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16 août 2020, 13:22
L'ombre de l'absence
Bromley, Londres
Un après-midi d'Aout


Elle y était, face à la maison qu'elle n'avait plus revu depuis bientôt un an. Un an... c'était long. Terriblement long. Mais à présent qu'elle y était, à quelque mètres à peine de la personne qui lui avait le plus manqué, elle ne voulait pas y entrer. Faire un pas de plus lui était tout simplement impossible. Quelque chose au fond d'elle la bloquait. *Et si y a pas que Papa ?* Elle serra un peu plus fort la main d'Elowen dans la sienne. Elle voulait tout, sauf voir Thalia et Maman. Elle n'avait pas envie de voir la haine dans leur regard, la colère incessante qui les animait. Elle ne savait pas à qui elle était adressée, cette colère. A elle ? Ou aux sorciers en général ? Elle ne voulait pas réellement savoir, de peur que ça ne lui fasse d'autant plus mal.

Elle ne voulait pas avancer, jamais. Elle se contentait de fixer le sol, et l'ombre du portail qui était dans son champ de vision. Il le fallait, maintenant, qu'elle avance. Trois pas de plus, et elle y était, vraiment. Trois pas, et elle était devant le portail de chez elle. Il le fallait, elle n'allait pas faire demi-tour alors que le papa de son amie les avait emmenées jusqu'à Londres...

Eileen n'avait plus rien de Lui. De Papa, elle n'avait même plus la seule lettre qu'il lui avait envoyé. La seule. Déchirée. *Par Hannah*. Ça lui donnait la nausée. Et si il lui en voulait ? Elle n'avait pas retrouvé les morceaux, ne se souvenait même plus si elle avait prit la peine de les chercher. Elle n'avait que ses souvenirs pour ne pas l'oublier. Rien de matériel.

La rouquine soupira, et avança, entrainant Elowen par la même occasion. Elle n'avait pas lâché sa main, pas depuis qu'elle l'avait prise lorsqu'elles étaient encore chez elle. Elle ne voulait pas la lâcher ; comme si, si elle le faisait, son Monde allait s'écrouler, et le peu de courage qu'elle avait allait s'évaporer.

- J'ai peur un peu.

Elle regardait la rousse, cherchant un quelconque signe rassurant dans son regard. Elle avait lâché cette phrase sans réfléchir, et fit de même pour la suivante. Elle stressait, beaucoup. Elle ne faisait absolument rien pour cacher son appréhension, à quoi cela servirait-il ?

- T'imagines si y a Thalia et Maman et que ça se passe mal ?

Elle, elle n'osait pas imaginer. Elle se contentait juste d'implorer tout ce qu'elle pouvait pour qu'elles ne soient pas là. Aucune des deux.

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@Elowen Livingstone Dis-moi si quelque chose ne va pas :cute:

IRL TRÈS CHARGÉ / Gneuh. #234932 Trop de quote tue le quote. Capitaine des Aigles de Bronze
#poudlardredécoréenbisounours / membre de la RASA
Maison Victorieuse au Triomphe Majestueux, Jamais Serdaigle Unie Ne Perdra

29 août 2020, 13:39
L'ombre de l'absence
@Eileen Jones


Cela fait presque un mois et demi que tu es chez moi, Eileen. Nous sommes arrivées, désespérées, maussades, inséparables mais emplies de douleur, de non-dits, et regarde-nous aujourd'hui ! Nous avons changé, tellement changé, non avons ri, pleuré, chanté, nous avons couru sous la pluie, nous avons recommencé à parler, à nous ouvrir, ensemble, l'une épaulant l'autre, et tout s'est fait naturellement. Je suis fière de qui nous sommes devenues, et je suis ravie d'avoir eu l'opportunité d'évoluer avec et grâce à toi, je t'en serai à jamais reconnaissante. Alors, quand tu m'as demandé de t'accompagner, je n'ai pas hésité.

Avec Papa nous avons fixé une date, il le fallait bien, c'était nécessaire pour toi. Il te manquait trop, c'était évident, et tu ne peux imaginer combien je culpabilise de te montrer chaque jour ma famille unie, heureuse, qui se soutient, qui s'aime malgré tout, tu ne sais à quel point je déteste te voir faire ce petit rictus que tu crois que je ne vois jamais, celui qui étire tes lèvres quand je te vois regretter les tiens, et ton foyer plein d'amour. Tu penses être discrète, tu ne dois pas vouloir que je prenne cela pour de la jalousie, n'aie crainte il n'en est rien. Je te comprends, Eileen. Et je ferai tout pour que tu finisses accomplie, heureuse à nouveau. Rien de tout cela n'est possible sans ton père, alors nous allons le voir, c'est pourtant si simple. N'aie pas peur Eileen, tout ira mieux, tout va s'arranger, je te le promets. Une fois que vous aurez parlé, tu seras libre. Libre d'exister, sans avoir à te cacher, libre de courir et hurlant de rire dans les couloirs du château, libre d'être heureuse, libre d'aimer.

