Les vacances commençaient enfin, mais tu t’ennuyais déjà. Tu avais onze ans et la rentrée pour Poudlard était en Septembre.. D’après toi cette date était beaucoup trop longue et puis, pourquoi pas faire des établissements sorciers pour les moins de onze ans ? Les sorciers comme toi, en plus quand leurs frères et sœur sont à Poudlard, s’ennuient à mourir chez eux, pendant onze ans de leurs vies. Peut être que ce soir ça allait être autrement.. T’es parents avaient invités leurs amis de Poudlard à dîner. Un couple apparement.. Tu ne savais pas trop car ils t’en avaient parlé brièvement. Tu sais juste qu’une fille sera là. De ton âge. Plus ou moins. En tout cas elle rentres à Poudlard. Tu espères sincèrement que ce soit une fille drôle.. Et avec qui tu pourrais parler jusqu’à la fin de la soirée. De cette longue soirée car apparemment les quatre amis ne c’étaient pas vu depuis des années. Avec tes parents plus pipelettes que n’importe qui, tu étais sur d’y rester la nuit. Peut être si t’es parents acceptent, après avoir manger, toi et elle pourront aller dans ta chambre. Discuter entre vous.. C’est arriver pas beaucoup de fois de croiser des enfants de ton âges qui ne sont pas de ta famille. C’est arriver l’année dernière avec un garçon en France.. Tu t’en souviens comme si c’était hier. Il était très gentil, tu as hâte de le voir à Poudlard. Ta mère hurle dans le couloir de l’étage de se préparer. Tes frères répondirent oui et toi tu ne dis rien. Deux réponses suffisaient amplement. Tu te dirige vers ton lit. Ta mère y avait empilé les vêtements que tu devais mettre pour ce soir. Ce que tu savais en regardant cette robe, c’est quelle était moche et que ce n’était pas ton style du tout. Cette robe était rouge, la couleur que tu aimais le moins.. Elle n’avait pas de bretelle, et était serrée à la taille. Tu l’enfila pour ne pas être punie. C’était horrible, tu regardes dans le miroir. Pourquoi mettre des robes avec autant de volumes ? On pouvait à peine s’assoir ! Tu t’étais faite coiffée par ta mère aussi. Tes cheveux, très souvent attachées étaient à l’air libre et démêlée.. Tu espère passer une bonne soirée pour t’être conduite comme une poupée contrôlée par tes parents. Tu sors de ta chambre. Ton grand frère qui sortait à ce moment là, te complimenta. Tu fais de même. Il avait un costard noir et blanc plus que basique. Ton autre grand frère, Mike passa dans le couloir et fit même chose que ton grand frere. Tu lui souris et descend les marches de tes escaliers très droitement à cause de la taille de la robe. Ta mère te complimenta aussi. Elle était aussi en robe, mais beaucoup plus.... moche ? Ta mère avait vraiment de mauvais goûts pour toi. Ton père était assis sur le canapé. Il buvait un verre d’hydromel. Le salon était bien rangé pour l’occasion. Un de nos servants que ton père avait engagé, était dans la salle à manger, il nettoyer pour ce soir. C’était bientôt l’heure, tout le monde était prêt. Tu as hâte.

@Swann Rym voilà dit moi ce que tu en penses

Il y avait longtemps que je n’avais pas vu un manoir aussi beau. Les jardins étaient spacieux, vêtus de longues allées parsemées de gravier, dessinant les contours de platebandes de verdure, et surplombant tout cela, trônait le manoir Hargrove.

Je ne les connaissais pas, enfin, seulement de nom, puisque mes parents abordaient souvent le sujet de leurs anciens amis à Poudlard, peut-être pour me rassurer de ma rentrée. C’était les dernières vacances avant le moment tant redouté où j’allais basculer en terre inconnue, où j’allais m’asseoir sur le mythique tabouret de bois, pour être répartie par un « Choixpeau Magique », selon mes parents. Rien que d’y penser me formait une boule d’excitation, de hâte, de stress, mais aussi d’impatience. Les vacances me semblait longues, et je commençais à bien m'ennuyer, seule, avec mes parents. À vrai dire, je n'en pouvais même plus. J'avais l'impression d'être enfermée, cloîtrée dans cette maison, et prendre de l'air autre part qu'à Oxford me fesait grand bien. Finalement, je sortis de mes pensées, par l’appel de mes parents, presque arrivés à l’entrée du manoir.

