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24 déc. 2018, 00:30
 France  Retrouvailles imprévues
Août 2043
PV Kaya Ethawee


Échapper à passer un été entier auprès de sa mère et de ses mensonges. Un été où il aurait dû composer avec la rancœur qu'il avait envers elle. Pourquoi lui avait-elle joué cette comédie si longtemps et quel en était le but ? Se moquer de lui ou montrer qu'il n'était pas suffisamment mature ? Voilà pourquoi Clément Downing ne se trouvait non pas dans ses jardins de Claxton House à siroter un verre de jus de citrouille mais sur les plages de la Côte d'Azur à se prélasser au soleil pour oublier ces soucis. D'un commun accord avec sa mère, même si il ne lui avait pas bien laissé le choix, il s'était rendu dès la fin des classes à Poudlard chez son oncle paternel à Londres afin d'y passer les premières semaines de vacances. Entre la découverte du Londres Moldu et du Londres Sorcier, le garçon n'avait pas eu une seule minute à lui. Depuis deux semaines déjà, le Gryffondor avait emprunter un Portoloin, moyen de transport qui ne lui plaisait que très peu, afin de se rendre dans la famille de sa mère sur les bords de la Méditerranée.

Le français du jeune sorcier était loin d'être parfait et avait même été mécanique en début de séjour à cause de nombreuses années de non-pratique de la langue. Néanmoins, Clément avait pu redécouvrir la communauté sorcière française et avait en l'espace de quelques jours déjà pu assimiler toutes leurs coutumes et traditions. En cette belle après-midi, le garçon de douze ans s'était rendu accompagné de deux de ses cousins Edouard et Thomas, sur une calanque isolée non loin des demeures sorcières. Comme la plupart des fois où ils étaient allés à la plage, les garçons s'agitaient en grande partie dans l'eau bleutée ou bien s'allongeaient sur le sable pour profiter de la chaleur ardente du soleil.

Après avoir fait plusieurs allers-retours à la nage jusqu'aux bouées qui marquaient la délimitation de la zone où il pouvait nager, Downing sortit de l'eau physiquement exténué mais emplie de félicité suite à l'effort accompli. Les gouttes d'eau ruisselaient le long de son abdomen et sur son short de bain rouge tandis qu'il marchait sur le sable pour rejoindre sa serviette. La sensation du sable collant sur ses pieds était fortement désagréable ; si utiliser la magie en dehors de l'école de sorcellerie n'était pas formellement interdit, il aurait probablement lancer un sortilège pour s'en défaire. Il s'arrêta net sur le chemin lorsqu'un visage familier avec une chevelure brune sembla l'interpeller. Était-ce vraiment elle ? Ils étaient pourtant si loin de Poudlard, ce ne devait pas être elle ! Clément n'arrivait jamais à reconnaître des personnes dans la rue, les confondant souvent. Ne voulant pas paraître honteux devant une inconnue, le Gryffondor passa sur le flanc de la fille sans lui jeter un regard.
Dernière modification par Clément Downing le 11 avr. 2020, 10:56, modifié 1 fois.

Clément Downing | 3ème année
"Le succès ne s'explique pas, l'échec ne s'excuse pas." N. Bonaparte

26 déc. 2018, 01:18
 France  Retrouvailles imprévues
La France. Elle était en France. Dans le Sud de la France, pour être précis. Beaucoup de gens auraient été ravis de passer leurs vacances d'été sous le rayonnant soleil de Cassis, mais ce n'était pas le cas de Kaya. Elle culpabilisait un peu d'ailleurs. Elle aurait dû être heureuse d'être là, elle devait l'être. Mais, anxieuse, trop préoccupée par ses pensées, elle ne pouvaient profiter pleinement des grains de sable entre ses orteils, des caresses du soleil sur son corps ou du bleu rafraichissant de la mer. Elle se contentait d'observer les vacanciers faire des châteaux de sable, frémir en entrant dans l'eau ou se prélasser sur la plage. Kaya empoigna du sable, le laissa couler sur son corps et l'épousseta d'un revers de la main. Puis elle recommença en soupirant. À côté d'elle, Adem, son meilleur ami, écoutait de la musique provenant d'un appareil Moldu. De temps à autre, il lui jetait un regard mi-inquiet. Il avait compris que c'était inutile d'essayer de la tirer dans l'eau ou dans une partie de Beach volley, et avait préféré rester à ses côtés. 

