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17 avr. 2019, 11:29
 An 2039  Roxane, elle s'appelait Roxane  RP Pv 
 RP Simple et +
Privé
Avec  @Geneva King


L'an 2039

La tristesse pouvait être destructrice par ses silences et les larmes qu'elle provoquait. La tristesse faisait faire tant de choses à ses victimes, mais mordait bien plus violemment ceux se trouvant dans la fleur de la jeunesse. Et ça, personne ne le comprenait, sauf les Bagholmes.
Leur fille Taylor était âgée de sept ans quand ce sentiment la frappa de plein fouet, toutefois ce dernier n'avait pas agit seul, au contraire, la mort l'eut rejoint dans cette partie de torture mentale. Une mort qu'elle n'avait pas souhaité, surtout à l'égard de leur victime : sa meilleure amie, sa Roxane. Et il ne fallait pas être aveugle pour se rendre compte que la jeune enfant vivait un calvaire.
Ses yeux pleuraient des larmes devenues invisibles avec le temps tandis que sa voix prit un tournant majeur, elle s'éteignit du jour au lendemain. Taylor ne parlait plus, ne vivait plus et cela ne semblait guère vouloir reprendre sa place initiale. Tout changeait.
Pour palier à cette émotion négative, Taylor ne fit qu'un avec cette dernière, s'enfermant dès lors dans ses propres retranchements, dans sa propre tête et surtout dans un mutisme destructeur autant pour elle que pour les membres de sa famille.
Pourtant, cela ne l'empêchait pas de profiter de ce que ses souvenirs lui apportaient. La balançoire était devenue sa nouvelle amie, sa zone de confort et surtout le seul moyen de repenser à son amitié à présent déchue. Roxane lui manquait et lui donnait l'envie de la rejoindre, cependant, pour son jeune âge, comme pouvait-elle faire ?
Face à sa frustration, la jeune Bagholmes resserra de ses mains, meurtries par les tremblements incessants de sa tristesse, les cordes de la balançoire. Ses jambes flottaient dans le vide, ce qui donnait à la jeune enfant l'impression de voler, de ce dire que d'une certaine manière, elle pouvait comprendre le flottement des esprits, et ce, bien avant que son père eût décidé de la rejoindre, s'installant ainsi à ses côtés.

Ma puce, dit-il, pouvons-nous parler ensemble ?

Hochement de la tête, montrant ainsi qu'elle comprenait sa demande. Parler ? Cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait plus fait, mais étant donné que son père souhaitait le faire, elle accepta sa demande avant de reprendre son léger balancement.

Aujourd'hui, nous allons recevoir de la visite, ce sont des amis à ta mère et moi. Malheureusement, tu ne pourras pas parler de magie, car disons que la situation est compliquée.
— C-ce s-s-sont d-d-des m-mo-mol-moldus ?
En quelque sorte, Taylor... En quelque sorte.

La petite comprit rapidement. Elle devait donc faire comme avec Roxane... Roxane, sa meilleure amie, la personne que la mort lui avait arrachée si récemment. Roxane, sa jumelle de février, et surtout, sa première rencontre avec quelqu'un de moldu.
Comment allait-elle s'en sortir cette fois ?

Pourquoi tout le monde te ressemble, Roxane... Pourquoi ce n'est pas toi qui vient à la maison ? Pourquoi ?

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18 avr. 2019, 17:42
 An 2039  Roxane, elle s'appelait Roxane  RP Pv 
Geneva n'avait pas l'habitude de se plaindre à ses parents, elle était de nature calme et studieuse. Mais, lorsqu'ils lui annoncèrent qu'elle irait avec eux chez des gens, elle se mit à bouder. 

