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27 juil. 2018, 11:56
 Ecosse  Papa à partager  Pv/Rpg+ 
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Kilmartin, Ecosse.
Samedi 14 août 2043.

 *   *   *   *



 Dans la nouvelle voiture de location -une anglaise cette fois-, Audric observait les alentours avec attention. Des champs, des forêts, encore des champs, toujours des forêts... rien ne laissait penser qu'il y avait un village dans le coin. Pourtant Andrew continuait la route, écoutant attentivement les indications du Gps. Ils avaient d'abord prit le train puis la voiture, et ils commençaient à se demander s'ils n'allaient pas finir à pied.
 Le garçon avait patiemment attendu les congés de son père pour pouvoir se lancer à la recherche de ses origines. Dit comme ça on dirait le scénario d'un film, le genre que sa mère adorait. Plus il avançait et plus il était déterminé à rencontrer cet homme, ce "Nat'" qui avait tant voulu récupérer la femme qu'il aimait. A force de lire et de relire la lettre qu'il avait envoyé quatorze ans auparavant, le brun s'était imaginé l'homme de différentes façons, mais une seule restait. 
 Il voyait un homme assez grand aux cheveux bruns, quelqu'un qui aurait le regard doux tout en étant déterminé et sûr de lui. Et évidemment il n'aurait pas de famille, attendant toujours que Gabrielle revienne. Sans être romantique le garçon aux yeux vairons était persuadé que de telles personnes existaient, et que son père biologique était l'une d'entre elles.

 Le Gps indiqua que l'adresse qu'ils avaient renseignée se trouvait sur la gauche, mais il n'y avait qu'une énième forêt, avec un chemin peu engageant qui se faufilait entre les arbres. Ils venaient de passer le village, enfin si un tel lieu pouvait obtenir ce nom... Il n'y avait que quelques bâtisses qui, si elles étaient fort jolies aux yeux des deux citadins, ne payaient pas de mine. 
« Ils sont tranquilles ici, les voisins sont à quelques kilomètres... pas de risque de tapage nocturne ni de voisins trop énervants. » sourtit Andrew. 

 Audric, penché à travers la fenêtre ouverte, ne répondit pas trop occupé à essayer de voir au-delà des arbres. Il lui sembla apercevoir un bâtiment au loin et demanda à son père de s'approcher un peu. La petite voiture avança prudemment sur le chemin de pierres, recouvert de quelques feuilles mortes malgré la saison.
 Le véhicule s'arrêta brusquement, secouant les deux occupants. Andrew désigna une bâtisse devant qui comme le chemin, n'était pas très encourageante. « C'est abandonné depuis longtemps ici. Regardes ça : le toit s'est effondré... Je crois même qu'il manque un mur. »

Le brun regarda son père étonné. Lui ne voyait pas du tout la même chose. Le bâtiment qui se trouvait devant eux devait certes être issu d'un film d'horreur, mais il était bien en entier. Les arbres entourant massivement le manoir donnait l'impression de vouloir agresser quiconque s'approchant de la masure. 
 « Ah je vois... Tu ne peux pas la voir comme elle est réellement. » Il avait lu dans l'un des livres de la bibliothèque de Poudlard qu'il existait un sortilège similaire pour protéger l'école des moldus. Ces derniers voyaient un château en ruine et ne cherchaient pas plus loin. Il y avait autre chose quand à ce dernier point mais il ne s'en rappelait plus. 

 Après avoir rapidement expliqué le problème, le brun descendit de la voiture en serrant la lettre contre-lui. Il jeta un œil à son père qui lui fit signe d'y aller, et qu'il l'attendait là. L'adolescent fit quelques pas, confiant, avant de faire subitement demi-tour. Le roux ouvrit la bouche pour l'encourager, pensant qu'il avait peur d'y aller.
 « Papa! Je voulais te dire... tu sais chez grand-père quand j'ai dis que t'étais pas mon père? » Andrew acquiesça, attendant la suite. « J'ai menti. Je suis désolé. »

 Le rouquin sourit. « Tu sais, ça aurait pu attendre ton retour. Mais merci.» Il attendit un peu avant de le pousser à reprendre sa "mission". Audric s'avança dans l'allée peu accueillante, gardant en visuel la porte d'entrée du manoir. Il ne regardait rien d'autre, et faillit tomber sur les marches qui se présentèrent devant lui. Tellement obnubilé par ce qu'il allait dire, il ne faisait plus attention à ce qui l'entourait, ni ce qui se trouvait devant lui hormis cette porte imposante et froide.
Gardant fermement la lettre dans sa main gauche, il leva la main et frappa fortement à la porte. Les coups résonnèrent dans la masure et le brun rentra sa tête dans son cou honteux de faire autant de bruits. Avant que quelqu'un n'ouvre (si quelqu'un habitait réellement là), il replaça ses cheveux du mieux possible ayant choisit de les laisser détachés ce jour-là.

Je suis d'accord avec la signature d'Amaryllis.
Là où les Ninker passent, la défaite trépasse. Audsée un jour, Audsée toujours! Un jour Jonois resplendira."