Nous avons emprunté un Portoloin, et maintenant nous y voilà. Je me tiens tout près de toi et t'agrippe la main, d'une poigne qui se veut réconfortante et pleine de force. Je sens que tu trembles, même si tu tentes de te contenir. Tu m'as dit tout cela, je sais bien que tu as peur de revoir ta Mère, ta Sœur. Ces personnes détestables qui ne te méritent pas, Eileen, s'il te plaît ouvre les yeux, tu mérites mieux qu'elles. Cesse de t'accrocher à cette famille de merde.

Tu as peur, alors je plonge mon regard dans le tien, comme nous le faisons si souvent à présent.

- Ne crains rien, on est là, au moindre soucis on disparaît. Et, t'oublies pas hein, si tu veux qu'on te laisse tu nous fais signe. On est là pour toi, alors fais comme tu le sens. Si tu veux j'ouvre la porte pour toi, et si je vois que c'est une femme je dis que je viens vendre un calendrier Scout, elle n'y verra que du feu ? Comme tu préfères.

Papa est toujours là, à côté de nous, silencieux et souriant comme à son habitude. Il est calme, mon père, gentil, timide, silencieux, il dégage une aura de bien-être incroyable. Et il sent bon le bois, le feu de bois, la sciure de bois, la forêt, j'adore son odeur. Pour l'occasion, il a changé ses grosses bottes pour des mocassins, a attaché ses cheveux en chignon, et a mis une chemise à carreaux non tâchée pour la terre. On sait tout de suite qu'il ne vient pas de Londres quand on le croise, mais qu'importe, ça me fait plaisir de le voir aussi chic, c'est rare. Ce matin, j'ai enfilé une robe à fleurs violettes, pour changer. Je l'adore. Ma sœur me fait souvent remarquer qu'elle moule mes bourrelets et que j'ai l'air énorme, mais je m'en fiche, je me trouve très belle avec, alors je la porte, point.

Je suis donc là, devant cette porte, dans cette rue que je ne connais pas, dans cette ville inconnue, pas très rassurée non plus. Mais ça me fait plaisir d'être là avec toi. Et que Papa ait accepté de nous accompagner. On forme une belle équipe, pas vrai ?
Dernière modification par Elowen Livingstone le 05 nov. 2020, 20:59, modifié 1 fois.

7e année RP - #8C6A8E
JE NE SUIS PAS UN HIBOU UNE PLUME

29 août 2020, 17:15
L'ombre de l'absence
- Nan c'est bon, j'vais le faire quand même

Il le fallait. Elle devait le faire. C'était à elle d'y aller, pas Elo. C'était sa maison, ou du moins celle où elle avait vécu durant un peu plus de neuf ans. C'était chez elle, et les personnes qui y habitaient, c'était sa famille. A elle. Il fallait bien qu'elle les affronte un jour ? Si elles étaient là du moins, Maman et Thalia. *Pitié qu'elles soient pas là*. Elle avait peur qu'elles soient là, qu'elle gâchent es retrouvailles avec Papa. Mais si c'était le cas, ce n'était pas sa faute, elle devra faire avec n'est-ce pas ?
Elle devait le faire, franchir ce petit portillon grand ouvert devant elle. La porte n'était qu'à quelques pas ensuite. Mais Eileen ne semblait pas avoir le courage suffisant. L’appréhension lui tordait le ventre mais elle savait que si elle n'y allait pas maintenant, elle n'irait plus. Jamais. Il fallait qu'elle le revoie, elle ne pourrait pas supporter de passer une année de plus sans l'avoir revu. Elle n'y arriverait pas. Un an c'était trop long. Alors deux...

Elle jeta un nouveau coup d’œil à son amie, sourit et avança, jusqu'à s'arrêter net devant la petite porte marron. Elle ne savait pas si le papa d'Elowen les avait suivit, ou s'il était resté dehors, en retrait. Elle ne savait pas si les voisins les voyaient, si Rose était là aussi, chez elle, et qu'elle les regardait par la fenêtre de sa chambre. Et si elle leur en voulait ? De ne pas venir les voir alors qu'elles étaient juste à côté ? Dans la même rue... Eileen chassa cette pensée de son esprit. Elle le savait, Rose, qu'elles passaient toute les deux les vacances chez Elo. Elle le savait qu'Eileen n'avait pas revu ses parents depuis Septembre dernier. Elle le savait qu'elle n'avait pas été bien depuis Noël. Elle le savait tout ça, elles étaient dans le même dortoir. Toutes les trois. A Poudlard...

La petite toqua, fixant la porte d'un regard suppliant. *Papa...* C'était long. Trop long d'attendre. Elle entendait des pas derrière la porte. Des bruits de pas tous sauf légers comme ceux d'une fillette de douze ans. Elle en était sûre et certaine, ce n'était pas Thalia qui était derrière.
Eileen sourit, resserrant sa main sur celle d'Elowen. Elle ne l'avait toujours pas lâchée, et ne voulait pas le faire.