L'irlande. C'est là qu'elle devait être. Pas en France. C'était Adem qui venait lui rendre visite à la campagne, pas elle qui faisait le voyage jusqu'à Paris. Et maintenant, elle se retrouvait embarquée avec lui et sa famille dans le Sud. Bien sûr, elle était reconnaissante. La mère d'Adem avait été adorable de l'accueillir chez elle pour le mois, et encore plus de l'emmener avec eux en vacances. C'est juste qu'elle aurait aimé voir ses parents, ses frères et soeurs, après une année passée à Poudlard. Après l'abandon des vacances de Noël, ça commençait à faire beaucoup. D'autant plus que Kaya ne comprenait pas pourquoi ils ne voulaient pas la prendre avec eux. À Noël, c'était parce qu'ils se rendaient chez son oncle. Maintenant, la raison était que son grand-père s'était cassé la jambe et qu'ils devaient l'aider à la maison. Était-elle si encombrante pour qu'ils refusent qu'elle les rejoigne ?

En ayant assez de broyer du noir sur sa serviette, Kaya se leva, frottant le sable qui lui collait à la peau. Adem se redressa, mais elle lui fit signe de rester où il était. Elle avait besoin de marcher un peu et de se changer les idées. Du moins, si elle y arrivait. Il n'y avait pas une heure sans qu'elle redoute la vraie raison de cet éloignement. Car, si elle avait gobé plus ou moins volontairement les fades excuses de ses parents à Noël, elle commençait à sérieusement douter de leurs motivations. N'avaient-ils pas envie de la voir, eux ? N'avaient-ils pas envie de la serrer dans leurs bras ? De l'embrasser et de rire avec elle ? De lui parler sans passer par l'intermédiaire de hiboux ? 

Ses ongles s'enfoncèrent dans sa peau à cette pensée. La tête baissée, Kaya percuta involontairement une jeune femme. Alors qu'elle se redressait pour s'excuser, une silhouette au-dessus de l'épaule de la femme l'interpella. Heureuse de voir un visage familier dans cette horde d'inconnus, elle se précipita vers lui, retrouvant brièvement le sourire.

« Clément ? Qu'est-ce que tu fais ici ? » 

Rapides comme le vent et féroces comme le lion - les Griffes Ardentes
Élève du Mois de Janvier 2017
Gryffindor Girl Power - A.B.

05 janv. 2019, 23:47
 France  Retrouvailles imprévues
Non. Ce n'était pas possible de retrouver une camarade de sa maison, ici sur la côte d'Azur. Il était presque sûr que Kaya Ethawee n'avait aucune famille ici en France, alors que pourrait-elle bien faire ici ? Pensant qu'il était fort probable d'avoir pris cette fille pour une autre, Clément préféra ne rien dire et continua sa route sur le sable chaud sans rien dire.  On pouvait dire que le garçon n'était pas un physionomiste. À vrai, il ne s'intéressait que très peu à l'apparence des personnes, préférant discuter avec elles plutôt que de les juger. Il voyait déjà au loin la serviette de plage qu'il avait disposé sur le sables une demi-heure plus tôt, tout juste à côté de celles d'Edouard et de Thomas. Une fois leur emplacement repéré, Downing tenta de se diriger vers celui-ci lorsque quelqu'un l'interpella.

