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11 mai 2018, 14:08
 Seattle  Réunion des Cooper  RPG++ 
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Solenn Cooper


RPG Solo. Chaque poste regroupera un point de vue différent.
30/06/2043
4814, Director St, Seattle, Etat de Washington

Le corps de Solenn sauta un instant, pour revenir brutalement à sa place. Les sourcils froncés, elle gronda :

-Moins vite maman !

La personne visée leva la main en signe d'excuse, puis appuya une demi-seconde sur la pédale de frein. Les petites routes sinueuses étaient un véritable calvaire pour Solenn, qui devait supporter la conduite désastreuse de sa mère. De plus, la voiture de location était d'une puanteur inimaginable, et la rousse déplorait le fait que sa génitrice déteste les taxis, ce qui aurait réduit considérablement tous les points négatifs. Un pyrosis survint jusqu'à sa gorge, et Solenn ferma les yeux, se retenant fermement à la portière. Si elle devait mourir, serait-ce une grande perte ? La seule personne qui tenait véritablement à Solenn se trouvait dans cette voiture. Non, c'était faux, il y avait aussi p'tite Lune. Et p'tite Lune, elle, elle voulait que Solenn vive. Donc Solenn devait vivre. Même si quelquefois, ça lui faisait mal, même si quelquefois elle pleurait beaucoup trop pour une petite fille de treize ans, elle devait vivre. Pour sa mère et Lune. Pour les deux femmes de sa vie.
Après encore une heure à crever d'angoisse à chaque tournant, les deux femmes entrèrent dans la ville de Seattle. Il y avait pas mal d'embouteillages, et il leur fallut une demi-heure pour atteindre la maison de ses grands-parents paternels. La sorcière n'avait pas été réellement enjouée à l'idée de devoir supporter dix heures d'avion, transport dans lequel elle était malade comme un chien. De plus, sa mère ne cessait de lui jeter des coups d’œil inquiets, comme depuis que les deux femmes s'étaient retrouvés, à la gare neuf trois quarts. Mais Solenn avait même réussi à lui brandir un sourire bricolé de mille pièces, un sourire très peu convaincant. Abigail ne cessait de s'inquiéter pour sa petite fille chérie, et ses questions incessantes ne permettaient pas à Solenn d'aller mieux. Au contraire, elle se renfermait dans sa pensée qu'il fallait à tout prix qu'elle change, et qu'elle rendait des gens tristes. Est-ce qu'elle embêtait Cassiopée ? Elle espérait bien que non, ce serait réellement insupportable.
La Serpentard sortit de la voiture, la main droite sur son cœur, qui battait à mille à l'heure. Sa mère était complètement folle. La porte s'ouvrit, laissant apparaître sa grand-mère, vêtue tout de noir, qui ouvrit les bras en souriant doucement. Depuis la mort de Reid, elle non plus n'avait retrouvé sa joie intérieure. Derrière elle, Hippolyte, le chat obèse et roux de la maison, s'avança en dandinant du postérieur. Solenn, après avoir embrassé Annabeth, lança à l'animal :

-Garfield, tu m'as manqué...

Ce dernier miaula en direction de la rousse, puis vint se frotter contre les jambes d'Abigail. La jeune fille, quelque peu vexée, décida d'aller explorer la maison, en quête de quelqu'un à saluer. Elle tomba très vite sur son grand-père, occupé à la cuisine. D'habitude, elle serait aller derrière son dos pour lui faire peur, mais aujourd'hui, la rousse n'en avait aucune envie.

-Salut papy.

L'homme se retourna, et un grand sourire vint se peindre sur ses lèvres. Solenn ne l'avait pas vu depuis cinq ans, et il n'avait pas changé. Il ouvrit les bras, et l'embrassa fermement. A la manière américaine quoi. La Serpentard savait aussi qu'il essayait de cacher sa tristesse, car cela ne faisait que deux ans que le père de Solenn était parti. Jacob lui assena une claque dans le dos, puis dit d'une voix forte avec son gros accent américain :

-Va voir dans le salon, ils sont tous là !