- C'est Papa j'crois

Elle entendait la poignée grincer, la porte s'ouvrir, mais elle n'osait pas regardait qui était en face d'elle. Elle fixait le sol, ses chaussures grises abîmées par le temps. Elle se retenait de serrer encore plus fort la main d'Elowen dans la sienne.

- Ei... Eileen... ?

Cette voix grave, rauque qu'elle connaissait si bien. Cette voix qu'elle n'avait plus entendu depuis Aout dernier... C'était lui. Papa. Et il n'y avait personne d'autre. Personne. Elle aurait déjà entendu parlé au loin.
Elle leva la tête, lentement, vers ce visage surpris qu'elle connaissait par cœur. Elle voulut sourire mais n'en eut pas le temps. Brusquement, elle lâcha la main d'Elo et entoura Papa avec ses bras, enfouit son visage dans son t-shirt. Eileen sentit les larmes dégouliner le long de ses joues, les bras de son père se resserrer autour d'elle. Plus rien ne comptait. Plus rien... mise à part le faire qu'elle était là, avec lui. Enfin...

Les bras de son père se dégagèrent, ses mains se posèrent doucement sur les épaules de la petite. Elle, elle restait là où elle était, immobile, laissant les larmes dévaler ses joues et tremper le t-shirt de son père.
Elle se doutait que Papa dévisageait Elowen et son père, elle le connaissait.

- Bonjour, vous êtes... ?

Je précise vu qu'Eileen le voit pas mais il sourit aussi son papa ^^

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01 sept. 2020, 22:37
L'ombre de l'absence
@Eileen Jones


Tu veux y aller. Tu es décidément bien courageuse, je comprends ta décision et la respecte. Cependant, tu ne me lâches pas la main. Cela me rassure d'un certain sens, pour plusieurs raisons. La première, c'est que je ne veux pas que tu aies à affronter cela seule, tu as besoin de soutien, et je suis ravie de te l'apporter. La seconde est, comment dire, plus personnelle ? J'aime bien te tenir la main. Je ne suis nullement inquiète, et pourtant sentir ce contact me rassure, et m'apaise. Il me signale que tout va bien entre nous, que nous veillons l'une sur l'autre, et que nous ne nous lâcherons pas. J'aime bien ressentir tout cela, même si je me doute que je suis certainement la seule à penser ça, surtout en cet instant.

Tu avances donc vers cette porte épaisse en bois. Je te vois tourner la tête, comme si tu cherchais quelqu'un, mais je n'y prête pas attention. Je fixe la porte d'un œil mauvais, préparée à insulter et frapper de mes petits poings la première femme qui osera se pointer devant toi, Eileen. Je t'assure, je la fracasserai. Tu sonnes. Quelques minutes passent, sans qu'aucune de nous n'ose bouger. Puis un mouvement se fait sentir par delà la paroi, et je sens tes mains se crisper et trembler légèrement. Je sais ce que tu veux faire, alors je le fais pour toi, je sers ta main encore plus fort. Une voix surgit et vient briser le profond silence qui semblait nous avoir enveloppées, nous coupant un instant du reste du monde. C'est une voix d'homme, alors je lâche ta main. Je sais que tu n'as plus besoin de ce contact, je commence à te connaître. 'C'est papa tu crois ? Oui Eileen, lève les yeux, regarde, c'est bien lui.' Ton père semble choqué, mais terriblement soulagé. Tandis ce que tu lui sautes au cou entre deux sanglots, j'observe cet homme. J'essaie de comprendre ses intentions, je ne lui fais toujours pas confiance. Il est grand, a quelques poils de barbe, un style vestimentaire pas très sophistiqué, c'est rassurant il n'a pas l'air méchant.

Vous restez dans les bras l'un de l'autre une bonne minute avant que ton père ne s'écarte de toi. Tu as toujours les yeux baissés, c'est pourquoi tu ne vois pas ce petit rictus se dessiner sur ses lèvres, pourtant tu devrais, cela te rassurerait sans doute. Puis, il me regarde. Mal à l'aise, je recule. Je déteste que l'on me dévisage, je n'ai plus la confiance en moi que j'avais avant, alors sentir ce regard intrusif sur moi me perturbe au plus haut point. Mon Papa doit avoir compris cela car je l'entends se rapprocher, lui si discret et respectueux qui s'était effacé pour te laisser profiter de ce moment privilégié avec ton père. Lorsqu'il arrive à mes côtés, je relève la tête et toise l'homme d'un regard empli de défi. 'Pourquoi t'as pris aucune nouvelle de ta fille ? Comme si tu savais pas qu'elle était chez moi. T'as même pas été capable de tenir tête à ta femme.' Ton père me laisse décidément perplexe, je ne le comprends pas.

