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02 août 2016, 21:37
Mieux vaut une vérité amère qu’un doux mensonge  Solo 
Fin de la première année de Shanti

Poudlard, Grande Salle

Shanti, la gorge nouée, fixait la table des Serpentard depuis plus d’une quinzaine de minutes. Sa cousine, Isha, n’y était pas. Et cela l’angoissait… Les deux cousines s’étaient disputées, plusieurs semaines auparavant. Et après réflexion, la jeune Sadhan voulait mettre les choses au clair… Cependant la jeune Tulsidas n’était pas présente au petit-déjeuner… Mais pourquoi ? La Gryffondor ne savait pas, et c’était bien le problème.

« Eh, Shanti, on doit aller en cours ! » intervint une voix, a cote d’elle.

Elle hocha distraitement la tête et se leva.

Poudlard, Cours de potion

Premier cours de la journée, en commun avec les Serpentard. Shanti était installée devant sa paillasse, écoutant le cours d’une seule oreille. Le cours avait commencé depuis dix minutes, mais Isha n’était pas la ! Elle soupira, agacée et angoissée.

Tout à coup, trois coups retentirent. On frappait à la porte. Le professeur invita la personne à entrer et sa cousine apparut sur le seuil de la porte. Sans un regard pour Shanti, elle se dirigea vers leur professeur, lui donna un parchemin et partit s’asseoir a sa place, comme si de rien n’était.

Le temps passa et bientôt la sonnerie retentit. Shanti se leva d’un bond, ramassa ses affaires rapidement et se dirigea vers Isha, bien décidée à lui parler. Cependant, en la voyant s’avancer vers elle, la concernée eut une expression de panique et se trouvant tout près de la porte, s’élança vers la sortie et commença à courir. Complètement éberluée, la jeune hindoue ne put réagir.


Poudlard, devant la Salle Commune des Serpentard

Shanti, adossée contre un mur, patientait tranquillement devant la salle commune des Serpentard, dans l’espoir qu’une de ses connaissances, ou mieux, son ancien parrain, passe par là. Tout à coup, elle aperçut Gwen Mirena, qui était, semblait-il, quelqu’un qu’Isha qualifiait de sympathique. Etant moins âgée que Gwen, Shanti ne lui avait jamais parlé et rassembla tout son courage pour s’exclamer :

« Euh Gwen c’est ça ? Tu pourrais allée me chercher Isha Tulsidas, s’il te plait ? C’est urgent ! »

Elle parut d’abord surprise puis, hocha la tête, avec une expression méfiante. Quelques secondes après, sa cousine était devant elle, les yeux fuyants, comme si elle avait fait quelque chose de mal. La rouge ne comprenait pas… Elle avait l’impression d’avoir manqué un épisode, et un épisode important en plus !

« Tu voulais me voir ? » demanda-t-elle, avec une sorte de fausse nonchalance.

D’un coup, Shanti oublia ses résolutions de rester calme et rougit de colère. Qu’est-ce qu’Isha lui faisait ? Même si sa cousine et elle étaient plus que différentes, leur point commun le plus visible était la franchise.


« Qu’est-ce que j’ai fait de si horrible pour que tu ne veuilles plus me parler ? Je sais que j’ai mal agi l’autre fois et je m’en excuse ! Mais je ne crois pas mériter ce que tu m’as fait subir toute la journée ! »

Isha baissa les yeux, et répondit d’une toute petite voix :

« Je, je sais… J’ai fait une bêtise, Shanti. J’en ai parlé à ma mère, parce que j’étais en colère et mon père veut que je rentre à la maison… Ce soir. »


Reducio
Je me suis permise d'utiliser le personnage de Gwen Mirena puisqu'elle n'est plus sur le site mais je ne sais pas si j'ai le droit... Si ce n'est pas le cas, je modifierai mon post :sweatingbullets:

02 août 2016, 21:49
Mieux vaut une vérité amère qu’un doux mensonge  Solo 
Les vacances

Manoir Sadhan, Chambre de Shanti

Shanti se trouvait dans sa chambre, en train de lire, lorsque deux coups hésitants avaient retentit. On frappait à sa porte ? Mais depuis quand est-ce que ses parents frappaient a la porte, avant d’entrer ? En riant, elle invita la personne à entrer et fut très surprise lorsque la porte s’ouvrit sur sa mère, en larme.

La gamine d’onze ans qu’elle était fut passablement choquée de voir sa maman dans cet état. Elle ne l’avait jamais vue pleurer… Enfin, pas comme ça ! Elle lâcha brutalement son livre et se précipita vers Ashna pour lui faire un câlin.

« Mais qu’est-ce qu’il y a maman ? » demanda-t-elle d’une voix gênée.