Ouf ! Heureusement que Maman m’a donné cette robe ! Même, si elle est...immonde, sauf peut-être sa couleur, c'est bien plus présentable que ces vêtements que je voulais mettre, j’ai mieux fait de l’écouter vu le décor ! Pffff ! Ils m’ont dit que j’allais rencontrer leurs anciens amis de Poudlard et leurs enfants, mais… je ne savais pas que… ça serait dans un cadre aussi…

On nous ouvrit la porte, nous laissant admirer l’intérieur aussi splendide que l’extérieur.

…fastueux ?

Dans ma robe verte, que je ne cautionnais que peu, du fait de son style qui ne me ressemblait peu, à part la couleur, je franchis maladroitement le perron, puis arriva dans une vaste pièce éclairée par milles lumières, suivie de mes deux parents. Attendant l’arrivée de nos hôtes, mes paternels sûrement peu impressionnés car c’était les demeures courantes de leur enfance, je regardais, moi, avec émerveillement, chaque recoin de ce nouveau décor.

@Maxine Hargrove

Les minutes défilaient sur ta montre. Tu étais angoissé de découvrir la fille des amis d’enfance de tes parents. Mon père se dirigea dans la salle à manger à côté du serviteur. Tu t’avoue que cette scène te mettait un peu mal à l’aise. Cet homme n’avait rien demandé. Mais tu te taisait. Tu n’avais pas envie de te faire crier dessus par tes parents un jour si spécial. Alors tu t’assois sur le canapé en regardant ta montre. Tu étais tellement impatiente.. C’était quelque chose de ouf chez toi.. Jamais tu ne pourra être à Poufsouffle : la patience et toi ça fait deux ou même trois. Tu entends du bruit dehors. Ton père dit à ta mère qu’ils arrivent. Tu te lèves en bon de ton canapé. Le salon était prêt, une table pour la fille et moi, et une table pour tes grands frères et les adultes. Des apéritifs étaient sur les différentes tables. Des boissons alcoolisées étaient sur la tables des adultes, et des boissons sucrées sur la table des enfants accompagnés de petites sucreries.. Le servant alla ouvrir la porte. La grande porte laissa entrer un jeune couple ainsi qu’une jeune fille très petite, dans une robe verte longue. Ce n’est pas du tout ton style. Quand aux adultes, une femme, qui avait l’air gentille. Elle avait un nez bien dessiné. De longs cheveux. Ses yeux étaient bien formés. Bref, une jolie femme. Son.. mari, oui sûrement, avait une tête un peu plus carrée et des cheveux qui montait sur le dessus. Ils entrèrent. T’es parents se dirigèrent vers le couple en s’exclamant

-Tom, Joy ! Que ça fait longtemps que ne nous sommes pas vu ! dit ton père dans un ton de joie venez installez vous sur le canapé. Nos deux filles ont une table rien qu’à elles.

T’es parents conduisent le couple dans le salon car là, nous étions dans le hall. Tu souris à la jeune fille. Tu l’as conduit à votre table. Tu t’assois sur le canapé avec elle.

Je m’appelle Maxine.. et toi ?

Nos hôtes étaient arrivés. Parmi eux, un couple, deux garçons et une fille. Une fille… très grande, vêtue d’une longue et large robe rouge.

Sûrement celle de mon âge.

La jeune femme, blonde, cheveux bien coiffés comme sortis du coiffeur, et sans doute son mari, se pressèrent vers mes parents en les saluant. Ces derniers firent de même, me poussant sur la droite.

- Carry ! William ! C’est vrai que ça fait un bail ! Quel plaisir de vous revoir !

