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20 déc. 2017, 22:35
 Etats-Unis  Le voyage d'une vie  Solo 
26 décembre 2042 – Aéroport de Londres Heathrow

Sa valise à quatre roues avançant à côté d'elle, Amy se dirigeait d'un pas sûr vers le terminal d'embarquement de son avion. Elle retournait pour une semaine aux Etats-Unis, afin de fêter ce que ses parents avaient appelé un « post-Noël ». La professeure n'avait jamais manqué de Noël avec eux, sauf cette année, puisque son amie Sara l'avait invitée à son repas. Ses parents ne s'étaient pas démontés et avaient donc organisé pour leur fille un second repas de Noël, invitant de nouveau toute la famille. Amy avait hâte de retourner aux Etats-Unis. En Floride, il faisait beau même l'hiver, et dans la lettre que Carolyn et Henry lui avaient adressé, il faisait apparemment une température d'environ vingt-cinq degrés. La professeure avait donc retourné son placard pour retrouver ses t-shirts et shorts, et les seuls vêtements chauds qu'elle avait apportés se trouvaient présentement sur elle.

Elle présenta son billet à l'hôtesse, puis passa les divers détecteurs dont étaient équipés l'aéroport. Elle se soumit sans sourciller à la palpation, le détecteur principal ayant sonné. La jeune femme remit ses chaussures puis avança en direction du numéro indiqué sur son billet.
Pile à l'heure. Amy s'avança vers l'hôtesse, toujours avec sa valise cabine, lui tendit son billet ainsi que son passeport, puis s'engagea dans le petit tunnel la menant directement à la porte de l'avion. La professeure salua le personnel d'équipage puis trouva sa place, côté hublot. Son préféré.
Pourquoi n'avait-elle pas choisi de transplaner, plutôt que de faire de longues heures de vol ? Parce qu'elle était fatiguée. Les événements récents à Poudlard (bien qu'ils dataient de septembre) avaient chamboulé Amy. Elle qui était déjà insomniaque, cela ne l'avait pas aidé. Souvent elle rêvait de la voix de Dheneb, annonçant qu'il lui avait tout pris et qu'elle finirait sa vie sans aucun sens. Heureusement pour elle, il ne lui en manquait qu'un seul.

Sa valise installée dans les coffres à bagages, la professeure de Défense contre les Forces du Mal posa son petit sac à ses pieds, retira ses chaussures et son pull, puis s'installa en tailleur sur son siège. Sa petite taille lui permettait cette position, de loin sa favorite. Amy ferma les yeux, essayant de se détendre avant le décollage, passage qu'elle détestait. Une voix la fit sortir de sa torpeur, celle d'une homme.


« Excusez moi, mais avec votre genou, je ne peux pas m'asseoir ».

pilier, fossile, vieux mur, Amy Holloway

22 déc. 2017, 14:02
 Etats-Unis  Le voyage d'une vie  Solo 
26 décembre 2042 – Aéroport de Londres Heathrow

Amy rouvrit les yeux et tourna la tête pour se trouver face à un homme très élégant, portant un costume qui lui allait parfaitement. Au moins, elle ne serait pas embêtée par une mère de famille ne pouvant contenir ses enfants. Elle bredouilla un « Désolée » avant de remettre ses jambes droites. La professeure sortit de son sac un livre donc elle avait transformé la couverture afin de le faire paraître pour un roman moldu, puis l'ouvrit. Si son voisin venait à zieuter l'intérieur du livre, il y verrait deux pages lambda, d'un roman à l'eau de rose.

La rousse ne tournait pas les pages. Elle était trop absorbée par le fait que l'avion allait décoller d'un instant à l'autre et qu'elle allait soit couiner comme une souris, soit vomir. Les hôtesses commencèrent leurs habituels gestes de sécurité s'il y avait un quelconque problème, et Amy crispa ses mains sur les accoudoirs. Son voisin tourna la tête vers elle.


« Ca va ? Vous n'avez pas l'air bien ».

« C'est le décollage, ça me fait toujours ça ».

« Vous prenez l'avion régulièrement ? Vous n'avez jamais pensé à des médicaments pour vous détendre ? »

« Je prends l'avion deux fois par an en réalité, mentit-elle. Un aller/retour vers Miami pour Noël, pour voir mes parents ».

« Mais Noël est passé... »

« Oui, cette année, on fait un « post-Noël », parce que j'ai été retenue à Londres pour le 24 au soir. Et vous, pourquoi allez-vous aux Etats-Unis ? »

« Voyage d'affaires. Le lendemain de Noël, ce n'est pas le meilleur moment, mais j'ai un client très important à rencontrer ».