Pendant que sa mère finissait d'attacher les boutons de sa belle robe blanche, celle avec un noeud en satin doré sur le devant, elle croisa les bras, fronça les sourcils, et dit à sa mère : 

« Moi, j'veux pas y aller. C'est nul, vous allez parler de trucs d'adultes que je comprends même pas, et j'pourrais pas lire. »

Car, depuis qu'elle savait lire, c'était sa passion. En ce moment, elle lisait l'histoire d'un cheval abandonné et recueilli par une jeune fille. C'était passionnant. 

Mais, tout en domptant les cheveux bouclés de Geneva pour en faire des anglaises, sa mère protesta : 

« Ils ont une fille, tu sais. Elle a ton âge. Je suis sûre que vous vous entendrez très bien. Et puis, vous pourrez jouer ensemble et peut-être même qu'elle a des livres ! De toute façon, notre décision est prise, à ton père et à moi : tu viens avec nous. »

Après quelques minutes, sa coiffure, et sa robe furent prêtes, et la famille King partit. Ils allèrent dans la maison des Bagholmes, où les adultes firent des compliments sur la jolie robe et les jolis cheveux de Geneva. Elle, elle regardait partout, cherchant du regard sa peut-être future camarade de tue-l'ennuie. Elle demanda à sa mère, impatiente, tout en lui tirant sur le bas de la robe : 

« Maman ! Elle est où la fille ? » 

Sa mère lui lança le regard qui signifiait "sois polie, Geneva !", qu'elle ne comprenait jamais. N'avait-elle pas le droit de réclamer quelque chose à sa mère ?
Dernière modification par Geneva King le 04 févr. 2020, 08:17, modifié 2 fois.

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19 avr. 2019, 14:25
 An 2039  Roxane, elle s'appelait Roxane  RP Pv 
Maman, elle est où la fille ?

L'insistance de la fillette fit rire Harold, l'un des grands-pères de Taylor vivant au sein de la demeure familiale. Il aimait l'innocence et la spontanéité des enfants, et pourtant, cette fois, il fut difficile pour lui de masquer la vérité. Sa petite-fille se cachait, se risquant aux réprimandes des adultes de sa famille, mais elle avait besoin de cela, de se sentir proche du silence stéréotypé des enterrements. Elle ne s'en remettait pas, si bien que pendant l'enterrement il eût fallu l'éloigner du cercueil blanc où reposait sa meilleure amie. C'était dur pour elle, et cela continuait de l'être à chaque seconde, chaque instant. Elle ne se reconnaissait plus. Tout un chamboulement pour la fillette.
Une fillette qui se voulait invisible en restant cacher dans son antre.

Elle partit se cacher, fit Harold, elle est dans un moment difficile, mais elle viendra quand elle sera calmée.

Difficile de dire quand, difficile de savoir quand. La fillette, quant à elle, regardait le monde entrant depuis les marches de l'escalier. Elle savait que son grand-père la défendait d'une certaine manière, l'aidait à se cacher de tout ce qu'elle vivait en cet instant. Son cœur en fût empli de joie sur le moment même. Cependant, il n'en fallait pas moins pour comprendre qu'elle regardait la fillette étrangère à sa famille. Elle la trouvait belle, jolie dans sa robe, mais ce n'était pas Roxane, ce n'était pas son amie d'enfance.
Réajustant son pull à capuche et son jean, elle prit part à la conversation des adultes, les écoutant tous, et encore plus lorsque sa mère entra dans la pièce et embrassa sur la joue son amie, avant de faire de même avec le mari de cette dernière avant de regarder la fillette.

Je suis contente de vous voir, et vous n'aviez pas tord quand vous me disiez que Geneva était une petite fille magnifique. Elle est même très ravissante. Je suis la maman de Taylor, elle est de ton âge, vous pouvez parfaitement vous entendre. Taylor, tu viens ma chérie.