De… Pardon ? Vas-y Papa, pousse-moi encore plus t’en que t’y es ! Pffff… Avec tes gestes extravagants là…

Je regardais mon père s’exclamer, les sourcils haussés et le visage las. Ma mère m’invita à m’avancer, me poussant gentiment le dos de sa main, ce qui m’obligea à faire deux trois pas sur le marbre. J’appréhendais quelque peu la suite de la journée.
Comme le dénommé William les invitèrent à s’assoir dans le salon, mon père, tout hurluberlu, suivi de ma mère, sortirent du hall, me laissant seule dans ma contemplation des libellules sortant des fenêtres ouvertes. Finalement, la jeune fille à la robe rouge me sourit puis me conduit à notre table.

Tu vois Papa ? Moi, j’ai ma table « privée ».

J’étais lassée par l’attitude de mon père, mais bon, il devait sûrement être heureux de les retrouver. La jeune fille s’assit sur le canapé, tout en se présentant, et je fis de même, avant de répondre à sa question.

- Swann ! Je m’appelle… *crac*

Interpellée par le bruit hasardeux, je baissa la tête en direction de ce dernier, et découvrit que sur le bas de ma robe, la couture s’était rompue, ayant marché maladroitement dessus.

Quelle gourde ! Désolée Maman, ta robe pas très belle n'aura pas tenue plus d'un jour...

Je releva doucement la tête, ayant la forte envie de rire, puis la tourna en direction de Maxine, avec un petit air gêné, une mine disant *oups* et la bouche que je forçais à rester fermée, pour ne pas rire.

Mots en blanc pour la mission CDC

La jeune fille ne semblait pas à l’aise avec ses parents on dirait. Ni à l’aise avec sa tenue. Ça nous faisait des points commun. Ses parents étaient aussi contents que les tiens. Tu t’assis en compagnie de la jeune fille. Elle se présente mais sa robe craqua. Tu ne pût t’empêcher de lâcher un petit rire mais tu t’excuse de peur de la vexer. C’était loins d’être grave. Peut être pour les parents mais toi, c’était plutôt amusant. Qu’est ce que tu t’en fou.. ce n’est qu’une robe.. ça en fait une de moins en tout cas. Tu l’as rassura en lui disant que ça lui en faisant une de moins à être forcée à porter. Pourquoi les parents t’obligeait une tenue particulière. Pourquoi pas mettre des tenues à nos styles ? Jeans.. peut être pas pour une grande occasion, mais pas une robe de deux cents kilos dans laquelle on peut à peine s’asseoir.. en plus les starss autours de ta taille gratte énormément.

Enchantée Swann.. tu as 11 ans ? Tu rentres à Poudlard cette année non ?

Si cette année elle entrait à Poudlard ce serait bien pour avoir une amie. Elle semble cool. Surtout si elle avait envie d’être dans la maison verte aussi. Swann. Ça a l’air d’être une gentille fille, maladroite, mais gentille.
A la table des grands les adultes discutaient de tout et de rien. Ça te paraissait bizarre que tes parents est de vrai amis.. Ils étaient du genre populaire à Poudlard, mais ils étaient pas les plus gentils du monde. Peut être que Swann est comme toi.. L'enfant différent de la famille. Celui qui n’a pas les mêmes idéaux que ces ascendants. Toi, par chance ton plus grand frère était un peu comme toi, même si il soutenait beaucoup ses parents. Mais il avait toujours amener dans des coins moldus, même si il ne les aime pas. Tu te dis que tu aurais pu avoir pire comme histoire. William, ton père, pose une question à.. Joy et Tom si tu ne te trompe pas..

Qu'est ce que vous devenez depuis Poudlard ? Le travail, la famille.. Bien ?

Ta mère travaillait pour le Gouvernement. Ton père cherchait du travail. Il avait quitté le ministère. Bref, des histoires d’adultes dans lesquelles il ne vaut mieux pas se mêler. C’est trop dure à comprendre..

Le trou de ma robe était plutôt voyant, mais je ne m’en souciais guère. Le vêtement était laid et parsemé de strass, sûrement, la chose, que je déteste le plus. *Trop too much*
La jeune fille à mes côtés lâcha un petit rire, et je ne pus m’empêcher de faire de même. Puis, elle me rassura sur la non importance de l’habit.

