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20 juin 2019, 17:20
 OS  Passé d'un Héro  Solo 
Bonjour à toi, cher lecteur. Ce RP que tu lis actuellement sera un RP OS, c'est à dire que je raconterais des moments clé ou non de la vie d'Ulysse. La plupart d'entre eux se passeront dans le quartier de mon personnage - Tottenham Hall - mais je préciserais où ils se passent. En haut de chaque posts, je marquerais la date pour ne pas que tu te perdes.
Ce RP sera raconté à la troisième personne, car certains moments, Ulysse ne peut plus s'en rappeler.
Bonne lecture !
21 mars 2032, appartement des Mage.


Le petit garçon semblait presque dormir, roulé en boule sur le vieux canapé élimé du salon plongé dans le sombre. Une simple couverture à carreaux rouges et verts était posée sur lui, et sa tête tournée vers la fenêtre se reposait sur un coussin. Au premier abords, il semblait dormir profondément, son ventre se gonflant et se dégonflant au rythme de sa douce respiration. Mais lorsque l'on regardait de plus près, l'on voyait ses paupières mi-closes et ses yeux bleus fixer le mur d'en face. Un faible rayon de lumière laissait apercevoir ce détail. Il ne bougeait pas, même lorsqu'un courant d'air passa par la fenêtre entrebâillée et vint lui chatouiller les narines.

L'atmosphère, même sombre, n'était pas effrayante. Le petit garçon n'avait pas peur, il était surtout heureux. Et puis même si nous n'étions qu'en mars, il faisait déjà très bon, et l'air était rempli d'odeur de fleurs et de bonne nourriture. La rue semblait animée par les voisins qui mangeaient et discutaient dehors, le bruit de leur conversation peinant à arriver jusqu'aux oreilles du petit garçon. Celui-ci remua légèrement la tête lorsqu'un bruit se fit entendre en bas. Une sorte de grincements. Puis des pas dans les escaliers se firent entendre, et l'enfant se leva d'un bond. Il semblait fatigué, mais aussi pressé que les pas arrivent enfin devant la porte du salon.

Soudain, comme il l'avait prévu, la porte s'ouvrit, laissant passer une forte lumière et deux personnes. L'enfant sauta sur ses pieds et cria :

"Enfin, vous voilà !"
"Tu ne dors pas ?" demanda une voix grave appartenant à la première personne.

La voix grave, qui était en réalité le père du petit garçon, se dirigea vers le mur d'en face pour appuyer sur l'interrupteur. Aussitôt, le lustre qui pendait du plafond en grinçant s'alluma et éclaira la pièce. La seconde personne qui s'était tenue immobile et silencieuse jusqu'alors quitta le seuil du salon pour venir s'effondrer sur le canapé. Le petit garçon se jeta à côté d'elle en découvrant qu'elle portait un nourrisson dans ses bras.

"Maman ! Il est né ? Il s'appelle comment ?"

La mère semblait épuisée, et ne prit pas la peine de répondre à son fils. Le bébé était toujours accroché à elle. Il dormait paisiblement, se sentant en sécurité. Le petit garçon marcha à quatre pattes sur le canapé pour rejoindre sa maman et son petit frère qu'il observa. Son père arriva et, s'installant contre sa femme, il dit :

"Laisses ta mère tranquille, voyons. Elle est très fatiguée."
"D'accords, mais... il s'appelle comment ?" demanda l'enfant en pointant le petit frère du doigts.
"Ulysse. Il s'appelle Ulysse." répondit la mère en rouvrant les yeux.

Elle semblait à la fois heureuse et épuisée, triste et joyeuse. Ses yeux brillaient d'une lueur que le petit garçon n'avait encore jamais vue, lorsqu'elle demanda d'un ton plein de tendresse :

"Alors, ça fait quoi d'être grand frère, mon chou ?"

Le petit garçon haussa les épaules et prit un air coquin. Il était heureux, sans contestations. Surtout que son petit frère avait l'air adorable et mignon, ainsi allongé contre le ventre de sa mère. Achille - le petit garçon - sourit lorsque sa maman déposa un bisou sur sa joue.

"C'est trop bien ! Et Ulysse... c'est grec aussi, comme Achille ?"
"Oui."
"Pourquoi vous choisissez des noms toujours grecs, alors ?"

Les deux parents, Edgard et Gaïa, se regardèrent, gênés. Mais Achille n'y fit pas attention, trop préoccupé par le nourrisson dormant tranquillement.

"Parce que j'aime beaucoup a culture grecque, répondit alors sa mère. Bon... je suis affamée et épuisée, et toi je pense que c'est pareil. Alors zou, au dodo !

Achille bâilla puis hocha la tête. Il tombait littéralement de fatigue. Son père le prit dans ses bras et l'emmena doucement dans sa chambre.

"Bonne nuit mon grand" dit-il en passant la porte.

Un génie sommeille en moi. Malheureusement, il dort tout le temps !
"He was an angel craving chaos. He was a demon seeking peace."