Un léger grognement se fit entendre. Elle ne voulait pas, elle ne voulait pas se faire prendre sur le fait, elle ne désirait pas même rencontrer ces inconnus qui venaient chez elle de cette manière, et surtout pas se faire une amie, comme une insulte à la mémoire de la disparue. Toutefois, contrainte par le ton de voix de sa mère, la fillette Bagholmes descendit les marches la séparant de ces étrangers, affichant un timide sourire, et une allure désinvolte par son jean remonté sur l'une de ses jambes et sa capuche posée sur ses longs cheveux bruns décoiffés.

Bon...Bonjour, fit Taylor.

Dans quoi me suis-je embarquée ? Merci maman !

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17 mai 2019, 17:44
 An 2039  Roxane, elle s'appelait Roxane  RP Pv 
Geneva ne souriait pas, lorsque le grand-père de Taylor lui indiqua une information sur sa petite fille. Elle le regardait simplement, cherchant pourquoi il lui parlait. N’avait-elle pas demandé à sa mère ? Avait-il mal entendu ? Elle ne releva tout de même pas cela, car la jeune fille regardait autour d’elle, cherchant sa future camarade de classe. Elle ne voyait nul part « d’enfant de son âge », mais beaucoup de robes et chaussures voletant ici et là. 

Lorsque la mère de Taylor lui fit un compliment sur son physique, ce que Geneva détestait au plus haut point, elle se retint encore une fois de faire une remarque, lança un regard regard perçant à sa mère (car Geneva s’était fait promettre par sa mère qu’elle passerait inaperçue, ce qui n’était pas le cas), puis sourit discrètement à la mère de Taylor. 

Puis, enfin, la jeune Bagholmes apparut d’on ne sait où, et dit, tout doucement, dans un filet de voix, une timide politesse. En toute réponse, Geneva dit le même mot que la fillette de son âge, puis lui demanda : 

« T’as des livres ?, demanda-t-elle. Puis, en réalisant que, forcément, elle avait des livres, mais pour leurs âges, elle rectifia : Je veux dire, des vrais livres, pour grand. Enfin, pour plus grand que nous quoi. »

Elle ne se souciait pas de l’air triste de sa camarade, ni du regard énervé de sa mère, et encore moins du regard amusé de son père. Elle regardait seulement autour d’elle, à la recherche d’un livre ou deux, qui pourrait potentiellement lui plaire. Mais, ne voyant que peu de livres, elle se tourna vers Taylor, allait prendre la parole pour la relancer sur sa question précédente, puis vit sa mine déconfite. 

« Bah, qu’est-ce qui ne va pas ? T’as l’air triste, tu sais. T’as pas de livres chez toi, c’est pour ça que t’es toute triste ? »

L’enfance efface bien des douleurs, et l’innocence de Geneva, elle, ne comprenait pas, et ne pouvait pas comprendre (actuellement en tout cas) la douleur de la sorcière en face d’elle.
Dernière modification par Geneva King le 01 août 2019, 19:55, modifié 1 fois.

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19 mai 2019, 23:44
 An 2039  Roxane, elle s'appelait Roxane  RP Pv 
À la réponse de sa camarade inconnue, une colère silencieuse traversa le regard de la jeune Bagholmes. Elle ne saurait que dire pour lui annoncer qu'elle se trompait, que ces livres n'avaient rien à voir avec sa tristesse et qu'elle se fichait totalement de ses paroles sans connaissances de cause. Et pourtant, elle devait faire avec pour ne pas lui révéler l'existence de la magie. Après tout, pour elle, cette inconnue était une moldue, comme Roxane, comme la cause de la douleur qui la submergeait depuis quelques semaines déjà.
Haussant ainsi les épaules d'une manière injurieuse, Taylor adressa un regard vers la bibliothèque et soupira.

Non ! Ce... Ce n'est pas ça ! Ce... Ce n'est pas ça... qui me rend triste... E-et puis... J-je ne suis p-pas t-triste !

