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21 sept. 2015, 19:47
 09/2040  La coupe de feu
Arrivée dans la Grande Salle, où se situait la coupe de feu, maîtresse du destin de trois jeunes gens pour cette année scolaire, Kristen observa attentivement chaque noeud de bois de l'objet. La directrice de Poudlard en fit le tour, passant une main molle sur le réceptacle, sentant du bout de ses doigts la perfection de ce bois parfaitement taillé qui ne semblait pas souffrir les années. Loin de se demander comment un objet en bois pouvait contenir une flamme, le professeur Loewy s'écarta, faisant trois pas en arrière, ouvrit sa lourde cape noire et en sortit lentement sa baguette de chêne blanc acquise un an plus tôt. Elle la pointa vers le sol, ferma les yeux et murmura quelques mots, puis, rouvrant les yeux, se mit à tourner autour de la coupe, à quelques deux mètres de distance de celle-ci. Un léger filament bleuté semblait tomber en gouttes de sa baguette et une fois sur le sol, s'élevait et produisait une ligne de lumière flottante. Le cercle terminé, Kristen s'éloigna un peu plus et s'autorisa un sourire satisfait. Elle venait de tracer une limite d'âge : désormais, seuls les sorciers de quatorze ans et plus pourraient pénétrer dans ce périmètre rapproché de la coupe et y déposer leur nom.

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Ce sujet est un sujet de RPG. Les élèves de quatorze ans et plus (quatrième année à Poudlard) peuvent désormais déposer leur nom dans la coupe de feu. Vous avez jusqu'au 26 Septembre (inclus) pour poster. Exceptionnellement, le nombre minimal de lignes est ramené à 5.

Nécromancienne - Mère du dragon - Détentrice de la Baguette de Sureau et du Retourneur de Temps
~ if i wasn’t a narcissist i wouldn’t like me either ~

@Mentionnez-moi pour activer le Tabou
21 sept. 2015, 21:21
 09/2040  La coupe de feu
Enfin, il était l'heure pour Meilla de passer à l'acte. Depuis le temps qu'elle se disait qu'elle allait le faire, depuis le temps qu'elle se préparait à le faire, il était enfin temps d'agir réellement. Elle n'avait jamais eu l'intention de lancer ainsi des mots en l'air. Elle avait dit qu'elle le ferait, alors ce serait bien le cas. Elle avait décidé que pour cela, elle essaierait dans la mesure du possible de le faire à un moment où elle pensait qu'il n'y aurait pas trop de témoins. Même si tout le monde s'attendait à ce qu'elle le fasse, autant que ce soit le plus discrètement possible, histoire d'éviter d'attirer l'attention sur elle. Elle préférait rester anonyme, surtout dans le cas où elle ne devenait pas la championne de Poudlard. Elle ne savait pas du tout si la coupe avait un critère pour sortir un nom plutôt qu'un autre... Est-ce qu'il y avait un truc un peu comme avec le choixpeau? Peut-être que la coupe analysait le caractère du sorcier en fonction de son écriture? Ou alors c'était complètement aléatoire? Mais la rouquine ne pouvait pas se résoudre à ne tenir compte que de cette solution. C'était un objet magique, alors comment était-il possible que ce ne soit que du hasard? On n'était pas chez les Moldus par Merlin!

La septième année descendit donc dans la Grande Salle au petit matin et attendit que cette salle soit ouverte. Normalement, elle ne serait ouverte qu'après que la limite d'âge ait été tracée. En attendant, la porte restait fermée et la salle inaccessible. Enfin, la jeune fille put rentrer, son petit papier entre les mains. Elle n'avait pas prit un parchemin, ne voulant pas devoir utiliser un sort de découpe (vous avez déjà réussi à couper droit un parchemin avec des ciseaux?). Pour le papier il suffisait d'avoir des ciseaux, ça allait très bien. De sa plus belle plume, elle avait écrit son nom en toutes lettres. Ni une, ni deux, elle s'approcha d'un pas décidé de la coupe et déposa délicatement le papier dedans. C'était fait, plus aucun retour en arrière n'était possible, elle allait pouvoir peut-être participer à ce tournoi qui ne se déroulait que très rarement.


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Dernière modification par Meilla Primard le 21 sept. 2015, 21:43, modifié 1 fois.