- « Clément ? Qu'est-ce que tu fais ici ? »

Surpris qu'une voix familière l'appelle, sans non plus reconnaître à qui elle appartenait même si il s'en doutait désormais, le sorcier de premier cycle s'arrêta sur place et fit lentement volte-face pour découvrir la personne qui l'avait reconnu. En à peine quelques secondes, Clément reconnut la chevelure brune qu'il avait remarqué quelques dizaines de secondes plus tôt et, en la voyant de plus près, nul doute ne faisait plus qu'il s'agissait bel et bien de Kaya, une élève qu'il avait rencontré l'année dernière à Poudlard. Mais que faisait-elle donc ici ? Lui adressant un sourire bienveillant, il parcourut les quelques mètres qui séparaient les deux enfants avant de lui dire :

- « Oh Kaya ! Je ne m'attendais pas à te voir ici, ça va  »

Enfin un visage connu après plusieurs semaines passées dans le Sud de la France en ne connaissant personne d'autres hormis la famille de sa mère. Depuis ces deux semaines, le garçon avait dû constamment converser en français, que même si il s'agissait de sa langue maternelle à proprement parler puisque sa mère était Française, Clément ne la maîtrisait que partiellement et avait souvent quelques difficultés à comprendre les expressions imagées des Français, comme "recevoir un coup de fil". Est-ce que les Français aimaient vraiment se fouetter avec des fils pour s'amuser ? Avoir une compatriote britannique lui permettrait de pouvoir de nouveau discuter en langue anglaise et pouvoir être plus à l'aise.

- « Mais qu'est-ce que tu fais ici ? Tu viens visiter de la famille ou tu juste pour visiter ? »

Clément Downing | 3ème année
"Le succès ne s'explique pas, l'échec ne s'excuse pas." N. Bonaparte

28 janv. 2019, 23:23
 France  Retrouvailles imprévues
Au mot famille, Kaya ne put retenir un rictus peiné. Ses ongles s'enfoncèrent dans les arcs de cercle formés dans la paume de sa main quelques minutes plus tôt. Bien sûr, elle n'en voulait pas à Clément. Le pauvre n'avait pas commis consciemment le crime de remuer le couteau dans la plaie. Elle était censée passer les vacances avec sa famille. C'était ce qu'elle avait affirmé à ses amies dans le dortoir des filles, quand elles discutaient des vacances à venir et des tonnes de choses qu'elles comptaient réaliser durant ces deux mois ; et qu'elles n'accompliraient sûrement jamais, se laissant aller à la torpeur des beaux jours. Kaya n'avait pu avouer à qui que ce soit que ses propres parents ne voulaient même pas la voir. Et encore moins à elle-même. Énoncer tout haut ce qu'elle pensait tout bas, c'était accepter, ce dont elle n'était pas prête.

Et puis, au fond, le français n'avait pas tort, on pouvait dire qu'elle était en France pour rendre visite à sa famille. Adem était bien ce qui ressemblait le plus à une figure familiale ces derniers temps. Il l'avait accueillie comme sa propre soeur et s'efforçait de lui changer les idées et de lui remonter le moral. Il l'avait même emmenée avec sa propre famille en vacances. La petite irlandaise sentit les ongles s'enfoncer un peu plus dans sa peau. Quelle ingrate elle faisait, à lui imposer sa morosité alors que lui même ne pouvait pas se vanter d'une vie familiale idéale. Avec des parents qui ne cessaient de se crêper le chignon pour des questions de garde et de pensions alimentaires insignifiantes, il avait toutes les raisons de se plaindre, et pourtant. Kaya ne l'avait pas entendu pousser une seule complainte des vacances. Le petit garçon grincheux qu'elle avait rencontré six ans plus tôt avait bien grandi.

La petite irlandaise se contenta ainsi d'élucider la question de Clément, ne voulant l'importuner avec ses problèmes personnels. Au fond, peut-être qu'elle ne voulait pas y faire face non plus.