Et puis, de toute façon, même si c’était ma seule robe, il est hors de question que je la remette.

Je pouvais facilement passer pour la fille rebelle, qui ne compte pas ce qu’elle abîme et qui se moque de ses parents. À vrai dire, pour moi, et pour eux, le monde trop distingué n’est par mon genre. Je préfère nettement surmonter les imprévus de la vie que de ne même pas les rencontrer, déjà en haut de l’affiche, des richesses à mes pieds.
La blonde me rappela mon âge et la rentrée à Poudlard. J’acquiesça donc devant ces affirmations, puis continua :

- Oui ! J’ai hâte d’y être. Après, j’appréhende un peu…au niveau relations… Non pas que je ne suis pas sociable, mais, je ne veux pas être entourée de certains types de personnes… disons… comme les fayots-têtes à claque, ou les rabats-joies-froussards, sinon je risque d’être… heum… désagréable ? Et puis, j’ai un peu peur au niveau des règles. J’ai vraiment besoin d’une certaine liberté… et… c’est d’ailleurs quelque chose que je n’ai jamais vraiment eu, dis-je en désignant du menton mes parents, si tu vois ce que je veux dire…

Je lui souris, et repris :

- Mais bon ! Je ne suis pas à plaindre, loin de là ! Et tu penses atterrir dans quelle maison ?

Attendant sa réponse, j’entendis le père de la jeune fille parler à mes paternels, et je tendis l’oreille, pour écouter leur réponse… histoire de savoir ce qui se disait, si petits potins croustillants il y avait, mais aussi pour voir si mon père n’en faisait pas trop, devant ses amis.

- Qu’est ce que vous devenez depuis Poudlard ? Le travail, la famille… Bien ?, questionna William.

Ouch ! Question difficile…

- Heum… et bien… disons que niveau famille, c’est…compliqué… , répondit mon père.

Ma mère, plus directe, et ayant tiré plus ou moins un trait sur son passé, coupa le silence qui s’était installé en continuant la phrase de son mari.

- Nos parents sont morts. Ad… enfin, comme vous le savez, il s’est évaporé, et… on ne sait rien de plus.

Elle et sa manie à installer une ambiance plus ou moins froide dans les conversations, revint sur ses mots, en souriant :

- Mais tout va bien sinon, pas de problème ! Edward se porte bien, et on est souvent en contact avec lui. Et vous ?

Mouef, pas de potins croustillants finalement…

L’environnement de la maison était étrange. Mais pour une fois, de la compagnie venait s’ajouter à ta solitude. La jeune fille avait l’air gentille, mais elle n’a pas l’air comme tes parents, enfin, si tes parents sont amis avec eux c’est qu’ils sont comme eux..La jeune fille parlait beaucoup, le stresse sûrement. Tu l’as comprenais, tu voulais tout faire bien aussi et tu avais peur de ta future maison. Et elle fit une allusion que tu compris directement quand elle leva son menton vers ses parents. Elle avait des règles, toi non, aucune.

Oui je comprend.. Les.. Enfin tu vois, me laisse toute liberté, ne s’occupe pas de moi, donc je sais pas si c’est mieux..

Srpentard. Tu veux aller à Serpentard. Pourquoi Maxine ? Ah oui, tu veux plaire sa tes parents, qu’ils prennent confiance en toi, qu’ils ne te considèrent plus comme la simple petite fille que tu étais. Étais, tu l’es toujours, tu veux juste grandir un peu.

-Serpentard.. Et toi ?

A la table des adultes, ceux là discutaient de tout et de rien. A savoir la famille et tout. Tes parents faisaient une sale mine quand les parents de Swann parlaient aux tiens. Ta mère semblait triste et désolée et ça avait l’air sincère, alors que tu pensais sincèrement que c’étaient des amis de passage.

Toutes mes condoléances. disait William au couple

Les miennes également... disait sa conjointe.


C’était quand même bizarre que tes parents ont de l’empathie. Il buvait nerveusement, ils ne semblaient pas bien. Seraient-ils les véritables amis de tes parents ? De véritable ? Pas de faux.. Tu y croyais à moitié.. Mais bon Bref..

