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08 sept. 2018, 23:22
Une promesse  PV 
Déconstruction, reconstruction. Tout n'est que construction dans la déconstruction. Déconstruire pour reconstruire. Reconstruire pour déconstruire. Au milieu des ruines une fillette qui par le passé à choisi un nouveau chemin. Sans même se souvenir de l'ancien quelque incohérences dont elle ne prêtait pas importance subsistaient. Un monde ennuyeux où des enfants s'invente des histoires. Divertissement, les yeux rivés vers les étoiles caché par un mur, elle méditait.

- Ça serait vachement fou un monde remplit de magie...

murmurait la japonaise pour elle même. Loin de se douter de quoi que ce soit, la nature des êtres insatisfait avait raison une nouvelle fois. Victime de la déraison. Plaçant sa main lentement sur son front elle se laissait bercer dans un monde fantastique. Des fées, des licornes, des chevaux avec une tête d'aigle et des serres, des centaures, des sirènes tout ce que l'humain pouvait imaginer pour s’échapper, puis... Un soupir pour finir "Ridicule".

Ses yeux se fermait et ses rêves la portait. Dans un imaginaire tout peux exister. Bercée dans les vagues d'un lac, elle se retrouvait à parcourir des pierres qui bougeait, un dragon stationné et sous une cape dissimulée. Le monde s’arrêta. Ses yeux s'ouvrait sur des rayons de soleil épuré et chaleureux. Yuzu étirait tout les muscles de son corps puis sauta des draps. Dévalant les escaliers dans ses vêtements de nuit. Elle fit un signe rapide à celle qui l'avait accompagnée durant toute ses années.

- Bien dormi ?
- Ça va... j'ai encore rêvée de ce château remplit de magie.
- Avec les escaliers qui bougent ?
- Ouaip... Yuzu bailla avant de reprendre. Mais c'était embêtant parce qu’on allait être en retard pour monter nos balais et un dragon tout blanc aux cotés des chinois pour combattre une sorte...d'armée ? de... mi-aigle, mi-poney, tu vois ?
- Hé ben... Mi-aigle, mi-poney ? Oui j'arrive bien a me représenter la bête. Dit Ellisabeth amusée.
- Bon je te laisse je vais être en retard.
- Pour ?
- heu...Jsais pas enfaîte soupira la petite japonaise en pleine réflexion avant de reprendre. Elle rentre quand Hanai dans son internat ?
- Dans deux jours, on va aller acheter ses fournitures scolaire cet après midi.
- Hum... je peux aller en ville ?
- Pour ?
- Trouver un club d'art martiaux
- J'y vois pas de problème mais tu reste avec Jack...

Une fois son petit déjeuné prit la japonaise se prépara a toute vitesse puis claqua la porte tout en prenant la direction de la sortie.

- Ça fait bizarre...
- Tu était la ?... Effectivement...
- C'était quand même précis comme description.

Arpentant les couloirs dans la direction de l'entrée, Yuzu fit demi tour afin de se cacher derrière une plante du hall à la vue de son chauffeur. *Merde* Sortant son téléphone, Yuzu prit le temps de composer le numéro de celui-ci.

- Hello, Jack... ça va ?... Oui moi ça va... dis moi...oui...non non rien de grave !... non, enfin...c'est gênant... oui alors voila j'ai un petit problème... je suis a la piscine et il se trouve que......... Voila ! tout a fait ! encore ! je sais je suis une catastrophe... Merci ! tu es un amour Jack ! Yuzu raccrocha aussitôt *voila ça c'est fait* puis regarda a travers les feuilles son chauffeur se diriger vers la piscine de l’hôtel.

La japonaise s'empressa de sortir puis bifurqua tout de suite a droite. Apres avoir effectué quelques pas, son attention fut attirée par des vibrations émanant de sa poche.

- Ail mochi-mochi... Oh c'est toi Jack ! oui .... alors non enfaîte je me suis débrouillée... Où ?... ben dans les vestiaires... heu noooon.......... je pa..sse... dadans un tutu tunnel.