31 juil. 2018, 23:41
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Thomas Dawkins, 37 ans, oncle d'Eider


* * * * * * * *


Il devait être aux alentours de seize heures quand la petite fille sortit de sa douche. Ses cheveux enroulés dans une serviette pendant qu'une autre couvrait son corps, elle se dirigea vers sa chambre en laissant derrière elle de petites gouttes d'eau sur le sol. Elle alla à son armoire et en sortit une robe noire fluide. Elle laissa tomber la serviette à ses pieds et enfila le vêtement. La robe lui arrivait au niveau des genoux et possédait deux fines bretelles en guise de manches. Une fois habillée, Eider s'installa devant sa coiffeuse pour brosser et sécher ses cheveux. Bien que l'on soit en été depuis déjà deux mois, la fillette n'aimait pas avoir les cheveux mouillés et préférait leur donner la forme qu'elle souhaitait sans qu'ils ne sèchent n'importe comment. Tout était parfait. Son carré était aussi droit que d'habitude et sa robe ne présentait aucun pli.

En sortant de sa chambre, Eider croisa son oncle Thomas qui était sur le point de rentrer lui aussi dans la salle de bain de l'étage.


- Je t'ai laissé de quoi grignoter dans la salle à manger si tu en as envie. Je serai revenu d'ici une quinzaine de minutes. Sa voix était grave et pas très expressif mais Eider savait qu'il l'aimait comme sa fille. Et elle, de son côté, le considérait comme son père. Ce père qu'elle ne connaissait pratiquement pas et qu'elle ne voyait jamais. Un père absent. Ce même père, qui, après être rentré de France, restait dans son bureau à travailler. Eider ne lui en voulait pas, c'était peut-être mieux ainsi après tout. Thomas et sa femme Praskoviya, qui était stérile, avaient veillé sur Eider. Pendant toutes ces années ils l'avaient éduquée avec l'aide des grands-parents. Même encore aujourd'hui c'est avec son oncle que la fillette avait dégnomé la propriété. Depuis qu'elle était petite c'était une activité qu'ils réalisaient souvent ensemble. Habillés d'une salopette terreuse et de bottes en caoutchouc, ils se rendaient dans le jardin pour attraper ces nuisibles. Eider avait toujours trouvé ça amusant de les faire tourner pour ensuite les jeter le plus loin possible. Les gnomes étaient tellement stupides. Un des rares moments pendant lequel la fillette s'amusait réellement.

- Ok je t'attends en bas alors ! Dépêche-toi avant qu'il n'y ait plus rien ! lui lança-t-elle avec un sourire espiègle sur le visage. Thomas ricana doucement puis entra dans la salle de bain avant de fermer la porte derrière lui.
Eider se mit à descendre le grand escalier en marbre d'un pas rapide et sauta les dernières marches dans un petit bond gracieux. Elle se dirigea vers la salle à manger en ne marchant que sur les lignes du carrelage et s'assit à la longue table qui trônait majestueusement au centre de la pièce. A sa place, se trouvait un plateau d'argent qui offrait un grand vers de jus d'orange, un bol de salade de fruits frais ainsi que deux croissants. Eider déplia la serviette en tissu sur ses genoux et prit la cuillère dans sa main droite pour entamer la salade.

La petite brune dégustait avec bonheur ses fruits quand un bruit résonna dans tout le manoir : on toquait à la porte. Elle n'y fit pas plus attention et continua de prendre son goûter. C'était quand même étrange que quelqu'un vienne alors que son grand-père était en déplacement. Les seules visites que la famille Dawkins recevait étaient d'ordres administratifs.


- Eider tu peux aller voir qui c'est ? Je suis bientôt prêt ! cria son oncle depuis la porte entrebâillée de la salle de bain.
Eider souffla d'exaspération et poussa sa chaise loin de la table. Elle se leva et posa sa serviette avant de se diriger vers la lourde porte d'entrée.
Elle l'ouvrit doucement avant de se placer dans l'embrasure pour voir qui était ce mystérieux visiteur. Devant elle se tenait un garçon brun, les cheveux longs mal coiffés, et une paire d'yeux vairons. Même sans son uniforme, Eider reconnu l'enfant qui se tenait sur le pas de sa porte.
*Il va me suivre encore longtemps ou c'est comment…* En effet, un peu plus tôt dans l'année, les deux enfants s'étaient rencontrés dans la bibliothèque du château. Et cette rencontre n'avait pas été très commode. Eider avait rapidement été agacée par le garçon qui ne voulait pas la lâcher, après qu'il lui ait renversé une pile de livres dessus évidemment. *J'espère qu'il n'est pas venu ici pour s'excuser une nouvelle fois.*

- Qu'est-ce que tu veux ? demanda-t-elle d'un ton froid. En sa présence, la fillette n'avait jamais été cordiale et ce n'était pas aujourd'hui que ça allait changer. Encore moins maintenant qu'il était là, devant chez elle, à attendre bêtement le déluge.