« Ah, et vous travaillez dans quoi ? »

Amy sentit l'avion prendre de la puissance, mais elle ne pouvait détourner son regard de l'homme assis à côté d'elle. On aurait dit qu'il essayait de lui faire oublier le décollage, et cela semblait être réussi. Elle le vit hésiter. Peut-être n'avait-il pas le droit de le dire ?


« Je travaille pour le ministre anglais. J'ai une réunion avec le cabinet du président américain. La politique se fiche des périodes de Noël, semblerait-il ».

Amy rit et l'homme la suivit.

« Je ne me suis pas présenté. Scott Taylor. Et vous êtes ? »

« Amy Holloway, enchantée ».

L'avion avait décollé, et Amy n'avait rien senti.

pilier, fossile, vieux mur, Amy Holloway

07 janv. 2018, 19:05
 Etats-Unis  Le voyage d'une vie  Solo 
Amy sentait qu'on lui caressait l'épaule. C'était plutôt agréable. Elle sourit puis s'appuya un peu plus sur son oreiller. Son bras fut pressé par une main. Une main ? La jeune femme ouvrit les yeux et se trouva face à un bras, bras qui pressait son propre bras à elle. Elle releva sa tête de son coussin, coussin qui était en réalité le bras plutôt musclé de Scott, qui ne semblait pas gêné par le fait qu'une inconnue l'ait pris pour son oreiller. Rouge de honte, Amy comprit qu'il l'avait réveillée pour le repas que l'hôtesse de l'air apportait. La professeure choisit une cassolette de dinde et des haricots verts, et s'excusa auprès de son voisin une fois que l'hôtesse passa au rang suivant.

« Je suis vraiment confuse, ce n'est pas dans mes habitudes de m'endormir sur les gens ».

« Aucun problème, de toute façon je lisais des rapports. Vous avez été une distraction, distraction très amusante par ailleurs. Vous ne m'avez pas bavé dessus par hasard ? »

Amy lui répondit par un regard noir, mais, prise soudainement de panique, approcha son visage du bras de Scott, pour déceler la moindre goutte de salive. Heureusement, il n'y en avait pas.

« Je plaisantais. Bon appétit ! »

« Merci, à vous aussi ».

La cassolette de dinde était délicieuse. Bien qu'elle ne sentait aucune odeur, son palais lui, décelait les arômes plus subtilement qu'avant « le petit incident ». La professeure finit rapidement son repas et s'attarda sur l'écran qui proposait des films. Etant donné qu'à Poudlard, elle ne pouvait en voir et que dans sa maison, il n'y avait pas de télévision (le rectangle plat qui montre des images), elle ne risquait pas d'être au courant de l'activité cinéma. Elle tapota l'épaule de Scott, qui se détourna de son repas pour la fixer. Pendant quelques secondes, Amy fut comme absorbée par ses yeux bleus mais se reprit rapidement.

« Quel film vous me conseilleriez ? Avec mon travail, je n'ai pas le temps d'en voir et je ne suis pas au courant de l'actualité cinéma ».

« Celui-ci, dit-il en montrant l'écran, est plutôt sympa. Ma nièce l'a vu et m'a dit qu'elle avait adoré. C'est l'histoire d'un homme qui se retrouve seul sur la planète Mars. Un peu étrange mais à tester ».

« Ce film n'est pas un peu vieux ? Il me semble l'avoir vu pendant mon adolescence... »

« Ils proposent des classiques de temps en temps en effet. Ce mois-ci, ça doit être celui là ».

« Parfait, merci ».

Amy plaça l'écouteur dans son oreille gauche, puis lança le film. Le générique de début n'était même pas passé que Scott lui tapota l'épaule. La rousse détourna son regard de l'écran pour le fixer lui.

« Vous avez dit que votre travail ne vous permettait pas de voir de films. Dans quoi travaillez vous, si ce n'est pas trop indiscret ? ».

Aie. Amy allait devoir très bien jouer et mentir aisément pour ne laisser filtrer aucune information sur le monde des sorciers.

« Je suis professeure dans un collège,privé, en Ecosse. J'enseigne... L'Histoire-Géographie ».

Bon sang, mais qu'est-ce qui lui avait pris de dire ça ? Elle n'y connaissait plus rien en histoire moldue ! Si Scott se mettait à lui poser d'autres questions sur sa matière, elle était fichue. Croisant les doigts mentalement, elle écouta sa réponse.

« Ah d'accord ! Et vous n'avez pas le temps de voir des films ? »

« Malheureusement non. Entre les cours à préparer, à donner la journée mais aussi les copies à corriger, plus gérer certaines affaires de vie scolaire, je n'ai pas le temps de consacrer deux heures à rester devant un écran sans bouger ».

« Je suis bien d'accord ».

