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09 juil. 2019, 15:20
 Solo  -  Manoir Maximoff  ... : Trop petite...
Août...


Trinity se sentait seule. Seule et déchirée. Voila une semaine qu'elle avait déménagé, et sa meilleure amie Suzie lui manquait plus que tout. Elle lui avait pourtant écrit une lettre :

Suzie :


Je suis désolée d'être partie aussi vite. Stevy et Wanda ont refusé que je te dise au revoir. Pourtant, je ne leur avait rien fait pour être punie ! Je ne comprend pas leur réaction, ils sont étranges en ce moment.

Tu crois que c'est à cause de l'arbre qui a pris feu ? Je leur ai pourtant dit que ce n'était pas de ma faute ! je n'ai même pas compris ce qui se passait, on parlait tranquillement et puis d'un coup... paf ! Des flammes partout, qui se répandaient très vite, et il y a eu ce grand bruit, et ce rayon de lumière... C'est tout ce dont je me rappelle. Après, je me suis réveillée ici, mon frère n'est pas à la maison et mes parents refusent de me parler de ça.

J'ai peur, Suzie. J'ai peur que ce soit de ma faute. J'ai peur que tu ne veuilles plus me parler, parce que je pense que je suis un monstre. Je sais que mon frère fait de la magie, on l'a déjà regardé en faire, mais quand il nous a vues il t'a demandé de venir et le lendemain, tu croyais que tu avais passé la journée chez toi, alors que je ne suis pas folle ! Je sais bien ce qui s'est passé !

J'entend ma mère rentrer des courses avec Stevy, je te fais plein de bisous ! Répond moi vite !

Tri.

Trinity avait mis la lettre dans une enveloppe rouge, celles réservées à sa correspondance avec Suzie. Elle avait mis la lettre dans un tas au milieu du bureau de son père, et avait couru dans sa chambre.
Peu après, sa mère était entrée dans le bureau, et sous le regard de Trinity, avait lentement extrait l'enveloppe rouge du tas. Elle l'avait glissée dans sa poche, et avait descendu le reste. Son père était sorti poster le tout à la manière moldue, non sans rouspéter, et sa mère avait conservé la lettre pour Suzie.

Plus tard, à table, Trinity avait demandé :

- Man, tu as quoi dans ta poche ? Il y a un truc rouge qui...

- Oh, rien, des factures. Ne t'en occupe pas ma chérie.

- Tu veux bien que je regarde ? Ce serait bien que j'apprenne tout ça, les trucs de grandes personnes...

- Ma puce, c'est non. Maintenant, mange tes haricots verts. N'essaie pas de te défiler, cette fois ! Allez ma puce...

Son père passa la main dans les cheveux noirs de la fillette, riant et pensant que ce n'était qu'une dérobade pour échapper au repas. La mère rit aussi, même si elle connaissait la véritable raison de sa demande. Trinity, elle, ne rit pas. Elle mangea silencieusement, puis alla se coucher sagement, mais lorsqu'elle fut enfouie dans sa couette, elle éclata en sanglots. sa mère ne voulait plus qu'elle parle à sa meilleure amie, et cela lui faisait mal au coeur. Comment avait-elle pu faire cela...
Dernière modification par Trinity Maximoff le 19 juil. 2019, 14:29, modifié 1 fois.

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10 juil. 2019, 14:59
 Solo  -  Manoir Maximoff  ... : Trop petite...
Pendant la nuit, la jeune fille se réveilla avec une boule au ventre. Une idée avait germé dans son esprit.

Elle s'habilla, mettant comme d'habitude une robe noire et des collants rouges, alluma silencieusement sa lampe et mit ses chaussons. Son père avait le sommeil lourd, mais sa mère se réveillait au moindre grincement du parquet en bois massif présent dans l'intégralité du manoir.

Elle fit donc très attention à glisser ses pieds sur le sol au lieu de les soulever, une technique que son frère Dorian lui avait apprise, par sécurité, qu'il disait.