Malgré son plan machiavélique mis en place pour se débarrasser de Jack, celui n'avait pas mis longtemps avant de s’apercevoir qu'il s’était fait rouler dans la farine. Il devait même être déjà partie la chercher en voiture. Yuzu éteint immédiatement son téléphone puis se mit à arpenter les rues de Londres. Enchaînant les foulées fièrement dans son tailleur, la japonaise regardait l'architecture de la ville. Un bâtiment la fit frissonner, c'était une sorte de bar. Ne sachant pas vraiment pourquoi ce bâtiment la déranger. Décidée à accélérer le pas pour éviter de rester trop longtemps dans les environs, elle put apercevoir une voiture atypique au loin. Yuzu pouvait la reconnaître parmi des centaines, elle la connaissait par coeur. Panniquée elle se jeta sur la première personne qu'elle croisa et se servit d'elle pour se dissimuler derrière tout en suivant la fameuse voiture des yeux. Ce n'est qu'une fois celle ci suffisamment loin que la fillette se redressa. regardant sa victime du jour elle lui lâcha le col.

- Fiouuuu c'était moins une. désolée de vous avoir un peu brusqué, mais vous pouvez être honorée d'être venue en aide au soleil de l'univers ! passez une bonne journée.

Elle s'était déjà remise en route. Laissant la fameuse fille âgée d'environ quatorze ans qu'elle avait prise pour cible.

Code couleur : #469277
*Picasso 2017, Peeves 2017, Gryffondor et élève du mois de Janvier 2018*
Ma lumière divine vous aveuglera tous !

03 nov. 2018, 01:43
Une promesse  PV 
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Une fin, vraiment ? Ce ne l’était que si aucun commencement ne suivait, et l’adolescente en voyait déjà l’horizon en une proche temporalité. Elle avait quitté depuis peu une geôle de pierre pour une permission de quelques semaines et sa frêle silhouette était jetée seule dans la sombre capitale. Sa cousine Æglé était supposée la chercher, en tant que représentant de la protection adulte qui ne soit incarnée par ses parents, mais son aînée avait eu un problème avec les transports magiques, une histoire de Portoloin raté, si bien que Phœbe était contrainte de rester un peu à Londres avant d’aviser d’un départ par une autre voie. La jeune sorcière n’avait jusqu’alors jamais considéré l’endroit à part entière, ce n’était qu’un lieu de passage et alors qu’elle avait posé ses premiers pas en ce lieu, une sensation très étrange la tenailla aussitôt. Elle avait l’impression d’entrer dans un gouffre aspirant irrémédiablement une parcelle de tout être foulant sa surface. Ses sens étaient saturés de perceptions et d’informations parasites qu’elle aurait aimé faire taire, mais il lui semblait bien qu’elle était parfaitement impuissante.

La petite Swan jeta un regard circulaire et éperdu autour d’elle avant de s’engouffrer dans la première ruelle où elle ne vit aucune présence grouiller. Son corps se laissa glisser contre un pan de mur brûlant, il avait certainement été exposé à des rayons solaires. Habituée qu’elle était à la pierre froide l’étudiante eut un premier mouvement de rejet avant de retomber sur cette même surface. C’était différent, ce serait plus supportable. Sa chemise sombre concentrait de la chaleur et formait un cocon amollissant que la magicienne ne quitta que lorsqu’elle sentit son esprit s’embrumer et tomber sous l’empire de ce tampon oppressif estival. Elle rejoignit d’une démarche tanguante l’opposé où l’ombre régnait et prit une grande inspiration. Cet air empirait tout, en une goulée d’air Phœbe crut avoir concentré en elle un ramassis d’impuretés volatiles. Diable, qu’elle détestait ce monde hostile. Au moins sa peau commençait à se rafraîchir, même si elle n’avait pas le cœur à se réjouir de si peu.

La rue où Phœbe se trouvait était encore trop bouillante, il fallait s’enfoncer plus profondément encore pour se protéger du gouffre. En quelques enjambées elle se guida en un autre espace, le style d’architecture avait changé. L’attention de l’adolescente n’était pourtant pas portée à son environnement et elle ne put apprécier ce décor, piégée dans ses fébriles mouvements et son pas haché. La sorcière se sentait exposée, mise à nue en cet inconnu où le constitutif extérieur peut autant vous lorgner que vous dédaigner. Chaque fenêtre, chaque espace interstitiel était un terrible faisceau sur elle. Alors que la petite Swan pensait s’être immiscée dans une bulle à l’écart, elle s’était certainement jetée par un égarement dans un essaim. Ses paupières s‘abaissèrent, les gens évitent les gens, elle ne serait pas bousculée, ils la contourneraient comme l’amas gênant qu’elle constituerait. Souvent, l’étudiante appréciait lever la tête au ciel pour accueillir son Don, mais il est si moche en ce jour, ni nuages d’orage et de neige ou de constellations stellaires, qu’elle n’en fit rien. Au contraire elle préfère s’en détourner, il l’entoure d’une chaleur non rassurante mais imposante.