Mon Papa comprend vite la situation. Il a toujours très peu parlé, alors à la place il a appris à écouter, et mieux que tout, à percevoir l'invisible et l'indicible. Il prend alors la parole.

- Angus Livingstone, le père d'Elowen. Eileen vit chez nous depuis maintenant un mois et demi. Elle et ma fille sont de très -il me jette un regard plein de sous entendus- très proches amies.

Il sait qu'il soit faire attention avec ses mots, alors il les choisit avec soin. Si j'avais eu à parler, je n'y serais pas allé de main morte, j'ai bien fait de garder le silence. A la place, je m'approche de toi et te glisse à l'oreille ces quelques mots, en chuchotant.

- Tu veux qu'on vous laisse ? Ou tu préfères qu'on reste ?

A cet instant, je te regarde droit dans les yeux pour tenter de comprendre comment tu te sens vraiment. Je plonge mon regard dans le tien, et le temps d'une seconde, je m'y noie avant de revenir à la réalité. 'Merde, il m'arrive quoi ?' Très vite, cet instant n'est plus qu'un souvenir, que je m'efforce d'oublier. Je ne sais pas ce que c'est, et je ne veux pas y penser, de peur d'être gênée, de te perturber, et que tu doives en payer les conséquences. Je ne veux pas tout détruire, alors je n'y pense plus.
Dernière modification par Elowen Livingstone le 05 nov. 2020, 21:00, modifié 1 fois.

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JE NE SUIS PAS UN HIBOU UNE PLUME

02 sept. 2020, 13:56
L'ombre de l'absence
Les larmes avaient cessé de dévaler les joues d'Eileen, mais elle les sentait proches. Trop proches. Elle se sentait déjà misérable d'avoir pleuré, encore une fois. Comme si elle ne l'avait pas déjà assez fait l'année passée... Elle se décala, de peu, faisant face aux deux sorciers. Elowen s'était reculée, son père s'était avancé. Elle l'entendit se présenter, les présenter puis hésiter à la fin de sa phrase. Pourquoi ? Eileen ne saisissait pas, ne comprenait pas. Son amie semblait le comprendre, elle. *Logique c'est son père*. Elle leva la tête vers son père, qui hochait la tête en souriant.

- Enchanté, je suis Frederick Jones pour ma part

Elle baisa la tête, entendant Elowen s'approcher d'elle. Elle l'écouta, sans un mot. Elle ne savait pas quoi dire, mise à part ce petit mot qui ne semblait pas vouloir sortir de sa gorge. Sa réponse était déjà faite. Parfaitement préparée. Mais elle n'arrivait pas à la dire. Comme si tout son corps ne le voulait pas, lui, comme si il lui intimait de dire le contraire de ce qu'elle voulait elle, au plus profond de son être.
Elle sentit ses joues s'empourprer, plongeant son regard dans celui de la rousse.

- Non... 'fin si ! Si si vous restez hein !

Elle était rouge, attrapa brusquement la main d'Elowen, fixant les maison en face. Est-ce que Rose les voyait ? Elle n'osait pas se faire de réponse. Peut-être leur en voudrait-elle, de ne pas les avoir prévenues, de ne pas être allées la voir alors qu'elle était juste en face... A quelques mètres d'elles seulement.

- Rose elle habite là...

Elle montra l'une des maisons d'un signe de tête. Oui elle habitait là, et elle était tout près. Peut-être n'était-elle pas chez elle ? Elle n'en savait rien, espérait que oui, un peu. Elle était tout de même rassurée de ne pas avoir vu de chevelure blonde à travers la vitre depuis qu'ils étaient arrivés. Mais peut-être qu'elle se trouvait dans leur angle mort, qu'elle les voyait, sans que les deux rousse ne puisse la voir, Rose.
Elle entendit à peine son Papa leur proposer d'entrer...

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08 sept. 2020, 14:23
L'ombre de l'absence
@Eileen Jones


Ton père s'appelle Frederick, quel drôle de nom, je n'en ai jamais entendu de pareils. Il est d'ailleurs possible que j'ai changé d'avis, cet homme ne m'a pas l'air bien méchant au final. Plus perdu qu'autre chose en fin de compte. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il me fait de la peine, non certainement pas, mais il a l'air si triste, et à la fois heureux, et choqué... On peut lire en lui comme dans un livre ouvert, c'est incroyable !

Après qu'il se soit présenté, un ange est passé. Un silence gênant a envahi la ruelle, c'est pourquoi je suis allée te demander cela. Tu n'as pas eu l'air de mal le prendre, je craignais que tu ne penses que nous voulions t'abandonner là. A présent, je suis rassurée, tu me dis très clairement que tu voudrais que je reste, alors c'est ce que je fais. Tandis que tu attrapes à nouveau ma main, me faisant ressentir mille petits frissons que je mets sur le compte du froid de tes mains qui vient contraster avec la chaleur pesante du mois d'août, j'acquiesce en silence, tout en te souriant.

