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26 févr. 2019, 01:03
 PV   France  Bonne "Année"  Alice SangBlanc 
Vipère, monstre, démon, crétine, idiote, imbécile. Si Carry le pouvait, elle aurait insulté Alice de toutes les manières possibles et imaginables. Mais elle n’eut malheureusement pas l’occasion car une menace encore plus grande que la tempête de neige avait fait son apparition. Sa propre mère. Celle-ci était plus que fatiguée de voir sa fille causer le désordre en racontant des mensonges. Dayla connaissait mieux que personne sa fille et en la regardant, elle savait qu’elle n’était pas totalement franche avec les personnes assisent à cette table. D’un geste sans aucune gentillesse, elle saisit minuscule poignet de sa fille et lui adressa sourire nonchalant avant de s’adresser à toute la table.


«-Veuillez nous excuser je vous prie, ma fille et moi-même avons besoin d’aller aux toilettes.»


Carry savait très bien ce qui allait se passer dans les minutes qui allaient suivre et rien que d’y penser, ses larmes coulaient le long de ces joues blanches. Et encore une fois elle tentait désespérément de se sortir de l’étreinte de sa mère. Mais plus elle se démenait et plus la poigne de sa mère se faisait plus forte, lui faisant ressentir la douleur tout le long de son bras et lui rappelant sa vie juste avant Poudlard. Le passé allait se répéter…Encore. Elle ne voulait plus subir le traitement du passé, mais c’était trop tard, la jeune fille venait de dépasser la limite que sa mère lui avait imposé et elle allait en subir les conséquences. Daily, tenant toujours Carry par le poignet comme une enfant pas sage, demanda à l’un des serveurs bien habillé où elle pouvait trouver des toilettes qui lui répondit en montrant du doigt qu’ils allaient prendre les escaliers et tourner sur leur droite une fois en haut. Pour remercier celui-ci, miss Harrison se livra a la plus etrange des maniere : une poignee de main. Chose qu'elle faisait que tres rarement. Tout cela etait des plus suspects

Furieuse de voir sa fille en train de se débattre inutilement, Dayla tira avec force sa fille vers les escaliers. Carry les voyait… Elle pouvait les voir, ces belles marches faites de marbres blancs et bien symétrique mais qui n’étaient qu’en réalité le chemin qui allait l’amener à sa fin. Suivant telle une prisonnière en marche vers son exécution, Carry suivait de près sa mère en trainant des pieds. Mais c’est à cause de cette non-motivation que la deuxième année, déjà dans une situation délicate, s’emmêla les pieds en montant les marches et finit par trébucher sur les fesses aux yeux de tous les invités de Miss Sally. Nom d’une licorne, Est-ce que ce petit bout de fille pouvait faire quelques choses sans se donner en spectacle ? Contrariée et sans prendre la peine de la regarder, Dayla sortie sa baguette en os de Dragon et transporta sa fille vers les toilettes en la faisant léviter d’un simple mouvement de poignet du bas vers le haut.

Une fois a l’intérieur, Miss Harrison pris le soin de fermer la porte a coup de baguette et alla se présenter devant le miroir en or massif. Il fallait dire que Miss Sally était plus que très riche quand on voyait la salle de bain. Les toilettes faisaient aussi salle de bain, le sol était fait d’un carrelage blanc et absolument tout était fait avec les matières les plus chère qui pouvait exister. De la simple poignet d’or aux rideaux de douche fait de soie. Mais ce petit paradis privé, allait devenir une salle d’interrogatoire pour un bon moment.

« A genoux. » Ordonna doucement sa mère. Mais Carry ne voulait pas, elle savait que si elle obéissait, ça serait retour à la case départ… Exactement comme dans la cave juste avant Poudlard. « J’ai dit, A genoux. » Finit-elle par gronder en utilisant la magie pour mettre et la maintenir à genoux sa fille en pleure. « Bien. » Dit-elle en abaissant doucement les interrupteurs de lumières laissant la pièce dans la pénombre.

« Pitie…Mère… Je…Je ne veux pas que ça recommence… » Essaya de dire Carry en tentant de retrouver son souffle et éteindre ses pleurs.

Carry parlait sans rien dire, tout ce qu’elle voulait s’était avoir le pardon de sa mère sortir de cette pièce où l’air devenait irrespirable. Dayla avait tout fait pour que cette salle de bain rappelle à Carry comment s’était de vivre isoler. De vivre dans le noir. Le noir oui…La phobie de Carry. Elle pouvait sentir que la peur prenait le control de tout son corps, son rythme cardiaque augmenta, sa respiration s’accéléra en même temps que l’apparition de bouffées de chaleur très désagréables accompagnes de vertiges sévères. Comment diable arrivait-elle a garder conscience avec tout ce qu’elle subissait ? Même si elle le voulait, elle n’avait pas le droit de tomber dans les pommes…car si jamais elle le faisait…Sa mère avait un sortilège spécial pour la réveiller et pas des plus joyeux.

« Carry Elita Harrison… » Dit-elle en tournant autour du corp figé au sol de sa fille. « Je ne m’attendais pas à une telle déception de ta part … Je comptais sur toi pour avoir de bonnes relations entre les Harrison et les Sangblanc » Carry releva la tête en direction sa mère pour essayer de comprendre ce qu’elle voulait dire par là. « Laisse-moi t’expliquer ma chérie, c’est moi qui ai demandé à Miss Sally de nous mettre avec les Sangblanc et pour une bonne raison, Monsieur Sangblanc est le chef du bureau des aurores et donc par ailleurs mon future collègue si j’ai son soutient... Et tu es en train de tout gâcher… »

Carry comprit aussitôt ce qui était en train de se passer, rien n’avait été laissé au hasard. Dayla voulait devenir juge au ministère et pour augmenter les chances d’être choisis, le mieux était d’avoir la recommandation d’une personne qui travaille déjà au ministères et Carry se rendait compte de l’énorme erreur qu’elle avait commise… Miss Harrison espérait que sa fille et la fille de Miss Sangblanc s’entende pour rapprocher les deux familles…mais ce fut tout l’inverse. Carry était en train de saboter le plan ainsi que la carrière de Miss Harrison.

« Mais…Je ne t’ai pas emmené ici QUE pour ça ma fille…Nous allons jouer à un jeu toi et moi » Le cœur de Carry fit un bond de terreur quand il entendit la mère de la petite fille prononcer ce mot qui sonnait terrifiant dans sa bouche. « Je vais te poser des questions et tu vas me dire si c’est une vérité ou un mensonge ? Cependant si tu me mens… » Dayla tappota sa baguette sans finir sa phrase pour laisser sa fille dans le suspense.

En colere,Carry renchérie aussitôt , elle savait que ce jeu n’aurait que pour but de tester sa loyauté.

« Vous pouvez lire dans mes pensées mère ! Pourquoi faire un jeu ou vous connaissez déjà les Re- » la main de sa mère vint claquer la joue de sa troisième enfant qui se retenait de pleurer pour éviter une autre punition. En guise de réponse finale, Carry hocha la tête et attendit avec la boule au ventre la question de sa mère.

« Commençons… Tu n’as pas d’amis à Poudlard, Vérité ou mensonge ? »
Surprise de la première question, Carry dressa la tête et regarda sa mère avec tout le sérieux qu’elle pouvait.
« Mensonge » Dayla sourit quand elle entendit la réponse de la petite. Au fond La jeune maman sentait la sérénité dans la réponse de sa fille, ça la rassurait de savoir qu’elle n’était pas seule au château. Mais c’était la une question très simple. Vinrent maintenant les questions plus difficiles car c’était l’heure des révélations.

« Tu as reçu des lettres de Morrigan et tu ne nous en a pas fait part…Vérité ou mensonge ? »
Carry avala difficilement sa salive, comment sa mère savait qu’elle avait reçu des lettres de sa sœur ? Elle était pourtant certaine de les avoirs bien dissimuler. Morrigan était la grande sœur de Carry qui avait fuit avec leur grand frère Caius et sa femme. Carry n’avait jamais rencontre qui que ce soit, mais elle prenait beaucoup de plaisir à écrire a quelqu’un qui avait l’air de se préoccuper beaucoup d’elle.

« Vérité… » Dayla perdit son sourire quand elle entendit la réponse de la petite… Carry avait des nouvelles de sa sœur disparue et sa mère aucune…triste monde. S’attendant à recevoir une claque, Carry ferma les yeux et se prépara au choque du mieux qu’elle put…Mais la baffe ne vint jamais…Au lieu de ça, une autre question. Dayla voulait vraiment en savoir plus sur cette histoire avec Alice Sangblanc.

« La dispute entre toi et Alice Sangblanc a débutée à cause d’Alice, Vérité ou Mensonge ? »
« Vérité… » hésita Carry. Alors qu’elle pensait avoir une autre question, sa mère pointa sa baguette vers son visage et désigna le long de la joue blanche de Carry un trait. Aussitôt la baguette passée, celle-ci fut suivit d’une coulée de sang qui brula la peau de sa fille. « Tu as menti…Il semblerait que c’est toi qui aies commencé toute cette histoire… Donc je vais le redemander encore une fois …  La haine entre toi et Alice Sangblanc a débutée à cause d’Alice, Vérité ou Mensonge ? »

*Carry entre ses pleurs et son gémissement de douleur*
« M-Mensonge…Mère…C’est un mensonge…C’est moi qui aie commencé… »

Une première révélation de faite, ce n’était pas si mal en fin de compte même si un peu de sang devait couler pour l’avoir. Mais maintenant c’était l’heure de la confession et Dayla avait la ferme intention de reprendre l’éducation de Carry a la lettre dont elle avait tant l’habitude il y’a trois ans de cela.

« L’histoire des habits de ce Brett » Commença-t-elle.  « C’est toi, Vérité ou Mensonge ? »

*Carry baissa la tête, honteuse de ses actes*
« Vérité mère…Je…Je n’en pouvais plus de vivre dans la saleté…Alors, J’ai volé les habits sales des filles pour les mettre dans les toilettes abandonnées…Mais je savais qu’un certains Brett malmenait les autres alors j’ai voulu lui donner une leçon…Mais il a mal réagi tout comme sa meilleure amie…Alice Sangblanc »

La jeune fille se sentit plus léger, enfin elle avait tout avoué a quelqu’un, enfin quelqu’un allait la croire dans tout ce bazar, enfin elle allait peut-être trouver une issue à tous ces problèmes.

«Donc tu as menti au sujet d’Alice et Brett aussi » Carry hocha la tête doucement en signe d’approbation tout en la rabaissant à nouveau. « Sais-tu que tout comme nous les Sangblanc en plus d’être des Sang-purs, sont des nobles comme nous ? Qu’à nos deux familles, nous pourrions contrôler une partie du ministère et donc une partie du monde magique ? Ça ne t’a jamais traversé l’esprit ? » Carry secoua la tête, c’est vrai qu’elle n’y avait jamais pensée…

« J’ai une autre question pour toi, Carry…Jenny est une sang-de-bourbe… Vérité ou Mensonge ? »

Le cœur de Carry s’arrêta. Le temps autour d’elle fonctionnait au ralentit et les ténèbres qui l’entourait commençait à se faire plus oppressant que jamais. Cette question allait déterminer la relation qu’elle allait avoir avec la petite PoirreFresh. Jenny ne le savait peut-être pas, mais ces secondes qui défilaient allait décider de leur destin a toutes les deux…

« Vérité… » Souffla Carry en pleurant sans bruit… « C’est la vérité mère… Je vous en prie…Laissez-moi une chance avec elle…Elle n’est pas comme les autres sang-de-bourbes…Elle… Elle m’a montré que l’on pouvait être tous tolérant et... » Carry se retrouva de nouveaux face contre terre.

« Je n’apprécie pas quand on lève le ton mademoiselle Harrison…  Vous me faites honte… Ne vous demandez vous jamais pourquoi votre père demandait sans cesse des nouvelles de Morrigan et jamais celles de Caius ? » La mère de Carry marqua une pause pour laisser une chance a la petite de trouver la réponse. « C’est parce qu’il a trahit la famille avec une moldue… Et pour survivre à son chagrin… Votre père m’a demandé de l’oublietter…Il a complètement oublié qui était son fils Caius... Pour lui désormais, il n’a eu que deux enfants…Morrigan et vous Carry… Alors si vous aussi vous vous décidez à fréquenter avec des moldus, vous devrez disparaitre de cette famille… »

Le cœur de Carry repartie de plus belle, mais beaucoup trop vite pour qu’elle encaisse le choque de l’histoire que lui avait racontée sa mère. La pauvre n’avait que douze et devait déjà se confronter à un choix dans la vie, ses fréquentations ou sa famille.

