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14 juil. 2014, 17:55
 09/2039  Arrivée d'Andrew Gardner : table des professeurs
La première bouchée qu'Erin prit la renseigna sur le plat qu'elle venait de se servir : des endives au jambon. Elle esquissa un vague sourire en imaginant la tête de certains élèves et surtout de sa collègue, Kristen Loewy, si elle venait à se servir sans prêter attention au plat. Elle connaissait son aversion pour le met et s'en amusait réellement. Mais elle reporta très vite son attention sur la scène qui se déroulait sous ses yeux : le nouveau directeur avait déjà pris les choses en main, mandant Grimmey auprès des élèves qu'il souhaitait rencontrer. Une entrée en matière qui semblait donner la couleur du caractère de Sir Gardner : une main de fer dans un gant de velours ? L'avenir le dirait et les commentaires montant des tables des élèves allaient bon train. C'était évident que le caractère particulier de leur nouveau professeur les intriguait presque autant que les adultes de Poudlard.

Et la soirée n'avaient pas encore dévoilée toutes ses surprises. Annoncés par Grimmey, à la façon dont les nobles étaient accueillis dans les cours royales, firent leur entrée des personnalités influentes du monde de la magie. Du moins, c'est ainsi que les percevait Erin. Ils avaient tous marqué de leur empreinte les matières qu'ils avaient enseigné et la jeune femme regarda avec intérêt Faith Ayling, l'ancienne maîtresse des potions. Loin de se sentir insignifiante devant elle - et pourtant, elle n'atteignait pas le quart de son talent - la sous directrice imaginait déjà tout le savoir qu'elle pourrait acquérir en discutant avec elle. Certes, elle était là pour assurer la protection du château mais elles auraient bien le temps de se retrouver autour d'un chaudron, non ? En tout cas, les yeux de la jeune femme en brillaient d'intérêt, un peu comme un enfant qui rencontre le Père Noël pour la première fois ! Elle espérait un jour atteindre ne serait-ce qu'une partie infime de la perfection que Faith Ayling atteignait dans son art ! Elle trépignait d'impatience à l'idée de la rencontrer mais se reprit rapidement : elle n'était plus une gamine écervelée et se devait de ne pas se comporter comme une groupie. Elle était certaine qu'elle trouverait l'occasion d'un tête à tête avec la vieille femme mais pour l'heure, elle respira un grand coup et écouta avec attention la suite du discours de Andrew Gardner.

Il rappela, comme d'accoutumée, que certaines zones du château et plus particulièrement du parc étaient interdites aux élèves non accompagnés et enchaîna sur les recommandations habituelles de Rusard. En somme, la normalité reprenait ses droits sur l'école... du moins, jusqu'à l'arrivée d'un papillon bleuté qui ne pouvait qu'être un message de l'Académie de Beauxbâtons. Que se passait-il donc en France pour ainsi justifier l'interruption de la cérémonie de rentrée de Poudlard ?

Décédée
14 juil. 2014, 18:18
 09/2039  Arrivée d'Andrew Gardner : table des professeurs
      Le repas parut long au professeur Heltowni, tandis qu'il mâchouillait sans grande ambition son ragoût de bœuf — non, ce n'étaient pas des endives, exceptionnellement. Il regarda avec un regard interrogatif l'elfe du nouveau directeur passer entre les tables de Serpentard — qui étaient, comme le souhaitait leur directeur, très calmes —, de Serdaigle — tout aussi calme — et de Gryffondor, qui était celle qui provoquait le plus de bruit dans l'immense salle.
      Wilhelm ne remarqua pas tout de suite que le ciel de la grande salle s'était soudainement mis à zoomer sur une partie de la constellation du Serpentaire, mais reconnut tout de suite, une fois qu'il eut été étonné que tous ses élèves aient levé leurs yeux au plafond, l'étoile — ou plutôt la double-étoile — numéro 70 de ladite constellation. Puis, entendant la grande porte s'ouvrir, il se tourna en direction des deux battants pour voir s'avancer des jumeaux, que Grimmey présenta comme étant des anciens directeurs de Serpentard. A cette annonce, Wilhelm baissa les yeux en signe de respect vis-à-vis de ses prédécesseurs et du petit homme qui les suivait. Puis, le plafond changea de position, se retrouvant successivement dans la constellation du Cygne, du Caméléon et du Dragon à la suite desquelles les anciens directrices et directeurs de Serdaigle, respectivement de Poufsouffle et Gryffondor — cette dernière ayant même été directrice de Poudlard — pénétrèrent à leur tour dans la pièce.