Mon Papa reste à l'écart, mais comme moi, il tourne la tête en direction de la fenêtre que tu nous indiques. Tu nous dis que Rose habite là, et rapidement il me prend l'envie d'aller la saluer. Alors que je m'apprête à te le proposer, ton père nous invite à entrer, conscient du petit malaise qui commence à durer. Rester dans la rue n'est en effet pas le lieu le plus convivial pour parler de tout cela.

- Merci beaucoup euh, Monsieur.

Je ne sais que dire de plus. Mon tempérament bavard à l'air de s'être envolé dès l'instant ou nous avons transplané chez toi, comme si cet endroit m'angoissait autant que toi. Te comprendre autant m'effraie, je dois te l'avouer. Et puis, cette maison, j'ai l'impression que c'est toi. Tu y as tous tes secrets, tu y as grandi, cet endroit reste un mystère pour moi, alors y pénétrer ainsi, vois-tu, cela me semble bien étrange. Mais sois sans crainte, je ne m'en plains pas, au contraire, je suis ravie que tu acceptes de partager cela avec moi. D'un certain sens, cela pourrait nous rapprocher, qui sait ?

J'ai par contre très peu envie de rester là, assis tous les quatre, dans le salon, à nous regarder sans savoir quoi dire. Alors, même si je ne suis pas chez moi, je prends les devants et m'adresse de façon très directe à toi.

- Tu pourrais me faire visiter tu crois ?

Papa et moi vous suivons donc tous les deux à l'intérieur, et j'en profite pour observer la décoration, pour tenter de comprendre dans quel type de famille tu as grandi. Encore indécise, je glisse à mon père 'Tu pourras lui faire la conversation ? Raconte-lui comment Eileen va, ce qu'on a fait, bref, je te laisse gérer. On revient vite, on fait juste un petit tour. Merci Papa, t'es le meilleur !' et cours te rejoindre pour te suivre dans les méandres de ta maison. Lorsque je te rattrape, je ne sais comment interpréter ce que tu ressens, pour une fois je n'en suis pas sûre, alors dans le doute je t'enlace pour te rassurer. Tu ne le voies certainement pas mais je sens le rose me monter aux joues, alors rapidement j'inspire et j'expire pour faire disparaître cette couleur compromettante.

- Je te suis.

Et je me dégage de ton étreinte, en regardant droit devant moi.
Dernière modification par Elowen Livingstone le 05 nov. 2020, 21:02, modifié 1 fois.

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12 sept. 2020, 21:36
L'ombre de l'absence
*C'bizarre un peu*.
Pourquoi les poils de ses avant-bras s'étaient hérissés ? Pourquoi son cœur ne voulait-il pas s'arrêter de tambouriner dans sa poitrine ? Pourquoi battait-il aussi vite ? Elle ne savait pas, ne comprenait pas. Tout ce qu'il se passait dans sa tête, elle n'y comprenait strictement rien. Les pédales s'étaient dérobées sous ses pieds, elle ne contrôlait plus rien.
Elle ferma les yeux, écoutant le silence qui régnait sur la rue. Aucune voiture pour rouler, aucune personne pour marcher, aucun enfant pour crier, aucun oiseau pour chanter. Rien. Juste le silence qui était tombé presque brutalement sur eux.

Elowen remercia son Papa. Elle venait de réaliser, il leur avait proposé d'entrer... Eileen rouvrit les yeux, hocha distraitement a tête et entraina Elowen à sa suite. Elle se retenait de serrer un peu plus fort sa main, le regard rivé sur ses pieds. Quelque chose clochait, comme si tout était différent que dans son souvenir. Elle ne savait pas quoi, en apparence c'était pareil. Mais quelque chose clochait, elle le sentait.
*Elle sont anti-sorcier c'est ptèt ça* Peut-être oui, mais elle n'en savait rien et ne voulait pas savoir.C'était mieux ainsi, d'être dans l'ignorance. La réalité frappa moins forte n'est-ce pas ?

Eileen regardait toute la pièce, mais ne parlait pas. Son regard s'arrêta sur Elowen, qui parlait à son père. 'Tu pourrais me faire visiter tu crois ?' Sa main n'était plus dans celle de la rousse. Elle semblait perdue. Perdue au milieu de cette maison qu'elle ne reconnaissait plus, alors que tout était à la même place que lorsqu'elle était partie. Mais quelque chose n'était plus pareil, sans qu'elle ne sache quoi.
Elle s'éloigna silencieusement, s'avançant dans le couloir pour rejoindre les escaliers. Elle avait à peine fait trois pas qu'Elowen l'avait rejoint et l'enlaça.