« J’ai un compromis … libre a vous de choisir… Je peux…tolérer que vous fréquentez cette Jenny…Mais en échange… Je veux que vous réparez nos relations avec Alice Sangblanc et sa famille… Autre chose… Une fois de retour a la maison, je prendrai votre éducation en main pour les vacances…Jenny est et sera la seule que j’accepterai dans vos fréquentations… Les autres ne sont et seront que des sauvages, des animaux, des vers qui rampent et ramperont à vos pieds… Affirmez vous…  et Réfléchissez bien, Alice pourrait être une alliée de choix par exemple… »

« Et si je refuse ? » Se risqua de demander la petite Serpentard. Surprise par la question Miss Harrison répondit sans hésitation.

« Alors je vous ferai oublier Jenny en vous oublietterez et je ferai en sorte que vos fréquentations s’arrête aux Sang-purs… Maintenant qu’on a eu notre discussion… vous pouvez redescendre à table, réparer vos bêtises…ou pas…Moi…Je vais rester un moment seul ici… J’ai besoin de réfléchir… »

Triste et indécis, Carry sortie de la pièce laissant sa mère dans le noir. La jeune fille était perdue dans ses pensées et ne preta pas une seule seconde d’attention a ce qui se passait autour d’elle. Elle était face a un incroyable ultimatum… Ne pas s’excuser et garder sa fierté mais perdre la personne qu’on aime ? Ou s’abaisser à s’excuser mais garder la personne qu’on aime ? 

Carry arriva finalement à la table et se rassit à coter d’Alice comme si de rien était. Alors qu’elle prenait ses couverts pour attaquer la salade qu’elle avait laissée, le père de Carry lui fit une remarque.

« Mais tu saignes ma chérie ! » 

« Ce…Ce n’est rien père… une simple coupure » Balbutia-t-elle en s’essuyant doucement la joue en repensant au mensonge qu’elle avait raconté à sa mère… un mensonge qui s’était vite transformé en vérité il fallait dire. Une fois propre, Carry prit une gorgée dans son verre et le vida d’un trait. Etrange, elle était pourtant sûre d’avoir de l’eau dans son verre, pourquoi avait-il une odeur parfumer de rose ? Pourquoi…Alice lui paraissait d’un coup magnifique dans ce décor tout blanc ? Ses yeux gris magnifiques et ses cheveux blancs, avec ses lèvres fines et son sourire ravageur. Comment était-ce possible que l’autre Serpentard n’ait pas remarqué la beauté de sa voisine ? Son cœur s’accéléra et ses mains devinrent moites de nouveaux…Elle connaissait ce sentiment, elle l’avait déjà vécu auparavant…Carry était en train de tomber amoureuse d’Alice Sangblanc…mais comment était-ce possible ? Elle ne contrôlait plus rien...La boisson...Ce n'etait pas de l'eau...Malheur...

« Alice… » Commença Carry en sentant ses joues rougir « Je…Je te trouve magnifique dans cette tenue… elle te va si bien… en harmonie avec tes yeux… » Alice. Alice. Alice. Carry ne pouvait rien faire, elle ne contrôlait plus sa tête ni ses sentiments, dans ses pensées et son cœur il n’y avait plus qu’elle…Le démon blanc était devenu L’ange blanc… Un ange qui envahissait le cœur de Carry et qui hypnotizait son regard... Belle Alice...
Dernière modification par Carry Harrison le 10 mars 2019, 09:43, modifié 1 fois.

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve

02 mars 2019, 10:45
 PV   France  Bonne "Année"  Alice SangBlanc 
Le sourire d’Alice se dessinait plus nettement alors que Miss Harrison emportait avec elle une Carry réduite à néant, misérable. C’était finie pour elle, Alice avait gagné. Elle avait réussie à renverser la vapeur. Elle avait réussie à venger Brett. Elle avait écrasé Harrison.
Alice ne lâchait plus Carry des yeux. Elle voulait lire toutes ses émotions, connaître tous ses états d’âme. Carry semblait effrayée, elle allait certainement recevoir une dispute digne de ce nom. Peut-être serait-elle punie ? Aux vues de la détresse de sa détresse, c’était certain ! Alice jubilait, sa pire ennemie montrait petit à petit son visage de faible. Et surtout, elle lui montrait à elle. Quelle humiliation.

« - Alice.

Alice sursauta sur sa chaise. Trop occupée à se féliciter de sa victoire, la fillette n’avait ni vu, ni entendu son père se lever. Il se tenait dans son dos, une main posée sur le dossier de sa chaise. Sa mine était sombre, très sérieuse. Le dernier mensonge de Carry avait été celui de trop pour monsieur Sangblanc. Alice le savait.

⁃ Nous revenons tout de suite, dit il a sa femme.
⁃ Ai-je seulement mon mot à dire ?
⁃ Non, pas cette fois. Je n’en ai pas pour longtemps.

Miss Sangblanc poussa un soupir excédé avant de se remettre à sa coupe de vin. C’était mieux ainsi, ou peut être pas. Alice aurait préféré affronter sa mère plutôt que son père. Elle ne craignait pas de lui tenir tête, elle ne lui devait rien à cette horrible femme. Son père, c’était autre chose. Jamais elle n’oserait remettre son jugement en doute. Mais il ne comprendrait rien à cette histoire. Il allait condamner Brett avant même de le connaître, c’était certain. Maudite Carry. Elle tombait, mais elle emportait Alice dans sa chute.
D’un geste de la main, monsieur Sangblanc ordonna à Alice de se relever, ce qu’elle fit sans un mot. Il vint poser sa grande mains sur la frêle épaule de sa progéniture et l'invita à le suivre. Alors qu’ils marchaient à une vitesse soutenue, alors qu’Alice pestait silencieusement, elle vit Carry tomber dans les escaliers qui menaient à l’étage du manoir. Elle ne put retenir un rire. *Bien fait pour toi, j’espère que tu t’es blessée, vipère.*

⁃ Ne ris pas, ordonna sèchement monsieur Sangblanc.

La fillette fit immédiatement silence. Il avait été tranchant, glacial, comme la morsure du vent d'hiver. Il lui interdisait de rire, lui qui aimait tant la voir heureuse. Pourquoi prenait-il la défense de cette horrible fillette ? Pour lui faire du mal ? Si tel était le cas, c'était réussi.
Monsieur Sangblanc et Alice quittèrent la salle de réception bruyante pour gagner le couloir froid et austère du manoir. C'était calme, et cela aurait pu être reposant pour Alice si elle n’avait pas été pas torturée par l’angoisse. Son père les fit s'éloigner un peu du passage, jusqu'à adosser sa fille au mur. Ses mains sur ses épaules, il l'observait de ses yeux d'argent. Alice n'osait soutenir son regard. Elle fixait la cravate de son père, sans un mot, prête à accueillir les siens. Brett...Brett s'éloignait au fur et à mesure. Jamais, jamais il ne la laisserait aller cher son meilleur ami à cause des mensonges de Carry, c'était certain. Sa mâchoire se contractait, ses dents se serrèrent.

- Est-ce que je peux savoir ce que c'était que ça, Alice ?

Son ton calme et maitrisé fit sursauter Alice. Non, ce n'était qu'un masque. Il était furieux, elle le savait. Elle le connaissait. Il la connaissait. Voulait-il réellement une réponse ? Il l'aurait en l'observant. Son regard, son souffle, les mouvements involontaires de son corps la trahissaient. Alice n'avait pas besoin de parler, il obtiendrait sa réponse aisément.
Les mains de monsieur Sangblanc quittèrent les petites épaules de sa fille. Il recula d'un pas, ses bras se croisant sur sa poitrine robuste. Alice se risqua à relever ses yeux sur lui, et regretta presque aussitôt de l'avoir fait : son regard était terrible. Il était déçu, Alice le voyait. La fillette prit une inspiration tremblante.

- C'était des mensonges, Père. Elle ment comme elle respire. C'est une peste, une sale petite peste.
- Ce soir, j'ai vu deux pestes. Et deux menteuses. Je pense que te signaler que j'ai eu honte de toi n'est pas utile.

Honte. Il avait eu honte d'elle. Alice sentait les larmes monter à ses yeux. C'était douloureux, si douloureux. Jamais son père n'avait eu honte d'elle, il était même heureux de dire qu'il était fier d'elle. Mais ce soir, son comportement l'avait déçue.

- C'est elle qui a commencé, dit-elle à mi-voix.
- Commencé ? Est-ce que tu crois qu'il s'agit d'un jeu ? L'humiliation, est-ce que tu trouves cela amusant ? Aurais-tu aimé que je raconte des mensonges à cette jeune fille simplement pour te faire passer pour je ne sais quelle petite sauvage ? Alice, au nom de quoi t'es tu permis de te comporter de la sorte ?
- Mais elle a menti ! Brett est mon meilleur ami ! Elle a dit des bêtises !
- Je ne te parle pas de Brett, je te parle de ton comportement de ce soir, Alice !

Alice baissa instinctivement la tête, comme un petit chien prit en faute. Le ton de son père était monté, comme le claquement sinistre d’un coup de fouet. Alice cru même sentir sa morsure, mais il s’agissait de son coeur meurtrit. Son papa, l’homme de sa vie, la grondait.

- Je te le redemande encore une fois : au nom de quoi t'es tu permis de te comporter ainsi ?
- Mais c’est elle !
- Est-ce que c’est elle qui a insulté une Sang-Mêlé ?
- Non mais ...
- Alors c’est peut-être elle qui a jugé Brett supérieur à cette Jenny car il est Né-Sorcier ?
- Mais je...
- Ne cherche pas à te justifier. Je sais que tu as menti à table, et plusieurs fois. Mais je sais aussi que tu as été très sincère lorsque tu as utilisé l’amitié de cette fillette pour la faire passer pour je ne sais quoi devant ses parents.
- Père, je...
- Contredis moi. Je t'en prie, je t'en conjure, contredis moi.

Un sanglot étreignait la gorge d'Alice. Non, elle ne pouvait pas parler. Elle ne pouvait pas lui mentir, les yeux dans les siens. Le poids de la culpabilité était trop lourd, elle ne pouvait plus en porter plus. Tout ce qu'elle désirait, c'était que son père lui retire ce poids, c'était qu'il lui dise qu'elle était pardonnée. Mais Alice savait que ça, il ne le laissera pas passer. Elle avait montré une vilaine image d'elle, une image qu'elle refusait de montrer à celui qui était tout pour elle. Une image qu'elle même avait détesté depuis son enfance.

- Alors c'est ainsi, finit par dire Monsieur Sangblanc, l'air las.
- Père...
- Je ne t'ai pas élevé dans cette haine pour ce qui ne te ressemble pas, Alice. J'ai tout fait pour te protéger de l'influence de ton frère et de ta mère. Tu entres à Poudlard et onze années d'éducation vole en éclat, c'est cela ?
- Père, je vous en prie..
- Par la barbe de Merlin, vous n'êtes que des enfants. Cette haine ne devrait pas pouvoir franchir les portes d'une école.

Monsieur Sangblanc posa un genou à terre, et prit sa fille par les hanches, cherchant ses yeux des siens. Mais Alice ne pouvait le regarder. Alice ne pouvait affronter son regard. Elle tournait la tête, bloquait son regard larmoyant sur une dalle de marbre. C'était mieux que son père. C'était bien mieux.

- Au début de ce mois, tu m'as fait parvenir un hibou qui disait que tu avais peur, dit-il en resserrant ses doigts autour de la taille de sa fille. T'en souviens-tu ?


Alice secoua la tête, refermant ses yeux pour emprisonner les larmes qui grimpaient, grimpaient, grimpaient. Non, non il ne pouvait pas évoquer cela de suite. Pas là.

- Dans cette lettre, tu me disais que tu avais été méchante avec un Né-Moldu. Tu me disais que tu voulais qu'il souffre. Tu me disais que tu avais peur de devenir comme ta mère...et comme Thomas.

Alice tremblotait, anéantie. Un petit couinement de douleur rompit le silence qu'elle s'était imposée. C'était douloureux, brûlant. C'était comme ci son cœur s'embrasait. Non, elle ne voulait plus en entendre plus. Elle savait ce qui l'avait dévoré ce debut de mois...elle savait ce qui la dévorait chaque jour. Cette colère, cette haine, cette rage. Ce besoin qu'ils ressentent ce que elle avait ressentie.

- Je ne t'ai jamais répondu, je n'en ai jamais parlé car moi aussi j'avais peur. Peur d'avoir cette discussion avec toi. Mais de toutes évidences, j'aurais dû le faire.

Il prit une grande inspiration, avant de se remettre à parler :

- Tu n'es pas une méchante petite fille. Tu n'es pas ce démon que tu redoutes. Tu n'es pas, et tu ne seras jamais Thomas. Est-ce que tu me comprends, Alice ? Ne le laisses pas tes souvenirs revenir et corrompre ta vision des choses. Les yeux que tu posent sur ce qui t'entoures ne sont pas ceux de ton frère. Tu as tant de choses à découvrir. Tu ne sais rien de ce monde que tu sembles déjà haïr. Laisses lui une chance. Tu as toute ta vie pour te faire ton propre avis.