Ashna ferma les yeux quelques instants, comme pour se remettre les idées en place. Elle rouvrit les yeux, sécha rapidement ses larmes puis s’assit sur le lit de sa fille et lui dit d’en faire de même. Très confuse, elle obéit sans poser de questions et attendit sagement que sa mère commence à parler. Ce qui ne tarda pas à arriver…

« Tu n’étais pas censée me voir comme ça… soupira la maman, de dépit. Ton père ne voulait pas te mettre au courant mais je pense que tu dois savoir. Ca concerne ta famille, après tout… »

La Gryffondor fronça les sourcils. Qu’est-ce qui pouvait être aussi grave pour que sa mère veuille à tout prix la mettre au courant ? Sa mère était pire que son père sur ce genre de choses, elle tenait toujours à « protéger » sa « petite » fille des choses qui affectaient la famille. De ce fait, c’était toujours son père qui lui révélait les dites choses. Mais cette fois-ci, c’était l’inverse qui se produisait et cela inquietait un peu beaucoup Shanti. Elle lança un regard encourageant à sa mère et celle-ci poursuivit :

« J’ai reçu une lettre. Je pense que tu devrais la lire toi-même… »

Tout en déglutissant, Ashna tendit le parchemin à sa fille et cette dernière entreprit de la lire, légèrement angoissée.
Ashna,

J’ai bien reçu ta carte, pour l’anniversaire d’Isha. Puis-je savoir pourquoi c’est une chouette qui me l’a envoyée ? Tu n’as donc aucun respect pour notre famille ? Sais-tu combien de temps cela a pris à Reva pour pouvoir expliquer ca à nos voisins ? J’en ai marre de te supporter, toi et ta magie ! Je suis sorti de ta vie bien des années auparavant, et tu ferais mieux d’en faire de même.

Prakash.

Recevoir de son propre frère… De son petit frère… Shanti ne pouvait imaginer ce que ça avait fait à sa mère. Son oncle avait renie sa mère et par une vulgaire lettre en plus… Shanti était vraiment estomaquée… Elle savait qu’ils n’avaient pas de bons rapports mais ignoraient que c’était à ce point-là ! Elle ne pouvait pas s’imaginer se disputer ainsi avec son frère… C’était probablement parce qu’elle était encore une enfant… Une vague de colère l’envahit. Son oncle n’avait pas le droit de réagir comme cela, à cause d’une simple carte ! A moins que ça n’ait été la goutte d’eau qui ait fait déborder le vase ?

Ses pensées se dirigèrent vers sa cousine… Malgré leur dispute, lorsque Shanti avait appris qu’elle repartait en Australie, elle avait tout fait pour passer le maximum de temps avec Isha et les deux cousines s’étaient promises de ne pas s’oublier et de continuer à correspondre. Elles avaient tenu leur promesse et Shanti se demandait si elle était au courant de ce scandale.
Puis, elle se secoua et posa une main timide sur l’épaule de sa mère. Cela lui faisait tout drôle de la consoler… Ashna Sadhan était une femme forte, elle ne se laissait pas aller souvent !

« Qu’est-ce qui va se passer maintenant, maman ? » murmura-t-elle, la gorge nouée.

Ashna sembla réprimer un sanglot. Plusieurs minutes passèrent alors, dans le silence complet. Silence que Shanti n’osait briser. Sa mère semblait être plongée dans ses pensées et vu la situation, la Gryffondor pouvait difficilement ne pas comprendre. Elle soupira longuement, ce qui sembla ramener la plus âgée des deux dans le monde réel.

« Je voulais aller en Australie… »

Aller en Australie ? Attendez, pause ! Sa mère voulait un face à face avec son oncle Prakash ? Il était vrai qu’il était toujours bien de mettre les choses en tête-à-tête mais… N’était-ce pas trop ? Quoiqu’elle ne voyait pas d’autres moyens ! Doux merlin… Face à son air ahuri, Ashna rajouta :

« ...Mais je ne sais pas si c’est une bonne idée. »

Shanti secoua rapidement la tête, comme pour détromper sa mère. Elle ne rejetait pas totalement cette idée… Mais comment ? Ce n’était pas conseillé de transplaner à une aussi longue distance ! Parce que, franchement, entre Londres et l’Australie, il y avait pas mal de kilomètres. Une moue apparut sur son visage. Sa mère ne comptait quand même pas utiliser les moyens de transports moldus, n’est-ce pas ?

30 déc. 2016, 15:06
Mieux vaut une vérité amère qu’un doux mensonge  Solo 
Australie, Maison des Tulsidas

Image

ISHA TULSIDAS


Isha adorait dessiner et sa chambre entière était tapissée de ses dessins et de ses peintures. D’ailleurs, la jeune demoiselle était affalée sur son lit, en train de rêvasser, tout en admirant son plafond, qu’elle avait peint elle-même. La jeune demoiselle songeait avec tristesse à Poudlard, qu’elle avait dû quitter à la hâte.