« Famille. Et toi ? Il me semble que tu as des racines françaises ? Ça doit te faire plaisir de retrouver ton pays ! Je ne savais pas que tu étais du Sud, il fait plus chaud qu'à Poudlard, n'est-ce pas ? Ou alors tu viens rendre visite à tes grands-parents peut-être ? »

La jeune sorcière avait conscience que ses paroles n'avaient ni queue ni tête. C'était beaucoup trop de questions pour un seul homme, d'autant plus que le fil conducteur qui les reliait était fin. Elle tentait de noyer toute possibilité de questions supplémentaires sur sa présence, et c'était sur le pauvre Clément que s'était abattu le tsunami. Gênée pour lui et voulant éviter de le mettre dans une situation inconfortable, Kaya lui adressa son plus beau sourire, tentant de le sauver de la noyade et de lui faire oublier ses manières étranges.

« Désolée, je m'emporte, le soleil frappe un peu fort, je ne suis pas habituée ! »

Rapides comme le vent et féroces comme le lion - les Griffes Ardentes
Élève du Mois de Janvier 2017
Gryffindor Girl Power - A.B.

10 févr. 2019, 22:07
 France  Retrouvailles imprévues
Une question simple comme celle qu'il avait posé n'attendait pas autant de développement. À peine Clément lui eut demandé les raisons de sa venue dans le Sud de la France et que la jeune fille lui eut répondu qu'il fut assailli d'un flot ininterrompu de questions auxquelles il n'avait pas le temps de répondre puisqu'une autre venait s'enchaîner rapidement derrière. Avait-il des origines françaises ? Etait-il content de retourner dans son pays ? Faisait-il plus chaud ici qu'à Poudlard ? Ou encore peut-être qu'il était venu ici pour voir ses grand-parents ? Les interrogations venaient et le garçon avait bien du mal à voir le lien entre toutes ses demandes comme si Kaya Ethawee tentait de le submerger de questions afin d'éviter que son camarade de classe puisse lui en retourner ne serait-ce qu'une chose. Fronçant les sourcils tandis que la fille continuait de parler, l'Anglais se demandait ce qu'elle pouvait bien avoir à lui cacher pour débiter un flot de paroles aussi impressionnant. Enfin, lorsque Kaya se rendit compte qu'elle parlait beaucoup trop depuis le début, elle s'arrêta et lui adressa un sourire gêné avant de mettre son excès de zèle sur le compte du soleil qui était rayonnant en cette belle après-midi d'août 2043.

- « Oh ... ce n'est pas grave, le soleil nous rend tous un peu bizarre aujourd'hui. Alors ...  » dit Clément avant de s'arrêter pour se remémorer les questions qu'elle lui avait posé. « Ma mère m'a envoyé chez sa famille car je voulais pas passer les vacances avec elle. Longue histoire. »

Il ne voulait pas trop s'étendre sur les raisons pour lesquelles il n'avait pas souhaité passer les vacances à Claxton House auprès de sa mère puisqu'il n'aimait pas raconter des points trop personnels sur sa vie et qu'il risquait probablement de perdre le contrôle de ses émotions en racontant cette trahison. Sa dernière phrase avait été ainsi dites pour couper court à la conversation.

- « J'y vais à peu près tous les deux ans pour voir mes cousins, d'ailleurs ils sont là-bas » s'exclama le garçon en indiquant avec son index les deux français allongés plus loin sur une serviette et qui les regardaient. 

Clément dévisagea ses deux cousins du regard. Ils le regardaient d'un air narquois, comme si ils s'imaginaient que le Britannique était en train de séduire une fille française. Pourtant, c'était les français qui étaient connus pour être romantiques et séducteurs, alors pourquoi pensaient-ils qu'un habitant outre-manche puisse se comporter ainsi ? Poussant un soupir d'exaspération, il se retourna vers Kaya et lui dit :

- « Ils ont notre âge mais sont pas bien matures. Tu es venue toute seule sur la plage toi ? »

Clément Downing | 3ème année
"Le succès ne s'explique pas, l'échec ne s'excuse pas." N. Bonaparte