Sa voix accusait un voile de peine, de larmes amères et de colère. Elle ne pouvait pas accepter ce genre de comportement inopportun. Elle se dirigea vers l'extérieur d'un geste colérique, les poings le long de son corps pour se diriger vers sa balançoire. Pourquoi devait-elle subir les paroles d'une personne qu'elle ne connaissait pas, qu'elle ne jugeait pas ? Pourquoi s'acharnait-on à lui programmer des rencontres avec des enfants de son âge ? Lui demandait-on de remplacer son amie de toujours ? Elle ne chercha pas à le savoir, car elle ne voulait pas y croire. Elle choisissait ses propres amies, ses propres désirs, elle ne pouvait accepter tels demandes.
Son cœur battait la chamade, la colère prenant possession des lieux, de son corps, l'empêchant de pleurer une nouvelle fois, sans réellement prendre conscience de l'acte qu'elle venait de commettre sur la jeune fille de son âge.

Je les déteste ! Ils n'ont pas le droit de me retirer à toi, Roxane. Ils n'en ont pas le droit ! Surtout, que tu avais promis de rester avec moi, de toujours rester avec moi ! Pourquoi alors tu n'es plus là ? Pourquoi es-tu sous terre ? Pourquoi me demande-t-on de te remplacer ? Tu avais promis de sortir de cette maladie. Tu m'as menti, Roxane, mais pourtant, tu me manques tellement. Fais-la partir, je t'en supplie...

Personne ne pouvait entendre ses pensées, mais tous pouvaient voir que cela agissait sur son corps, arrachant même des larmes à la mère de Taylor, Sarah. Elle n'arrivait plus à voir son enfant souffrir de la sorte. Elle n'en pouvait plus de la voir rejeter toutes personnes qui n'était pas la cause de sa souffrance, et pourtant, elle comprenait, prenait en compte les circonstances, car jadis, elle avait vu sa fille aimer et être aimée en retour jusqu'à mourir en même temps que l'enfant disparut.
Sarah regarda ses amis et fit d'une voix douce.

Veuillez l'excuser pour son comportement, elle est juste dans une passe difficile.

C'était la vérité, mais elle ne pouvait pas en dire davantage ; pas pour que l'on prît sa fille en pitié, non, mais pour que l'on pût la comprendre. Oui, elle voulait que l'on prît sa fille dans de la douceur pour l'amener à discuter, car c'était de cela que sa fille avait le plus besoin. Et elle ne se trouvait pas bien loin de la réalité.

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31 mai 2019, 08:39
 An 2039  Roxane, elle s'appelait Roxane  RP Pv 
Geneva avait vu sa future camarade triste pour une raison qu'elle ne connaissait pas, et à présent, elle était en colère à cause de la maladresse de Geneva. Si ça avait été au temps actuel, ça aurait énervé Geneva. Mais, étant seulement une enfant, ce n'était pas pour elle un échec, seulement une déception. 

Geneva recula aux paroles de sa camarade, comme effrayée par tous les sentiments qui gonflaient sa voix. Elle se recula, se retrouva au centre du cercle des adultes, et se décala vers sa mère, dans un geste de peur incompréhensible. 

Taylor sortit, alla vers une balançoire, dans le jardin, que Geneva aperçu par la fenêtre. Elle avait l’air triste, mais surtout rageuse. 
Et Geneva n’avait toujours pas son livre.
L’enfance était belle, parfois, mais aussi très souvent, trop souvent égoïste. 

Elle faillit, donc, demander des précisions par rapport aux bibliothèques de la maison, mais quand la mère de Taylor prit la parole, des sanglots dans la voix, elle se retint. Elle regarda la grande femme, qui avait l’air si faible, et Geneva, en tirant sur la manche de sa mère, lui demanda : 

« Maman, je peux aller voir la petite fille s’il te plaît ? »

Elle lui fit un petit sourire et sa mère accepta, en lui donnant quelques consignes de sécurité basiques, comme "sois sage", ou bien encore "ne sois pas méchante avec la petite fille". Elle allait sortir, mais, sentant des regards sur ses épaules, elle s’est retournée vers le père et la mère de la famille Bagholmes et leur demanda, la main déjà sur la poignée : 

« Vous aussi, vous m’autorisez ? », avec un sourire plus petit que celui que Geneva avait lancé à sa mère.
Dernière modification par Geneva King le 01 août 2019, 19:55, modifié 1 fois.