Alors c'était ça. C'était ça qui l'avait choqué, pendant ce repas ? Pas les mensonges, mais les vérités. Ces vérités dans lesquelles Alice baignait depuis des années, des années et des années. Des vérités qui maculaient ses journées. Ils étaient tout autour d'elle, tout le temps, partout. Tapis dans chaque recoin, prêt à se montrer comme si ils étaient comme elle. Toujours à se pavaner comme si ils étaient mieux qu'elle.
Une larme coulait le long de son nez, jusqu'à ce qu'il s'écrase au sol et brise le silence du couloir. Et elles furent plusieurs à tomber, silencieuses, sans qu’un sanglot ne trouble le calme. Il fallait être digne, toujours. Ne rien montrer de soi. Ni la colère, ni la tristesse, ni la joie. Ne rien montrer de soi.
Monsieur Sangblanc ne dit aucun mot, laissant à sa fille le loisir de regretter sa conduite. Mais pleurait-elle pour cela ? Pleurait-elle pour les Sang-de-bourbe injustement insulté ? Pleurait-elle pour les autres à venir ? Alice l’ignorait. Elle ignorait à qui, à quoi, elle devait ses pleurs.
Quelques minutes passèrent. C’était ce qu’il fallait pour qu’Alice ouvre les yeux et relève la tête, prête. Monsieur Sangblanc se releva à son tour. Cette fois, Alice le regardait, ses yeux d’argent légèrement rosie par ses pleurs silencieux. C’était comme ci rien ne s’était passé, pour elle comme pour son père. Ne rien montrer de soi. Seulement la dignité.

- Je ne veux plus de mensonge, dit le père d’Alice. Plus d’humiliation. Seulement du calme, ou à défaut une discussion légère. En es-tu capable ?
- Oui, Père.

Le ton était mesuré. Les corps étaient droits. Les visages étaient fermés. Les deux étaient dignes. Sur les pas de son père, Alice rejoint la salle de réception. Comme lui, la tête haute, sans un regard pour qui que ce soit. Arrivé à leur table, il lui tira sa chaise pour qu’elle puisse s’y asseoir, avant de lui repousser doucement pour ensuite regagner sa place. Le regard de miss Sangblanc voyageait de l’un à l’autre, en quête d’informations. Mais elle n’eut rien. Soupirante, elle se remit à son verre de vin, à nouveau rempli. Visiblement, les serveurs étaient revenus car les verres étaient à nouveau plein. C’était une bonne chose, Alice mourrait de soif. Elle se saisit de son eau et la porta à ses lèvres alors que son esprit vagabondait. Carry n’était pas encore revenu. La dispute devait être sévère. En réalité, de ça, Alice s'en moquait. Harrison n'était plus une menace à présent, seulement un cloporte sur son passage. Un cloporte déjà bien assez mal en point pour le chahuter un peu plus. A présent, il fallait être sage, une gentille petite fille. Une bonne petite fille. Et si Carry la poussait à bout ? Non, non. Il ne fallait pas que ça arrive. Ne rien montrer de soi. Ne rien montrer de soi. Seulement la dignité. Rien que la dignité. Le reste ne devait pas être montré aux étrangers.
Un bruissement de chaise sorti Alice de ses pensés. C'était Carry qui revenait s'asseoir à côté d'elle. La sale petite....elle saignait ? Oh oui, sa joue était blessée, comme coupée. C'était certainement dû à sa chute dans les escaliers. Oui, c'était certainement ça, sinon quoi d'autres ? L'explication qu'elle donna à son père était plutôt chaotique et suscitait plus de curiosité. Mais Alice, de cette coupure, elle s'en moquait. Elle espérait seulement qu'elle soit douloureuse à Carry.
Carry prit son verre entre ses doigts et se mit à boire. Alice cessa de l'observer, ne voulant plus lui donner aucun crédit. Il ne fallait pas que les mots de cette peste réveille le dragon qui sommeillait en elle. Père voulait du calme ? Il aurait du calme, et de la distinction. Si Carry voulait l'embêter, elle se heurterait à un mur de silence. Ce n'était certes pas très poli, mais c'était efficace.

- Alice…

Là voilà qui commençait ! Ne pouvait elle jamais s'arrêter de parler ? C'était certainement trop difficile pour cette petite vipère, bien sûr. Il fallait tout le temps qu'elle crache son venin, et elle ne pouvait le faire que la bouche ouverte, de toutes façons.

- Je…Je te trouve magnifique dans cette tenue… elle te va si bien… en harmonie avec tes yeux…

Alice haussa les sourcils. Qu'est-ce que c'était que cette nouvelle méthode pour la rendre folle ? Elle n'avait trouvé que cela ?
Alice lui jeta un regard noir. Mais se fut tout, car quelque chose n'allait pas. Carry rougissait. Carry rougissait. Ce petit diable, non, son incarnation, rougissait. Invraisemblable. Sa mère l'avait forcément obligé à être gentil avec Alice. Bien sûr que c'était cela. Carry ne pouvait pas passer de la colère aux beaux sentiments en un éclair, sans que personne n'y soit pour quelque chose. Encore une fois, elle essayait de manipuler. Était-ce encré dans ses gênes ? Ne pouvait-elle pas s'en empêcher.

- Je sais,
répondit Alice sur un ton hautain. Je n'ai pas besoin que tu me le soulignes, je sais me servir d'un miroir. » 

Oh non, elle ne se laisserait pas berner par quelques malices peu réfléchies et mal utilisées. Mais peut-être que Carry désirait vraiment faire la paix. Aussi rapidement après s’être fait écraser ? C’était trop facile. Et de toutes façons, Alice n’aimait pas qu’on lui lèche les bottes. Carry cherchait son pardon ? Il faudrait qu’elle le mérite, car ce qu’elle avait engendré était difficilement pardonnable.

Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
Fondatrice du MERLIN

14 mars 2019, 00:33
 PV   France  Bonne "Année"  Alice SangBlanc 
Je sais, a-t-elle dit. Bien sûr qu’elle le savait. Comment une créature aussi magnifique pouvait autant ignorer la beauté dont elle était faite ? Pour la Carry du monde réel, Alice n’était plus la petite peste qu’elle était auparavant et pourtant celle qui résidait dans son for intérieur, impuissante et en colère, la véritable Carry, criait de toutes ses forces pour se libérer de ce charme dont elle a été victime. Mais rien à faire, elle était prisonnière de cette bulle qui la déconnectait de son esprit. Maudite Alice, maugréa-t-elle. C’était surement cette peste qui avait empoisonné sa boisson lorsqu’elle était partie recevoir le châtiment de sa mère. Mais elle aurait tout le temps de la maudire quand elle serait libérée de cette potion qu’elle venait de boire. Les cris de rages et les sueurs versés commencèrent à laisser place au désespoir. Dans cette bulle en elle-même, Carry assistait avec horreur et impuissance au compliment « qu’elle » apportait avec gentillesse a la petite Sangblanc.

La torture auxquelles elle assistait n’avait pas de nom. La deuxième année, toujours prisonnière de sa bulle, était en train de se regarder en train de complimenter sa pire ennemie. Rien n’aurait pu être pire. Carry, dans un élan de désespoir, essayait en vin de percer sa prison aquatique. C’est alors qu’écoutant la conversion, elle s’aperçut quelque chose d’étrange. Alice n’avait pas rebondi sur l’état obsessif de Carry. C’était Quelque chose qu’Alice aurait dû faire mais qu’elle n’a pas fait : Se vanter de ses faits. Si cette diablesse avait fait le coup elle aurait fait pleins d’allusion et ce serait ouvertement moquée de Carry mais ce n’était pas le cas. Quelque chose ne tournait pas rond.

Alors que la Carry dans le monde réel continuait de rougir comme une imbécile en regardant timidement Alice, Quelqu’un vint s’installer à sa droite. Dayla Harrison avait fait son retour à table le plus discrètement possible comme un serpent cherchant à rentrer dans son repaire sans se faire remarquer. Sans un bruit, Dayla s’assit et présenta son plus beau sourire en guise d’excuse a toute la table et s’arrêta pour croiser le regard de sa fille qui la regardait à la fois avec détresse. Elle devait surement avoir le remède qui pourrait l’aider à se sortir de ce charme. Sans attendre que qui que ce soit commencé une nouvelle conversation, Carry utilisa le peu de volonté qui lui restait pour tirer sur la manche de sa mère pour lui demander de l’aide.

-Mère, commença-t-elle en chuchotant, J’ai besoin d’aide s’il vous plait…Je crois qu'on m’a empoisonné…
-Parce que l’amour c’est du poison ? Rencherit sa mere en lui sortant ce petit sourire narquois qu'elle connaissait tres bien.

Carry se figea en un instant. N’importe quel parent aurait réagi s’ils savaient que leur fille s’était faite « Empoisonnée ». Or, celle de Carry ne s’était pas du tout inquiétée. Pire, elle savait ce que ce fameux poison avait comme effet. Inutile de chercher plus loin, ce n’était pas Alice la coupable, mais sa mère, la question est comment et quand a-t-elle réussi à mettre le philtre dans son verre ? C’est en la regardant dans les yeux que Carry eut comme une illumination. Toutes les pièces du puzzle avaient un sens et se mirent en places.  Avant que Carry n’ait monté les escaliers, elle avait vu sa mère parler avec un serveur et lui avait fait une poignée de main étrange… cette poignée de main était la clef de cette énigme… C’est à ce moment-là qu’elle a pu donner le filtre à servir. Tout ce qu’il restait à faire c’était de servir ce philtre dans un nouveau verre destiné pour Carry. Alors que la jeune fille reconstituait le puzzle dans sa tête, sa mère sortie une fiole de sa veste et y versa le contenue dans le verre vide de sa fille.

-C’est un médicament, dit-elle en tendant le verre à sa fille. Un médicament contre les mensonges finit-elle en chuchotant.

D’un geste lent, Carry prit le verre dans sa petite main et regarda le contenue transparent que contenait son verre. Non ça non plus ce n’était pas de l’eau. Toute hésitante, elle reposa le verre et le repoussa du revers de la main. Quel genre de potion allait-elle encore être la victime ?

-Carry… Finit par dire son père dans un ton faussement calme.

C’était la voie de trop pour le mentale de Carry. Ivelios Harrison s’était montré très patient avec sa fille mais tout comme sa femme, sa patience avait atteint ses limites et il venait de le faire savoir Carry juste en l’appelant par son prénom. Dans un geste plein de peur, Carry se saisit du verre et bu en un seul trait son verre. Le cauchemar allait être encore pire qu’elle ne pouvait le penser. Jamais la fillette n’aurait voulu contrarie son père, oh ça non, elle avait beaucoup trop de respect pour lui pour lui faire un tel affront. Une fois le fameux médicament pris, Carry put ressentir une douce chaleur au niveau de son cœur, comme si tout sentiment d’angoisse avait disparu.  Mais tout ça n’était que mensonge et la Serpentard le savait bien, si elle s’aventurait trop loin dans une conversation, Carry pourrait sans aucun problème révèle ses plus noirs secrets à toute la table… Il lui fallait à tout prix sortir de table pour estomper l’effet de ces deux potions qu'elle venait de boire ou sinon elle allait se couvrir de honte.

-Je…Je vais allez chercher de quoi remplir le verre d’Alice et le miens mère, je reviens. Dit-elle en prenant les deux verres

Intérieurement, Carry criait de rage. Elle avait complètement oublié que la première potion qu’elle avait bue faisait une fixation sur la jeune Sangblanc. Maintenant Alice devait surement croire que Carry faisait du fayotage pour se faire bien voir par tout le monde… Vivement que les potions n’aient plus effet car la situation devenait urgente.

Sans dire un mot, Carry se leva et se pencha vers l’avant en signe d’excuse pour le désagrément. Elle s’empara des deux verres et se dirigea vers le buffet où se trouvait les boissons. Qu’est-ce qu’Alice souhaiterait boire ? Est-ce qu’Alice aimerait cette boisson ? Est-ce qu’elle la remarquerait si jamais elle lui rapporterait à boire ? est-ce que Alice…Alice. Alice. Alice. Alice, toujours et encore Alice… Carry passa une dizaine de minutes au buffet à deviner ce qu’aimerait boire sa pire ennemie. Qu’est-ce qu’elle regrettait de ne pas avoir pris son livre de potion, elle aurait aimé donnée à cette vipère la potion qui la ferait gonfler comme un ballon mais malheureusement elle n’était pas en état de faire quoi que ce soit. Carry soupira longuement avec lassitude, ce fut la seule action non alterner qu’elle ait pu faire durant ces trente dernières minutes.

-Alors on se rencontre enfin Carry ? Dit une petite voix que Carry ne connaissait pas.
D’un bond Carry se retourna pour voir qui se tenait derrière elle…

C’était une jeune adulte qui portait un masque vénitien mascarade sur le visage.  Elle portait une veste courte a manche longue de couleurs noirs ornées de boutons d’or. En dessous, Carry put apercevoir qu’elle portait une jupe bleue fonces qui lui arrivait sur les genoux, clairement cette femme avait un gout pour les vêtements que Carry appréciait beaucoup.

