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17 oct. 2018, 18:52
Juste le temps de souffler les bougies  PV 
Quelque part en Angleterre...


Il y eu une secousse et Lou se réveilla en sursaut. Couchée à l'arrière de la voiture, entre valises et paquets cadeau, la fillette mit un temps avant de recouvrir la mémoire. C'est vrai... Ils avaient quitté l'Irlande. Dans un grognement, la fillette se redressa en tailleur et lança un coup d’œil fatigué au dehors. La campagne anglaise défilait lentement... Lou lâcha une grimace et s'enquit de tirer la langue à ce paysage trop plat... trop sec. Ils n'était partis que depuis quelques heures mais déjà, les forêts et les champs verdoyants de son petit pays lui manquaient.
Se détachant de la fenêtre, le regard de Lou se reporta vers sa mère. Encore et toujours silencieuse, elle fixait la route avec une sorte de détermination que sa fille ne lui connaissait pas. Elle, la douce et mystérieuse mère, avait soudain perdu tout son calme dès les premiers panneaux annonçant "Londres" sur le bord des routes. Ses mains, si pâles à l’accoutumé, semblaient encore plus blanches tandis qu'elle serrait ses accoudoirs. Prenant soin de ne pas réveiller Lyn qui dormait encore, recroquevillée contre la portière opposée, Lou s'approcha plutôt de son père au volant et lui souffla à l'oreille:

- ... On arrive bientôt?
- Encore une trentaine de minutes Lou...

Nouvelle grimace. Trente minutes...c'était si peu comparé au long voyage qui durait depuis bientôt 9 heures. Pourtant, la perspective de passer encore une minute de plus, ratatinée, courbée comme un arbre mort au fond de son siège fendait le moral de la fillette. Dans un soupir de lassitude, Lou se laissa retomber en arrière, se cognant violemment contre le siège, réveillant au passage sa petite sœur. Elle avait hâte d'arriver chez ses grands-parents.

Au cœur d'un petit village de campagne aux alentours de Londres...

Ça y est... ils étaient arrivés... La jolie maison familiale des Powell se rapprochait faisant grandir un sentiment de joie dans le cœur de la fillette. Elle allait revoir ses grands parents... Les rencontres familiales de ce côté ci de la famille étaient si rares qu'à chaque nouvelles visites, Justin et Alyssa prétendaient ne pas reconnaitre leurs petites filles. Mais cette année risquait d'être plus confuse encore... Durant les trois dernières années, Lou avait énormément changée, d'abord par ses cheveux qui s'étaient éclaircis, jusqu'à sa personnalité, plus... magique.
Alors que chacun sortait de la voiture en grinçant des dents, dérouillant les membres ankylosés, un coup de klaxon retentit au bout de l'allée: une autre voiture arrivait. La réaction d'Anna ne se fit pas attendre. Tournant les talons, elle marcha rapidement vers la maison pour s'annoncer. Lou elle, resta immobile un instant avant de rejoindre sa mère en courant...
Elle l'avait vu. Auréole rougeoyante derrière sa vitre. Elle l'avait vu comme elle l'avait aperçu à Poudlard. Lui aussi avait hérité du sang sorcier.

« Leur nom, elles le signent de la pointe de la baguette, d'un Z qui veut dire Zorras! »

17 oct. 2018, 23:11
Juste le temps de souffler les bougies  PV 
22 Juillet 2043, Londres - Chambre de Rey et Drian

- Rey ! Lève-toi ! On va être en retard ! cria Arvel du bas de l'échelle de la grande mezzanine.

Le rouquin bailla largement, et s'enroula de plus belle dans sa couette. Comme la princesse dans sa tour, il se sentait intouchable. Pensée tellement fausse issue de son esprit engourdi à la mémoire courte. Son père, excédé d'appeler le garçon pour la troisième fois et pressé par le temps, monta à l'échelle d'un pas lourd et tira d'un geste vif la si précieuse couverture.