- Eider, qui est-ce ? La fillette se retourna doucement et vit son oncle descendre les escaliers. Il boutonna rapidement sa chemise blanche, remit le col en place, fit un revers sur ses manches et passa une main dans ses cheveux encore humides. Thomas s'approcha de sa nièce et posa une main protectrice sur son épaule gauche. Il toisa le jeune garçon d'un air grave en haussant un sourcil :

- Oui c'est pour ?

Là où les Ninker passent, la défaite trépasse. HeyDe(a)r
7ème année Rp, Frigidaires, DuoDeGéniaux, #1c5e35
Marraine du prodigieux et merveilleux Rey S. !

01 août 2018, 01:02
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 Audric frotta le perron du bout de sa chaussure. Il lui semblait entendre des bruits à l'intérieur de la bâtisse, à moins que son cerveau ne lui joue des tours, mais personne ne se pressait pour venir ouvrir. Chez les Hitward, une grande cavalcade dans le couloir aurait été précédé d'un "J'ARRIVE" tonitruant lancé depuis l'autre bout de l'appartement. Certes sa maison n'avait strictement rien à voir avec celle-ci, mais raison de plus pour prévenir la personne à la porte que vous l'aviez entendue, non? 
 Enfin la porte s'ouvrit doucement, et le sourire du garçon se fana aussitôt en voyant que c'était une fillette qui venait de lui ouvrir. Et pas n'importe laquelle par dessus le marché, c'était la peste qu'il avait rencontrée à la bibliothèque de Poudlard plus tôt dans l'année. Qu'est-ce qu'elle venait faire là? Est-ce qu'elle habitait dans le coin et était venue rendre visite à une personne là? *Pourquoi il fallait que ce soit elle?* Malgré tous ses efforts pour être aimable avec elle, cette Serpentard n'avait jamais changé d'attitude envers lui. Désagréable elle était, désagréable elle resterait. Il avait pu l'observer dans les couloirs... elle n'avait jamais sourit une seule fois. Du moins, même en faisant attention il ne l'avait jamais vue faire.
 N'était-ce pas le signe qu'elle était un monstre? 

 Elle s'adressa à lui de manière glaciale, mais le brun avait comprit depuis longtemps qu'elle ne savait pas s'exprimer autrement. En se redressant pour essayer de reprendre contenance, il ouvrit la bouche pour lui répondre d'un ton acerbe qu'un "Bonjour" était de mise normalement lorsqu'on ouvrait la porte à quelqu'un. Mais la voix d'un homme dans le dos de la peste le fit taire immédiatement. *C'est lui?*
 L'homme s'approcha et posa une main sur l'épaule de la jeune fille. Hormis les cheveux mouillés, mais ceci parce qu'il ne pensait pas arriver à l'heure de la douche, il était exactement comme il l'avait imaginé. Avec quelques années en plus peut-être... mais n'ayant aucune information sur son père biologique autre que celles présentes dans la lettre, c'était assez dur à deviner. 
Et il y avait aussi son regard. Il était loin le regard doux qu'il avait imaginé, il avait plutôt la désagréable impression de se plonger dans les yeux de la peste... Eider qu'elle s'appelait. Quel était son nom de famille déjà? L'avait-il jamais su? 

« Bonjour. » La voix du garçon ne tremblait pas et pouvait faire croire qu'il était sûr de lui, mais en réalité Audric avait un peu de mal à avouer ce qu'il était venu faire là. Pas qu'il veuille faire marche arrière, bien au contraire. Mais la présence de Eider le dérangeait particulièrement. C'était certain qu'elle viendrait lui casser les pieds à la rentrée à ce sujet, et il n'avait aucune envie d'entendre le moindre commentaire à ce sujet. Surtout pas si tôt.

« Je m'appelle Audric. Je suis désolé de vous déranger, mais je suis à la recherche de quelqu'un... »

 Le brun ignorait totalement la fillette, regardant uniquement l'adulte. *C'est lui?* Ne cessait-il de se répéter intérieurement. Oui, cela ne faisait aucun doute. De toute façon il ne semblait pas y avoir quelqu'un d'autre à l'intérieur. Et puis, il semblait venir d'une bonne famille, c'était peut-être cliché mais dans la tête de l'adolescent tout se mettait en place. Cet homme, son père était fils unique et habitait là étant enfant avec ses parents. A leur mort il avait alors hérité du domaine et s'y était installé en attendant le retour de Gabrielle. C'était cela, n'est-ce pas? 
 Et cette fille à ces côtés, il ne pouvait pas l'expliquer mais il songeait qu'elle n'avait rien à faire dans l'histoire. Peut-être un membre de la famille lointain? Il frissonna en songeant un instant que cette peste pouvait être sa cousine, même lointaine. 

« Cette personne habitait ici il y a quatorze ans. Est-ce que... c'est vous? » Il replaça une mèche de cheveux derrière son oreille, sans rompre le lien entre son regard et celui de l'adulte et lui tendit la lettre qu'il tenait toujours dans les mains. « C'est mon père que je recherche. C'est lui qui a écrit cette lettre juste avant ma naissance. Ma... mère est partie sans rien dire. Vous ne pouviez pas être au courant. »

Parler de Gabrielle comme étant sa mère avait été difficile pour lui. Si cela n'avait pas pu être prit pour une insulte pour ces femmes qui n'avaient rien demandées, il l'aurait plutôt qualifiée de sorcière que de mère. Mais cela n'avait pas le même sens pour un moldu que pour un sorcier. L'adolescent regardait l'homme en face de lui plein d'espoir. Cela ne pouvait-être que lui...