 Comment diable n’avait-elle pas réussit à ressentir cette femme ? Pourquoi avait-elle dit enfin ? S’étaient-elles déjà parlé auparavant ? Pourtant quand Carry essaya de l’analyser de plus près. Elle était certaine de ne jamais l’avoir rencontré. 

Voyant que Carry n’arrivait pas à deviner qui elle était, L’étrangère retroussa sa manche longue du côté gauche et présenta un bracelet en or magnifique qui fit immédiatement tilter Carry... Elles avaient le même bracelet.  Imitant le geste de son interlocutrice, la Serpentard tendit son bras pour laisser apparaitre le même bijou. Même bracelet même forme… et même inscriptions formées par les huit têtes de serpents : H.A.R.R.I.S.O.N. Ces bracelets représentaient l’héritage de la famille Harrison, chaque membre de la famille était censé grandir et mourir avec. De plus ils avaient une certaine particularité magique qui permettait d’adapter la taille du bracelet a la personne qui le portait. Cependant si cette personne ne faisait pas partie de la famille Harrison alors le bracelet rétrécissait jusqu’à briser les os du voleur pour punir son avidité.

Carry recula doucement en continuant de regarder le bracelet que la jeune adulte portait à son poignet. Aucun doute, c’était un authentique et elle le portait sans ressentir aucune douleur semblait-il. Mais cette découverte fit fleurir tellement de questions que cela ne faisait qu’accentuer les soupçons qu’elle avait envers la femme masquée

-Connais-tu l'histoire de notre heritage, Carry ? demanda l’inconnue en designant les bracelets du regard.

Carry ? Elle continuait de l’appelé par son prénom alors qu’elle ignorait complètement qui elle était, elle agissait comme si elles connaissaient depuis toujours et ça commençait à vraiment énerver la petite Serpentard qui serra les poings pour contenir sa colère. Mais elle avait posé une question intéressante, une question dont elle connaissait la réponse, avant de partir à Poudlard, le père de Carry lui avait offert ce bracelet familial et lui avait raconté l’histoire qui se cachait derrière celui-ci. Elle aurait bien voulu mentir si elle le pouvait, mais l’effet de la potion de sa mère faisait toujours effet lui faisant affirmer qu’elle connaissait déjà l’histoire.

-Et toi tu la connais cette histoire « Harrison » ? En forçant bien sur le Harrison.

L'inconnue laissa echapper un petit rictus.

-Notre bracelet est inspiré du Serpent Yamato-no-Orochi un serpent gigantesque qui possédait huit têtes et dont le souffle était venimeux.  Les huit têtes représentent chaque lettre de notre nom de famille. Le souffle venimeux, lui, représente notre capacite d’éloquence mais principalement celui de mentir pour arriver à nos fins. Satisfaite ?

Carry resta bouche bée en écoutant sa compteuse, elle connaissait parfaitement l’histoire que son père lui avait autrefois racontée.  La jeune adulte, remarquant la défensive constante de Carry, décida d’arrêter de jouer aux devinettes et retira doucement son masque pour révéler son visage. Une fois le masque retiré, Carry porta sa main à sa bouche pour retirer son crie de surprise mais aussi pour éviter qu’elle ne s’évanouisse. Ce n’était pas possible… Carry n’en revenait pas. La jeune femme qui se tenait devant-elle lui ressemblait trait pour trait mais elle était beaucoup plus grande et avait l’air plus mûr. C’était…Elle…Mais du futur.


Reducio
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-Morrigan… chuchota la filette. Pas de doute possible, Carry avait l’impression de se regarder dans la glace mais en plus de ça, elle avait déjà reçu des photos de sa grande sœur avec les lettres qu’elles s’envoyaient…C’était bien elle. Carry, les larmes aux yeux, déposa ses verres et alla serrer dans ses bras la personne dont elle avait tellement besoin et envie de connaitre…

Heureuse de voir pour la première fois sa petite sœur, Morrigan la prit dans ses bras à son tour et remarqua une drôle d’odeur quand elle referma ses bras sur sa cadette.

-C’est étrange tu sens…bon mais… pas dans le bon sens… Morrigan s’agenouilla pour se mettre au niveau de sa petite sœur. Tu as bu quelque chose ? Demanda-t-elle a Carry qui hocha la tête en lui montrant son verre que sa sœur s’empressa d’attraper et d’examiner et de sentir. C’est de l’amortensia mais…modifier avec… elle toucha le fond du verre de Carry du bout de son index et le porta à sa langue… Un mélange de Veritaserum ?! Nom d’un basilic, tiens prend ca, dit-elle en lui servant un verre venant d’une bouteille rouge, c’est du tonic, ça va supprimer les effets de l’amortensia mais je ne peux rien faire contre le Veritaserum, il faudra attendre que les effets s’amenuisent. Qui t’a fait boire ça, Carry ?!

Soulagée de savoir qu’elle n’était plus seule et de voir que sa sœur n’était pas idiote, Carry porta la boisson a sa bouche et désigna de son autre main sa mère qui avait l’air de discuter passionnément avec les Sangblanc. La boisson avait le gout de gingembre mais aussi de pétillant. Le verre finit, Carry se sentit libéré de nouveaux… Plus d’obsession pour cette peste d’Alice, plus de mots pour cette Alice…La voilà maintenant libérer de ce cauchemar et sa vengeance allait être des pires. Heureuse de passer un peu de temps avec sa sœur, Carry raconta tout en détail a sa sœur de ce qui s’était passée depuis le début de la soirée, Alice qui parlait de Jenny, ses mensonges mais aussi de la punition de sa mère en lui montrant sa joue qui saignait encore un peu. Morrigan, elle, ne disait rien et écoutait sa petite sœur avec toute l’attention qu’elle pouvait lui offrir. Mais l’heure était venue aux interrogations.

- Qui a commencé à chercher l’autre, ce soir ?
- Elle ! Je lui ai juste dit bonjour et elle m’a traitée de harpie !
-Mais, cette Alice Sangblanc, tu lui as fait du mal ?
- Oui… Maudit Veritaserum
-Tu t’attendais à ce qu’elle se laisse faire ?
-Non …
- Pourquoi vous vous êtes disputés ?
-Parce que… Parce que j’ai fait un pari stupide avec une amie et j’ai répandu une fausse rumeur au sujet de son meilleur ami, Brett Carter, qui disait qu’il aimait s’habiller en fille… et Alice me déteste pour ça… Grah ce Veritaserum allait lui faire cracher le morceau jusqu’à la fin.
- Est-ce qu’on te croit aux châteaux ?
-Les avis sont partagés certains disent que je suis une menteuse et d’autre pense que Brett cherche vraiment à s’habiller comme une fille.

*Morrigan prend Carry par l’épaule. *

-Tant mieux, ça veut dire que tu peux tourner cette situation a ton avantage… Je t’expliquerai comment tu peux t’en sortir, mais pour l’instant allons à la table, je vais aller saluer père, mère et ta meilleure amie. Lui dit-elle en lui faisant un clin d’œil.

En route les verres tous remplit, Carry se sentait rassurée d’être avec sa sœur, pour la première fois de sa vie, elle avait quelqu’un à qui se confier, a qui elle pouvait tout raconter sans rien cacher. Mais aussi, elle avait l’effet de surprises sur sa mère car elle n’avait aucune idée que sa fille qu’elle voulait tant contacter était en réalité à quelques mètres d’elle.

-Mère, père, commença Carry, quelqu’un aimerait vous parler.

Il ne fallut même pas quelques secondes pour que le père et la mère de Carry se lèvent doucement de leur chaise pour aller serrer dans leur bras, leur fille qu’ils n’avaient pas vu depuis des années. Était-ce réel ? Ou tout ça n’était qu’une pièce de théâtre remplit de pure hypocrisie ? Impossible à dire pour son père, Carry pouvait clairement voir la joie dans les yeux de son père. Ce qui n’était pas le cas de sa mère. Oui elle était contente de la revoir, mais pas autant que son mari apparemment.

-Morrigan, ma chère, comme ça fait si longtemps que je ne vous avais pas vu. Ou étiez-vous donc passée ? Demanda la mère.

-Oh vous savez, je me promene, je sauve des petites filles droguees par leurs parents, …Mais je ne vous en veux pas… Père, ça me fait tellement plaisir de vous voir après tout ce temps. J’ai pu enfin faire la connaissance de votre petite dernière, dit-elle en désignant Carry des yeux.  Avec le peu de conversation que j’ai eu avec elle, je peux d’ores et déjà dire que l'avenir de la famille ne craint rien avec elle, ahahaha.

Morrigan et sa mere s'echangerent le meme sourire narquoit.

-Ou es tu installe ? Viens donc t'asseoir avec nous, je vais demander des couverts en plus, nous avons tant à se dire.

-Je suis dans le regret de devoir refuser, père, je suis assise à la table de miss Sally, voyez-vous, après mon départ, elle m’a beaucoup aidé à m’intégrer à la vie Française, quand vous étiez trop occupés à éduquer ma sœur.

*Silence*
*Morrigan se tourne vers les Sangblanc et se penche vers l’avant pour les saluer*

-Monsieur et madame Sangblanc, commença-t-elle dans un Français naturel, C’est un plaisir et un honneur de pouvoir vous rencontrer enfin, Miss Sally m’a dit beaucoup de bien a votre sujet. D’ailleurs, des félicitations s’imposent pour votre obtention du poste de chef des aurores monsieur Sangblanc, même si cela fait pas mal de temps. J'espere que vous vous entendrez bien avec ma mere, j'ai entendu dire qu'elle avait envoye sa candidature pour le poste de Directrice du departement de la justice magique et qu'elle cherchait justement des personnes pour soutenir sa candidature... Je vous souhaite bonne chance a vous deux.

Dayla regarda sa fille avec colere mais ne laissa transparaitre qu'une petite grimace de rage, comment osait-elle trahir sa propre mere ? Maintenant tout son plan tombait a l'eau. Mais Morrigan envoyait un message a celle-ci. Si elle s'attaquait encore une fois a Carry, Morrigan allait rendre la vie de sa mere impossible.

*Le sosie de Carry se tourne maintenant vers Alice et continua en Français. *

-Et voici la fameuse Alice Sangblanc j’imagine, reprit-elle en demandant confirmation à Carry avec un bref regard. Ma sœur m’a beaucoup parlé de vous, j’espère que toutes ces histoires qui se passent entre vous ne portera pas préjudice à votre image. Sachez en tout cas, que j’admire la relation que vous entretenez avec monsieur Carter, dit-elle toute souriante. Sur ce, je suis venue pour vous présentez les salutations de la part de Miss Sally, elle a tellement d’inviter qu’elle ne peut passer à toutes les tables, mais je ferai en sorte a ce qu’elle passe par la vôtre. En attendant, je vous souhaite une très bonne soirée et une bonne fête de réveillon.

Parfaite, quasiment parfaite, Carry jalousait maintenant de la classe dont sa sœur venait de faire preuve, comment était-ce possible de paraitre aussi studieuse et tout aussi menaçante en même temps ? Au fur et a mesure que Morrigan parlait, elle laissait émaner une aura bienveillante, poussant Carry à rester auprès d’elle au point de se sentir en sécurité. Mais, son ange gardien venait de partir vers une autre table et voila Carry au point de départ. 

- « que j’admire la relation que vous entretenez avec monsieur Carter », Elle aurait dû dire mademoiselle Carter ça aurait été plus drôle…

Sans un mot, carry déposa son verre et celui d’Alice l’un a cote de l’autre. C’était la moindre des choses qu’elle puisse faire puis que Alice n’avait pas profitée de l’Etat second de carry pour lui faire dire des choses qu’elle n’avait pas envie de dire. De l’eau, simple, propre et claire.

- En gage de bonne foi… Tu peux la boire tu sais, je n’ai pas craché dedans…*chuchote* Meme si j'imagine que toi tu l'aurais fait ? Vipere.

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve

27 mars 2019, 17:42
 PV   France  Bonne "Année"  Alice SangBlanc 
Alice demeurait silencieuse. Elle était concentrée sur le chant des couverts qui s'entendait dans toute la salle. Il était accompagné par les discussions, nombreuses. Le regard de la fillette était droit, fixé sur une petite estrade sur laquelle jouaient paisiblement les musiciens de la soirée. C'était sur eux qu'elle voulait se concentrer à présent, uniquement sur eux. Pas sur les invités qui mangeaient. Pas sur leurs discussions. Pas sur ses parents, ni sur les Harrison, ni sur cette peste de Carry. Seulement sur ceux qui jouaient.
La harpiste était magnifique, enfilée dans une longue robe d'un beige nacré, souriante, divine, sublime. Alice aurait tout donné pour être à sa place. Elle s'imaginait caresser les cordes de la harpe, son âme offerte à son instrument. Elle se voyait offrir aux invités ses plus belles notes. Ils la regarderaient, les larmes aux yeux, touchés par la beauté de ce duo.