      Le professeur Gardner se leva et applaudit les arrivants, presque aussitôt suivi par les professeurs, dont Wilhelm que les applaudissements s'adressaient plutôt aux Bannerman, et les élèves. Annonçant que ces cinq personnes assureraient, pour une durée indéterminée, la protection de l'école, le professeur d'Histoire de la Magie se mit à rêver qu'il aurait peut-être le temps, un jour ou l'autre, de discuter avec l'un des jumeaux ou le petit homme concernant la façon dont leur Maison était menée de leur temps.
      D'ailleurs, quand avaient-ils gouverné la Maison ? Ils devaient bien avoir une trentaine d'années de plus que Wilhelm. Voyons, peut-être durant la seconde partie des années 2020 ou alors la première partie des années 2030 ? Il ne se souvenait absolument pas ni de l'un, ni de l'autre pendant sa propre scolarité. Peut-être le fait qu'il fût alors à Serdaigle portait à préjudice... De toute façon, ils lui diraient bien assez vite et il n'aurait qu'à chercher dans les registres de la maison et de l'école pour trouver les dates exactes.

      Le directeur de l'école commença alors l'habituel discours de début d'année, avant d'être interrompu par un papillon bleu qui était entré dans la salle. Il ne pouvait pas être diurne comme tous les autres, celui-là ? En y regardant de plus près, Wilhelm Heltowni remarqua que ce n'était pas un papillon, mais plutôt une enveloppe qu'on avait ensorcelée pour qu'elle ressemblât à un lépidoptère. Vu la couleur et la qualité de l'ensorcellement, cela devait sans doute venir d'une autre école de magie, probablement Beauxbâtons. Ah, ces français ! Toujours à croire qu'ils étaient le cente du monde, vraiment... !

Ami des Centaures de la Vieille Forêt
Zarbi de l'année (Magic'Awards III)
29 juil. 2014, 22:32
 09/2039  Arrivée d'Andrew Gardner : table des professeurs
Malgré son âge avancé, Isaac Bannerman fit preuve d’une étonnante agilité en saisissant d’une seule main le papillon en plein vol. Andrew éprouva aussitôt une étrange sensation d’oppression qui le fit se rasseoir à sa place et plisser le regard vers l’insecte remuant.

« Beauxbâtons, signifia Isaac Bannerman. Encore que je n’en sois pas si sûr… ce messager abrite plusieurs protections qu’il m’est difficile de percer. Mais il y a là-dedans un portoloin… pour l’instant endormi. Vers où pourrait-il conduire, je n’en sais rien, l’information m’est cachée. »

« Je ne perçois aucun danger, ajouta Joshua Bannerman. Vous ne risquez rien à l’ouvrir. »

Andrew acquiesça en silence. Isaac approcha et déposa le papillon sur la table. L’insecte n’essaya même pas de s’envoler. Confirmant à Andrew qu’il était bien le destinataire du message qu’il contenait. Andrew lança un regard troublé de part et d’autre de la table, sans savoir exactement ce qu’il cherchait à découvrir dans les yeux des autres professeurs. Il hésita puis se résolut à toucher le papillon du bout de son index.

Andrew se laissa surprendre, comme tant d’autres dans la salle, par l’étonnante désintégration de l’animal en un nuage de particules scintillantes. De la très belle magie, à ne pas en douter. Les particules se dispersèrent sur l’estrade – faisant fuir la panthère des neiges vers l’allée centrale – et se rassemblèrent ensuite en groupes distincts afin de dessiner des formes évidentes : des murs et des piliers. L’esquisse d’une pièce circulaire renforcée par sept piliers se figea sur l’estrade, comme un rêve échappé de la tête d’un architecte. Au centre de la pièce, les particules dessinèrent une plateforme ronde posée sur un lit de cristaux et sur cette plateforme une jarre aussi grande que la plupart des premières années qui avaient effectué leur répartition avant le repas.


« Le dominiondéclara Abigail Derwent, le regard sombre. »

Impossible, songea Andrew. Son cœur se mit à frapper violemment sa poitrine comme s’il cherchait à s’en échapper par la manière forte. C’était parfaitement impossible, se répéta Andrew. Seul son père avait eu connaissance de l’emplacement de cette pièce avant de virer fou et de finir à Sainte Mangouste. Comment quelqu’un d’autre avait-il pu trouver son emplacement, et pire, osé l’activer ?