-Nous ? Nous pas grand chose ont changé.. Carry fait des demandes pour travailler sous le gouvernement et moi, je suis en recherche de travaille après avoir quitté le Ministère..

Mes pensées vagabondent dans mon esprit. Mes dernières paroles, mes derniers gestes, sont sortis si spontanément ! Je ne me suis jamais rendue compte de leur impact sur moi. Eux. Papa. Maman.

Je les aime.





J’aime la Liberté.



Liberté. Un mot si vague et si subjectif. Pour certains, elle se trouve dans leur quotidien. La jeune fille semble l’indiquer juste après mes pensées.

Elle a de la chance. Elle ne sait pas ce que c’est de ne pas en avoir. Mais… je ne sais pas ce que c’est d’en avoir ‘trop’ non plus.
Est-ce mieux d’être libre de ses faits et gestes, mais sans accroche protectrice ? Ou d’être scotché à eux, qui te traquent comme des loups, sans l’avoir décidé ?
Je ne sais pas. J’aimerais que la balance soit équilibrée. Mais elle ne l’est pas. Et ne le sera pas. Pour aucune de nous deux.

Deux extrêmes se ressemblent parfois. Trop ? Ou Rien ? J’aimerais goûter au plaisir d’être accompagnée sans être constamment protégée. Peut-être que Poudlard sera mon échappatoire ?

Maxine se voit à Serpentard.

Et moi ?

- Euh… Si je devais parler de logique, je dirais Serpentard. Ils ont tous deux été à Serpentard, et… ça me semble probable que la maison verte m’accueille également. Si je devais parler de caractère et d’âme, je dirais… Serpentard aussi. Mais je ne sais pas si je me connais vraiment. Je verrais. Et au niveau des préférences, j’assimile trop Serdaigle aux petits fayots bien coiffés… et… si je devais les côtoyer…? Non. Non. Je pourrais pas m’empêcher de les tarter.

J’esquisse un sourire amusé, puis continue :

- Poufsouffle ? Les gentils, loyaux, fêtards ? Non plus ! Je ne suis pas gentille.

Je m’arrête, et réfléchis à mes dires.

Pas gentille ? T’en sais quoi, hein ?

- Heu… Non, je ne suis pas méchante, mais disons que… je ne considère pas tout le monde comme des personnes admirables, quelques soient leurs défauts. Si je t’aime pas, je t’aime pas.

Les mots sortent tous seuls. Je me rends compte de ce que je dis.

Mais…? Arrête ! Tu vas devenir repoussante ! Ferme-l…

- Après, il reste Gryffondor ou Serpentard. J’pense coller au vert. Mais on verra ! L’avantage, c’est que je sais à peu près la voie qui s’ouvre à moi. N’empêche, je n’ose m’imaginer à Poufsouffle.

Les souhaits surpassent la logique parfois. Espérons que ce soit vrai.

Un amas de lumière s’engouffre dans la pièce et caresse mes paupières sensibles. Je tourne la tête en direction de la seconde table, espérant poser mon visage dans un infime filet d’ombre, ainsi tournée face au soleil.

Chez les adultes, la tension est plus palpable. Joy, devant les mines maussades du couple d’en face, les arrête, en posant ses yeux cafés dans les leurs, une cuillère à soupe en main :

- Merci, mais… hum… ne vous en faites pas, ils sont montés par-delà le Néant depuis maintenant plus de 10 ans. Navrée pour avoir posé cette atmosphère morose.

Elle leur sourit, titillant son bracelet violet, puis continua :

- Oh ! Carry ! Le gouvernement… Hum… Quel poste t’intéresserait ?

Beaucoup de choses ont changé depuis les quelques mois passés. Je ne sais l’avis de mes parents dessus. Et je m’en fiche. Je sais que c’est impossible, mais j’aimerais faire abstraction de tout ça.

MOTS POUR LA CDC



Le repas prend vite fin et je ressens la fatigue me submerger petit à petit. J’adresse un dernier regard envers nos hôtes, puis prends la main de Maman, douce et protectrice, et laisse le trajet me déposer au creux des bras berceurs de Morphée.