~En voyage autour du monde et en couple avec la fille la plus extraordinaire du monde ~
Attention, apparition de carottes hallucinogènes dans le secteur des ornithorynques.
21 sept. 2015, 21:33
 09/2040  La coupe de feu
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AMBROISE FAVIER
15 ans, étudiant de Beauxbâtons


Ambroise Favier était arrivé la veille dans la délégation de Beauxbâtons, en compagnie de ses amis, et de ses directrices. Le choix de l'équipe s'était fait avec soin, il en allait de la réputation de l'école française. Seuls les meilleurs éléments avaient été sélectionnés. Le tournoi était un concours très demandeur : il fallait être doué en Magie, mais également rusé, astucieux, agile et fort. Bien que conscient de ses chances élevées d'être sélectionné dans la délégation, c'était avec un plaisir non-dissimulé qu'Ambroise avait accueilli la nouvelle de sa nomination.

Et aujourd'hui, il y était. Il avait découvert hier l'école de sorcellerie Poudlard, avec ses quatre maisons, ses élèves en uniformes noirs ainsi que cet immense château labyrinthique où les escaliers bougeaient tout le temps et où un esprit frappeur pouvait jaillir à tout moment pour vous ridiculiser. C'était une école bien différente de Beauxbâtons. Il avait également assisté à l'entrée de la délégation de Durmstrang, qui représentait la force brute. Les épais vêtement portés par les étudiants leur donnaient à tous une carrure imposante qui s'accordait avec leur air renfrogné et antipathique. Ils ne jouaient pas dans la finesse et la poésie comme l'avait montrée leur arrivée. Ambroise savait qu'il ne devait pas les sous-estimer. Derrière ces faciès brutaux, se cachait probablement une intelligence vive.

Accompagné de ces réflexions, Ambroise franchit le seuil de la Grande Salle, d'un pas décidé, la tête haute, un sourire suffisant sur les lèvres. Il tenait dans sa main le précieux bout de parchemin sur lequel il avait inscrit, de son écriture fine et allongée les mots :

Ambroise Favier, Beauxbâtons

D'un pas léger et athlétique, il franchit la limite d'âge, jetant un regard aux élèves de Poudlard présents, trop jeunes pour participer. S'approchant de la coupe qui crachait ses flammèches habituelles, son sourire s'agrandit tandis que l'excitation s'emparait de lui. Levant son bras bien haut au-dessus de l'objet légendaire, il laissa tomber le parchemin. Le papier voleta paisiblement, se rapprochant toujours plus de la coupe avant d'effleurer les flammes et de s'enfoncer en se consumant dans la coupe enchantée.

*Allez petite coupe, souviens-toi bien de moi. Ambroise Favier, représentant de Beauxbâtons.*

LES CONTES DE L'ŒIL
(En vadrouille jusqu'au 3 janvier inclus)
21 sept. 2015, 22:13
 09/2040  La coupe de feu
Depuis l'entrée fracassantes des deux écoles, Poudlard était en effervescence et baignait dans une ambiance euphorique qui ne semblait pas vouloir s'affaiblir. Elina s'était interrogée depuis le jour où le tournoi des trois sorciers avait été annoncé. Déposerait-elle son nom dans la coupe de feu ? Elle en mourrait d'envie depuis la première seconde mais certains événements de l'année passée l'avait poussé à changer de point de vue sur certaines choses. Son nom faisait maintenant planer une ombre sur son passé et son présent. Mais la pensée de passer sa vie à craindre son propre nom la révoltait. Elle refusait de suivre le chemin que lui avait tracé ses parents en s'exilant en Allemagne pour fuir leurs familles. En forgeant une nouvelle histoire à ce nom, sa propre histoire, elle ferait en sorte de se libérer des accusations qui pesaient sur sa famille. Il y a encore quelques mois, elle aurait participé simplement pour le défi que le tournoi des trois sorciers représentait. Mais aujourd'hui elle avait une raison de plus de participer. Si elle n'était pas choisie, son nom resterait inconnu. En revanche, si elle était appelée à se mesurer aux deux autres champions, il n'y aurait plus de retour en arrière possible. Quoiqu'il arrive elle n'aurait aucun regret.