La conversation se conclut, Amy reportant son regard sur l'écran.

pilier, fossile, vieux mur, Amy Holloway

18 janv. 2018, 15:42
 Etats-Unis  Le voyage d'une vie  Solo 
26 décembre 2042 – Au dessus de Miami.

Amy attrapa son sac pour vérifier que tout était bien dedans et que son pull ne s'était pas fait la malle sous un siège. La professeure sentit sa baguette sous ses doigts et en fut soulagée. Même dans les lieux moldus, elle la gardait toujours près d'elle. Elle demanda à Scott de se lever pour qu'elle puisse se rendre aux toilettes. Une fois arrivée dans le minuscule WC, la rousse se contorsionna pour retirer son pantalon et enfiler un short, puis se cogna le coude en essayant de se faire un demi chignon. Elle se brossa rapidement les dents, rangea ses affaires dans son sac puis reprit sa place assise. Scott semblait ravi d'être assis à côté d'elle à ce moment là, lui faisant un immense sourire, mais Amy se renfrogna. De une, elle n'était pas un bout de viande. Il s'agissait d'un short, d'un t-shirt des plus simples et d'un demi-chignon. De deux, l'avion allait atterrir d'ici peu et c'était la seconde angoisse de la professeure, bien que celle-ci soit moins important que celle du décollage.

Elle attrapa ses baskets qui étaient restées au sol durant tout le voyage puis les remit, sentant les chaussures enserrer ses pieds légèrement gonflés par la pression. Amy ferma les yeux et se boucha les oreilles le temps que l'atterrissage se fasse. Scott lui tapota le bras une fois que l'avion se fut posé sur le sol américain.

« C'est peut-être malvenu de ma part, mais avez vous un numéro de téléphone ? J'aimerais beaucoup qu'on se revoie en Angleterre, si vous le souhaitez également ».

Crotte, crotte et triple crotte. Comment Amy allait-elle justifier le fait qu'elle ne possédait pas de téléphone portable, objet que tout humain normalement constitué (excepté les sorciers), avait en sa possession ? Elle réfléchit à toute vitesse, puis trouva une parade.

« Je... L'ai oublié chez moi, répondit-elle avec une moue désolée. Mais donnez moi le vôtre, et je vous contacte dès que possible ».

Il semblait ravi, et Amy aussi, en fait. Il griffonna rapidement son numéro sur un morceau de papier déchiré de l'un de ses rapports (son patron allait être ravi), puis le tendit à la rousse, qui le prit avec un grand sourire.

« Je vous dis à bientôt alors, Amy ? »

« A très vite, Scott ».

Il suivit le flot de passagers descendant de l'avion alors qu'Amy prit tout son temps pour sortir sa valise du coffre à bagages, de mettre son sac sur son dos et de descendre, sortant parmi les dernières. Le chemin depuis l'avion jusque dans le hall d'entrée fut long, la professeure repensant sans cesse au voyage qu'elle venait de faire. Finalement, elle vit ses parents l'attendre avec de grands sourires. Amy courut vers eux et les embrassa. Sa mère, qui la connaissait mieux que n'importe qui, sentit que quelque chose s'était passé.

« Tout va bien chérie ? Le voyage s'est bien passé ? »

« Le voyage était très bien oui. Avant de rentrer, il faut qu'on aille m'acheter un téléphone ».

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17 févr. 2018, 15:38
 Etats-Unis  Le voyage d'une vie  Solo 
15 janvier 2043 – Centre de Londres

Son manteau épais ne laissant dépasser que sa tête, Amy eut du mal à se diriger dans Londres afin de se rendre au rendez-vous donné par Scott quelques jours plus tôt. Ils avaient eu du mal à concilier leurs emplois du temps, Amy n'étant disponible que le week end et Scott ayant des réunions fréquemment. Néanmoins, le samedi matin étant libre, l'homme lui avait proposé de se rendre dans un café, ce qu'Amy avait accepté avec grand plaisir. Heureusement pour elle, le téléphone portable qu'elle avait acheté fonctionnait dans sa maison, Scott aurait pu se poser des questions si elle ne pouvait jamais le contacter.

La rousse se trouvait devant une porte des plus jolies, avec des poignées plaquées or. Un simple café de quartier lui aurait suffit, mais Scott ne semblait pas l'entendre de cette oreille. Amy poussa la porte et fut enveloppée par une sensation de chaleur des plus agréables. Un homme qu'elle supposait être un employé du salon vint lui prendre son manteau et la professeure se laissa faire. Elle n'avait pas l'habitude de ce genre de lieu. Elle annonça ensuite son nom et le serveur la conduisit vers une table ronde avec deux fauteuils rouges, qui avaient l'air d'être des plus moelleux. Scott l'attendait déjà.

