Jeudi 23 mars 2045 – 15h06
La Citadelle – Antichambre du Conseil

Voilà plusieurs minutes que je fixe cet homme, regard d’acier et cheveux bruns coupés courts, immobile sur le papier glacé. "Melvyn Galant" Tout nous oppose, et pourtant, nous ne sommes pas si différents. Galant est le chef des services de renseignements britanniques, mon homologue côté moldu, en quelques sortes. À ce titre, cela fait de lui mon ennemi, l’ennemi publique numéro un même, depuis que Bathilda Menford a été retrouvée morte, au cœur de la capitale. Le Conseil des Sorciers a mis un contrat sur sa tête et dans quelques heures, nous allons l’enlever.

La porte de l’antichambre s’ouvre en grinçant et trois silhouettes se dessinent dans l’encadrement. Je jette un dernier regard au moldu droit et fier, avant de rendre à Sifferlen, la photo qu’il avait prise il y a deux semaines de cela. Kyrill Sifferlen, informateur du Royaume-Uni ; avec son allure un peu frêle, il ne paye pas de mine, mais il est plutôt efficace et discret dans son travail. C’est d’ailleurs lui qui a permis de remonter jusqu’à Galant. Son visage est bien imprimé dans mon esprit et je sais que je n’aurai aucun souci à le reconnaître, s’il avait le malheur de croiser mon chemin.

Nous étions prêts ; du moins aussi prêts que nous pouvions l’être avec seulement quelques jours de préparation. Ce matin, j’ai passé les dernières consignes à Andrew, mon frangin. S’il devait m’arriver quelque chose, ce serait à lui de prendre la relève et de diriger le clan des Ombres. Nous n’avons pas toujours été très proches dans notre jeunesse, mais je sais qu’il ferait un excellent leader. Dommage que lui-même ne s’en rende pas encore compte.

Avant de rejoindre l’antichambre, je suis passé embrasser une dernière fois famille. Il n’y a qu’Hannah que je n’ai pas pu voir, mais je sais qu’elle est en sécurité à Poudlard. Même si elle ne le montre pas, je vois bien que ma femme n’aime pas notre petit appartement à la Citadelle. Elle ne s’y sent pas vraiment chez elle ; il faut dire que ça nous change du grand manoir familial de Galway.

Mary n’avait pas l’air rassurée de me voir partir pour une telle mission. S’infiltrer dans le quartier général ennemi, au beau milieu de l’après-midi, alors que le bâtiment grouille de moldus, est effectivement une opération à hauts risques : si nous nous faisons repérés, nous risquons la capture, la torture, voire même l’exécution. Nous sommes en temps de guerre et il ne faut surtout pas sous-estimer le camp adverse. S’ils n’ont pas de pouvoirs magiques, ils ne sont certainement pas dépourvus de haine et de cruauté. Leur récente chasse aux sorcières l’a bien démontré.

Nous récapitulons une dernière fois le plan : s’introduire dans le MI-5 depuis le toit, repérer le bureau de Galant au dernier étage et le ramener à la Citadelle grâce à un portoloin. Dit comme ça, ça a l’air simple. La générale Mersch a tout prévu, mais une fois arrivés sur place, nous serons livrés à nous-mêmes. Il faudra agir avec discrétion, rapidité et efficacité ; toutes les qualités d’une Ombre. Pourtant, je ne suis pas un combattant, même si je me défendais plutôt pas mal au club de duels de Poudlard. Ca commence à dater tout de même. Je me demande pourquoi le clan des Guêpes, spécialisé dans les interventions éclair, n’est pas mobilisé pour une telle opération.

Je détaille du regard le troisième membre de l’escouade : Jacob Cooper, la soixantaine largement entamée, l’allure fragile et le visage ridé, pas vraiment l’image que je me fais d’un Manteau Noir surentraîné pour le combat. Pourtant, c’est lui qui sera chargé de couvrir nos arrières. Son expérience est inestimable d’après la générale Mersch. S’il est encore en vie à son âge, c’est qu’il doit être un peu plus réfléchi que certains de ses congénères.

