer.

« Aller, viens Mel'. Il nous reste encore un peu de chemin à faire ensemble avant de rentrer au château. »


Elle se releva, reprenant la main de Dylan. La joie qu'elle éprouva en entendant Dylan l’appeler ainsi lui fit oublier qu'elle ne voulait pas repartir. Cependant, elle s'appliqua à marcher lentement, peut désireuse de le quitter trop tôt.


« Oui tu as raison, on ne pouvait pas rester là éternellement, même si ça n'était pas l'envie qui me manquait... Et je ne suis pas sûre qu'il reste quoi que ce soit à manger mais, comme on dit, l'espoir fait vivre ! Elle rit. »


Au fur et à mesure qu'ils marchaient, le château se faisait de plus en plus grand, de plus en plus proche... Inconsciemment, elle ralentit encore plus l'allure. Mel observa Dylan avec intensité. Elle voulait pouvoir se souvenir des moindres détails de son visage, ce qui était assez difficile étant donné que l'obscurité les entourait. Cependant, un pâle rayon de lune éclairait faiblement le parc tout entier. Alors qu'ils marchaient toujours main dans la main, Mel commença à réaliser ce que cela signifiait de regagner le château. Dylan et elle ne pourraient plus vivre d'instants similaires, en tête à tête. Bien sûr, elle pourrait toujours le voir en salle commune, mais ça ne serait pas la même chose... Soudainement triste, elle s'arrêta de marcher. Elle fixa Dylan, voulant lui faire part de ce qu'elle ressentait, mais elle ne trouvait pas les mots pour ça. Elle ouvrit la bouche pour parler mais aucun son n'en sortit. Finalement, elle se borna à observer le blondinet, d'un air un peu désespéré. Un long silence s'était installé sans qu'aucun des deux ne le rompe. Melissandre se demandait à quoi Dylan pensait. Au bout de quelques instants, elle ne tint plus et prit la parole :

« Dylan... Merci pour tout. Cette soirée était... »


Elle s'interrompit soudain, se rendant compte qu'elle ne trouvait aucun adjectif assez fort pour qualifier ce qu'elle avait ressentit. Quelques secondes passèrent avec qu'elle n'achève sa phrase.

« ...exceptionnelle. »


* Bon, c'est encore éloigné de la réalité mais je pense que ça fera l'affaire. * Brusquement prise d'un accès de timidité, elle fixa ses pieds, dans l'attente de la réponse de Dylan.
27 nov. 2015, 22:15
Il faut souffrir pour être belle  PV 
« Oui tu as raison, on ne pouvait pas rester là éternellement, même si ça n'était pas l'envie qui me manquait... Et je ne suis pas sûre qu'il reste quoi que ce soit à manger mais, comme on dit, l'espoir fait vivre ! »

Précisément : les deux jeunes gens ne pouvaient pas rester plus longtemps à l'extérieur du château. En effet, étant encore assez jeunes, les deux jeunes Gryffons ne pouvaient pas se risquer à certaines réprimandes de la part de la haute pointure de Poudlard. Et encore moins se faire attaquer par on ne sait quelle créature sortie de nul part. Et quand bien même Dylan se sentait affreusement gêné et très, mais alors très, timide avec Mélissandre, le jeune homme savait qu'ils allaient devoir prendre la direction du château, ne serait-ce que pour aller manger un petit bout avant d'aller dormir. Surtout que l'estomac de Dylan commençait à jouer des siennes, même s'il n'y prêtait pas vraiment attention. Etrangement, toute son attention était portée sur la jeune Mélissandre qu'il avait rencontré le jour même et avec qui il aimait beaucoup passer du temps. D'ailleurs, son après-midi avait été absolument magique en sa compagnie, aussi Dylan commençait à ressentir un petit je ne sais quoi indescriptible dans son estomac. Comme des petits papillons, à chaque fois qu'il regardait dans les yeux de sa jeune amie.

Alors que les deux jeunes gens se dirigeaient, main dans la main, vers le château, Dylan repensait à cette rencontre. A dire vrai, elle avait changé sa vie, au même titre que ton son petit cœur. Cela était étrange pour le jeune homme, puisque c'était la première fois qu'il ressentait une telle chose en son for intérieur. Ceci étant, la sensation était vraiment très agréable et Dylan ne s'en laissait pas, quand bien même il ne comprenait pas vraiment ce qui lui arrivait. En une journée, qui plus est, cela est assez étrange, mais le Gryffon se promit de réfléchir à tout cela plus en profondeur une prochaine fois, ainsi que de, sans aucuns doutes, revoir Mélissandre au détour de la salle commune, et de voir ce qu'il ressentirait à ce moment-là. Les étoiles éclairaient le chemin des deux nouveaux amis tout en donnant une touche vraiment féerique au moment présent. La joie envahit le petit cœur du jeune garçon alors qu'il se rapprochait du château, quand bien même cela allait signifier une séparation. Enfin, peut-être pourraient-ils partager le dîner de ce soir avant de se quitter pour aller dormir ?