C'est donc avec un air résolu qu'Elina s'avança jusqu'à la coupe de feu. En opposition complète avec la théâtralité que l'un des élèves de Beauxbâtons aux manières arrogantes venait de mettre dans son geste, elle se glissa doucement entre les élèves amassés pour voir les candidats déposer leurs noms. Elle n'était pas partisane des arrivées en trompette et, en partie à cause de l'émoi que l'élève de Beauxbâtons avait causé, elle franchit la limite d'âge sans être remarquée pour s'arrêter quelques secondes devant la coupe enflammée. Elle affronta pendant quelques instants les flammes oscillantes du regard avant d'y sacrifier un petit bout de papier soigneusement plié portant ce nom si familier et qui pourtant portait tant d'inconnues.
Elina Montmort, Poudlard
*Les dès en sont jetés* Elle tourna les talons et disparue parmi la masse d'élèves tout comme elle était venue. Le temps qu'un premier élève se détourne du candidat français avec l'impression d'avoir manqué quelque chose, elle avait quitté la grande salle.

23 ans inRP
Benjamine de la Pédagogie, Championne du Tournoi des Trois Sorciers, Rôtisseuse de Sang-Pur (BBQEAF), coeur du KEN et Briseuse de Rêves. La fille du FEU!
¤ Ne sous estimez pas les griffes du blaireau parce que sa fourrure vous semble douce ¤..
22 sept. 2015, 13:24
 09/2040  La coupe de feu
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LAURA CHEVALLIER
17 ans, étudiante de Beauxbâtons


Enveloppée dans sa cape bleutée, capuche sur la tête, Laura arriva dans le Hall d'entrée de Poudlard. Peu attirée par ce grand château de pierre où tout semblait bien trop bruyant, la jeune fille avait préféré attendre l'ouverture de ce qui était appelé ici la "Grande Salle" en se promenant dans le parc. C'est lorsqu'elle croisa de jeunes sorciers en cape noire qui criaient "Ça y est, ça commence !" en courant vers le château qu'elle comprit que l'heure était venue pour elle d'effectuer sa tâche.
Elle arriva devant la grande porte en bois, posa ses mains dessus, et ne pu s'empêcher de repenser à la veille. Elle s'était tenue à cet endroit précis, Marie et Sybille à ses côtés, avant d'entrer et dévoiler la délégation de leur école à travers un numéro jugé trop théâtral par la jeune fille. Mais telle était la tradition, et quoi qu'on en dise, Laura était fière d'avoir été sélectionnée pour venir ici. Fière, mais pas surprise.

Revenant à l'instant présent, Laura poussa les portes et entra enfin dans la salle. Elle ne regarda rien de ce qui se trouvait autour d'elle. Son intérêt n'avait d'yeux que pour la coupe et son halo. D'un pas calme, la tête haute et le regard rivés sur la relique, Laura posa ses deux mains sur les bords de sa capuche et la fit glisser en arrière. De sa main droite, elle retira un a un les doigts du gant beige qui recouvrait sa main gauche, et finit par l'enlever avant de le mettre dans sa poche. La jeune fille continua sa marche, le visage neutre, ne remarquant qu'à peine l'étroite allée qui lui était faite au fur et à mesure que les élèves trop jeunes pour participer, mais aussi trop curieux pour quitter la salle, se décalaient sur son passage. Elle cru apercevoir dans son champ de vision le visage d'Ambroise, mais n'y prêta pas plus d'attention.
Laura passa la ligne de limite d'âge sans aucune hésitation, appréhension ou encore soulagement. Les consignes avaient été claires : pas moins de quatorze ans. Il n'y avait pas de raisons d'être fière de connaître son âge. Une fois devant la coupe, Laura s'arrêta. Elle sentit des regards posés sur elle, mais le sien examinait la coupe. C'était un très bel objet. La jeune fille pouvait presque sentir la magie qui s'en dégageait, tandis que les flammes se reflétaient sur les nervures d'or qui l'ornait. Oui, vraiment très beau.
De sa main dénudée, Laura attrapa dans une poche le petit papier dentelé où était écrit son nom d'une écriture soignée.
Laura Chevallier, Beauxbâtons
Elle le lâcha délicatement au dessus de la coupe, et attendit d'être sûre que les flammes le happent avant de faire demi tour et de repartir comme elle était venue : le visage froid et la démarche calme. Seul son regard avait changé. On pouvait désormais y lire la détermination qui naissait en elle.