Il est temps d’y aller. Je resserre mon épaisse cape doublée de satin, au dos de laquelle est brodée une petite clé en argent, avant de transplaner le premier. Sous mes yeux, l’image de la générale Mersch se dissipe rapidement.

Thames House – 12 Millbank, Londres

15h13
Thames House – 12 Millbank, Londres
Sur le toit

*POP*

Quelques secondes plus tard, nous voilà sur le toit de Thames House, le quartier général des services de renseignements moldus, appuyés sur un large conduit métallique. Cooper et Sifferlen se trouvent sur ma gauche. Par chance, la pluie torrentielle qui s’abat sur Londres a couvert le bruit de notre transplanage. Pas le temps d’observer la vue sur les quartiers moldus de la capitale. "On vient, on récupère Galant et on s’en va. Ni plus, ni moins."

J’évalue la situation et repère les snipers, situés conformément aux indications de Mersch. Quatre tireurs d’élite sont postés aux quatre coins du bâtiment, allongés à même le sol, et quadrillent les rues adjacentes. Deux autres se trouvent sur une passerelle en hauteur, à quelques mètres de nous. Mon sang ne fait qu’un tour en voyant l’une de leurs armes pointées dans notre direction, mais nous n’avons pas encore été repérés. Il faut d’ailleurs que cela reste ainsi. En tant qu’Ombre, je me dois de rester inaperçu.

Du bout des doigts, j’attrape ma baguette en houx et la pointe en direction des deux moldus armés, qui couvrent le toit. « Stupéfix » chuchoté-je, en profitant du déluge pour les neutraliser en toute discrétion. Ayant retenu ma respiration jusque-là, je souffle silencieusement avant de me tourner vers mes coéquipiers. Conformément au plan, Sifferlen se lance un sortilège de Désillusion sur lui-même, accroupi derrière le conduit. Il n’a pas l’air d’être dans son chaudron. Pourtant, c’est lui qui partira en éclaireur lorsque nous aurons réussi à pénétrer le bâtiment.

D’un petit signe de l’index, j’indique à Cooper que la voie est libre. A lui de nous trouver l’accès au dernier étage de l’immeuble. Impassible, le vieux Manteau Noir s’exécute rapidement. Les gravillons crissent sous ses pas, me faisant hérisser les poils par la même occasion. Tendu, je tiens fermement ma baguette, prêt à intervenir. Mon regard passe de sniper en sniper, à l’affut du moindre mouvement suspect de l’un d’entre eux.

Très vite, un bruit attire mon attention du côté des moldus. L’un d’eux, celui à quelques mètres de Sifferlen, parle à voix haute, mais impossible de comprendre ce qu’il dit. Si la pluie a couvert notre transplanage, elle brouille également le son de sa voix. Un petit coup d’œil vers l’informateur me confirme qu’il l’a lui aussi entendu. Mon regard se fige en voyant le tireur d’élite se tourner pour regarder en direction de la passerelle. On s’est fait répérés... Déjà ! « Stupéfix » Ni une, ni deux, je lui réserve le même sort qu’à ses collègues précédemment, et en fait de même pour le deuxième sniper à portée de baguette. Ont-ils eu le temps de communiquer avec l’intérieur du bâtiment ?

Je me tourne rapidement pour observer Cooper par-dessus le conduit. L’a-t-on envoyé au casse-baguette ? S’est-il seulement rendu compte qu’il y avait eu du mouvement ? Un doute quant à l’ouïe d’un sorcier de son âge me traverse l’esprit. Pourtant, il est impossible pour moi d’atteindre les deux derniers moldus depuis l’autre bout du toit. Je soupire de soulagement en le voyant dégainer sa baguette, jusqu’à ce que... "Attends, quoi ? Il vient vraiment de lancer un Imperium ?" Ca ne faisait pas partie du plan, ça... Pas le temps d’en discuter maintenant, nous verrons ça de retour à la Citadelle.