Elle eut à peine le temps de dire bonjour à Scott qu'une serveuse avec un air plutôt mauvais vint prendre leur commande. Amy bredouilla qu'elle n'avait pas eu le temps de regarder la carte et la serveuse lâcha un « pff » presque inaudible mais que la rousse avait eu le temps de percevoir. Elle fit ensuite un grand sourire à l'homme et repartit sans qu'Amy ait eu le temps de poser une fesse sur le fauteuil.

« Tu as choisi un endroit qui me surprend. Je n'ai pas trop l'habitude de ce genre de lieu. Tu sais, un café classique aurait été amplement suffisant ».

« J'aime bien celui-ci, tu peux y travailler tranquillement et les serveurs sont très sympa ».

Amy ne put retenir un petit ricanement, que Scott ne manqua pas de relever.

« Pourquoi ce petit rire ? »

« Et bien, je ne sais pas ce que tu entends par « très sympa », mais la serveuse que nous venons d'avoir n'a pas été des plus agréables. Peut-être que ma présence l'a empêchée de te draguer ».

« Oh... Je n'avais pas relevé. Je vais demander à ce qu'on change de serveuse alors ».

« Non, laisse, ce serait bête que tu deviennes persona non grata à cause de moi ».

Pour se donner une contenance, Amy se plongea dans la carte du café/salon de thé. Il y avait du thé. Beaucoup de thé. La rousse aimait ça, mais sans plus. Finalement, elle vit deux minuscules lignes indiquant qu'ils proposaient du cappuccino et des cafés longs. Amy soupira de soulagement, puis lorsque la serveuse revint, elle annonça sa commande avec un grand sourire.

« Je prendrai un café long avec un peu de lait et deux sucres, s'il vous plait ».

« Nous faisons des excellents thé Madame. Nous avons un thé au citron, le thé de l'hiver qui est à base de... »

« Elle a dit un café, ce sera donc un café, merci. Répondit Scott d'un ton sec alors qu'Amy perdit son sourire et se tassait sur son siège. Et pour moi, ce sera un Earl Grey, merci ».

La serveuse écrivit les deux commandes sur son calepin puis repartit en direction du comptoir.

« Tu as raison, elle n'est pas hyper sympa. Je le ferai savoir à Andrew ».

« Andrew ? »

« Le dirigeant du salon, c'est l'un de mes amis ».

« Laisse, ce ne serait pas cool pour elle qu'elle perde son travail ».

Ils continuèrent à discuter pendant quelques minutes jusqu'à ce que la serveuse revienne avec leurs commandes. Les deux sucres étaient posés dans une soucoupe, et il y avait même des biscuits en accompagnement. Amy sentait que ce n'était pas spécialement fait par gaïeté de cœur, mais comme la serveuse était devenue toute mielleuse, elle en déduit qu'un autre serveur avait du l'informer que Scott connaissait le patron. La rousse mit les deux sucres dans son café, versa un peu de lait dedans puis remua le tout.

Les deux discutèrent pendant de longues minutes de leurs vies personnelles. Amy apprit donc que Scott s'était séparé de quelqu'un quelques années auparavant, qu'il n'avait jamais été marié, et que les histoires qu'il avait eu depuis n'avaient pas duré. Il n'avait pas d'enfants, et travaillait beaucoup trop pour en avoir pour le moment. Amy se livra également, lui apprenant qu'elle avait divorcé il y a quelques années d'un homme qui l'avait trompé (elle n'entra pas plus dans les détails), qu'elle vivait confortablement de son salaire de professeure, qu'elle avait été adoptée lorsqu'elle avait quatre ans et qu'elle n'avait pas d'enfant non plus.

Amy ne s'était pas sentie à l'aise comme cela depuis longtemps. Scott avait une aisance naturelle qui la détendait. Ils parlaient de tout et de rien, et c'était agréable. Ils commandèrent une seconde fois, puis une troisième, ne s'arrêtaient pas de parler lorsque la serveuse revenait chercher les tasses vides. Ils se découvraient des points communs mais avaient aussi certains avis tranchés. Finalement, lorsque le téléphone de Scott sonna, leur conversation fut coupée. Il s'excusa puis partit quelques mètres plus loin pour répondre.

Un peu déçue que le moment si agréable s'arrête maintenant, Amy fouilla dans son sac pour en sortir de la monnaie moldue afin de payer ses cafés. Scott revient à ce moment là.


« Je suis désolé, le ministre a besoin de moi... »

« Ce n'est pas grave. On remet ça à une autre fois ? »

« Bien sur, mais pas ici. Je t'invite à dîner, qu'en dis-tu ? »

Amy hésita. Elle ne voulait pas être mal à l'aise comme elle l'avait été avec la serveuse lors de son arrivée. Scott dut la voir dubitative et continua.

