Lexa n'arrivait pas à dormir. Elle était obnubilée. Elle avait attendue toute la nuit que son frère vienne la voir. Elle avait hésité à y aller, mais c'était impossible pour elle. Elle n'arrivait pas à poser un pied au sol sans paniquer. Et si son frère refusait de la pardonner ? 




Je m'ennuyait terriblement. J'étais finalement sortie de mon lit au alentours de 6h. Un peu de piano, une rapide promenade avec Angel, suivit de près par le chien. Je n'avais pris en rentrant, vers 9h, simplement un verre d'eau et une biscotte, puis j'étais remontée dans ma chambre. Depuis donc 3h, je me tournais en rond dans mon lit, quand quelqu'un vint me déranger. À ma plus grande peine, ce ne fut pas Louis, maman, ou, qui sait, papa, mais le hibou de mon ami Hugo. 
Le quartier où nous vivions était particulier. Il s'agissait en réalité d'une longue route, entourée d'arbres enchantés, qui cachaient au Moldus le monde des sorciers. Parfois, la route se dédoublait, vers une grande maison. C'était généralement ce genre de maison victorienne classique, immense, et souvent très chères. Ici ne vivaient que ceux ayant les moyens de se payer une telle demeure. 
C'était le père d'Hugo qui avait pensé à ce quartier, et avait invité quelques un de ses amis proches à venir y vivre. Lui et moi, ont c'est rencontrés dans un centre de jeux sorcier, et on avaient fait connaissance en découvrant que nos père se connaissaient. 
Je soupira, et sortit de la maison rapidement, en fonçant chez les voisins. Ils avaient toujours su m'accueillir, et n'avaient jamais parlé de tout cela à mes parents. Je frappa à la porte, qui s'ouvrit dans la foulée. 

- Lexa ! Comme je suis heureux de te revoir ! Comment tu vas ? C'est bien Poudlard ? 

Les parents d'Hugo avaient décidés qu'il ferrait ses études dans une école Moldue, comme sa mère, mais que son père s'occuperait de lui enseigner la magie. 

- Moi aussi je suis contente de te voir ! Tu m'as énormément manqué, tu sais ! Poudlard est incroyable, vraiment, c'est nul que tu puisses pas venir avec moi...
- Je préfères rester ici, tu sais... Mais j'aimerais vraiment te voir plus souvent ! Rentres ! 

Je m'executa, et me dirigea vers le salon. Malheureusement, moi qui voulait lui parler du problème, ses parents étaient là.

- Lexa ! Sa fait plaisir de te revoir ! 
- Bonjour Mme Grant ! 
- Comment vas ton père ? Ta mère nous as dit qu'il était en voyage.

Oui, bien évidement... Elle voulait laisser paraitre que tout allait bien, alors qu'au fond, elle ne faisait que l'hypocrite. Je devais dire la vérité aux Grant, ils devaient le savoir...

- Il semblerait que ma chère mère vous ai menti... Mon père c'est enfuit de la maison. 

Ce matin, j'avais pris la décision de lui écrire. En toute honneteté, je ne sais pas quoi lui dire. "Salut papa, t'es où" ? Quelle idiotie. Je ne devrais même avoir à écrirer ça, en fait. C'est mon père il devrait être là. Surtout après tout ce que j'ai appris récement, et le fait que je rentre enfin de Poudlard. Je sais que je fonde en lui des espoirs inétegnable, mais j'y crois. Papa à toujours été dur, mais c'est mon père. Waw. Je vais quand même lui écrire une lettre, ça vaut mieux.

Très cher Père,
Je m’attendais à te revoir, en rentrant à la maison. J’ai été surpirise d’apprendre que tu nous avais refais le coup de l’Espagne. Tu te rappelle ? Quelle question. Évidement que tu t’en rappelle. Tu t’étais enfuit en Espagne, et tu étais revenue après une semaine, avec les clés d ’une maison secondaire. On se faisait un sang d ’encre, tu sais. Je n’en reviens toujours pas. Déjà, tu m’a cachée durant 11 ans l’existance de ma cousine, pour une simple histoire de mariage. J’ai eu l’intention de les prevenir, mais j’an tout de suite compris qu’ils s’en moquaient bien. Après ce que tu leur avait fait, c’est compréhensible. Tu es mon père. Pourquoi n’es tu pas là ? Pourquoi n’es tu pas à mes côtes ?   Sache que j’ai des amis Moldus, et qu’ils sont tout aussi gentils que n’importe quels autre sorciers. J'aurais pu tout t'expliquer. Mais je ne tiens pas à te parler par lettre. Alors je t'en pris, je t'en supplie même, envoie moi ne serais-ce qu'un bout de papier, un simple petit objet même pour savoir si tu vas bien. Je ne te demande pas une réponse, je doute d'ailleurs que tu reçoive un jour Catalyna, mais si jamais cela arrive, je t'en conjure, père, dis moi ce qu'il ce passe. 
Ta fille, Lexa Queen. 