Les snipers moldus ayant tous été neutralisés sur le toit, je me décontracte légèrement. Par-dessus le conduit, je remarque enfin la porte de service, que mes deux accolytes semblent déjà avoir repérée. A côté de moi, Sifferlen se fond presque déjà complètement dans le ciel londonien, sous l’effet de son Mirarum. Je lui adresse un petit signe de tête, pour lui indiquer qu’il est temps de rejoindre Cooper, près de notre point d’entrée. Nos ennemis ne vont pas rester indéfiniment inconscients.

Restant sur mes gardes, je contourne le conduit métallique et m’approche de la porte, sans un regard pour le moldu sous Impero. Je n’aime pas cette façon de faire et je préfère me concentrer sur la porte métallique et son petit boîtier digital. Rien ne vaut la méthode sorcière, nous n’avons pas le temps de chercher un quelconque code. « Open Sesame » Un cliquetis discret me répond.

Je me tourne vers l’endroit où se tenait Sifferlen il y a quelques instants encore, satisfait de ne pas le discerner dans la brume. D’un hochement de tête, j’enclenche la suite des opérations : invisible, l’informateur va s’introduire en premier et je le suivrai de près. Cooper est chargé de couvrir nos arrières et entrera le dernier. Le plan de Mersch s’arrête là ; à partir de maintenant, place à l’improvisation la plus totale. A cette idée, mes muscles se contractent instinctivement.

Sans savoir à quoi m’attendre, je regarde la porte métallique s’ouvrir en grand et m’engouffre dans le bâtiment après quelques instants.

15h17
Thames House – 12 Millbank, Londres
Dans la cage d’escalier

Sans savoir à quoi m’attendre, je regarde la porte métallique s’ouvrir en grand et m’engouffre dans le bâtiment après quelques instants. Sifferlen doit être quelques mètres devant moi. Cooper ferme la marche ; je me demande ce qu’il va faire de son moldu, mais bon, tant qu’il assure nos arrières... *Soupir* Je secoue la tête. Il ne faut pas que je perde de vue l’objectif de la mission.

Je suis rassuré de ne pas me retrouver nez à nez avec des armes moldues pointées dans notre direction, qui auraient pu nous attendre derrière la porte. Mais le répit est de courte durée. *BANG* Une porte claque, quelques étages plus bas, suivie par des bruits de lourdes bottes qui s’élancent dans les escaliers. A l’oreille, j’ai l’impression qu’ils sont au moins une bonne vingtaine, si ce n’est plus... "Ne pas paniquer" « DU NERF ! PLUS VITE ! » Une voix martiale tonne dans la cage d’escalier, haranguant les pas qui résonnent de manière désordonnée. Il n’y a pas de temps à perdre !

Je descends de quelques marches, pour me pencher par-dessus la rambarde et évaluer la situation. Combien sont-ils ? A quel étage ? Plus de doute possible, notre intrusion n’est pas passée inaperçue. La sécurité moldue a presque déjà atteint le deuxième niveau. Depuis le toit, deux coups de feu sourds retentissent, rapidement suivis d’un troisième. Je lève un regard noir vers Cooper, mais je ne distingue plus le haut de l’escalier depuis le palier du dernier étage.

« Commencez à fouiller le dernier étage, je m’occupe d’eux ! » ordonné-je fermement à l’attention de mes deux acolytes, tout en pointant ma baguette vers l’étage inférieur. Il me faut gagner du temps, les ralentir au maximum dans leur progression. Aussi moldus soient-ils, ils sont bien trop nombreux pour que nous les affrontions à trois. Et il est hors de question de transplaner en catastrophe à la Citadelle, sans ce foutu Galant ! « Repello Moldum » Un filet doré s’échappe de ma baguette, formant lentement une barrière invisible à l’œil des moldus. Ils ne dépasseront pas le sixième étage. Cela ne les repoussera pas éternellement, mais j’espère suffisamment longtemps pour qu’on puisse trouver notre homme. "En espérant que son bureau soit bien au dernier niveau..."