Alors que Dylan se posait tout un tas de questions, Mélissandre s'arrêta brusquement, ce qui surprit beaucoup le jeune homme qui ne s'y attendait pas du tout. On aurait dit que Mélissandre voulait dire quelque chose à Dylan, mais qu'elle avait du mal à s'exprimer. * C'est mignon * pensa Dylan en souriant. Ce qui était amusant, c'est que les deux jeunes gens se tenaient toujours les mains comme ... eh bien comme deux amoureux, en fait. L'idée fit également sourire Dylan, quand bien même il n'y connaissait strictement rien en matière d'amour. Mélissandre semblait être assez gênée par la situation, et Dylan l'était également cependant il semblait arriver à mieux s'en sortir que sa jeune amie. Qui réussit finalement à articuler quelques mots :


« Dylan... Merci pour tout. Cette soirée était ...exceptionnelle. »

Elle avait marqué une petite pause pour terminer sa phrase, ce dont Dylan ne se formalisa pas le moins du monde. Il partageait son sentiment, à dire vrai. Il était très content d'avoir rencontré cette jeune fille absolument adorable, touchante tant par sa compassion que par sa façon d'apprécier les choses de la vie. Décidément, cette jeune Gryffonne changeait complètement le petit Dylan qui se sentait pousser des ailes rien qu'en sa compagnie. Etrangement, leur amitié avait pris un départ rapide, mais tout cela plaisait beaucoup à Dylan, quand bien même il ne comprenait pas vraiment pourquoi il rougissait au moindre mot de Mélissandre et pourquoi il se sentait soudainement moins à l'aise. Il remarqua d'ailleurs que sa jeune amie observait le sol, dans l'attente d'une réponse. Alors, dans un élan qui ne lui est absolument pas commun, il répondit, joignant l'acte à la parole :

« Oui, c'était vraiment magique, je ne trouve pas d'autre mots ... Je suis vraiment ... content de t'avoir rencontré, Mel' ... »

* Mel ? Encore ? Mais ça va pas moi ? * pensa Dylan, alors qu'il venait tout juste de déposer un petit bisou sur la joue gauche de Mélissandre. * Mais je suis pas bien moi ! Oualalala, mais qu'est ce qu’ elle va croire ? Mince de mince .... * Affreusement gêné, le jeune garçon se retira aussitôt. Il ne savait pas vraiment où se mettre ni quoi dire qui justifierait son acte, il avait envie de se mettre six pied sous terre. Avec un peu de chance, Mélissandre ne dirait rien. Mais vu la tête qu'ils avaient tous les deux fait, les chances étaient moindres ... Ne voulant pas qu'un climat un peu ambiguë et tendu s'installe, Dylan entraîna Mélissandre en direction de l'entrée du château, côté parc, qui se trouvait non loin maintenant. Les pas du jeune homme se faisait assez lents, puisqu'il attendait tout de même une réaction quelconque de la part de la Gryffonne, même si cela l'inquiétait maintenant plus que tout au monde. Ils n’allaient pas tarder à arriver au château et retrouver une vie scolaire basique. A moins que ? Dylan, voulant tenter le tout pour le tout - après tout, au point où il en était ... - demanda à Mélissandre :

« Dit ... on ... on pourrait p'têt ... bah manger ensemble ... Fin je proposes hein, tu peux refuser, bien sûr je comprendrais ... »

La timidité se lisait clairement sur le visage et dans la voix du jeune garçon alors qu'il continuait d'avancer, Mélissandre à ses côtés. Néanmoins, sa fin de journée lui avait mis du baume au cœur, et plus qu'il n'en faut pour le dire. Sur une nuage, Dylan était sur un nuage, quand bien même il s'était trouvé un peu trop entreprenant un son goût ... Qu'allait penser Mélissandre d'un tel comportement ? Pour tout vous dire, Dylan s'en moquait bien, il aurait suivi sa jeune et nouvelle amie partout où elle serait allée, ce soir. Il attendit donc qu'elle réagisse, et s'apprêtais à acquiescer à la moindre chose que pourrait dire Mélissandre. La soirée ne pouvait que bien se terminer, après tout, non ?