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18 juin 2019, 17:57
 An 2039  Roxane, elle s'appelait Roxane  RP Pv 
Sarah regarda la jeune enfant du nom de Geneva et hocha la tête. Elle ne pouvait pas refuser sa demande, surtout quand elle savait parfaitement que son petit bout de femme requérait silencieusement la présence d’une fillette pour lui permettre d’exprimer ses sentiments si douloureux. Mais cela était-il vraiment nécessaire sur le moment de colère qui la hantait ? Elle ne pouvait donc pas lui interdire cet accès si sollicité.

Oui, bien évidemment que tu peux.

Elle la laissa ainsi découvrir le modeste jardin, et observait ce qu’il pouvait éventuellement se passer entre sa bambine et l’enfant de son alliée. Taylor, quant à elle, était tranquillement assise à son siège sur la balançoire, trainant ses talons sur le sol poussiéreux ; fixant la place vide qu’avait abandonnée son amie au moment où la mort devint l’être qui avait le plus d’importance pour elle. Elle ne savait que dire pour se justifier, car elle gisait six pieds sous terre, loin de ses proches, de ses camarades, et surtout de Taylor. Dans sa tête, des milliers d’images passèrent en boucle, et surtout le son funeste d’un cardiogramme qui résonnait comme un bip incessant, et qui ne s’arrêterait jamais, même si elle le demandait, le suppliait.

Sa colère, toujours présente, lui faisait réaliser n’importe quoi, la forçait à réagir de manière brusque et sans peur ; alors, qu’elle fût pendant des années un être qui se cachait ou se dévoilait en fonction des apparitions de son unique amie, comme un pilier, détruit aujourd’hui. Les pensées de la fillette n’avaient plus de sens, ils n’avaient plus aucune importance, et pourtant, le bruit de la porte put quelques instants les reconstruire, la laissant découvrir une nouvelle demoiselle venir l’aider.

Mais qu’est-ce qu’elle veut ?! Il ne peut y avoir de livre dehors, à moins qu’elle soit ridicule d’imaginer cela.

Ses réflexions envers sa « camarade de jeux » apparaissaient très agressives, méchantes. Elle n’espérait pas la voir, mais lui permit s’installer, se retenant de faire entendre sa petite voix d’enfant. Elle devait lui montrer qu’elle la dérangeait, sans pour autant dire quoi que ce soit, après tout, ses secrets n’appartenaient qu’à elle.

Pourquoi restes-tu là ? Est-ce que tu veux remplacer ma meilleure amie ? Pourquoi, désires-tu cela ?

Mais, elle était loin de se douter qu’elle se trompait largement. Car, seul, le destin pouvait décider du chemin de leur relation.

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19 juil. 2019, 17:56
 An 2039  Roxane, elle s'appelait Roxane  RP Pv 
À la réponse positive de Sarah, la mère de Taylor, Geneva s'approcha de la porte et sortit. Elle rejoint dehors sa future camarade, qui était assise sur sa balançoire. Elle avait l'air triste, ou en colère. Ou peut-être un peu des deux... La fillette avait du mal à déchiffrer les expressions des gens, car elle restait peu avec, et préférait lire. 

Le regard de la Gryffondor était perdu dans le vide. Il était, bizarrement, nostalgique. Telle une vieille personne retrouvant ses jouets d'enfance. Sauf qu'elle n'avait que sept ans. Sept années, dans lesquelles elle avait vécu tant de choses... Contrairement à Geneva. 