"Mais qu’est-ce qu’ils foutent ?" Ne voyant ni Cooper, ni Sifferlen descendre les escaliers, je peste intérieurement. Impossible d’élever la voix sans compromettre un peu plus notre position. Pourtant, je n’aime pas la tournure que prend cette mission ; on perd du temps inutilement, alors qu’on n’en a pas ! Visiblement, le Manteau Noir préfère faire mumuse avec son soldat moldu. Quant à l’informateur, j’espère que lui a effectivement suivi les consignes. Je n’ai pas d’autres choix que de lui faire confiance, de toutes façons. Trop occupé par mon sortilège, je n’ai pas vu si la porte dans mon dos s’est ouverte. La preuve qu’il sait se montrer discret ?

Mâchoire serrée, je regarde le bouclier doré qui prend forme au niveau inférieur, alors que les moldus continuent à gravir rapidement les étages. Ils en sont au troisième, et mon sortilège n’est pas encore complètement en place. De ma main gauche, libre, je fouille le revers de ma robe pour attraper une petite fiole transparente : une potion d’Aiguise-Méninges, que m’a confiée Mary avant mon départ. Presque machinalement, je choisis de la consommer ; non pas que j’ai l’esprit confus, mais ça m’aidera tout de même à garder l’esprit clair. Je fais sauter le bouchon entre mes dents et avale le breuvage violet d’une seule traite. Je secoue lentement ma tête qui bourdonne, je crois que je ne me ferai jamais à cette sensation de picotements au niveau des tempes. Heureusement qu’elle ne dure jamais plus d’une quinzaine de secondes.

Les voilà au quatrième palier, mais mon repousse-moldu est enfin en place. Il faut agir rapidement, pour ne pas leur laisser le temps de rejoindre le dernier étage par un quelconque autre accès. Aucune nouvelle de Sifferlen, parti en éclaireur ; la voie doit être libre. Je compte sur lui pour neutraliser les éventuels moldus qui croiseraient son chemin. Baguette en main, je pousse la porte battante pour m’enfoncer un peu plus dans les entrailles du MI-5.

15h20
Thames House – 12 Millbank, Londres
Devant l’ascenseur – 7ème étage

Baguette en main, je pousse la porte battante pour m’enfoncer un peu plus dans les entrailles du MI-5. Le septième et dernier étage s’ouvre sur un étroit couloir, au bout duquel, à une dizaine de mètres, se trouve une cage d’ascenseur vitrée. Un bouton lumineux clignote, indiquant certainement que quelqu’un monte. Et ça ne loupe pas ! A peine quelques instants plus tard, deux moldus me font face. Malgré leur insistance, la porte vitrée refuse de s’ouvrir, les faisant prisonniers de leur cage de verre. Je comprends que Sifferlen a lancé un Collaporta sur l’ascenseur. "Malin, mais pas si efficace que ça..."

Il ne leur faut que quelques secondes pour se rendre compte de ma présence. Je ne vais pas mentir, j’aime lire la panique sur leurs visages, eux qui terrorisent et persécutent mes semblables depuis quelques mois déjà. Leurs yeux fixent ma baguette avec effroi, mais tous deux se ressaisissent rapidement et portent leur main à leur ceinture. Je sais les dégâts que peuvent provoquer les armes à feu de ces lâches moldus, en témoigne la jambe de cet archiviste de la Citadelle salement amochée. Il est hors de question de les laisser me tirer dessus comme un porlock. Heureusement, avec ma baguette déjà pointée dans leur direction, j’ai un coup d’avance sur eux.