Elle ferma les yeux, sans bouger. Elle se sentait bien, là, contre Elo. Elle avait envie de pleurer, sans savoir d'où cela lui venait. Elle ne comprenait pas, ne comprenait plus rien, et n'avait pas spécialement envie de comprendre non plus. Elle voulait juste pleurer, encore et encore...
Elle posa son front contre l'épaule d'Elowen, quelques secondes avant que celle-ci ne se dégage. Eileen n'avait pas bougé, juste relevé la tête, hébétée. Tout semblait tourner au ralentit dans sa tête et elle n'avait qu'une envie, que son cœur cesse de battre comme un fou dans sa poitrine. Elle se força à sourire, fixant les escaliers qui montaient devant elle.

- Ben viens !

Elle agrippa la main dans la rousse et commença à monter, marche après marche le petit escalier d'une bonne dizaine de marches. Elle sentait le frisson qui parcourait son corps. Elle le sentait trop bien mais n'y faisait pas attention, ou plutôt elle ne voulait pas savoir qu'il était là, bien présent.
Elle ouvrit la porte de la pièce qui avait été sa chambre, après avoir jeté un coup d’œil à son amie.
Elle le savait, tout avait changé. Plus aucune affaire à elle, même la couleur des murs n'était plus la même.

- Ben là c't'était ma chambre. avec Thalia. Mais elle a tout changé. 'Fin d'un autre côté elle fait c'qu'elle veut vu que j'étais pas là Mais bref

Elle leva les yeux vers Elowen, tentant de dissimuler sa peine. Parce que oui. Ça lui faisait de la peine, beaucoup de peine de savoir que Thalia avait tout changé, effacé toute trace d'elle...

- Bref...

jevaislataper jevaislataper jevaislataper :skeptical:
Eileen hein :innocent:

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18 sept. 2020, 13:33
L'ombre de l'absence
@Eileen Jones


Tu n'as pas l'air à l'aise, je ne comprends pas trop. Je te prends dans mes bras et tu ne bouges pas, tu as l'air hésitante, perdue... Et pourtant, tu ne te dégages pas, que dois-je comprendre ? Mon cerveau chauffe, et je refuse d'y penser. Je refuse de réfléchir à ce qu'il se passe entre nous, de me poser les bonnes questions. Non, je ne me demande pas pourquoi je me sens bien quand tu es près de moi et que tu glisses ta main dans la mienne, ni pourquoi je tiens tant à être avec toi lorsque tu ris, lorsque tu pleures, comme si j'avais besoin de comprendre, d'être là pour toi. Tout me vient naturellement, et je refuse de m'interroger plus. C'est ainsi, pourquoi chercher plus loin ?

Nous nous écartons et tu pars à toute vitesse. J'en suis étonnée, lorsque tu détournes le regard je ne peux espérer te comprendre. Tu vois, tu as des yeux très expressifs et sans eux il m'est impossible de comprendre ce à quoi tu penses... Est-ce que tout ceci te dérange ? Nous préférais-tu avant, connaissances, copines, amies, avant tout ceci ? Amies, avant ? Nous sommes amies, à quoi pensé-je ? Tout ceci ? Ce n'est rien, il ne se passe absolument rien, je ne sais pourquoi ces mots me sont venus à l'esprit. Excuse-moi Eileen, te voir si perturbée chamboule mon esprit, des pensées étonnantes surgissent en moi, je ne les maîtrise pas. Nous sommes amies. Excuse-moi.

Et puis, tu as ce petit geste qui me rassure et apaise mes doutes. Tu attrapes ma main, alors qu'il t'aurait suffit de me demander de te suivre. Tu n'as pas besoin de ma main pour me guider, je ne suis pas aveugle. Ce contact volontaire, réfléchi, instinctif de ta part me brûle. Je suis complètement perdue. Après avoir passé un mois à tes côtés à la maison, je peux te dire que jamais ton contact n'avait été si déroutant, empli de sens. Des papillons viennent prendre place dans mon ventre, je me sens mal, et mes mains deviennent moites dans les tiennes. J'ai la tête qui tourne, et l'impression que mon ventre va exploser tellement il se tort en tous sens. Je garde la tête haute, je ne souhaite pas gâcher ce moment que tu attends depuis si longtemps. Je ne pensais pas être malade ce jour là et je m'en veux terriblement, alors je serre le ventre, inspire très fort, et te suis à l'intérieur de ta chambre.

J'essaie de faire abstraction de la douleur pour centrer mon attention exclusivement sur toi, puisqu'à nouveau tes yeux fixent le sol avec une tristesse infinie. Il est évident que te essaies de garder la tête haute, de faire comme si tout ceci ne t'atteignait pas, mais ces 'Bref' ne trompent personne. Tu gardais au fond de toi l'espoir que les choses puissent redevenir comme avant, mais voir cela, imaginer que Thalia t'a ainsi rayée définitivement de sa vie, cela brise tout ce que tu avais imaginé. Je sais que tu la hais, tu me le répètes souvent. Mais je sais aussi que si elle était revenue vers toi, qu'elle t'avait demandé pardon, tu l'aurais excusée sans l'ombre d'un doute car tu l'aimes encore, et car tu as besoin d'elle.