Trinity s'avança précautionneusement jusqu'au sombre bureau situé à l'extrémité de sa chambre et prépara une lettre :

Suzie :


Mes parents refusent que je te parle. Je ne sais pas ce qu'il se passe, mais je refuse de me laisser faire. Tu es ma meilleure amie ! Demain, retrouve moi au parc, celui où on allait avant qu'il soit fermé, à treize heures. Je te jure que j'y serai.

Bisous, je t'aime, Trinity.


Elle mit un timbre moldu sur l'enveloppe, blanche cette fois ci et enfila un manteau. Il était trois heures du matin, et les rues de Londres étaient peu accueillantes pour une fillette de dix ans, presque onze.

Mais ce n'était pas le moment d'avoir peur. Elle devait être forte, même si ça voulait dire qu'elle allait devoir sortir en pleine rue jusqu'à la boîte postale la plus proche. Comme sa maison était située non loin d'un quartier moldu, cela ne lui prendrait pas longtemps, mais assez pour l'effrayer.

La chambre de Trinity était située au deuxième étage, elle dû donc descendre le plus silencieusement les sombres et bruyantes marches de l'escalier d'ébène qui parcourait le manoir. Heureusement, elles ne firent aucun bruit et Trinity pu atteindre la porte d'entrée sans encombre.

C'est là qu'un problème se dessina. Haute de deux mètres et lourde, il lui était impossible de la manier sans réveiller toute la maisonnée. Alors qu'elle commençait à songer à retourner se coucher, elle entendit des bruits de pas. La peur d'être repérée et grondée lui insuffla l'idée d'aller se cacher le plus vite possible. Elle prit donc ses jambes à son cou et détala en direction de la cuisine. Elle trouva un placard assez grand pour l'abriter et s'enferma à l'intérieur. De petites bêtes gluantes vinrent rapidement chatouiller ses orteils nus, elle avait perdu ses chaussons dans la course. Frissonnant de dégoût, elle se recroquevilla entre les casseroles, et pris peur lorsqu'elle se rendit compte que les bruits de pas se rapprochaient d'elle.

Le placard s'ouvrit, et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle reconnut Veilleur, le jeune elfe de maison des Maximoff ! Elle lui sauta dessus. Celui-ci faillit faire une crise cardiaque en voyant sa jeune maîtresse lui bondir dessus !

- Fille de ma chère maîtresse, que faites vous cachée dans un placard de la cuisine ? Si mes maîtres vous voyaient ! Oh, je vais arranger ça !

Il la nettoya rapidement, et elle lui prit la main, fébrile. L'Elfe tressaillit face à ce contact inhabituel, et la regarda de ses grands yeux verts.

- Veilleur, tu dois bien faire tout ce qu'on te demande, n'est-ce pas ?

- Oui, jeune maîtresse, dit le petit être, ne s'attendant pas à ce qui allait lui tomber dessus.

- Alors, je veux que tu fasse exactement ce que je vais te dire. Tu vas aller poster cette lettre, à la façon moldue et ne rien dire à mes parents. Tu as bien compris ? Tu vas le faire ?

- Ah, maîtresse, le jeune Veilleur est confronté à une impossibilité d'exécuter votre ordre ! Veilleur a reçu l'ordre de miss Wanda de ne pas vous obéir en ce qui concerne les lettres, Veilleur ne peut pas désobéir !

L'Elfe s'apprêtait déjà à se punir, lorsqu'elle raffermit sa prise, et lui dit en lui faisant les yeux doux :

- Oh, mon cher Veilleur, je comprend. Tu n'aura pas à le faire...

- Oh, merci, merci jeune maîtresse !

- ...C'est moi qui vais aller le faire !

- Quoi ? Non ! C'est dangereux de sortir à une heure pareille !

- Mais, Veilleur, je n'ai pas le choix ! je dois aller poster ceci !