Traînant des pieds, la plus jeune se dirigea vers une autre pièce. Le salon, comme la cuisine, offrait une ambiance vieillote, mais chaleureuse. Des voix avertirent Solenn, et elle s'arrêta juste avant la porte à double battant pour se concentrer. Elle ne devait pas craquer devant eux. Elle devait être forte. Comme P'tite Lune. Lors de son arrivée, le silence se fit, et le temps sembla s'étirer longuement. Toutes les personnes présentes ne savaient que faire. Devait-elle aller les saluer ? Elle s'avança donc vers son oncle, la personne qui l'avait le plus manqué ces derniers temps. Il lui sourit et la prit dans ses bras. Ils avaient toujours été comme cela, à se chamailler, à s'aimer... Il était assez jeune, et l'avait toujours compris lorsque ses parents ne comprenaient pas. En la regardant dans les yeux, il lui souffla :

-Tu deviens de plus en plus belle...

Le retour des messages codés. Ils avaient inventé tout cela pour s'amuser. Lorsque l'un d'eux était triste, il sortait cette phrase. Alors, Solenn ne put s'empêcher de répondre :

-Toi aussi.

Isaac, parcourant les montagnes, avec un pagne dans son sac
septième année rp • filière tronc commun • #9A4002

17 juin 2018, 20:07
 Seattle  Réunion des Cooper  RPG++ 
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Ashton Andrews


19/03/2043
New York


-Je suis là !

La voix pâle et pleine de vent d'Ashton résonna dans la minuscule entrée du minuscule appartement de Jason. La jeune femme se baissa, défaisant les lacets de ses baskets à la mode. Ses cheveux blonds tombèrent devant ses yeux, et la femme les coinça derrière ses oreilles d'un geste presque énervé pour ne pas être déranger. Sa journée avait été abominable, et la seule chose qu'elle voulait faire maintenant était d'aller se coucher. Vivre à New-York était presque une épreuve pour Ashton, qui avait toujours vécu dans la campagne américaine. Elle n'avait aménagé dans cet endroit que depuis un mois, et son nouveau travail additionné à son nouvel environnement de vie la fatiguait. Mais c'était le prix à payer pour vivre avec Jason, qui habitait cette immense ville depuis presque cinq ans. Les deux jeunes s'étaient rencontrés comme beaucoup d'autres couples. Pour sa part, Ashton avait du endurer le discours d'une amie qui voulait absolument que la blonde rencontre le roux. D'après elle, ils étaient faits l'un pour l'autre. Agacés par ces propos, et surtout célibataire depuis un an, la femme avait accepté, et ne regrettait pas.L'homme lui avait paru au départ sans grand intérêt. Mais, une fois qu'ils eurent engagé la conversation, Ashton avait senti que quelque chose se créait entre eux. Ils s'étaient revus très vite, et ne s'étaient plus quittés. Pourtant, ce n'était pas gagné. Jason se promenait toujours avec son casque sur les épaules, son téléphone à la main, et passait tous ses samedis soir à jouer en ligne. Un geek, quoi. Tout le contraire de la belle Ashton, qui trouvait que c'était une perte de temps, et qui préférait travailler à fond, et passer du temps avec ses amies dans la réalité, pas au travers d'un écran. Un bruit de pas se fit entendre, et le roux lui sourit, de son sourire taquin et malicieux. La blonde se demandait quelque fois s'il grandirait un jour.

-J'ai quelque chose à te dire...

Tout en se servant un grand verre d'eau bien mérité, la jeune femme secoua la tête pour faire signe qu'elle écoutait. Jason s'avança vers elle, et, tout en prenant la taille d'Ashton entre ses mains, demanda :

-Ça te dirait de rencontrer mes parents ?