« On peut aller dans un endroit moins... Coincé, si tu veux. Ou même chez moi, je ferai à manger ».

« Je... D'accord. Tu m'envoies un message ? »

« Evidemment ».

ll l'embrassa sur le front puis fila comme le vent vers le comptoir pour payer sa propre commande. Amy finit le fond de sa dernière tasse de café puis s'avança elle-même vers le comptoir pour payer ses trois cafés. Elle donna le numéro de sa table puis tendit sa monnaie.

« Inutile Madame. Monsieur a déjà payé ».

« Quoi ? Oh, euh, d'accord. Je ne sais pas s'il vous a donné un pourboire. Voici ».

« Merci Madame, passez une bonne journée ».

« Vous également ».

Amy reprit son manteau puis sortit pour transplaner dans une impasse déserte. Il fallait absolument qu'elle raconte tout ça à Sara.

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27 févr. 2018, 16:10
 Etats-Unis  Le voyage d'une vie  Solo 
23 janvier – Chez Scott

Dans son bain, Amy avait réfléchi longtemps à ce qu'elle allait porter. Scott était un homme très classe et elle ne pouvait définitivement pas arriver chez lui avec un simple pantalon et un chemiser. Elle avait donc acheté une robe mauve avec un dos nu, la vendeuse ayant beaucoup insisté pour qu'elle la prenne. « Ca vous fait un dos magnifique, le devant est superbe ! » Et ainsi de suite, en bref, les très bons arguments de vente. Amy était par conséquent tombée dans le panneau. La robe était accrochée dans son armoire, protégée par une housse. Elle allait se faire le même maquillage qu'elle avait réalisé lorsqu'elle s'était rendue chez Sara pour Noël.

La mini-horloge de la salle de bains indiquait dix-neuf heures et quatre minutes. Amy se rinça pour retirer la mousse sur son corps, puis se sécha et fila vers sa chambre afin de se préparer. La robe n'avait pas de fermeture, ainsi elle se contenta de la passer au dessus de sa tête puis de la descendre. Pour le maquillage, elle répéta les mêmes gestes que le mois précédent. Pour la coiffure, elle se contenta de laisser ses cheveux détachés. Dix-neuf heures et vingt-cinq minutes. Amy ferma la porte de chez elle après avoir pris son sac contenant sa baguette, son téléphone portable moldu, son portefeuille ainsi qu'une bouteille de vin moldu. Elle n'allait pas prendre de vin des elfes à cette occasion, bien qu'elle préférait le goût du vin sorcier au vin moldu. La professeure de Défense contre les Forces du Mal transplana depuis son perron vers une petite impasse sombre située près d'un service de location de taxi. Le sien était déjà réservé, elle n'avait plus qu'à entrer dans la voiture.

Amy n'avait pas transplané directement devant chez Scott car ce dernier aurait pu se demander comment elle était venue. Elle n'avait pas le permis donc la voiture garée plus loin n'aurait pas été une excuse plausible. La rousse avait donc planifié minutieusement son trajet et avait commandé son taxi avant de partir. Elle aperçut le réceptionniste et s'avança vers lui, donnant son nom ainsi que la somme demandée. Son chauffeur était une femme, fort agréable. Le trajet se passa tranquillement, et Amy donna même un pourboire généreux à la conductrice du taxi. Elle arriva devant la porte de la maison, qui de loin semblait tout bonnement immense, et après quelques secondes, appuya sur la sonnette.

Scott, vêtu d'une chemise blanche et d'un pantalon noir, vint lui ouvrir, très souriant. Ils se firent la bise, Amy se mettant sur la pointe des pieds afin d'atteindre sa joue, puis elle entra. Elle eut l'impression de se retrouver chez ses parents tant la déco était moderne. La rousse avait face à elle une copie presque identique d'un magasin de meubles. Les meubles étaient gris et noirs, un canapé d'angle immense prenait un pan de mur entier, une énorme télévision (l'objet dans lequel les moldus regardent des images) était accrochée sur le mur en face, un fauteuil en forme d’œuf était suspendu depuis le plafond. Scott lui annonça qu'il en avait pour quelques minutes en cuisine et proposa à Amy de s'asseoir où elle le désirait. Elle posa son sac sur le bord du canapé et partit tester le fauteuil œuf. Celui-ci était très moelleux et Amy y resta le temps que Scott termine. Ce dernier revint dans le salon où la professeure était à moitié avachie dans le fauteuil en forme d'oeuf, puis reprit la parole.

« Tout est prêt. Tu viens ? »

« J'arrive. Très joli tablier, ajouta t-elle en ricanant ».