Oui, car Geneva n'avait pas vécu grand chose... Enfance calme, paisible, à lire, s'amuser avec d'autres enfants quand elle était plus jeune, solitaire à présent. Mais, n'était-il pas préférable d'avoir une enfance calme ? Le futur réservait toujours du mal, peu importe sa quantité, il y en avait. Mieux valait préserver l'enfance, ce moment pur de la vie. Souvent le seul. 

Soudain, la fille brune prit la parole. Ses mots étaient durs, froids. Sa voix, elle, était méchante. Qui était sa meilleure amie ? Geneva l'ignorait. Elle ne voulait pas la remplacer, elle ne savait pas qui c'était. Elle voulait juste aidé Taylor, cette fillette qui avait l'air perdu et triste. Elle avait du mal à comprendre l'enfant. Sa mère avait dit "une passe difficile". Qu'est-ce qu'une passe difficile ? La rouquine se demandait si elle en avait vécu une. C'était flou, pour elle. Elle avait un grand vocabulaire pour son âge, mais ses termes d'adultes lui étaient inconnus. 

« Je veux remplacer personne. Je veux juste comprendre pourquoi tu es triste comme ça. Ma maman dit qu'à mon âge, il n'y a pas de raisons d'être vraiment triste. Alors je veux savoir si toi, tu as une raison d'être triste ou pas. » 

Ses paroles n'étaient pas claires, et ses mots n'exprimaient pas toutes ses pensées, elle n'y arrivait pas. Alors, elle fit quelques pas supplémentaires pour se retrouver au niveau de Taylor, pour être en face d'elle. Là, elle tenta un sourire, et sa bouche fit quelque chose ressemblant quelque peu à un sourire, révélant des dents assez propre et plutôt droites, avec un trou (causé par une dent de lait perdue). 
Dernière modification par Geneva King le 01 août 2019, 19:56, modifié 1 fois.

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29 juil. 2019, 11:52
 An 2039  Roxane, elle s'appelait Roxane  RP Pv 
Aucune véritable raison d’être triste ? Alors, la disparition et la mort apparaissent-elles comme de pures inventions ?

Le poids des mots et le sourire de l’enfant face à elle lui donnèrent l’impression que ce dont elle souffrait n’existait aucunement ; que Roxane devenait une amie imaginaire, mais jamais elle n’eut la sensation d’avoir conçu Roxane de la sorte pendant l’entièreté de son attachement à cette âme transformée en esprit. Roxane n’était jamais apparue comme une compensation à sa jeunesse, une récompense. Et pour cela, Taylor saignait de son départ prématuré pour le paradis. Alors, comment pouvait-on croire que son décès n’avait pas d’impact sur les sentiments de la jeune Bagholmes ? Et rien que cette idée faisait remonter une substance gastrique vers le cœur de l’enfant, la brûlant de toute part, la rendant encore plus amère de ce qu’elle semblait déjà.

Parce qu’il me faut une raison d’être triste, c’est cela ! Par cela même que perdre une amie d’une manière brusque n’est qu’une phase normale de la genèse ? Je ne crois pas que tout le monde égare une alliée ou une sœur à l’âge de sept ans à cause de la faucheuse… Ça arrive, c’est vrai, mais pas pour tous les individus de la société ! On ne possède pas tous un destin qui déclare : « Oh ! Tiens, il a sept ans, je vais lui retirer l’être le plus cher à ses yeux ». Non, sinon, nous serions tous orphelins… Toi y compris !

Une larme roula sur sa joue droite, comme longuement retenue. Taylor savait qu’elle avait du mal pour s’exprimer de manière correcte sur la mort comme si elle considérait cette dernière comme un monstre de la vie ; tandis que tous et toutes lui disaient que Roxane pouvait vivre heureuse et guérie avec d’autres anges, mais elle ne put y croire. Roxane devait survivre, elle restait bien trop jeune pour succomber, devant accomplir avec elle des projets plus que nourrissants, grandissants. Toutes ses planifications furent déchirées, détruites, comme n’ayant jamais existé. Alors, sa tristesse maintenait le seul et unique reflet de sa pensée vivace.