« Confringo »

Dès le maléfice explosif lancé, je me précipite pour me mettre à l’abri, tant de la déflagration que d’une potentielle balle perdue. Ma seule option semble être un couloir sur la droite, à quelques mètres de l’ascenseur, dans lequel je me jette. Pendant un bref instant, je retrouve l’adrénaline perdue des terrains de Quidditch, lorsque je jouais encore pour les Vagabonds de Wigtown, mais la réalité de la situation me rattrape bien vite.

Dans un bruit sourd, l’explosion provoque une secousse puissante mais localisée, projetant également des bris de verre. Son souffle s’étend aux parois vitrées du couloir où j’ai trouvé refuge, faisant s’abattre sur moi une pluie de cristal fine mais acérée. En passant ma main gauche sur mon front, j’y découvre du sang, résultat de quelques entailles superficielles. D’un revers de bras, j’essuie mon visage avec la manche, n’ayant pas le temps pour les soigner de façon plus conventionnelle pour l’instant.

Je me redresse et m’assois au sol, dos au mur, pour reprendre mon souffle. A l’affût du moindre bruit, je tiens fermement ma baguette, me refusant à me pencher pour vérifier l’état des deux moldus. Ma seule certitude, c’est d’avoir bloqué un second accès à l’étage, de quoi gagner quelques précieuses minutes supplémentaires. Pour la discrétion en revanche, c’est râpé. Les secousses de l’explosion ont sans aucun doute été ressenties jusqu’au rez-de-chaussée.

La porte du palier se ré-ouvre ; le vieux Cooper en a "enfin" terminé avec son pantin et rejoint le septième étage. *PAN* Une fraction de seconde après la détonation, le Manteau Noir tombe à genoux, se tenant la jambe droite. "Par Merlin" J’ai la réponse à ma question précédente : au moins l’un des deux moldus a survécu à l’explosion. Le bras armé de notre escouade n’en perd pas ses réflexes de combattant et stupéfixe le tireur, avant de ramper jusqu’au couloir où je me trouve, laissant une traînée de sang sur son passage. Son genou est dans un sale état, mais je n’ai pas le temps de m’en occuper. Je ne dois pas perdre de vue l’objectif de la mission : ramener Melvyn Galant à la Citadelle. Sifferlen, parti en éclaireur, n’a toujours pas donné de nouvelles et seul Merlin sait ce qui a pu lui arriver. Je ne peux pas rentrer à la Citadelle sans ce moldu, avec un coéquipier blessé et un autre fait prisonnier.

Je me relève en m’appuyant sur le mur, avant de me tourner vers le blessé. Je le regarde durement, sans un mot, pour ne pas compromettre un peu plus notre position. "Rentre à la Citadelle !" L’ordre me parait clair et sans appel, même si je sais que les Manteaux Noirs n’ont pas pour habitude de battre ainsi en retraite. A pas feutrés, je m’avance dans le couloir. En m’éloignant de Cooper, je l’entends s’auto-prodiguer le sortilège de guérison des plaies. J’espère qu’il sera en état de transplaner sans encombre.

Arrivé au bout du couloir, je n’ai qu’une seule option pour continuer à avancer. Avant de bifurquer sur ma droite, je m’arrête quelques instants pour pointer ma baguette sur ma cape. « Fortifico » Je ne sais pas si cela sera suffisant pour me protéger des armes moldues, mais je n’ai pas me retrouver avec une balle dans la jambe, comme Cooper ou l’archiviste qui bosse pour Londubat. Je reprends ma progression à travers l’étage, convaincu de suivre les pas de Sifferlen. Le couloir semble déboucher sur une large espace de travail déserté, mais avant que je l’atteigne, un faucon crécelle de fumée vient à ma rencontre. Je reconnais le patronus de l’informateur d’Angleterre.