- Aaargh, grogna Rey, mais pourquoi t'fais ça, c'est les vacances, dit-il d'une voix aussi plaintive que pâteuse en se recroquevillant près du mur.

Arvel Powell leva les yeux au ciel, un sourire mi-figue mi-raison imprimé sur les lèvres. Ainsi recroquevillé, son fils paraissait aussi normal que tous les autres enfants. A la fois attendrissant et agaçant. Une ombre passa dans son regard lorsqu'il avisa la baguette de bois prêt de l'oreiller de Rey. Sa posture se fit plus raide.

- Tu sais pourquoi, fit-il d'un ton sec, c'est l'anniversaire de ta Mamyssa. Nous avons reçu son carton d'invitation par courrier la semaine dernière. Ridicule d'ailleurs, elle aurait pu se contenter d'appeler, marmonna-t-il pour lui même. Je ne te rappellerai plus, si tu ne t'habilles pas rapidement, tu restes là tout seul.

L'homme attendit quelques secondes, mais voyant que l'enfant ne bougeait pas, redescendit en marmonnant. Rey entendit les mots "mère", "colère", "en retard" et puis plus rien. Son père avait franchit la porte la porte de la chambre qu'il partageait avec Drian. Le rouquin étendit alors son corps, les yeux braqués au plafond, ses poings néanmoins restèrent serrés. L'ambre de ses yeux ondula un instant, signe de la tristesse qui l'habitait. Arvel Powell était différent depuis qu'il était entré à Poudlard. Plus sec, plus distant. L'aimait-il encore ?


Quelques part entre la ville et la campagne de Londres


- J'ai faim, annonça Rey.

Sa mère lui jeta un coup d’œil du siège passager.

- Tu n'avais qu'à te lever la première fois que ton père t'a appelé, dit-elle.

Cela faisait quelques minutes que la voiture avait démarré. Le garçon s'était levé et habillé en catastrophe. Tout le monde était déjà prêt lorsqu'il avait débarqué dans le salon et il n'avait eu que le temps de mettre ses chaussures avant d'être entraîné dans la voiture. Assis à l'arrière avec son frère et sa sœur, il s’ennuyait déjà du voyage et son ventre grondait famine.

- T'avais qu'à te lever ! renchérit sa petite sœur, assise à côté de lui, d'une voix nasillarde.

Il se tourna vers elle et lui tira la langue.

- Au moins, j'ai pris le temps de m'habiller correctement moi, c'est quoi ces fringues horribles lui dit-il par vengeance en désignant la salopette avec un imprimé marguerites qu'elle portait.
- T'es méchant ! cria Meerah vexée. C'est toi qui est horrible !

Rey imita sa sœur avec un ton encore plus aiguë qu'elle ce qui alimenta plus de cris. Au bout de quelques minutes de chamailleries et de bagarres tels des louveteaux, leur mère se retourna.

- Vous allez vous calmer oui ? Pourquoi vous ne faite pas comme Drian ? Regardez donc le paysage et taisez-vous.

Assis derrière leur mère, Drian restait en effet silencieux. Les yeux dans le vague, il semblait préoccupé. Rey se demandait bien ce qui lui torturait l'esprit. Le rouquin émit un soupir sonore et posa sa tête contre la vitre, ce n'était pas maintenant qu'il le lui demanderait alors autant faire ce que sa mère disait et se préparer à cette entrevue entièrement moldu, rien à voir avec l'animation de Poudlard. Sa sœur, elle, boudait. Au bout d'un quart d'heure néanmoins, alors qu'il s'usait dans la contemplation du paysage sans jamais rien reconnaître de la direction qu'ils empruntaient compte tenu de son très mauvais sens de l'orientation, la fillette lui tendit un petit gâteau.

- Je l'avais gardé pour toi, lui murmura t-elle sur le ton de la confidence.

Rey lui fit un grand sourire et lui colla un bisous sonore sur le front pour la remercier avant d'engloutir en une bouchée le biscuit. Il ne vit pas le sourire en coin qui se dessina sur le visage de son père au volant.