L’adolescente laissa une forme de suspension l’envahir, alors qu’elle pénétrait de façon de plus en plus certaine un retrait. Elle serait capable de rester telle, jusqu’à ce qu’on la retrouve. Phœbe retrouvait peu à peu son intégrité, ce qu’elle aurait jugé inenvisageable au sein de ce cadre si antonymique à celui qu’elle cherchait ou construisait pour se déployer. L’instant figé connu une soudaine et nette brisure à la seconde même où l’étudiante sentit un froissement sur sa peau qui mêlait chaleur humaine et glaçante tétanie de la prise de court inattendue. Ses petites Lunes s’étaient de nouveau livrées au Soleil, ses muscles s’étaient tendus dans la préparation d’une réaction de libération mais les jeunes traits fins qui se reflétèrent dans ses yeux assénèrent un violent coup à l’esprit de la jeune fille. De même que cette entêtante flagrance de fleur de cerisier familière qui brûlait ses récepteurs olfactifs. La bouche sèche et à peine entrouverte, ses lèvres tentaient de bouger mais en étaient incapables, aucun son ne daignait traverser ses cordes vocales. Assommante hébétude. La verte et argent n’eut pas le temps de sortir de sa léthargie mentale et physique car déjà la japonaise l’avait lâchée et enchaîné sur quelques phrases. Les mots s’enfoncèrent dans le cerveau coton qui n’était pas prêt à les analyser. Puis elle était partie comme un mirage.

Yuzu Ame. Pas Hanai. C’était l’émanation de Yuzu qui venait de porter un coup à la petite Swan. Cette dernière croisa les bras autour de sa poitrine après avoir eu l’impression que par ce contact incongru une parcelle d’elle avait été violée. Elle l’avait reconnue. Elle l’avait reconnue ? Il manquait… il avait manqué quelque chose. Un détail. Un manque, un vide, une cavité. La cavité de ces sombres lacs de forêts. La petite Swan avait vu et senti avec violence l’inexpressivité. Pas celle découlant de l’impressionnant contrôle de l’Incandescente lionne. Celle qu’on a face à ce qui n’est pas. Le dernier instant qu’elles avaient partagé revint en mémoire de la jeune magicienne. Elle était partie avec de l’amertume, un sale goût âcre qui avait pâteusement empli sa bouche. Et elle s’était refusée à regarder la Gryffone. *Moi ? Vous ? Soleil ?* Qui était Phœbe ? Quelle était cette Incandescence qui la broyait ? La fine Silhouette se rapetissait, exactement comme au premier jour. La Serpentard n’arrivait toujours pas à déterminer si ouvrir cette porte avait été une bonne idée. Un infime geste qui l’avait emmenée à se faire bousculer à quelques reprises. Au fond, elle en avait eu besoin. Jamais elle ne l’admettrait explicitement.

Mue par un étrange élan de folie, l’adolescente parcourut les quelques mètres qui la distanciaient de cette forme élancée qui commençait à disparaître. Arrivée à son niveau, elle n’eut aucune idée de ce qu’elle pourrait lui jeter par son regard, elle ne sut pas quel geste émettre. Elle ne voulait juste pas que le moment se perde de la sorte.

« Co… Comment la Lune peut-elle venir en aide au Soleil, Yuzu Ame ? Yuzu. Ame. »

Sa voix n’était pas pleine mais voilée, Phœbe ne savait pas si elle voulait vraiment demander cela, mais ses derniers mots, le nom de la japonaise, furent entourés par un mélange de reconnaissance, d’amertume et de démence. Empreints aussi d’une connaissance de sens qui l’amenait à envelopper d’une sphère de douceur les syllabes. La contradiction du dévoilement et de la rétention vibrait et voulait sortir par les pores de la petite Swan immobile tremblante, contenue et débordante. Si ce n’était qu’une illusion…

Éternelle nouvelle Lune
Sombre Ciel