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23 janv. 2019, 18:28
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Natanaël Dawkins, 35 ans, père d'Eider


* * * * * * * *


En le voyant, Eider ne pensait qu'à une chose : il avait vraiment l'air stupide. Et cette impression était renforcée par son attitude et ses propos. La fillette le toisait du mieux qu'elle pouvait pour lui faire comprendre qu'il n'était pas le bienvenu ici. Son oncle sembla se rendre compte de son manège puisqu'il pressa sa main un peu plus fort sur son épaule ; l'apaisant et lui intimant de se calmer avec le visiteur. Bien entendu, Thomas n'était au courant de rien concernant la relation qu'Eider pouvait entretenir avec le garçon, et c'était très certainement mieux ainsi pour l'adolescent.
Cet Audric restait là, sur le pas de la porte, à balbutier des mots tout en ignorant la jeune Dawkins. Si son oncle n'était pas intervenu, la fillette lui aurait très certainement déjà fermé la porte au nez lui rétorquant qu'ils n'étaient pas intéressés. Était-il pauvre à ce point pour venir toquer à sa porte ? Toutes ces interrogations et ces non-dits commençaient à agacer Eider qui cachait mal son impatience naissante.

Voilà que maintenant il cherchait quelqu'un. Son père qui plus est. C'était la cerise sur le gâteau. La fillette voulut ouvrir la bouche mais elle n'en fit rien. Son oncle venait de retirer sa main de son épaule.


- Eider, va à l'intérieur, s'il te plaît. L'intonation de sa voix était sans équivoque. Elle venait de recevoir un ordre et ne pouvait qu'y obéir sans sourciller. De toute façon, le respect qu'elle avait pour cet homme était bien trop profond pour qu'elle ne tente quoi que ce soit.

Une fois la jeune fille éloignée de quelques pas, Thomas Dawkins passa une main presque inquiète dans ses cheveux et concentra toute son attention sur leur visiteur. Il n'en était très certainement pas le père. Cette option était plus que ridicule. Il était avec Praskoviya depuis plus de quatorze ans et jamais il n'avait été infidèle à sa femme. Cette nouvelle, qu'il espérait de tout cœur être fausse, allait être source de discorde si elle venait à être sue. Malheureusement pour lui, des doutes au sujet d'une certaine relation avaient été émis contre son frère Natanaël, il y a de cela environ quatorze ans. Un nuage sombre traversa les yeux de Thomas. Si tout ceci était vrai, le garçon qui se tenait devant lui devait avoir du sang moldu dans ses veines. Chose qu'ils avaient tenté, pendant des années, d'éloigner de la famille Dawkins. Et à cause de la stupidité de son frère, il en était réduit à tenir la porte à ce sang-mêlé. Une seule chose saurait éclairer la situation : la lettre tendue.


- Montre-moi ça. dit-il d'un ton glacial tout en lui retirant la lettre des mains. Sans plus de considération pour l'adolescent, Thomas parcourut la lettre en diagonale. *Fait chier.* Ce n'était pas l'envie qui lui manquait de refermer la porte mais les convenances qu'il daignait lui accorder l'en empêchaient. Par ailleurs, il se devait de confronter son frère à cette lettre. Aujourd'hui il n'était plus question de faire semblant. Il fallait affronter la réalité et avouer ses fautes.
Sans prévenir, Thomas tourna les talons pour rentrer à l'intérieur de la maison.


- Entre et ferme la porte. Tout comme précédemment, le ton de sa voix ne laissait place à aucune contestation.
Les chaussures de l'homme claquaient contre le carrelage froid, faisant raisonner ses pas dans toute la demeure. Avançant dans le vaste hall, il se dirigea vers une porte en bois encastrée dans le mur de droite. Il posa sa main libre sur la poignée, tenant toujours dans l'autre le misérable bout de papier, et lâcha d'un ton sec :


- Va rejoindre Eider, elle est dans la salle à manger. Il indiqua la direction à suivre d'un simple signe de la tête.

- - - - - -

Pendant ce temps, Eider était retournée s'asseoir à la longue table en bois. Elle remit en place sa serviette et tenta de reprendre son goûter. Mais elle n'y parvint pas. Sa curiosité prenait le dessus et les idées se mélangeaient dans sa tête. Elle ne comprenait rien à toute cette histoire.
Plus son oncle passait du temps dans l'entrée avec Audric et plus sa frustration grandissait en elle. Elle finit par mordre rageusement dans un des croissants, qu'elle reposa aussitôt après y avoir croqué. Tout en mâchant elle décala le plateau de quelques centimètres sur le côté et s'affala sur la table. Son bras gauche était étendu devant elle, le droit était plié vers le premier et sa tête reposait sur le dos de sa main droite. Ses petites jambes, qui ne touchaient pas le sol, se balançaient d'avant en arrière tandis que les ongles de sa main gauche tapotaient le bois de la table.