10h - Au cœur d'un petit village de campagne aux alentours de Londres...


Les pneus crissèrent dans l'allée tandis qu'Arvel Powell menait sa voiture au pas vers la maison de ses parents. Une voiture était déjà stationnée et quatre personne venaient d'en sortir ce qui eut le don d'agiter toute la fratrie. Ils n'avaient eu que très peu l'occasion de rencontrer leurs cousines, ainsi les présenta leur père, et ils étaient déjà tout excités. Arvel claxonna pour annoncer son arrivée ainsi qu'il le faisait toujours lorsqu'il amenait ses enfants chez leur grand-parents. Une fillette les regarda avant de partir en courant vers la maison, suivant une femme au long cheveux blonds. Rey fronça les sourcils, son visage lui était familier, il avait l'impression de l'avoir vu récemment. Rien à voir avec les plusieurs années qui séparaient la dernière rencontre entre les cousins. L'impression était vraiment étrange au regard du contexte.

Ils sortirent à leur tour de la voiture et tandis que les adultes se saluaient, les enfants se lorgnèrent avec timidité. Enfin surtout la fillette quasi-inconnue. Faut dire qu'il y avait trois paires de yeux qui la lorgnaient avec curiosité. Elle était probablement plus jeune que Drian mais plus âgée que Meerah. C'était pourtant cette dernière qui semblait le plus intéressée et qui lui fit un petit geste de la main.

Les présentations refaites -voire faites- ils se dirigèrent tous les sept vers la demeure où Alyssa et Justin Powell s'afférèrent immédiatement à les débarrasser de leurs effets personnels. Arvel fit un sourire tendu à sa sœur.

- Ça faisait longtemps, lui dit-il.

L'attention de Rey, elle, était entièrement tournée vers la fillette aux cheveux d'un blond presque blanc. A présent, il était certain de l'avoir vu. Il connaissait ce visage, ces cheveux atypiques. Mais son cerveau refusait de l'associer au lieu auquel il pensait. Impossible. C'était tout bonnement impossible. Sa cousine ne pouvait pas être à Poudlard, elle était moldue. Il aurait été au courant sinon. Ou peut-être pas. Mais il n'y croyait pas, il avait dû la rencontrer ailleurs.
Dernière modification par Rey Sifferlen le 18 oct. 2018, 22:17, modifié 2 fois.

18 oct. 2018, 21:52
Juste le temps de souffler les bougies  PV 
La jolie porte de la maison s'ouvrit et un vieil homme aux cheveux grisonnants vint à leur rencontre. Son sourire si doux s'adressant à Anna s'accentua aussitôt qu'il posa son regard tendre sur le frêle être qui se cachait derrière la robe de sa mère. Oubliant un instant les nouveaux arrivants, Lou se précipita dans les bras de son cher grand-père avant de pousser un petit cri quand dans la lumière chaleureuse de l'entrée, Alyssa Powell apparue. Prenant sa petite fille contre son cœur, la vieille femme passa ses doigts dans les cheveux de la fillette.

- Tes cheveux prennent un jolie couleur dis-donc Lou... Tu as tellement grandie...

Serrant un peu plus sa grand-mère contre elle, la fillette laissa échapper un petit rire joyeux et souffla:

- Tu sens booon... Joyeux anniversaire grand-mère!