Je fixe la pièce dans des tons bleus et gris et entreprend de deviner quel est ton lit. L'un est en bazar, avec des jeux, des livres autour, il y a des vêtements en chiffon en dessous. L'autre est vide, inhabité, et mis à l'écart.

- Donne moi quelque chose que tu as avec toi. On va le laisser là, c'est ta chambre aussi. Il doit y avoir des choses qui t'appartiennent pour meubler ton espace.

J'attrape ce que tu me donnes et le dépose sur la table de chevet. *TA* table de chevet. L'endroit à tout à coup l'air moins sombre à mes yeux, alors je m'y assois et te fais signe de me rejoindre sur le lit. Je suis en tailleur, assise sur l'oreiller, et je fixe le reste de la chambre, le corps tourné vers le bout du lit. Je ne te regarde pas, j'ai déjà les joues en feu et je sais que si mon regard croise le tien mon ventre me brûlera d'autant plus.

- Elle est comment ta chambre à toi ?

Parle moi de souvenirs heureux, Eileen...
Dernière modification par Elowen Livingstone le 05 nov. 2020, 21:02, modifié 1 fois.

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27 sept. 2020, 14:38
L'ombre de l'absence
- Je... J'ai rien...

Elle aurait voulu avoir quelque chose. Quelque chose qu'elle aurait pu donner à Elo, quelque chose qu'elle aurait pu poser, là. Mais elle n'avait rien. Rien du tout. Elle avait tout laissé là-bas. A quoi ça aurait servit, de toute, façons, qu'elle prenne quelque chose ? Elle n'avait rien à donner, rien à emporter à part ses affaires de cours et ses vêtements... et toutes ses affaires de gym qu'elle avait emporté dans sa valise l'année dernière. Elle n'avait presque rien laissé. Et le peu qui avait été forcé d'être encore ici ne se trouvait pas dans cette chambre.
Elle regarda autour d'elle. Il n'y avait plus que des objets à Thalia, que des décorations de Thalia. Pour Thalia... Il n'y avait plus que son lit et la table de chevet. Les deux seules choses qui restaient d'elle.

- Ah si, tiens

Elle détacha ses cheveux en tendit l'élastique noir à son amie qui le posa sur la table de chevet. Eileen inspira, profondément avant de s'asseoir à côté d'elle. C'était ridicule. Juste un petit élastique...
Elle s'assit sur le lit, ramena ses jambes contre sa poitrine.

- Elle est comment ta chambre à toi ?

Elle haussa les épaules. Elle n'avait pas envie de parler, pas envie de quoi que ce soit. C'était déjà assez douloureux comme ça. Revenir ici... Ce n'était peut-être pas une si bonne idée finalement. Ça lui faisait plus de mal que ce qu'elle ne pensait. Plus de mal que ce qu'elle s'imaginait. Il n'y avait pas Thalia, ni Maman actuellement, mais c'était peut-être pire. Quelque part elle aurait voulu les revoir. Elle aurait voulu ne pas avoir jeté cette putain de lettre par dessus la rambarde de la tour d'Astronomie juste pour lui rendre, pour la rendre à sa soeur. Elle s'en voulait presque de s'en être débarrassée.

- Les murs ils étaient mauve déjà, pas bleus...

Elle se tourna vers Elowen. Elle avait les joues rouges... Eileen ne comprenait pas pourquoi. Elle n'avait rien dit de gênant, si ?
Elle sentit ses joues devenir brûlantes aussi, alors elle détourna le regard. Puis elle tourna une nouvelle fois la tête, plongeant son regard dans les yeux bleus d'Elo.

- Ca va pas ?

Elle en rirait presque. C'était elle qui n'allait pas bien depuis tout à l'heure. C'était elle qu'Elowen tentait de faire penser à autre chose, à quelque chose de joyeux. Et là, c'était elle qui demandait à Elowen si ça n'allait pas ?
Elle en rirait si elle n'était pas aussi mal en point, à l'intérieur d'elle-même...

Elle se rapprocha de la rousse, posa sa main sur la sienne. Elle tentait se sourire, pour la rassurer sans doutes ? Alors qu'elle n'était elle-même pas rassurée du tout ? C'était idiot, vraiment idiot, mais c'était Eileen, elle n'arrivait pas à faire autrement. D'autant plus que c'était Elo... C'est peut-être pire lorsque c'est Elo...
Dernière modification par Eileen Jones le 14 nov. 2020, 09:48, modifié 1 fois.