Mais au lieu de cela, Alice était assise à une table avec sa pire ennemie. Maudite soirée. Le regard de Carry sur elle commençait à l'énerver. Que croyait-elle ? Qu'en la complimentant, qu'en la regardant avec des yeux doux, Alice allait tout oublier ? C'était mal connaître la petite Sangblanc. Elle n'était pas dupe.
Malheureusement, il fallait rester gentille. Pour son père, Alice devait rester gentille. Il avait suffisamment eu honte d'elle. Il fallait seulement prendre sur soi, sourire et ignorer les perfidies du démon à sa gauche. C'était difficile...mais faisable. *Considérons cela comme une prouesse à réaliser.

La voix de Carry s'éleva à côté d'Alice. Alice aurait aimé faire abstraction de sa présence encore un peu mais cette fois, elle en était incapable. Harrison voulait aller chercher à boire pour elles ! Elle faisait vraiment tout pour se faire bien voir, c'était aberrant ! Elle ne manquait pas de toupet. Mais même si cet excès de zèle la mettait hors d'elle, il fallait rester calme, son père l'observait. Alors, Alice remercia Carry dans un «merci» à peine audible.
Alice se risqua à lever ses yeux sur son père. Sa main reposée sur la table, il jouait avec sa chevalière qu'il faisait tourner avec son pouce. Son regard était vide, il semblait réfléchir. A quoi, Alice l'ignorait. Sa mère, quant à elle, faisait tourner sa coupe de vin entre ses doigts, l'air aimable. Elle jouait si bien la comédie... Harrison avait beaucoup à apprendre d'elle.

Harrison. Cela faisait quelques temps que Harrison était parti remplir leurs verres. Quelques temps de trop. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien mijoter ? A quelle malice allait-elle se livrer pour lui nuire ? Alice savait que la contre-attaque allait être salé. Mais le piège était trop visible, aussi elle ne toucherait pas à au verre que Carry lui apporterait, quitte à ne plus boire de toute la soirée. Il ne fallait prendre aucun risque avec cette harpie.
Carry revint à table, mais accompagnée cette fois. Accompagnée par une fille qui semblait être une autre Carry, plus âgée celle la. C'était troublant. Aussi troublant que cette discussion à laquelle elle assistait, entre cette fille, Morrigan, et la mère de Carry. Petites filles droguées ? Qu'est-ce que c'était que cette histoire ? Alice restait silencieuse, l'oreille attentive, bien que son regard soit pour son père. Il écoutait et regardait. Cette histoire semblait l'intriguer, tout comme son épouse.
Il s'agissait de la sœur de Carry, c'était assez évident. Elle s'exprimait avec beaucoup de délicatesse, et ses gestes étaient subtiles. Elle était magnifique. *Jacob aurait été ravi de la rencontrer*... voilà une chose qui pourrait le faire regretter de ne pas être venu.
Au fur et à mesure qu'elle parlait, Alice emmagasinait toutes les informations qui lui semblaient utiles. Elles étaient peu nombreuse mais il fallait faire avec. Tout peu devenir utile, il suffit de s'avoir comment bien l'exploiter.
Lorsque cette Morrigan s'adressa à ses parents, Alice vit son père étirer un sourire, puis un autre. D'abord, un pour la politesse. L'autre, pour ce qui semblait être de l'amusement. Visiblement, le fait de savoir que miss Harrison cherche à obtenir le poste de Directrice du département de la Justice magique l'amusait. Qu'est-ce qu'il y avait d'amusant ?
Puis, c'est à elle que la sœur de Carry s'adressa. La "fameuse Alice Sangblanc" ? A l'instar de Carry, elle en faisait trois fois trop. Mais Alice, sur la défensive, ne se laissait pas abuser par les belles paroles de Morrigan. Ni par ses sourires, alors qu'elle osait mentionner sa relation avec Brett. Mais pour qui se prenait-elle a remettre ça sur le tapis ? Le regard argenté d'Alice coula sur Carry. Elle lui avait raconté des choses, c'était certain. Quelle peste. Mais qu'importe l'idée qu'elle avait eu, cela n'avait certainement pas eu l'effet escompté : monsieur Dorian était bien trop occupé à sourire, l'air réellement amusé par la situation. Qu'est-ce qui pouvait bien l'amuser ?
La deuxième fille Harrison les quitta enfin pour rejoindre, visiblement, miss Sally. Carry, à nouveau à ses côtés, se remit à parler, toujours pour essayer de la mettre en colère. Cela devenait puéril.

« - Tu n'as donc aucun autre sujet de discussion ? soupira Alice. Tu es fatigante.

Alice suivait les gestes de Carry. Elle avait réellement rapporté les boissons. Par Merlin... et elle pensait vraiment qu'Alice allait se laisser berner par sa "bonne foi" ?
La petite Sangblanc étira un léger, très léger sourire.

- C'est très gentil de m'avoir servie, merci Carry. Mais pour l'heure, je n'ai pas soif. Merci tout de même.

Sa voix se fit plus basse, et son sourire quitta son visage.

- Crois-tu réellement que je vais me laisser abuser par tes fourberies ? C'est mal, très mal me connaître. Je ne sais pas ce que tu veux me faire boire, mais ne compte pas sur moi pour me laisser avoir. Je ne suis pas stupide, Harrison. Cesses de le penser et peut-être que tu finiras un jour par avoir le dessus sur moi.

Alice se réinstalla correctement dans son siège, sans adresser un regard de plus pour Carry. Oh ce qu'elle avait envie de lui jeter son verre au visage ! Mais elle n'avait pas le droit, par Merlin elle n'avait pas le droit. Il fallait être gentille, seulement gentille. Combien de temps allait-elle encore pouvoir tenir ? La simple présence de Carry à ses côtés la rendait folle.

Les entrées terminées, les assiettes vides furent débarrassées, bien vite remplacées par de nouveaux plats . Sur celles ci reposaient de petites cassolettes closes. Lorsque Alice ouvrit la sienne, une délicate odeur de persillade s’en échappa. Hélas, la vision de ce qui provoquait ces effluves arracha une petite grimace de dégoût à la fillette. Des escargots. De pauvres escargots. Tout recroquevillés dans leurs coquilles, assassinés pour le palais de brutes assoiffées de chaire spongieuse au goût de persil et de beurre. Beurk.
Du bout de ses doigts, Alice repoussa l’assiette, le regard ailleurs. Elle ne mangera pas, tant pis. Il était parfaitement hors de question que ses lèvres entre en contact avec des escargots. Alice s’arrangeait toujours pour manger le moins de viande possible mais, dans le cas des escargots, c’était surtout une réelle répulsion. Elle adorait la France, mais il fallait avouer que ses habitants avaient de drôles de coutume alimentaire.

- Père, murmura Alice vers lui. Père, ce sont des escargots.
- Je sais, répondit-il sur le même ton, son sourire toujours aux lèvres. Ne t’en préoccupes pas, ce n’est pas grave.
- Alice, pour l’amour des astres. Ne fais pas de simagrée et manges.

La voix de sa mère fit souffler Alice. Alice se forçait bien trop souvent dans sa vie de tous les jours pour le faire au niveau alimentaire. Elle ignora sa mère et reparti à sa contemplation de la salle, malgré ses appels et ses sermons.

- La gastronomie française est assez spéciale, il faut l’admettre, dit monsieur Sangblanc à sa femme.
- Moi, je m’y suis habituée.
- Et j’en suis ravi. Mais personne ne t’a forcé à t’y habituer. Alice a toute sa vie pour apprendre à aimer, ou non, les spécialités françaises.
- Thomas n’a jamais été aussi compliqué, lui. Il serait temps qu’elle prenne exemple.

Sa voix sonna comme un coup de fouet aux oreilles d’Alice. Elle demeurait figée, bloquée dans sa contemplation de la scène musicale. Pourquoi fallait-il qu’elle parle de lui, maintenant ? C’était pour faire mal à Alice, elle le savait. Et elle avait réussie.
La fillette réajusta sa longue tresse, ses yeux toujours loin de sa mère. *Il faut l’ignorer, seulement l’ignorer.* Encadrée par celles qu’elle haïssait, Alice commençait à se sentir mal. Quelle horrible situation. Quelle horrible soirée. Quelle horrible fin d’année. Il fallait être forte, encore quelques heures. Il fallait seulement attendre minuit. Elle pourra alors prétendre être épuisée, et rentrera au manoir Sangblanc.

- Votre fille est exquise, lança miss Sangblanc à l’attention de monsieur et miss Harrison. Morrigan, c’est cela ? Quel délicieux prénom.

Alice roula des yeux dans ses orbites.

- Quel âge a t-elle ? J’ai deux garçons, le plus jeune va sur ses 20 ans, mon plus grand aura 22 ans en Mai. Il sera bientôt diplômé de la Grande École de l'Art du Duel. C’est un garçon charmant.

Thomas ? Charmant ? Il était la personnification du mal ! Méchant ! Manipulateur ! Prétentieux ! Qu’avait-elle donc en tête, pour en parler à table ? Non mais que cela étonne Alice, sa mère ne ratait jamais une occasion pour parler de l’aîné Sangblanc.

- Quel dommage qu’il soit indisponible, je suis certaine qu’il aurait été ravi de rencontrer votre fille. »

Voilà. Maintenant, elle cherchait une amoureuse pour Thomas. Peut-elle en avait-elle assez de savoir son fils dans les bras d’une fille puis d’une autre ?
De toutes façons, Alice s’en fichait. Tant qu’elle n’essayait pas de mettre Jacob avec cette « grande Carry », tout allait bien.
Ou alors... un tel union rapprocherait les deux familles. Oh non, non. Ça, c’était inconcevable ! Alice subissait suffisamment Carry à l’école, hors de question de l’avoir également au repas de famille !

La fillette jeta un regard en biais aux Harrison. Elle espérait qu’ils ne comprennent pas les sous-entendus de sa mère, elle l’espérait du plus profond de son coeur.

Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
Fondatrice du MERLIN

06 avr. 2019, 00:11
 PV   France  Bonne "Année"  Alice SangBlanc 
De l’eau…C’était de l’eau qui était dans le verre d’Alice Sangblanc et celle-ci refusait de boire car elle pensait que Carry avait mis quelque chose dans son verre. Il vrai que si elle en avait eu l’occasion elle l’aurait fait mais là ce n’était pas le cas. Ah que c’était amusant de la voir aussi sur ses gardes à un tel point où ça pouvait être considéré comme de la paranoïa… Harrison ne put s’empêcher de sourire car elle venait de trouver un autre moyen de jouer avec la petite Alice.

-Parce que tu crois que je veux avoir le dessus sur toi ? Non…Ohhh nooon, je ne cherche pas à avoir le dessus sur toi, je le suis tout simplement miss. Tu sais, ta naïveté me plait énormément et j’ai bien envie de voir jusqu’où elle peut aller.

Carry se saisit délicatement du verre d’Alice, essuya les contours du verre pour éviter un contact indirect de leurs lèvres et prit une gorgée du verre de cristal pour montrer à quel point la petite fille blanche se fourvoyait.  Rien ne se passa, pas d’étranglement, pas de vomissement pas d’effet néfaste dans la boisson…

-Qu’est-ce que tu peux être stupide… lâcha-t-elle en posant le verre à côté du sien. Carry leva la main pour appeler un serveur et demanda un nouveau verre pour Alice, il était évident qu’elle ne voudrait jamais plus boire dans ce verre maintenant qu’elle avait bu dedans. Pauvre enfant.

La nuit continuait dans son rythme calme et apaisant, les invités continuaient de discuter et rigoler tout en buvant et mangeant les plats qui leur avait été servie. Tout ça donnait à la salle une ambiance très conviviale et chaleureuse. Ah si seulement Alice pouvait disparaître de cet environnement, ce lieu serait devenu le paradis dont la deuxième année rêvait tant.

Finissant son assiette en trois quatre coups de fourchettes, les serveurs vinrent s’emparer de la vaisselle utilisée pour placer des assiettes en aluminium devant les invités. C'était une première pour Carry de voir ce genre de couvert, pourquoi donc des assiettes en Aluminium mais aussi à quoi servirait son pics en argent ? C’est alors qu’un groupe de serveurs vint à leur rencontre et déposa dans chaque assiettes une chose que Carry n’aurait jamais imaginé manger : Des escargots.

C’était la première fois de sa vie que Carry voyait ces petites choses qui s’appelaient escargot dans son assiette. La présentation des aliments étaient assez amusante à regarder quand on y faisait attention : Les coquilles qui protégeaient la chaire tant réclamée, reposaient dans une petite assiette en aluminium comme si les escargots étaient exposés comme des pierres précieuses. Juste en dessous de l’aluminium se tenait une assiette toute blanche qui promettait de ne plus l’être à la fin de la dégustation. Mais le plus impressionnant ce n’était pas vraiment la présentation mais la préparation. Carry ne put s’empêcher de voir à quel point la cuisine française pouvait être sophistiquer, s’il y avait bien une chose qu’elle appréciait lors de cette soirée c’était sans conteste la beauté du menu qui lui était proposée. Mais comment fallait-il manger ces pauvres petites bêtes ? Est-ce que la coquille était mangeable aussi ? Carry ne voyait pas pourquoi puisque ces magnifiques coquilles rayées marrons blanc était recouverte d’une légère et majestueuse sauce à l’ail. Ne sachant pas quoi faire, la jeune Harrison se tourna vers sa mère.