La rousse se leva et suivit Scott jusqu'au coin salle à manger où une énorme table qu'elle avait déjà repéré avait été dressée pour l'occasion.

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01 avr. 2018, 23:15
 Etats-Unis  Le voyage d'une vie  Solo 
Amy s'assit et Scott en profita pour servir l'apéritif. Il avait acheté du champagne et la rousse comprit qu'il s'agissait d'un champagne au prix bien trop élevé pour son propre portefeuille. Néanmoins, cela ne l'empêcha pas d'accepter d'en prendre et ils trinquèrent ensemble. La discussion reprit tranquillement, très naturellement alors que les deux individus ne se côtoyaient que depuis peu. Ils finirent leur champagne puis en reprirent une coupe. Au vu de la marque sur la bouteille, cette dernière devait bien coûter dans les 100 livres moldus alors il ne fallait pas la gâcher.

Ils parlèrent du métier de professeur d'Amy, qui continua à s'enfoncer dans son mensonge alors que Scott apportait l'entrée qui était du saumon fumé. Elle racontait que le sujet du moment avec certains de ses élèves étaient « La figure de la femme dans les pays européens dans les années 2010 ». En réalité, la rousse s'en voulait de mentir aussi facilement. Elle savait pertinemment que plus elle mentait, plus il serait difficile plus tard d'avouer la vérité à Scott. A chaque fois, la professeure détournait le sujet vers lui, et c'est ce qu'elle fit une nouvelle fois après avoir pris une autre bouchée de saumon.

« Je ne veux pas être indiscrète, mais travailler pour le ministre paie si bien que ça ? Je veux dire, cette énorme maison, le champagne très cher, le saumon excellent qui n'est pas au rabais... Tout ça coûte cher »

« En fait, à sa mort, mon père m'a légué une très grosse somme d'argent. Il en a laissé à ma mère mais m'a donné la plus grande part. J'ai pu m'acheter cette maison avec. Avec mon salaire plus l'argent qu'il me reste de son héritage, je peux vivre très confortablement ».

« Oh, je comprends mieux ! »

Ils terminèrent presque en même temps leur assiette de saumon puis l'anglais apporta la suite, un gratin dauphinois et un Tournedos Rossini. Ça faisait un bon moment qu'Amy n'avait pas si bien mangé. Chez ses parents, ils lui faisaient des repas simples mais typiquement américains, comme la dinde de Noël qu'ils avait mangé lors de leur « post-Noël », et la rousse, lorsqu'elle rentrait chez elle, se contentait du strict minimum voire ne mangeait pas du tout. La cuisine de Poudlard était très bonne et cela lui suffisait amplement.

Le repas passa très vite, et lorsque la rousse eut fini son dessert, Scott lui proposa un café qu'elle accepta. Autant sa cuisine était excellente, mais pour ce qui était du café, c'était une autre histoire. Amy ne put retenir une grimace et l'anglais la regarda bizarrement


« Il n'est pas bon ? »

« Désolée, mais non, pas du tout ».

Amy partit dans un grand rire et Scott la suivit. Elle rit pendant une bonne minute avant de se calmer, puis, regardant sa montre, décida qu'il était temps de partir. Scott l'accompagna à la porte et alors que la rousse relevait la tête pour lui dire au revoir, il la prit de court en l'embrassant longuement. Telle une adolescente ne sachant pas quoi faire, elle n'osa pas bouger les bras et ce fut lui qui rompit le baiser.{/i]

« Je... Pardon, ce n'est peut-être pas ce que tu voulais ».

Est-ce qu'elle voulait qu'il l'embrasse ? En fait, oui. Alors qu'il continuait à s'excuser, Amy passa sa main sur sa nuque et le fit se pencher afin d'entamer un nouveau baiser. La tension était trop forte et leurs vêtements finirent à terre alors qu'ils se rendaient vers la chambre de Scott.

pilier, fossile, vieux mur, Amy Holloway

02 avr. 2018, 14:59
 Etats-Unis  Le voyage d'une vie  Solo 
Les histoires d'un soir, ce n'était vraiment pas son genre. Surtout à son âge. Et pourtant, Amy Holloway, trente-et-un ans, professeure de Défense contre les Forces du Mal et Directrice de la Maison Serdaigle à Poudlard venait d'aller contre ses propres principes. Bien joué, la rousse. Allongée sur le dos, elle écoutait la respiration régulière de Scott qui lui, dormait du sommeil du juste. Amy, quant à elle, n'arrivait pas à dormir. Est-ce qu'elle regrettait ? Un peu. Scott était un homme adorable mais elle ne pouvait s'empêcher de penser au fait qu'elle lui cachait sa véritable nature de sorcière à chaque fois qu'ils se voyaient. Ce n'était vraiment pas classe de la part d'Amy.