- - - - - -


Lorsque le garçon disparut dans la salle à manger, Thomas tourna la poignée de la porte du bureau de son frère et l'ouvrit. Juste derrière celle-ci, Natanaël se tenait debout, s'apprêtant vraisemblablement à sortir de la pièce.

- Un problème Thomas ?
- Tu peux m'expliquer ce que c'est que ça ?! Accompagnant le geste à la parole, il lui brandit la lettre qu'il tenait dans les mains sous son nez.

Thomas avait toujours voulu protéger Eider et s'était plié en quatre pour y parvenir. Mais en ce moment même, le plus grand danger pour sa nièce était ce garçon. Garçon qui se trouvait dans la même pièce qu'elle. La moindre révélation qu'il ferait pouvait anéantir le monde qu'ils s'étaient efforcés de bâtir pour la fillette. Visiteur anodin, il avait rapidement pris la forme d'un oiseau de mauvais augure.



Sincèrement désolée... c'est vraiment inexcusable. N'hésite pas à m'harceler !

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27 janv. 2019, 00:34
 Ecosse  Papa à partager  Pv/Rpg+ 
 L'homme n'eût pas la réaction que l'adolescent attendait. Bon évidement il ne s'attendait pas à ce qu'il le prenne dans ses bras tout sourire, de toute façon il n'aurait pas supporté une telle proximité alors qu'il n'agissait pas lui-même ainsi avec ses proches. Mais il s'attendait néanmoins à une réaction plus positive, ne serait-ce qu'une réponse. Mais l'homme à la porte n'ouvrit la bouche que pour s'adresser à la peste. Son ton ne laissait pas place à la négociation, et Eider obéit sans ajouter un mot.
 Quand il se retrouva seul avec l'homme, Audric commença presque à regretter la présence de la fillette. L'homme l'impressionnait un peu, et il l'observa timidement pendant qu'il lisait la lettre. Le garçon commençait à croire que ce n'était pas lui qu'il recherchait, il n'y avait qu'à voir la façon dont il lisait le parchemin entre ses doigts : il avait l'air de voir ces mots pour la première fois. L'adolescent n'eût pas le temps de comprendre si l'homme était indifférent ou en colère après sa lecture, il s'adressa à lui cette fois de la même manière qu'à la jeune fille avant lui sans lui adresser un regard.

 Le garçon aux yeux vairons obéit sans réfléchir, et commença seulement à se poser des questions sur la marche à suivre une fois que la lourde porte ce soit refermée sur lui. Mouais... suivre un sorcier inconnu dans une maison pas vraiment attrayante (de l'extérieur du moins, même si l'intérieur ne semblait pas plus habité tant tout semblait parfait), sans moyen de se faire aider par son père qui ne pouvait vraisemblablement pas venir jusque là... 
Non vraiment. Il avait eu de meilleures idées tout de même.

Mais bon. Maintenant qu'il était là...
Le brun suivit l'homme jusqu'à une porte en bois sans faire attention à ce qui l'entourait, porte devant laquelle il se stoppa. L'adolescent pensa qu'ils allaient enfin pouvoir discuter de tout cela, l'homme savait clairement quelque chose et Audric n'en pouvait déjà plus d'attendre. Si ce n'était pas lui son père, pourquoi ne lui avait-il pas dit sur le perron? Peut-être qu'il voulait lui montrer quelque chose? Prenant difficilement son mal en patience, l'adolescent ne comprit pas immédiatement ce que l'homme lui demandait. Il suivit machinalement la direction qu'on lui indiquait, et se retourna pour voir si l'homme le suivait. Mais ce dernier était toujours vers la porte en bois, laissant le brun dans l'incompréhension la plus totale.
 Il se retrouva dans la même pièce que la fillette qui avait eût l'air autant ravie que lui de le voir à la porte. L'histoire qu'il s'était montée dans sa tête s'était écroulée, et aucune ne la remplaçait. Les éléments qu'il avait ne s'imbriquaient pas les uns avec les autres, rien avait l'air logique et il s'expliquait encore moins la présence d'Eider dans cette maison. 

 La fillette était assise à une table qui trônait en plein milieu de la pièce, devant un plateau qui devait accueillir son goûter. Ses pieds ne touchaient même pas le sol, arrachant un sourire moqueur au garçon qui avait soudainement oublié que sa propre meilleure amie n'était pas la plus grande des personnes qu'il connaissait. 
« Tsss... » siffla-t-il en lui adressant un regard en coin. Il allait ouvrir la bouche pour lui demander de faire comme si elle n'avait rien entendu au dehors, de toute façon elle n'aurait pas du se trouver là, mais le son d'une voix lui fit garder le silence. Il se retourna et jeta un œil à travers la porte qu'il avait laissée ouverte. L'homme qui l'avait laissé entrer était en train de parler à quelqu'un d'autre, un autre homme apparemment. Une main sur la poignée de la porte pour se retenir, Audric se pencha légèrement dans le couloir afin de tendre l'oreille. Au diable la politesse et les manies des adultes, il n'en pouvait plus de toute manière de ces derniers et de leur habitude de prendre les enfants de haut. L'homme qui avait sa lettre semblait être particulièrement doué lui aussi dans ce domaine.