L'Elfe était piégé. D'un côté, il pensait devoir obéir à sa Miss Wanda, et de l'autre il se refusait à laisser Miss Trinity sortir en pleine nuit. celle ci se dirigea lentement vers la porte, sachant parfaitement ce qui allait se passer.

- Attendez, miss ! Veilleur va obéir à Miss Trinity, Veilleur va le faire ! Retournez vous coucher, miss. Votre lettre est entre de bonnes mains !

Trinity l'embrassa entre les deux oreilles, et lui fit un sourire magnifique. Elle remonta vite l'escalier, et se recoucha. Son sourire reparut aussitôt : elle avait réussi !

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11 juil. 2019, 10:03
 Solo  -  Manoir Maximoff  ... : Trop petite...
Le lendemain matin, elle se leva toute courbaturée. Elle n'était pas habituée à devoir se lever en pleine nuit, cela l'avait épuisée. Elle se changea, ayant gardé sa robe et ses collants et se dirigea vers la fenêtre, ce qu'elle ne faisait pas d'habitude.

Sa mère était assise sur la balancelle de son jardin, et regardait autour d'elle. Sa longue robe traînait doucement sur l'herbe à chaque mouvement du siège, perlant le tissu précieux de minuscules gouttes de rosée. C'était merveilleux de voir Wanda aussi calme et détendue. D'habitude, elle était toujours crispée, un masque de politesse figé sur son visage. Là, son expression n'était que pure félicité.

C'était un moment si magique... avant qu'elle se lève et redevienne la femme autoritaire qu'elle était, voyant arriver un homme avec un grand chapeau noir. Celui ci s'approcha tant d'elle que Trinity ne pu plus voir sa mère. Lorsqu'il s'éloigna, elle pu constater qu'elle tenait quelque chose dans sa main. Une enveloppe. Blanche.

Elle ne songea pas à ce détail, haussant les épaules et se détournant de la fenêtre. C'est là qu'elle sentit le regard perçant de sa mère. Trinity revint devant la fenêtre, et croisa le regard sévère de Wanda. Regard qui se compléta bien vite avec un petit sourire, lorsqu'elle agita la lettre en l'air. Trinity comprit. Elle se détourna bien vite, ferma les lourds rideaux sombres et s'assit sur son lit. Elle sentait encore le regard de sa mère sur elle, un regard qui semblait lui dire : Tu es trop petite... tu ne peux pas me berner, je sais le peu de ressources que tu as et je les contrôle...

Elle resta là quelques minutes, avant d'entendre un craaaac ! Veilleur venait lui demander ce qu'elle comptait manger. Elle ne lui répondit pas, ne le regardant même pas. Il répéta sa question, se mettant en face d'elle.

Elle darda ses yeux sombres sur le petit être, qui tressaillit. Il se recula, effrayé par l'intensité de la colère présente dans le regard de la petite fille. Lorsqu'elle ouvrit la bouche, il s'attendait à recevoir une punition terrible du ton ténébreux qu'elle prenait si rarement, ainsi se recroquevilla-t-il sur lui même, la regardant d'un air suppliant.

-Veilleur... as-tu exécuté mon ordre ? As-tu posté la lettre ? Parce que, tu vois, il se trouve que par une curieuse chose, elle est arrivée entre les mains de ma mère...

Il ne répondit pas, et Wanda Maximoff entra. Veilleur leur jeta un regard à toutes les deux. Elles se fixaient, l'air calme pour Wanda et furieux pour Trinity. C'est cette dernière qui prit la parole en première :

- Pourquoi ?

Sa voix tremblait. Elle savait que sa mère ne répondrait pas, mais elle espérait encore obtenir une réponse.

Wanda Maximoff désigna la porte à Veilleur, qui s'empressa de sortir, peu désireux de se retrouver entre ses deux maîtresses.