Voyant que le réveil moldu de Scott indiquait huit heures trente, elle se glissa doucement en dehors du lit et attrapa la chemise qui était à terre sur la moquette. L'anglais était très grand, ainsi la chemise de Scott arrivait au dessus des genoux d'Amy. Cette dernière se faufila en dehors de la chambre et partit à la recherche de sa robe, qu'elle retrouva finalement au bout du couloir. Ensuite, elle se mit à la recherche de ses chaussures qu'elle retrouva près du canapé, et entreprit de remettre ses vêtements de la veille. Alors qu'elle prenait son petit sac, elle entendit la voix de Scott s'élever depuis l'embrasure de la porte du couloir.

« Tu comptais partir comme ça, sans rien dire ? »

Amy se retourna brusquement. Scott la fixait avec un air qu'elle n'aurait pas su décrire. Déçu, énervé ? Un mélange des deux, sûrement.

« Je ne t'ai pas forcée, tu sais ».

« Non, pas du tout. Mais les histoires d'un soir, c'est pas du tout mon genre ».

« Ce n'est pas le mien non plus, si ça peut te rassurer, dit-il en s'approchant de la rousse ».

Amy était affreusement gênée et préféra baisser les yeux. [/]

« Bon écoute, si je t'ai invitée à dîner c'est parce que j'en avais envie, si t'as accepté c'est parce que t'en avais envie. Si on a passé la nuit ensemble c'est bien qu'on en avait tout les deux envie. On a chacun eu des histoires de notre côté mais j'aimerais bien qu'on essaie d'être ensemble. On peut essayer tu vois. Si ça marche pas, et bien tant pis. Mais j'ai vraiment envie d'être avec toi. »

La professeure se sentit rougir. Elle ne savait pas comment réagir face à cette déclaration. Qu'est-ce qu'elle pouvait rajouter de plus ? Amy ne répondit rien et fit le dernier pas qui la séparait de Scott pour se blottir contre lui.

« Je suppose que c'est pareil de ton côté alors ». Il rit légèrement et Amy sourit.

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09 juil. 2018, 14:37
 Etats-Unis  Le voyage d'une vie  Solo 
27 juin – Londres Moldu

Scott avait plutôt mal digéré la nouvelle. Le fait qu’Amy soit une sorcière ne le dérangeait pas plus que ça, il trouvait même en réalité que c’était bien pratique pour la vie de tous les jours. Ce qui l’avait rendu furax, c’était qu’Amy lui avait menti pendant plusieurs mois. Ils s’étaient violemment disputé mais avaient fini par se réconcilier quelques semaines plus tard, et en ce samedi 27 juin, ils avaient une soirée de prévue.

La professeure aurait tout donné pour ne pas se rendre à cette soirée organisée par le Premier Ministre Anglais. Ce genre de réception l'agaçait au plus haut point. Celle où tout le monde présent joue les hypocrites et où on est supposé passer un bon moment, sauf qu'on s'ennuie. A son plus grand désespoir, Scott lui avait demandé de l'accompagner. Il était membre du cabinet du ministre moldu, sa présence était par conséquent obligatoire. Amy avait fait la gueule, il fallait le dire. Elle lui avait répété plusieurs fois que ce genre de réception ne l'intéressait pas et qu'elle savait que cela se verrait sur son visage, mais Scott ne voulait rien entendre. S'en était suivi une énième dispute à ce propos, et la rousse avait fini par céder, voyant que cela le peinait.

Elle avait donc revêtu une robe de cocktail grise et fait un chignon. Pourquoi cela s'appelait-il une robe de cocktail, d'ailleurs ? N'était-ce pas simplement une robe de soirée ? Bref. Elle avait même mis des talons, bonjour les futures ampoules. Scott l'aida à remonter la fermeture dans le dos et tous deux prirent la voiture de l'homme pour se rendre sur le lieu de la fête. Amy sentait une crise d'angoisse arriver. Elle allait être présentée à tous ces gens qu'elle ne connaissait pas et qui étaient plus grands qu'elle, devrait sourire tout le temps, bref, une torture. Scott dut sentir sa peur puisqu'il prit sa main, caressant du pouce le dos de celle-ci.

Ils arrivèrent finalement au lieu de réception et un majordome vint s'occuper de la voiture. UN MAJORDOME. Scott était pourtant capable de garer sa voiture seul... Ce dernier vint lui ouvrir la portière et Amy sortit de la voiture, s'accrochant à son bras. Il lui sourit et les deux entrèrent dans la salle. Un serveur leur tendit un plateau où se trouvaient deux coupes de champagne et Amy prit celle de gauche. Lorsque le couple entra dans la salle, la rousse serra encore plus fort le bras de son compagnon. Une centaine de personnes se trouvaient déjà dans la salle et ils eurent un mal fou à se frayer un chemin jusqu'au ministre. Au bout de plusieurs longues minutes, où Amy manqua de se renverser sa coupe de champagne dessus plusieurs fois, ils finirent par atteindre le ministre moldu et ses collaborateurs.