 L'adolescent aurait peut-être pu écouter plus, s'il n'avait pas glissé sur le carrelage et claqué violemment la porte de la salle à manger. Il la rouvrit rapidement en se redressant comme si de rien n'était, mais pour l'espionnage c'était terminé.
« P-Pardon. » marmonna-t-il rapidement. Ses excuses n'avaient pas de destinataire précis, peut-être parviendraient-elles jusqu'à Eider, ou même jusqu'aux deux hommes. En se redressant il fit quelques pas en direction des deux adultes, et observa rapidement le deuxième homme. Il ressemblait beaucoup au premier, en légèrement plus jeune, et Audric ne douta pas un instant qu'ils fussent de la même famille. Peut-être des frères? Il lui adressa un rapide signe de la tête pour dire bonjour, puis reporta son attention sur l'homme qui lui avait demandé d'entrer. 

« Désolé, je ne voudrais pas vous déranger plus mais... on m'attends dehors. » Il fit un vague signe de la main vers la porte, comme si l'homme ne connaissait pas la maison. Il espérait que l'adulte comprendrait qu'il ne voulait pas trop s'attarder. Du moins, si ce n'était pas pour lui donner des réponses il préférait partir de cet endroit. « C'est pas vous n'est-ce pas? L'homme qui a écrit cette lettre c'est pas vous? Mais... vous savez qui c'est. » Il plongea son regard bi-color dans les yeux de l'adulte en avançant encore de quelques pas. Les doigts de sa main gauche, restée le long de son corps, pianotaient dans le vide. Il s'arrêta au beau milieu du couloir et montra vaguement la lettre que l'homme tenait toujours. 

 « C'est le seul indice que j'ai. Ga... ma mère, elle n'a rien voulu dire. S'il vous plait, dites moi où je peux le trouver. Je veux juste savoir... Il faut que je sache. » L'adolescent baissa les yeux un instant avant de regarder l'homme à nouveau fixement. Il n'avait pas le droit de lui cacher la vérité lui aussi, il commençait à en avoir vraiment marre des mensonges des adultes. Vu la façon dont l'homme avait parlé plus tôt, il se préparait déjà à se faire gronder pour son insolence. Il se préparait déjà à répondre à pareille attaque.
 « Je veux savoir qui est mon père. » Sa main gauche cessa net tout mouvement alors que l'adolescent attendait une réponse. Finit les détours.

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06 août 2019, 23:00
 Ecosse  Papa à partager  Pv/Rpg+ 
Reducio
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Le post se découpe en deux parties : la première, qui présente la scène entre Natanaël, Thomas et Audric, et la seconde (avec un léger retour en arrière) qui représente l'action selon Eider.

* * * * * * * *


- Vas-y approche-le encore, c'est sûr que je verrai mieux. rétorqua Natanaël sur un ton provocateur.
- Ne joue pas au plus malin avec moi.
- Explique-toi dans ce cas, qu'est-ce que c'est ? Quittant l'embrasure du bureau, il contourna son frère et se plaça au milieu du hall pour avoir une meilleure luminosité. Là, il tendit la main, prêt à accueillir le bout de papier. Thomas pivota et fit quelques pas pour se mettre face à lui.
- Une lettre écrite par tes soins et apportée par un gosse qui cherche son père. Bon sang, t'as vraiment merdé jusqu'au bout ! Devant l'incompréhension qui lui faisait face, l'aîné souffla un bon coup et reprit. Ça te dit quelque chose Ga… Sur le point de prononcer le prénom de cette moldue, Thomas et Natanaël furent interrompus par un fracas provenant de la salle à manger. Les deux hommes se retournèrent en même temps vers la porte de laquelle surgit le jeune garçon qui s'approcha d'eux.

Natanaël, surpris de cette présence, lui rendit son bonjour d'un signe de tête. Que venait-il faire ici ? Etait-il là depuis longtemps ? Un voile d'inquiétude passa furtivement sur son visage : est-ce qu'il était un bon ami d'Eider ? Elle était pourtant encore un peu jeune. Quoique… quel âge avait-elle déjà ?

Plus il l'observait et plus ce garçon lui semblait familier. Son visage et sa voix lui revinrent rapidement en mémoire. Il l'avait croisé quelques jours plus tôt à Londres devant le stand d'une cartomancienne. Quelle coïncidence qu'il se retrouve ici !
Thomas analysait davantage l'attitude de son frère que les propos du garçon qu'il laissait parler. Aucune démonstration affective, il n'avait pas l'air de le connaître plus que ça. Pourtant, les mots de l'enfant changèrent instantanément l'attitude de Natanaël. De calme et indifférent, il devint curieux et concerné. Tous ses sens étaient en alerte et les bribes de conversation et de souvenir se reliaient petit à petit dans son esprit.