Wanda Maximoff regarda longuement sa fille, avant de jeter la lettre sur le sol. Elle ne lui dit rien, se dirigeant lentement vers la porte.

- Je te déteste !

Trinity s'était levée en s'exclamant. Sa mère tressaillit, mais ne se retourna pas et avanca de nouveau, franchissant la porte avec grace.

La petite fille se laissa tomber sur le lit et éclata en sanglots. Mais pourquoi sa mère ne voulait-elle pas la laisser contacter Suzie ?

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16 juil. 2019, 19:49
 Solo  -  Manoir Maximoff  ... : Trop petite...
Au bout d'un moment, les larmes cessèrent de couler sur son visage.

Pourtant, Trinity ne se leva pas. Elle ne fit pas un geste, pas un mouvement pouvant laissant paraître qu'elle était même en vie. Seule sa respiration, rapide et saccadée, l'assura à Veilleur, qui vint la voir vers quatorze heures.

Il s'approcha craintivement du lit, marchant doucement, ne faisant presque aucun bruit. Pourtant, Trinity l'avait entendu. La respiration sifflante de l'Elfe de maison se rapprochait d'elle, et cela la rendait furieuse. Il l'avait trahie, il lui avait menti. Et maintenant, il osait venir la voir.

Lorsqu'il se fut suffisamment approché pour toucher la courtepointe rouge sang du lit de Trinity, il contourna le lit jusqu'à apercevoir le visage de la jeune fille. Celle ci était étendue sur la couverture, les bras le long du corps, les jambes droites. Ses yeux étaient tournés vers le plafond, qu'elle s'était amusée à peindre, lors de ses quelques journées passées en vacances, un peu plus petite. Des décors peu joyeux, qui horrifiaient sa mère et indifféraient son père, mais pas son frère.

Dorian avait toujours été un grand fan de l'art sombre et assez glauque, on peut le dire, de Trinity. Des vampires, des hommes et des femmes en noir, masqués, du feu, des paysages sordides, principalement en noir et rouge.

Curieuse passion, pour une jeune fille de neuf ans à l'époque. Trinity avait toujours gardé le plus grand silence par rapport à son inspiration, car à vrai dire elle ignorait d'où lui venaient tous ces paysages sombres, morts.

Elle avait donc pu passer des jours et des jours, des semaines et des semaines à dessiner avec son frère, à lui montrer ses récents progrès, ses modifications sur telle ou telle oeuvre, pas assez subtile, ou trop vive... tant de moments, restés gravés dans sa mémoire.

Et maintenant, voilà qu'il l'avait laissée seule, avec ses parents et Veilleur, et qu'il était partit elle ne savait où, pour faire elle ne savait quoi.

Veilleur, de son côté, ne savait pas à quoi s'attendre. Une fillette repentie, ou une jeune fille furieuse et menaçante.

Il la regarda, puis lui dit d'une voix presque inaudible :

- Miss, le déjeuner est froid, voulez vous que je vous fasse autre chose ?

Aucune réponse.

- Miss ? Si vous voulez je peux vous faire cette fameuse meringue au caramel que vous affectionnez tant...

Toujours aucune réponse. Veilleur craignait sa réaction à une ultime insistance de sa part. Il savait désormais que la réaction de Trinity ne serait pas celle d'une fillette apeurée, mais d'une jeune fille colérique et rancunière. Il tremblait d'avance. Pourtant, il obéit à miss Wanda, s'avança encore un petit peu, baissa les yeux et lui dit :

- Miss Trinity, je... vous devez venir manger. Miss Wanda l'a ordonné.

À ces mots, elle se leva, vive, droite comme un cobra. La rage emplissait ses yeux, les rendant aussi tranchants que obsidienne.

- Comment ose-tu, comment ose-tu me donner un ordre ?! Je suis Trinity Wanda Oksa Maximoff, autrement dit une sorcière en devenir puissante, et une héritière des Maximoff ! Tu n'as aucun droit sur moi, et surtout pas celui de m'ordonner de venir manger ! Laisse moi seule ! Je ne veux plus jamais te voir !