Toi, quand tu es morne, as-tu toujours une raison valable pour les adultes ? Ou une explication en bonne et due forme pour toi-même ? Roxane était ma voisine, ma meilleure amie, ma jumelle de février… Par conséquent, je ne veux pas la remplacer, c’est normal, non ? Mon indétrônable alliée… Tout ce que j’ai pu aimer, et je sais qu’elle ne reviendra jamais… Les anges, comme le disent les adultes, ce ne sont que des kleptomanes…

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04 août 2019, 18:50
 An 2039  Roxane, elle s'appelait Roxane  RP Pv 
Geneva n'avait pas pesé ses mots, mais se rendit compte qu'elle aurait dû. La jeune Taylor avait l'air de plus en plus énervée, laissant la tristesse de côté. Toujours sur la balançoire, sa camarade avait l'air encore plus mal qu'au début de la soirée, quand elle sortait de sa cachette. La rouquine n'aurait peut-être pas dû la déranger, et aurait dû rester avec les adultes, sans parler, et à s'ennuyer... Mais c'était trop tard. Elle n'eut, de toute manière, pas le temps d'y réfléchir, car la brunette prit la parole, de manière énervée. 

Geneva ne comprit pas tous les mots que prononçaient Taylor, car ils étaient compliqués et philosophiques pour leurs âges. Bien sûr, l'enfant lisait des romans souvent, mais, peut-être ne préférait-elle pas savoir ses mots. Peut-être qu'inconsciemment, la mort fait peur, et que l'enfant ne voulait pas comprendre. Elle aurait pu demander la signification de ses phrases, mais elle ne le souhaitait pas réellement. 

La fillette baissa la tête, comme se sentant coupable d'avoir mit dans un tel état Taylor, mais vit, en baissant la tête, qu'une larme coulait sur la joue de son interlocutrice. Elle ne releva cependant pas le visage immédiatement, elle attendit que l'autre enfant reprenne la parole, qu'elle la questionne. À ce moment là, elle montra de nouveau le bout de son nez à sa future camarade, et lui répondit :

« Je sais pas... Oui, peut-être que quand je suis triste, j'ai pas de raison tout le temps... Mais en même temps, j'ai rarement l'occasion d'être triste, donc je le suis rarement. » 

À ce moment là, la fillette se rendit compte de cela. Elle était trop solitaire, elle était trop enfermée dans sa chambre, pour avoir des raisons d'être malheureuse. Elle ne sortait que peu, donc ne tombait pas. Elle n'avait pas d'amis proches, à l'école, qui pourrait lui faire des blagues qui ne lui plaisait pas. Ses parents ne la grondaient pas, car elle ne faisait pas de bêtises. Aucun ami à elle n'était mort. 

« Ça doit être dur pour toi... Je comprends que tu ne veuille pas remplacer ton amie, et je ne suis pas là pour ça. Ma maman m'a dit que je pourrais trouver ici une jeune fille de mon âge, pour ne pas m'ennuyer. J'ai simplement demandé à te voir. Je n'aurais pas dû, je crois. »

Mais Geneva se trompait. Car, autant à Taylor qu'à elle, cette rencontre avait apporté quelque chose, avait été enrichissante. Certes, ce fut douloureux, et ça le resterait. Mais, l'apprentissage de la vie se fait par la douleur, et la vie était faite d'embuches. Et, sans le savoir, la future Serdaigle s'était faite une connaissance pour Poudlard... 

Malgré cette fin de post aussi brusque, le RP continue ^^
Je change de couleur d'écriture, c'est bien Geneva qui parle, mais en bleu. 

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