J'espère qu'il va répondre. Mais enfin. Bien sûr qu'il répondra. Et qu'il reviendra d'ailleurs. 

Je ressens trop de choses. C'est surement ce qui causera ma perte. J'ai besoin d'exterioriser, mais comment ? Je n'ai pas de père à qui parler. Ma mère et mon frère, n'en parlons pas. En fait, je ne veux pas en parler. Les yeux rivées sur la cheminée face à moi, j'ai une idée. Je me dirige vers la petite table qui me sert de bureau, prend un encrier, une plume et un parchemin, et j'y écris ce que je ressent. Une fois, deux fois, trois, rien ne me conviens. Soudain, j'apperçoie ce receuil de poèmes que papa nous lisait, à Louis et moi plus jeune. Mes yeux ravagées par les larmes aperçoivent un recueil. Par n'importe lequel. Celui que papa nous lisait à Louis et moi quand on était petit. M'emparant d'une plume et d'un bout de parchemin, j'écris ce que je ressens sur le papier. 









Parchemin plié, je fis couler de la cire dessus, puis le clos définitivement, avec la chevalière, encore sur la table de chevet de mon père. Elle représente un serpent. Je la fourra dans ma poche, et jeta le poème au feu. 


Il est encore assez tôt pour sortir. Je descends dans le bureau de maman, adossée à sa chaise. 

- M'man ? Je peux aller chez Emilie ? 

Elle se redressa, surprise.

- Tu veux que je te dép...
- Non, merci maman. 

Récupérant mon manteau à la hâte, je me dirigea vers la maison de ma cousine. Un coup à la porte fut suffisant pour la voir.

- Lexa ? Tu fais quoi ici ?
- Je dois te parler. Je peux entrer ? 

Elle acquiesça, et je me dirigea vers sa chambre. Leurs maison était belle, très belle. Bien plus joyeuse que la notre. Je m'arrêta devant une fenêtre donnant sur le jardin. Ça me rappelais de si bon souvenirs...

- Tu te rappelles quand on jouait ici, quand on étaient petites ?
-  Oui... tu gagnais toujours au jeu de l'hippogriffe.

C'était un jeu qu'on avait inventées. Le principe était simple, c'était comme un jeu de vitesse, mais version sorcier. Celle qui perdait faisait un tour sur un manège que leurs pères avaient construit. 

- Père m'a parlée de ce qu'il c'est passé. Si tu veux parler, hésites pas... Je serais toujours là pour toi, tu le sais.

Je tomba en larmes dans les bras d'Em'. On s'entendait enfin. 

Mes pieds glacés frôlent la surface lisse et solide du sol. J'enfile rapidement mes chaussons, tout aussi verdâtre que le reste de ma chambre. Je passe la tête par l'entrebâillement de la porte. Theresa est déjà là. Theresa, c'est ma gouvernante. C'était comme ma deuxième maman. Elle avait toujours été là pour Louis et moi quand nos parents étaient absents.

Je passa alors la porte, puis je descendis jusqu'aux cuisines. Vide. Mais j'ai pas faim. Donc je me traine lentement au salon, et je retrouve mon piano. Toujours dans sa sphère de marbre, je m'approche, et mes doigts commencent à jouer sur les touchent. Ils dansent. Puis je le referme. Et je remonte à l'étage de ma chambre.

J'aperçois de lumière sous sa porte. Il est réveillé. Doucement, je pousse la porte.

- Tu vas bien ? je dis en me posant sur son lit.

Il me lance un regard mesquin. Un regard que je n'avais jamais cru pouvoir voir sur ses yeux si doux et calme.

- Oui, Lexa, je vais super bien.

Sa voix est dure et mauvaise. On croirait entendre Père. Je prends une grande inspiration, consciente que je vais beaucoup parler.

- Il reviendra. Aucun père n'abandonne ces enfants. Et c'est notre père, non ?

Je tend mes bras vers lui. Un câlin. D'un geste, il refuse que je le prenne dans mes bras. Mon cœur se brise.

- C'est plus not'père. En tout cas, c'pas l'mien.

Je sais pas quoi dire. Pas quoi penser.

- Louis... On sera toujours frères et soeurs, toi et moi. Si c'est mon père, c'est aussi le tiens...

Il me lance un dernier regard. Plus dur que tout les autres.

- Nah'.