IRL TRÈS CHARGÉ / Gneuh. #234932 Trop de quote tue le quote. Capitaine des Aigles de Bronze
#poudlardredécoréenbisounours / membre de la RASA
Maison Victorieuse au Triomphe Majestueux, Jamais Serdaigle Unie Ne Perdra

15 oct. 2020, 17:27
L'ombre de l'absence



Tu sembles perdue et je crains d'avoir posé la pire question possible. Heureusement, quand je te vois me tendre cet élastique, je suis immédiatement rassurée. Ce n'est rien, rien qu'un petit chouchou noir, sans valeur monétaire, sans valeur affective, mais il t'appartient, et il est le premier objet qui t'aide à reprendre possession des lieux. Tu ne sembles vraiment pas convaincue par mon idée, cependant je sais au fond de moi que ce petit geste veut dire beaucoup pour toi. Ce tout petit geste.

Tu t'assois alors, lasse, et tu souffles. Je m'attendais à cette réaction de ta part, je veux dire, elle est compréhensible, tout est nouveau pour toi. Ta maison n'est plus la même, ta famille n'est pas entièrement là, et tu tentes désespérément d'adopter une attitude détachée vis à vis de ce qui est en train de se produire, pourtant cela ne trompe personne, ou du moins pas moi. Tu n'es pas indifférente à ces changements, tu ne me duperas pas de la sorte et tu le sais bien.

Je te pose une nouvelle question, et tandis ce que je m'assois en tailleur sur *ton* lit, tu hausses les épaules, laissant apercevoir ton mal-être. J'aimerais tellement te voir sourire... Des centaines de pensées plus folles les unes que les autres me traversent la tête, mais je les repousse. Non, ce n'est pas de cela dont tu as besoin, et encore moins envie. Je n'ose même pas te prendre dans mes bras pour te consoler, quel genre d'amie suis-je donc ? Je suis incapable de t'épauler ! A cet instant, je me sens inquiète, toute la confiance en moi dont je dispose s'est envolée, je dépends littéralement de toi et j'ai peur. Peur de ce que tu pourrais faire, peur que tu me repousses, et j'aurais vraiment du mal à supporter ça. Alors je ne fais rien, absolument rien, je ne fais pas un geste, je me contente de t'écouter me raconter tes souvenirs, immobile, les yeux baissés, comme emplis de honte.

Honte de quoi ? Je ne le sais pas. Mais j'ai honte. Ces choses là n'arrivent pas.

Et puis tu me demandes comment je vais. Même dans ces moments où tu es au plus bas, tu t'inquiètes pour moi, et je trouve cela adorable. *Honte* Comment ça adorable ? *Honte* Je ne te réponds pas. J'en suis bien incapable, je me sens tout à coup bien mal, je n'ose relever mes yeux pour les plonger dans les tiens. Le stress commence à m'habiter, j'ai le ventre qui se tord, le rouge qui me monte aux joues, la nausée qui s'installe dans mon corps, les jambes qui tremblent... *Honte* Tu poses ta main sur la mienne. Arrête. Continue. Quoi ? Il se passe quoi ? Mon esprit est confus, j'ai envie d'exploser de rire, de me mettre à pleurer, de courir un marathon, de disparaître sous terre, de me détendre dans un bain... Rien ne semble tourner rond dans ma tête, et toi tu es toujours là à me sourire. *Honte* Ça s'aime, deux filles ? J'en sais foutrement rien. Si ça s'aime pas, deux filles, alors je suis un gars. Ou alors c'est toi. Et c'est pas bien grave au fond, qui de nous deux est un gars. Ça s'aime deux gens ? Oui, ça s'aime.

Moi je t'aime. Du moins, je crois ?

J'attrape ton tout petit menton, et approche mon visage du tien. Je crois que je ne l'ai jamais vu d'aussi près, de là où je suis je vois chacune de tes tâches de rousseur, toutes si uniques qui te vont si bien. J'ai complètement mis de côté ma peur, j'ai même écarté de mon esprit l'idée que tu pouvais prendre peur, me rejeter, partir. Dans mon monde, mon imaginaire, cela n'arrivera pas.

Image


Je te regarde, pendant une petite dizaine de secondes, et ces secondes paraissent des heures. Jamais je n'aurais cru que l'on pouvait se plonger aussi longtemps dans un regard, et qu'après l'avoir regardé pendant plus d'un an il y ait encore des choses à y découvrir.

Je n'ai toujours pas parlé. Nous sommes toutes deux assises là, sur ton lit, à nous regarder, et très vite mon sourire disparait. Ce n'est pas que je suis malheureuse, loin de là, simplement, ma bouche est si proche de la tienne que mon sourire est vite remplacé. Mes lèvres s'étirent, se rapprochent dangereusement des tiennes, je ferme les yeux, je ne pense plus qu'à toi et à ce brasier qui habite ma poitrine.

- Moi ça va - je murmure. Toi ?





De l’arabe حبيبي, ḥabībī
@Eileen Jones
Dernière modification par Elowen Livingstone le 05 nov. 2020, 21:03, modifié 1 fois.

7e année RP - #8C6A8E
JE NE SUIS PAS UN HIBOU UNE PLUME