Haussement de sourcils. La question était brute, et demandait réflexion. Ils étaient en couple depuis presque un an maintenant, mais n'avait décidé d’emménager que depuis un mois, la recherche de travail d'Ashton ayant mis plus longtemps que prévu. Alors, oui, ils s'aimaient. Ou du moins, elle l'aimait. Mais la blonde aimait prendre son temps, même un peu trop. Pas mal de ses relations s'étaient finies comme cela, car la jeune femme prenait trop son temps. Mais avec Jason, c'était différent. Alors, avec un sourire sincère, elle répondit :

-J'en serais honorée.

30/06/2043
Seattle


Le stress envahissait tout. Elle avait peur de rencontrer la famille de Jason, peur de faire une gaffe, peur de ne pas être accepté. Le trajet vers la maison parut si long pour la blonde, et ses mains ne cessaient de jouer avec le manche de son sac à main. Jason lui jetait de temps à autre des regards. Il posa sa grande main sur celle d'Ashton.

-Tout va bien se passer, ne t'inquiète pas. Ma famille est sympa.

La blonde lui jeta un sourire peu rassuré. Il continua alors en riant :

-La dernière fois que j'ai ramené une copine, mon père l'a chassé à coups de chaussons !

Le regard que lui jeta sa compagne lui fit ravaler sa blague, qui avait eu au début effet de relâcher l'atmosphère. Mais les jointures des mains de la jeune femme ne firent que blanchir. Elle avait si peur. La dernière fois qu'elle avait rencontré une famille, cela ne s'était pas bien passé du tout, et avait peur de réitérer l'expérience.
La petite voiture s'arrêta doucement devant la jolie maison. Jason sortit le premier, et Ashton s'empressa de le suivre.

-Eleanor est déjà arrivée.

Eleanor. Sa grande sœur. Ils entrèrent alors dans la maison ouverte, et croisèrent les deux parents de Jason, puis une dame aux traits soucieux entra, que la jeune femme identifia d'Eleanor, et enfin, sa fille, Ciera. Celle-ci ne semblait pas enchantée de se retrouver ici pour deux semaines, et le montrait en restant le nez collé sur son portable. La conversation tournait autour de tout et de rien, les gens posaient beaucoup de questions à la blonde qui y répondait avec le sourire, se sentant de plus en plus à l'aise. Lorsqu'une voiture fit son entrée, les visages se ternirent très vite. Le vieil homme retourna dans sa cuisine, alors que sa femme allait saluer les arrivants. Ashton devinait assez bien de qui il s'agissait. La famille du frère mort. Jason ne lui en avait pas trop parlé, mais lui avait juste fait comprendre qu'il avait été tué. Comment ? Par un ours lors d'une randonnée, devant sa famille. Une jeune fille ressemblant énormément à Jason entra dans la pièce, et se dirigea vers lui après un temps d'hésitation. Ashton se leva alors et s'adressa à la fille :

-Bonjour Solenn, je suis Ashton.

Celle-ci la regarda, d'un regard terne et triste. On sentait qu'au fond de l'enfant, ça n'allait pas bien. Pas bien du tout.

-Bonjour.

Isaac, parcourant les montagnes, avec un pagne dans son sac
septième année rp • filière tronc commun • #9A4002

28 févr. 2019, 22:11
 Seattle  Réunion des Cooper  RPG++ 
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Ciera Clavena


Tout le monde était arrivé, et la réunion avait pu commencer. Depuis quelques jours il ne s'était pas passé grand chose. Ciera avait reçu un message de Arthur, puis les deux adolescents s'étaient encore disputés par téléphone. Solenn avait reçu une lettre de la fameuse Cassiopée, qui l'avait rendu presque heureuse, et les adultes parlaient de tout et de rien. Aujourd'hui, le petit monde s'était installé dehors, sur des chaises de jardins inconfortables. Ciera observait son téléphone, pour la millième fois. Toujours pas de signes de vie. Alors, c'était vrai. Il venait vraiment de la plaquer. L'évidence lui tomba dessus, comme une matraque sur la tête. Elle se mordit la lèvre, essayant de ne pas se mettre à pleurer, et tapota le bras de sa mère, occupée à fumer.