Et puis... elle se décolla de la femme pour la laisser accueillir les autres. Sa joie lui avait presque fait oublier ce qu'il se passait dehors mais tout se remis en place quand un homme imposant se présenta sur le perron. Ses cheveux et sa barbe rousse filtraient les rayons de l'extérieur, renvoyant une lumière dorée. Lou ne l'avait vu que très rarement mais l'allure de cet homme lui était toujours resté bien ancré en mémoire. On ne pouvait pas nier sa prestance. Mais il n'y avait pas que ça. Il y avait autre chose. De moins visible mais pourtant de plus fort. Cette chose, qui l'avait fait fuir quand la voiture des Sifferlen était arrivée, cette chose qui lui avait interdit d'approcher le garçon aux cheveux de feux à Poudlard. Tout venait de cette tension, entre Anna et Arvel, comme un courant électrique qui crispait tous leurs mouvements, qui les obligeait à prendre parfois de grandes inspirations en détournant le regard. Lou ne savait pas ce que c'était, elle ne l'avait jamais su. Seulement, elle le voyait, et c'était bien assez pour elle. Se décalant timidement, la fillette ressortit, attrapant au passage les quelques paroles de son oncle et le hochement de tête de sa mère en réponse. Alors quand elle vit dehors, sa sœur aux côtés des enfants Sifferlen, les membres de Lou se crispèrent et elle prit une grande inspiration en avançant vers eux. Si sa mère avait répondu au grand homme aux cheveux roux... sûrement que sa fille pouvait elle aussi le faire.
En approchant, la jeune Foxer entreprit de mieux regarder le plus grand de ses cousins, celui-là même avec qui elle partageait la plupart de ses cours. Cheveux plus rouges que roux, yeux d'ambre, brillants d'une étincelle d'or. Tout comme son père mais d'une manière différente, il n'était pas facilement oubliable. Et son nom... comment déjà? Quelque chose qui lui rappelait l'allure de son oncle, royale... Ah oui. Rey. À ses côtés, deux plus petits, un jeune garçon et une petite fille, inconnus ou presque pour Lou. Lyn d'ailleurs, ne semblait pas vraiment affectée par les tensions parentales et était partie dans une belle discussion avec les plus jeunes de ses cousins. Rey quant à lui... Un frisson parcouru rapidement l'échine de la fillette. Son regard chaud était fixé sur elle, comme celui d'un rapace curieux. Nouvelle inspiration... Elle finit en quelques pas de raccourcir la distance entre les deux.

- Salut... Rey c'est ça? Elle se retint de lui parler de Poudlard. Maman avait été formelle... aucune allusion à la magie face à la famille... Pourtant, les mots lui chatouillaient la gorge... Un temps à Calmar Géant comme on dit chez nous.

Levant les yeux vers le ciel qui se teintait ça et là de nuages noirs, Lou esquissa un petit sourire mais ne dit rien de plus. Si elle se laisser divaguer, elle aurait vite fait de briser entièrement le tabou. Au lieu de cela, elle s'avança vers ses petits cousins pour les saluer, regard vif en arrière, guettant la réaction de Rey.

« Leur nom, elles le signent de la pointe de la baguette, d'un Z qui veut dire Zorras! »

31 oct. 2018, 00:20
Juste le temps de souffler les bougies  PV 
La fillette mystérieuse fit un pas dans leur direction mais semblait, pour une raison qui lui échappait totalement, réticente à venir leur rencontre. Lorsqu’il croisa son regard bleu glacé, les certitudes de Rey s’étiolèrent davantage. S’il n’avait pas été si confus, peut-être aurait-il lui même franchit les derniers mètres qui les séparaient, mettant un terme à toute cette hésitation étrange. Mais finalement, ce fut elle qui prit l’initiative. Maintenant qu’elle était plus proche, il était réellement troublé. Elle ressemblait tellement à cette fille.

S’il ne répondit pas à la salutation qu’elle lui fit, il laissa tomber un “ouai” machinal à sa remarque tout en tournant à sa suite, son regard vers le ciel orageux qui annonçait la pluie tiède de l’été. Il resta le nez en l’air, incertain, conscient que quelque chose dans la formulation de fillette clochait, jusqu’à ce que l’information monte à son cerveau... Elle avait dit “Calmar géant” ? Rey se retourna brusquement vers la fillette qui s’était déjà éloignée pour saluer les deux autres enfants du clan Sifferlen. S’ils l’avaient pu, ses yeux lui seraient sorti de la tête. La mention du Calmar n’était absolument pas fortuit, il en avait la certitude. Mais alors... il aurait vu juste ?