-Mère, savez-vous comment on mange ce genre de chose ? C’est la première fois que j’en ai l’occasion d’en manger. Lui dit-elle en lui montrant sa petite assiette.

-Demandez donc à votre sœur, je suis sûre qu’elle serait ravie de vous l’apprendre. Trancha sa mère dans un murmure sans même daigner un regard à sa fille.

Carry baissa la tête sans rien dire. Est-ce que sa mère avait été toujours aussi rancunière ? La jeune fille savait qu’elle aurait eu à subir un retour de bâton après la soirée mais jamais elle n’aurait pensé en recevoir un aussi tôt. Il semblerait que sa mère n’ait pas apprécier l’humiliation publique qu’elle avait subi. Bon il faut dire que personne n’aurait apprécié mais Carry n’avait pas anticipé que Morrigan la poignarde ainsi devant tout le monde. Voulant savoir comment on mangeait ce genre de nourriture, elle tourna d’un œil discret en direction de la Famille Sangblanc. Monsieur Sang tout aussi imposant qu’élégant, continuait de regarder la mère de Carry avec un sourire aux lèvres. Il semblerait que la déclaration de Morrigan l’ait beaucoup amusé, pour quelle raison ? Peu importe, il n’avait pas encore toucher aux animaux qu’ils avaient dans son assiette et il ne l’aidait pas du tout à comprendre comment on pouvait manger des escargots.

Mais ce ne fut pas le cas de Miss Sangblanc qui, elle, dégustait ses petits mollassons avec grâce et beauté en les piochant avec son pics à escargot a poignée sculpté. Comment pouvait-on manger un animal qui avait l’air aussi dégoutant avec autant de classe ? Carry pris une coquille à son tour et imita les gestes de Miss Sangblanc. Elle réussit à retirer la chair mais elle n’avait pas l’air aussi appétissante qu’elle en avait l’air. Vert fonces et caoutchouteux, rien que de regarder ce petit vers donnait la nausée à Carry qui porta tout de même cette nourriture a sa bouche.

Mais elle ne vomit pas, au contraire, le salage de l’animal était parfait et le gout prononce de l’air donnait un arrière-gout plus qu’agréable au palais de Carry qui se resservit tout de suite avec une autre coquille. Que c’était bon, cette petite créature tout aussi lente avait un gout délicieux et tout ça accompagnée de pain français fraichement faites par les boulangeries françaises.

Carry continuait de manger sans faire de bruit. La table qui était dominée par le silence fut rompu par la mère d’Alice qui reprocha à sa fille de faire sa difficile quand elle avait vu les escargots dans son assiette. Celle-ci fit même un commentaire en la comparant à son frère, un dénommé Thomas qui avait l’air d’être le favori de la famille. Mais Alice n’en avait que faire puisqu’elle continuait de regarder son assiette sans rien dire.

- Votre fille est exquise, Morrigan, c’est cela ? Quel délicieux prénom. Quel âge a-t-elle ? J’ai deux garçons, le plus jeune va sur ses 20 ans, mon plus grand aura 22 ans en Mai. Il sera bientôt diplômé de la Grande École de l'Art du Duel. C’est un garçon charmant. Quel dommage qu’il soit indisponible, je suis certaine qu’il aurait été ravi de rencontrer votre fille.

Carry leva un sourcil en direction de Miss Sangblanc qui avait l’air très enjouée a l’idée de faire rencontrer l’un des frères du démon blanc a sa sœur. C’est cela oui, quel dommage qu’il soit indisponible. La jeune fille ne preta pas plus d’attention à la conversation de Miss Sangblanc et ses parents et continua de se concentrer sur son plat.

-Oui C’est cela, Morrigan. Commença la mère de Carry, nous avons choisis son nom en rapport avec la mythologie celtique irlandaise. Ma fille a 22 ans aussi et va sur ses 23 ans, que voulez-vous que je vous dise, ils grandissent tous si vite. Dayla marqua une pose en prenant un verre de champagne. Voyez-vous ça ! Félicitation a vous, très chère, vous devez être fière ! Ma fille va être diplômer cette année à l’IMS, l’Institut magique des sciences. Il semblerait que nous ayons des génies dans nos familles malgré les deux petits monstres que nous avons aujourd’hui. Finit-elle par dire avec un léger rire. Quel dommage qu’il ne soit pas là en effet, je suis sûre que ma fille aurait adorée rencontrer quelqu’un comme votre fils, ou votre autre fils de 20 ans comme j’ai cru comprendre que vous en aviez un deuxième.

Carry se redressa en entendant ses paroles. Quel genre de bêtises sa mère s’était-elle mise dans la tête ? Jamais de la vie Morrigan apprécierait quelqu’un qui ressemble à Alice, c’était tout bonnement et scientifiquement impossible. Mais Carry savait très bien pourquoi elle faisait ça. Les Sangblanc étaient une famille de Sang pur et bien évidemment que sa mère voulait préserver le sang en poussant sa fille ainée à se mettre avec un Sang pur, ils étaient si rares en ces temps troubles… Quoi de mieux que deux familles de Sang Pur qui s’allient ? Carry grinça des dents, si jamais le plan de sa mère venait à exécution alors ça voudrait dire qu’elle et Alice seraient liées indirectement et Alice deviendrait alors...La Famille... Morrigan Sangblanc, rien qu’en pensant à son nouveau nom, Carry ressentie un frisson qui lui parcouru tout le long du dos. Non il était hors de question que sa grande sœur rejoigne cette famille dont la fille est complètement folle.

-Si vous pensez que nos enfants s’entendraient bien, commença le père de Carry, pourquoi ne pas organiser une future rencontre ou ils pourront faire connaissance ? A vrai dire, il est très rare de voir deux familles telles que la vôtre et la nôtre se rencontrer et ca serait une occasion d'etendre nos deux reseaux surtout par les temps qui courent. Et par ailleurs ça nous donnera l’occasion de discuter avec Morrigan, qu’en dite vous ?

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24 avr. 2019, 22:52
 PV   France  Bonne "Année"  Alice SangBlanc 
Ce que craignait Alice venait de se réaliser : les Harrison avait saisi la perche que leur avait tendu miss Sangblanc. Bien sûr, il avait bondit sur l'occasion. Pourquoi ne l'auraient-ils pas fait, de toutes façons ? Sa mère proposait un mariage d'intérêt, et miss Harrison semblait être une harpie. Il aurait été idiot de laisser passer une telle occasion.
Même si Alice connaissait sa mère ... elle était tout de même choquée que cette dernière se décide à vendre son fils préféré. Comment Thomas allait-il réagir ? Alice savait pertinemment qu'il allait être furieux. Il aimait contrôlé les choses, c'était un point qu'elle et lui avait en commun.

Alice jeta un regard à son père, espérant qu'il allait s'opposer à cette idée de rencontre, au moins dire quelque chose ! Mais il était silencieux, observait l'échange avec un calme qui révulsait Alice. Pourquoi ne disait-il jamais rien quand sa mère se comportait de la sorte ? Était-ce normal, pour lui, de promettre son fils à des inconnus ? Ou alors avait-il cessé d'aller contre elle ? Alice oubliait parfois que son père pouvait avoir des sentiments pour sa mère. Alice oubliait parfois que l'amour pouvait lui dire de la laisser parler. Cet amour, elle ne le comprenait pas, et ne le comprendrait certainement jamais. Comment un homme si gentil pouvait-il aimer une femme comme elle ? Comment avait-il pu un jour choisir comme femme et mère de ses enfants ? Avait-elle toujours été ainsi ... ou l'était devenue ? Alice n'osait poser la question à son père. Elle n'osait lui demander si il avait choisi d'épouser cette harpie. Et si ... eux aussi avaient-été promis l'un à l'autre par les manigances de leurs parents ?
Non, c'était impossible. Alice connaissait bien son grand-père paternel, et jamais il n'aurait imposé à ses enfants d'épouser des inconnus ! Sa grand-mère, Alice ne la connaissait que par le biais d'un tableau, et elle était morte avant que son père ne rencontre sa mère. Alors, était-ce les parents de sa mère ? Alice ne les connaissait pas, eux. C'était donc tout à fait possible. Le regard de la fillette, porté sur son père, devenait bien plus doux. Bien plus peiné.

Un nouveau jet de venin franchi les lèvres de miss Harrison, et il était pour Alice et Carry. Deux petits monstres ? Pour qui se prenait-elle pour l'insulter de la sorte ? Elle était celle qui avait engendré le pire des monstres, et celle qui acceptait de donner sa fille ainée. Les Croups ne font pas des Fléreurs, c'était elle le monstre. Un monstre cruel qui se permettait de cracher son venin sur Alice. Il était hors de question d'unir sa famille à la sienne. Sa famille devait rester loin de celle la.

Monsieur Harrison prit enfin la parole, proposant alors un rendez-vous entre Thomas et la sœur de Carry. Cette proposition éclaira le visage de miss Sangblanc d'un sourire rayonnant. Bien sûr, cela lui plaisait. Si monsieur Harrison ne l'avait pas proposé, elle l'aurait fait. Ils ne perdaient vraiment pas de temps, et ils ne consultaient même pas leurs enfants. Il fallait intervenir. Il fallait faire quelque chose.
A nouveau, Alice jeta un regard à son père. Dans son esprit, la fillette se ressassait les mots de son père.
« Je ne veux plus de mensonge. Plus d’humiliation. Seulement du calme, ou à défaut une discussion légère. En es-tu capable ? »

En temps normal, elle en aurait été capable, et aurait volontiers accepté que son frère soit contraint d'épouser une inconnue. Mais cette inconnue était la sœur de son ennemie jurée, et jamais ô grand jamais Alice n'acceptera d'être lié à cette vipère.
Il fallait trouver un plan. Il fallait en trouver un maintenant.
Miss Sangblanc, ses mains jointes, adressa un merveilleux sourire à monsieur Harrison.

« - Très cher, quelle merveilleuse idée ! Je suis certaine que notre Thomas sera enchanté de rencontrer votre délicieuse fille. Jacob est un garçon charmant mais Thomas me semble bien plus à même de s'entendre avec Morrigan. Pourquoi ne viendriez-vous pas déjeuner au domaine, dans les semaines à venir ? Les enfants pourraient alors y faire connaissance. Le jardin est magnifique vêtu de son manteau d'Hiver, vraiment romantique.


Les yeux d'Alice s'écarquillèrent de surprise. Elle était vraiment décidée à faire cela, et vite ! Il fallait intervenir au plus vite. Dans la tête d'Alice, tout se bousculait. Des idées se succédèrent. Des plans, plusieurs. Des hypothèses, nombreuses. Quelque chose se démarqua des autres, une idée osée, risquée. Une idée qui nécessitait un coup de main.
La petite fille se pencha légèrement sur Carry et, à demi-mot, s'adressa à elle :

- Il est hors de question que ma famille s'unisse à la tienne alors tu vas m'écouter, sinon je t'assure que je te ferai regretter d'avoir refusé de m'aider jusqu'à la fin de tes jours. Ta sœur semble proche de miss Sally, alors tu vas lui demander de nous amener à une cheminée. Je vais prévenir mon frère du plan de nos parents pour qu'il s'arrange de son côté pour anéantir cette maudite idée de rencontre. Ne réponds rien. Lèves toi, trouves une excuse qui implique que je te suives. Si tu refuses.... souviens toi que les Sangblanc sont rancuniers, et j'en suis une jusqu'aux bouts des ongles. »

Alice s'écarta ensuite de la fillette. Demander l'idée de Carry, c'était ça le plus risqué dans son plan... ainsi que compter sur le bon sens de son frère.
Mais Alice allait se battre. Elle ne voulait pas que la famille Harrison ternisse son arbre généalogique.

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27 avr. 2019, 04:48
 PV   France  Bonne "Année"  Alice SangBlanc 
Pour qui se prenait-elle a menacé Carry de la sorte ? Pensait-elle vraiment qu’elle était la seule à pouvoir se montrer menaçante ? Personne ne lui avait jamais manqué autant de respect et encore personne n’avait osé lui donner des ordres mise à part ses parents. Mais la petite Sangblanc n’avait pas complètement tort, ce qui se passait tenait presque de la science-fiction. Les Sangblanc et les Harrison étaient en train de mettre en œuvre une alliance par le mariage alors que les deux familles se connaissaient à peine. Inquiète, Carry posa ses couverts et regarda sa mère et son père avec incrédulité. Comme si Morrigan, leur fille qu’il n’avait pas vu depuis des années allaient accepter de passer sa vie avec un homme que sa famille lui avait choisie et qu’elle n’avait encore jamais rencontrer.