- Tu peux t'en aller, nous ne… Désireux de mettre fin à tout ceci avant qu'il ne soit trop tard, Thomas avait tenté de reprendre le dessus sur la discussion mais il fut couper par son frère.

- Ga-Gaby… ? Gabrielle, c'est le prénom de ta mère ? Encore dans ses pensées, Natanaël attrapa le menton du garçon entre ses mains et plongea son regard dans le sien. Et il les vit. Ces mêmes yeux vairons qu'elle.

- - - - - -

Eider s'impatientait de toute cette mise en scène à laquelle elle n'était pas conviée. Ses petites jambes fouettaient l'air et ses ongles martelaient le bois frénétiquement. Sa tête était tournée vers la porte dans l'espoir d'apercevoir le moindre petit élément de la scène, malgré son champ de vision obstrué par les quelques mèches de cheveux qui lui tombaient sur le visage. Elle sourit lorsqu'elle distingua une forme d'enfant faire irruption dans la salle à manger. Finalement il n'était pas si intéressant que ça non plus. Pourtant, il n'en restait pas moins la cause de tout ce remue-ménage.
La jeune Dawkins se serait bien redressée au son émis par le garçon mais c'est une voix qui sut l'animer. Cette voix qu'elle n'avait que peu l'occasion d'entendre. Et si cela arrivait, les mots ne lui étaient que très rarement, voire jamais, adressés.

Audric avait quitté la pièce et le temps commençait à se faire long. Raaah mais c'est pas possible ! Pourquoi est-ce que ce gamin retenait davantage l'attention de sa famille qu'elle ? Pourquoi est-ce qu'elle était mise à l'écart de tout ceci sous son propre toit ? Eider était jalouse. Jalouse qu'un garçon comme lui puisse intéresser à ce point son oncle et l'homme qui était son père. Ne tenant plus en place, l'enfant repoussa sa chaise de la table et sauta à pieds joints sur le sol pour avancer rapidement jusqu'à la porte et y risquer un coup d’œil. Aussitôt, elle regretta de ne pas avoir su rester tranquille comme on le lui avait demandé. Dans le hall d'entrée, Audric faisait face aux deux hommes. Natanaël tenait le visage du garçon entre ses mains ; une expression de surprise mêlée à de la joie et une sorte de nostalgie transparaissait sur ses traits. A la vue de ce toucher, les poings d'Eider se refermèrent pendant qu'elle continuait de les observer.
*Pourquoi lui ?!* Submergée par divers sentiments, allant de la colère à la tristesse, en passant par la peur et la rancœur, elle ne faisait que détester un peu plus ces deux Gryffondor. Sans qu'elle ne puisse contrôler quoi que ce soit, les larmes commencèrent à envahir sa vision et trahissaient l'état dans lequel elle se trouvait. Pour la première fois, elle était à la merci de ses émotions. Complètement impuissante et désarmée face à la situation. Elle essuya rageusement ses yeux d'un revers de la main et passa la porte pour faire partie, elle-aussi, de la discussion. Mais sa présence ne semblait pas avoir d'importance, ils étaient tous concentrés sur ce misérable bout de papier de malheur et ce gamin.

Réduisant, à coup de petites enjambées, la distance qui la séparait du groupe, elle arracha la lettre des mains de son oncle et la déchira d'un coup sec.
Une exclamation ferme retentit dans la maison.


- Eider ! Encore cette voix. Déconcertée par ce prénom qui résonnait dans ses oreilles, la fillette stoppa tous ses mouvements. Les larmes affluèrent de nouveau. Pour qu'il le prononce, il avait donc besoin de ce garçon et de cette lettre. Elle baissa les yeux vers les deux morceaux de papier qu'elle tenait entre les mains et les laissa tomber au sol.

- Sors d'ici ! Sors tout de suite de cette maison ! Allez va-t'en je t'ai dit, tu n'as rien à faire ici ! Les paroles s’enchaînaient sans laisser l'opportunité à quiconque d'intervenir. Les petites mains de la fillette s'étaient agrippées aux vêtements du garçon pour essayer de le secouer et de le pousser vers la sortie. Thomas intervint rapidement en enlaçant sa nièce d'un bras protecteur pour la faire lâcher prise ; Natanaël, lui, voulut entreprendre un geste mais se ravisa. Les yeux rougis et les larmes dévalant ses joues, elle obtempéra sans apporter de résistance. Pourquoi tu veux pas partir… pourquoi est-ce que t'es venu… Sa dernière phrase se perdit dans les sanglots qu'elle ne parvenait plus à retenir.

Là où les Ninker passent, la défaite trépasse. HeyDe(a)r
7ème année Rp, Frigidaires, DuoDeGéniaux, #1c5e35
Marraine du prodigieux et merveilleux Rey S. !

09 nov. 2019, 01:38
 Ecosse  Papa à partager  Pv/Rpg+ 
Je te présentes mes excuses pour cet affreux retard.