A ces mots, elle fonça vers la fenêtre, et s'assit sur le rebord. Veilleur ne faisant toujours aucun geste, elle ajouta d'une voix plus calme, mais venimeuse :

- Va-t'en. Tu me dégoûte.

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18 juil. 2019, 22:06
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Durant la nuit, Trinity se réveilla. Son estomac la démangeait, et la sensation de vide était moins qu'agréable. Pourtant, elle refusait de satisfaire ce besoin naturel qui était de se nourrir.

Elle descendit de son lit et réécrit la lettre à Suzie. Une fois de plus, elle dû faire très attention ne faire aucun bruit, et elle y réussit plutôt bien car personne ne vint ouvrir sa porte, aucune ombre ne venait s'arrêter devant sa chambre, rien que le silence.

Elle enveloppa rapidement la missive, redescendit l'escalier et parcourut rapidement les quelques mètres qui la séparaient du salon, au rez de chaussée. Quelques secondes plus tard, Veilleur accourait dans cette même pièce, effrayé. Pourtant, il semblait n'y avoir personne, alors il retourna faire sa ronde dans le manoir.

Il n'avait pas remarqué la petite boule de tissu dans la cheminée, étant de dos à celle-ci. Trinity en sortit couverte de suie, mais satisfaite. Il ne manquait plus qu'à accomplir la suite de son plan.

Elle s'avanca prudemment vers la fenêtre, toujours ouverte pour le chat de la maison. Pas suffisamment large pour un adulte robuste, mais assez pour une fillette mince se nourrissant peu.

Elle se glissa par l'ouverture, et courut vers le portail. Grand, en fer noir, dardé de piques, il semblait la défier de le braver.

Trinity le contourna, pour arriver devant la grande haie qui le bordait. Elle plongea sa main dans l'épais feuillage, à la recherche d'un espace... et le trouva. Un trou dans le sapin, à la base du sol, qui lui permettrait de sortir. Souvent, elle passait par là pour aller saluer la voisine, lorsqu'elle en avait assez de la maison et de son étouffante ambiance. Elle restait alors avec elle une heure, deux, à manger des gateaux secs et à boire du jus de pomme. Sa voisine était moldue.

Trinity se faufila par l'ouverture, et manqua de rester coincée. Elle avait un peu grandi, et cela posait problème pour sortir, alors elle poussa, tira de toutes ses forces, et réusit à se tirer vers l'extérieur. Elle était dans la rue.

Il ne fallait pas perdre de temps. Elle se releva et marcha comme si de rien n'était vers la rue principale, là où était située la boîte postale moldue. Il était tard, et les quelques fêtards qui passaient par là ne la remarquèrent même pas. Sauf cet homme en noir, qui semblait la suivre de loin...

Elle continua, inconsciente de la situation. Enfin, la boîte postale fut en vue. Elle pressa le pas, courant presque.

Ce fut plus qu'un soulagement lorsqu'elle arriva devant. Elle regarda autour d'elle. Personne.

"Ils n'ont pas réussi a me contrer, j'ai été plus forte qu'eux", se répéta-t'elle tandis qu'elle serrait le courrier sur son coeur, avant de le glisser cérémonieusement, presque religieusement dans la fente.

La lettre tomba avec un bruit mat. Le soulagement emplit le coeur de la jeune fille, mais il fallait desormais repartir, retourner se coucher sans se faire prendre, sinon ses parents sauraient, et prendraient les mesures nécessaires.

Elle fit donc le chemin adverse, repassa par le trou, par la fenêtre, par l'escalier, repassa la porte et se déshabilla rapidement avant de se jeter dans son lit. Elle cacha auparavant ses vêtements dans un coin, seuls témoins de son escapade nocturne.

Seuls ? Non, l'homme en noir avait tout vu...

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