« Bonsoir Monsieur le Ministre. Permettez-moi de vous présenter Amy Holloway, ma fiancée ».

Au mot fiancée, Amy, qui avait pris une gorgée de champagne pour se donner bonne contenance, avala de travers. Elle toussa de longues minutes, se détournant du Premier Ministre pour tenter de calmer sa gorge. Sa fiancée ?! Peut-être était-ce juste plus classe de dire « fiancée » que « copine », mais il aurait pu la prévenir ! Sa crise de toux passée, elle se tourna vers le Premier Ministre, son visage entièrement rouge.

« Je suis terriblement désolée pour cet incident, Monsieur le Ministre. Je suis enchantée de faire votre connaissance ».

« Moi de même. J'espère que ce genre de réception vous plaira ».

« Sans aucun doute Monsieur ».

Scott lui fit signe qu'ils allaient voir d'autres personnes, et dès que le Premier Ministre ne fut plus en vue, elle l'attrapa par sa cravate et le fit se pencher vers elle.

« Fiancée ? Tu aurais pu me prévenir, je viens de me m'étouffer devant le Premier Ministre, ce n’est pas très classe ».

« Désolé, ce n’était pas le but. Et puis avoue que Amy Taylor, ça pourrait être pas mal ! »

« Hors de question que je change de nom ».

Ils rirent tous les deux puis se dirigèrent vers les nouvelles personnes à saluer. A chaque fois, le même rituel. Scott la présentait comme sa fiancée, Amy répondait qu'elle était enchantée de rencontrer la personne. Généralement, la personne en face échangeait des paroles avec Scott à propos du travail pendant qu'Amy souriait tout en triturant les peaux autour de ses ongles. Au bout d'un moment qui lui parut une éternité, le couple finit par se diriger de nouveau vers le Premier Ministre Moldu, qui allait faire son discours. Scott se pencha vers Amy pour lui souffler à l'oreille, pendant le discours.

« Après le discours, nous pourrons rentrer ».

« Tu es sûr ? C'est ton travail après tout. Je peux supporter encore quelques heures ».

« Non, je m'ennuie autant que toi. On a fait une apparition, le Ministre sera content ».

Le discours du Premier Ministre fut très rapide. Les remerciements pour ceux qui étaient présents, salutations à certains, et patati, et patata. Lorsqu'il redescendit de la scène, Scott se précipita vers lui, Amy le suivant aussi rapidement que lui permettaient ses chaussures. Elle n'entendit que la fin de la discussion, le Premier Ministre le remerciant d'être venu. La rousse vint également le remercier pour son accueil et son discours, puis ils finirent par quitter la réception. Le trajet depuis le lieu de réception vers la maison de Scott fut étonnamment silencieux, ce dernier répondant à peine aux questions d'Amy.

Arrivés dans la maison de Scott où Amy passait le week-end, il se rua vers la chambre. La professeure préféra d'abord retirer ses talons, et, comme elle l'avait prédit, des ampoules s'étaient formées sur ses orteils. Très classe. Elle entendit Scott revenir dans le salon et se racler la gorge ; Amy se tourna pour lui faire face.

« On en a parlé tout à l'heure mais... »

« Qu'est-ce que tu fais Scott ? »

« Laisse-moi finir ! Je sais que ça ne fait pas trèèèèès longtemps qu'on est ensemble, mais te voir porter mon nom me tente pas mal ».

« Classe, comme demande Scott, bravo », répondit-elle en tapant des mains sarcastiquement. Néanmoins, son visage arborait un grand sourire.

« Tu sais que je ne suis pas doué pour ce genre de chose. Je voulais savoir si tu voulais bien devenir ma femme », Finit-il par dire en ouvrant un écrin contenant un solitaire qui devait valoir la moitié de la maison d'Amy.

« Bien sûr que je veux devenir ta femme », Répondit Amy d'une voix bien plus aiguë que d'ordinaire.

Scott passa la bague à son annulaire gauche et ils s'embrassèrent durant de longues minutes. Le moment d'euphorie n'allait pas retomber de sitôt, mais Amy se permit d'ajouter quelque chose.

« Par contre, changer de nom, ça ne me dit pas trop... »

« On a encore le temps d'y réfléchir, mais tu finiras par accepter l'idée ».

« On verra ».

pilier, fossile, vieux mur, Amy Holloway