Pendant un court instant, une image horrifique traversa l’esprit de Carry qui était en pleine réflexion. Dans sa tête, elle imaginait le jeune homme en question être une copie de sa pire ennemie, Alice. Tout blanc avec des yeux d’argents et des cheveux blancs, quasiment albinos sans les yeux rouges. Mais il n’y avait pas que ça, si jamais leur union se faisait alors la famille Sangblanc et la famille Harrison seraient liées par les liens du mariage et...Carry aurait alors pour belle-sœur Alice et vis-versa. La jeune fille secoua frénétiquement la tête pour sortir cette idée horrible de son esprit. Alice ? Sœur avec ce démon ? Pas de son vivant.  Il fallait trouver une solution pour que cette union ne voit jamais le jour et surtout que les deux familles arrêtent de s’entendre. Mais son ennemi juré avait déjà un plan et le lui en avait déjà fait part. Bon c'était mieux que rien et puis la petite peste aussi ne voulait pas que sa famille n’ait quoi que ce soit à faire avec les Harrison. Deal. Carry allait jouer le jeu.

Sans précipitation, Carry se pencha légèrement au niveau de sa mère et lui chuchota à l’oreille.

-Mère, Si vous le permettez, j’aimerai sortir de table pour aller m’amuser avec Alice. Sa mère la regarda et lui présenta son petit sourire fière et acquiesça d’un simple hochement de tête. Dayla avait le sentiment que sa fille allait faire des efforts en essayant de faire amie-amie avec la fille de son futur collègue. Mais ce qu’elle ignorait c'était que tout ceci n'était qu’une mise en scène pour le sabotage pour l’union des deux familles. 

Sans dire un mot, Carry se tourna vers Alice et lui fit un signe de la tête pour lui dire de venir avec elle. Après un petit moment, toutes les deux sortirent de tablent et marchèrent d’un pas calme vers la grande sœur de Carry qui avait l’air de discuter avec ses invités. Morrigan était là, un verre de champagne à la main qu’elle tenait entre son majeur et son index. Elle était droite, souriante et pouffait de temps en temps à ce qu’on lui racontait pour faire paraître que la conversation à laquelle elle participait avait l’air intéressante. Carry s’approcha d’elle timidement, même si c'était sa sœur, elle restait une personne qu’elle connaissait que depuis très peu de temps, quand Morrigan était à Poudlard, elle ne rentrait jamais pendant les vacances, du moins pas chez ses parents et pourtant les parents Harrison n’en avait pas porté grande attention puisqu’ils étaient trop occupés à éduquer leur dernière fille qui résidait dans une prison qui était leur manoir. Morrigan détourna le regard de ses invités pour le poser sur la petite Carry qui la regarda avec un air gêné. La grande sœur s’excusa et se dirigea vers Carry avec un petit sourire aux lèvres.

-Eh bien petite sœur, que me vaut l’honneur de ta visite ? demanda-t-elle en levant un sourcil interrogateur et en posant son regard sur Alice par la suite.

-Morrigan, Est ce que tu saurais ou on pourrait trouver une cheminée s’il te plait ? Questionna Carry avec calme.

-Il y’en a une à l’étage dans le salon, mais pourquoi Carry ? Demanda Morrigan en fronçant les sourcils d'inquiétude.

-Je te raconterai c’est promis Morrigan ! Carry s'éloigna pour rejoindre Alice qui l’attendait un petit peu plus loin derrière elle. Bon Il y’a une cheminée a l’étage dans le salon d'après ma sœur, qu’est-ce que tu comptes faire maintenant Sangblanc ? Crois-moi, ta famille dans mon arbre généalogique est la dernière chose que je souhaite à ma famille et je pense que tu penses la même chose, donc je vais t’aider pour cette fois. Bon, quel est ton plan pour éviter à ce que j’ai à t'appeler petite sœur ?

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07 mai 2019, 01:46
 PV   France  Bonne "Année"  Alice SangBlanc 
L’excuse de Carry ne tenait pas la route et Alice le savait. Sortir de table pour s’amuser ensemble, c’était bien la dernière chose auquel Alice aurait pensé, mais soit, il fallait tenter.
La petite fille s’était levée tout en jetant un regard à son père. Ce dernier l’observait, insondable. Lui aussi devait savoir qu’il s’agissait là d’un mensonge, c’était évident, il n’était pas stupide et connaissait la rancune tenace de sa fille ! Pourtant, il ne retint pas Alice. Au contraire, l’homme lui sourit. Ce n’était pas un sourire encourageant, ni un sourire affectueux... c’était autre chose. Autre chose qu’Alice ne saisit pas. Pas tout de suite, en tout cas... elle finira forcément par comprendre.
La petite Sangblanc demanda tout de même l'autorisation à ses parents :

« - Est-ce que vous m'y autorisez, Père ?
- Bien sûr... vas donc t'amuser avec ton amie.

Les mots étaient appuyés, le regard était amusé et le sourire toujours aussi ... non, vraiment, Alice ne savait pas ! Mais elle ne lui poserait pas la question : il fallait suivre Carry, ce qu'elle fit sans attendre. Alice marchait proche de son ennemie jurée, comme elle l'aurait fait si Carry avait été Orphéa, ou même Brett. Il fallait que cela fasse vrai, comme si elles étaient de bonnes amies. Peut-être que son père ne la croyait pas, mais devant Morrigan, il fallait faire son possible pour sembler amie avec son immonde petite sœur.
A l'approche de la table de Morrigan et miss Sally, Alice laissa à Carry le soin de poser la question à sa sœur. Elle n'allait tout de même pas tout faire, et puis elle ne la connaissait pas cette immense Carry. Lorsque Morrigan posa ses yeux sur Alice, cette dernière la gracia tout de même d'un léger sourire bienveillant. La grande Harrison avait l'air inquiète, après tout quoi de plus normal ? La question de Carry était mal amenée, vraiment mal amené. Ne pouvait-elle pas faire un effort ? Donner forme à sa question ? L'amener différemment ? Non, bien sûr. Idiote.
Alice attendait sagement, son regard porté sur le petit orchestre qui s’adonnait à une délicieuse chanson. La petite fille n'eut pas le temps de reconnaitre le pays d'où était originaire les notes, Carry était revenue.
Il y avait donc une cheminée à l'étage, plus exactement dans le salon. Bien sûr, Carry n'avait pas demandé où se trouvait le salon ! Il aurait été plus simple d'emporter la sœur et de lui expliquer ce qui se tramait entre leurs deux familles, mais il ne fallait vraisemblablement pas en demander trop à Carry.

- Ma famille dans ton arbre généalogique serait la meilleure chose qui pourrait arriver à la tienne, répondit sèchement Alice à la remarque de Carry. Ne trainons pas.

Alice se remit à marcher, prenant la tête pour rejoindre le hall d'entrée, précédent témoin de la dispute de son père. Autour d'eux, les convives mangeaient, riaient, discutaient, observaient. Personne ne faisait attention aux deux fillettes qui s’échappaient de la salle de réception. C'était parfait.
Arrivée à destination, Alice jeta un regard autour d'eux : elles étaient seules. A leur gauche, un grand escalier aux marches de marbre menait à l'étage, et donc au salon. Visiblement, personne n’en gardait l’accès, mais cela ne voulait pas dire qu’il n’y avait pas de gardien en haut des matches. Il faudra être discrète, et maline.
Alice pivota pour regarder Carry. Il était temps de lui faire part de son plan.

- Nous allons aller voir mon frère chez lui, grâce à la poudre de cheminette. Je connais ma mère, et je sais que dés que la soirée sera terminée elle s’empressera de parler de ses projets à mon frère. Nous devons le voir avant, et lui expliquer...

Alice se tut un instant. Lui expliquer quoi ? Qu’elle refusait d’avoir une Harrison comme belle sœur ? Thomas s’en fichera. Il n’est pas Jacob. Seul son petit monde l’intéresse. Il verrait forcément un avantage à un tel mariage. Quoi que... Thomas affectionnait son indépendance, et préfèrerait choisir sa femme. Il préférait maîtriser les choses.

- Nous verrons ça après, finit-elle par reprendre. En premier lieu, il nous faut trouver le salon, et donc la cheminée, tout en ne se faisant pas prendre. J’espère que tout ce que je dis t’es compréhensible, ou il faut que je parle plus lentement, en retirant les mots de plus de deux syllabes ? »

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30 mai 2019, 07:53
 PV   France  Bonne "Année"  Alice SangBlanc 
Carry se retint de glousser de plus belle en entendant Alice. Cette petite imbécile ne voulait pas des Harrison dans son arbre généalogique ? Parfait !  C’était bien là la première fois que les deux Serpentard tombèrent d’accord. Mais même en étant d’accord avec Alice, celle-ci arrivait toujours à faire monter d’un cran la colère de Carry avec son ton hautain en dénigrant sans gêne la famille de Carry. Si la petite Sangblanc pensait qu’elle allait se laisser faire, elle se mettait le doigt dans l’œil.

-Merci, mais ne vois pas en quoi une famille mangeuse de baguettes pourrait apporter grand-chose à ma famille. Enfin Bref.

Carry avait le démon, cette peste d’Alice continuait de lui parler comme si elle lui était supérieur. Étapes par étapes, elle lui expliquait en quoi consistait son plan et surtout comment le mettre en place avec pour cerise sur le gâteau une petite vanne gratuite et méchante. Quand est ce qu’elle allait comprendre qu’un jour, parler ainsi lui attirera de graves ennuie ? La guerre était déclarée de nouveaux.

Sans en dire plus sur le plan improvisé de la petite Sangblanc, Carry et Alice montèrent les marches faites de marbres qui allait leur donner accès à l’étage supérieure, tout ce qu’il restait à faire c’était de trouver ce fameux salon avec la cheminée qui allait leur permettre de rejoindre le frère d’Alice et de le prévenir de ce qui l’attendait. En montant les escaliers, Carry se demandait si c’était réellement un bon plan ? Mais surtout est-ce que Carry pouvait croire sur parole les dires d’Alice ? Si ça se trouve, son plan n’était pas de trouver son frère mais de se débarrasser de Carry une bonne fois pour toute, elle en serait bien capable après tout.

Plus Carry regardait Alice et plus la paranoïa commençait à ronger son esprit emplit de doute. Depuis quand Carry avait-elle accepté de pactiser avec le diable pour arriver à ses fins ? depuis toujours...C'était ce que son père lui avait appris peu importe le coût de la victoire, rien n’est plus beau que d'être la dernière debout en vie. La vie est un cadeau, autant la croquer à pleine dents que de la gâcher.

Des vertiges se firent ressentir ainsi qu’un mal de crâne inexplicable commence à faire résonner l'intérieur de la tête de Carry qui tentait autant que possible de garder son équilibre. La sensation ? C'était comme avoir la tête coller à un clocher qui était en train de sonner. Une fois au sommet des marches les vertiges se firent plus pesant et sans s’en apercevoir, Carry entra dans un état second. Fermer les yeux était censés ne durer qu’une demi-seconde mais pour ceux de Carry lui donnèrent le ressenti que ça allait durer une éternité. Alice qui était juste devant-elle avait disparu ; les murs, les escaliers les décorations blanches et la magnifique demeure de  miss Sally , tout avait complètement disparu pour laisser place à une pièce faites de carrelage blanc et noir au sol donnant l’impression d’être sur un échiquier, des murs de marbres blancs avec dans chaque coins de pièce une magnifique colonne fait du même matériel avec à l'intérieur une chandelle d’or et d'argent à cinq branches qui brillait avec ses cinq flammes au bout. Carry connaissait bien cette pièce...Elle ne connaissait que trop bien cette chambre : Sa chambre, son cocon, sa petite prison d’or. Tout était comme elle avait vu sa chambre autrefois. Son bureau et sa chaise faites de bois massif d’acajou était à la droite de l'entrée et juste en face de ce même bureau se tenait son magnifique lit blanc de princesse, comme elle l’aimait qui était couvert de rideaux de soies blancs et noirs pour couvrir l'intérieur du lit et prévaloir toute tentative de piqûres de moustiques. Mais elle ne protégeait pas contre toute intrusion… Carry s'avança doucement dans sa chambre et au fur et à mesure qu’elle progressait une silhouette commençait à se dessiner à l'intérieur de son lit. Sans attendre plus longtemps, Carry tira violemment les rideaux et aperçu avec dégoût et rage qui empruntait son lit.

Alice, cette vipère, se tenait dans le lit de Carry, son tout dernier refuge. La première année semblait reposer et souriante. Elle se permit même de s'étirer avec paresse avant d'adresser un sourire narquois à la petite Harrison.

-Je vais tout te prendre… Absolument tout… Souffre...souffre...finit par dire le démon en balançant ses jambes dans le vide toute souriante.

La rage tambourinait dans la poitrine de Carry, son sang bouillonnait et ses mains tremblaient de colère. Tout ça n'était qu’un rêve, une illusion, et elle le savait. Mais rien à faire, la colère gagnait le contrôle et ses nerfs commencent à craquer sous la vaine tentative de contrôle de soi. Ce que craignait maintenant Carry, c'était que ce rêve avait de grande chance de devenir réalité si elles ne stoppaient pas leurs parents et leurs idées folles. L’esprit de la deuxième année revint à la normal. Le temps qui semblait s'être arrêté pendant une bonne dizaine de minutes était revenu à la normal. Carry se retrouva de nouveaux dans la magnifique demeure de Miss Sally en compagnie de sa némésis qui continuait de monter les marches.