LES CONTES DE L'ŒIL
(En vadrouille jusqu'au 3 janvier inclus)
22 sept. 2015, 19:34
 09/2040  La coupe de feu
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STEPAN KIRSANOV
16 ans, étudiant de Durmstrang


Stepan était attablé pour profiter du repas proposé par l'école écossaise qui les accueillait pour le Tournoi des Trois Sorciers. Il piquait avec sa fourchette dans ses légumes, mais n'en portait aucun à sa bouche, et pour cause. Le jeune garçon ne savait pas encore s'il allait se présenter au Tournoi des Trois Sorciers. La coupe de feu serait mise en place dès le lendemain matin, mais Stepan hésitait encore sur son choix. Se présenter, et se retrouver en compétition face à son frère ? Jonas allait sûrement déposer son nom dans la Coupe, c'était presque une obligation. Son frère ainé était le favori de Durmstrang, il le savait, et l'école le savait également. Ou alors, ne pas se présenter, et rater l'unique chance de se refaire ? De prouver sa valeur au sein de sa famille, de son école ? Une fois que le « signal » pour quitter la table avait été donné, Stepan fut parmi les premiers à sortir de la Grande Salle. Il avait finalement pris sa décision, et rien ne le ferait revenir dessus. Peu lui importait la réaction de son frère. Pour une fois, il serait en compétition face à lui, et à armes égales. Aucun favoritisme, aucune supériorité, à part l'âge. Il pourrait ainsi lui montrer que le benjamin existait un minimum, et que oui, il était capable de se mesurer à lui.

~ Le lendemain ~

Dans la matinée et après une courte nuit, Stepan traversa le Parc pour rejoindre le château. Il n'y avait que peu de monde dans le Hall d'Entrée, et il put se faufiler dans la Grande Salle, sans trop attirer le regard sur lui. De là, il ne fit pas attention aux personnes déjà présentes dans la salle. Il sentait qu'il y en avait, puisque le garçon entendait des murmures sur son passage. Ni Jonas, ni leurs parents ne savaient ce que le garçon allait faire. Ces derniers, puisqu'ils allaient forcément être mis au courant, seraient sans doute furieux, mais Stepan n'en avait cure. De sa poche gauche, il sortit son morceau de parchemin, où son nom et son école était inscrits. D'un pas assuré, il franchit la limite d'âge le séparant de la Coupe, et se retrouva ainsi face à elle. Les flammes éclairaient la salle, comme une aura bleutée entourant la coupe et la limite d'âge. L'adolescent leva le bras et lança son morceau de parchemin dans les flammes bleues. Voilà qui était fait.
Stepan Kirsanov, Durmstrang

LES CONTES DE L'ŒIL
(En vadrouille jusqu'au 3 janvier inclus)
22 sept. 2015, 22:40
 09/2040  La coupe de feu
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EKATERINA VOÏNOV
17 ans, étudiante de Durmstrang.


Comme à son habitude, Ekaterina s'était levée tôt. Peu importe l'endroit où elle se trouvait, elle aimait avoir un peu de tranquillité avant que tout le monde se réveille et en profitait généralement pour faire une promenade avant le petit déjeuner. Une façon en somme pour elle de se concentrer sur ce les tâches qui l'attendaient, chaque jour. Et ce matin-là, une autre raison l'avait poussé à se glisser hors de son lit juste avant le lever du soleil : la brume écossaise. C'était un cliché certes mais elle voulait profiter de l'occasion pour l'admirer au dessus du lac. Vêtue de son traditionnel uniforme rouge au col en fourrure, la jeune fille fît le tour du parc et, une bonne demie heure plus tard, sous les premiers rayons du soleil, elle se dirigea vers l'énorme bâtisse qu'était Poudlard et plus précisément vers la Grande Salle où reposait la Coupe de Feu. La flamme qui illuminait le réceptacle de bois était hypnotisante et Ekaterina s'accorda quelques minutes de contemplation avant de se caler dans un coin de la pièce. Elle aimait relever les défis - preuve en était de sa présence ici, seule représentante féminine de la délégation de Durmstrang - et elle souhaitait voir quelques candidats avant d'elle-même déposer son nom.