Oui, Audric était prêt. Et il pensait sincèrement que l'homme qui lui avait ouvert la porte était prêt également à arrêter ses manigances et qu'il allait enfin lui donner un nom. Enfin un nom complet, et pourquoi pas lui prendre la main et lui désigner pleinement du doigt l'auteur de cette fichue lettre. Lettre qu'il devrait penser à réclamer d'ailleurs, avant que l'inconnu ne parte avec. Pas qu'il y tenait énormément mais, même s'il trouvait son auteur, elle n'en restait pas moins écrite de la main de son père. Gabrielle ayant souhaité s'en débarrasser, elle lui appartenait donc.
 L'homme qui lui avait ouvert la porte commença à lui dire qu'il pouvait partir avant d'être interrompu par celui qui devait obligatoirement être son frère. Si ce dernier ne l'avait pas fait, le garçon aux yeux vairons lui aurait coupé la parole également, aussi impoli qu'il aurait pu paraître. Il était impensable pour lui de partir sans en savoir plus. Sans compter qu'Il savait, cet homme-là savait qui était son père, l'adolescent en était convaincu. Il était venu ici pour retrouver son père, il ne repartirait pas sans avoir un minimum de réponses.
 Quand le plus jeune des deux hommes ouvrit la bouche, Audric n'eût plus aucun doute. Et quand il lui prit le menton pour mieux l'observer, à la lueur de ce qu'il voyait dans le regard de son vis-à-vis, le garçon aux yeux vairons comprit enfin. 

 Il fallut un moment à l'adolescent pour se reprendre et réaliser combien cet homme inconnu était si proche de lui. Aussi doucement qu'il pu, il repoussa les mains de l'adulte et recula d'un pas, essayant de ne pas se soustraire brutalement à ce contact physique. Seule sa mère réussissait à le toucher ainsi et jamais aussi longtemps. Sans lâcher l'homme des yeux, l'adolescent se décida enfin à répondre et à rajouter une information, quémandant en même temps une confirmation. 

 «Oui. Gabrielle Dupontef. » prononça-t-il comme si l'homme avait coutume d'envoyer une lettre à toutes les Gabrielle qu'il avait pu rencontrer dans sa vie. «Alors c'est vous "Nat'"? »

 Il voulut tendre la main pour lui donner la fameuse lettre et lui montrer la signature, mais se rappela soudainement que c'était toujours l'homme qui l'avait fait entrer qui l'avait. Il se tourna vers lui juste au moment où Eider s'approchait d'eux. *Zut. Qu'est-ce qu'elle veut encore?* Juste alors que sa petite main s'emparait du précieux parchemin, le brun aperçut les gouttes d'eau qui roulaient le long des joues de la fillette. 
 Ah... Finalement elle était humaine. Mais pourquoi pleurait-elle? Audric n'eût pas le temps de réfléchir à la question, sa cadette venait de déchirer sa lettre sans remords. Celui qu'il supposait être le fameux "Nat'" éleva alors la voix contre elle. Le brun lui serra le poing en grommelant : « Eh! C'est à moi! »

 Les larmes redoublèrent. Perdant son habituel sang-froid, Eider se mit à crier sans raison et tenta de le pousser sans ménagements dehors. Au départ il ne comprit pas ce qu'elle cherchait à faire et se laissa emmener doucement vers la sortie. Puis, campant sur ses appuis, le garçon aux yeux vairons tenta de se défaire de sa prise. Le premier homme qu'il avait rencontré intervint alors, avec une telle douceur que Audric en conclut immédiatement qu'il était le père de la Serpentard.
 L'adolescent ne comprenait pas la raison de sa crise de larmes. C'était quoi son problème à la fin? Il l'entendit vaguement demander pourquoi il ne voulait pas partir, avant de sortir d'autres mots aussitôt mangés par ses sanglots. Si c'était le fait qu'ils soient peut-être cousins qui la dérangeait, c'était ridicule. Lui non plus n'était pas particulièrement ravi de cela, mais il s'en moquait pour l'instant. Savoir qui il était, et qui étaient ses parents biologique était pour l'instant plus important. Et tant pis s'il avait une cousine détestable.

 Lissant son vêtement que la brunette avait serré pour le repousser, le garçon s'avança droit sur les deux morceaux de lettre qui avaient échoués au sol. Il les reprit, les regarda un instant avant de les tendre au plus jeune des deux adultes. Déterminé, il se tourna un instant vers Eider : « J'peux pas partir. Pas sans réponse. » Puis faisant de nouveau face au second homme : « Je dois savoir. Est-ce que c'est bien vous? Celui qui a écrit cette lettre? »
 Il ne quittait plus l'homme des yeux. Il avait tellement de questions à lui poser, tellement de choses à lui demander, et tant encore à lui raconter. D'ailleurs, peut-être pouvait-il commencer à faire un pas vers cet homme, en attendant qu'il le fasse aussi clairement.

« Je m'appelles Audric, et j'ai treize ans. Presque treize et demi. J'ai appris la vérité que cet été. Enfin, une partie... pour le reste je n'ai que ça. » Ajouta-t-il en désignant la lettre déchirée.

Je suis d'accord avec la signature d'Amaryllis.
Là où les Ninker passent, la défaite trépasse. Audsée un jour, Audsée toujours! Un jour Jonois resplendira."