« Le dominion ? demanda Lysander Kane, visiblement surpris. »

« Un lieu légendaire… et maudit ; celui de la plus grande folie meurtrière jamais orchestrée par les sept plus grandes écoles de sorcellerie d’Europe, expliqua Abigail Derwent qui ne quittait plus la jarre des yeux. Cette histoire remonte à l’époque de la fondation de Poudlard. Six écoles se disputaient l’honneur d’être la meilleure. Godric Gryffondor, Helga Poufsouffle, Rowena Serdaigle et Salazar Serpentard acceptèrent de jeter leurs forces dans la mêlée, jugeant probablement que la victoire assurerait un si grand prestige à leur école naissante qu’elle se remplirait très vite de nouveaux et talentueux disciples venus des quatre coins du continent. Chaque fondateur choisit le meilleur élément dans ses rangs pour intégrer le contingent de Poudlard. Les contingents des sept écoles voyagèrent jusqu’au lieu secret de leur réunion, le dominion, où ils s’affrontèrent durant plusieurs semaines jusqu’à ce qu’il ne restât plus qu’un seul participant en vie. En l’occurrence, le disciple de Salazar Serpentard si l’on en croit la légende. Mais l’école ne se couvrit pas seulement de gloire… un pacte magique des plus sournois, probablement édifié par les investigateurs de cette querelle, lui donna la pleine mesure de soumettre les six autres à son pouvoir. En prenant conscience du pacte, les fondateurs de Poudlard décidèrent d’en condamner l’accès et se jurèrent de ne jamais avoir recours à son pouvoir néfaste. Tout du moins, c’est encore une fois ce que nous relate la légende car de cette période date également les premières dissensions entre les quatre fondateurs. Mais notre directeur en connait bien plus à ce sujet que moi… »

Andrew croisa le regard d’Abigail Derwent mais se garda de commenter ses explications. Il n’avait ni la force ni le désir de se lancer dans un vaste cours d’histoire. La seule chose qui l’importait, et l’inquiétait au plus haut point, était que Beauxbâtons avait vraisemblablement découvert la position du dominion et avait osé le rouvrir pour obliger les sept écoles à s’y réunir de nouveau avant le solstice d’hiver… tel que le voulait la légende sur laquelle son père avait travaillée durant des décennies au Département des Mystères. Les français avaient-ils mis la main sur Izar Nightingal, le seul survivant de cette boucherie ? Andrew ne pouvait résolument pas le concevoir. Nightingal n’était pas le genre d’homme à se laisser abuser, tout du moins c’est ce qu’il pensait.

Lentement mais sûrement, Andrew se leva de son siège et après un moment d’hésitation déploya son esprit dans toute la salle pour faire résonner ces mots dans la tête des élèves :


* Le spectacle est terminé, il est temps pour tout le monde d’aller se coucher. Je vous souhaite une bonne nuit. Mesdemoiselles et messieurs les préfets, veuillez conduire vos camarades à vos salles communes je vous prie. *

Andrew contourna la table des professeurs alors que la Grande Salle s’agitait sous les discussions enflammées et les pas agités des élèves qui cherchaient à la quitter ; il entra dans le nuage de particules et toucha la jarre ou tout du moins les particules qui la dessinaient. Le nuage se dissipa instantanément et n’en resta plus qu’une magnifique et bien réelle jarre en argent qui contenait le même liquide incolore qu’on trouvait dans les pensines.

Andrew regarda les nouveaux gardiens de Poudlard puis ses collègues professeurs et leur signifia :


* Mesdames et messieurs, je crois que nous avons également tous besoin de sommeil. Remettons nos questions à plus tard si vous le voulez bien. Isaac, cette jarre est à vous. Le professeur Tourmaline rentrera demain de ses vacances. Elle pourra sans doute vous prêtez main forte. C’est elle qui assurera les cours de Sortilèges désormais. Encore une fois merci pour votre accueil et bonne nuit. *

Son sourire volatilisé, Andrew descendit l’estrade et talonné de près par sa panthère des neiges, se dirigea vers la préfète-en-chef, Madeleine Koter, la seule élève encore autorisée à être sur place.