C'est ainsi qu'elle assista, camouflée par l'ombre du recoin, à l'arrivée des premiers aspirants champions : les deux préfètes en chef de Poudlard, facilement identifiables à l'insigne accroché sur leur uniforme, deux élèves de Beauxbâtons et enfin Stepan. Il avait donc décidé de défier son frère, favori et chouchou de leur directeur ? Il semblait surpris lui-même de sa décision alors que la jeune fille n'avait guère douté de l'issue des choses.

Mais il était temps pour elle de passer à l'action. Elle sortit donc de l'ombre pour s'avancer à son tour vers la coupe de feu. Sa démarche était assurée, comme celle de toute personne qui était consciente de ses capacités. Jonas était peut-être le favori et tant mieux pour lui mais elle avait des arguments à faire valoir et espérait bien que cela suffirait pour être choisie. Elle franchit sans l'ombre d'une hésitation la limite d'âge, sortit de sa poche le morceau de parchemin sur lequel elle avait écrit son nom et le lâcha dans la coupe, le sourire aux lèvres. Le sort en était jeté et elle espérait ardemment être celle qui représenterait les couleurs de son école.
Ekaterina Voïnov, Durmstrang

LES CONTES DE L'ŒIL
(En vadrouille jusqu'au 3 janvier inclus)
23 sept. 2015, 18:53
 09/2040  La coupe de feu
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FILIP SVENSSON
15 ans, étudiant de Durmstrang.


Lip dépoussiéra son veston rouge d’un revers de la main. Il soupira lentement, enroulant d’un geste mécanique une mèche blonde autour de son index droit. Il était actuellement assis sur un banc, dans la Grande Salle. La pièce avait été suffisamment dégagée pour laisser la place aux prétendants à la coupe de feu, qui franchissaient presque tous la limite d’âge avec une fierté perceptible. Filip lisait un livre passionnant, que les critiques avaient l’habitude de qualifier d’ « apologie de la violence ». Un livre plein de tortures morales, toutes plus difficiles les unes que les autres. Un prince était tour à tour bourreau et victime de manigances plus viles les unes que les autres. Les jambes croisées, il tournait les pages de son ouvrage avec un soin tout particulier, comme s’il tenait entre ses mains un livre rare et ancien de plusieurs centaines d’années.

Dans le monde réel défilaient les prétendants au titre de Champion de leur école. Il remarqua des personnes qu’il ne connaissait pas, des élèves qui avaient l’air d’être de Poudlard : une jolie jeune fille aux cheveux blonds, visiblement assez jeune, mais qui n’en semblait pas moins déterminée. Elle se voulait sans doute discrète, mais on pouvait ressentir en elle une certaine émotion, une réelle envie d’être choisie par la coupe. Suivit une autre jeune fille, qui, quant à elle, ne semblait pas transpirer la sympathie. Puis, il y avait eu Stepan. Lip sourit légèrement en voyant son camarade déposer son nom dans la coupe. Il y avait toujours cette espèce de compétition bien connue entre son frère et lui ; mais personne n’en parlait jamais. Le suédois relevait de temps en temps le nez de son livre, lorsqu’il entendait quelques acclamations, pour voir qui était le prochain à tenter l’expérience.

Il prit le temps de finir le dernier chapitre de son livre avant de le fermer dans un claquement sec. Il en tira le marque-pages, saisit un stylo et écrivit son nom sur celui-ci, d’une écriture fine et gracieuse. Il se leva lentement, les yeux mi-clos, et tint son livre sous son bras gauche. Il tint son petit papier dans la même main, et de l’autre, continua de jouer avec ses mèches, les enroulant autour de son index, encore et encore, comme d’habitude. Arrivé devant la limite d’âge, il fit un petit pas rapide pour la franchir, comme par réflexe. Il glissa son nom dans la coupe de feu, le plus simplement du monde. On aurait dit que ce geste ne signifiait pas grand-chose pour lui.

Filip Svensson, Durmstrang.

Et il se retourna, son livre toujours sous le bras, vers la sortie de la Grande Salle. Il enroulait sa mèche autour de son doigt de plus en plus vite et de plus en plus fort. Sa bouche close n’exprimait ni fierté ni peur, et ses yeux vides n’attendaient qu’un événement palpitant pour voir à nouveau la réalité comme une chose intéressante, plus intéressante que les livres.