Et il part. il me laisse là, seule avec mes larmes. Je bouge plus. Tremblante. J'ai peur. Mes jambes me portes jusqu'à ma chambre. Ma main ferme la porte. Et mon dos se libère face à mon lit. Et je hurle.

23 décembre, 15h00.

Je ressens trop de choses. C'est surement ce qui causera ma perte. J'ai besoin d'exterioriser, mais comment ? Je n'ai pas d epère à qui parler. Ma mère et mon frère, n'en parlons pas. En fait, je ne veux pas en parler. Les yeux rivées sur la cheminée face à moi, j'ai une idée. Je me dirige vers la petite table qui me sert de bureau, prend un encrier, une plume et un parchemin, et j'y écris ce que je ressent. Une fois, deux fois, trois, rien ne me conviens. Soudain, j'aperçois ce recueil de poèmes que Père nous lisait, à Louis et moi plus jeune. Ça me dégoute, maintenant. Haineuse, je le jette dans le feu, crépitant et dansant dans ma cheminé. Puis, je sens mes genoux s'heurter a la froideur du marbre, par terre. Du marbre, de partout. Un choix de Père.

24 décembre, 17h00.

Ils arrivent dans une dizaine de minutes. C'est ce que Mère m'a dis. Elle avait invitée toute notre famille. Sauf Lana, bien sûr. Qu'est ce qu'une Sang-Mêlée irait foutre chez nous ? Dans une maisons remplie de gens, capable de lui faire du mal ?

"Coiffe-toi. Mets cette robe, ça fera ressortir tes yeux. Mange pas trop." Tout un tas de remarques auxquelles j'avais été préparée. Ces mots, je les entendais depuis le berceau. Pourtant, avec l'âge, rien ne s'améliorais. C'était les même critiques qui se répétaient, encore.

Pourquoi ?
Pourquoi moi ?
Qu'ai-je fais pour mériter ça ?

J'osais pas pleurer. Mère m'avais étalée tellement de produits sur le visage, et quelques sortilèges, aussi, et il était hors de question que je me fasse hurler dessus pour avoir pleurer.

Face au miroir, j'admirais son oeuvre. Mes cheveux, habituellement lisses, étaient bouclés, de sorte à ce que n'importe quelle femmes des années 80 puisse me haïr pour cette perfection. Quelques mèches rebelles étaient retenues par une épingle qui me faisait atrocement souffrir, et je portais une robe blanche, couverte d'une cape bleue. "Pour rappeler que Père était à Serdaigle." Mère avait même demandée à notre Gouvernante d'y coudre les blasons de nos deux familles. Queen, et Colombus.

J'avais honte de porter leur noms. Je méritais mieux que ça. Mieux que d'être la fille d'un fuyard et d'une menteuse.

25 décembre, 7h08.
Noël. Enfin. Peut-être trouverais-je un nouveau Père au pied du sapin ? L'an dernier, ils m'avaient offert un collier. Encore un. J'en avais maintenant tant. À mes doigts, brillaient quelques bagues et chevalières de mes ancêtres. J'avais les colliers qu'ils portaient, lors de leurs multiples voyages par ici, et par là. Ces cadeaux de leurs amis, et maintenant, des héritage. Heureusement, je ne les avais pas tous emmener avec moi. J'avais demandé à Père de m'aider, ce jour-là. C'était sans étonnement qu'il m'avait donné les plus chers et luxurieux bijoux que nous possédions.

Un seul paquet. Un petit cadeau. Lentement, délicatement, je déballais le précieux emballage. On aurait dit un livre. S'en était un. Le Quidditch a travers les âges. C'était une blague ? Ce livre, je l'avais déjà? Était-ce un message ? Est-ce que le crétin qui m'avait offert ça me demandais de rentrer dans l'équipe, maintenant ? J'avais décidée d'attendre, de me sentir à l'aise avec les cours. Maintenant que ça, c'était fait, je devais surtout me sentir à l'aise avec moi. Et ce problème qui me pesais sur la conscience, maintenant, m'empêcherais de me concentrer. J'en étais sure.

10 secondes. Je ferai les yeux dix secondes. Le temps que mes larmes remontent. je voulais pas pleurer. Mère allait s'énerver, et je voulais pas qu'elle s'énerve. Elle me faisait peur, parfois. Vraiment peur.

- J'vais aller faire mes devoirs.

Je lâcha. Je salua les autres, sans un regard pour Louis ou Mère. je leurs en voulais tellement. À tous. Pourtant, je voyais bien au regard d'Emilie qu'elle était triste pour moi. Elle. Je lui fis un léger sourire, et remonta pleurer dans ma chambre. Loin de cette agitation.