Amusant, la rage que Harrison avait ressentie auparavant était présente en ce moment même. En ce moment présent, Carry pouvait même lui faire un croche-pied pour qu’elle tombe la tête la première sur une marche et avec un peu de chance ce casse une dent voire la mâchoire si la jeune fille avait de la chance. Mais elle ne fit rien de tout ça, car elle savait que cela retomberait sur elle et qui sait quel genre de punition sa mère lui aurait donné si elle apprenait qu’elle aurait saboté son plan ? Un frisson lui parcouru tout le long du corps, autant ne pas y penser et commencer à chercher cette maudite cheminée dont lui avait parlé sa sœur.

En un éclair, Carry s'écarta d’Alice et monta les marches quatre par quatre en commençant à fouiller l'étage de la grande maison de Miss Sally tout en faisant attention à ne pas se faire remarquer. Carry ouvrit doucement la première pièce et trouva à l'intérieur une sorte de salon avec des chandelles dans chaque coin et un magnifique piano à queue blanc au milieu de la pièce. Au plafond se trouvait une des puits de lumières qui éclairaient parfaitement le piano. A première vue, c'était surement une salle de concert quand elle voyait le nombre et la disposition des chaises qui se trouvaient juste devant le piano. Ah quel riche cette miss Sally. Sans faire de bruit, Carry referma la porte et se dirigea vers la pièce suivante. BINGO ! Le salon avec la cheminée !

-Sangblanc ! Interpella Carry en essayant de rester la plus discrète possible. C’est la ! Allez on s’en va !

Sans attendre de réponse de la part d’Alice, Carry s’introduit dans le fameux salon qui allait leur permettre de mettre à exécution leur plan.  C'était un salon assez commun compare au reste des pièces qu’elle avait vu. Tout était blanc : du sol jusqu’au plafond. Un éclairage faible qui donnait à la pièce un effet réconfortant et charmeur mais surtout les sièges en cuir qui se trouvaient devant la cheminée donnaient envie de se jeter dedans et de s’endormir devant un magnifique feu. En parlant de feu, Carry s’approcha de la cheminée et regarda tout autour de celle-ci pour prendre la poudre de cheminette qui allait les amener jusqu’au frère d’Alice...cependant le socle qui était censée contenir la poudre avait disparu. Normalement tout sorcier qui a une cheminée est censé avoir cette poudre mais là, Il n’y en avait point.

-Est ce que c’est ça que vous cherchez, toutes les deux ? La voix retentit soudainement de derrière les deux fillettes. Dans l’ombre, une silhouette fit son apparition pour finir par laisser paraître les traits de Morrigan, la sœur de Carry qui tenait dans sa main un petit sac en peau de bête contenant surement la poudre que les filles recherchaient. Mais comment ? Carry l'avait pourtant vue en bas...Comment avait-elle pu arriver avant elle ? Une seule reponse paraissait logique : Elle avait transplané... Carry baissa la tête, n’osant pas affronter le regard lourd de sa sœur qui devait être surement charge de déception.

-On en a besoin Morrigan...S’il te plait, passe là nous… Tenta timidement Carry.

-Pas avant que vous m’ayez expliqué ce qui se passe. Vous êtes dans une pièce privée, en un claquement de doigts je peux faire venir n’importe qui pour vous ramener en bas et vous dénoncez aux parents. Alors je vous laisse une chance de vous expliquer avant que vous n’ayez à le faire devant les parents…

Carry tressaillit en entendant que sa sœur allait les dénoncer. Dans la peur, Carry chercha le soutien d’Alice qui resta muette comme une tombe. AH quand il faut parler la miss n’est plus là évidemment. Devant Carry elle avait une grande bouche mais quand il s’agissait d’un ou d’une adulte elle se taisait comme une enfant sage. Hypocrite.

-Morrigan ! Je t’en supplie ne le dit pas aux parents ! Ce qu’on fait là c’est pour toi et… pour le frère d’Alice… Lança Carry en attrapant la main de sa sœur pour essayer de l’attendrir. Père et mère veulent te marier au frère d’Alice et on veut à tout prix empecher que cela n'arrive !

-Continue… Chuchota Morrigan.

-Nous voulons la poudre de cheminette pour pouvoir aller prévenir le frère d’Alice de ce que trafique nos parents. Ils veulent te marier pour que nos familles fassent une Alliance et-

-Pourquoi tu ne m’as pas prévenu en bas ? On pouvait se parler quand même, Coupa la grande sœur.

-Bien sûr ! Lança Carry sarcastiquement. Pour que tout le monde en bas entendent qu’un mariage arrangé allait avoir lieux ? Manquerait plus que Miss Sally propose d’organiser la fête du mariage tiens !

Morrigan laissa échapper un petit rire doux en entendant sa soeur retorquer. L’entendre rire donna de l’espoir à Carry qui pensait que sa sœur allait surement les laisser prendre la poudre pour prévenir le frère du plan diabolique. Mais le résultat n’était pas du tout ce qu’elle attendait.

-Alors j’ai une question pour vous deux, je ne veux plus d’hypocrisie, plus de cachoteries, sinon je préviens les parents. Commença Morrigan en toisant du regard Carry et Alice. Ma question est...Pourquoi voudriez-vous interrompre un mariage et une Alliance qui pourrait peut-être faire mon bonheur mais aussi le bonheur du frère d’Alice ? Je veux la vérité… toutes les deux. Morrigan se debarassa de la main de Carry et s'avanca lentement vers Alice. Miss Sangblanc, j’aimerai beaucoup entendre votre réponse en première. Finit-elle par dire en lui lancant un sourire sans reel gentillesse.

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve

15 juin 2019, 00:43
 PV   France  Bonne "Année"  Alice SangBlanc 
Il fallait que ça marche. Il fallait que les deux fillettes réussissent à rejoindre Thomas, sinon les conséquences en seraient désastreuses. Alice refusait d'avoir le nom Harrison dans son arbre généalogique. Quelle honte cela serait. En aucun cas elle ne voulait être associé à Carry Harrison. Qu'est-ce qui pouvait bien se passer dans la tête de sa mère pour avoir une telle idée ? Elle ne savait rien de la famille de Carry, Alice en était sûre. Elle avait seulement été aveuglée par les manières quasi identiques aux siennes. Qui se ressemble s'assemble, jamais un dicton n'aura été si vrai.

D'un seul pas, les deux fillettes se mirent à grimper les marches des escaliers. Elles étaient guidées par cette même volonté de faire échouer le plan diabolique de leurs parents. Ce but commun les unirait le temps qu'il faudra, Alice savait que cela ne pourrait durer bien longtemps : elles se détestaient. En quelques semaines seulement, la petite Sangblanc avait appris à haïr cette démone. Celle qui avait humilié Brett pour aucune raison, celle qui avait tenté de lui faire du mal physiquement, celle qui l'avait discrédité devant ses parents. Ce n'était vraiment pas compliqué de la détesté, cette sale petite garce.
A côté d'elle, Carry dépassa Alice pour atteindre le haut des marches avant elle. Sans s'assurer que l'étage supérieur était vide, la brune s'engagea. Était-elle sotte ? Et si quelqu'un avait été dans un coin ? Elles auraient eu de gros ennui. Mais bien sûr, cela passait complétement au dessus de Harrison. Alice roula des yeux en atteignant l'étage à son tour. Il fallait garder son calme, et ne pas s'énerver. Même si elle ne voulait pas se l'admettre, Alice avait besoin de Harrison pour mener son plan à bien.

La petite Sangblanc regardait autour d'elle. Encore une fois, tout était d'un blanc aveuglant, du sol au plafond. Les quelques éclats de couleurs provenaient des dorures qui longeaient le bas des murs et encadraient les portes. Il y avait aussi quelques tableaux d’une sobriété navrante, la plupart représentait de jeunes gens, certainement la famille de miss Sally. L’un d’eux en particulier attira l’œil d'Alice qui s'en approchait alors. Il représentait une grande femme à l’air pincé, enroulée dans une robe d’un rouge éclatant. Elle en agitait ses pans comme une danseuse espagnole, tout en jetant des regards hautains autour d’elle. Quelle attitude détestable ! Alice s’en détourna, ne voulant certes pas donner satisfaction à cette horrible danseuse.
La fillette s’avançait dans l’immense couloir qui s’offrait à elle, les sens en alerte. Il y avait de nombreuses portes, et Alice ne savait laquelle pousser. Carry, elle, cherchait sans se préoccuper de la première année. Tant mieux, qu’elle se rende utile. Alice s’approcha d’une porte et vint coller son oreille contre son bois, en quête d’un soupçon de bruit. Il ne fallait tout de même pas déranger quelqu'un, et ainsi mettre Alice dans l'embarra. Non, il fallait être prudent. Pas comme Carry. Quelle idiote, celle la.
Mais Alice n'entendit aucun son, alors elle poussa la porte. Ce n'était pas bien grand, et certainement pas le salon qu'Alice cherchait : il s'agissait des toilettes. C'était une jolie pièce, cependant. Subtilement décorée par des plantes vertes. La petite fille referma la porte, et se remit à sa recherche. Il fallait trouver cette maudite cheminée, et il fallait le faire vite.

« - Sangblanc !

Alice tourna sa tête vers Harrison. Cette dernière c'était déjà engouffrée dans une salle, la blanche tête la suivi alors. Une douce lumière vint caresser le visage de la petite fille. Elle illuminait faiblement un salon joliment aménagé. Alice s'y sentait bien rien qu'en l'observant, il donnait envie de se laisser aller dans un de ses fauteuils moelleux en observant les flammes de la cheminée dévorer les bûches... Oui, la cheminée ! C'était bien ici, Harrison avait trouvé !
La deuxième année s'était déplacée jusqu'à la cheminée, Alice dans ses pas. Il ne fallait pas trainer. Mais quelque chose n'allait pas, quelque chose manquait. La poudre de cheminette n'était pas là. Où était-elle donc cachée ?

Soudain, une voix s'éleva dans le dos des fillettes, une voix qui fit sursauter Alice. Elle se tourna à l'heure et fut surprise de voir qu'il s'agissait de Morrigan. Les yeux argentés d'Alice roulaient dans leurs orbites. Ne pouvait-elle pas se mêler de ce qui la regardait ? Elle était d'une telle impolitesse, d'une curiosité détestable. Une Harrison, en somme.
Alice tenait ses bras croisés, son regard vadrouillant dans la salle pendant que les deux Harrison s'expliquaient. Il n'était pas nécessaire de prendre part à cette discussion, Alice savait très bien qu'il était inutile de parler avec cette adulte. De toutes façons, quoi qu'Alice dise, elle aurait tort !
Carry expliqua la situation à sa sœur, dans les grosses lignes du moins. Cela aurait dû suffire à convaincre Morrigan mais non, bien sûr. Encore une fois, Alice roulait des yeux.

Morrigan tira Alice de ses pensées. Elle voulait entendre sa réponse. Elle voulait savoir pourquoi les deux fillettes voulaient contrecarrer les plans de leurs parents et empêcher le mariage qui lierait leurs familles. La réponse était pourtant évidente !
La femme était proche d'Alice, elle s'était avancée. Cette proximité n'était pas pour plaire à la petite Sangblanc. Ce sourire non plus. L'ainée Harrison voulait intimidée Alice, oui c'était cela, bien sûr. Elle n'aimait pas cela, elle n'aimait pas cela du tout.
Les yeux d'Alice se levèrent pour rencontrer ceux de Morrigan. Elle ne défaillait pas.

- Il est hors de question que votre famille s'unisse à la mienne, répondit Alice d'une voix calme et mesurée. Je me moque du bonheur de Thomas, du vôtre, de la satisfaction que votre mère et la mienne pourraient ressentir. Cette union desservirait ma famille, et ça, ce n'est pas envisageable.

En général, Alice n'aurait jamais parlé ainsi à un adulte. Elle savait qu'il fallait être respectueuse. Mais elle savait aussi qu'il était important de protéger son sang. Cette famille le menaçait avec le sien, Alice ne pouvait pas le tolérer. Il fallait qu'elle agisse, même si elle en devenait irrespectueuse.
La petite fille se recula d'un pas pour désigner la cheminée de son bras tendu.

- Vous voulez voir à quoi pourrait ressembler votre futur mari ? demanda t-elle en observant Morrigan. Alors venez avec nous, venez le rencontrer. Vous verrez que vous n'aurez pas envie de passer toute votre vie avec lui. »

Peut-être que Thomas lui plairait, peut-être pas. C'était un risque qu'il fallait prendre car, de toutes façons, il y avait de grandes chances pour qu'elle refuse de les laisser s'en tirer comme ça. Il fallait essayer.

Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
Fondatrice du MERLIN