Pfff que le temps passait au compte goutte. Plus les deux garçons avançaient dans la forêt, plus Léo semblait allait dans le sens inverser. Il n'écoutait presque pas Solal, cherchant à se repérer à la brindille près à ce qui aurait put sembler être un branche déjà vu, un cadavre d'oiseau, ou bien encore un amas de feuille. Mais rien n'y faisait. Solal était-il si sur de l'endroit où les jeunes hommes se dirigeaient ?.

Le garçon s'exclama sur une prochaine aventure. IL EN ÉTAIT HORS DE QUESTION. Léo se plaignit intérieurement, à l'heure qu'il est il pourrait être au chaud sous le soleil du jardin, à se prélassait. Mais Mme Destin n'en avait pas décidé ainsi. Madame Destin, Léo aurait bien voulus lui dire deux mots à sa façon, mais Mme Destin n'était pas physique. Elle en avait de la chance, au moins elle aurait pas de coquard ! Elle avait frappé de nombreuses fois dans la vie de Léo, et il aurait bien voulus lui tordre le cou !.

Il lui avait parlé d'un remontant au chocolat, qui fit gargouiller le ventre de Léo à plusieurs reprises. Chocolat... il n'en avait pas mangé depuis longtemps... son ventre gargouilla un peu plus fort, interrompant le fil de la passionnante discussion de Solal et l'oreille de Léo qui n'écoutait pas elle même. Léo se retrouva rouge jusque la racine des cheveux et avança un peu plus vite. Il fit comme ci il ne s'était rien passé et continua son chemin.

<< - On arrive bientôt ?? >> se plaignit-il, montrant au passage son je-m'en-foutiste pour la conversation de Solal.

Son enthousiasme temporaire était retombé comme un soufflé. Il faisait la conversation tout seul, et malgré les quelques mètres qui séparaient les deux Serdaigle, le Solal eut l'impression désagréable d'être seul au monde —pourtant, la solitude lui paraissait être un meilleur choix. C'était peut-être un peu de sa faute : après tout, il n'avait pas été très agréable dès le début et avait joué la mauvaise foi. Mais il avait décidé de se rattraper. Léo était probablement rancunier, la pensée fit plisser le nez du garçon aux cheveux de corbeau alors qu'il attrapa un bâton par terre pour s'appuyer dessus en marchant.
Il regrettait d'avoir joué au garçon poli : c'était bien plus simple d'être un peu trop honnête, de se ficher des conventions. Il attirait les foudres des autres, dans ces situations, mais lui ne regrettait que rarement son comportement. Sa journée de vacances était fichue, ratée, et il sentit à l'intérieur de lui une drôle de frustration lui remonter les épaules. La colère de ne pas avoir pu faire sa journée comme il le voulait, que rien ne se soit passé comme il le voulait lui sommait de faire un caprices. Il avait, cependant, un peu trop de fierté pour ça : Léo ne pouvait plus rien y faire, c'était trop tard, et il tenait à garder une bonne image aux yeux de sa maison.

Il lui fallut toute la volonté du monde pour ne pas rétorquer avec brutalité. Il ne répondit donc pas, scellant ses lèvres alors qu'il fixa son regard sur l'herbe verte. Sa mère lui avait parfois rappelé qu'il valait mieux se concentrer sur quelque chose de positif dans les moments où il bouillait de colère —Blaze, le second cadet, était affreusement mauvais pour ça et se laissait submerger par chacune de ses émotions. Le Serdaigle prit une grande inspiration ; tout n'était pas si mauvais, il pouvait au moins faire une excursion dans la forêt. Il se souvenait du lieu, à droite, pas très loin, gisait le cadavre d'une vieille cabane que Oskar, Blaze et lui n'avaient jamais finis —c'était en fait quelques branches posées les unes contre les autres, mais c'était bien assez satisfaisant pour des enfants. Ils avaient passé de bonnes journées, ensemble. Meilleure que celle-là ; où Solal avait du jouer les bons garçons, avait fait le guide pour quelqu'un qui voulait visiblement seulement des sensations fortes, s'était fait poursuivre par des créatures qu'il aurait préféré observer derrière un buisson en jouant la voix-off d'un documentaire de seconde main, tout ça pour se retrouver à marcher dans la forêt avec un râleur.

La colère tournait en rond dans l'esprit de Solal comme un lion enragé, mais la lisière de la forêt réussit à l'apaiser un instant, juste le temps de se tourner vers Léo en lui indiquant une direction toute à fait floue :
« Là, c'est par là chez toi. On était pas si loin, fallait pas faire le bébé. » La remarque avait filé entre ses lèvres sans qu'il ne puisse rien contrôler. Il croisa les bras sur sa poitrine comme pour se donner l'air de quelqu'un qui contrôle tout —ce n'était pas le cas— et haussa les épaules.
« À plus. » Ses mains glissèrent cette fois dans ses poches, là, c'était pour se donner un peu de nonchalance alors qu'il tourna le dos pour s'éloigner enfin de cette mauvaise ambiance, les pieds traînant bruyamment sur le sol.

Fin du RP pour moi, merci d'avoir permis de montrer le côté capricieux de Solal.

Fin du RP pour moi également. Ce fut un plaisir d’énerver Solal   Je n'y réponds pas car je ne vois pas quoi dire a part le fait que Léo partes.. inutile donc. Je verrouille le sujet, au plaisir d'en faire un prochain avec toi