Gryffondor du mois d'octobre 2015
29 janv. 2016, 00:29
Il faut souffrir pour être belle  PV 
En cette soirée étoilée, le parc de Poudlard semblait appartenir à un autre monde. La température était étonnement tiède pour une soirée d'automne, une brise agréable parcourait les feuilles d'arbres, ce qui produisait une douce musique, accompagnée du chant des grillons. L'air était empli d'effluves d'herbe fraîche, le lac était paisible, et un rayon de lune donnait à la scène une couleur argentée.
Pour couronner le tout, la main de Melissandre se trouvait dans celle d'un garçon aux traits angéliques à qui elle s'était fortement attachée en l'espace d'un après-midi. Et le mot « attacher » était trop en-dessous de la réalité. En fait, Melissandre, qui était habituellement une fille froide, fière et détachée de tout se trouvait actuellement en train de rougir et de fixer ses chaussures, le cœur battant à toute allure en attendant la réponse de son ami, partagée entre la hâte et l'appréhension. Ce qu'elle lui avait dit n'était peut-être pas très grandiloquent ni sophistiqué mais ça venait du cœur et elle le pensait sincèrement. La voix de Dylan la sortit de ses pensées :

« Oui, c'était vraiment magique, je ne trouve pas d'autre mots ... Je suis vraiment ... content de t'avoir rencontré, Mel' ... »


* Moi aussi, si tu savais...* pensa-t-elle au moment où il lui déposait un léger baiser sur la joue. Elle se remit aussitôt à rougir, son cœur effectuant une nouvelle embardée. Lui jetant un regard timide, elle s'aperçut qu'il semblait assez gêné. Elle était bien consciente que, pour éviter qu'une gêne s'installe, la meilleure chose à faire était de dire quelque chose. Des paroles qui feraient comprendre à Dylan qu'elle ne l'avait pas du tout mal prit, au contraire... Mais, à cet instant précis, sa gorge semblaient bloquée, son cerveau arrêté. En fait, elle ne parvenait pas à dire quoi que ce soit. Elle était partagée entre le plaisir d'être avec lui, le trouble que sa présence lui inspirait et la tristesse de devoir mettre fin à cette soirée, avec sa merveilleuse compagnie.
A ses côtés, Dylan se mit en mouvement et l’entraîna en direction du château. Assez vainement, elle tenta de faire les pas les plus petits possibles, si bien qu'ils marchèrent encore quelques bonnes minutes. Tout à coup, Dylan demanda :


« Dit ... on ... on pourrait p'têt ... bah manger ensemble ... Fin je proposes hein, tu peux refuser, bien sûr je comprendrais ... »


Il avait dit ses mots d'une voix hésitante, presque timide qui fit craquer Melissandre instantanément. Il avait un petit air de garçonnet innocent qui ne faisait que renforcer son aspect divin. Sortant de sa contemplation béate, au bout de quelques secondes, elle réalisa soudain qu'il attendait une réponse. Elle n'hésita pas une seconde :

« Oui avec plaisir ! »


En fait, elle n'y avait pas songé une seconde mais maintenant qu'il lui avait fait cette proposition, elle lui semblait évidente. Après tout, c'était le soir, n'est-ce pas ? Ils devraient donc forcément dîner, en retournant au château. Et puisqu'ils étaient tous les deux pourquoi auraient-ils dû se séparer ? A présent, Mel se trouvait assez idiote de ne pas y avoir pensé plus tôt. Cependant, elle n'en avait cure. La tristesse l'avait désormais tout à fait quitté et elle rayonnait de nouveau. D'ailleurs, elle fit un grand sourire à son ami avant de réaliser qu'elle n'avait toujours pas répondu à ce qu'il lui avait dit précédemment. Elle s’empressa donc de se rattraper :


« Et moi aussi je suis contente de t'avoir rencontré. Très contente, même... »

Encore une fois, c'était bien en-dessous de la réalité mais elle se dit qu'elle aurait encore tout le repas du soir pour le lui faire comprendre. Bientôt, ils atteignirent la porte du château. Juste avant de rentrer à l'intérieur, Melissandre parcourut le parc des yeux, pour finalement les lever vers les étoiles. Très nombreuses et brillantes, elles ressemblaient à des diamants éclatants. C'est sur cette vision féerique que Mel quitta définitivement le parc pour s'engouffrer à l'intérieur du château, Dylan à ses côtés.