-Je sors.
-Emmène Solenn avec toi alors !

Abigail lui lança un regard, où se mêlait plusieurs choses : ''tu lui fais plus de mal, j'te déglingue'' ; ''s'il te plaît, rends-la heureuse'' ; ''Je suis si perdue''. Solenn s'était enfermé dans un mutisme depuis qu'elle était arrivée, et Ciera n'avait pas totalement compris pourquoi. D'après sa mère, un problème dans son pensionnat. Tout en traversant la maison pour sortir, elle se demanda qui pouvait avoir envie d'envoyer son enfant dans un pensionnat. C'était totalement inhumain. Ciera aimait rentrer chez elle, même si la plupart du temps elle s'enfermait dans sa chambre. Mais en réalité, ne pas voir sa mère et son père souvent la rendrait triste. Les quelques moments où personne ne criait était très agréable et elle ne les échangerait pour rien au monde avec une vie à l'internat. Mais bon... Qui était-elle pour juger ? Seulement sortie de la maison familiale, la brune laissa un souffle tremblant sortir. Il ne fallait pas qu'elle craque. Rester forte devant sa cousine, faire semblant d'être heureuse. C'était ce que sa mère faisait constamment. Et Ciera suivait l'exemple. Elle s'aperçut alors que Solenn la regardait, et se ressaisit d'un seul coup. L'adolescente proposa d'aller s’asseoir sur un banc dans le parc d'à côté, et Solenn y répondit d'un hochement de tête. Cela ne lui ressemblait vraiment pas.
Après un long moment, où les deux cousines avaient marché silencieusement jusqu'au banc, et s'étaient assises sans parler, Ciera sortit un paquet de cigarettes et demanda si la fumée gênait la rousse. Celle-ci ne fit que murmurer un ''non'' presque inaudible. La première bouffé de merde la fit lâcher sa première larme. Le premier sanglot ne tarda pas à arriver, et tout en s'essuyant les yeux, elle murmura à l'intention de sa cousine :

-Désolé.
-T'as le droit de pleurer, tu sais. Moi j'y arrive plus.

Entendre Solenn parler l'arrêta dans ses pensées. Alors que les larmes continuaient de couler, elle se rendit compte que son mal était bien bénin par rapport à celui de l'enfant. Ciera se tourna vers la rousse, et murmura :

-Tu peux m'en parler si tu veux Solenn. Je t'écoute.

Les yeux bleus se perdirent encore plus dans le vide, puis finirent par trouver le regard de Ciera. On pouvait y lire toute la fatigue, et toute la tristesse du monde. Alors, elle prononça ces mots, comme s'ils étaient en feu.

-Je... Je vois papa partout. Dans mes cauchemars. Dans Jason. J'ai l'impression que je me rends compte seulement maintenant qu'il... qu'il est parti...

Sans un mot, Ciera s'approcha de Solenn. Elle ne pouvait pas la comprendre. Elle n'avait pas perdu d'être cher. Alors, elle prit sa cousine, doucement, tout doucement, dans ses bras. Les cheveux bouclés lui caressaient le nez, mais elles en avaient toutes les deux besoin. Sa cigarette se consumait toute seule, et comme pour la première fois, elle trouvait cela dégoûtant.

-Solenn... Oublie pas qu'il y a des gens qui sont là pour t'aider. Ta famille, ou tes amis...

Sa cousine ne répondit rien, mais de toute façon, elle n'allait sûrement pas se mettre à parler de ses problèmes comme cela du jour au lendemain. Tout le monde était cassé dans cette famille, avec plus ou moins de morceaux qui s'éparpillaient dans leurs têtes. Cela s'améliorerait bien un jour, elle en était sûre. De toute façon, cela devait s'améliorer.

Isaac, parcourant les montagnes, avec un pagne dans son sac
septième année rp • filière tronc commun • #9A4002