- Tu ne dis plus bonjour à tes vieux grand-parents ? le gronda gentiment Justin Powell, le surprenant et l’arrachant très brièvement à la monstrueuse tempête qui se jouait dans sa tête.
- B’jour, fit Rey sans même regarder son grand-père, déjà retourné à sa préoccupation première, c’est…?
- Ta cousine Lou, répondit son aïeule sans avoir besoin de plus de précision. Il lui suffisait d’un coup d’oeil dans la direction qu’observait le garçon pour savoir ce qui accaparait toute son attention. Tu ne l’as reconnais pas ? C’est vrai qu’elle a bien grandi depuis la dernière fois que tu l’as vu, s’amusa son grand-père, sans prendre ombrage de la négligence à son égard de la part de son petit fils. Reviens me voir quand tu ne seras plus obnubilé par ta cousine, j’ai quelque chose à te montrer.

La curiosité arracha Rey à sa contemplation mais le patriarche s’était déjà éloigné, rejoignant les adultes qui s’installaient déjà dans la salle à manger. Ce fut le moment que choisit sa grand-mère pour tenter une embrassade en douce. Il l'intercepta toutefois avant qu’elle ne le prenne dans ses bras. Il était grand maintenant, les câlins n’était plus de son âge.

- Ah ! Tu ne vas pas privé ta Mamyssa de câlin le jour de son anniversaire, si ? demanda-t-elle d’un ton faussement triste.

Rey savait bien que la moue de la vieille femme n’était qu’une ruse, mais il céda tout de même avec un soupir sonore, l’air de dire “c’est bien parce que c’est ton anniversaire”. Il se surprit tout de même à apprécier cette étreinte chaleureuse.

- Bon anniversaire Mamyssa, murmura-t-il tendrement au creux de son oreille.

Puis elle se recula, tout sourire, et le détailla de la tête au pied. Rey n’aimait pas ça. Etait-ce un rituel de grand-mère de lorgner chacun de ses petits-enfants de cette façon à chaque fois qu’elle les voyait ? Il avait l’impression qu’elle allait découvrir tous ses secrets d’un simple regard. Et des secrets qu’il préférait ne pas dévoiler, il en avait masse.

- Oh ! s’exclama-t-elle une nouvelle fois, mais tu n’as pas un bleu ni une égratignure, te serais-tu assagis cette année en pensionnat ?
- Quelque chose comme ça, marmonna le rouquin un sourire en coin.

Si seulement elle savait. Le garçon repensa à ses entrainement et ses matchs de Quidditch desquels il sortait avec des hématomes gigantesques et parfois, en sang. Miss Loyd était vraiment efficace pour faire disparaître les blessures, le “comme par magie” n’avait jamais été aussi vrai. Magie…

Son attention fut à nouveau capté par la fillette aux cheveux blond nacré. Lou. Lou Foxer. Il n’avait à présent plus aucun doute. Sa cousine était une sorcière, tout comme lui. Et elle l’avait reconnu tout de suite. Savait-elle aussi qu’ils étaient cousins à Poudlard ? Et dans ce cas pourquoi n’était-elle pas venu le voir ? Et par la barbe de Merlin, pourquoi personne ne lui avait dit que sa cousine était une sorcière ? Ses parents n’auraient pas pu passer à côté d’une telle information !

- Vous venez prendre le thé les enfants ? Cria Mamyssa depuis la salle à manger. Fermez bien la porte derrière vous.

Rey fut le premier à rejoindre la table sur laquelle était disposée des tasses fumantes et des petits gâteaux recouverts de sucre glace. Son frère s’installa près de lui, Lou en face et les deux plus jeunes se prirent les dernières places en bout de table. La mine renfrognée, il contempla en silence la boisson que venait de mettre sa grand-mère devant lui. Il n’osait plus regarder Lou, de peur de laisser jaillir le flot des paroles qu’il retenait avec difficulté. Il avait tant de questions mais aucun moyen d’obtenir les réponses entouré ainsi de tous les adultes. D’autant plus qu’il ne savait plus qui détenait les secrets et qui ignorait tout de son monde. En voilà un beau bazar.