// Flash-Back \\

« Je, je sais… J’ai fait une bêtise, Shanti. J’en ai parlé à ma mère, parce que j’étais en colère et mon père veut que je rentre à la maison… Ce soir. »

L’australienne regarda sa cousine d’un air mi-craintif, mi-désespéré. Comme elle s’y attendait, la rouge s’exclama haut et fort :

« Tu as fait QUOI ? »

La Serpentard se mordit légèrement la lèvre inferieure. Shanti inspira profondément puis se précipita vers elle et la serra dans ses bras. Des larmes se mirent à couler sur les visages des deux filles, tandis qu’elles se préparaient à se dire au revoir. Isha savait que lorsque son père disait non, c’était non. Visiblement, Shanti l’avait compris, au vu de son air résolu. Peut-être que sa mère aussi, était comme ça ? Après tout, Ashna Sadhan et Prakash Tulsidas devaient bien avoir quelques trucs en commun. Ils étaient frère et sœur. Mais à cause de son fichu caprice, Isha n’aurait sans doute jamais l’occasion de connaitre sa tante. A cette pensée, elle se mit à pleurer de plus belle. Dieu, Poudlard allait lui manquer, les Serpentard allaient lui manquer… Shanti allait lui manquer.

// Fin du Flash-Back \\

Sans qu'elle ne s'en aperçoive, elle s'était mise à pleurer. Isha déglutit ferma les yeux. Deux semaines qu'elle n'avait aucune nouvelle. Elle avait renvoyé un hibou, la veille. Ne restait plus qu'à attendre... Attendre, encore et encore. Elle soupira de lassitude et se passa une main sur le visage, afin d'essuyer ses larmes. Au même moment, elle entendit sa mère l’appeler. Elle se leva de son lit, se regarda dans le miroir, conclut que sa tête était plus ou moins présentable et sortit de sa chambre.

Arrivée dans le salon, elle demanda :


« Oui maman ? »

Reva Tulsidas, le regard dur et les mains crispées, lui montra deux parchemins et elle eut l’impression que son monde basculait. Sa mère était au courant, pour sa correspondance avec Shanti, et pire… Elle avait intercepté leurs lettres. Elle sentit ses yeux s’embuer et se claqua mentalement. Elle ne pleurerait pas, et encore moins devant sa mère. Elle était une Serpentard par Merlin ! Alors, la tête relevée, le dos bien droit, et le ton ferme, elle poursuivit :

« Je vois. »

Sa mère secoua doucement la tête.

« Tu n’as rien d’autre à dire ? »

Elle semblait déçue. Mais Isha n’en avait rien à faire. Elle ne craignait pas la colère de sa mère. Elle savait qu’elle ne lui dirait rien, ce n’était pas son genre. Le genre de Reva était plutôt d’aller trouver son mari pour qu’il vienne lui remettre les pendules à l’heure. Pourquoi ne l’avait-elle pas encore fait ? La fillette ne comprenait pas… Elle fit donc non de la tête, baissa les yeux puis le releva immédiatement et regarda sa mère droite dans les yeux. Elle ne regrettait aucunement son acte.

« Je ne compte pas nier. J’estime être dans mon droit, maman ! »

La colère remplaça alors la déception, dans le regard de celle-ci.

« Ne me regarde pas comme ça ! la réprimanda Reva. Isha, j’ai essayé de comprendre ce qui t’avais poussé à faire cela pendant des jours et des jours mais… Puisque tu ne sembles même pas regretter ton geste, je vais devoir en informer ton père. »

Au tact au tact, Isha rétorqua :

« De toute façon, peu importe ce que je pourrai dire ou faire, ça ne changera rien. Tu dis que tu veux comprendre mais maman… Il n’y a rien à comprendre, bon sang ! C’est ma cousine, je tiens à elle, par Morgane ! »

Sa mère la regarda comme si elle avait parlé du diable et Isha se rendit compte trop tard de son erreur. Ne jamais parle de la magie devant sa mère, jamais.

« Ne prononce pas ce mot ! C’est… C’est pour les sorcières ! Les sorcières dans le genre de ta chère cousine ! Monte dans ta chambre, je ne veux plus te revoir ! Je… J’informerai ton père de tout cela. »

La gamine d’onze ans voulut lui crier qu’elle aussi, elle était une sorcière mais se ravisa. Se disputer avec sa mère était inutile, elle ferait mieux de garder ses forces pour son père. Furieuse, elle se retourna d’un coup sec et monta les marches quatre à quatre. Lorsqu’elle atteignit sa chambre, elle ouvrit brutalement la porte et la referma d’un claquement dur, pour aller se jeter sur son lit et tacher d’extérioriser sa colère et sa déception.