LES CONTES DE L'ŒIL
(En vadrouille jusqu'au 3 janvier inclus)
25 sept. 2015, 23:45
 09/2040  La coupe de feu
Romaric Heaven avait longtemps hésité à déposer son nom dans la Coupe de Feu ; comme d'habitude, il se posait trop de questions, se demandait si cela était bien raisonnable. Après tout, un accident pouvait si vite arriver dans ce genre de compétition, et il y avait déjà eu de nombreux morts. Et puis, que diraient ses parents ? Ils savaient évidemment que Poudlard accueillait le Tournoi des Trois Sorciers, car sa mère était employée au Ministère, mais l'éventuelle participation du jeune homme n'avait pas été évoquée dans leurs derniers échanges par courrier. De toute façon, il avait toujours fait ce qu'il voulait, et ses parents acceptaient toujours ses choix.

Il avait quitté son dortoir avant l'aube, et s'était installé confortablement dans un moelleux fauteuil de la salle commune, éclairée seulement par le feu qui brûlait dans l'âtre de la cheminée. Sur un petit morceau de papier découpé, il écrivit de sa plus belle écriture :

« Romaric Heaven, Poudlard »

Lorsqu'il descendit dans le Hall, de nombreux élèves étaient déjà présents. Certains d'entre eux devaient avoir déjà déposé leur nom ou s'apprêtaient à le faire, mais il y avait également beaucoup de curieux qui se contentaient d'observer. Après un dernier moment d'hésitation, le gryffon s'approcha de la Coupe de Feu, dans laquelle s'agitaient d'étranges flammes bleues, et franchit le cercle de la limite d'âge. Puis il laissa tomber le morceau de papier.

« Les hommes comparaîtront devant le tribunal de ma volonté. »
26 sept. 2015, 17:10
 09/2040  La coupe de feu
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JONAS KIRSANOV
17 ans, étudiant de Durmstrang.


On estime bien souvent les familles très nobles parmi les sorciers. L’idée commune est que de là sont issus les sorciers aux plus grandes capacités. Comme si le sang pouvait changer quelque chose dans la canalisation de la magie, comme si la magie s’écoulait elle aussi dans les veines.
Non. La magie ne se mélange pas avec le sang. Aussi faut-il davantage redouter les sorciers issus des familles modestes, certains diront médiocres, car ils sont ceux qui ont le plus la rage de vaincre, de prouver qu’ils valent autant, voire plus que les autres. C’est l’éternelle lutte des classes, aussi chez les sorciers du Nord, là où les esprits bornés s’y arrêtent encore. Où les êtres des classes sociales supérieures évaluent encore la qualité du sang des autres, comme des vampires, des monstres. Oui, les gens sont des vampires.

Jonas serait d’ailleurs le champion de Durmstrang pour le tournoi des trois sorciers. Ainsi l’avait-il décidé. Il cracherait sur tous ces gens qui, sous prétexte qu’ils étaient de bonne naissance, se pensaient supérieurs aux autres. A lui la gloire, à lui l’honneur de la victoire. A sa famille la fierté, à son nom la grandeur. Le nom de Kirsanov deviendrait tranchant, on chuchoterait « leur fils aîné a remporté le tournoi des trois sorciers, il est fort ». Et aux bourges le dépit de l’échec, enfin.

Ses cheveux noirs de jais en bataille, le regard sombre et vide, le visage sans autre reflet que la détermination, il était vêtu d’un gros pull noir. Il s’était débarrassé de sa tenue du premier jour : sans doute estimait-il que l’effet grandiose bien imprimé dans l’esprit des autres élèves, il pouvait enfin se contenter de cette sobriété troublante, presque plus impressionnante encore. Jonas pénétra dans la Grande Salle et dès lors ne fixa qu’une chose, une seule : la flamme dansante de la coupe de feu. D’un pas fort et vif, il avança tout droit en sa direction, ne faisant même pas attention aux élèves qui étaient présents. Beauxbâtons, Poudlard, Durmstrang, peu importait, il n’y aurait qu’une gloire, qu’une victoire : la sienne. Tout lui serait réservé, rien ne lui échapperait. Sans plus attendre, il glissa son nom dans la coupe de feu.

Jonas Kirsanov, Durmstrang.

LES CONTES DE L'ŒIL
(En vadrouille jusqu'au 3 janvier inclus)